05-05-2022, 05:38 PM
Cette année je n'irai pas au camping avec mon frère.
En effet une tradition familiale voulait que l'année de nos 18 ans on fasse un voyage, un grand voyage.
Mon frère ainé était parti à Ibiza plus d'un mois et demi et c'est là qu'il avait rencontré un couple garçon/fille et qu'il avait testé la bisexualité et ça lui avait plu.
Il m'avait raconté ça quand je lui avais demandé comment il avait découvert sa bisexualité.
Ma sœur, elle, était allée en Italie. Pendant deux mois elle avait sillonné toute l'Italie du sud au nord. Et d'après elle, elle n'avait fait que visiter et rencontrer des gens. Bon ma sœur niveau sentiments était une romantique. Elle cherchait le grand amour. Je suppose qu'elle n'était plus vierge, mais la connaissant je n'aurais pas mis ma bite à couper sur ce coup là !
Moi j'étais celui qui allait partir le plus loin. En effet d'ici quelques jours j'allais m'envoler pour les Etats Unis rejoindre ma tante la sœur de ma mère . Mon oncle Jo enfin Joël de son vrai prénom bossait avec ma tante Chantal, au consulat de France à Los Angeles.
J'allais aussi retrouver mon cousin Mika et ma cousine Gaële.
Mikaël avait 23 ans et ma cousine 17.
Et moi j'avais 18 ans, enfin presque, je les aurai à Los Angeles trois jours après mon arrivée.
ça serait la première fois en 18 ans que je ne le fêterai pas avec ma famille et Tim bien sûr.
Mais là avec Tim on était en plein ramassage des abricots comme chaque année depuis nos seize ans.
On venait de passer notre bac et on attendait les résultats avec impatience. On avait comparé nos résultats et on pensait qu'on l'aurait facile. Mais facile comment, c'est justement ce qu'on attendait.
Cette année Tim allait partir avec mon frangin au camping deux semaines avant de continuer la saison des fruits qu'il ferait seul cette année. ça me foutait les boules qu'il ne vienne pas avec moi mais bon, je ne pouvais pas imposer sa présence à ma famille américaine.
Il m'avait fait promettre de lui envoyer tous les jours une photo de ce que je verrai, des gens que je rencontrerai et de tout lui raconter.
Il m'avait même offert une sorte de journal pour écrire au jour le jour ce que je ferai.
Le weekend avant mon départ on fêta nos anniversaires. Il venait d'avoir 18 ans.
Il y avait toute ma famille et la sienne. Il eut droit à des cadeaux et moi ça a été des enveloppes. Je n'avais jamais eu autant de fric à la fois.
J'avais fait ma valise avec le strict minimum. En effet je comptais bien acheter des fringues aux Etats Unis. Et quand je dis valise, c'était plutôt un sac de paquetage militaire dans lequel j'avais entassé ce que je voulais emporter plus une bouteille de poire maison pour mon oncle.
La veille de mon départ j'étais allé récupérer ma paye que le patron arrondit, à condition que je lui rapporte une casquette.
Et quand sur le coup de minuit j'allais me coucher après avoir discuté toute la soirée avec Tim, celui-ci me quitta en me disant :
- Fais gaffe à toi là-bas et tu me diras si les américaines baisent mieux que les françaises et je veux des détails croustillants, Bé !
À quatre heures du matin mon père vint me secouer parce que je n'avais pas entendu mon réveil.
Il avait préparé le café et après avoir bu le sien je le vis partir dans la gatouille
(la gatouille dans le patois provençal, désigne une pièce de la maison apparentée à un garde-manger). Il revint et me tendit deux billets de 50 euros.
- Et tu dis rien à ta mère sinon je me ferai engueuler.
- Merci mais c'est pas la peine, j'ai déjà eu beaucoup d'argent tu sais.
- Oui mais on ne sait jamais et tu n'es pas obligé de tout dépenser non plus.
Ce qu'il ne savait pas c'est que la veille ma mère m'avait aussi donné 100 euros à condition que je ne dise rien à mon père !
- Bon Bé, c'est quatre heures et demi. On en a pour plus ou moins quatre heures de route sans compter les arrêts et ton avion décolle à dix et quelques. ça te laissera une heure pour t'enregistrer ça devrait suffire non ?
- De toute façon c'est trop tard pour partir plus tôt.
A peine assis, alors que la voiture roulait depuis moins de dix minutes je retombais dans les bras de Morphée. Et c'est la voiture qui ralentissait et une grosse envie de pisser qui me réveilla.
- On est arrivé ?
- Ha, tu te réveilles quand même ! Non, on est à Valence mais je dois prendre de l'essence et j'ai envie d'un café.
- ça tombe bien, moi aussi et j'ai trop envie de vidanger.
Après avoir pris de l'essence, on buvait le café, quand un homme la cinquantaine nous aborda.
- Je m'excuse de vous aborder comme ça mais je recherche quelqu'un qui va sur Satonas à l’aéroport. Mon fils et moi devons prendre l'avion et notre voiture vient de tomber en panne. Je suis prêt à participer aux frais, bien sûr.
- On y va aussi, si vous voulez je vous emmène le temps de finir nos cafés et, un convoyeur, ça tombe bien je ne connais pas la route. Il a bien un GPS sur son téléphone mais il a passé son temps à dormir.
- Le mien a fait pareil depuis qu'on est parti.
On regagna le parking et le père alla récupérer son fils qui discutait avec sa mère.
Il devait avoir la vingtaine et était plutôt beau mec. Et il avait un joli prénom, un peu ancien. Il s'appelait Marien.
Il grimpa à l'arrière avec moi et on s’endormit.
J'ouvris les yeux alors qu'on arrivait sur Lyon. Marien était appuyé contre la vitre et dormait encore.
Mon père et Daniel discutaient de connaissances communes et se disaient tu ! ça me surprit car mon père n'était pas du genre bavard habituellement.
- Ecoute Daniel ça sera fait, je donnerai le bonjour à la Marcelle de ta part. Mais tu sais je ne sais pas si ta grand tante se souviendra de toi. Elle me prend pour mon grand-père.
- Oui ma mère m'a dit qu'elle perdait un peu la tête, mais je ne savais pas que c'était à ce point-là. Et aux fourches, il reste encore des gens que je connais ?
Mon père énuméra les noms des gens et Daniel répondait en disant :
- C'est celui qui habite à tel endroit, oui je vois et le père Mathieu, il est toujours vivant ?
- Oui, il va sur ses 90 ans !
- Il nous a fait courir, lui, quand on lui volait ses cerises !
- Il s'est calmé depuis ! Maintenant quand il voit que les cerises commencent à tourner il met une échelle dans son arbre et un petit mot dessus pour que Bé et son copain aillent prendre celles du haut ! Eux aussi ils les aiment les cerises du père Mathieu !
ça les fit rire. Marien ouvrit les yeux et s’étira. Il avait la maxi gaule matinale !
*Oups te fais pas chopper Jeff à le mater comme ça !
Daniel nous guida et quand mon père se gara sur la dépose express, il sortit et chose surprenante. Il m'embrassa en me disant de bien en profiter et de faire attention à moi.
Il n'était pas aussi démonstratif dans ses sentiments habituellement.
Daniel et Marien me conduisirent jusqu'au guichet d'enregistrement des bagages puis me quittèrent pour entrer dans l'aéroport par l'entrée des employés.
Je passais les contrôles de police et de douanes et je m'installais dans la salle d’attente.
Quand l'hôtesse nous appela pour l'embarquement les gens se ruèrent vers la porte. Je les laissais faire et je me présentais dans les derniers et j'eus la surprise de voir Marien en uniforme de steward qui me fit un clin d'œil et qui me demanda d'attendre un moment.
On traversait les premières classes quand Marien me dit de choisir entre deux places. Il y avait un gars la cinquantaine rondouillard en costume cravate et un mec, la vingtaine guère plus, plutôt mignon.
Je choisis le mec jeune bien entendu.
Les portes se refermèrent pendant que je m’installais. Je n'avais jamais pris l'avion et j'avais un peu la trouille. En plus pour me mettre bien dans l'ambiance une hôtesse expliqua en français et en anglais les consignes d'évacuation en cas d’accident.
J'avais les mains tellement crispées sur les accoudoirs que les jointures de mes doigts étaient blanches.
Mon voisin le vit :
- Hey, ça va ?
- Ouais bof pas trop, c'est la première fois que je prends l'avion et pour tout te dire ça me fout un peu la trouille.
- T'en fait pas, les voyages en avion sont les plus surs ! Au fait, moi c'est Liam.
Et il me tendit la main.
- Enchanté Liam, je suis Jean-François mais mes amis m’appellent Jeff.
- Enchanté de faire ta connaissance Jeff.
On se serra la main et l'avion commença à rouler et à prendre de la vitesse. J'avais les oreilles bouchées et j'étais collé contre mon siège.
Liam me toucha le bras et me dit :
- Avale ta salive, ça va te déboucher les oreilles. ça ira mieux.
Je fis ce qu'il me disait et ça allait mieux. On avait atteint le niveau de croisière et on en avait pour cinq heures à rester assis.
Mais déjà Marien passait pour proposer des trucs à grignoter et à boire.
Avec Liam on apprenait à se connaître. Il avait 21 ans et il venait de terminer sa licence en histoire de l’art. L'an prochain il reviendrait en France pour faire un master.
Il habitait Beverly Hills. Je lui parlais de moi et de ma vie et le ronronnement des moteurs m’endormit. Quand je me réveillais, j'avais une trique d'enfer ! Liam dormait à côté de moi et je le regardais dormir.
Ce qui m'avait le plus frappé chez lui c'était ses yeux verts, ses tâches de rousseur, sa peau très blanche et ses cheveux roux coiffés en bataille. Sa chemise entrouverte laissait voir sa peau laiteuse et des pecs assez développés. Son jean moulait des jambes musclées et il avait un paquet plutôt - très - bien rempli. Il ouvrit les yeux et je détournais vite le regard.
Il s'étira et sa chemise remonta, dévoilant un ventre plat où on devinait des abdos bien dessinés.
Cette vision ne fit qu'accroitre mon érection qui maintenant me faisait mal ! Et en plus j'avais une putain d'envie de pisser !
Je m'étirais aussi et je sortis mon teeshirt de mon pantalon pour cacher la barre que formait mon sexe en érection.
J'allais pisser mais mon érection ne passait pas. Je n'allais pas me branler quand même, un petit coup d'eau froide sur la queue, et tout rentra dans l’ordre. Je rejoignis ma place et je croisais Liam qui s'y rendait à son tour.
J’ai trouvé qu’il y resta un grand moment. Et quand il revint son paquet avait dégonflé. Il me fit un grand sourire avant de s’assoir. Et on reprit notre discussion. Ils passèrent un film que j'avais déjà vu et Liam aussi, alors on continua à discuter.
Ce mec me plaisait de plus en plus et j'avais l'impression que la réciproque était vraie. Mais était-ce sexuel ou alors c'était juste de la sympathie ? Je ne le savais pas.
Il m'attirait physiquement, il avait l'air sympa mais bon, tout nouveau, tout beau comme on dit !
Les hôtesses passèrent pour nous distribuer des feuilles à remplir, d'une stupidité certaine, comme quoi on ne venait pas aux Etats Unis pour tuer le président ou commettre un attentat terroriste ...
Puis l'avion commença sa descente, je me crispais à nouveau et Liam posa sa main sur mon bras.
- Sois cool tout va bien se passer !
Puis Passage par la douane et la police et réembarquement dans le même avion. Du coup je regagnais ma place à côté de Liam.
Et on recommença à discuter de tout et de rien pendant le trajet New York, Los Angeles.
Un peu avant d'atterrir Liam me tendit une carte de visite avec son numéro de portable et le numéro de chez lui.
- Mon oncle ou mon cousin devrait m'attendre à l’arrivée, je lui dirai de te donner son téléphone comme ça tu pourras me contacter aussi. J'ai bien un portable français mais je ne sais pas s'il fonctionne ici.
Je m'étais renseigné auprès de mon opérateur et les Etats Unis entraient dans le cadre de mon forfait.
Liam me l’emprunta, y tapa son numéro en rajoutant des zéros puis un 1. Il fit le numéro et son téléphone sonna.
- Voilà comme ça on pourra rester en contact ici. ça sera plus simple pour se donner des nouvelles ou se voir.
L'avion descendit et on se posa. On alla récupérer nos bagages et si moi je voyageais assez léger, lui non !
Il avait deux grosses valises plus un sac à dos. Je l'aidais en tirant une de ses valises.
On arrivait à la sortie, quand une fille se rua sur lui et se jeta à son cou.
Bon, mes espoirs semblaient finis ! Elle lui fit la bise et Liam nous présenta.
- Jeff, je te présente ma folle de sœur Méli.
- Enchanté de te rencontrer Méli.
Je vis mon cousin approcher et on se fit la bise. Je le présentais à Méli et à Liam et il me parut que le cousin lorgnait bien Méli.
On se sépara et Liam me fit la bise pour me dire au revoir. Il avait la peau toute douce !
On grimpa dans la voiture et tout le long du chemin je lui donnais des nouvelles de la famille et lui parlais de mon voyage.
Presque une heure plus tard on arrivait devant chez ses parents qui sortirent pour m’accueillir.
En effet une tradition familiale voulait que l'année de nos 18 ans on fasse un voyage, un grand voyage.
Mon frère ainé était parti à Ibiza plus d'un mois et demi et c'est là qu'il avait rencontré un couple garçon/fille et qu'il avait testé la bisexualité et ça lui avait plu.
Il m'avait raconté ça quand je lui avais demandé comment il avait découvert sa bisexualité.
Ma sœur, elle, était allée en Italie. Pendant deux mois elle avait sillonné toute l'Italie du sud au nord. Et d'après elle, elle n'avait fait que visiter et rencontrer des gens. Bon ma sœur niveau sentiments était une romantique. Elle cherchait le grand amour. Je suppose qu'elle n'était plus vierge, mais la connaissant je n'aurais pas mis ma bite à couper sur ce coup là !
Moi j'étais celui qui allait partir le plus loin. En effet d'ici quelques jours j'allais m'envoler pour les Etats Unis rejoindre ma tante la sœur de ma mère . Mon oncle Jo enfin Joël de son vrai prénom bossait avec ma tante Chantal, au consulat de France à Los Angeles.
J'allais aussi retrouver mon cousin Mika et ma cousine Gaële.
Mikaël avait 23 ans et ma cousine 17.
Et moi j'avais 18 ans, enfin presque, je les aurai à Los Angeles trois jours après mon arrivée.
ça serait la première fois en 18 ans que je ne le fêterai pas avec ma famille et Tim bien sûr.
Mais là avec Tim on était en plein ramassage des abricots comme chaque année depuis nos seize ans.
On venait de passer notre bac et on attendait les résultats avec impatience. On avait comparé nos résultats et on pensait qu'on l'aurait facile. Mais facile comment, c'est justement ce qu'on attendait.
Cette année Tim allait partir avec mon frangin au camping deux semaines avant de continuer la saison des fruits qu'il ferait seul cette année. ça me foutait les boules qu'il ne vienne pas avec moi mais bon, je ne pouvais pas imposer sa présence à ma famille américaine.
Il m'avait fait promettre de lui envoyer tous les jours une photo de ce que je verrai, des gens que je rencontrerai et de tout lui raconter.
Il m'avait même offert une sorte de journal pour écrire au jour le jour ce que je ferai.
Le weekend avant mon départ on fêta nos anniversaires. Il venait d'avoir 18 ans.
Il y avait toute ma famille et la sienne. Il eut droit à des cadeaux et moi ça a été des enveloppes. Je n'avais jamais eu autant de fric à la fois.
J'avais fait ma valise avec le strict minimum. En effet je comptais bien acheter des fringues aux Etats Unis. Et quand je dis valise, c'était plutôt un sac de paquetage militaire dans lequel j'avais entassé ce que je voulais emporter plus une bouteille de poire maison pour mon oncle.
La veille de mon départ j'étais allé récupérer ma paye que le patron arrondit, à condition que je lui rapporte une casquette.
Et quand sur le coup de minuit j'allais me coucher après avoir discuté toute la soirée avec Tim, celui-ci me quitta en me disant :
- Fais gaffe à toi là-bas et tu me diras si les américaines baisent mieux que les françaises et je veux des détails croustillants, Bé !
À quatre heures du matin mon père vint me secouer parce que je n'avais pas entendu mon réveil.
Il avait préparé le café et après avoir bu le sien je le vis partir dans la gatouille
(la gatouille dans le patois provençal, désigne une pièce de la maison apparentée à un garde-manger). Il revint et me tendit deux billets de 50 euros.
- Et tu dis rien à ta mère sinon je me ferai engueuler.
- Merci mais c'est pas la peine, j'ai déjà eu beaucoup d'argent tu sais.
- Oui mais on ne sait jamais et tu n'es pas obligé de tout dépenser non plus.
Ce qu'il ne savait pas c'est que la veille ma mère m'avait aussi donné 100 euros à condition que je ne dise rien à mon père !
- Bon Bé, c'est quatre heures et demi. On en a pour plus ou moins quatre heures de route sans compter les arrêts et ton avion décolle à dix et quelques. ça te laissera une heure pour t'enregistrer ça devrait suffire non ?
- De toute façon c'est trop tard pour partir plus tôt.
A peine assis, alors que la voiture roulait depuis moins de dix minutes je retombais dans les bras de Morphée. Et c'est la voiture qui ralentissait et une grosse envie de pisser qui me réveilla.
- On est arrivé ?
- Ha, tu te réveilles quand même ! Non, on est à Valence mais je dois prendre de l'essence et j'ai envie d'un café.
- ça tombe bien, moi aussi et j'ai trop envie de vidanger.
Après avoir pris de l'essence, on buvait le café, quand un homme la cinquantaine nous aborda.
- Je m'excuse de vous aborder comme ça mais je recherche quelqu'un qui va sur Satonas à l’aéroport. Mon fils et moi devons prendre l'avion et notre voiture vient de tomber en panne. Je suis prêt à participer aux frais, bien sûr.
- On y va aussi, si vous voulez je vous emmène le temps de finir nos cafés et, un convoyeur, ça tombe bien je ne connais pas la route. Il a bien un GPS sur son téléphone mais il a passé son temps à dormir.
- Le mien a fait pareil depuis qu'on est parti.
On regagna le parking et le père alla récupérer son fils qui discutait avec sa mère.
Il devait avoir la vingtaine et était plutôt beau mec. Et il avait un joli prénom, un peu ancien. Il s'appelait Marien.
Il grimpa à l'arrière avec moi et on s’endormit.
J'ouvris les yeux alors qu'on arrivait sur Lyon. Marien était appuyé contre la vitre et dormait encore.
Mon père et Daniel discutaient de connaissances communes et se disaient tu ! ça me surprit car mon père n'était pas du genre bavard habituellement.
- Ecoute Daniel ça sera fait, je donnerai le bonjour à la Marcelle de ta part. Mais tu sais je ne sais pas si ta grand tante se souviendra de toi. Elle me prend pour mon grand-père.
- Oui ma mère m'a dit qu'elle perdait un peu la tête, mais je ne savais pas que c'était à ce point-là. Et aux fourches, il reste encore des gens que je connais ?
Mon père énuméra les noms des gens et Daniel répondait en disant :
- C'est celui qui habite à tel endroit, oui je vois et le père Mathieu, il est toujours vivant ?
- Oui, il va sur ses 90 ans !
- Il nous a fait courir, lui, quand on lui volait ses cerises !
- Il s'est calmé depuis ! Maintenant quand il voit que les cerises commencent à tourner il met une échelle dans son arbre et un petit mot dessus pour que Bé et son copain aillent prendre celles du haut ! Eux aussi ils les aiment les cerises du père Mathieu !
ça les fit rire. Marien ouvrit les yeux et s’étira. Il avait la maxi gaule matinale !
*Oups te fais pas chopper Jeff à le mater comme ça !
Daniel nous guida et quand mon père se gara sur la dépose express, il sortit et chose surprenante. Il m'embrassa en me disant de bien en profiter et de faire attention à moi.
Il n'était pas aussi démonstratif dans ses sentiments habituellement.
Daniel et Marien me conduisirent jusqu'au guichet d'enregistrement des bagages puis me quittèrent pour entrer dans l'aéroport par l'entrée des employés.
Je passais les contrôles de police et de douanes et je m'installais dans la salle d’attente.
Quand l'hôtesse nous appela pour l'embarquement les gens se ruèrent vers la porte. Je les laissais faire et je me présentais dans les derniers et j'eus la surprise de voir Marien en uniforme de steward qui me fit un clin d'œil et qui me demanda d'attendre un moment.
On traversait les premières classes quand Marien me dit de choisir entre deux places. Il y avait un gars la cinquantaine rondouillard en costume cravate et un mec, la vingtaine guère plus, plutôt mignon.
Je choisis le mec jeune bien entendu.
Les portes se refermèrent pendant que je m’installais. Je n'avais jamais pris l'avion et j'avais un peu la trouille. En plus pour me mettre bien dans l'ambiance une hôtesse expliqua en français et en anglais les consignes d'évacuation en cas d’accident.
J'avais les mains tellement crispées sur les accoudoirs que les jointures de mes doigts étaient blanches.
Mon voisin le vit :
- Hey, ça va ?
- Ouais bof pas trop, c'est la première fois que je prends l'avion et pour tout te dire ça me fout un peu la trouille.
- T'en fait pas, les voyages en avion sont les plus surs ! Au fait, moi c'est Liam.
Et il me tendit la main.
- Enchanté Liam, je suis Jean-François mais mes amis m’appellent Jeff.
- Enchanté de faire ta connaissance Jeff.
On se serra la main et l'avion commença à rouler et à prendre de la vitesse. J'avais les oreilles bouchées et j'étais collé contre mon siège.
Liam me toucha le bras et me dit :
- Avale ta salive, ça va te déboucher les oreilles. ça ira mieux.
Je fis ce qu'il me disait et ça allait mieux. On avait atteint le niveau de croisière et on en avait pour cinq heures à rester assis.
Mais déjà Marien passait pour proposer des trucs à grignoter et à boire.
Avec Liam on apprenait à se connaître. Il avait 21 ans et il venait de terminer sa licence en histoire de l’art. L'an prochain il reviendrait en France pour faire un master.
Il habitait Beverly Hills. Je lui parlais de moi et de ma vie et le ronronnement des moteurs m’endormit. Quand je me réveillais, j'avais une trique d'enfer ! Liam dormait à côté de moi et je le regardais dormir.
Ce qui m'avait le plus frappé chez lui c'était ses yeux verts, ses tâches de rousseur, sa peau très blanche et ses cheveux roux coiffés en bataille. Sa chemise entrouverte laissait voir sa peau laiteuse et des pecs assez développés. Son jean moulait des jambes musclées et il avait un paquet plutôt - très - bien rempli. Il ouvrit les yeux et je détournais vite le regard.
Il s'étira et sa chemise remonta, dévoilant un ventre plat où on devinait des abdos bien dessinés.
Cette vision ne fit qu'accroitre mon érection qui maintenant me faisait mal ! Et en plus j'avais une putain d'envie de pisser !
Je m'étirais aussi et je sortis mon teeshirt de mon pantalon pour cacher la barre que formait mon sexe en érection.
J'allais pisser mais mon érection ne passait pas. Je n'allais pas me branler quand même, un petit coup d'eau froide sur la queue, et tout rentra dans l’ordre. Je rejoignis ma place et je croisais Liam qui s'y rendait à son tour.
J’ai trouvé qu’il y resta un grand moment. Et quand il revint son paquet avait dégonflé. Il me fit un grand sourire avant de s’assoir. Et on reprit notre discussion. Ils passèrent un film que j'avais déjà vu et Liam aussi, alors on continua à discuter.
Ce mec me plaisait de plus en plus et j'avais l'impression que la réciproque était vraie. Mais était-ce sexuel ou alors c'était juste de la sympathie ? Je ne le savais pas.
Il m'attirait physiquement, il avait l'air sympa mais bon, tout nouveau, tout beau comme on dit !
Les hôtesses passèrent pour nous distribuer des feuilles à remplir, d'une stupidité certaine, comme quoi on ne venait pas aux Etats Unis pour tuer le président ou commettre un attentat terroriste ...
Puis l'avion commença sa descente, je me crispais à nouveau et Liam posa sa main sur mon bras.
- Sois cool tout va bien se passer !
Puis Passage par la douane et la police et réembarquement dans le même avion. Du coup je regagnais ma place à côté de Liam.
Et on recommença à discuter de tout et de rien pendant le trajet New York, Los Angeles.
Un peu avant d'atterrir Liam me tendit une carte de visite avec son numéro de portable et le numéro de chez lui.
- Mon oncle ou mon cousin devrait m'attendre à l’arrivée, je lui dirai de te donner son téléphone comme ça tu pourras me contacter aussi. J'ai bien un portable français mais je ne sais pas s'il fonctionne ici.
Je m'étais renseigné auprès de mon opérateur et les Etats Unis entraient dans le cadre de mon forfait.
Liam me l’emprunta, y tapa son numéro en rajoutant des zéros puis un 1. Il fit le numéro et son téléphone sonna.
- Voilà comme ça on pourra rester en contact ici. ça sera plus simple pour se donner des nouvelles ou se voir.
L'avion descendit et on se posa. On alla récupérer nos bagages et si moi je voyageais assez léger, lui non !
Il avait deux grosses valises plus un sac à dos. Je l'aidais en tirant une de ses valises.
On arrivait à la sortie, quand une fille se rua sur lui et se jeta à son cou.
Bon, mes espoirs semblaient finis ! Elle lui fit la bise et Liam nous présenta.
- Jeff, je te présente ma folle de sœur Méli.
- Enchanté de te rencontrer Méli.
Je vis mon cousin approcher et on se fit la bise. Je le présentais à Méli et à Liam et il me parut que le cousin lorgnait bien Méli.
On se sépara et Liam me fit la bise pour me dire au revoir. Il avait la peau toute douce !
On grimpa dans la voiture et tout le long du chemin je lui donnais des nouvelles de la famille et lui parlais de mon voyage.
Presque une heure plus tard on arrivait devant chez ses parents qui sortirent pour m’accueillir.