22-04-2022, 11:59 AM
Il faut que je booste Raphaël pour qu’il poursuive sa remontée. Dominique tente lui aussi de l’encourager pour qu’il puise parvenir au sommet de la cheminée. C’est mètre par mètre que nous avançons. Je suis bien entendu juste derrière mon ami Raph, oui, c‘est devenu un ami depuis que nous nous connaissons. J’entends aussi Ben qui l’encourage tant qu’il peut !
Nous avons progressé et nous savons que nous nous rapprochons de la sortie. Il y a des passages plus délicats qui se profilent devant nous. Je sais d’avance que je vais devoir apporter mon aide à mon coéquipier. Effectivement Raphaël ne bouge plus, il est comme tétanisé, bloqué là dans sa position, il ne sait plus avancer, est-ce par peur, il ne sait même pas revenir en arrière ! Là, je réalise que je me dois d’intervenir. Dominique se rend compte lui aussi de ce qui se passe. Il donne des informations qui me sont au départ « bizarres » mais que je parviens à intégrer. Je suis alors comme « la force invisible » qui apporte l’énergie qu’il faut au moment opportun.
Il me faut bien visionner les prises sur lesquelles Raph peut avoir un appui sur lequel il peut compter. Puis je remarque qu’il faiblit.
Moi : « Allez courage Raph !
Rap : Merci Phil, mais je suis à bout !
Moi : Raph, il faut continuer, je te montre les prises !
Rap : Je veux bien, car je ne me rends plus bien compte de celles qui sont intéressantes pour y poser les pieds !
Moi : OK Raph, plus à droite, une quinzaine de centimètres plus haut. OK, c’est bon.
Puis nous poursuivons de la même manière, méthodiquement, prise par prise !
Moi : Plus à gauche, lève le pied plus haut, encore … oui, c’est bon !
Rap : Hummmmm !
Moi : Allez Raph, courage !
Il faut que je me place derrière lui pour le pousser. Ben s’en rend compte et vient près de moi pour m’appuyer. De fait, Raph parvient à repartir. Dominique nous encourage et ça conforte l’envie de poursuivre notre aide. John lui aussi nous prodigue des conseils pour aider Raph. Cela nous permet d’aider notre ami à progresser. Nous plaçons ses pieds dans les endroits propices pour qu’il ne cherche pas inutilement la bonne prise. Puis, mètres par mètres, nous remontons en invectivant Raphaël pour qu’il poursuive sa progression ! Finalement, Raphaël rejoint Dominique : ils sont à quelques mètres de la sortie.
Derrière nous, les autres progressent et eux aussi, enfin, il nous rejoignent peu avant la sortie du Trou Bernard. Dominique sort de l’orifice d’entrée. Raphaël le suit et les autres spéléologues sortent eux aussi de cette grotte. Nous nous couchons tous à même le sol pour récupérer de cette activité hautement « sportive ».
Il se fait tard, il y a plus de quatre heures que nous sommes en route. Dominique nous signale que les autres ont débuté la visite du « Trou Wéron ». Un mot a été laissé par l’autre équipe. Pour ma part je sais qu’il n’est pas envisageable de repartir à l’exploration d’une autre grotte, telle que le « Trou d’Aquin » en fonction de l’état de Raphaël. Il est certain qu’il vaut mieux rentrer au refuge et prendre une bonne douche pour nous décrasser. Inutile de dire que nous avons sué lors de cette remontée vers la surface.
Rap : « Merci les gars. Je suis désolé !
Moi : Tu n’as pas à être désolé Raphaël !
Dom : Non, Phil a raison, tu ne dois pas t’en vouloir. Cette grotte est très sportive et c’était peut-être un mauvais jour pour toi, c’est tout !
Rap : Merci Dominique, mais je pense quand même que j’ai gâché votre journée !
Ben : Non Raphaël, nous sommes une équipe et c’est en équipe, tous ensemble, qu’on progresse et il est hors de question de te laisser de côté !
Dom : Bien parlé Benoît.
Rap : En tout cas, merci à vous tous ! »
Je n’en veux pas à Raphaël, ce n’est pas évident de faire de la spéléo et de tenir le rythme imposé, c’est la même chose pour mes camarades. Tout le monde n’est pas forcément dans les conditions idéales pour affronter ce genre de chose. Je me dis que l’entraînement est très important comme pour toute activité sportive.
Je me rapproche de Raphaël lorsque nous reprenons le chemin du refuge. Je parle un moment avec lui pour lui faire comprendre que ce sont des choses qui arrivent. Un coup de mou, un coup de fringale ou autre chose telle la claustrophobie peuvent influer sur le comportement d’une personne. Raph est déçu de nous avoir ralenti et il me remercie de mon aide pour la remontée !
Nous arrivons enfin au refuge. Nous nous occupons de ranger le matos en prenant soin de le nettoyer. C’est ensuite le moment de la douche. Nous nous installons dans la salle d’eau. Nous nous dévêtons pour enfin nous retrouver sous le jet bien chaud de cette douche salvatrice. Peu importe l’attitude de l’un ou l’autre, nous sommes si heureux de pouvoir savourer ce moment de détente.
Nous sommes encore sous la douche, alors que nous sommes rejoints par l’autre équipe. Les équipiers sont eux aussi très heureux de pouvoir se doucher. Les moniteurs discutent entre eux de cette journée. Ni John ni Dominique ne parle de Raphaël. Le retard n’est pas imputé à notre ami. Les autres n’en pipent mot. C’est alors que Raphaël s’adresse à nous :
Rap : « Je suis désolé de vous avoir ralenti ! J’étais à bout !
Dom : Tu n’as pas à être désolé Raphaël, ce sont des choses qui arrivent. Tout le monde n’est pas au top de sa condition physique !
Rap : Ce qui m’ennuie c’est que je vous ai privé de faire une autre descente !
Dom : L’important que c’est que nous soyons descendus ensemble et remontés ensemble !
Moi : Ce que vient de dire Dominique est très juste, nous partons à cinq et nous revenons à cinq, peu importe ce qui s’est passé !
Rap : Merci Phil, mais je m’en veux !
Ben : Non Raph, ne parle pas comme ça. Je puis te dire que nous avons pu voir que l’entraide est super importante, que ce soit en spéléo ou pour d’autres activités quelles qu’elle soient !
Rap : En tout cas je vous dois une fière chandelle !
Joh : Je peux vous dire que vous étiez un groupe super soudé. C’est ça la force de ce sport, c’est de compter les uns sur les autres pour sortir tous ensemble et au complet d’une grotte !
Dom : J’ai pu constater que Phil et Ben avaient tenu leur place et qu’ils avaient évolué d’une très belle façon. Ils pourraient même être formés comme « équipiers spéléos » !
Moi : Je ne sais pas si nous en sommes là, mais c’est positif pour chacun d’entre nous !
Gré : Ne sois pas si modeste Phil, à ce que je viens d’entendre, Ben et toi avez été à la hauteur, alors soyez heureux de ce que vous avez fait !
Ben : Merci Greg.
M-A : Je suggère de finir cette douche et de prendre l’apéro et reparler de ce qui s’est passé devant un bon verre !
Moi : Très belle proposition M-A !
M-A : Oups les gars, un bon kir vous attend !
Tous : Super. »
Une fois secs et rhabillés nous rejoignons les trois moniteurs et M-A. Effectivement nous voyons quatre bouteilles de mousseux et une bouteille de crème de cassis sur la table. Il y a aussi des plats avec des chips, des petits cubes de fromage et des rondelles de saucisson : que demander de mieux !
Nous avons progressé et nous savons que nous nous rapprochons de la sortie. Il y a des passages plus délicats qui se profilent devant nous. Je sais d’avance que je vais devoir apporter mon aide à mon coéquipier. Effectivement Raphaël ne bouge plus, il est comme tétanisé, bloqué là dans sa position, il ne sait plus avancer, est-ce par peur, il ne sait même pas revenir en arrière ! Là, je réalise que je me dois d’intervenir. Dominique se rend compte lui aussi de ce qui se passe. Il donne des informations qui me sont au départ « bizarres » mais que je parviens à intégrer. Je suis alors comme « la force invisible » qui apporte l’énergie qu’il faut au moment opportun.
Il me faut bien visionner les prises sur lesquelles Raph peut avoir un appui sur lequel il peut compter. Puis je remarque qu’il faiblit.
Moi : « Allez courage Raph !
Rap : Merci Phil, mais je suis à bout !
Moi : Raph, il faut continuer, je te montre les prises !
Rap : Je veux bien, car je ne me rends plus bien compte de celles qui sont intéressantes pour y poser les pieds !
Moi : OK Raph, plus à droite, une quinzaine de centimètres plus haut. OK, c’est bon.
Puis nous poursuivons de la même manière, méthodiquement, prise par prise !
Moi : Plus à gauche, lève le pied plus haut, encore … oui, c’est bon !
Rap : Hummmmm !
Moi : Allez Raph, courage !
Il faut que je me place derrière lui pour le pousser. Ben s’en rend compte et vient près de moi pour m’appuyer. De fait, Raph parvient à repartir. Dominique nous encourage et ça conforte l’envie de poursuivre notre aide. John lui aussi nous prodigue des conseils pour aider Raph. Cela nous permet d’aider notre ami à progresser. Nous plaçons ses pieds dans les endroits propices pour qu’il ne cherche pas inutilement la bonne prise. Puis, mètres par mètres, nous remontons en invectivant Raphaël pour qu’il poursuive sa progression ! Finalement, Raphaël rejoint Dominique : ils sont à quelques mètres de la sortie.
Derrière nous, les autres progressent et eux aussi, enfin, il nous rejoignent peu avant la sortie du Trou Bernard. Dominique sort de l’orifice d’entrée. Raphaël le suit et les autres spéléologues sortent eux aussi de cette grotte. Nous nous couchons tous à même le sol pour récupérer de cette activité hautement « sportive ».
Il se fait tard, il y a plus de quatre heures que nous sommes en route. Dominique nous signale que les autres ont débuté la visite du « Trou Wéron ». Un mot a été laissé par l’autre équipe. Pour ma part je sais qu’il n’est pas envisageable de repartir à l’exploration d’une autre grotte, telle que le « Trou d’Aquin » en fonction de l’état de Raphaël. Il est certain qu’il vaut mieux rentrer au refuge et prendre une bonne douche pour nous décrasser. Inutile de dire que nous avons sué lors de cette remontée vers la surface.
Rap : « Merci les gars. Je suis désolé !
Moi : Tu n’as pas à être désolé Raphaël !
Dom : Non, Phil a raison, tu ne dois pas t’en vouloir. Cette grotte est très sportive et c’était peut-être un mauvais jour pour toi, c’est tout !
Rap : Merci Dominique, mais je pense quand même que j’ai gâché votre journée !
Ben : Non Raphaël, nous sommes une équipe et c’est en équipe, tous ensemble, qu’on progresse et il est hors de question de te laisser de côté !
Dom : Bien parlé Benoît.
Rap : En tout cas, merci à vous tous ! »
Je n’en veux pas à Raphaël, ce n’est pas évident de faire de la spéléo et de tenir le rythme imposé, c’est la même chose pour mes camarades. Tout le monde n’est pas forcément dans les conditions idéales pour affronter ce genre de chose. Je me dis que l’entraînement est très important comme pour toute activité sportive.
Je me rapproche de Raphaël lorsque nous reprenons le chemin du refuge. Je parle un moment avec lui pour lui faire comprendre que ce sont des choses qui arrivent. Un coup de mou, un coup de fringale ou autre chose telle la claustrophobie peuvent influer sur le comportement d’une personne. Raph est déçu de nous avoir ralenti et il me remercie de mon aide pour la remontée !
Nous arrivons enfin au refuge. Nous nous occupons de ranger le matos en prenant soin de le nettoyer. C’est ensuite le moment de la douche. Nous nous installons dans la salle d’eau. Nous nous dévêtons pour enfin nous retrouver sous le jet bien chaud de cette douche salvatrice. Peu importe l’attitude de l’un ou l’autre, nous sommes si heureux de pouvoir savourer ce moment de détente.
Nous sommes encore sous la douche, alors que nous sommes rejoints par l’autre équipe. Les équipiers sont eux aussi très heureux de pouvoir se doucher. Les moniteurs discutent entre eux de cette journée. Ni John ni Dominique ne parle de Raphaël. Le retard n’est pas imputé à notre ami. Les autres n’en pipent mot. C’est alors que Raphaël s’adresse à nous :
Rap : « Je suis désolé de vous avoir ralenti ! J’étais à bout !
Dom : Tu n’as pas à être désolé Raphaël, ce sont des choses qui arrivent. Tout le monde n’est pas au top de sa condition physique !
Rap : Ce qui m’ennuie c’est que je vous ai privé de faire une autre descente !
Dom : L’important que c’est que nous soyons descendus ensemble et remontés ensemble !
Moi : Ce que vient de dire Dominique est très juste, nous partons à cinq et nous revenons à cinq, peu importe ce qui s’est passé !
Rap : Merci Phil, mais je m’en veux !
Ben : Non Raph, ne parle pas comme ça. Je puis te dire que nous avons pu voir que l’entraide est super importante, que ce soit en spéléo ou pour d’autres activités quelles qu’elle soient !
Rap : En tout cas je vous dois une fière chandelle !
Joh : Je peux vous dire que vous étiez un groupe super soudé. C’est ça la force de ce sport, c’est de compter les uns sur les autres pour sortir tous ensemble et au complet d’une grotte !
Dom : J’ai pu constater que Phil et Ben avaient tenu leur place et qu’ils avaient évolué d’une très belle façon. Ils pourraient même être formés comme « équipiers spéléos » !
Moi : Je ne sais pas si nous en sommes là, mais c’est positif pour chacun d’entre nous !
Gré : Ne sois pas si modeste Phil, à ce que je viens d’entendre, Ben et toi avez été à la hauteur, alors soyez heureux de ce que vous avez fait !
Ben : Merci Greg.
M-A : Je suggère de finir cette douche et de prendre l’apéro et reparler de ce qui s’est passé devant un bon verre !
Moi : Très belle proposition M-A !
M-A : Oups les gars, un bon kir vous attend !
Tous : Super. »
Une fois secs et rhabillés nous rejoignons les trois moniteurs et M-A. Effectivement nous voyons quatre bouteilles de mousseux et une bouteille de crème de cassis sur la table. Il y a aussi des plats avec des chips, des petits cubes de fromage et des rondelles de saucisson : que demander de mieux !