La porte des mondes (fantastique avec personnages gays, terminé)

[inny-2]

71 - L'âme des six mondes

Outremonde

- Bienvenue en Outremonde, général. Le monde que vous avez voulu anéantir. C'est la cité d'Almaryn.
- Comment... comment m'avez-vous fait venir ici ?
- Il y a plus de choses dans le multivers que vous ne pouvez l'imaginer. Je peux voyager entre les mondes, parler avec les esprits, utiliser la magie... j'ai appris tout cela grâce à ces mondes. Ça, et mille autres choses. Regardez ces gens, général. Ils n'ont jamais été des Protecteurs, ou quoi que ce soit. Ils n'ont jamais mérité la mort insensée que vous leur aviez préparée.
- Comment êtes-vous au courant ?
- Votre bombe a explosé, mais les grands esprits l'ont stoppée. Il y a des puissances en ce monde qui surpassent de très loin ce que vous pouvez imaginer.
- J'avoue avoir du mal à y croire...
- Quand vous aurez vu toutes les merveilles de ces mondes, vous y croirez. Allons donc voir quelque chose de plus étranger...

Tenerba

- Vous avez besoin de m'endormir à chaque fois ? Oh...
- Oui, le passage vous rendrait fou, sinon. Nous sommes au cœur du monde de Tenerba. L'un des rares endroits stables de ce monde en perpétuel renouvellement. Ceci est la Citadelle de Diamant, forteresse d'une des grandes puissances du multivers : la lumière.
- Je dois avouer que l'endroit est... fascinant. Et ces puissances... comment considèrent-elles la Terre ?
- Vous avez salement attiré l'attention sur vous avec votre bombe. La lumière et les ténèbres veulent soumettre les six mondes, et la Terre avec, massacrant ou réduisant leurs peuples en esclavage. Les Grands Esprits, eux, se moquent de la Terre et ne sont pas rancuniers, heureusement pour vous. Leur seule préoccupation est Outremonde. L'Équilibre reste une grande inconnue, mais pour le moment, cette force est prisonnière.

Aliantiel

- Le monde d'Aliantiel. Grâce à notre aide, il a pu repousser l'invasion des ténèbres, pour le moment du moins, mais la situation reste incertaine. Ils ont développé, dans certains pays, leur propre forme de technologie. Vous auriez mutuellement beaucoup à apprendre.
- Si je n'avais pas eu la preuve depuis un moment de l'existence d'univers parallèles, je me penserais devenu fou.
- Comment avez-vous pu faire ça ? Tenter d'anéantir tout un monde, tout un peuple...
- Des rapports erronés, des décisions prises en haut lieu, et la haine portée aux Protecteurs... Nous pensions être tombés sur leur monde natal. Nos hommes étaient assiégés, et nous étions persuadés que c'était par eux.
- Ceux qui vous assiégeaient étaient persuadés que vous étiez des Protecteurs.
- Oui, c'est ce que nous avons fini par comprendre en étudiant les documents que nos hommes ont ramené. Croyez bien que je regrette énormément ce qui a été fait, et je suis sincèrement soulagé que l'explosion ait pu être stoppée.

Æstys

- Bon sang, ce n'est pas vrai...
- Oh, j'ai vu encore plus bizarre que des pays flottants... Bienvenue en Æstys. Un monde en désagrégation, à cause d'une brèche ouverte dans le royaume de l'air, ce qui détruit peu à peu l'élément opposé, la roche, avec des conséquences tragiques pour les habitants de ce monde.
Bon sang, j'avais oublié ça... Seul l'Équilibre peut sauver ce monde. Ou un Grand Dragon, mais après la dernière fois, hors de question de laisser un dragon se mêler une nouvelle fois des affaires de ce peuple. Merde. Il faut que j'y réfléchisse.

Sedrayn

- Je dois vous l'avouer, je n'ai jamais visité ce monde. Mais c'est assez sympathique, je dois dire.
- Très exotique.
Nous avons débarqué dans une espèce de savane, à la végétation abondamment garnie de longs fils, lui donnant un aspect cotonneux.
- Comme j'ignore les dangers de ce monde, nous n'allons pas nous éterniser. Par contre, je tiens à vous avertir, le suivant sera dangereux, très dangereux, mais tant que je serai près de vous, vous ne risquerez rien. C'est un monde qui a été dominé par les ténèbres. Et bien qu'il soit en cours de reconquête, j'ignore dans quel état il se trouve en ce moment ni sur quoi nous allons tomber, mais vous devez voir ça de vos yeux. Si jamais vous ouvriez un passage vers ce monde, les conséquences pour la Terre seraient effroyables.
- D'accord. Je comprends. Brasson...
- Oui ?
- Vous avez beaucoup changé.
- Plus que vous l'imaginez.
- Je ne parle pas seulement de vos nouveaux pouvoirs.
- Ouais, j'imagine. Mais j'ai vu et vécu énormément de choses... on ne peut rester tel quel après ça.
- Vous êtes enfin devenu un homme, Brasson. Il était temps.
- Ouais, je crois bien.

Aldania

- Et voici Aldania.
Le monde était mort, privé de vie et d'âme. Aucune plante, aucun souffle de vent, aucune chaleur. Quelque chose nous serrait le cœur, glaçait notre âme, nous horrifiait. Nous avions conscience qu'un crime abominable avait été commis ici, le meurtre d'un monde entier.
Je vois le général tomber à genoux. Il doit être en train de faire le parallèle avec la bombe qu'il a envoyé vers Outremonde. Prendre, vraiment, la mesure de son crime. Quant à moi, je suis aux aguets, tous mes sens, physiques et magiques, à l'écoute d'une future attaque, mais rien ne vient. Les Coureurs d'Ombre ont-ils déjà fait le ménage ?
- Partons d'ici, Brasson. J'ai compris. Cela... cela pourrait arriver sur Terre, le pensez-vous ?
- Depuis des décennies, des hommes d'Outremonde ont lutté en secret pour protéger la Terre d'une telle invasion.
- Vraiment ? Et pourquoi ?
- Parce que la Terre est unique. Parce que certains d'entre eux en venaient. Parce qu'elle a une technologie qui ne devait en aucun cas tomber entre de mauvaises mains. Et parce qu'il était inacceptable de voir tomber un monde, n'importe lequel, et subir ceci.
- Mais vous avez échoué à protéger celui-ci.
- Oui, mais nous ne l'avions pas surveillé. Nous avons commis une erreur.
- Pourquoi ?
- Parce que c'était le monde natal des Protecteurs, et que nous n'aurions pas imaginé qu'ils seraient vaincus.
- Alors ils sont morts, tous...
- Depuis tout ce temps nous avions craints qu'ils ne reviennent, nous nous demandions pourquoi ils ne donnaient aucun signe de vie... Mais nous n'avions pas deviné que c'était parce qu'ils étaient tous morts. Allons, il est temps de rentrer. Ah, j'ai une chose à vous annoncer : dans quatre jours...

Terre

- Voilà, nous sommes de retour. Quant à moi, je dois tenter de rassembler toute l'aide que je peux trouver. De votre côté, vous avez un sacré rapport à faire.
- Oui, en effet. Bonne chance, Brasson, et... merci.
- C'était nécessaire.