11-04-2022, 10:30 PM
70 - Les enfants de la Terre
Franck
- Je vous laisse, dis-je alors que nous approchons des six mondes. Je vous rejoindrai sur Terre. Il y a des choses dans la mémoire de Tirn qui m'ont alarmé.
Je ne laisse pas le temps aux autres de répondre et me transforme avant de sauter du navire. Battant des ailes, je me concentre, utilisant un pouvoir que je n'aurais pas dû posséder... j'espère que ça va aller. Mais je n'ai pas le choix, je dois me dépêcher.
Je parviens à déchirer la trame de la réalité et à plonger dans l'espace entre les mondes, m'efforçant de ne rien voir de ce chaos qui ferait passer Tenerba pour une nature morte. Je plonge en serrant les dents vers le cœur de Tenerba, vers la Citadelle de Diamant, et je me pose dans le jardin central. La porte à droite, l'arche au sud, la porte de gauche... voici le jardin de la lumière, un parc immense, presque un petit pays - tassé ici par compression dimensionnelle -- contenant une petite ville sympathique, et des enfants. De jeunes ados oubliés. De jeunes Rêveurs que Tirn a déposé ici pour les sauver des ténèbres. Ils ne peuvent rester là, ça va devenir sous peu un champ de bataille. Mais où pourrais-je les envoyer ? Ils ne sont en sécurité nulle part. Il n'y a qu'un endroit qui n'a aucune chance d'attirer la moindre attention, mais... pas le choix.
Ils s'approchent de moi, curieux de voir enfin un adulte depuis qu'ils ont été amenés ici. Ils ont mille questions à poser, et ils sont très nombreux. Je lance un sort de décompte, oui, ils sont tous là. Quel boulot...
<Terre : Pétrification de masse>
Enfin un peu de calme ! Désolé, mais je n'ai pas le temps de faire dans le détail. Et c'est plus pour vous protéger qu'autre chose...
<Esprit : Extinction des consciences>
<Esprit : Bannissement : Prison Éternelle>
Mille cinq cent statues inconscientes vont orner la Prison Éternelle pendant un moment, le temps que tout se calme ici. Je repasserai les prendre si tout s'arrange.
S'il y a un monde vers lesquels les ramener.
Si je suis toujours en vie.
Je soupire. J'ai fait de mon mieux.
Je plonge enfin vers la Terre. Ça me fait tout drôle de retourner là-bas. C'est étrange, mais après avoir vu tant de mondes différents, je m'y sens... étranger. Trop de normalité, sans doute, alors que je sais qu'il y a tant de choses radicalement différentes à un pas de côté de cette dimension.
Où me rematérialiser ? Oh !
Je freine brusquement, juste avant de franchir la faille, et plonge en Outremonde. J'ai oublié quelqu'un...
Tirn connaît un sort de localisation très utile. Je l'emploie pour retrouver Jacques. Je l'avais complètement oublié ! Incroyable. Je me rematérialise non loin de lui, le faisant sursauter.
- Franck ?
- Oui. Il est temps de rentrer, Jacques. Tu as une mission à accomplir. La Terre court un terrible danger.
- Est-ce un nouveau piège, Franck ?
- J'étais sous contrôle, je n'ai rien pu faire, mais Maadi est mort. Il est temps d'en finir avec tout ça. Tu es prêt ?
- Oui.
<Esprit : Extinction des consciences>
- Désolé, mais voir l'intermonde te rendrait fou. Moi-même, j'ai du mal.
Lorsque j'apparais en plein dans mon ancien labo, je déclenche une sacrée panique. Sous un concert d'alarmes, nous nous retrouvons mis en joue par un paquet de militaires pas très bien disposés.
- Euh... salut !
<Esprit : Réveil>
- Debout, Jacques. Tu es de retour chez toi.
- Brasson !
Le général Dubois est enfin arrivé.
- Ouais, dis-je. Je suis de retour. Pour un temps. Je vous ramène Jacques. J'aurais pas mal de choses à vous dire, mais je me dis qu'il n'y a aucune chance que vous me croyiez. Alors, il est plus simple que je vous le montre. Vous êtes prêt pour un grand voyage ?
<Esprit : Extinction des consciences>
Ludvik
Nous avons déposé les jeunes à l'Université des Arcanes, afin de tenir l'Archimage au courant de ce qui s'est passé, puis nous avons franchi le plus discrètement possible la barrière menant à la Terre.
- Bon... j'aurais apprécié que Franck soit avec nous. Je ne reconnais plus rien.
- Tu m'étonnes, dit Cédric, on a fait un bond de plus d'un siècle et demi. Bon, nous ne sommes pas totalement démunis ici. Thibault, tu es notre atout maître.
Thibs sourit un court instant. Je me demande bien ce que Cédric et lui ont manigancé.
- Je détecte deux... trois... sept... quinze... ouh... quarante, quarante-cinq... soixante-et-onze sources de magie.
- Oh. Tant que ça ?
- Ouais. Oups, Soixante-dix, l'une d'elles a disparu.
- Oh, super... pour trouver le bon dragon là-dedans, il va falloir s'armer de courage.
- Nous n'avons plus que quatre jours. Plus de temps à perdre. Téléporte-nous à la source la plus proche, et commençons.
- Bonjour, dis-je à l'homme éberlué de nous voir apparaître soudain dans son salon. Je voulais vous dire qu'un Titan est en route pour les six mondes. Les puissances ont levé le sceau, et l'heure est grave. Il y a un Grand Dragon sur Terre, et nous désirons parler avec lui.
- Que...que... quoi ?
- Désolé. Thibault, suivant !
- Ahem... Bonjour, monsieur, madame, désolé de vous déranger dans un moment aussi... intime, mais je tiens à vous informer qu'un Titan est en route pour les six mondes. Les puissances ont levé le sceau. Il y a un Grand Dragon sur Terre, et nous désirons parler avec lui.
- Un Titan ? C'est impossible !
- Je suis certain de ce que j'annonce. Vous pouvez demander aux esprits, ils vous le confirmeront.
- Je n'ai pas entendu parler d'un Grand Dragon dans le coin, désolé, et j'ignore s'il acceptera de vous parler, mais bonne chance. Je vais chercher de mon côté.
- Chéri... mais qui sont ces gens... comment...
<Esprit : Extinction des consciences>
- On se retrouve bientôt, mon amour... allez-y, je suppose que vous cherchez les sources de magie ? Je chercherai au sud d'ici. Si un orage éclate soudain, c'est que j'aurai trouvé.
- D'accord, on fera pareil.
Nous disparaissons tous de la maison, laissant la dame dormir.
- Bonjour, je...
Nous sommes violemment plaqués au mur par une force écrasante.
- Qui êtes-vous !
- Nous venons vous prévenir qu'un Titan a été libéré par les puissances et se dirige vers les six mondes !
- Quoi !
- Nous cherchons un Grand Dragon qui est sur Terre, nous désirons lui parler.
- Vous êtes venus me trouver sans invitation. Grave erreur. Parlez, et je déciderai de votre sort.
Franck
- Je vous laisse, dis-je alors que nous approchons des six mondes. Je vous rejoindrai sur Terre. Il y a des choses dans la mémoire de Tirn qui m'ont alarmé.
Je ne laisse pas le temps aux autres de répondre et me transforme avant de sauter du navire. Battant des ailes, je me concentre, utilisant un pouvoir que je n'aurais pas dû posséder... j'espère que ça va aller. Mais je n'ai pas le choix, je dois me dépêcher.
Je parviens à déchirer la trame de la réalité et à plonger dans l'espace entre les mondes, m'efforçant de ne rien voir de ce chaos qui ferait passer Tenerba pour une nature morte. Je plonge en serrant les dents vers le cœur de Tenerba, vers la Citadelle de Diamant, et je me pose dans le jardin central. La porte à droite, l'arche au sud, la porte de gauche... voici le jardin de la lumière, un parc immense, presque un petit pays - tassé ici par compression dimensionnelle -- contenant une petite ville sympathique, et des enfants. De jeunes ados oubliés. De jeunes Rêveurs que Tirn a déposé ici pour les sauver des ténèbres. Ils ne peuvent rester là, ça va devenir sous peu un champ de bataille. Mais où pourrais-je les envoyer ? Ils ne sont en sécurité nulle part. Il n'y a qu'un endroit qui n'a aucune chance d'attirer la moindre attention, mais... pas le choix.
Ils s'approchent de moi, curieux de voir enfin un adulte depuis qu'ils ont été amenés ici. Ils ont mille questions à poser, et ils sont très nombreux. Je lance un sort de décompte, oui, ils sont tous là. Quel boulot...
<Terre : Pétrification de masse>
Enfin un peu de calme ! Désolé, mais je n'ai pas le temps de faire dans le détail. Et c'est plus pour vous protéger qu'autre chose...
<Esprit : Extinction des consciences>
<Esprit : Bannissement : Prison Éternelle>
Mille cinq cent statues inconscientes vont orner la Prison Éternelle pendant un moment, le temps que tout se calme ici. Je repasserai les prendre si tout s'arrange.
S'il y a un monde vers lesquels les ramener.
Si je suis toujours en vie.
Je soupire. J'ai fait de mon mieux.
Je plonge enfin vers la Terre. Ça me fait tout drôle de retourner là-bas. C'est étrange, mais après avoir vu tant de mondes différents, je m'y sens... étranger. Trop de normalité, sans doute, alors que je sais qu'il y a tant de choses radicalement différentes à un pas de côté de cette dimension.
Où me rematérialiser ? Oh !
Je freine brusquement, juste avant de franchir la faille, et plonge en Outremonde. J'ai oublié quelqu'un...
Tirn connaît un sort de localisation très utile. Je l'emploie pour retrouver Jacques. Je l'avais complètement oublié ! Incroyable. Je me rematérialise non loin de lui, le faisant sursauter.
- Franck ?
- Oui. Il est temps de rentrer, Jacques. Tu as une mission à accomplir. La Terre court un terrible danger.
- Est-ce un nouveau piège, Franck ?
- J'étais sous contrôle, je n'ai rien pu faire, mais Maadi est mort. Il est temps d'en finir avec tout ça. Tu es prêt ?
- Oui.
<Esprit : Extinction des consciences>
- Désolé, mais voir l'intermonde te rendrait fou. Moi-même, j'ai du mal.
Lorsque j'apparais en plein dans mon ancien labo, je déclenche une sacrée panique. Sous un concert d'alarmes, nous nous retrouvons mis en joue par un paquet de militaires pas très bien disposés.
- Euh... salut !
<Esprit : Réveil>
- Debout, Jacques. Tu es de retour chez toi.
- Brasson !
Le général Dubois est enfin arrivé.
- Ouais, dis-je. Je suis de retour. Pour un temps. Je vous ramène Jacques. J'aurais pas mal de choses à vous dire, mais je me dis qu'il n'y a aucune chance que vous me croyiez. Alors, il est plus simple que je vous le montre. Vous êtes prêt pour un grand voyage ?
<Esprit : Extinction des consciences>
Ludvik
Nous avons déposé les jeunes à l'Université des Arcanes, afin de tenir l'Archimage au courant de ce qui s'est passé, puis nous avons franchi le plus discrètement possible la barrière menant à la Terre.
- Bon... j'aurais apprécié que Franck soit avec nous. Je ne reconnais plus rien.
- Tu m'étonnes, dit Cédric, on a fait un bond de plus d'un siècle et demi. Bon, nous ne sommes pas totalement démunis ici. Thibault, tu es notre atout maître.
Thibs sourit un court instant. Je me demande bien ce que Cédric et lui ont manigancé.
- Je détecte deux... trois... sept... quinze... ouh... quarante, quarante-cinq... soixante-et-onze sources de magie.
- Oh. Tant que ça ?
- Ouais. Oups, Soixante-dix, l'une d'elles a disparu.
- Oh, super... pour trouver le bon dragon là-dedans, il va falloir s'armer de courage.
- Nous n'avons plus que quatre jours. Plus de temps à perdre. Téléporte-nous à la source la plus proche, et commençons.
- Bonjour, dis-je à l'homme éberlué de nous voir apparaître soudain dans son salon. Je voulais vous dire qu'un Titan est en route pour les six mondes. Les puissances ont levé le sceau, et l'heure est grave. Il y a un Grand Dragon sur Terre, et nous désirons parler avec lui.
- Que...que... quoi ?
- Désolé. Thibault, suivant !
- Ahem... Bonjour, monsieur, madame, désolé de vous déranger dans un moment aussi... intime, mais je tiens à vous informer qu'un Titan est en route pour les six mondes. Les puissances ont levé le sceau. Il y a un Grand Dragon sur Terre, et nous désirons parler avec lui.
- Un Titan ? C'est impossible !
- Je suis certain de ce que j'annonce. Vous pouvez demander aux esprits, ils vous le confirmeront.
- Je n'ai pas entendu parler d'un Grand Dragon dans le coin, désolé, et j'ignore s'il acceptera de vous parler, mais bonne chance. Je vais chercher de mon côté.
- Chéri... mais qui sont ces gens... comment...
<Esprit : Extinction des consciences>
- On se retrouve bientôt, mon amour... allez-y, je suppose que vous cherchez les sources de magie ? Je chercherai au sud d'ici. Si un orage éclate soudain, c'est que j'aurai trouvé.
- D'accord, on fera pareil.
Nous disparaissons tous de la maison, laissant la dame dormir.
- Bonjour, je...
Nous sommes violemment plaqués au mur par une force écrasante.
- Qui êtes-vous !
- Nous venons vous prévenir qu'un Titan a été libéré par les puissances et se dirige vers les six mondes !
- Quoi !
- Nous cherchons un Grand Dragon qui est sur Terre, nous désirons lui parler.
- Vous êtes venus me trouver sans invitation. Grave erreur. Parlez, et je déciderai de votre sort.
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