04-06-2022, 12:31 PM
Deuxième clochette
Karim était un joli p’tit gars qui n’avait pas été trop gâté par la vie : dernier d’une famille nombreuse ne roulant pas sur l’or, il se retrouvait à dix-huit ans sans formation, et il enchaînait les petits boulots, plein de bonne volonté.
Dernier d’une portée de six, il avait hérité d’un prénom et d’un physique bien typiques du Maghreb : hâlé, le cheveu noir et dru, et déjà une jolie toison sombre du torse aux mollets...
Ce qu’il avait que d’autres n’avaient pas était une rareté, dans son milieu : son prépuce. En effet, son père, Beur lui-même, s’était finalement lassé des contraintes de la religion, et son sixième moutard avait échappé à la mutilation.
Et Karim lui-même s’était lassé d’expliquer que la circoncision n’est pas dans le coran...
Mais ce qui le distinguait bien plus nettement du reste des humains était sa singulière beauté. De son fin visage rectangulaire d’une parfaite régularité émanait une sorte d’autorité naturelle et douce, et de ses grands yeux marron foncé une sorte d’étrange lumière… que nul ne pouvait soutenir longtemps.
Mais de tout cela, il n’était pas conscient. Karim était avant tout un garçon simple et gentil, qui ne voyait le mal nulle part. Et il trouvait normal que les filles lui tombassent dans les bras comme les mouches dans un pot de miel… Mais il ne voulait s’attacher.
Avec un sien pote, il avait acquis une caisse de muguet, qu’ils avaient partagée pour la revendre, ce Premier-Mai-là. Il faisait un temps superbe, et les ventes s’enfilèrent rapidement, au point que Karim regretta de n’avoir pas pris la caisse pour lui seul… Mais c’était la tune, qui manquait !
Il était juste deux heures quand passa un mec assez jeune — Karim lui donna vingt-deux ans au plus —, grand, mince et l’air classe, avec sa chemise bouffante sur un jean neuf et moulant… Le mec tomba en arrêt devant lui, et le considéra gravement, avant de déclarer :
— Bonjour ! Avez-vous déjà posé, pour un artiste ?
— Hein ? Mais… non !
— Voudriez- vous le faire, là ? Je suis photographe et...
— Mais… fit Karim en montrant son étal où demeurait une vingtaine de brins, avant de tourner la tête vers un couple qui s’approchait.
— Je prends tout ! fit le mec en sortant un billet de cinquante de sa poche, hop ! Désolé, M’sieurs-Dames !
Le couple passa son chemin, et le type reprit, souriant :
— Si vous n’avez rien de mieux à faire, on peut y aller maintenant : il fait beau et mon studio est bien exposé. Et vous me direz combien je vous dois vraiment !
— Mais… fit Karim, interloqué.
— Bon, je vous paye aussi comme modèle. Vous n’êtes pas contre un p’tit boulot de plus, même un Premier-Mai ?
Karim dut sourire : le mec avait tapé juste. Et il semblait sympa, qui ajouta :
— D’ailleurs, on va commencer tout de suite, avec le muguet !
Et de sortir son portable de sa poche pour mitrailler Karim :
— Souriez, prenez la pose avec vos brins !
Karim n’avait pas besoin de se forcer pour sourire… mais la séance ne dura guère, car le mec le mena vite fait chez lui, à deux pas. L’appartement était vaste, qui comprenait une pièce aménagée en studio photo.
— Je suis Quentin, et vous ? … Joli, Karim ! Voici ce que je te propose — on se tutoie, hein ? — : une demi-heure de pose renouvelable autant de fois que tu n’en n’auras pas marre.
Karim avait besoin de numéraire, comme on sait, et il accepta la souriante proposition de Quentin. Il suivit donc les indications de l’artiste sans broncher, se vautrant sur des meubles totalement inconnus de lui — du fin XIXème cossu, pensez ! — et souriant à tout va.
— Hep ! T’as pas mangé, j’imagine ? Foie gras et champagne, ça t’irait ?
Karim eut un air si ébahi que l’autre éclata de rire. On fit donc la dînette, trinquant en des coupes de cristal… Karim ne savait même pas que ça existait, ça ! Et Quentin fit parler le jeune homme de lui, de sa vie, de ses espoirs… Et il lui demanda, après quelques gorgées :
— Est-ce que… tu poserais nu, aussi, à moitié ou complétement ? Le tarif est plus élevé, évidemment.
— Ah !… Euh… je sais pas, ça.
— Bon ! On finit le casse-croûte, et tu réfléchis !
La conversation roula sur divers sujets avant que Quentin déclarât :
— Voilà ce que je te propose pour poser en sous-vêtements, et ça pour être à poil. Dis-moi ce que tu penses, et ce que tu veux.
— C’est… quel genre de pose ? … osa Karim.
— Du plus simple au plus tarabiscoté, en passant par le plus drôle : c’est toi qui choisiras. Tu veux ?
— Ben… Ouais, murmura Karim, sans doute un peu grâce au champagne. Mais… j’ai jamais fait ça et...
— Est-ce que... tu serais plus à l’aise si je me déshabillais aussi ?
— Ça se fait, ça ?
— Je le fais avec les garçons qui ne sont pas habitués à poser et qui sont un peu timides : ça nous met au même niveau. Avec les nanas, non : mais je prends que des modèles expérimentés. Tu veux ?
— Ben… ouais, s’tu veux.
Quentin vira tout tout de suite, sans manière aucune ; Karim suivit donc, sous l’œil attentif de Quentin.
— Est-ce que… ça va ? demanda le minet, inquiet.
— Super ! T’en as, des poils, toi !
— C’est pas bien ?
— Si, justement ! La mode chez les mecs, c’est de se raser… pour ressembler à des petits garçons. Toi, tu ressembles à un vrai mec, super ! Et pis… c’est rare, tout simplement. Et pis, aussi… t’es magnifiquement bien foutu...
— J’ai presque pas de muscles ! coupa Karim.
— Ils sont fins et parfaitement dessinés. Et avec tes poils, c’est tout simplement magnifique !
Karim dut sourire, un peu gêné : nulle des meufs qu’il avait tirées jusqu’ici ne lui avait fait tels compliments, et même au contraire ! Car on trouvait généralement qu’il en avait trop, des poils...
Quentin en avait aussi, un peu plus clairs et fins, et harmonieusement disposés… Karim rougit en prenant conscience qu’il était en train de mater un mec… et de le trouver beau.
La séance reprit donc ; incapable de décider quoi que ce fût, Karim se laissa diriger par un Quentin dont l’autorité naturelle l’eût mené jusqu’au bout du monde…
Après le canapé d’époque, il fut prié d’aller montrer ses charmes au studio, où Quentin décréta que pour sa couleur de peau, c’était le bleu pastel qui s’imposait. Karim fut impressionné par le professionnalisme du garçon — pour ce qu’il pouvait deviner du métier, bien sûr. Et il ne tarda pas à se prendre au jeu… au point qu’il cabotina finalement, encouragé par l’artiste. Où l’on rigola franchement.
Puis Quentin eut une idée : on repassa au salon.
— Puisqu’on a une tonne de muguet, on va ôter les clochettes et les répartir sur tes poils.
— Hein ? C’est pas des trucs… de pédés, ça ?
— C’est des trucs d’artiste. Il y a des gays artistes, et des artistes gays. Et des qui ne sont ni artistes, ni gays. De tout !
Lascivement vautré sur l’imposant canapé, Karim laissa donc décorer ses toisons des blanches clochettes. Ses burettes et même ses aisselles y passèrent ! À ce moment, il avait oublié de compter les demi-heures qui s’accumulaient… Il était sur une sorte de nuage, Karim. Jamais on ne l’avait mis en scène de si flatteuse façon, et il se rendait soudain compte que ses p’tits coups de tous les soirs ne valaient pas une telle séance… pour son bien-être personnel… Oui, ça lui faisait un bien immense, d’être ainsi apprécié, et manifestement admiré.
— Ouf ! C’est bien, ça, très bien, même ! dit enfin Quentin. Est-ce que… tu te sentirais capable de bander, pour finir ?
— Oh ! Ça, je sais pas… Tu… Tu voudrais ?
— Oui. S’tu veux, je bande aussi, pour t’accompagner !
— Je sais pas si j’y arriverai, fit Karim en souriant doucement.
— J’ai une méthode infaillible : tu veux l’essayer ?
La « méthode infaillible » est déjà bien connue de nos lecteurs habitués des mondanités bourgeoises… La pipe au champagne. Quentin disposa donc le minet les jambes écartés sur le somptueux canapé, et sans prévenir se prit une belle gorgée de champagne avant de se jeter sur la bite du susdit… qui gémit, gémit !
Et banda sans broncher, et bien, encore !
— Elle est magnifique, Karim, tu sais ? Mais… t’es pas...
— J’te raconterai !
Il sembla au modèle que l’artiste s’attardait un peu longtemps sur sa queue avant de reprendre les prises de vue… mais il ne songea point à s’en plaindre. Et ce fut roide comme une momie qu’il se laissa photographier, avant que Quentin s’exclamât :
— Oh ! Mais tu mouilles bien, toi !
— C’est pas bien ? fit Karim, soudain inquiet.
— Si, au contraire ! Ça va fixer la clochette sur ton méat.
— Quoi ?
— Laisse faire, tu vas être génial !
Quentin opéra donc, à la surprise amusée de son modèle. Après un belle séries de prises, Karim n’avait pas débandé… d’autant que Quentin ne cessait de lui effleurer la queue… afin qu’il gardât la pose. Enfin, l’artiste déclara :
— Je pense qu’on peut s’arrêter là.
Il posa son superbe appareil photo et vint happer la quéquette à Karim. Qui poussa un énorme soupir. Mais après un petit temps de ce traitement, Quentin releva le museau, un peu rougi par l’effort, et feula :
— Ça te ferait plaisir de me niquer ?
— Hein ? sursauta le garçon. Mais...
— Viens.
Karim était assez chaud pour ne point résister longtemps à ces sirènes-là ! Un peu de salive suffit à autoriser l’entrée de fin et beau vit ès intérieurs feutrés du lascif Quentin… qui, sur le dos, l’encouragea doucement.
On a dit que Karim avait une vie sexuelle vive et enjouée... Il aimait ça. Aussi baiser son premier mec lui parut-il une expérience amusante. Et puis... il aima la fermeté du pertuis qui lui enserrait le vit. Bref, introduction réussie... dans le monde des grands ! Après de forts quarts d'heure, il dégoulina enfin, puis n'hésita pas à branler énergiquement son photographe... On termina au champagne.
— Je peux pas t'embaucher comme modèle en CDI ! fit enfin Quentin. Mais je connais des tas de photographes que tu pourrais intéresser... professionnellement, car je te promets pas le champagne et le coup de queue partout !
Karim éclata de rire. Il était sympa, ce mec, qui lui proposa encore d'autres séances de pose : autant de bénef ! Après avoir conté ses galères, Karim s'entendit déclarer :
— Je connais des tas de monde... qui pourraient te fournir des p'tits boulots... si t'as rien contre le ménage, les courses, gamelles au chats ou aux cabots... et changement de litière ! Tout ce monde-là est gay... mais personne te violera !
Il était ravi, Karim, quand on se sépara... et appela immédiatement son pote Nour, pour lui conter sa journée.
— Oh p'tain ! fit le minet, joli p'tit gars aussi, moi, c'est un vieux qui m'a proposé de tout prendre si je le suçais... avec même une prime ! Mais pas de ça !
Karim n'insista pas, et resta songeur. Il était proche de Nour... et le savait peu ouvert sur ces questions, alors qu'il aurait voulu l'aider, pour le fric. Lui avait déjà tranché ! Contacté par une de ses copines, il termina sa journée le nez dans une chatte... avant de recouvrer ses ressources.
Il dut attendre presque une semaine avant d'avoir des nouvelles de Quentin, qu'il n'avait pas osé appeler.
— T'es libre demain midi ? Je te propose de poser pour moi et deux autres potes. Avec triple salaire, évidemment ! Au fait... j'ai pas voulu te déranger, mais... tu aurais pu m'appeler, sans problème, tu sais ?
Karim accepta, évidemment. Les amis de Quentin étaient à peine plus âgés que lui, et fort engageants. Mais rien ne dit à Karim qu'ils étaient gay.
— À poil, ou pas ? C'est toi qui décides, Karim !
— Ben... Oui, peut-être...
On se désapa sans rien dire ; l'un, Clément, était velu un peu comme Karim ; il expliqua en souriant :
— Mon grand-père était d'Oran... on a p’tèt' des gènes communs, toi et moi !
La séance fut sérieuse. Enfin Quentin demanda :
— D'accord pour bander... avec le tarif trique, Karim ?
À la surprise dudit, ce fut le plus viril des trois, Martin, qui se proposa pour le sucer... et bien, d'ailleurs. Il découvrit aussi que chaque photographe avait sa personnalité, face au même modèle prenant une pose à chaque ordre.
La séance de visionnage fut largement arrosée de champagne. Enfin, Quentin déclara la session close.
— ...à moins que t'aies envie de nous défoncer gentiment, Karim ? Pour le coup, c'est toi qui nous paieras... en liquide !
Cette étrange ambiance — certes champagnisée — poussa Karim à opiner en souriant bêtement... mais si joliment !
Il enfila les trois mecs avant de gicler sur leurs museaux réunis. Et ce fut Clément qui le raccompagna en auto.
— T'es un modèle parfait, tu sais ? Tu comprends la pose avant même qu'on te la demande et... t'es vraiment beau.
Karim accepta l'invitation du petit-fils d'Oranais... qu'il baisa une bonne partie de la soirée.
Mais Karim n'osa appeler aucun de ces Messieurs, les jours suivants... Autant il en avait envie, autant il avait peur de ce que cela signifierait pour lui... Pourtant, il eut un appel de Quentin, qui lui proposa de se partager entre les trois mecs, pour des boulots de ménage et d'entretien. On se rencontra vitement, et Quentin lui proposa même de le loger.
Il partagerait sa semaine entre les trois amis, avec tout loisir de bosser ailleurs. Un peu secoué, Karim dut réfléchir... Oh ! Pas trop longtemps ! C'était inespéré, ça !
Et il apprit à vivre nu, ce qui était la règle chez ces Messieurs. Un mois plus tard, il réussit à faire venir Nour... et à le faire se déloquer : ce garçon eut alors droit à la séance de photos... mais ne voulut pas bander, même lorsque Karim se proposa de le sucer : il avait appris ça, aussi !
Les photos aux clochettes eurent un vif succès lors d'une exposition, et se vendirent bien, par la suite. Et surtout, Karim fut contacté par des photographes internationalement connus. Il n'avait pas juré fidélité à Quentin... mais ce fut lui qu'il épousa, deux ans plus tard. Il en était déjà le secrétaire privé. Et le Premier-Mai est devenu une fête quasi religieuse, chez ces jeunes gens.
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
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