27-05-2022, 06:09 PM
Quatrième hors-série phrasette :
Je me relève tant bien que mal, ma tête pesant des tonnes. Je m’appuie contre le mur, constatant que mon équilibre est légèrement instable…
— Merde ! Ou je suis moi ?
La pièce, que je ne reconnais pas, est chichement éclairée par une loupiotte au haut du mur et n’a pas de fenêtre. C’est une chambre assez spartiate que je devine dans cette pénombre et le brouillard cérébral qui ne m’a pas quitté.
Il me faut une paire de minutes pour réaliser que je suis à poil, que mes fringues sont aux abonnés absents, que je n’ai aucune idée de comment j’ai pu atterrir ici et que le tangage et cette espèce de ronronnement qui bourdonne à mes oreilles, que je croyais sortis de mon imaginaire, sont bels et bien réels ! Tilt !!!
*Putain ! Dans quel bordel je m’suis fourré encore, j’suis sur un bateau qui navigue et… *
Mon questionnement s’arrête là, la porte s’ouvre et un gars, sourire aux lèvres, avec un plateau de victuailles en mains fait son entrée.
— Alors, la belle au bois dormant, bien dormi ? Houlà, à voir ta tête, tous tes neurones ne sont pas connectés. Rit-il, en déposant son fardeau sur la petite table qui occupe l’angle de l’endroit avant de tendre la main vers l’interrupteur et allumer le plafonnier qui m’ébloui un peu.
Ben, là ! Je suis de nouveau avec des questions qui se télescopent dans ma boite crânienne et que ma bouche n’arrive pas à formuler, mes yeux sont écarquillés et pourtant je ne parviens pas à croire ce qu’ils voient.
Imaginer : après mes premiers raisonnements -sans répondre à aucune de mes interrogations- la présence soudaine de ce mec relance mes ?????, !!!!! et !?!?! car le gaillard qui me fait à présent face, les mains sur les hanches, a pour tout vêtement un bâchi (bonnet de marin) blanc posé sur son crâne chauve. D’ailleurs, en parlant de ‘chauve’, hormis cils et sourcils, son corps n’a pas la moindre trace de pilosité, même pas un duvet ou une ombre de repousse sur ce… géant, (proche des deux mètres, à vue d’œil) superbement battit -et pas que du côté musculaire- qui, pointant une chaise, m’invite de la main à passer à table, puis se retourne pour verser du café dans les tasses qu’il a amené. L’arrière vaut l’avant, ce type, que je classe dans les 35 - 40 ans, peut rivaliser avec bien des sportifs de 10 ou 15 ans plus jeunes, sans compter le pendule XXL qui se balance à son bas ventre.
Il a de quoi me foutre des complexes, pourtant, je suis plutôt bien équipé et mon physique, du haut de mes 166 cm - hélas, à 24 printemps, j’ai déjà fini ma croissance - n’est pas sans musculature, loin de là. Mes années dans l’équipe universitaire de gymnastique m’ont bien servies… mais on ne concourt pas dans la même catégorie. Même ma pilosité sombre me semble soudain moins virilisante, à présent que je me compare à cet Hercule glabre comme le marbre. Je suis tellement à côté de mes pompes que je le rejoins, bras ballants, en faisant fi de ma nudité… Pas que je sois pudique, l’habitude des vestiaires.
Il me laisse m’installer puis, prend la seconde chaise où il s’assied à califourchon, les bras croisés sur le dossier.
Sa bite est, avec ses grosses couilles sur lesquelles elle repose, en totale exposition et, malgré sa flaccidité, son gland réussi a glissé son ‘’nez’’ de trois bons centimètres entre les barreaux. Ainsi mise en lumière, la couture de sa circoncision tranche plus claire sur son bronzage intégral.
Mon regard remonte son torse et, après son sourire qui fait de jolies fossettes sur sa mâchoire carrée, fini son trajet dans des iris gris bleuté qui m’observent avec bienveillance.
Je dois avoir l’air d’un abruti complet car son sourire s’accentue avant qu’il ne reprenne la parole.
— Tu es toujours dans le noir, dirait-on, Jérôme ? Boit ton café et mange un peu, si ton estomac est d’accord. Je vais essayer pendant ce temps de t’éclairer les idées.
Comme pour lui donner raison, mon estomac fait des borborygmes, et l’attrait des aliments est une bonne raison pour calmer ma curiosité et le laisser raconter, sans l’interrompre car ma maman m’a appris que l’on ne parle pas la bouche pleine.
Donc, je mords dans le premier croissant que j’empoigne, en attendant ses explications.
— Bien, je vois que tu n’as pas perdu l’appétit. C’est déjà ça ! Se marre-t-il.
Tu te rappelles que tu faisais la tournée des bars quand on s’est rencontrés ?
Je dodeline de la tête, entre oui et non, me souvenant que j’étais parti pour me cuiter méchamment, ma nana - la salope pour qui j’avais même accepté la pratique régulière du pegging, jusqu’aux gros modèles - m’aillant largué et viré de son appartement la quinzaine passée pour un gars friqué. Elle m’a baisé, au propre comme au figuré. Ce qui m’a fait retourner chez mes parents qui me les cassent depuis avec leur « On te l’avais bien dit ! » condescendants. Et mon connard de patron, lui m’avait lourdé hier après-midi pour raison de restriction budgétaire… mon cul, oui !
En réalité, ce faux jeton voulait mon poste pour y installer prochainement son neveu. Je lui souhaite bonne chance au vieux, Kevin, son parent, a fait des stages pendant les dernières vacances et ce n’est ni le courage, ni l’intelligence qui le caractérise, ce jeune pistonné n’est même pas foutu de mettre trois mots d’anglais l’un derrière l’autre convenablement -moi qui suis parfait bilingue et baragouine assez bien l’espagnol. Tout ça pour faire plaisir à sa frangine.
Bref ! La tournée des grands ducs, oui, mais de cette rencontre…
— Aucun souvenir ! Je marmonne, la bouche à moitié pleine.
— Ok, tu étais bien entamé quand tu as poussé les portes du pélican rose sur le port et tu nous as raconté tes déboires professionnels et privés. Tu as fini par nous demander ce que nous faisons comme taf et par la même occasion si on n’embauchait pas. A l’affirmative, tu m’as demander d’envoyer un message à ton paternel pour le prévenir que tu t’absentais pour six mois et que tu les recontacterais ultérieurement. Ensuite, nous sommes montés à bord, tu as signé ton engagement et on t’a amené en cabine pour que tu cuves. Comme tu as dégueuler sur le trajet, on a fait un crochet par les douches pour te refaire une beauté. Tes affaires personnelles sont dans le tiroir de la table de chevet et tes fringues sont à la lessive mais tu ne vas pas en avoir besoin avant un bon moment. Notre prochaine escale n’est que dans trois jours et pour l’instant les cabines ne sont occupées qu’à 60 %. Le capitaine te laisse 48 heures pour connaitre le navire et assimilé les bases du boulot.
Au fait, je suis, Fabrice, le chef des stewards et tu seras sous mes ordres, au cas où tu l’aurais aussi zappé.
J’ai les neurones en vrac mais avec mon deuxième café certaines bribes de ma virée nocturne refont surface. J’ai un vague souvenir d’être monté sur un grand navire de croisière… soudain, dans toute cette purée de pois, une question me returlupine, la raison que je sois à poil, il vient de me la donnée. Mais lui ???
Ok, la température est relativement élevée, pour autant elle ne m’explique pas qu’il ne soit pas habillé un minimum… et pourquoi vient-il de me dire que je n’aurai pas besoin de mes fringues avant un moment ? Surement que je vais recevoir un uniforme…
Ce doit-être un devin car avant que j’ouvre la bouche, Fabrice reprend, en tirant de sous l’assiette de viennoiseries des papiers et me tend l’un d’eux :
— Bon ! Jérôme, il te manque quelques précisions importantes. Comme tu sembles avoir oublié notre conversation d’hier, voici le double de ton contrat pour les six mois à venir. Comme tu peux le constater, le salaire est d’une belle somme. Je peux te dire que, en plus de ton salaire, les clients sont généreux en pourboire et qu’il m’est arrivé de faire doubler ma cagnotte à la fin du voyage, sans compter les ‘’cadeaux’’ reçus de certains. il y a un dédit – assez onéreux – en cas de rupture de contrat de ta part, sauf force majeure et, évidemment, une clause de confidentialité. Bien entendu, tu seras logé, nourri, blanchi et équipé par la compagnie.
Maintenant passons à la partie croisière. Nous sommes à bord du ‘lovely boy’
La sérénité, la liberté et la convivialité sont au rendez-vous dans cet endroit où tout le monde vit en harmonie, de 18 à 88 ans, selon notre slogan !
Mais je ne vais pas te refaire notre historique !
Voici la brochure publicitaire du navire. Jettes-y un œil, pendant que je termine mon café. Après je répondrai à tes questions ! Ensuite on ira faire le tour du bâtiment et tu feras connaissance des collègues et de nos passagers.
Je commence la lecture,
« La façon ludique de naviguer…
Prince Désir Cruise est un service de croisière, naviguant depuis divers ports de toute l'Europe vers des destinations ensoleillées.
Célébrez la vie avec des vacanciers partageant les mêmes idées dans des destinations authentiques, savourez des spécialités locales, détendez-vous et amusez-vous sous le soleil en parcourant ses différents itinéraires. Les Caraïbes, l'Amérique du Sud, l'Espagne et les iles Canaries ou les îles grecques en sont les circuits vedettes.
Il existe des options de partage de cabine pour les voyageurs en solo, une seule place peut être réservée dans une cabine double spacieuse avec des lits simples. La deuxième place sera comblée selon vos affinités.
Les croisières comprennent les petits-déjeuners, un dîner de bienvenue du capitaine, ainsi que des services de ménage quotidien à bord par notre équipe d'experts.
Les autres repas et boissons à bord peuvent être facturés, si vous optez pour un restaurant gastronomie ou bar VIP, mais l'équipe est également là pour vous recommander les endroits où manger et dîner à bord du navire, avec différents choix de cuisine, compris dans votre forfait. Les navires disposent également d'une connexion Wi-Fi gratuite et des serviettes de plage sont mises à disposition autour de la piscine. Chaque cabine dispose d'une salle de bain privée avec WC / douche et climatisation. Services en cabines (repas, boissons,…) possible avec petits suppléments.
boutiques, wifi gratuit, forfait croisière, activités à bord, longue traversée ou saut d'île en île. »
Suivent, quelques photos de différents navires, à quai ou en mer. Tout cela m’a l’air fort sympathique. Sourire aux lèvres, je lève les yeux vers Fabrice qui sirote son café. Fabrice ne dit rien mais n’a surement rien perdu de ma lecture, puisqu’il me fait le geste de tourner le dernier feuillet.
Encore la photo d’un bateau. Celui-ci est lettré Lovely Boy et dessous se trouve un nouveau texte.
« Le navire de croisière Lovely Boy a également d’autres spécificités, il est petit et de style humain, avec seulement 100 cabines (180 passagers max), ce qui vous permet de faire assez facilement connaissance de vos compagnons de voyage, seul, en couple ou en groupe.
Et, comme pour nos autres croisières, il est entièrement destiné à une clientèle gay mais celle-ci est exclusivement ‘’naturistes à bord’’, les passagers -et du capitaine au simple mousse- vogueront dans la nudité totale. (hors montée ou descente lors des escales)
Caractéristiques
• croisière naturiste gay, divertissement gay, (Gogo parties, la nuit blanche, le repas du capitaine, tirages au sort et concours divers à bord)
• Soirées à thème avec DJ
• Performances d'artistes et chanteurs, animations journalières de drag Queens
• 2 piscines extérieures et 2 jacuzzis
• Gym et spa, Discothèque, bars, salons et restaurants
Bon voyage en notre compagnie ! »
***
— Hein ? Mais...
ô moment de stupeur ! À présent, après pareil électrochoc, j’ai le palpitant qui fait du rodéo et ma cervelle est en surchauffe tellement ses rouages tournent à plein régime. J’ai la chair de poule. Ma gorge nouée m'empêche de parler.
Je suis complètement ahuri et, croyez-moi, ma gueule de bois n'a plus rien à y voir !
Dans le coltard, il y a peu, j’ai un flashback en accéléré de la veille ! Je suis sous le choc.
— Jérôme, quelque chose me dit que tu as fini par remettre tout en place, du moins les détails de notre conversation !
— Donc tu es… J’arrive à articuler, faiblement.
— Gay, Oui !
— Et tout l’équipage est…
— Aussi !
— Évidemment, les passagers sont…
— Aussi !
— Oh ! Et la conversation d’hier était bien…
— Mais oui !
— Alors, j’l’ai pas rêvé ce…
— Mais non !
*Mon Dieu ! Dite-moi que ce n’est qu’un cauchemar et que je vais me réveiller. * un immense frisson me parcours l’échine, accompagné de sueurs froides. Je me suis avachi sur mon siège, les bras pendant sur les côtés. Inerte, tel un pantin à qui ont a coupé les fils !
Sans un mot, Fabrice se penche, posant une chaude paluche sur ma cuisse gauche et de l’autre, me caresse délicatement les cheveux, le cou, la joue, l’épaule...
J’ai fermé les yeux, ma tête a le tournis. Finalement, cette mains amicale me fait du bien et la chaleur qui irradie de l’autre remonte jusqu’à mon estomac tourmenté et m’apaise…
Maintenant, il me faut appréhender la réalité et les six mois à venir…
… Vous imaginerez la suite !
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
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