30-03-2022, 10:33 PM
58 - Qui je suis vraiment
Devant la Citadelle de Diamant, en Tenerba
Fredrick
- Bon... j'aimerais bien comprendre ce qui se passe.
- On en a déjà discuté...
- Oui, mais tout s'est enchaîné si vite que je suis perdu.
Ma voix s'est faite plaintive, tandis que je m'assois près de Franck, le couvant du regard. Comprenant mon besoin, Cédric vient près de moi pour me parler.
- Franck est un dragon, enfin, plutôt un Drakkh, je dirais, car visiblement il ignorait tout de sa nature.
- Qu'est-ce que c'est ? Demande Uria.
- Quand un dragon est sous forme humaine, il peut avoir des relations avec les humains... qui parfois donnent un rejeton, qui a tout d'une apparence humaine, et peut ignorer totalement qu'il est plus que cela si ses parents l'ont maintenu dans l'ignorance. Mais il a en lui la capacité de se transformer en une apparence intermédiaire, un Drakkh, capable de voler, de cracher du feu, et de faire plein d'autres choses.
- Mais pourquoi il s'en est pris à nous ?
- Il était sous contrôle, sous l'effet d'un sort... quand Jean l'a tué, ça a déclenché quelque chose, j'ignore quoi, qui l'a ramené tout en lui faisant prendre conscience de sa vraie nature.
- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Il a tué le serviteur de la lumière...
- Oui... ce qui veut dire que d'autres vont arriver. Et ça m'ennuie... un, c'était gérable, mais plusieurs... J'ignore quand ils vont arriver, par contre.
- Les ténèbres vont en profiter...
- Oui, c'est clair. Nous devrons tenir le coup.
- C'est frustrant, commente Stephan. Si proches de la forteresse...
- Oui, ça, c'est clair.
La porte avait refusé de s'ouvrir. Elle exigeait qu'une personne en particulier l'ouvre, et indiquait qu'elle était parmi nous. Par élimination... il ne restait plus que Franck, et nous nous doutions que c'était sa nature de dragon qui devait jouer. Et il avait fallu qu'il oublie tout, sous l'impact d'un sort qui l'avait frappé juste à la fin du combat.
- Qu'est-ce qu'ils lui font ?
- Ils accompagnent son esprit sur la voie de la guérison...
Je vois alors Ludvik et Marc cligner des yeux et s'allonger sur le sol, épuisés, tandis que Franck s'éveille.
- Franck... ça va ?
- Oh... je préfère cette réalité, en fin de compte. Je ne veux pas retourner là-bas, je ne veux pas revivre ça. Je veux... je veux être là, avec toi.
- Tu te souviens maintenant ?
- Non... mais je m'en fiche.
Stephan et Thomas s'approchent de lui, le réconfortant tandis que je le serre dans mes bras. Il se met à crier plaintivement quand leurs yeux s'illuminent.
- Non, je vous en prie, ne me ramenez pas là-bas...
- Franck, lui dis-je doucement, tandis qu'il perd de nouveau conscience. Je suis là, avec toi. Tiens bon. Tu as déjà surmonté ce passé, tu peux le faire une nouvelle fois.
Terre, 2144
Franck
Assis dans l'escalier, j'écoute mes parents discuter dans la cuisine, me pensant enfermé dans ma chambre.
- Rien ne sera plus comme avant. Je persiste à dire que tu as pris une mauvaise décision.
- Je veux qu'il ait une vie normale ! Réplique ma mère.
- Ça ne risque pas d'arriver. Un jour où l'autre, il va...
- On en a déjà parlé. Et c'est inutile de revenir une nouvelle fois là-dessus. Je fais ce qui est le mieux pour lui, afin qu'il puisse mener sa vie comme tous les autres.
- Eh bien, tu as réussi, il aura des parents divorcés comme la plupart de ses camarades, quel cadeau tu lui fais. C'est sûr qu'il va te remercier.
Mais de quoi ils parlent ? Mes parents divorcent à cause de moi ? C'est quoi, ce délire, de mener une vie normale ? Qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'ils m'ont caché ?
Oh... j'ai peut-être une maladie génétique, un truc rare, inguérissable, et je ne vivrai pas bien longtemps... ils voulaient que je vive heureux et insouciant pour le temps qu'il me reste. Oui, ça doit être ça, parce que là, tout s'explique ! Mon père voulait me révéler la vérité, considérant que j'étais en âge de l'apprendre.
Euh, personnellement, j'aurais préféré l'ignorer...
Est-ce que c'est vrai, ou est-ce que je me fais des idées ? Mais sinon, comment expliquer toute cette histoire ? Oh... et si c'était parce que je suis gay ? Ma mère, alors, voudrait que je sois « normal », alors que mon père m'accepterait ? Hum... bon, autant affronter ça maintenant.
Je me lève et descend dans la cuisine.
- C'est pas la peine de vous séparer à cause de moi. J'ai tout compris. C'est dans mes gènes, c'est ça ? Et un beau jour...
C'est le moment de vérité...
- Oh, Franck... dit ma mère.
- Il semblerait que tu aies passé un bon moment dans l'escalier, mon garçon, commente mon père.
- Combien de temps avant que ça... ça se déclenche ?
- Impossible à dire, ça varie selon les gens.
- Bon, alors... autant que je mène une vie normale en attendant, hein ? Mais j'ai vraiment besoin d'amour, à tous les deux... parce que j'ai vraiment peur.
Mes parents m'enlacent tandis que je fonds en larmes, me réconfortant de leur mieux. Ils ne se sépareraient pas, c'était déjà ça. J'eus tout de même du mal à m'endormir. Le lendemain, en week-end, je me sentis assez vide, n'ayant goût à rien, puis, me souvenant de mon copain, j'eus envie de le voir. Après l'avoir contacté, je me rendis chez lui en début d'après-midi. En chemin, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il y avait en moi, dormant, attendant son heure. Comment est-ce que ça se manifestera ? C'est horrible de se poser des questions pareilles. Je n'ai qu'une envie, rejoindre Mickaël et le serrer dans mes bras, et tout oublier pour un moment. Si c'est possible.
- Eh !
- Salut !
Il m'invite à entrer, referme la porte, et m'embrasse direct. Chouette, ça veut dire que ses parents sont sortis. Je réponds avec bonheur à son baiser, et, lorsqu'on se sépare, on se regarde longuement dans les yeux.
- Je t'aime.
Après avoir pris un verre et discuté un peu, nous montons dans sa chambre, pour y trouver un cadre intime pour plus de câlins. Nous nous embrassons, serrés l'un contre l'autre, profitant du moment présent, de ce moment de bonheur que l'on voudrait éternel. Même alors, je me demande combien de temps je pourrai passer avec lui. Je ne trouvai qu'une seule réponse raisonnable : commencer dès maintenant.
- Mick ?
- Oui ?
- Fais-moi l'amour.
Devant la Citadelle de Diamant, en Tenerba
Fredrick
- Bon... j'aimerais bien comprendre ce qui se passe.
- On en a déjà discuté...
- Oui, mais tout s'est enchaîné si vite que je suis perdu.
Ma voix s'est faite plaintive, tandis que je m'assois près de Franck, le couvant du regard. Comprenant mon besoin, Cédric vient près de moi pour me parler.
- Franck est un dragon, enfin, plutôt un Drakkh, je dirais, car visiblement il ignorait tout de sa nature.
- Qu'est-ce que c'est ? Demande Uria.
- Quand un dragon est sous forme humaine, il peut avoir des relations avec les humains... qui parfois donnent un rejeton, qui a tout d'une apparence humaine, et peut ignorer totalement qu'il est plus que cela si ses parents l'ont maintenu dans l'ignorance. Mais il a en lui la capacité de se transformer en une apparence intermédiaire, un Drakkh, capable de voler, de cracher du feu, et de faire plein d'autres choses.
- Mais pourquoi il s'en est pris à nous ?
- Il était sous contrôle, sous l'effet d'un sort... quand Jean l'a tué, ça a déclenché quelque chose, j'ignore quoi, qui l'a ramené tout en lui faisant prendre conscience de sa vraie nature.
- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Il a tué le serviteur de la lumière...
- Oui... ce qui veut dire que d'autres vont arriver. Et ça m'ennuie... un, c'était gérable, mais plusieurs... J'ignore quand ils vont arriver, par contre.
- Les ténèbres vont en profiter...
- Oui, c'est clair. Nous devrons tenir le coup.
- C'est frustrant, commente Stephan. Si proches de la forteresse...
- Oui, ça, c'est clair.
La porte avait refusé de s'ouvrir. Elle exigeait qu'une personne en particulier l'ouvre, et indiquait qu'elle était parmi nous. Par élimination... il ne restait plus que Franck, et nous nous doutions que c'était sa nature de dragon qui devait jouer. Et il avait fallu qu'il oublie tout, sous l'impact d'un sort qui l'avait frappé juste à la fin du combat.
- Qu'est-ce qu'ils lui font ?
- Ils accompagnent son esprit sur la voie de la guérison...
Je vois alors Ludvik et Marc cligner des yeux et s'allonger sur le sol, épuisés, tandis que Franck s'éveille.
- Franck... ça va ?
- Oh... je préfère cette réalité, en fin de compte. Je ne veux pas retourner là-bas, je ne veux pas revivre ça. Je veux... je veux être là, avec toi.
- Tu te souviens maintenant ?
- Non... mais je m'en fiche.
Stephan et Thomas s'approchent de lui, le réconfortant tandis que je le serre dans mes bras. Il se met à crier plaintivement quand leurs yeux s'illuminent.
- Non, je vous en prie, ne me ramenez pas là-bas...
- Franck, lui dis-je doucement, tandis qu'il perd de nouveau conscience. Je suis là, avec toi. Tiens bon. Tu as déjà surmonté ce passé, tu peux le faire une nouvelle fois.
Terre, 2144
Franck
Assis dans l'escalier, j'écoute mes parents discuter dans la cuisine, me pensant enfermé dans ma chambre.
- Rien ne sera plus comme avant. Je persiste à dire que tu as pris une mauvaise décision.
- Je veux qu'il ait une vie normale ! Réplique ma mère.
- Ça ne risque pas d'arriver. Un jour où l'autre, il va...
- On en a déjà parlé. Et c'est inutile de revenir une nouvelle fois là-dessus. Je fais ce qui est le mieux pour lui, afin qu'il puisse mener sa vie comme tous les autres.
- Eh bien, tu as réussi, il aura des parents divorcés comme la plupart de ses camarades, quel cadeau tu lui fais. C'est sûr qu'il va te remercier.
Mais de quoi ils parlent ? Mes parents divorcent à cause de moi ? C'est quoi, ce délire, de mener une vie normale ? Qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'ils m'ont caché ?
Oh... j'ai peut-être une maladie génétique, un truc rare, inguérissable, et je ne vivrai pas bien longtemps... ils voulaient que je vive heureux et insouciant pour le temps qu'il me reste. Oui, ça doit être ça, parce que là, tout s'explique ! Mon père voulait me révéler la vérité, considérant que j'étais en âge de l'apprendre.
Euh, personnellement, j'aurais préféré l'ignorer...
Est-ce que c'est vrai, ou est-ce que je me fais des idées ? Mais sinon, comment expliquer toute cette histoire ? Oh... et si c'était parce que je suis gay ? Ma mère, alors, voudrait que je sois « normal », alors que mon père m'accepterait ? Hum... bon, autant affronter ça maintenant.
Je me lève et descend dans la cuisine.
- C'est pas la peine de vous séparer à cause de moi. J'ai tout compris. C'est dans mes gènes, c'est ça ? Et un beau jour...
C'est le moment de vérité...
- Oh, Franck... dit ma mère.
- Il semblerait que tu aies passé un bon moment dans l'escalier, mon garçon, commente mon père.
- Combien de temps avant que ça... ça se déclenche ?
- Impossible à dire, ça varie selon les gens.
- Bon, alors... autant que je mène une vie normale en attendant, hein ? Mais j'ai vraiment besoin d'amour, à tous les deux... parce que j'ai vraiment peur.
Mes parents m'enlacent tandis que je fonds en larmes, me réconfortant de leur mieux. Ils ne se sépareraient pas, c'était déjà ça. J'eus tout de même du mal à m'endormir. Le lendemain, en week-end, je me sentis assez vide, n'ayant goût à rien, puis, me souvenant de mon copain, j'eus envie de le voir. Après l'avoir contacté, je me rendis chez lui en début d'après-midi. En chemin, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il y avait en moi, dormant, attendant son heure. Comment est-ce que ça se manifestera ? C'est horrible de se poser des questions pareilles. Je n'ai qu'une envie, rejoindre Mickaël et le serrer dans mes bras, et tout oublier pour un moment. Si c'est possible.
- Eh !
- Salut !
Il m'invite à entrer, referme la porte, et m'embrasse direct. Chouette, ça veut dire que ses parents sont sortis. Je réponds avec bonheur à son baiser, et, lorsqu'on se sépare, on se regarde longuement dans les yeux.
- Je t'aime.
Après avoir pris un verre et discuté un peu, nous montons dans sa chambre, pour y trouver un cadre intime pour plus de câlins. Nous nous embrassons, serrés l'un contre l'autre, profitant du moment présent, de ce moment de bonheur que l'on voudrait éternel. Même alors, je me demande combien de temps je pourrai passer avec lui. Je ne trouvai qu'une seule réponse raisonnable : commencer dès maintenant.
- Mick ?
- Oui ?
- Fais-moi l'amour.
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)