29-03-2022, 09:56 PM
57 - Choc
- Qu'est-ce que tu fais là, me demande ma mère exaspérée. Tu devrais déjà être en cours.
- La sécurité a fermé la zone 28, maman.
Elle pousse un long soupir, se connecte pour vérifier mes dires, et se retourne vers moi.
- Eh bien, il te reste le cours en ligne.
- Oui, j'y vais.
- Rappelle-toi que je surveille ta connexion !
- Comme si j'allais l'oublier...
Je m'enferme dans ma chambre, lance mon ordinateur, et me connecte au site du lycée. À tous les coups, ils vont faire une interro là-dessus, et vu que mes parents ont accès en direct à mes notes...
Mais bon, une fois le cours fini, je profite de la pause pour brancher un brouilleur sur mon ordi et me connecter sur une messagerie sans que ma mère ne s'en rende compte. J'échange quelques mots doux avec mon copain, ce qui me remonte beaucoup le moral.
À midi, je descends manger, et retrouve mes parents, l'air grave, m'attendant. J'ai tout de suite une boule dans la gorge, me demandant s'ils se sont rendu compte que je brouillais ma ligne, s'ils ont découvert que je suis gay, ou autre chose encore...
- Chéri, commence ma mère, nous avons quelque chose d'important à te dire.
- Euh, oui, qu'est-ce que c'est ?
Je ne suis vraiment pas rassuré...
Mais je ne saurai jamais ce qu'ils voulaient me dire, car je me réveille soudain, me retrouvant sans transition dans un décor hallucinant. Il y a des cristaux luminescents partout, et sur le côté, une fantastique forteresse de cristal, un truc de fou ! Mais aussi, tout un tas de gens équipés comme dans un truc médiéval, avec des armes et armures, et... oh mon dieu... il y a plein de cadavres sur le sol !
Me retournant de l'autre côté, en quête d'une échappatoire, je vois deux autres gars en train de faire jaillir de l'énergie de leurs mains à la base d'une épée, tandis qu'un autre tente de la retirer du sol avec force jurons. Bon, ok, je suis fou.
Ce fait établi, le monde qui m'entoure devient beaucoup plus acceptable, ce qui m'empêche de paniquer, de crier, et de fuir n'importe où. C'est une attitude beaucoup plus raisonnable. Mais la raison a-t-elle un sens, quand on est fou ?
Mon rire naissant s'éteint quand l'un des types s'approche de moi.
- Ça va, Franck ?
- Euh, je ne sais pas trop...
- Tu peux m'expliquer ce qui s'est passé ?
La bonne blague.
- Ça doit être le choc. Ce que m'ont dit mes parents m'a fait un tel choc que j'ai basculé dans un monde imaginaire pour éviter de l'affronter.
Un raisonnement brillant, pour un fou, non ?
- Hein, mais de quoi tu parles ?
Un autre s'approche de moi, s'accroupit pour être à ma hauteur, demandant ce qui se passe.
- Ce qui se passe ? J'étais tranquillement chez moi, en train de discuter avec mes parents, et soudain, je me retrouve ici, mais à part ça, tout va bien, merci.
- Tu ne te souviens de rien ? Ta venue ici, tout ce qui s'est passé ?
- Ah, non, mais bon, à quoi bon chercher une logique, vu que je suis fou ?
- Tu sais, les fous ne sont pas censés se rendre compte qu'ils le sont. Tu n'es pas fou, tu es amnésique. Hum...
- Euh... je veux bien, mais bon, vous pourriez m'expliquer tout ça ? Dis-je en faisant un geste circulaire de la main pour désigner le décor hallucinant qui m'entoure.
- Pfff... on n'avait pas besoin de ça. Tu es dans un autre monde, dans une dimension parallèle à la Terre. Tu es arrivé ici par une faille créée par une machine des Protecteurs, d'après ce que tu nous as raconté. Pour le reste... c'est une très longue histoire.
- Ah, euh... vous admettrez que c'est difficile à croire.
- Oui, je sais, j'ai vécu la même chose. Je m'appelle Jean, au fait. Je viens aussi de la Terre.
- OK. Mais, pourquoi je suis amnésique alors ? J'ai reçu un coup sur la tête ?
- Il y a eu un sacré combat, ici, et tu as été, euh... rudement secoué, on va dire ça comme ça.
Jean a l'air d'éviter mon regard. J'examine mon corps, chose que je peux faire à loisir, vu que je suis entièrement nu. Tiens, j'ai perdu mes poils ! À part ça, je ne vois pas trace de blessure.
Je ramène mes jambes, pudiquement, en rougissant pas mal.
- Vous n'auriez pas des vêtements ?
- Tu dois en avoir de rechange dans ton sac, je te l'apporte.
Je m'habille avec soulagement, et me redresse pour examiner mon environnement. Un autre groupe revient d'une exploration près de la forteresse, et remarquant mon réveil, s'approche de moi.
L'un d'eux se jette dans mes bras et m'embrasse fougueusement, à ma grande stupéfaction. Ouah, ça c'est cool. Enfin, non, c'est pas cool, parce qu'il fait ça devant tout le monde. Mais c'est très agréable, et je n'entends pas de commentaires... mes bras se referme peu à peu autour de lui, alors que je me mets à apprécier de plus en plus les petits baisers qu'il me donne, c'est vachement agréable, surtout qu'il est super mignon ! Mon sexe ne tarde pas à démontrer toute son appréciation de la situation, et je me dis soudain que si je suis vraiment amnésique, alors j'ai tout un vécu dans ce monde, et c'est mon petit copain... Ce mec super canon est mon copain !
M'enfin, la situation redevient assez embarrassante, et je m'écarte de lui, tandis que Jean clame :
- Bon, maintenant que tout le monde est là, il est temps de faire le point, parce qu'il y a des choses à annoncer.
Les autres se rassemblent autour de nous, et je vois que tout le monde me regarde étrangement. Qu'y a-t-il encore ?
- Nous avons un problème. Franck, quel âge as-tu ?
- Seize ans.
Tout le monde sursaute, je ne dois pas avoir bon. C'est vrai que mon corps m'a paru un peu différent, même si j'ai été plus choqué par l'absence de poils et le fait qu'il était nu, à la disposition du regard des autres.
- Tu en as vingt-six, Franck, tu as effacé dix années de ta vie.
- Hein ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Euh, tu as eu un gros choc...
- Dites-moi ce qui m'est arrivé !
- Tu trouverais ça délirant, je ne crois pas que tu sois prêt à accepter une histoire pareille.
- Délirant ? Parce qu'on est pas dans un endroit délirant, ici ?
- Le mieux serait de le soigner, intervient un autre.
- Dans son état, je veux dire, est-ce seulement possible ?
- Je pense que oui, s'il a tout oublié, ses défenses sont minimales.
- D'accord. Marc, on s'en charge.
- Euh, qu'est-ce que... ahhh !
Ça fait un choc, quand on voit des yeux s'illuminer de vert, là, devant soi. Mais je sens bientôt une fatigue irrésistible m'envahir, et je sombre dans l'inconscience. Pour revenir enfin chez moi.
- Nous avons décidé de nous séparer, m'annonce ma mère.
- Hein ? Quoi ?! Mais enfin... mais pourquoi ?
- C'est compliqué... souffle ma mère, d'un ton indiquant qu'elle ne s'expliquera pas. Je regarde mon père, mais il a le regard tourné vers le sol. Je sens mon monde s'effondrer brutalement.
Je n'ai rien vu venir. Ai-je été aveugle à ce point, trop concentré sur mes propres problèmes pour me rendre compte que ça n'allait plus entre mes parents ? Je suis vraiment pathétique. Et merde, je ne veux pas qu'ils se séparent, moi !
- Qu'est-ce que tu fais là, me demande ma mère exaspérée. Tu devrais déjà être en cours.
- La sécurité a fermé la zone 28, maman.
Elle pousse un long soupir, se connecte pour vérifier mes dires, et se retourne vers moi.
- Eh bien, il te reste le cours en ligne.
- Oui, j'y vais.
- Rappelle-toi que je surveille ta connexion !
- Comme si j'allais l'oublier...
Je m'enferme dans ma chambre, lance mon ordinateur, et me connecte au site du lycée. À tous les coups, ils vont faire une interro là-dessus, et vu que mes parents ont accès en direct à mes notes...
Mais bon, une fois le cours fini, je profite de la pause pour brancher un brouilleur sur mon ordi et me connecter sur une messagerie sans que ma mère ne s'en rende compte. J'échange quelques mots doux avec mon copain, ce qui me remonte beaucoup le moral.
À midi, je descends manger, et retrouve mes parents, l'air grave, m'attendant. J'ai tout de suite une boule dans la gorge, me demandant s'ils se sont rendu compte que je brouillais ma ligne, s'ils ont découvert que je suis gay, ou autre chose encore...
- Chéri, commence ma mère, nous avons quelque chose d'important à te dire.
- Euh, oui, qu'est-ce que c'est ?
Je ne suis vraiment pas rassuré...
Mais je ne saurai jamais ce qu'ils voulaient me dire, car je me réveille soudain, me retrouvant sans transition dans un décor hallucinant. Il y a des cristaux luminescents partout, et sur le côté, une fantastique forteresse de cristal, un truc de fou ! Mais aussi, tout un tas de gens équipés comme dans un truc médiéval, avec des armes et armures, et... oh mon dieu... il y a plein de cadavres sur le sol !
Me retournant de l'autre côté, en quête d'une échappatoire, je vois deux autres gars en train de faire jaillir de l'énergie de leurs mains à la base d'une épée, tandis qu'un autre tente de la retirer du sol avec force jurons. Bon, ok, je suis fou.
Ce fait établi, le monde qui m'entoure devient beaucoup plus acceptable, ce qui m'empêche de paniquer, de crier, et de fuir n'importe où. C'est une attitude beaucoup plus raisonnable. Mais la raison a-t-elle un sens, quand on est fou ?
Mon rire naissant s'éteint quand l'un des types s'approche de moi.
- Ça va, Franck ?
- Euh, je ne sais pas trop...
- Tu peux m'expliquer ce qui s'est passé ?
La bonne blague.
- Ça doit être le choc. Ce que m'ont dit mes parents m'a fait un tel choc que j'ai basculé dans un monde imaginaire pour éviter de l'affronter.
Un raisonnement brillant, pour un fou, non ?
- Hein, mais de quoi tu parles ?
Un autre s'approche de moi, s'accroupit pour être à ma hauteur, demandant ce qui se passe.
- Ce qui se passe ? J'étais tranquillement chez moi, en train de discuter avec mes parents, et soudain, je me retrouve ici, mais à part ça, tout va bien, merci.
- Tu ne te souviens de rien ? Ta venue ici, tout ce qui s'est passé ?
- Ah, non, mais bon, à quoi bon chercher une logique, vu que je suis fou ?
- Tu sais, les fous ne sont pas censés se rendre compte qu'ils le sont. Tu n'es pas fou, tu es amnésique. Hum...
- Euh... je veux bien, mais bon, vous pourriez m'expliquer tout ça ? Dis-je en faisant un geste circulaire de la main pour désigner le décor hallucinant qui m'entoure.
- Pfff... on n'avait pas besoin de ça. Tu es dans un autre monde, dans une dimension parallèle à la Terre. Tu es arrivé ici par une faille créée par une machine des Protecteurs, d'après ce que tu nous as raconté. Pour le reste... c'est une très longue histoire.
- Ah, euh... vous admettrez que c'est difficile à croire.
- Oui, je sais, j'ai vécu la même chose. Je m'appelle Jean, au fait. Je viens aussi de la Terre.
- OK. Mais, pourquoi je suis amnésique alors ? J'ai reçu un coup sur la tête ?
- Il y a eu un sacré combat, ici, et tu as été, euh... rudement secoué, on va dire ça comme ça.
Jean a l'air d'éviter mon regard. J'examine mon corps, chose que je peux faire à loisir, vu que je suis entièrement nu. Tiens, j'ai perdu mes poils ! À part ça, je ne vois pas trace de blessure.
Je ramène mes jambes, pudiquement, en rougissant pas mal.
- Vous n'auriez pas des vêtements ?
- Tu dois en avoir de rechange dans ton sac, je te l'apporte.
Je m'habille avec soulagement, et me redresse pour examiner mon environnement. Un autre groupe revient d'une exploration près de la forteresse, et remarquant mon réveil, s'approche de moi.
L'un d'eux se jette dans mes bras et m'embrasse fougueusement, à ma grande stupéfaction. Ouah, ça c'est cool. Enfin, non, c'est pas cool, parce qu'il fait ça devant tout le monde. Mais c'est très agréable, et je n'entends pas de commentaires... mes bras se referme peu à peu autour de lui, alors que je me mets à apprécier de plus en plus les petits baisers qu'il me donne, c'est vachement agréable, surtout qu'il est super mignon ! Mon sexe ne tarde pas à démontrer toute son appréciation de la situation, et je me dis soudain que si je suis vraiment amnésique, alors j'ai tout un vécu dans ce monde, et c'est mon petit copain... Ce mec super canon est mon copain !
M'enfin, la situation redevient assez embarrassante, et je m'écarte de lui, tandis que Jean clame :
- Bon, maintenant que tout le monde est là, il est temps de faire le point, parce qu'il y a des choses à annoncer.
Les autres se rassemblent autour de nous, et je vois que tout le monde me regarde étrangement. Qu'y a-t-il encore ?
- Nous avons un problème. Franck, quel âge as-tu ?
- Seize ans.
Tout le monde sursaute, je ne dois pas avoir bon. C'est vrai que mon corps m'a paru un peu différent, même si j'ai été plus choqué par l'absence de poils et le fait qu'il était nu, à la disposition du regard des autres.
- Tu en as vingt-six, Franck, tu as effacé dix années de ta vie.
- Hein ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Euh, tu as eu un gros choc...
- Dites-moi ce qui m'est arrivé !
- Tu trouverais ça délirant, je ne crois pas que tu sois prêt à accepter une histoire pareille.
- Délirant ? Parce qu'on est pas dans un endroit délirant, ici ?
- Le mieux serait de le soigner, intervient un autre.
- Dans son état, je veux dire, est-ce seulement possible ?
- Je pense que oui, s'il a tout oublié, ses défenses sont minimales.
- D'accord. Marc, on s'en charge.
- Euh, qu'est-ce que... ahhh !
Ça fait un choc, quand on voit des yeux s'illuminer de vert, là, devant soi. Mais je sens bientôt une fatigue irrésistible m'envahir, et je sombre dans l'inconscience. Pour revenir enfin chez moi.
- Nous avons décidé de nous séparer, m'annonce ma mère.
- Hein ? Quoi ?! Mais enfin... mais pourquoi ?
- C'est compliqué... souffle ma mère, d'un ton indiquant qu'elle ne s'expliquera pas. Je regarde mon père, mais il a le regard tourné vers le sol. Je sens mon monde s'effondrer brutalement.
Je n'ai rien vu venir. Ai-je été aveugle à ce point, trop concentré sur mes propres problèmes pour me rendre compte que ça n'allait plus entre mes parents ? Je suis vraiment pathétique. Et merde, je ne veux pas qu'ils se séparent, moi !
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)