26-03-2022, 01:31 PM
Les Cafés du lundi (2/2)
Une fois entrée, celle-ci fit signe à la suite d'accourir, et ce sont dix-neuf centimètres de beau rondin noir (oui, la queue de Marcelin était plus sombre que le reste de son académie) qui vinrent goûter les charmes serrés, certes, du joli Killian...
Marcelin y était allé avec toute la délicatesse du monde, aussi la chose prit-elle du temps. Mais Killian n'en souffrit nullement : on eût dit que Marcelin était le plus grand professeur des hôpitaux dans le domaine de la défloration des garçons !
Il pina longtemps, doucement, vivement aussi et dans toutes les positions, Marcelin ! Et le ci-devant puceau de trouver ça bien, figurez-vous ! Ah ! Il lui fut ramoné, son p'tit fion de grand commençant !
Ça dura jusqu'à une heure, ces fantaisies. Marcelin ordonna le déjeuner... et après une grande dose de bulles, Killian s'en tira avec un confit de canard aux pâtes fraîches : ç'aurait pu être pire !
Après une vaste lampée de rhum arrangé — décidément, Marcelin était bien des Antilles !—, le maître de maison décida qu'il se ferait « démonter par tous les trous. »
Pour que les troupes reprissent des forces, on passa un bon moment sur le canapé, étroitement enlacés. À se raconter de menues anecdotes. Killian était ivre non seulement du coup de rhum, mais surtout de la douceur, et de la fine odeur de la peau de Marcelin...
C'était un génie, ce mec... sans le tapis volant !
Marcelin le suça donc, et se mit en devoir de s'en faire démonter, comme annoncé. Pour ce coup-là, les préparatifs semblaient avoir été faits depuis longtemps, car... Killian pénétra le petit cul carré de Marcelin comme rien.
Mais l'endroit n'était pas large comme un hall de gare ! Car il avait des muscles, le Marcelin ! Et une façon de vous serrer la bite qui... qui fit beugler Killian.
Et quand iceluy se fut séparé de son petit jus blanc, Marcelin, qui rebandait comme un grand, le pria de se mettre en position de recevoir un nouveau sien hommage...
Et il en reprit une dose, le gars Killian !
On allait vers les sept heures, et l'on causa, entre bulles.
— Mais toi, est-ce que tu es... gay ? osa Killian.
— Je fais ce qui m'arrange quand ça m'arrange ! Et pour tout dire... j'ai pas encore trouvé le port où amarrer ma bite !
Le jeu de mots fit exploser Killian de rire. Il avait l'impression d'être sur une autre planète, près de ce mec !
Bien sûr, on dormit ensemble. La nuit fut pour Killian un maelstrom de sensations, de pensées et de rêves divers, sans compter les intermèdes sensuels... et mouillés.
— P'tain ! C'était bon, tout ça ! fit Marcelin au matin. Lundi prochain, c'est toi qui me suces, hein ? Je t'oublie pas... même si j'ai deux chattes à fourrer d'ici-là !
Cette précision ramena Killian sur terre : Marcelin... restait Marcelin. Mais quels incroyables moments !
Et la semaine passa, comme les autres semaines... même si Marcelin ne manquait pas de mettre une main aux fesses de Killian quand il le croisait... au su et au vu des autres. Qui souriaient gentiment.
Le vendredi soir, Marcelin souffla à Killian :
— J'ai un nouveau coup, ce soir, mais j't'appelle demain, tu veux ? On verra c'qu'on peut faire !
Or, alors que Killian allait récupérer ses courses du jour dans le frigo de la cuisine, il y vit entrer Laurent.
— Tiens, t'es encore là, toi ?
— J'avais un truc à finir, chef !
— M'en fous. Tu fais quoi, ce soir ?
— Rien de prévu...
— Alors je t'invite, et qu'ça saute !
— Mais, chef !
— C'est un ordre
C'est peu après dans un vaste appartement de standing que Killian se retrouva. Dans l'immense salon, le patron ouvrit immédiatement une bouteille de crémant de Bourgogne :
— On trinque, et on va se laver ! Je me douche en rentrant du boulot, pour virer toutes les mauvaises odeurs... surtout les odeurs de boulot !
Il avait à peine avalé sa première gorgée qu'il se déshabillait, le Laurent !
— Allez, pareil ! L'avantage, avec les cafés du lundi, c'est qu'on ne fait plus de manières, en privé !
Killian suivit donc, en souriant : c'était pas le patron de tout le monde, ce Laurent-là...
On se doucha donc ensemble dans la vaste douche italienne, et dans le salon, on l'on resta nu, Laurent expliqua :
— J'avais une partouze, ce soir, mais... Pff ! Pas le courage. J'me sens mieux de passer un bon moment avec toi. Et pis j'en ai une autre demain... bi... donc plus amusante !
— Ah ! ! Parce que tu es...
— Oui, tant que j'ai pas trouvé...
Killian sourit in petto : ça lui rappelait quelque chose... On se posa l'un près de l'autre, sur l'immense canapé, et Laurent demanda :
— T'as pris ça comment, les cafés du lundi ?
— Inquiet et surpris, d'abord, mais...
— Aurélien m'a confié que vous aviez répété...
— Le traître ! pouffa Killian. Oui. C'est sympa.
— T'es gay, toi ?
— En fait, je savais pas en arrivant chez toi, et pis...
— Marcelin ?
— Ouais. C'est un mec... extra. Et je crois que...
— Y a un truc, entre vous ?
— Il n'est pas gay.
— Ah ! conclut Laurent. Moi non plus, mais... si j'ai envie de te sucer, est-ce que tu m'autoriserais ?
— Tout de suite, si tu veux ! fit Killian avec un large sourire. Et toi, tu me permets ?
Où Laurent vint prendre les lèvres d'un Killian qui ne lui refusa rien.
La suite fut suçante, donc. Et bien agréable, aussi !
— Tu voudrais me la mettre ? susurra Laurent.
— Tout ce qu'on aura envie de faire, on le fera ! souffla doucement Killian, se souvenant des leçons de Marcelin.
— Oh !
Et il baisa le joli Laurent, Killian. Avec une ardeur non dénuée de douceur. Avant de désirer s'en faire tirer aussi... à la surprise du patron
Au matin, on remit évidemment ça. Et Laurent se hasarda à demander :
— Il est comment, Marcelin ?
— Adorable, pas d'autre mot.
— Ah !
Où Killian perçut quelque chose...
— Tu le connais pas de près, Marcelin...?
— Ben non ; Au boulot, c'est un mec exceptionnel, mais... fit Laurent, l'air hésitant.
— Et t'aimerais ?
— Il est si... rayonnant !
— Pourquoi... tu l'inviterais pas à une partouze bi ?
— Pas sûr que j'oserais...
— Tu veux que...?
— J'te demande rien, Killian !
— Mais je t'offre tout, moi.
Nouveau baiser profond... et long !
— Je l'appelle... et il t'appelle aussitôt , tu veux ?
— Chut ! Je veux tout ce que tu veux... p'tit con !
Ainsi fut fait. Et ce fut un Marcelin bien étonné qui se présenta chez son patron le samedi après-midi , pour aller se transporter dans une belle villa de banlieue, à des fins... hautement louches, et bien identifiées déjà, évidemment.
Il y avait là une dizaine de couples, tout plus bi les uns que les autres... et l'ambiance fut chaude !
Il n'était pas onze heures du soir que Killian fut appelé :
— Je reviens, là... On peut se voir ? demanda Marcelin.
— Maintenant ? Je... Oh... Oui, oui !
Marcelin parut peu après et se jeta sur Killian pour l'enlacer et le serrer fort, fort !
— Oh ! Ça va pas, Marcelin ?
— Si, si, mais... j'ai besoin de toi !
— Après une journée d'éclate totale ?
Killian laissa passer un moment, dans les bras d'un Marcelin qui soupirait bien fort...
— Qu'est-ce qui va pas ? osa-t-il enfin.
— Je crois que... Laurent est amoureux de moi.
— Ho ! Et c'est grave, ça ?
— Ben... ça risque de mettre mon boulot en l'air.
— Houlà ! La tragédie, tout de suite !
— J'ai envie de tout sauf de me mettre avec lui, c'est tout. C'est le mec parfait : super patron, gentil... et beau, en plus, bandant, même ! Un bon coup : on s'est niqué l'un l'autre et... putain, c'était bon ! soupira Marcelin. Mais je veux pas aller au-delà.
— Il t'a dit que... vendredi soir... on avait...
— Oui. Ton avis ?
— Pareil que toi. Mais y a pas péril en la demeure ! Il comprendra parfaitement que tu veuilles pas de lui ! Il te considère comme un vrai pro et il a besoin de toi.
— Je me suis demandé si... on aurait pas pu faire semblant d'être ensemble, tous les deux ?
— Euh... très mauvaise idée !
— T'aurais honte ?
— Ah non ! Mais... ça te retomberait sur le nez à coup sûr... et tu passerais pour une cloche. Trouve-toi plutôt une jolie poupée, ou plusieurs, ou fais-toi passer pour le mec qui peut pas s'attacher... et c'est moi qu'il épousera !
— Non ! cria Marcelin, pas toi !
— Et pourquoi ? fit Killian, surpris par ce cri du cœur
— Je... rien, rien, excuse-moi.
— Bon, ça ferait sans doute des jaloux dans la boîte...
Marcelin ne répondit pas, mais caressa doucement le dos de Killian... en ronronnant — on était toujours enlacés... et Killian commençait à avoir chaud, côté quéquette !
— Est-ce que... je pourrais dormir ici ? murmura le bel Antillais.
— Oui... mais j'te préviens que je suis à la messe de sept heures, demain matin !
Un vigoureux patin répondit à cette farceuse assertion.
Mais il gambergeait, le Killian ! Pour la première fois, on lui demandait une faveur — oh, bien anodine, certes ! — et ça venait d'une authentique merveille... car c'était bien ainsi qu'il voyait Marcelin, désormais.
— T'as pas joui, ce soir ? susurra Marcelin quand on sortit de la douche. Tu veux me démonter ?
Là, Killian eut l'intuition qu'il avait une carte à jouer : rassurer Marcelin en évitant soigneusement d'en faire trop.
Il s'empara alors du grand corps de l'Antillais, des mains et de la langue. En particulier, il insista sur ses aisselles, ce qui fit rire le garçon.
— T'es pas cap' de me faire ce coup-là au café de lundi ! lança Marcelin.
— Si je le fais, le soir-même Laurent me demande en mariage !
— T'es un démon, toi !
Puis Killian baisa longuement un Marcelin d'une étonnante sensualité... Comme s'il voulait oublier sa soirée bi...
— Merci, mon pote dit Marcelin, après qu'on se fut derechef entr'enculé le dimanche matin. Je sais ce que je te dois. C't'aprèm' je nique... J't'appelle juste après !
Le nuage où Killian se trouvait allait bientôt atteindre la stratosphère... et toujours pas de ceinture sous la main !
Il conta son coup de l'après-midi, Marcelin, tout gentiment, comme si l'on avait été des amis d'enfance...
Au café du lundi, alors que les choses étaient bien engagées, Killian déclara suavement :
— Tu vires le haut, Marcelin ?
Et sous les yeux ébahis des quatre autres, Killian vint humer les aisselles de l'Antillais, avant de les lécher soigneusement, puis de sucer le garçon pour le faire gicler.
Il y eut là un petit coup de théâtre :
— J'te suce, Killian ? demanda le patron.
Et ce fut Laurent qui prit sur le museau toute la sauce de Killian. Qui conclut :
— Merci, chef ! T'es vraiment un chef... pour tout !
Et l'on termina la séance comme si de rien n'était.
Désormais, Marcelin appelait Killian après chaque coup en ville. Quand il était « hors chatte », selon sa plaisante formule, il venait dormir chez Killian. Et là...
Ces choses eurent un temps... trois mois, environ. Laurent invitait Killian une fois par semaine, et ça se passait bien. Quant à Aurélien, tenu au courant de l'essentiel, il était totalement désemparé devant la fulgurante et galante carrière de son ami...
Laurent avait admis que Marcelin n'était pas pour lui, qui lui avait fait comprendre n'être plus intéressé par les parties proposées.
Killian dut jouer serré, entre ces deux-là Mais il osa organiser une soirée... impromptue : ce vendredi-là, il donna rendez-vous à Marcelin dans la cuisine, sous un fallacieux prétexte, sachant que le patron faisait le tour de la maison tous les soirs, et il venait de sortir deux bouteilles de bulles du frigo quand Laurent entra :
— Fiesta en vue ? dit celui-ci.
— Non, répliqua Killian, mais si vous avez rien de mieux à faire, on leur casse la gueule chez moi !
Les autres se regardèrent, figés, mais acceptèrent.
— Je propose, dit Killian quand on fut chez lui, une douche pour évacuer les odeurs de bureau ?
C'était un peu gros... mais ça passa... évidemment. Et sous l'eau tiède s'engagea une fort délicate soirée... car on banda vite et bien ! Et chacun fit son affaire à chacun.
— Je te dois une explication, fit Killian après le départ de Laurent : je sais qu'il n'a pas encore fait son deuil de toi, et... je pense que ce n'est pas de mauvaise politique de l'inviter à nos jeux, de temps à autre.
— Ouais, t'as sans doute raison, mais... tu penses qu'on joue ?
— Ben oui : tu joues une fois à la chatte, une fois à la bite et...
— Killian ! Il y a un mois que j'ai pas touché une meuf.
— Mais !... Tu me dis, toujours... Marcelin !
— C'est des craques. Je peux plus. Quand je te dis que nique, je suis tout seul, et je pense à toi, comme un con.
— Oh, ooooh ! gémit Killian en fondant en larmes.
La suite fut d'une tendresse... olympique. Et Laurent olympien. S'il exigea la poursuite des cafés du lundi, il offrit à ces garçons leur fête de mariage. Ce fut alors qu'il se rapprocha d'Aurélien, et... On n'en sait pas plus pour l'instant, mais ça semble bien parti.
20. III . 2022
Une fois entrée, celle-ci fit signe à la suite d'accourir, et ce sont dix-neuf centimètres de beau rondin noir (oui, la queue de Marcelin était plus sombre que le reste de son académie) qui vinrent goûter les charmes serrés, certes, du joli Killian...
Marcelin y était allé avec toute la délicatesse du monde, aussi la chose prit-elle du temps. Mais Killian n'en souffrit nullement : on eût dit que Marcelin était le plus grand professeur des hôpitaux dans le domaine de la défloration des garçons !
Il pina longtemps, doucement, vivement aussi et dans toutes les positions, Marcelin ! Et le ci-devant puceau de trouver ça bien, figurez-vous ! Ah ! Il lui fut ramoné, son p'tit fion de grand commençant !
Ça dura jusqu'à une heure, ces fantaisies. Marcelin ordonna le déjeuner... et après une grande dose de bulles, Killian s'en tira avec un confit de canard aux pâtes fraîches : ç'aurait pu être pire !
Après une vaste lampée de rhum arrangé — décidément, Marcelin était bien des Antilles !—, le maître de maison décida qu'il se ferait « démonter par tous les trous. »
Pour que les troupes reprissent des forces, on passa un bon moment sur le canapé, étroitement enlacés. À se raconter de menues anecdotes. Killian était ivre non seulement du coup de rhum, mais surtout de la douceur, et de la fine odeur de la peau de Marcelin...
C'était un génie, ce mec... sans le tapis volant !
Marcelin le suça donc, et se mit en devoir de s'en faire démonter, comme annoncé. Pour ce coup-là, les préparatifs semblaient avoir été faits depuis longtemps, car... Killian pénétra le petit cul carré de Marcelin comme rien.
Mais l'endroit n'était pas large comme un hall de gare ! Car il avait des muscles, le Marcelin ! Et une façon de vous serrer la bite qui... qui fit beugler Killian.
Et quand iceluy se fut séparé de son petit jus blanc, Marcelin, qui rebandait comme un grand, le pria de se mettre en position de recevoir un nouveau sien hommage...
Et il en reprit une dose, le gars Killian !
On allait vers les sept heures, et l'on causa, entre bulles.
— Mais toi, est-ce que tu es... gay ? osa Killian.
— Je fais ce qui m'arrange quand ça m'arrange ! Et pour tout dire... j'ai pas encore trouvé le port où amarrer ma bite !
Le jeu de mots fit exploser Killian de rire. Il avait l'impression d'être sur une autre planète, près de ce mec !
Bien sûr, on dormit ensemble. La nuit fut pour Killian un maelstrom de sensations, de pensées et de rêves divers, sans compter les intermèdes sensuels... et mouillés.
— P'tain ! C'était bon, tout ça ! fit Marcelin au matin. Lundi prochain, c'est toi qui me suces, hein ? Je t'oublie pas... même si j'ai deux chattes à fourrer d'ici-là !
Cette précision ramena Killian sur terre : Marcelin... restait Marcelin. Mais quels incroyables moments !
Et la semaine passa, comme les autres semaines... même si Marcelin ne manquait pas de mettre une main aux fesses de Killian quand il le croisait... au su et au vu des autres. Qui souriaient gentiment.
Le vendredi soir, Marcelin souffla à Killian :
— J'ai un nouveau coup, ce soir, mais j't'appelle demain, tu veux ? On verra c'qu'on peut faire !
Or, alors que Killian allait récupérer ses courses du jour dans le frigo de la cuisine, il y vit entrer Laurent.
— Tiens, t'es encore là, toi ?
— J'avais un truc à finir, chef !
— M'en fous. Tu fais quoi, ce soir ?
— Rien de prévu...
— Alors je t'invite, et qu'ça saute !
— Mais, chef !
— C'est un ordre
C'est peu après dans un vaste appartement de standing que Killian se retrouva. Dans l'immense salon, le patron ouvrit immédiatement une bouteille de crémant de Bourgogne :
— On trinque, et on va se laver ! Je me douche en rentrant du boulot, pour virer toutes les mauvaises odeurs... surtout les odeurs de boulot !
Il avait à peine avalé sa première gorgée qu'il se déshabillait, le Laurent !
— Allez, pareil ! L'avantage, avec les cafés du lundi, c'est qu'on ne fait plus de manières, en privé !
Killian suivit donc, en souriant : c'était pas le patron de tout le monde, ce Laurent-là...
On se doucha donc ensemble dans la vaste douche italienne, et dans le salon, on l'on resta nu, Laurent expliqua :
— J'avais une partouze, ce soir, mais... Pff ! Pas le courage. J'me sens mieux de passer un bon moment avec toi. Et pis j'en ai une autre demain... bi... donc plus amusante !
— Ah ! ! Parce que tu es...
— Oui, tant que j'ai pas trouvé...
Killian sourit in petto : ça lui rappelait quelque chose... On se posa l'un près de l'autre, sur l'immense canapé, et Laurent demanda :
— T'as pris ça comment, les cafés du lundi ?
— Inquiet et surpris, d'abord, mais...
— Aurélien m'a confié que vous aviez répété...
— Le traître ! pouffa Killian. Oui. C'est sympa.
— T'es gay, toi ?
— En fait, je savais pas en arrivant chez toi, et pis...
— Marcelin ?
— Ouais. C'est un mec... extra. Et je crois que...
— Y a un truc, entre vous ?
— Il n'est pas gay.
— Ah ! conclut Laurent. Moi non plus, mais... si j'ai envie de te sucer, est-ce que tu m'autoriserais ?
— Tout de suite, si tu veux ! fit Killian avec un large sourire. Et toi, tu me permets ?
Où Laurent vint prendre les lèvres d'un Killian qui ne lui refusa rien.
La suite fut suçante, donc. Et bien agréable, aussi !
— Tu voudrais me la mettre ? susurra Laurent.
— Tout ce qu'on aura envie de faire, on le fera ! souffla doucement Killian, se souvenant des leçons de Marcelin.
— Oh !
Et il baisa le joli Laurent, Killian. Avec une ardeur non dénuée de douceur. Avant de désirer s'en faire tirer aussi... à la surprise du patron
Au matin, on remit évidemment ça. Et Laurent se hasarda à demander :
— Il est comment, Marcelin ?
— Adorable, pas d'autre mot.
— Ah !
Où Killian perçut quelque chose...
— Tu le connais pas de près, Marcelin...?
— Ben non ; Au boulot, c'est un mec exceptionnel, mais... fit Laurent, l'air hésitant.
— Et t'aimerais ?
— Il est si... rayonnant !
— Pourquoi... tu l'inviterais pas à une partouze bi ?
— Pas sûr que j'oserais...
— Tu veux que...?
— J'te demande rien, Killian !
— Mais je t'offre tout, moi.
Nouveau baiser profond... et long !
— Je l'appelle... et il t'appelle aussitôt , tu veux ?
— Chut ! Je veux tout ce que tu veux... p'tit con !
Ainsi fut fait. Et ce fut un Marcelin bien étonné qui se présenta chez son patron le samedi après-midi , pour aller se transporter dans une belle villa de banlieue, à des fins... hautement louches, et bien identifiées déjà, évidemment.
Il y avait là une dizaine de couples, tout plus bi les uns que les autres... et l'ambiance fut chaude !
Il n'était pas onze heures du soir que Killian fut appelé :
— Je reviens, là... On peut se voir ? demanda Marcelin.
— Maintenant ? Je... Oh... Oui, oui !
Marcelin parut peu après et se jeta sur Killian pour l'enlacer et le serrer fort, fort !
— Oh ! Ça va pas, Marcelin ?
— Si, si, mais... j'ai besoin de toi !
— Après une journée d'éclate totale ?
Killian laissa passer un moment, dans les bras d'un Marcelin qui soupirait bien fort...
— Qu'est-ce qui va pas ? osa-t-il enfin.
— Je crois que... Laurent est amoureux de moi.
— Ho ! Et c'est grave, ça ?
— Ben... ça risque de mettre mon boulot en l'air.
— Houlà ! La tragédie, tout de suite !
— J'ai envie de tout sauf de me mettre avec lui, c'est tout. C'est le mec parfait : super patron, gentil... et beau, en plus, bandant, même ! Un bon coup : on s'est niqué l'un l'autre et... putain, c'était bon ! soupira Marcelin. Mais je veux pas aller au-delà.
— Il t'a dit que... vendredi soir... on avait...
— Oui. Ton avis ?
— Pareil que toi. Mais y a pas péril en la demeure ! Il comprendra parfaitement que tu veuilles pas de lui ! Il te considère comme un vrai pro et il a besoin de toi.
— Je me suis demandé si... on aurait pas pu faire semblant d'être ensemble, tous les deux ?
— Euh... très mauvaise idée !
— T'aurais honte ?
— Ah non ! Mais... ça te retomberait sur le nez à coup sûr... et tu passerais pour une cloche. Trouve-toi plutôt une jolie poupée, ou plusieurs, ou fais-toi passer pour le mec qui peut pas s'attacher... et c'est moi qu'il épousera !
— Non ! cria Marcelin, pas toi !
— Et pourquoi ? fit Killian, surpris par ce cri du cœur
— Je... rien, rien, excuse-moi.
— Bon, ça ferait sans doute des jaloux dans la boîte...
Marcelin ne répondit pas, mais caressa doucement le dos de Killian... en ronronnant — on était toujours enlacés... et Killian commençait à avoir chaud, côté quéquette !
— Est-ce que... je pourrais dormir ici ? murmura le bel Antillais.
— Oui... mais j'te préviens que je suis à la messe de sept heures, demain matin !
Un vigoureux patin répondit à cette farceuse assertion.
Mais il gambergeait, le Killian ! Pour la première fois, on lui demandait une faveur — oh, bien anodine, certes ! — et ça venait d'une authentique merveille... car c'était bien ainsi qu'il voyait Marcelin, désormais.
— T'as pas joui, ce soir ? susurra Marcelin quand on sortit de la douche. Tu veux me démonter ?
Là, Killian eut l'intuition qu'il avait une carte à jouer : rassurer Marcelin en évitant soigneusement d'en faire trop.
Il s'empara alors du grand corps de l'Antillais, des mains et de la langue. En particulier, il insista sur ses aisselles, ce qui fit rire le garçon.
— T'es pas cap' de me faire ce coup-là au café de lundi ! lança Marcelin.
— Si je le fais, le soir-même Laurent me demande en mariage !
— T'es un démon, toi !
Puis Killian baisa longuement un Marcelin d'une étonnante sensualité... Comme s'il voulait oublier sa soirée bi...
— Merci, mon pote dit Marcelin, après qu'on se fut derechef entr'enculé le dimanche matin. Je sais ce que je te dois. C't'aprèm' je nique... J't'appelle juste après !
Le nuage où Killian se trouvait allait bientôt atteindre la stratosphère... et toujours pas de ceinture sous la main !
Il conta son coup de l'après-midi, Marcelin, tout gentiment, comme si l'on avait été des amis d'enfance...
Au café du lundi, alors que les choses étaient bien engagées, Killian déclara suavement :
— Tu vires le haut, Marcelin ?
Et sous les yeux ébahis des quatre autres, Killian vint humer les aisselles de l'Antillais, avant de les lécher soigneusement, puis de sucer le garçon pour le faire gicler.
Il y eut là un petit coup de théâtre :
— J'te suce, Killian ? demanda le patron.
Et ce fut Laurent qui prit sur le museau toute la sauce de Killian. Qui conclut :
— Merci, chef ! T'es vraiment un chef... pour tout !
Et l'on termina la séance comme si de rien n'était.
Désormais, Marcelin appelait Killian après chaque coup en ville. Quand il était « hors chatte », selon sa plaisante formule, il venait dormir chez Killian. Et là...
Ces choses eurent un temps... trois mois, environ. Laurent invitait Killian une fois par semaine, et ça se passait bien. Quant à Aurélien, tenu au courant de l'essentiel, il était totalement désemparé devant la fulgurante et galante carrière de son ami...
Laurent avait admis que Marcelin n'était pas pour lui, qui lui avait fait comprendre n'être plus intéressé par les parties proposées.
Killian dut jouer serré, entre ces deux-là Mais il osa organiser une soirée... impromptue : ce vendredi-là, il donna rendez-vous à Marcelin dans la cuisine, sous un fallacieux prétexte, sachant que le patron faisait le tour de la maison tous les soirs, et il venait de sortir deux bouteilles de bulles du frigo quand Laurent entra :
— Fiesta en vue ? dit celui-ci.
— Non, répliqua Killian, mais si vous avez rien de mieux à faire, on leur casse la gueule chez moi !
Les autres se regardèrent, figés, mais acceptèrent.
— Je propose, dit Killian quand on fut chez lui, une douche pour évacuer les odeurs de bureau ?
C'était un peu gros... mais ça passa... évidemment. Et sous l'eau tiède s'engagea une fort délicate soirée... car on banda vite et bien ! Et chacun fit son affaire à chacun.
— Je te dois une explication, fit Killian après le départ de Laurent : je sais qu'il n'a pas encore fait son deuil de toi, et... je pense que ce n'est pas de mauvaise politique de l'inviter à nos jeux, de temps à autre.
— Ouais, t'as sans doute raison, mais... tu penses qu'on joue ?
— Ben oui : tu joues une fois à la chatte, une fois à la bite et...
— Killian ! Il y a un mois que j'ai pas touché une meuf.
— Mais !... Tu me dis, toujours... Marcelin !
— C'est des craques. Je peux plus. Quand je te dis que nique, je suis tout seul, et je pense à toi, comme un con.
— Oh, ooooh ! gémit Killian en fondant en larmes.
La suite fut d'une tendresse... olympique. Et Laurent olympien. S'il exigea la poursuite des cafés du lundi, il offrit à ces garçons leur fête de mariage. Ce fut alors qu'il se rapprocha d'Aurélien, et... On n'en sait pas plus pour l'instant, mais ça semble bien parti.
20. III . 2022
Amitiés de Louklouk !