12-06-2021, 08:26 PM
* 47 *
Tout compte fait, je suis mieux ici, noyé dans la vapeur, à me relaxer, que dans les bras d'un inconnu. L'eau se condense sur ma peau et coule le long de mon corps. Les silhouettes sont estompées, ce qui me procure une semi-intimité. Je me dis qu'il me faudrait ça chez moi. Un sauna personnel. Rêve...
Je peux remercier François de m'avoir parlé de ces lieux, sur la route, et ma curiosité qui m'a poussé à lui demander comment ça se passe.
Lui repousse gentiment les propositions, se contentant de faire connaissance, de créer des liens. Il est vraiment fleur bleue. En cela, il diffère notablement de moi. J'aime le sexe, oui, mais je demande quand même respect et tendresse. Je suis loin de Bru... non, je ne suis pas là pour penser à lui.
Je me lève et prends une douche, me lavant de ma transpiration. Le temps de reprendre une nouvelle serviette, et je m'installe dans le sauna sec. La chaleur y est plus intense.
J'y suis seul. J'en profite pour prendre mes aises et m'allonge sur les planches - en sifflant car elles sont vraiment très chaudes. Mais je m'y habitue rapidement et commence à me relaxer. La sueur perle bientôt de nouveau sur ma peau. Je songe à toutes les toxines que j'élimine. Si je pouvais éliminer ainsi tous mes problèmes...
Après m'être douché une nouvelle fois, je regarde autour de moi. Plusieurs hommes sont présents, certains traversant la salle, d'autres assis, d'autres sous la douche ou en train de se sécher...
Aucun ne m'intéresse particulièrement. J'hésite entre explorer un peu et revenir dans la vapeur. Va pour l'exploration.
Je découvre ainsi un bar, à ma grande surprise, et y entre.
Il y a deux serveurs, dont l'un doit avoir vingt ans tout au plus, et est plutôt mignon.
C'est marrant comme je regarde les mecs maintenant que j'ai compris que je suis gay. Comme si j'avais mis un filtre toute ma vie sur mes perceptions. François... je te dois d'avoir compris qui je suis vraiment, à tout points de vue.
Pourquoi a-t-il fallu payer un tel prix ?
- Qu'est-ce que je vous sers ? Demande le jeune.
- Une Badoit, s'il vous plaît.
- Tout de suite.
Il doit avoir l'habitude d'être admiré, reluqué, dragué à tout bout de champ ici.
Je lui pose la question lorsqu'il me sert.
- Oui, c'est vrai, répond-il. Je n'y prête plus aucune attention, et ça décourage la plupart des gars. Pour les autres, la fidélité à mon copain fait parfaitement l'affaire.
- L'heureux homme.
Il sourit.
- Votre bracelet s'il vous plaît.
Je détache de ma cheville le bracelet qui porte le numéro et la clé de mon casier. Il prend note et je le rattache.
Je ressors du bar, réhydraté, et poursuis mon exploration. Un vaste espace est consacré au sexe. Cabines, espaces communs, chambre noire - dans laquelle je me cogne l'orteil contre un pied de chaise - salles dont je ne saurais définir l'utilité... Je décline des propositions de types nettement plus âgés que moi en les repoussant poliment. Ils n'insistent pas. Je me perds dans ce labyrinthe de couloirs étroits, tortueux, d'issues multiples, tombant de temps en temps sur un couple enlacé. Je m'arrête pour les regarder. Serrés dans les bras l'un de l'autre, ils semblent juste profiter du simple contact, de cette seule étreinte. Je ne comprends pas vraiment ce qu'ils font, à vrai dire, mais je ne vais pas les déranger pour leur poser la question.
Un jeune homme apparaît au détour d'un couloir et se fige en me regardant. Je le regarde à mon tour. Il a l'air vraiment fasciné.
Pas mal, le gars, pas un canon, mais mignon quand même. Brun, yeux bleus, un peu plus grand que moi, musclé sans excès. Je lui souris, il sourit en retour. Sans un mot, il pose une main sur mon épaule, puis, voyant que je le laisse faire, sur mon torse. Je lui retourne la caresse et commence à me sentir excité. Je vais rapidement être en mesure d'accrocher ma serviette à mon sexe. Oui, il me plaît, le mec, pas de doute là-dessus.
Je lui indique une cabine proche.
- Une minute, dit-il, s'éloignant. Il se dirige vers un tube rempli de capotes et en prend quelques-unes. Je souris plus largement. Puis je me détourne pour entrer dans la cabine, et pour masquer la disparition de mon sourire.
J'étais venu pour oublier. J'ai effectivement oublié. S'il n'avait pas été chercher les capotes... et merde...
Je me réconforte en le voyant entrer et pousser le verrou. Nos serviettes volent bien vite vers le fond de la cabine, et nous nous enlaçons, échangeant baisers, caresses, j'oublie de nouveau tout, m'abandonnant au désir, au plaisir, m'offrant à ce gars dont j'ignore jusqu'au prénom.
Sa bouche descend jusqu'à mon sexe et commence à le sucer, me faisant gémir fortement. Il s'y prend divinement bien.
- Attends, comment tu fais ça ? C'est trop bon !
Je me penche sur son sexe et tente de répéter sa technique. Avec ses conseils, je finis par y arriver. Visiblement, ça lui plaît beaucoup, à lui aussi.
Je prends de plus en plus goût à la pipe, donner ainsi du plaisir est agréable. Mais d'autres envies n'attendent que d'être satisfaites, et je m'écarte de son sexe pour m'allonger en lui offrant mon intimité. Pas besoin de lui faire un dessin.
Il enfile un préservatif et prépare son entrée avant de s'y presser.
Je soupire de bonheur lorsqu'il plonge en moi.
Pas mal le coup de la capote sur mon propre sexe, au lieu d'en foutre partout sur mon ventre et ma poitrine. Il a de l'expérience et du sens pratique ce gars-là. Ce qui est surprenant à son âge...
Nous échangeons un long câlin après l'amour. Je le savoure pleinement. Et, nos force revenant, je le prends à mon tour, après avoir enfilé un préservatif - je note d'ailleurs qu'il en a pris une pleine poignée ! Nous finissons par nous séparer, jetons nos capotes usagées à la poubelle et prenons une douche.
Il me lance un dernier regard et s'éloigne vers le vestiaire. Sans un adieu. Je le regarde tristement, puis me fais une raison. Il est sans doute venu pour la même raison que moi.
Je retourne vers le bar, me penchant pour récupérer à l'avance mon bracelet, mais ne le vois plus sur ma cheville.
Merde ! Où est-il ?
J'ai dû le perdre dans la cabine, vu ce qu'on a fait...
Je m'y précipite et la fouille, malheureusement c'est vite fait, il n'y a rien.
Où peut-il bien être ? Ce n'est quand même pas...
Je me précipite vers le vestiaire et arrive devant mon casier, le 37. La clé est dessus. Le cœur battant, je l'ouvre. Il est vide. On m'a fauché tous mes vêtements.
Tout compte fait, je suis mieux ici, noyé dans la vapeur, à me relaxer, que dans les bras d'un inconnu. L'eau se condense sur ma peau et coule le long de mon corps. Les silhouettes sont estompées, ce qui me procure une semi-intimité. Je me dis qu'il me faudrait ça chez moi. Un sauna personnel. Rêve...
Je peux remercier François de m'avoir parlé de ces lieux, sur la route, et ma curiosité qui m'a poussé à lui demander comment ça se passe.
Lui repousse gentiment les propositions, se contentant de faire connaissance, de créer des liens. Il est vraiment fleur bleue. En cela, il diffère notablement de moi. J'aime le sexe, oui, mais je demande quand même respect et tendresse. Je suis loin de Bru... non, je ne suis pas là pour penser à lui.
Je me lève et prends une douche, me lavant de ma transpiration. Le temps de reprendre une nouvelle serviette, et je m'installe dans le sauna sec. La chaleur y est plus intense.
J'y suis seul. J'en profite pour prendre mes aises et m'allonge sur les planches - en sifflant car elles sont vraiment très chaudes. Mais je m'y habitue rapidement et commence à me relaxer. La sueur perle bientôt de nouveau sur ma peau. Je songe à toutes les toxines que j'élimine. Si je pouvais éliminer ainsi tous mes problèmes...
Après m'être douché une nouvelle fois, je regarde autour de moi. Plusieurs hommes sont présents, certains traversant la salle, d'autres assis, d'autres sous la douche ou en train de se sécher...
Aucun ne m'intéresse particulièrement. J'hésite entre explorer un peu et revenir dans la vapeur. Va pour l'exploration.
Je découvre ainsi un bar, à ma grande surprise, et y entre.
Il y a deux serveurs, dont l'un doit avoir vingt ans tout au plus, et est plutôt mignon.
C'est marrant comme je regarde les mecs maintenant que j'ai compris que je suis gay. Comme si j'avais mis un filtre toute ma vie sur mes perceptions. François... je te dois d'avoir compris qui je suis vraiment, à tout points de vue.
Pourquoi a-t-il fallu payer un tel prix ?
- Qu'est-ce que je vous sers ? Demande le jeune.
- Une Badoit, s'il vous plaît.
- Tout de suite.
Il doit avoir l'habitude d'être admiré, reluqué, dragué à tout bout de champ ici.
Je lui pose la question lorsqu'il me sert.
- Oui, c'est vrai, répond-il. Je n'y prête plus aucune attention, et ça décourage la plupart des gars. Pour les autres, la fidélité à mon copain fait parfaitement l'affaire.
- L'heureux homme.
Il sourit.
- Votre bracelet s'il vous plaît.
Je détache de ma cheville le bracelet qui porte le numéro et la clé de mon casier. Il prend note et je le rattache.
Je ressors du bar, réhydraté, et poursuis mon exploration. Un vaste espace est consacré au sexe. Cabines, espaces communs, chambre noire - dans laquelle je me cogne l'orteil contre un pied de chaise - salles dont je ne saurais définir l'utilité... Je décline des propositions de types nettement plus âgés que moi en les repoussant poliment. Ils n'insistent pas. Je me perds dans ce labyrinthe de couloirs étroits, tortueux, d'issues multiples, tombant de temps en temps sur un couple enlacé. Je m'arrête pour les regarder. Serrés dans les bras l'un de l'autre, ils semblent juste profiter du simple contact, de cette seule étreinte. Je ne comprends pas vraiment ce qu'ils font, à vrai dire, mais je ne vais pas les déranger pour leur poser la question.
Un jeune homme apparaît au détour d'un couloir et se fige en me regardant. Je le regarde à mon tour. Il a l'air vraiment fasciné.
Pas mal, le gars, pas un canon, mais mignon quand même. Brun, yeux bleus, un peu plus grand que moi, musclé sans excès. Je lui souris, il sourit en retour. Sans un mot, il pose une main sur mon épaule, puis, voyant que je le laisse faire, sur mon torse. Je lui retourne la caresse et commence à me sentir excité. Je vais rapidement être en mesure d'accrocher ma serviette à mon sexe. Oui, il me plaît, le mec, pas de doute là-dessus.
Je lui indique une cabine proche.
- Une minute, dit-il, s'éloignant. Il se dirige vers un tube rempli de capotes et en prend quelques-unes. Je souris plus largement. Puis je me détourne pour entrer dans la cabine, et pour masquer la disparition de mon sourire.
J'étais venu pour oublier. J'ai effectivement oublié. S'il n'avait pas été chercher les capotes... et merde...
Je me réconforte en le voyant entrer et pousser le verrou. Nos serviettes volent bien vite vers le fond de la cabine, et nous nous enlaçons, échangeant baisers, caresses, j'oublie de nouveau tout, m'abandonnant au désir, au plaisir, m'offrant à ce gars dont j'ignore jusqu'au prénom.
Sa bouche descend jusqu'à mon sexe et commence à le sucer, me faisant gémir fortement. Il s'y prend divinement bien.
- Attends, comment tu fais ça ? C'est trop bon !
Je me penche sur son sexe et tente de répéter sa technique. Avec ses conseils, je finis par y arriver. Visiblement, ça lui plaît beaucoup, à lui aussi.
Je prends de plus en plus goût à la pipe, donner ainsi du plaisir est agréable. Mais d'autres envies n'attendent que d'être satisfaites, et je m'écarte de son sexe pour m'allonger en lui offrant mon intimité. Pas besoin de lui faire un dessin.
Il enfile un préservatif et prépare son entrée avant de s'y presser.
Je soupire de bonheur lorsqu'il plonge en moi.
Pas mal le coup de la capote sur mon propre sexe, au lieu d'en foutre partout sur mon ventre et ma poitrine. Il a de l'expérience et du sens pratique ce gars-là. Ce qui est surprenant à son âge...
Nous échangeons un long câlin après l'amour. Je le savoure pleinement. Et, nos force revenant, je le prends à mon tour, après avoir enfilé un préservatif - je note d'ailleurs qu'il en a pris une pleine poignée ! Nous finissons par nous séparer, jetons nos capotes usagées à la poubelle et prenons une douche.
Il me lance un dernier regard et s'éloigne vers le vestiaire. Sans un adieu. Je le regarde tristement, puis me fais une raison. Il est sans doute venu pour la même raison que moi.
Je retourne vers le bar, me penchant pour récupérer à l'avance mon bracelet, mais ne le vois plus sur ma cheville.
Merde ! Où est-il ?
J'ai dû le perdre dans la cabine, vu ce qu'on a fait...
Je m'y précipite et la fouille, malheureusement c'est vite fait, il n'y a rien.
Où peut-il bien être ? Ce n'est quand même pas...
Je me précipite vers le vestiaire et arrive devant mon casier, le 37. La clé est dessus. Le cœur battant, je l'ouvre. Il est vide. On m'a fauché tous mes vêtements.
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