03-05-2022, 10:32 PM
1 - Laura
106 ans se sont écoulés, et les terriens se sont largement répandus sur Aldania, exploitant les ressources de ce monde, tout en nouant des relations diplomatiques et commerciales avec les autres mondes. Cela a eu une importante influence sur tous ces mondes, même si Franck et les Coureurs d'Ombre ont veillé à ce que l'impact sur Outremonde soit minimal. Ils aiment ce monde tel qu'il est. Les terriens ont étudié, amélioré et surtout utilisé la technologie des Protecteurs pour voyager dans les autres mondes. C'était chose publique - comment garder secret des choses d'une telle ampleur, quand on s'affaire à coloniser un monde entier, qu'on introduit des technologies effarantes, ou qu'on invite des dignitaires... vraiment étrangers, pour signer des accords ?
Mais les terriens avaient oublié un détail. Ils n'étaient pas les seuls à s'intéresser aux voyages dimensionnels.
Mai 2280, à Paris
La fille était bizarre, du genre mystique, cristaux, ondes positives, ce genre de trucs. Ce genre de choses avait repris de l'intérêt avec la découverte des mondes parallèles et de la magie qui y régnait. Elle venait d'ailleurs, m'avait-elle dit, mystérieuse. Peut-être était-elle née sur Aldania ? Mais à vrai dire, je m'en fichais totalement. Tout ce qui m'intéressait, c'était de la mettre dans mon lit. Et c'était bien parti, car elle était montée dans ma voiture qui nous conduisait chez moi.
- C'est joli.
- Quoi donc, dit-elle.
- Ton collier. C'est un saphir ? Je n'ai jamais vu un cristal aussi gros en médaillon.
- Oh ! Si j'avais un saphir de cette taille, tu crois que je le porterais autour du cou ?
- Je ne pense pas, non, dis-je en riant avec elle. C'est quoi ?
- C'est du Chrystal. C'est magique. Il émet du mana tout autour de lui.
- Oh. Ça tombe bien, je te promets une nuit magique.
- Je n'attend que ça, dit-elle. Mais attention, je ne fais rien tant que je ne suis pas confortablement installée dans un lit. C'est mauvais pour le karma.
- Tout ce que tu voudras.
Arrivé chez moi, je la fais rentrer, sourire aux lèvres, tout en l'admirant. Elle était vraiment canon, et j'allais passer une nuit d'enfer avec elle.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Non, pas tout de suite.
- Viens, dis-je après l'avoir débarrassée de son manteau.
Je la conduis jusqu'à ma chambre, et j'active discrètement la caméra qui me permettra d'immortaliser ce qui va suivre. Elle se déshabille devant moi, sensuellement, et j'ôte mes propres vêtements tout en l'admirant. Alors que j'ôte mon t-shirt, elle envoie son jean en plein sur ma caméra, zut ! Je finis de me déshabiller avec l'intention de « ranger » les vêtements pour pouvoir filmer de nouveau, mais elle me plaque sur le lit avant de se jeter sur moi. Tant pis...
- Ouah, tu es froide !
- Ne t'en fais pas, je vais vite me réchauffer.
Elle m'embrasse dans le cou, et je sens soudain une morsure brûlante, suivie d'une sensation d'aspiration tandis que mon sang coule à flots dans sa bouche. Mais que...
- Eh ! Mais qu'est-ce que tu fais ?
Je tente de la repousser, mais c'est impossible, elle me tient fermement, avec une force surprenante. Je sens que je m'affaiblis, la tête me tourne, et elle continue à boire...
- Non...
Elle cesse soudain, souriante, resplendissante, mais me regardant froidement.
- Tu as été un vilain garçon, Mathieu.
- Hein ?
- Tu fais chanter les femmes avec qui tu couches, parce qu'elles sont riches, qu'elles ont un mari, et que tu verses du Dizomyl dans leur verre, ce qui les rend très... disponibles. Mais ce soir, tu es tombé sur un prédateur, et pas du genre sexuel.
- Comment... comment savez-vous ça ?
- Une de tes victimes m'a recrutée. Je suis une nettoyeuse, je fais disparaître les choses gênantes. Bon, où as-tu mis tes enregistrements ?
- C'est pas possible...
- Regarde-moi bien... c'est mieux. Où sont-ils ?
- Sur un serveur dédié au Panama...
- Donne-moi les accès... merci. Maintenant, monsieur le maître-chanteur, on va faire un gros dodo... du genre définitif.
- Par pitié...
- Je ne connais pas ce mot. Désolée, mais j'ai encore soif...
Laura
Je rentre chez moi, satisfaite. J'aime ce monde, qui, malgré son ouverture aux voyages dimensionnels, ne croit toujours pas en mon existence. J'ai à ma disposition un troupeau se comptant en milliards de têtes, et aucune concurrence pour me voler mon bétail. Et ma nature magique déroute la police. Je n'apparaissait pas sur les caméras de surveillance, ne projetais pas d'ombre ni de reflets, ne laissais pas d'empreintes digitales, et même les plus sensibles des appareils photos ne pouvaient fixer mon image. Si besoin, je pouvais se changer en brume nocturne et s'éclipser discrètement à travers les regards inquisiteurs. J'étais invincible. Du moins, tant que je gardais mes bagues et mon collier, sertis de Chrystal, qui maintenaient autour de moi le champ magique nécessaire à mon existence.
J'avais appris l'existence de la Terre en interrogeant un diplomate terrien en Aliantiel. J'avais tout de suite compris l'intérêt de la chose. Venir avait été facile. Grâce à mes dons hypnotiques, je m'étais jointe à l'équipe du diplomate lors de son voyage de retour, puis m'étais éclipsée. Depuis, je nageais dans le bonheur. Et en choisissant mes victimes parmi la lie de l'humanité, je m'assurais qu'elles ne seraient pas trop regrettées. La police pensait que j'étais un tueur en série particulièrement habile. En vérité, elle était complètement mystifiée. Je choisissais mes victimes totalement au hasard, dans des lieux différents, après les avoir croisées dans la rue et sondé leur esprit ténébreux. Ces criminels trop sûrs d'eux devenaient pathétiques quand ils se rendaient compte que leur vie basculait si radicalement pour les mener droit vers la tombe.
La nuit suivante, je rencontre le premier véritable problème depuis que j'ai posé le pied sur Terre. Dans la foule que je sonde, je tombe sur un esprit puissant, qui détecte son coup de sonde ! Je me pétrifie, et lui aussi. C'est un beau jeune homme, et j'entends son cœur battre régulièrement. Il n'est donc pas un vampire comme moi. Un télépathe ? C'est inquiétant... et dangereux. Je me devais de le tuer à tout prix.
- Bonsoir, dit-il.
- Bonsoir. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un... comme moi.
Il renifle. Se moque-t-il de moi ?
- Vous êtes étrange, dit-il alors, avant de préciser, à son grand effroi : D'après votre température corporelle, vous devriez être morte, d'autant plus que je ne capte pas votre pouls. Vous n'émettez aucune odeur de transpiration, mais vous n'êtes pas inorganique, vous n'êtes donc pas un cyborg. Il ne reste comme possibilité qu'un vampire.
- Mais qui êtes-vous ? Ou plutôt, qu'est-ce que vous êtes, vous ? Réponds-je en tentant de masquer ma panique.
- Appelez-moi Franck. Je suis surpris de voir quelqu'un comme vous sur Terre... ce sont vos bijoux de Chrystal qui vous permettent de vous maintenir ici ?
106 ans se sont écoulés, et les terriens se sont largement répandus sur Aldania, exploitant les ressources de ce monde, tout en nouant des relations diplomatiques et commerciales avec les autres mondes. Cela a eu une importante influence sur tous ces mondes, même si Franck et les Coureurs d'Ombre ont veillé à ce que l'impact sur Outremonde soit minimal. Ils aiment ce monde tel qu'il est. Les terriens ont étudié, amélioré et surtout utilisé la technologie des Protecteurs pour voyager dans les autres mondes. C'était chose publique - comment garder secret des choses d'une telle ampleur, quand on s'affaire à coloniser un monde entier, qu'on introduit des technologies effarantes, ou qu'on invite des dignitaires... vraiment étrangers, pour signer des accords ?
Mais les terriens avaient oublié un détail. Ils n'étaient pas les seuls à s'intéresser aux voyages dimensionnels.
Mai 2280, à Paris
La fille était bizarre, du genre mystique, cristaux, ondes positives, ce genre de trucs. Ce genre de choses avait repris de l'intérêt avec la découverte des mondes parallèles et de la magie qui y régnait. Elle venait d'ailleurs, m'avait-elle dit, mystérieuse. Peut-être était-elle née sur Aldania ? Mais à vrai dire, je m'en fichais totalement. Tout ce qui m'intéressait, c'était de la mettre dans mon lit. Et c'était bien parti, car elle était montée dans ma voiture qui nous conduisait chez moi.
- C'est joli.
- Quoi donc, dit-elle.
- Ton collier. C'est un saphir ? Je n'ai jamais vu un cristal aussi gros en médaillon.
- Oh ! Si j'avais un saphir de cette taille, tu crois que je le porterais autour du cou ?
- Je ne pense pas, non, dis-je en riant avec elle. C'est quoi ?
- C'est du Chrystal. C'est magique. Il émet du mana tout autour de lui.
- Oh. Ça tombe bien, je te promets une nuit magique.
- Je n'attend que ça, dit-elle. Mais attention, je ne fais rien tant que je ne suis pas confortablement installée dans un lit. C'est mauvais pour le karma.
- Tout ce que tu voudras.
Arrivé chez moi, je la fais rentrer, sourire aux lèvres, tout en l'admirant. Elle était vraiment canon, et j'allais passer une nuit d'enfer avec elle.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Non, pas tout de suite.
- Viens, dis-je après l'avoir débarrassée de son manteau.
Je la conduis jusqu'à ma chambre, et j'active discrètement la caméra qui me permettra d'immortaliser ce qui va suivre. Elle se déshabille devant moi, sensuellement, et j'ôte mes propres vêtements tout en l'admirant. Alors que j'ôte mon t-shirt, elle envoie son jean en plein sur ma caméra, zut ! Je finis de me déshabiller avec l'intention de « ranger » les vêtements pour pouvoir filmer de nouveau, mais elle me plaque sur le lit avant de se jeter sur moi. Tant pis...
- Ouah, tu es froide !
- Ne t'en fais pas, je vais vite me réchauffer.
Elle m'embrasse dans le cou, et je sens soudain une morsure brûlante, suivie d'une sensation d'aspiration tandis que mon sang coule à flots dans sa bouche. Mais que...
- Eh ! Mais qu'est-ce que tu fais ?
Je tente de la repousser, mais c'est impossible, elle me tient fermement, avec une force surprenante. Je sens que je m'affaiblis, la tête me tourne, et elle continue à boire...
- Non...
Elle cesse soudain, souriante, resplendissante, mais me regardant froidement.
- Tu as été un vilain garçon, Mathieu.
- Hein ?
- Tu fais chanter les femmes avec qui tu couches, parce qu'elles sont riches, qu'elles ont un mari, et que tu verses du Dizomyl dans leur verre, ce qui les rend très... disponibles. Mais ce soir, tu es tombé sur un prédateur, et pas du genre sexuel.
- Comment... comment savez-vous ça ?
- Une de tes victimes m'a recrutée. Je suis une nettoyeuse, je fais disparaître les choses gênantes. Bon, où as-tu mis tes enregistrements ?
- C'est pas possible...
- Regarde-moi bien... c'est mieux. Où sont-ils ?
- Sur un serveur dédié au Panama...
- Donne-moi les accès... merci. Maintenant, monsieur le maître-chanteur, on va faire un gros dodo... du genre définitif.
- Par pitié...
- Je ne connais pas ce mot. Désolée, mais j'ai encore soif...
Laura
Je rentre chez moi, satisfaite. J'aime ce monde, qui, malgré son ouverture aux voyages dimensionnels, ne croit toujours pas en mon existence. J'ai à ma disposition un troupeau se comptant en milliards de têtes, et aucune concurrence pour me voler mon bétail. Et ma nature magique déroute la police. Je n'apparaissait pas sur les caméras de surveillance, ne projetais pas d'ombre ni de reflets, ne laissais pas d'empreintes digitales, et même les plus sensibles des appareils photos ne pouvaient fixer mon image. Si besoin, je pouvais se changer en brume nocturne et s'éclipser discrètement à travers les regards inquisiteurs. J'étais invincible. Du moins, tant que je gardais mes bagues et mon collier, sertis de Chrystal, qui maintenaient autour de moi le champ magique nécessaire à mon existence.
J'avais appris l'existence de la Terre en interrogeant un diplomate terrien en Aliantiel. J'avais tout de suite compris l'intérêt de la chose. Venir avait été facile. Grâce à mes dons hypnotiques, je m'étais jointe à l'équipe du diplomate lors de son voyage de retour, puis m'étais éclipsée. Depuis, je nageais dans le bonheur. Et en choisissant mes victimes parmi la lie de l'humanité, je m'assurais qu'elles ne seraient pas trop regrettées. La police pensait que j'étais un tueur en série particulièrement habile. En vérité, elle était complètement mystifiée. Je choisissais mes victimes totalement au hasard, dans des lieux différents, après les avoir croisées dans la rue et sondé leur esprit ténébreux. Ces criminels trop sûrs d'eux devenaient pathétiques quand ils se rendaient compte que leur vie basculait si radicalement pour les mener droit vers la tombe.
La nuit suivante, je rencontre le premier véritable problème depuis que j'ai posé le pied sur Terre. Dans la foule que je sonde, je tombe sur un esprit puissant, qui détecte son coup de sonde ! Je me pétrifie, et lui aussi. C'est un beau jeune homme, et j'entends son cœur battre régulièrement. Il n'est donc pas un vampire comme moi. Un télépathe ? C'est inquiétant... et dangereux. Je me devais de le tuer à tout prix.
- Bonsoir, dit-il.
- Bonsoir. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un... comme moi.
Il renifle. Se moque-t-il de moi ?
- Vous êtes étrange, dit-il alors, avant de préciser, à son grand effroi : D'après votre température corporelle, vous devriez être morte, d'autant plus que je ne capte pas votre pouls. Vous n'émettez aucune odeur de transpiration, mais vous n'êtes pas inorganique, vous n'êtes donc pas un cyborg. Il ne reste comme possibilité qu'un vampire.
- Mais qui êtes-vous ? Ou plutôt, qu'est-ce que vous êtes, vous ? Réponds-je en tentant de masquer ma panique.
- Appelez-moi Franck. Je suis surpris de voir quelqu'un comme vous sur Terre... ce sont vos bijoux de Chrystal qui vous permettent de vous maintenir ici ?
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