29-03-2022, 09:15 AM
Troisième phare :
(Il y a deux jours)
- Ça va ?’’ a demandé Simon, avec – je peux seulement l’imaginer, dans ma position – probablement une grimace un peu gênée. Bien inutilement, en fait, trop heureux qu’il mette sa virilité au service de mon plaisir autant que du sien, j’ai accepté le compromis : une fois sur deux, il me fait lentement, longuement, tendrement l’amour, nu comme moi, en missionnaire, sur ma couchette, concentrant les passages de son gland, après qu’il l’avait située, sur ma petite glande à étincelles. Puis la fois suivante…
Là, ben, c’était l’autre fois… Il m’écrase le torse sur la table de la petite cuisine, et abaisse mon pantalon et mon boxer sur mes chevilles, m’empêchant d’écarter les jambes, ‘pour des sensations augmentées’ m’a-t-il dit. Il poigne dans mes cheveux un peu longs, ou presse les doigts sur mes épaules, à en y laisser la marque. Les préliminaires sont un peu bâclés, et surtout, il enfonce en moi ses seize centimètres, pour parfois aller buter sur le coude de mon côlon.
Aussi, là, je peux juste imaginer son regard, peut-être embarrassé, qui doit passer de ma rondelle tuméfiée à son sexe toujours à moitié dressé, dont une dernière goutte de semence s’échappe…
Ouais, je sais, pas trop rusé de faire du bareback, mais bon, la boîte de préservatifs que j’avais emportée dans l’éventualité vraiment très aléatoire des cinq pour cent de chances où je me retrouvais en binôme avec un mec un minimum réceptif à un ‘plus si affinités’ cinq fois par semaine, ben, elle était épuisée depuis longtemps, là.
Et on avait bien essayé d’en réutiliser une, soigneusement rincée et un peu stupidement conservée dans de l’huile d’olive, pour qu’elle finisse chiffonnée dans mon fondement, bien avant qu’il jouisse en moi, et se retire, la hampe flamboyante mais débarrassée du latex.
Après, bah ! avec mes préférences, le préservatif avait toujours été l’artefact imposé, et aussi – ce qui m’a un peu étonné – le sien également, depuis une copine qui avait voulu le coincer dans un plan paternité dont il n’avait pas voulu. Il y avait quasi zéro chance… ou plutôt malchance, que nous soyons sous trithérapie à vie.
(***)
Vous dites ? Comment j’en suis arrivé là, à me faire prendre par une belle bête d’un mètre quatre-vingt-dix et cent kilos, à me perdre dans ce qui est paradoxalement le meilleur sexe que j’aie connu, à en oublier la tempête qui fait rage autour du phare ?
Thomas.
Mon ex, nocif, qui n’avait pas du tout admis de perdre l’accès à mon corps qu’il honorait pourtant si mal. Les pleurnicheries s’étaient muées en récriminations, puis en menaces, jusqu’au trop théâtral ‘Si je ne peux pas t’avoir, personne ne t’aura’… Sans vraiment croire qu’il les mettrait à exécution, j’avais eu envie d’un peu d’isolement, et je m’en étais ouvert à ma grand-mère, dont l’amant – de très longue date, au vu de notre ressemblance, papa, lui et moi – était amiral dans la marine nationale mais, après avoir échoué un cuirassé sur un atoll du Pacifique, avait été réaffecté au Service des Phares et Balises. Romuald avait accédé à la requête de Mamy concernant son petit-fils putatif, et m’avait placé en ordre utile pour un contrat de trois mois comme gardien de phare.
C’est ainsi que je m’étais retrouvé un matin froid sur un quai du port de Concarneau, à côté d’un grand blond assez beau, mais archétype de l’hétéro absolu, prêts à embarquer pour un trimestre sur l’îlot du Petit Minou.
Ça m’avait juste pris deux jours pour tomber sur Simon, le poing serré sur un sexe impressionnant ! Petit moment de solitude pour nous deux, avant qu’il explique maladroitement qu’il n’aurait jamais dû signer, et que ‘ça’ lui manquait déjà.
- Ah !
- Ouais, bon, je suis pas non plus un sexopathe, c’est juste que je dois me vider régulièrement, sinon je deviens dingue.
- Hmmm…
- Ça te manque pas déjà, toi, les meufs, le sexe, tout ça ?
- Pas… exactement… dans cette configuration-là, tu vois ?
- Je vois pas, non.
- Ben, le truc, c’est que je suis un peu… gay.
- Oh !
Il avait mis trois jours de plus pour ramener le sujet sur la table. Au figuré, je veux dire, pas celle où il vient de me… Bref !
- Comme tu as dit que tu es… euh… tu as déjà… avec un mec ?
Il m’énervait un peu, j’ai trop souvent eu cette conversation. Au mieux, c’est ça, et au pire, c’est ‘tu fais le mec ou la meuf ?’ J’ai eu envie d’être un peu cruel, même s’il allait payer pour d’autres.
- Tu veux savoir combien j’ai d’heures de vol, ou les mètres de bite que je me suis pris ? La première, j’avais quatorze ans, ça en fait onze, là. Et en longueur, je dirais qu’il y a d’ici à la côte. Du jeune, du moins jeune, un Asiatique qui a fait mentir le cliché, puis un Black, et lui aussi, malheureusement. Mais le top… des… tops, ce sont les hétéros affirmés, qui veulent soi-disant juste essayer, ils mettent toute leur fierté de mâle alpha dans leur endurance, pensant amener le petit passif à couiner de plaisir, alors que justement, c’est du temps qu’il nous faut pour nous faire plaiz’ !
- OK, OK !
Le lendemain – l’équivalent d’une semaine pour un autre à mouliner les pensées dans sa tête, j’imagine – il m’avait confié, d’une façon qu’il devait penser détachée, être assez endurant, et que…
- On est coincés ici pour trois mois, et je suis hétéro, hein ! mais…
- Mais ?
- Ben, voilà, si tu veux… euh…
- Tu me baiserais, quoi ?
- Non ! ‘fin ouais, c’est juste qu’on va pas rouiller chacun dans son coin, alors, si tu veux…
- Si je veux, oui, évidemment, c’est moi qui décide, mais quoi, exactement ?
- Nan, laisse tomber, chuis con, j’ai pas pris de…
- Moi, j’en ai’’ ai-je lâché.
- Hein ?
- J’ai des capotes, la probabilité de m’en servir était marginale, mais dans le doute, j’en ai pris.
C’en était resté là, pendant deux autres jours, jusqu’à ce qu’on se croise au pied de l’escalier, alors que je redescendais de ma tournée de contrôle de la lanterne et de la lentille de Fresnel. Bon, faut dire, torse nu, en shorty et en tongs, ça faisait pas mal de surface de peau visible.
Tout le temps que je lui fasse mon rapport, son regard s’est perdu sur mon nombril et la fine ligne de poils que j’entretiens soigneusement.
- Simon, mes yeux sont placés plus haut, puis aussi, tu bandes, là.
Je les ai ostensiblement portés sur la bosse qui déformait son pantalon de survêt’.
- Mais c’est plutôt flatteur, tu sais, alors, si ta proposition tient toujours…
Il avait déchiré la pochette du préservatif avec les dents, avant que j’aie pu le prévenir du risque de le déchirer, et m’avait possédé avec une énergie à la limite de la violence, mais de dos, en ajoutant ‘’Comme ça, je peux imaginer une meuf’’. Il n’avait cependant pas menti au sujet de son endurance, et j’avais eu le temps de m’accorder mon propre plaisir à la main, avant même qu’il jouisse dans la capote.
C’était devenu moins évident après que nous ayons épuisé mes réserves de bombes à eau du bon Dr Durex, la sensibilité de son sexe nu précipitait la conclusion de nos échanges, en tout cas de ceux à son avantage… Et là, ben, heureusement que j’ai imposé l’alternance des positions ! Au moins, une fois sur deux, les jambes serrées sur sa taille, mes talons pressés sur ses fesses, mes mains courant sur ton torse avantageux, je peux gérer son enthousiasme, et freiner ses ardeurs lorsque je sens le plaisir pointer dans son regard.
(Il y a deux jours)
- Oh ! Attends, ça coule le long de ta cuisse, là, je te file le sopalin, tiens !
Je ne m’en suis pas vraiment aperçu, tout aux sensations qui s’estompent lentement, l’absence de son corps dans le mien, mon sphincter dont j’ai l’impression – surement fausse – qu’il palpite…
- Je pensais, quand on fait… comme j’aime bien, quoi, tu… n’as pas de plaisir, alors… euh…
- Un peu, à la fin, mais c’est plus… psychologique, on dira. Le fait d’être possédé, puis que tu sois vraiment très épais. Tu sais, la satisfaction du bottom, dans la sodo, c’est à plusieurs niveaux, la stimulation de la prostate, bien sûr, mais le plaisir… anal, pour dire un truc, de sentir un sexe dans son rectum, particulièrement le tien, j’avoue…’ ai-je admis, avec une pensée éphémère pour mon ex, qui kiffait aussi le sayxe à la hussarde, mais l’avait ridiculement fine et n’avait jamais provoqué cette sensation. ‘’Puis finalement, on se touche et là, l’éjac arrive assez vite.’’
- Sauf que là, tu n’as pas pu.
- Pas vraiment eu le temps, mais bon.
- Et tu dois te finir après, je sais, je m’enfuis comme un voleur parce que je m’en veux un peu, mais la dernière fois, je suis repassé devant la cambuse et…
- Et ?
- J’aurais jamais cru dire ça un jour à propos d’un mec, mais c’est étrangement excitant, et comme tu es, tout fin, avec tout en proportion… Et je critique pas, hein ! Tu es bien foutu, dans ton genre, tu vois ?
- Et ?’’ ai-je insisté.
- Ben, je veux dire, je ne le ferais jamais avec un mec… comme moi, quoi.
- Très bien monté, tu veux dire ?’’ ai-je glissé, entre l’envie de le flatter et celle de le mettre légèrement mal à l’aise.
- Ah ? ‘fin ouais, si tu le dis… Je me suis parfois demandé… Et ce qui se passe dans le phare reste dans le phare, hein ! Mais… ce que ça fait de sucer un mec, voilà, c’est dit !
- Déjà, ‘sucer’, le terme est un peu contre-intuitif, on ne peut pas vraiment le faire très longtemps sans devoir expirer, c’est plutôt genre, téter le gland, le mouvement des lèvres et de la langue, tout ça. En tout cas pour moi.
Perso, c’est cette conversation un peu inattendue qui avait commencé à m’exciter, avant même la perspective qu’il me propose la caresse. Mon sexe était dressé, mon fruit mûr à moitié éclos de sous mon prépuce, que l’invasion de mon corps avait tout de même rendu légèrement gluant de présperme.
Même pas dégoûté, il s’est accroupi devant moi et a délicatement posé ses lèvres justes derrière mon extrémité en murmurant ‘’Vufte le gland, f’est fà ?’’
Et je l’ai prévenu, bien sûr, sa première pipe, vous pensez bien ! Mais il m’a gardé en bouche, et j’ai senti passer trois décharges de ma semence.
Bon, il les a recrachées sur une autre feuille de sopalin, fallait pas rêver.
Mais qu’on ne me dise pas qu’il est parfaitement hétéro, lui…
(***)
De retour à Concarneau, on s’est dit au revoir, étrangement gênés, par une embrassade assez virile, avant que je rejoigne la voiture de Mamy, où elle a glissé ‘’Belle bête, non ? Ça a dû être une torture pour toi…’’
- T’imagines même pas !
C’était juste avant-hier, et je commençais à me demander qui allait craquer le premier, lorsque j’ai reçu un Messenger de Simon [J’ai jamais fait ça, je te promets, c’est une première pour moi]
J’ai répondu [???]
Pour recevoir un selfie de lui, torse nu, pantalon à mi-cuisse, le poing serré sur son sexe, couvert d’une trainée de liquide opalin.
[Cadeau pour toi, Jonas ! On peut se revoir ?]
[Efface ! Et ne refais plus ça ! La tête *ou* la queue, mais jamais les deux ensembles !] Ce mec est très con, ou simplement naïf…
[Désolé, je savais pas] a-t-il répondu.
[Tu ne sais encore rien, petit garçon] ai-je répondu. [R-V au 100 Logique à Concarneau, jeudi, 20h, ce sera calme]
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