Clément n’était pas un chanceux. Pourtant, il ne faisait rien de travers. A 21 ans, il s’en sortait plutôt bien dans les études, avait autour de lui une bande de copains, faisait du sport, chérissait sa famille. Sans dire qu’il avait un physique d’Apollon, il avait un charme simple que lui donnait son corps de sportif et son air rêveur, renforcé par cette lueur chaude qu’on trouvait dans ses yeux quand il vous souriait. Il avait un charme qui ne laissait pas indifférent, surtout quand ce grand brun s’exaltait dans de grandes discussions, une sorte d’aura émanait de lui. Pourtant, c’était un jeune homme trop timide pour se mettre en avant. De ce fait, sa vie sentimentale demeurait assez limitée et le célibat le suivait depuis qu’il était à la fac. Il en souffrait par moment mais ne voyait pas comment y remédier sans changer ce qu’il était naturellement.
Bref, l’existence de Clément était bien remplie mais la vie a parfois cette tendance à noyer le quotidien sous une couche de routine mêlée d’ennui qui laisse le temps défiler sans qu’on s’en aperçoive. Et de temps en temps, comme pour vous rappeler que ça pourrait être pire, elle vous concocte une petite conjecture d’évènements. C’est ce qui est arrivé à Clément en ce début de juillet.
Week-end de compétition de trial, vélo vérifié minutieusement, entraînement optimal. Ce samedi matin-là, il s'était levé avec une pêche de tous les diables, sûr de pouvoir venir à bout de tous ses concurrents. Il en était persuadé, une fois le trophée en main, il partirait rejoindre ses parents à la Rochelle et leur exposerait fièrement sa gloire avant de commencer des vacances au soleil.
Pourtant, malgré un repérage attentif de la piste le matin, le jeune homme n'avait pu éviter la sortie de piste et l'accident. Trop de confiance, trop de hardiesse, trop de témérité lui avaient coûté non seulement la victoire mais aussi l'usage de ses deux bras. Une foulure assez grave du poignet droit et un bras gauche cassé lui valaient un plâtre à chaque membre. Cette compétition, il l’avait attendue pendant de mois. C’était peut-être l’exaltation de sortir du train-train et de pouvoir se donner à fond ? En tout cas, ses vacances s’annonçaient sérieusement remises en question.
Pour couronner le tout, ses parents étant déjà partis en vacances, il se retrouvait tout seul. Il lui fallait quelques jours de repos avant d’envisager de les rejoindre à la Rochelle. Mais les deux bras dans le plâtre n’allaient pas aider à gérer la vie quotidienne. A cela, sa mère avait trouvé une solution pour sa sortie d’hôpital. Au cours d’une discussion au téléphone avec la pipelette de voisine, celle-ci lui avait proposé d’appeler sa nièce, qui faisait ses études d’infirmière, pour venir donner un coup de main à Clément une fois qu’il serait de retour à la maison. Sa mère avait tout de suite accepté, contente de ne pas avoir à rentrer prématurément de vacances.
Voilà donc comment Clément, tout frais sorti de l’hôpital, arrivait en taxi chez ses parents. Il n’avait pas particulièrement été ravi de la décision de sa mère et aurait préféré un peu plus de soutien de sa famille. Il ne pouvait s’empêcher d’imaginer la nièce infirmière à l’image de sa tante : une fille aux cheveux frisés et au physique étrange, les dents un peu de travers, une voix un peu trop aigue et un débit verbal bien trop prononcé pour aider à une convalescence reposante. Bah, après tout, il ne resterait là qu’une semaine.
Le taxi le déposa devant chez lui et le laissa d’une humeur plutôt bougonne. Pourtant, quand il vit sa garde-malade sortir de chez lui (la voisine avait les clés) il en resta bouche bée. Elle était...elle était...superbe. Son coeur manqua sans doute quelques battements. Il vit tout d'abord, quand elle passa dans un rai de soleil, ses longs cheveux châtains clairs et lisses qui semblaient brûler d'or et se balancer comme de la soie. Puis il vit sa silhouette gracile onduler le long du chemin, ses hanches fines chaloupant vers lui. L'espace d'un instant, il put voir ses jambes fines à travers sa robe grâce au soleil derrière elle. Son ventre palpita.
Quand elle quitta la lumière et qu'il put mieux la voir, il fut encore plus ravi. Un visage sage, souriant, des yeux marrons en amandes, des lèvres fines allongées en un sourire accueillant qui faisaient apparaître ses fossettes. Des taches de rousseur discrètes finissaient de la rendre charmante. Clément était subjugué quand elle s'approcha de lui.
- "Bonjour, tu dois être Clément si j'en crois tes trésors de guerre" lança-t-elle en montrant les bras du jeune homme.
- "Bah...beuh...oui" fut tout ce que Clément put répondre sur le coup.
- "Holà, tu es fatigué on dirait" fit-elle avec un sourire amusé. "Je m'appelle Florine et je suis là pour t'aider cette semaine. Je vais prendre ton sac. "
- "Euh, oui, merci."
A l’intérieur, Florine lui proposa un rafraîchissement, qu’il accepta en balbutiant à nouveau, et se dirigea vers la cuisine d'un pas léger. Clément pouvait la voir marcher devant lui. Son regard glissa malgré lui vers les jolies fesses de la jeune fille qui se balançaient devant ses yeux. Une pensée traversa son esprit. Portait-elle une culotte ou un string ? Il ne put le déterminer mais se sentait soudain un peu coupable de se l’être demandé. Mais déjà elle virevoltait face à lui.
- "Tiens, voilà un verre d'eau" proposa-t-elle en lui tendant un verre.
La gorge sèche, Clément voulut se saisir du verre mais il redécouvrit ses bras inaptes. Florine laissa échapper un petit rire amusé et porta le verre à sa bouche.
- "Tu ne t'es pas raté, mon pauvre" dit-elle en le faisant boire patiemment.
- "Ne te moque pas. Une chute pareille, ça ne m'était pas jamais arrivé."
- "Je ne me moque pas mais ça ne va pas être facile pour toi cette semaine. Je vais tout faire pour que tu t'en sortes."
- "Merci beaucoup" répondit Clément, rougissant devant le sourire charmant de la jeune fille. "Tu as quel âge ?"
- "25 ans. Et toi 21, c'est ça ?"
- "C’est ça"
- "Tu veux faire quoi maintenant ?" demanda Florine.
- "Je suis un peu fatigué. Je vais aller dormir un peu".
- "Ok, n'hésite pas à m'appeler si tu veux quelque chose, n'importe quoi."
Clément laissa donc Florine au rez-de-chaussée et monta dans sa chambre pour s'allonger sur le lit. Pas facile de trouver la bonne position avec ses deux bras en écharpe mais il avait trouvé la technique durant son séjour à l’hôpital. Même si l’un de ses bras était plâtré jusqu’au-dessus du coude, l’autre ne remontait que sur l’avant-bras pour soutenir son poignet foulé. La tête reposée sur son oreiller, ses pensées étaient remplies de la jeune fille. Quelle était belle, gracieuse. Quand il repensait à sa silhouette charmante, ses jolies fesses, son ventre se tordait. Et ses seins ? Il n'avait même pas pensé à les regarder. Ou bien il n'avait pas osé. Florine semblait si sage et serviable qu'il se reprochait presque ces pensées grivoises. Il se surprenait aussi à ce genre de pensées. S’il était du genre timide, il était aussi un rêveur et ne prêtait pas une attention soutenue au physique des filles qu’il croisait ; l’une des raisons sans doute de son célibat. Pourquoi Florine lui faisait un tel effet ? Peut-être était-ce son charme simple, sa spontanéité qui l’attirait. Dans un sens, elle lui ressemblait.
Rapidement, la fatigue du voyage, la douleur de ses blessures le plongèrent dans un sommeil profond. Quand il se réveilla, il faisait presque nuit. Il était prêt de 20h. Doucement, il s'assit sur le lit, reprit ses esprits et pensa à Florine. Que faisait-elle ? Pour le savoir, il sortit de sa chambre et retourna vers les escaliers. En passant devant la salle de bain, il se rendit compte qu'elle était occupée. La jeune fille prenait une douche. Ses pensées s'emballèrent sans contrôle.
Derrière la porte, il l'imaginait nue sous le jet de la douche, l'eau coulant sur ses épaules, dans son dos, sur ses fesses et ses longues jambes. L'ombre d'une seconde, son regard glissa vers la clenche de la porte pour voir si elle était restée ouverte. Elle était fermée. Dommage. Pourtant Clément savait qu'il n'aurait pas osé la pousser, si ses bras lui avait permis. Comme pour chasser les pensées qui le culpabilisaient, il se détourna de la salle de bain et descendit les escaliers. En bas, il se cala dans le canapé et parvînt à allumer la TV du bout des doigts.
Au bout de 10 minutes, Florine redescendit de la salle de bain. Elle s'était changée pour un pantalon bleu ciel léger et un débardeur blanc. Cette fois-ci, le jeune homme remarqua les seins de la jeune fille. "A croquer" fut sa première pensée. Ils semblaient deux pommes serrées sans soutif dans le débardeur, dont le décolleté les laissaient apparaître suffisamment pour laisser l'imagination battre la campagne. 524
- "Oh, tu es réveillé" lui lança-t-elle, le tirant de sa rêverie.
- "Oui...oui."
- "Tu m'as appelée ? Je prenais une douche et je n'ai peut-être pas entendu. J'ai peut-être été bête de fermer la porte." Les pensées de baignade envahirent à nouveau l'esprit de Clément.
- "Euh, non, non. C'est bon." balbutia-t-il.
- "Tu es sûr ? Tu n'oserais pas me le dire, c'est ça, hein ?" dit-elle un peu inquiète. "La prochaine fois, je laisserai la porte entrouverte.
- "Ne t'inquiète pas, fais comme tu veux" parvînt-il à dire, même si la porte entrouverte monopolisait tout son esprit.
- "Bon, tu dois avoir faim ?" s'enquit-elle.
Pendant qu'il regardait la TV, elle lui prépara un plat rapide puis l'aida à manger. Il se sentait un peu humilié mais sentir le visage de Florine proche du sien, son regard sur lui, faisait voguer son esprit sur un océan de coton. Il pouvait sentir l'odeur de savon émaner de la peau de la jeune fille, voir ses longs cheveux glisser de son épaule quand elle se penchait vers lui. Et son coeur battait. Il battait tellement qu'il craignait qu'elle ne l'entende. Pourtant, elle ne semblait pas s'en rendre compte. Elle l'aidait avec patience et douceur, comme une infirmière. Il était gêné des pensées qui le traversaient et les refoulait vigoureusement.
Après le dîner, ils discutèrent. Elle le questionna sur ses compétitions et il lui parla de sa passion pour le trial et le sport. Elle l'écouta avec intérêt, s'amusa de ses anecdotes. Elle était charmante, jolie et apaisante. Pourtant, après leur discussion, il y eut un petit incident.
Florine proposa au jeune homme de lui faire sa toilette. Et soudain, Clément prit conscience qu'il était incapable de se laver seul et que ce serait à Florine de le faire pendant une semaine. Le rouge lui monta aux joues en une seconde. Lui nu devant elle qui le laverait ? Impossible. Comment pourrait-il réfréner ses pensées pour elle, son érection, telle qu'il en avait eu une devant la porte de la salle bain ? Non, impensable.
Il parvînt à expliquer qu'il était trop fatigué pour ce soir et qu'ils pourraient toujours voir demain. La jeune fille sentit la pudeur, ou ce qu'elle prit pour telle, du jeune homme et n'insista pas. Pour soulager sa gêne, Clément retourna dans sa chambre et laissa la jeune fille dans le salon devant un livre. Malgré sa longue sieste, le sommeil reprit le jeune homme rapidement, sans doute en raison de la fatigue et de la douleur liée à ses blessures.
Le lendemain matin, Clément se réveilla de bonne humeur. Ses bras ne l'avaient pas trop fait souffrir et il avait passé une nuit régénératrice. Malgré le rappel de la nécessité de passer aux toilettes et la difficulté que cela représentait pour lui, l’énergie de la bonne nuit de sommeil, et la perspective de revoir Florine, lui donnait des ailes. A l’hôpital, il avait eu l’occasion de s’exercer, avec plus ou moins de succès au début, à gérer seul ses besoins naturels à l’aide son bras droit moins endommagé et plus libre. La douleur était toujours là mais c’était mieux que de confier cela à quelqu’un d’autre, en particulier à Florine. Il s’était donc débrouillé seul, avec une certaine fierté mais avec pas mal de précautions douloureuses.
Ce fut avec un réel plaisir qu'il retrouva ensuite Florine à la table de la cuisine. Il était 9h et elle prenait son petit déjeuner. Elle portait toujours son pantalon léger et son débardeur blanc. Elle était à croquer dans le soleil matinal. Quand elle se tourna vers lui avec son sourire charmant et un mot de bienvenue, Clément lui aurait sans doute sauté au cou si ses bras et sa timidité ne l'avaient pas empêché.
- "Te voilà levé ! Tu veux prendre ton petit déjeuner avec moi ?" proposa-t-elle.
- "Avec plaisir !" accepta Clément avec un large sourire.
Florine l'aida à s'installer et elle lui donna à manger patiemment. C'était une magnifique matinée. Le jeune homme ne pouvait empêcher son regard de se promener sur sa garde-malade. Son cou qu'il devinait entre les mèches de sa chevelure chocolat, ses épaules nues qui paraissaient si douces, ses seins prisonniers du tissu, ses mains fines et délicates qui lui portait la nourriture à la bouche. Oui, c'était un merveilleux moment, plein de délicatesse.
Après le petit déjeuner, ils passèrent sur la terrasse pour prendre le soleil. Ayant un peu chaud, Florine remonta dans sa chambre pour se changer et revînt vêtue d'un petit short moulant. Quand il l'aperçut, le coeur de Clément manqua un battement. Elle vînt s'allonger sur la chaise longue à côté de celle du jeune homme. Elle proposa de lui lire une nouvelle de Sherlock Holmes qu'elle allait commencer. Clément accepta. Ses balbutiements avaient nettement diminué et il parvenait à ne plus avoir l’air d’un parfait idiot à chacune de ses questions.
Elle lisait admirablement bien. Sa voix coulait dans la tête du jeune homme, telle une berceuse. Ses yeux caressèrent les cuisses nues de la jeune fille. Une peau de pêche, un léger duvet. Elle changeait parfois de position et la danse de ses jambes était un régal. Lorsqu'il l'osait, son regard remontait le long des cuisses, entre elles, vers son short qui cachait... Puis la pudeur et la culpabilité de ses pensées le ramenaient à l'histoire de Conan Doyle.
Lorsque la nouvelle fut finie, Florine se tourna vers son patient.
- "Bon, maintenant, si on pensait à faire ta toilette ?" lança-t-elle brusquement. Clément était dans un tel état de bien-être et de rêveries qu'il ne pensa pas à protester.
Ils se retrouvèrent dans la salle de bain avant que Clément ait pu réaliser.
- "Je te propose de te mettre sous la douche. Je vais te laver avec le jet d'eau là où je peux et je prendrai le gant pour tes épaules et tes bras au-dessus du plâtre. Ca te va ?"
- "Ou..oui. Mais il faut que je me mette tout nu ?"
- "Ahaha, c'est mieux oui." rit-elle spontanément, avant de réaliser le malaise du jeune homme. "Tu vas pas avoir le choix si tu veux que je te lave complètement. Je comprends que ça te gêne mais on va essayer de faire ça le plus vite possible."
- "Ok" fut tout ce que put répondre Clément, pensant à tout ce qu'être nu devant une fille allait impliquer.
Pour la première fois depuis qu'il était rentré, Clément se déshabilla, ou plutôt se fit déshabiller. Avec précaution, Florine ôta son T-shirt puis se baissa pour dénouer son short et le lui enlever. Déjà, le jeune homme devait se concentrer pour ne pas être excité par la situation et les caresses involontaires de Florine. Le temps sembla se figer quand il fallut lui ôter son caleçon.
- "Euh, je peux ?" demanda timidement Florine en désignant le caleçon du doigt.
- "Oui...puisqu'il le faut."
Clément pouvait voir la scène au ralenti. Florine posa ses mains délicatement sur les bords de son caleçon et commença à le baisser. Il pouvait voir sa toison brune apparaître quand elle dévoila son pubis. Finalement, le geste de la jeune fille finit par dévoiler son intimité et il se retrouva nu devant son visage. Quel effort il lui fallut pour retenir une érection ! Il craignait de gâcher la relation qui s'était installée avec sa gardienne. Son sexe palpita une fois, deux fois puis il se calma. L'avait-elle vu ? Peut-être pas mais il lui semblait qu'elle avait rougi quand il apparu nu devant elle. Et puis, en y réfléchissant, depuis qu'il était nu, elle semblait éviter son regard et ne prononçait plus un mot.
- "Allez, on s'y met ?" fit-elle avec un peu trop de vigueur en se relevant.
- "Plus vite ce sera fait, mieux ce sera !" répondit Clément, retrouvant un peu de présence en constatant la gêne de Florine.
- "Alors, tu vas lever tes bras et je vais te laver le torse et le bas du corps. Ensuite, on passera aux épaules et aux cheveux. Tu me dis si c'est froid ?" finit-elle en attrapant la pomme de douche.
- "Oh, je ne suis pas contre une douche froide !" annonça-t-il en pensant que cela calmerait ses ardeurs.
Habillé, Clément aurait pu passer pour un de ces gars grands et longilignes, taillés comme une asperge. Mais une fois nu, on pouvait voir l'effet de l'entraînement sportif chez ce grand sec. Des épaules larges surmontant des pectoraux et des abdominaux qui se dessinaient bien sans être trop développés, un dos solide et noueux. Des jambes toutes en muscles et des petites fesses en béton. Bref, il était un beau gosse qui pouvait ne pas laisser indifférent.
Et c'est ce qui semblait se passer pour Florine. Le jeune homme l'observait quand elle passait le gant de toilette sur son torse, dans son dos. Elle paraissait se concentrer sur ce qu'elle faisait avec un peu trop d'attention. Elle rougissait, il en était certain.
Une fois le haut du corps lavé et rincé, Florine s'agenouilla devant la douche et ses mains vinrent parcourir les longs muscles des cuisses et des mollets de Clément. Le jeune homme avait beau se concentrer pour retenir l'excitation que lui procuraient les caresses de Florine, c'était de plus en plus dur. Et ce qui devait finalement arriver, arriva.
Quand les mains de la jeune fille passèrent timidement sur son pubis, le sexe de Clément se mit à gonfler doucement. Le rouge sur les joues de Florine augmenta et sa main hésita. Il était difficile de faire comme si de rien n'était.
- "Euh, je suis désolé, j'ai essayé de me retenir mais..." commença Clément.
- "Je...je comprends. C'est juste que...comment on fait maintenant ?" parvînt à répondre Florine.
- "Bin...je pense que si tu me laves vite fait, ça pourrait suffire."
- "Mmh...ok."
Florine sembla reprendre du poil de la bête et se saisit avec douceur du pénis de Clément. Elle l'entoura de sa main gantée et le nettoya tendrement puis passa aux testicules. Tout cela ne dura pas plus de 15-20 secondes mais quel bonheur pour Clément. Toute la pudeur qu'il éprouvait au début avait disparu au profit du plaisir des caresses de son infirmière. Florine gardait le regard bas et dès qu'elle eut nettoyé le sexe du jeune homme elle se saisit de la pomme de douche pour le rincer tout aussi tendrement. Bien sûr Clément n'avait pu se retenir sous la main de la jeune fille et son sexe était quasiment dressé au maximum. Bien qu'elle paraisse embarrassée, Clément nota que sa main nue s'attarda un peu plus que nécessaire autour de sa verge lors du rinçage.
La douche se termina sans autre problème, si ce n'est lors du rinçage des épaules de Clément. Alors que Florine se tenait debout devant lui et qu'elle parcourait sa peau de son gant, le gland du sexe dressé de Clément entra en contact avec le ventre de la jeune fille. Le temps sembla se figer, comme si tout ce que les deux jeunes gens avaient dans la tête passait sur la balance de leurs émotions. Puis Clément s'excusa, Florine en fit de même et elle s'écarta un peu plus pour terminer la toilette. C’était aussi pénible que plaisant pour le jeune homme.
Une fois séché, Clément était calmé. Florine l'aida à s'habiller et ils descendirent ensemble dans le salon. La jeune fille prépara le déjeuner en tâchant d'entretenir une conversation banale sur les vacances et les projets de Clément pour la rentrée. Le jeune homme répondait tout aussi distraitement, ayant toujours la tête pleine de son désir non assumé pour la jeune fille. Il se morigénait de ses pensées devant l'innocence et la dévotion de Florine.
L'ambiance se détendit durant le repas. Ils mirent la TV pour se changer les idées. Après le repas, l'après-midi étant trop chaud pour le passer sur la terrasse, ils décidèrent de mettre un film dans le salon et de s'installer confortablement côte à côte.
Plusieurs dizaines de minutes passèrent ainsi avant que Clément prit la parole.
- "Ecoute Florine, je suis désolé pour ma réaction...involontaire durant la douche et j'espère que tu n'es pas fâchée." avoua-t-il timidement.
- "Non, non, je ne suis pas fâchée" fit-elle embarrassée, comme si elle avait été surprise durant une faute. "C'est aussi ma faute."
- "Pas du tout, c'est la mienne..."
- "Et puis, je pense que c'est normal pour un garçon de réagir comme ça."
-"En tout cas, si tu n’es pas fâchée, ça m’enlève un poids. "
-"Rassure-toi. Et puis, il va falloir que je t’aide à te doucher encore plusieurs fois cette semaine donc on va se faire à cette situation. Je vais bientôt infirmière donc j’en verrai d’autres. " ajouta-t-elle avec un petit rire.
Clément acquiesça mais, sans trop savoir pourquoi, la dernière remarque de la jeune fille l’avait un peu vexé. N’était-ce qu’un travail pour elle ? Bien sûr que ce n’était que ça ! pensa-t-il. Voilà qu’il devenait présomptueux ! Elle était magnifique et lui n’était un étudiant endimanché. Il ressassa ce genre de pensée jusqu’à la fin du film, essayant de se persuader de n’avoir rien à attendre de Florine autre que les soins qu’elle lui apportait. Cela l’aiderait sans doute à réfréner ses pulsions durant la prochaine douche.
Toujours plongé dans ses pensées morbides, Clément fut surpris du mouvement que son infirmière fit pour se lever du canapé. Une seconde il pensa qu’elle y avait mis un peu trop d’élan, comme si elle se réveillait en sursaut ou était soudain extirpée de ses pensées. La chaleur de l’après-midi d’été l’avait peut-être fait somnoler. Lui aussi se leva avec l’intention de se changer les idées.
-"Je vais aller chercher un bouquin dans ma chambre" annonça-t-il en se dirigeant vers l’escalier menant à l’étage.
-"Si tu vas lire et que tu n’as besoin de rien, je vais en profiter pour prendre une douche rafraichissante. "
Les derniers mots de Florine avaient allumé une série d’images dans la tête du jeune homme comparables à celles du 1er jour, quand il était resté bloqué devant la porte de la salle de bain pendant qu’elle prenait une douche. Pourtant, l’électrochoc fut plus grand quand elle ajouta :
-"Je laisserai la porte entre-ouverte pour entendre au cas où tu m’appelles en urgence."
Une seconde, la machine à fantasmes de Clément s’était emballée. C’est fou le nombre de choses qui peuvent vous passer par l’esprit en un instant. Il se força à revenir à la réalité pour éviter que cela se voie. Et puis, était-ce dans sa tête où la jeune fille avait légèrement rougi en disant cela avant de se détourner ?
En tout cas, il se contenta de garder le silence et de monter à l’étage. L’atmosphère était bien lourde cet après-midi, décidément. Se retrouver seul dans sa chambre lui permis de calmer ses idées. Il attrapa son livre et s’apprêtait à redescendre vers le salon. Pourtant, il ne put s’empêcher de tourner la tête quand il dépassa la salle de bain. La porte était bien entre-ouverte et la lumière indiquait que la jeune fille était déjà dedans. Malgré ses tentatives pour se calmer, le jeune homme ne put empêcher son œil de glisser dans l’ouverture. Et il vit.
Florine était déjà presque nue. Dos à lui, elle était encore en petite culotte et s’attachait les cheveux en chignon. Qu’elle était belle ! Clément en avait le souffle coupé. Sa peau d’un rose sucré sans marque de bronzage dans le dos, ses hanches fines commençant ses longues jambes, ses petites fesses encore emprisonnées dans sa culotte blanche et la grâce de ses mouvements quand elle saisissait ses cheveux pour les retenir en chignon, son cou délicat où se balançaient encore quelques cheveux fins et l’ovale de son sein droit entre-aperçu quand elle avait les bras levés. Clément restait figé devant la porte, devant ce spectacle, sans penser qu’il pouvait être surpris. Florine se pencha et d’un autre mouvement plein de grâce, elle saisit les bords de sa culotte et la fit glisser le long de ses fesses puis de ses cuisses avant de terminer son mouvement par une ondulation des hanches qui fit tomber la culotte à terre. Nue…Florine, nue sous ses yeux. Elle était magnifique. Simple. Délicate. Sculpturale. Il l’aimait. En cet instant, il était tombé amoureux d’elle.
Cet émoi le secoua de sa torpeur et il s’arracha à la vision. D’un pas brusque, il se dirigea rapidement dans les escaliers. Tellement brusque qu’il alerta la jeune fille.
-"Tu as un problème ? " l’entendit-il s’enquérir depuis l’étage.
-"No…non, tout va bien ! "lança-t-il avait plus de force qu’il n’aurait voulu.
-"Ok. " fit-elle simplement. Puis, après un silence de quelques secondes, elle ajouta : "Je vais dans la douche alors. "
Cherchait-elle à le torturer avec ces déclarations ?! En tout cas, le cœur de Clément battait la chamade. Il sentait encore quelques frissons passer dans ses bras plâtrés. Il fit quelques pas pour se calmer et reprendre ses esprits. Elle était magnifique mais il l’avait espionnée comme un voyou. S’il n’était pas quelqu’un de très dégourdi avec les filles, comme le montrait le calme de sa vie sentimentale, il se targuait en tout cas d’être un garçon correct. Et un garçon correct ne faisait pas ce genre de choses.
Mais en y repensant, cette porte n’était-elle pas un peu trop entre-ouverte ? Il ne fallait pas autant d’espace pour entendre quelqu’un vous appeler. Clément chassa rapidement cette idée de sa tête. Il devait faire un effort pour se tenir s’il partageait la maison avec elle pour cette semaine entière.
529
Il trouva donc un peu de quiétude en bouquinant sur la terrasse à l’ombre d’un arbre. Le soleil était un peu tombé et une douce chaleur s’était installée dans le jardin. 22-23°, la température parfaite pour lire en somnolant. C’est ce qui avait dû se passer car il n’eut pas vraiment conscience du retour de son infirmière auprès de lui. Dans une sorte de demi-sommeil, il contemplait Florine allongée dans la chaise longue un peu plus loin à côté de lui. Elle portait un pantalon d’été rouge, ce genre de pantalon en coton très fin qui laisse passer l’air et qui volette si harmonieusement autour des formes des femmes. En haut, elle avait passé un T-shirt du même genre avec un décolleté qui permettait d’avoir une épaule nue. Clément l’admirait, reconnaissant à son inconscient de générer de tels rêves pour lui. Elle ne devait pas porter de soutien-gorge (elle ne semblait pas en avoir l’habitude) car son épaule était nue, l’une des choses qui faisait craquer le jeune homme (merci à son inconscient), et cela semblait confirmé par la silhouette des seins qu’il pouvait discerner à chaque mouvement de respiration de la poitrine. Magnifique. Elle était magnifique.
Après de longues minutes, elle se tourna vers lui.
-"Tu es enfin réveillé ? "
D’abord avec un son cotonneux, les mots prirent plus de consistance à ses oreilles. N’était-il pas en train de rêver ?
-"Ah, on dirait pas encore totalement" ajouta-elle avec un petit gloussement. Puis elle rougit et se détourna vers la contemplation du jardin.
Il ne rêvait pas. Elle était bien là. Et il la regardait depuis tout à l’heure. Cette pensée le secoua un peu et il sortit de sa torpeur. Son mouvement approximatif fit glisser son livre de ses cuisses et il se redressa pour le rattraper. C’est à ce moment qu’il comprit ce qui avait fait rougir son infirmière. Son short ne parvenait pas à dissimuler l’érection que sa contemplation avait provoquée et c’était assez fièrement que son pénis tendait la toile. Il se redressa plus vivement en dissimula son entre-jambe avec son bras. Il rougissait lui aussi.
Il y eu un silence qui sembla durer des heures plutôt que quelques secondes puis Florine entama une conversation sur la beauté du jardin d’abord puis le sujet dériva sur toutes sortes de sujets. Les deux jeunes s’entendaient bien et partageait beaucoup de points d’intérêts. Elle aimait aussi se reposer tranquillement à l’ombre, elle aimait les romans de science-fiction, imaginer ce que serait la conquête de l’espace, elle s’enflamma à décrire sa vision du fonctionnement de colonies sur Mars. Ils riaient ensemble, énuméraient les points critiques, les limites technologiques et les nouvelles règles politiques galactiques.
La fin d’après-midi fut charmante et ils ne la virent pas passer. La douceur de l’air coulait sur eux avec délice. Clément aurait voulu que cet instant ne finisse pas. Elle arborait un sourire apaisé en reposant sa tête sur sa chaise longue.
-"Je suis contente qu’on s’entende bien " avoua-t-elle. "Quand ma tante m’a demandé de venir m’occuper du fils de sa voisine, j’avais peur de tomber sur un gros lourdaud fan de foot et qui passe son temps à regarder de la télé-réalité. " Clément éclata d’un rire franc. "Hey, tu rigoles mais dans mes stages à l’école, on voit des patients en tout genre ! Je suis presque déçue que cela ne dure qu’une semaine. " ajouta-t-elle avant de rougir et de se reprendre. "Enfin, je veux dire que c’est un travail plutôt agréable pour un été où je n’avais rien de prévu. "
Clément n’avait pas entendu la dernière phrase. Il avait été propulsé dans une sorte de barbe à papa géante donc la couleur lui rappelait le teint de pêche de Florine. Il eut du mal à réfréner le sourire qui lui montait aux lèvres, mais de toute façon, la jeune fille s’abimait à nouveau dans la contemplation du jardin. Histoire de redétendre l’atmosphère, il répliqua :
-"Oh, c’est pareil pour moi, je te rassure. J’avais imaginé une nièce-infirmière à l’image de ta tante et, entre nous, ce n’est pas vraiment mon type de femme. " ajouta-t-il avec un clin d’œil complice.
-"Ah ? C’est quoi ton type de femme ? "
Ah, ça, il ne l’avait pas volé, pensa-t-il. Que répondre maintenant ? Qu’elle était tout à fait son type de femme ?
-"Euh…bah, tu sais…"commença-t-il à bredouiller en rougissant. "En fait, je n’ai pas vraiment de type de femme. C’est plus une histoire de connexion. "
-"Je comprends" fit-elle simplement. "Je suis un peu comme ça, moi aussi. "
Les deux jeunes se secouèrent ensuite pour rentrer et commencer à préparer le dîner. Grâce aux copieuses courses faites par la voisine quand Clément était à l’hôpital, ils avaient décidé de cuisiner une salade de pâtes bien riche en garnitures. Ils s’étaient répartis les tâches : Clément guidait Florine pour trouver les instruments dans les placards et la jeune fille préparait les ingrédients. Ils s’étaient servi un verre de vin puisque la tante de Florine leur avait laissé une bouteille. La jeune fille virevoltait du plan de travail aux différents placards et tiroirs et s’était un plaisir dissimulé pour Clément de la contempler. Il admirait la grâce avec laquelle, elle attrapait son verre de vin pour le porter à ses lèvres ou son mouvement de la main pour remonter son T-shirt qui tombait un peu trop sur son épaule. Ils plaisantaient à propos des dernières vidéos postées par leurs humoristes préférés sur Youtube. L’ambiance était chaleureuse.
Le seul imprévu survînt lorsque Florine, guidée par Clément, se pencha vers un placard situé sous le plan de travail et sous le jeune homme. Sans prendre garde à son T-shirt assez décolleté, Florine se pencha en avant, offrant une vue plongeante sur ses jolis seins nus. Tout le corps de Clément fut secoué d’une pulsation de désir puissante qui sembla converger vers son entre-jambe. Ils étaient superbes, comme ne pouvaient l’être que les seins de Florine. Petits mais suffisants pour emplir sa main s’il osait un jour l’y porter. Il ne suffit que de ces quelques secondes pour que le souffle du jeune homme s’accélère malgré lui. Quand il réalisa son état et ce qu’il contemplait, il détourna la tête pour ne pas donner l’impression de profiter d’une inattention. Quand Florine aperçut ce mouvement du coin de l’œil et le rouge aux joues de Clément, elle réalisa sa position et plaqua sa main sur son T-shirt. Le temps se suspendit une seconde. Clément n’osait pas la regarder. Puis, la jeune fille se saisit du saladier qu’elle était venue prendre et se redressa.
-"Ce que je peux être tête en l’air" fit-elle simplement, avant de reprendre la discussion comme si de rien n’était.
Clément ne releva pas plus et avala une bonne gorgée de vin. La cuisine fut un moment charmant, tout comme le dîner. Florine exposa ses projets pour l’été tandis que Clément raconta à regret ceux qu’il avait avant de se blesser. Pour lui remonter le moral, elle lui proposa une partie de cartes, manière de montrer qu’il pouvait toujours utiliser ses mains pour quelque chose. Il passait donc la soirée à jouer en rivalisant pour remporter la victoire. Clément aimait l’entendre rire. Il aimait l’étincelle qu’elle avait dans les yeux quand elle s’emportait. Est-ce que cela se voyait sur son visage ? Il espérait que non.
Quand vînt le moment d’aller se coucher, Florine parut hésiter.
-"Quelque chose ne va pas ? " demanda Clément.
-"Non, c’est bête mais…je voulais juste te dire que j’avais beaucoup aimé cet après-midi. " Elle rougissait un peu. Clément aussi.
-"Surtout la soirée, avec la déroute que tu m’as mis aux cartes ! " fit-il pour rependre de l’assurance.
-"Ahaha, oui surtout ça ! Quel piètre adversaire, tu fais. "
-"Ooh, je saurai me rattraper la prochaine fois ! "
Après avoir éteint le salon, ils se dirigeaient vers les escaliers. Alors que Florine montait déjà les marches, Clément ne put s’empêcher d’ajouter dans un murmure :
-"Moi aussi j’ai beaucoup aimé cet après-midi. "
L’avait-il dit pour lui-même sans penser qu’il le faisait à voix basse ? Voulait-il l’avouer à Florine mais n’avait eu assez de courage pour le faire à haute voix ? En tout cas, la jeune fille l’avait entendu. Elle s’était retournée dans la pénombre des escaliers et Clément avait cru discerner un sourire sur ses lèvres. Leurs chemins se séparèrent au niveau de leurs chambres. Clément entra dans la sienne et Florine dans celle de ses parents, juste en face.
En s’allongeant, les idées de Clément tourbillonnaient dans sa tête. La douche avec Florine, la super fin d’après-midi, les seins de Florine en plongée, la soirée, l’aveu rougissant de la jeune fille avant de monter…tout cela tournait encore quand le sommeil prit le garçon. Ce ne fut que 2 heures plus tard qu’il se réveilla avec une envie pressante. La maison était silencieuse. Il se leva et se glissa hors de la chambre avec précaution pour en pas réveiller Florine.
Sitôt dans le couloir son attention fut attirée par la porte entre-ouverte de la chambre de ses parents. Bien sûr, à l’instar de la porte de la salle de bain, Florine avait dû la laisser ouverte au cas où il l’appellerait. Il allait se diriger vers les toilettes quand il entendit un bruit étouffé provenant de la chambre. Dans le silence pesant de la nuit renforcé par la pénombre, le moindre bruit attire l’attention. Poussé par une simple curiosité, Clément s’approcha de l’entrebâillement la porte, l’oreille aux aguets. Un soupir. C’était ce qu’il avait entendu depuis le couloir. Puis un autre.
Se pourrait-il que…pensa le jeune homme. Non, impossible…et pourtant…
Il voulait savoir, il brûlait de savoir. Alors, lentement, il poussa un peu plus la porte, sans bruit, juste assez pour passer la tête et mieux entendre. Malgré le bourdonnement dans ses oreilles, le son était sans équivoque. Florine gémissait de plaisir. Mieux placé maintenant, il percevait le froissement des draps quand la jeune fille bougeait. Le cœur de Clément battait tellement fort qu’il avait peur qu’elle l’entende. Devait-il la laisser ? Maintenant qu’il était là, il était comme hypnotisé par les sons. Ce n’était pas un rêve un peu agité. Il en était persuadé : Florine se caressait, là, dans cette chambre. Il l’entendait gémir, soupirer. Quelle mélodie à ses oreilles que les soupirs de la jeune fille et quelle torture de ne pas pouvoir la voir.
Ses yeux, habitués à la pénombre, tentaient de percer les ténèbres. Le mince rai de lumière de la lune qui filtrait à travers le volet roulant semblait le narguer par sa faiblesse. Pourtant, après quelques minutes, il commença à discerner la silhouette de Florine dans le lit de ses parents. Elle avait repoussé les draps. Il pouvait entrevoir qu’elle était presque nue. Son débardeur était remonté au-dessus de ses seins, l’une de ses mains en massait un langoureusement tandis que l’autre était glissée entre ses cuisses. L’obscurité ne permettait pas à Clément de voir si elle portait toujours sa culotte. Le genou redressé de Florine lui bloquait le peu de visibilité qu’il avait. Mais ces quelques images, associées aux sons étouffés faisaient frissonner de désir le jeune homme.
C’était clair dans son esprit. Après cet après-midi et cette soirée, il était en train de tomber amoureux de Florine, la belle, la gracieuse, la charmante Florine. Ajouter à cela, cette dimension sensuelle de la jeune fille en train de se caresser à côté de sa chambre achevait de transir le garçon. Il perçut les gémissements de Florine qui s’accéléraient, qui s’intensifiaient. Puis il y eut un long râle contenu par sa bouche fermée suivi du silence. En tendant l’oreille, Clément entendait un halètement. Elle venait de jouir. Soudain, la tension retombant dans la chambre, il prit conscience de son voyeurisme et de son érection douloureuse. Il l’avait espionnée. Dans un sursaut, il se retira de la porte, la replaça aussi silencieusement qu’il le pouvait et s’apprêtait à rejoindre sa chambre. Mais son envie pressante se rappela à son bon souvenir. Il devait aller aux toilettes. Mais dans ce silence, sachant que Florine était réveillée, les bruits qu’il émettrait seraient un aveu de sa présence dans ce couloir. Pourtant, il n’avait pas le choix. Il tenta de faire le plus silencieusement possible mais il avait fallu tirer la chasse. Il retourna à sa chambre à pas de loup et pria pour que Florine soit déjà endormie.
Le lendemain matin, Clément se réveilla encore le dernier et retrouva Florine dans la cuisine. Elle paraissait de très bonne humeur, à en croire le petit air qu'elle sifflotait. Elle accueillit le jeune homme avec entrain en lui proposant une tasse de café, qu'il accepta. Se prenant de plus en plus au jeu de garde-malade, elle proposa de lui lire les nouvelles de l'actualité parmi les sites qu'elle parcourait déjà sur sa tablette. Un rapide tout d'horizon confirma que l'ambiance n'était pas au beau fixe dans le pays. Mais cela passait au second plan pour les deux jeunes puisque la journée s'annonçait magnifique et sonnait comme un air de vacances.
Clément proposa de prendre sa revanche aux cartes sur la terrasse afin de profiter de la fraîcheur de la rosée. Florine accepta avec un large sourire et enfila un gilet avant de le rejoindre dehors. Ce matin encore elle était si belle, pensa Clément. Était-ce vraiment elle qui se caressait au coeur de la nuit hier ? Devant sa grâce et sa dévotion, il avait du mal à l'associer à une image de sensualité. Il en venait même à penser qu'il avait rêvé.
-"Tu as l'air ailleurs ? " finit-elle par lui demander en relevant la tête et en croisant son regard.
-"No..non, je suis là. J'ai peut-être mal dormi."
-" C'est ça ? Il me semble t'avoir entendu te lever cette nuit."
-"Oui, je suis allé aux toilettes. Mais il était tard, tu ne dormais pas ?" tenta-t-il. Au rougissement léger de Florine, il comprit qu'il n'avait pas rêvé.
-"Si, si. Tu m'as juste réveillée le temps d'une minute" acheva-t-elle avant de se replonger dans ses cartes. "On dirait que tu as plus de chance, cette fois" lança-t-elle d'un ton narquois.
-"Ooh, mais hier, je t'ai laissée gagner, en bon gentleman. " répliqua-t-il.
-"Ahaha, menteur ! "
-"Tu ne me crois pas ? Je vais te le prouver. Qu'est-ce que je gagne si je te bats cette fois-ci ?" Il avait lancé la provocation spontanément mais ne s'attendait pas à la réponse.
-"Et bien...si tu arrives à me battre, tu auras droit de me demander ce que tu veux ! Mais si je te bats...disons que tu devras m'avouer un secret ! Comme je ne peux pas te demander de faire quelque chose pour moi avec tes deux bras plâtrés, c'est un juste retour des choses. "
-"Ca me va ! " fit Clément, persuadé qu'il allait gagner.
La partie fut acharnée. C'était beau de voir leur complicité dans le jeu, leur fair-play mais aussi leur envie de gagner. Ils riraient des coups de l'autre, se provoquaient sans cesse. Chacun jouait à son maximum et il ne fallut qu'un cheveu pour que Clément l'emporte.
-"Je m'incline " déclara Florine en mimant une révérence.
-"Tu as bien failli m'avoir" concéda Clément en retournant sa révérence à la jeune fille.
-"Que me demandes-tu en récompense ? "
Ah, la bonne question ! Tellement obnubilé par la volonté de faire ses preuves auprès de Florine, il en avait oublié d'y réfléchir.
-"Là, je n'ai pas d'idée... " bafouilla-t-il.
-"Ah ? Je suis un peu déçue. Est-ce parce que je suis déjà suffisamment aux petits soins pour toi ? " ajouta-t-elle en riant.
-"C'est ça ! " profita-t-il pour répondre.
-"Attention, si d'ici ce soir, tu n'as pas trouvé, le gage est caduque. "
-"Ooh, je vais y réfléchir sérieusement alors. "
Des idées, Clément en avait plein la tête. Mais pas vraiment de celles qui se jettent par dessus une table à son infirmière à domicile.
La fin de matinée approchait doucement. Avec un peu de rose aux joues, Florine demanda à Clément s’il voulait prendre une douche aujourd’hui. C’est vrai que la question allait se reposer chaque jour de la semaine et s’il ne voulait pas passer pour un sale, il devrait y passer. Il gagna du temps en préférant la prendre durant l’après-midi pour profiter de l’effet rafraichissant. Florine acquiesça. Le déjeuner fut rapide et composé des restes du dîner de la veille.
Comme la journée dernière, ils décidèrent d’échapper aux chaleurs du début d’après-midi en regardant un film, tranquillement posés dans le canapé. Pourtant, même à l’intérieur, le poids de la chaleur se faisait sentir. Durant le film, les deux jeunes s’offrirent une coupe de glace. S’eut presque pu être en amoureux s’ils avaient partagés la même, ainsi côte-à-côte dans le canapé. Florine donnait à manger à la cuillère à Clément en alternant entre le jeune homme et le film. Il se délectait de sentir son haleine fraiche quand elle se tournait vers lui et son regard amusé quand elle lui donnait la béquée. Il aurait voulu s’avancer vers elle et l’embrasser mais le courage lui manquait et sa coupe de glace s’était tarie.
Le film finit (I, Robot), ils se lancèrent dans un grand débat sur la place des robots dans la société future. Débat animé car Clément aimait bien se faire l’avocat du diable et Florine aimait les contre-argumentations. Sans s’en rendre compte, l’après-midi avança et le débat se maintînt, dérivant parfois vers de la bioéthique, la définition de la conscience ou la suprématie humaine. Florine avait fait des cafés, ils avaient goûté sur la terrasse tout en continuant à refaire le monde. Il était évident qu’ils aimaient ces moments, qu’ils étaient contents d’avoir rencontré l’autre.
La fin d’après-midi était venue, la chaleur était passée et la douceur enveloppant les avait pris dans le jardin. Ils pouvaient sentir leurs corps se relaxer, apprécier la douce brise.
-"Et pour cette douche, qu’est-ce qu’on fait ? "
Clément avait été pris au dépourvu. Ceci dit, Florine semblait l’être aussi, comme si elle avait verbalisé à son insu quelque chose qui lui passait dans l’esprit.
-"Bin, je pense que…ce serait le bon moment pour la prendre en effet" répondit le jeune homme, ne trouvant pas d’excuse pour repousser l’épreuve embarrassante.
-"Alors allons-y avant de dîner, comme ça j’aurai le temps d’en prendre une moi aussi."
Clément ne poussa pas jusqu’à proposer qu’ils la prennent ensemble et se leva en suivant son infirmière.
Il allait falloir se contrôler à nouveau. C’est vrai que cette journée avait été moins chargée en énergie sexuelle et qu’une langueur amoureuse avait pris le contrôle de ses pensées. Pourtant, il allait se retrouver à nouveau nu devant elle et il allait falloir se contrôler sous les caresses de sa toilette. Il la suivait dans les escaliers et, déjà, la vision de ses jolies fesses qui ondulaient devant lui l’émoustillait. Il se força à voir cela comme un examen de routine à l’hôpital et tenta de chasser toute attirance pour la délicieuse Florine.
Une fois dans la salle de bain, elle l’aida à retirer son T-shirt, son short et son boxer. L’effort mental de Clément était à son comble. De son côté, Florine semblait agir naturellement, elle faisait même preuve de détachement, agissant presque machinalement. Cela pinça un peu le cœur du garçon et l’aida à se voiler dans une sorte d’orgueil blessé pour réfréner toute pulsion de désir.
Il passa dans la douche. Le regard de Florine ne croisa pas le sien. Elle était trop occupée à gérer la température de l’eau, le savon, le gant de toilette. Etre nu ainsi devant la fille dont on venait de tomber amoureux, livré à ses soins qui plus est, était une expérience étrange et intense. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver un élan amoureux quand il la voyait bouger avec grâce autour de lui, quand il la voyait passer ses longs cheveux derrière son oreille, se pencher en avant avec équilibre. Cet élan se ressentait dans son bas-ventre et sans dire que son sexe était un monument dressé en l’honneur de la jeune fille, il n’avait pas le repos chaste qu’aurait imposé une vieille infirmière. Toutefois, le détachement dont Florine faisait preuve aidait Clément à se contrôler, presque vexé d’être le seul ému.
La douche avait commencé et elle avait d’abord mouillé son corps sous les épaules avant de commencer à le savonner. Elle était appliquée et semblait bien moins tendue que la veille, ne cherchant pas terminer le plus rapidement possible une situation qui était gênante. Clément pensa que sa vocation d’infirmière avait repris le dessus et qu’elle s’était accoutumée à cette nouvelle expérience. Pourtant, alors que son regard glissait machinalement sur le corps de la jeune fille devant lui, il fut saisi de découvrir ses deux tétons qui pointaient à travers le T-shirt. Un frisson le parcourut en imaginant que malgré son dévouement tout professionnel Florine était excitée par la situation. Sentant que ce frisson avait eu un impact direct sur la rigidité de son pénis, il se força à penser que c’était peut-être une réaction physique au fait qu’elle ait été un peu aspergée par l’eau de la douche. Mais l’absence d’eau sur son T-shirt dissipa immédiatement le malentendu. Elle avait beau jouer l’indifférence, son corps parlait pour elle. Laver le jeune homme l’excitait. Cette dissipation du malentendu eut un effet direct sur son bas-ventre et son verge se dressa lentement contre la gravité tandis que le gant de Florine passait justement sur son ventre.
-"Je suis désolé ! " dit-il précipitamment. "J’arrive pas à me retenir."
-"C’est pas grave" répondit-elle, en rougissant cette fois-ci et en détournant les yeux de ceux de Clément. "C’est physique sans doute" ajouta-t-elle, peut-être pour se rassurer ? "Et puis, dans un sens, c’est plus facilement de le nettoyer comme ça" renchérit-elle en joignant la parole au geste.
Clément avait tremblé de la tête aux pieds quand elle avait saisir son pénis dans sa main gantée et il aurait juré qu’elle l’avait sentir palpiter au rouge de ses joues qui avait augmenté. Ceci étant, comme pour le reste de son corps, la jeune fille ne sembla pas expédier sa tâche pour cause de gêne. Clément eut droit à de longues secondes de ravissement pendant qu’elle savonnait sa verge tendue, son gland et ses testicules. Puis il s’était tourné dans la douche selon la consigne de son infirmière et elle avait savonné son dos, ses fesses, ses jambes et ses pieds. Il ne pouvait plus la voir mais il était maintenant certain que son d’indifférence n’avait été qu’un masque. D’ailleurs en y repensant, elle tranchait vraiment avec la convivialité qu’ils partageaient juste avant de rentrer dans la douche. Pas si indifférente, la demoiselle.
Florine s’était relevée et maniait maintenant la pomme de douche en promenant son gant propre pour rincer le corps du jeune homme. Clément ne cherchait plus à lutter contre son excitation quand le gant passa sur son ventre puis vers son sexe. Toutefois, son corps tressaillit quand Florine rinça son pénis car, mais il n’aurait pu le jurer, la main de la jeune fille resta plus que nécessaire autour de sa verge. Elle l’avait même serrée quelques instants et, même si c’était probablement son imagination, avait effectué deux mouvements de va-et-vient qui n’étaient pas utiles pour la toilette. La chaleur qui avait envahi son corps donnait à Clément l’impression de brûler. L’avait-elle réellement masturbé quelques instants ? Il avait senti sa main serrer son pénis, ça il ne pouvait le nier. D’ailleurs, elle rougissait encore et semblait avoir le souffle court. Un coup d’œil vers ses seins et il put discerner que ses tétons étaient toujours pointés.
Le reste de la toilette se passa comme sur un petit nuage. Clément ne comprenait pas trop les implications que ce geste pouvait avoir chez la jeune fille mais son excitation avait atteint son paroxysme durant quelques secondes. Cela recommença quand, une fois sorti de la douche, Florine s’activa à le sécher de la tête aux pieds. Le sexe encore dressé de Clément fut l’objet de caresses un peu trop appuyées. Le rouge aux joues de Florine était-il juste dû à la moiteur de la salle de bain ?
Pour finir, elle aida le garçon à se rhabiller.
-"Merci" fit Clément, d’une voix un peu rauque. "Je te laisse prendre ta douche, maintenant. "
-"Oui, j’en ai bien besoin. Si tu n’as besoin de rien pour le temps où je la prends, je vais fermer la porte cette fois. "
-"Pas de problème, je vais bouquiner un peu, donc pas de soucis. "
Il quitta la salle de bain et elle referma derrière lui. L’avait-elle vu quand son œil avait trainé dans l’embrasure de la porte hier ? Impossible, elle avait le dos tourné. Peut-être était-ce le bruit qu’il avait fait en descendant les escaliers qui l’avait alerté. Elle s’était même enquise d’un éventuel problème. Clément faisait des ronds nerveux dans sa chambre en pensant qu’il était passé pour un voyeur. Est-ce qu’elle était fâchée ? Après quelques minutes, il se décida à descendre au salon avec son livre, histoire de se changer les idées.
En passant dans le couloir, le bruit de la douche que prenait Florine lui tordit le ventre d’excitation. Mais il était résolu à ne pas risquer de se faire soupçonner de voyeurisme et partit d’un pas franc vers les escaliers. Pourtant, un bruit inattendu le stoppa net dans son élan en passant devant la porte close de la salle de bain. Une seconde passa. Puis deux. Trois ou plus car le temps semblait s’être arrêté de ce côté de la porte alors que les gouttes continuaient de tomber de l’autre côté. Et il entendit à nouveau ce son, reconnaissable parmi le vacarme de l’eau qui tombait car il l’avait déjà entendu la nuit dernière. Florine était en train de se caresser sous la douche. Clément comprenait maintenant pourquoi elle avait tenu à fermer la porte.
S’il pouvait invoquer une langueur nocturne et une masturbation dans un état second pour la jeune fille la nuit dernière, c’était nettement un acte prémédité cette fois-ci. Cette fois-ci, il ne pouvait plus nier le trait érotique, sexuel qui s’associait à ceux un peu éthérés de grâce, d’intelligence, d’humour de la jeune fille. Sa Florine, comme il se risqua un instant à penser, sa Florine était aussi vulnérable au désir charnel, sembla-t-il exulter. Etait-ce la douche qu’elle lui avait donnée ? Ca ne pouvait être que ça. Et pourtant, en jeune homme timide et mal assuré, Clément n’osait tirer cette conclusion. Mais elle s’insinua en lui, à son insu pour ainsi dire, car il était intelligent et observateur. Lui revenait en mémoire certains moments depuis son arrivée : l’embarras de Florine où il ne semblait pas y avoir que de la gêne quand il s’était excusé de son érection le 2e soir, son rougissement quand il s’était "réveillé" avec elle sur la terrasse hier après-midi, son aveu du regret que ses soins ne durent qu’une semaine et celui fait hier soir avant de monter les escaliers…et la porte de la salle de bain qui lui avait paru trop entrouverte hier…En homme éprouvé par les femmes durant le lycée, il repoussait toutes ces suppositions. Mais elles restaient là, dans un coin de son esprit. Et cette proposition de gage ce matin ? S’il gagnait il pourrait lui demander ce qu’il voulait. S’il perdait, il devrait lui dire un secret. Etait-ce le genre de chose de pouvait demander une simple infirmière ? Mais après tout, ne commençaient-ils pas à devenir amis ? Tout s’embrouillait dans sa tête. Cependant une chose émergea. Le gage de Florine. Il pouvait lui demander ce qu’il voulait et devait le faire avant que la journée ne soit finie. Y avait-il quelque chose à tenter pour être fixé sur ses suppositions ?
Encore plongé dans ses suppositions, il fut surpris de voir Florine redescendre au salon. Elle souriait avec gaieté et semblait parfaitement détendue, guillerette même à en croire son pas sautillant.
-"Et bien, cette douche a l'air de t'avoir fait du bien ! " lui lança Clément quand elle l'eut rejoint.
-"Ca-rré-ment ! " répliqua-t-elle avec un large sourire. "Ca m'a bien détendue ! "
-"Tant mieux. Tu as l'air radieuse. " ne put s'empêcher d'ajouter le jeune homme.
Florine rougit du compliment avant de se détourner vers la cuisine en proposant de préparer le dîner. Comme la veille, Clément l'assista dans les préparations, relisait la recette et guidait la recherche d'ustensiles. Quelquefois, le souvenir de la vue plongeante dans le décolleté de son infirmière le faisait frissonner. Mais le plus souvent, il se savourait ces moments passés avec elle, comme s'ils étaient un couple. Il se prenait rêver d'être auprès d'elle au-delà de cette semaine de soins.
La soirée se passa toute en douceur. Les deux jeunes commencèrent un film dont ils ne suivirent pas grand chose. Cette fois, ils discutaient des pays dans lesquels ils avaient voyagé et ceux qu'ils aimeraient visiter. Il y en avait pour toute la planète et plus d'une fois des points communs faisaient encore rêver Clément à un voyage en couple. Et chaque fois que lui venait ce genre de pensée lui revenait en tête les suppositions qu'il avait eu en fin d'après-midi. Il fallait qu'il sache et il fallait qu'il ose réclamer son gage pour cela.
Ce fut Florine qui lui en donna l'occasion. La soirée avançait. Elle lui avait préparé une coupe de glace qu'elle l’aidait à manger patiemment.
-"Au fait, tu t'es décidé sur ce que tu me demanderais puisque tu m'as battu aux cartes ? Attention, si tu ne trouves pas le gage est annulé. Ou plutôt, non, c'est moi qui aurait le droit de te demander un secret" ajouta-t-elle avec un petit sourire malicieux.
Clément rougit un peu mais sut se contrôler. Il ne pouvait plus reculer maintenant et il devait faire preuve d'audace pour une fois.
-"J'y ai un peu réfléchi oui. Comme je ne dors pas dans ma position habituelle, j'ai le corps un peu noué. Peut-être qu'une infirmière aussi douée que toi a quelques talents en massage ? " Son coeur battait en achevant la phrase. Avait-il été trop loin ?
-"Tu as mal au dos ? Mince. Et bien, soit, ton infirmière à domicile va se charger de toi une fois de plus ! " Clément fut soulagé intérieurement. "Mais quel genre de massage, tu veux ? Plutôt relaxant ou plus sportif ? " ajouta-t-elle.
Le coeur de Clément s'était remis à tambouriner. Ce n'était pas vraiment un massage sportif qu'il voulait. Il n'avait même pas mal à vrai dire. Mais il eut l'idée de la laisser choisir, ne serait-ce que pour voir ce qu'elle avait envie de faire.
-"Comme tu veux. Entre tes mains, je suis sûr que les deux me feront du bien. " déclara-t-il. Mais d'où lui venait une audace qui lui faisait prononcer des phrases d'une telle ambiguïté. Il n'avait jamais été assez séducteur pour les maîtriser et voilà qu'il se lâchait avec Florine. Peut-être était-ce les sentiments qu'il éprouvait pour elle et le désir impérieux de savoir s'ils étaient un tant soit peu partagés ?
-"Mmh, alors je vais opter pour un massage relaxant, cher patient. On va essayer de vous installer confortablement. " joua-t-elle.
Elle ramena dans le salon l'une des chaises longues qui restaient sur la terrasse puis la déplia complètement afin qu'elle soit totalement à l'horizontale. Elle monta l'étage, ramena deux serviettes qu'elle étala dessus et agita un flacon d'huile de massage post-entraînement qu'elle avait trouvé dans la pharmacie. Clément utilisait parfois cette huile pour se délier les muscles après une séance de sport un peu trop ardue.
-"Si monsieur veut bien se préparer à son tour pour la séance" annonça-t-elle sur un ton très professionnel.
-"Me préparer ? Tu peux juste m'aider à enlever mon T-shirt ? "
-"Mais monsieur, ceci est une séance de massage complète. Pour cela, il est préférable que vous vous mettiez à l'aise. Il est donc recommandé de vous dévêtir. J'ai à votre disposition une serviette qui pourra être enroulée autour de votre taille. "
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Clément n'en croyait pas ses oreilles. Elle se prêtait au jeu de manière inattendue en lui proposant un massage relaxant professionnel ? Il devait le croire puisqu'elle avait tout préparé. Devait-il se dégonfler sous prétexte qu'il devait se déshabiller ? Et puis...ne voulait-il pas être fixé sur ce que Florine pouvait éprouver pour lui ? C'était peut-être dans ce genre de situation qu'il le saurait. Elle l'aida donc à retirer son T-shirt, ne pouvant le faire lui-même seul. Puis, Florine s'étant retournée, il parvînt à retirer son short et son caleçon, le faisant déjà seul pour aller aux toilettes. Avec un peu de douleur, il réussit à s'enrouler une serviette autour de la taille avant d'avertir la jeune fille qu'il était prêt.
C'était un peu penaud qu'il se présentait devant la "table de massage". Hors du cadre de la salle de bain, cette intimité entre eux revêtait un autre caractère. Il remercia la lumière tamisée projetée par la lampe du salon car elle ne le voyait peut-être pas rougir. Ceci dit, il ne voyait pas si elle rougissait aussi.
Il s'allongea sur la chaise longue, sur le ventre et elle l'aida à positionner ses bras, le gauche plâtré jusqu'au coude sur un coussin à côté de la chaise et le droit immobilisé seulement jusqu'à l'avant-bras à côté de sa tête. Ainsi, elle pouvait circuler autour de la chaise. Comme une vrai pro.
-"Très bien, monsieur. Vous êtes prêt ? " joua-t-elle encore.
-"Je suis tout à vous mademoiselle. "
Il l'entendit s'agenouiller auprès de la chaise, mettre de l'huile dans ses mains et les frotter un peu. Quelle douce décharge de plaisir il avait ressenti quand elle avait posé ses mains sur son dos. Elle répandait l'huile sur sa peau avec douceur, prodiguant de longues caresses. C'était réellement un massage relaxant. Quelques mouvements avaient suffi à Clément pour se détendre complètement. Seul le contact de la peau de Florine sur son corps comptait encore. Ses mains allaient et venaient dans son dos, étirant sa peau, descendaient sur ses reins, les massaient puis remontaient le long de sa colonne. C'était un massage génial, pensa-t-il. Florine circulait autour de la chaise et passait d'un côté puis de l'autre du large dos de son patient. Il sentait l'odeur de l'huile et le parfum de savon de la jeune fille. Parfois, une longue mèche de cheveux s'échappaient de l'oreille de Florine et venait caresser sa peau avant d'être remise en place.
Pour faire le haut de ses épaules, Florine vînt se placer devant la tête de Clément. Elle se pencha au-dessus de lui pour le masser plus localement. Il eut un frisson en remarquant la proximité de leurs corps. Le T-shirt de la jeune fille venait lui caresser le visage, saturant ses narines de son odeur. Il imaginait son petit ventre de l'autre côté de ce tissu, à quelques centimètres de son visage, de sa bouche. Il aurait voulu glisser ses mains sous son vêtement pour le caresser à son tour. C'est à ce moment qu'il remarqua que sa main droite était en effet en contact avec la cuisse de la jeune fille. Elle s'était avancée contre la chaise et le touchait. Pouvoir la toucher dans cette situation était un ravissement. Il réalisait aussi qu'il n'avait jamais vraiment touché la jeune fille. C'était elle qui prenait soin de lui d'ordinaire. Il avait l'impression que ses doigts le brûlaient simplement par ce contact. Il aurait voulu la caresser, éprouver la finesse du pantalon qu'elle portait.
Mais déjà un autre contact le ravissait. Penchée sur lui, elle avait laissé glisser ses mains de ses épaules le long de son dos avec pour résultat que ses seins étaient venus caresser la tête de Clément. Quel délice de les sentir s'écraser contre lui. Curieusement, Florine ne se retira pas. Il était pourtant impossible qu'elle ne sentit pas le contact. Peut-être était-elle focalisée sur son massage, aussi professionnel qu'elle le voulait ? Il sentait ses mains masser ses épaules, son cou puis descendre en une longue caresse le long de sa colonne. Il ne put retenir un râle de contentement.
Ces quelques paroles avaient semblées galvaniser la jeune fille, donc le massage reprenait de plus belle. Le coeur de Clément battait la chamade. Elle était tout contre lui. Ses doigts se crispaient en une caresse discrète de sa cuisse. Elle ne la repoussa pas. Comme il aurait voulu avoir le courage de tenter plus. Mais ce geste si discret soit-il lui avait coûté tout son courage pour le moment.
-"Je vais m'occuper de vos jambes à présent" proposa la masseuse.
-"O...ok" fut tout ce que put articuler Clément, soumis à la douceur du moment.
Florine descendit le long de la chaise.
-"Je vais remonter un peu votre serviette pour pouvoir masser vos cuisses. Ca vous convient ? "
-"O...oui". Heureusement qu'elle ne pouvait voir combien rougissait Clément.
Elle remonta la serviette le long de ses jambes jusqu'en dessous de ses fesses. Que pouvait-elle voir de ses attributs virils ? Peut-être pas grand chose. Mais alors qu'elle se plaçait le long de sa jambe, elle lui écarta celle-ci pour faciliter le massage. Le visage de Clément le brûlait mais il fit son possible pour ne rien laisser paraître. Les caresses de Florine étaient devenues plus excitantes que relaxantes. Leur intimité était déjà pas mal éprouvée quand elle le douchait. Mais là, la situation revêtait une atmosphère sensuelle, quasi érotique.
Les mains de Florine remontaient et descendaient le long de sa jambe, de sa cuisse. Elles pétrissaient chaque centimètre de sa peau, délassaient ses muscles. Sans s'en rendre compte, Clément s'était mis à émettre un petit ronronnement. Florine passa de l'autre côté de la chaise et à l'autre jambe. Sentir ses mains remonter le long de sa cuisse, glisser entre elles toujours plus haut faisait se contracter de plaisir le ventre du jeune homme. Il pouvait sentir sous lui une vigoureuse érection se développer. Il était soulagé d'être allongé sur le ventre et de parvenir à la dissimuler. Les doigts de Florine effleuraient presque ses fesses, le faisant réaliser qu'ils passaient un peu sous la serviette. Il rougissait encore. Tout son corps semblait irradier de chaleur. Et les mains de la jeune fille s'en finissaient plus de le parcourir.
Quand le massage de ses cuisses fut terminé, les mains de Florine passèrent sur ses reins et remontèrent lentement le long de son dos. Il la sentit se pencher vers son oreille, précédée par ses longues mèches de cheveux qui tombaient en cascade. Un instant, il crut sentir les lèvres de la jeune fille baiser son épaule nue, douce caresse pulpeuse sur sa peau. Son corps entier en frissonna. Mais était-ce réel ? Cela avait été si rapide qu'il en doutait un peu. Pourtant, le visage de Florine était bien au-dessus de lui car il pouvait sentir son souffle chaud.
-"Pouvez-vous vous retourner sur le dos à présent ? " Elle avait toujours ce ton professionnel mais avait clairement murmuré sa demande à son oreille.
-"Me retourner ? M..mais pourquoi ? " balbutia à nouveau Clément, rouge comme la cape d'un toréador.
-"C'est une séance de massage complète, Monsieur. "
Le coeur de Clément tambourinait dans sa poitrine. Impossible qu'elle ne l'entende pas. A quoi jouait-elle ? C'était plus qu'un simple massage. Plus qu'un simple gage. Alors ? Avait-il sa réponse ? Partageait-elle ses sentiments ? Le désirait-elle ? Son coeur fit un nouveau bond à cette pensée et la pulsation dans son bas-ventre lui rappela la splendide érection qu'il dissimulait. Qu'allait-il faire ? Une fois sur le ventre, il ne pourrait plus la dissimuler.
-"Je vais vous aider à vous retourner. " lui proposait-elle déjà, sans lui laisser le temps d'objecter. "Si vous voulez, je vais maintenir la serviette autour de votre taille. "
C'était en effet devenu nécessaire car entre son allongement sur la chaise longue et le déplacement de la serviette par Florine, celle-ci ne tenait plus vraiment autour de sa taille. Clément n'avait pas tellement le choix. "Quand le vin est tiré... " lui passa par la tête et, à cet encouragement proverbial, il se sentit capable de bouger. Avec de grandes précautions, il se redressa sur son coude droit et pivota pour se retrouver sur le dos. Florine avait maintenu la serviette autour de ses hanches mais lors du retournement, il était impossible qu'elle ne sente pas la verge gonflée passer sous sa main. Clément était même étonné qu'elle fut encore dissimulée par la serviette. Il rougissait encore terriblement et évitait de croiser le regard de la jeune fille. Elle l'aida à placer son bras gauche sur une pile de coussins le long de la chaise, elle aussi toute concentrée sur la tâche. Du coin de l'oeil, il avait l'impression qu'elle rougissait autant que lui. Ses yeux passèrent sur sa bouche. Avait-elle vraiment embrassé son épaule l'espace d'une seconde ? Y penser envoya une nouvelle pulsation dans son bas-ventre et il sentit sa verge s'agiter sous la serviette. "Mon Dieu, pensa-t-il, je ne vais jamais réussir à cacher ça. "
-"Détendez-vous à nouveau" lui conseilla-t-elle d'une voix douce pendant qu'elle effleurait son front d'un geste gracieux.
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Très bien écrit, l'expression des sentiments de chacun des deux personnages est parfaitement décrite, on rentre vraiment dans le récit. c'est à continuer. On attend la suite.
Elle enduisit à nouveau ses mains d'huile, les frotta et les posa sur le torse du garçon. Quel frisson à nouveau ! Et une nouvelle contraction de sa verge. Impossible qu'elle ne voit pas. Son coeur battait à tout rompre. A quoi jouait-elle ?
Les doigts de la jeune fille parcouraient ses flancs, le massant, le caressant. Il lui semblait qu'elle le griffait légèrement à présent, ce qui rajoutait encore en sensualité. Impossible qu'elle ne voit pas l'effet qu'elle lui faisait. Il ouvrait parfois les yeux et la regardait penchée sur son corps. Leurs regards se croisaient parfois et il lui semblait y lire une lueur de désir. Dans la lumière tamisée du salon, elle était tellement belle. Ses mains sur lui étaient un délice. Les yeux de Florine glissèrent dans les siens puis sa main vînt se poser sur son front.
-"Fermez les yeux" conseilla-t-elle d'une voix douce bien qu'un peu rauque.
Il obéit et il la senti venir se positionner à nouveau au-dessus de sa tête. Il sentit son T-shirt effleurer à nouveau sa tête et les mains de la jeune fille se poser sur sa poitrine. Le massage reprenait, exquis. Elle se donnait à fond. Ce n'était pas un simple gage, c'est sûr. Quand elle se pencha à nouveau sur lui, il tressaillit en sentant ses seins libres sous son T-shirt venir caresser son visage. Bon sang, son sang semblait en ébullition ! Il pouvait sentir ses petits seins effleurer son visage à chaque mouvement de ses mains. Il les revoyait nus tels qu'ils lui étaient apparus la veille au soir. Son souffle s'était nettement accéléré. Impossible qu'elle ne s'en rende pas compte, les mains posées sur sa poitrine.
Ce n'était pas un simple gage, c'est sûr. Cette idée tourbillonnait dans la tête de Clément. Tout tourbillonnait d'ailleurs. De loin, il lui semblait qu'il ne contrôlait plus vraiment les contractions de son pénis sous la serviette. Penchée ainsi au-dessus de lui, c'était impossible qu'elle ne la voit pas remuer. D'ailleurs, il sentait parfois les mains de Florine descendre de sa poitrine sur son ventre puis remonter, ayant ainsi pour effet d'appuyer un peu plus ses seins contre son visage. Son coeur battait si fort, sa peau était si chaude. Dans ce tumulte, il faillit ne pas entendre le murmure timide de Florine.
-"Tu...vous semblez agité" fit-elle dans un souffle en laissa sa main descendre lentement sur son ventre, "est-ce que je... peux vous aider... à vous détendre ? " Elle semblait, elle aussi, plutôt fébrile.
-"Je...je...oui... " fut tout ce qu'il parvînt à émettre comme son.
Aucun autre mot ne fut échangé. Clément sentit les mains de Florine passer sur son ventre puis repousser lentement la serviette qui couvrait ses hanches. Il était à nouveau nu devant elle, avec une superbe érection. Mais cette fois-ci, c'était bien différent. La main de Florine glissa sur son pubis puis s'empara tendrement de sa verge. Il se sentait palpiter dans sa main. Son souffle s'était encore accéléré et, maintenant qu'il y prêtait attention, celui de Florine l'était également.
Elle entama un doux et langoureux mouvement de va-et-vient, pressant délicatement son pénis dans sa main. Clément se sentait fondre. Elle était délicate, gracieuse et il pouvait sentir son trouble aux changements de rythme de ses mouvements. Ses longs cheveux caressaient sa poitrine, le faisant frissonner un peu plus. Il n'y croyait presque pas. Florine était en train de le masturber, là, au milieu de son salon. Il ne put réprimer un gémissement de plaisir.
Les mouvements de Florine au-dessus de Clément continuaient à frotter ses seins contre le visage du jeune homme. Il avait même l'impression qu'elle s'était cambrée pour renforcer la caresse. Si bien que le T-shirt, au fil des mouvements, remonta le long du visage de Clément. Il frémit en sentant la douceur de la peau de Florine directement sur son front. Il ne fallut que quelques mouvements de plus pour que les jolis petits seins de la jeune fille soient nus également. S'il était évident qu'elle avait du le sentir, elle n'en fit rien. Si Clément pensait que son coeur ne pouvait pas battre plus fort, il eut tort. Ces seins...ces seins dont il avait admiré les courbes si souvent à travers les T-shirts de Florine, ces seins graciles qui auraient pu tout juste emplir sa main... Il ne résista pas une seconde. Sa bouche vînt se poser sur la peau nue de Florine. Il l'embrassait avec douceur, tout autant qu'avec ferveur. Ses lèvres suivirent leurs courbes au rythme des mouvements de la jeune fille et vinrent se refermer sur son téton. Elle frémit de tout son corps. Il put sentir sa main se serrer un peu plus autour de sa verge. Il l'entendit aussi gémir de plaisir. Elle était dans le même état que lui.
Pendant qu'elle le branlait avec un peu plus de fermeté maintenant, lui tétait son sein avec fébrilité. Il laissait sa langue le titiller, s'enrouler autour de lui, ses lèvres le pincer, l'aspirer doucement. Puis il le libérait et passait à l'autre sein. Il devinait que Florine se cambrait un peu plus contre lui, laissant son sein entrer un peu plus dans sa bouche. Il parvenait difficilement à retenir ses gémissements. Le rythme de Florine sur sa verge avait accéléré depuis qu'il la goûtait. Il percevait également des gémissements au-dessus de lui, qu'il arrachait parfois en l'aspirant un peu plus dans sa bouche.
Le coeur de Clément s'emballait à nouveau. Son souffle s'amplifiait. Son ventre se contractait. Il allait jouir et pourtant il ne relâchait pas les seins de celle qu'il aimait éperdument. Elle haletait au-dessus de lui. Peut-être faisait-elle des efforts pour se contenir et rester professionnelle ? Cette pensée fit sourire Clément alors qu'il tétait son sein avec délice. La main de Florine se serra un peu plus autour de lui. Elle le branlait avec vigueur. L'espace d'un instant Clément perçut son image de la jeune fille, gracieuse, délicate, intelligente, charmante se superposer avec celle d'une amante dévouée et dévergondée. S'en était trop pour lui. Son ventre se contracta. L'orgasme vînt tandis que Florine raffermissait sa prise sur lui. Il jouit puissamment. Il jouit encore et encore devant elle, dans sa main. Il ne retenait pas ses cris de plaisir malgré le bâillon qu'offrait le sein dans sa bouche. Elle prolongea ses caresses et son orgasme un peu plus, amplifiant ses mouvements et les ralentissant progressivement. Puis elle le libéra et se redressa.
Clément haletait, reprenait son souffle, totalement effondré sur la chaise longue. Il perçut Florine qui s'essuyait les mains avec la serviette qu'elle avait ôté à son patient. Il la vit du coin de l'oeil remettre son T-shirt en place. Ses joues étaient aussi rouges que les siennes. Elle était essoufflée également.
Clément fit l'effort de se redresser et de s'asseoir. Il replia autour de sa taille l'une des serviettes sur lesquelles il était allongé. L'ambiance était lourde. Il ne savait pas quoi dire. Qu'est-ce que ça avait changé entre eux ? Ce fut Florine qui prit l'initiative.
-"Est-ce que ce massage vous a convenu, Monsieur ? Avez-vous pu vous détendre ? " s'enquit-elle d'un ton à nouveau tout professionnel. Un instant désarçonné, Clément se ressaisit. Dans les yeux de Florine, il pouvait lire du désir, de la complicité et de l'amusement. Elle voulait jouer ? Il jouerait.
-"C'était parfait, mademoiselle. Je n'osais en espérer autant. Je suis totalement détendu et je pense que, cette fois-ci, ma nuit va être bien plus reposante" acheva-t-il d'un ton de client pleinement satisfait.
-"Merci beaucoup" répondit-elle avec un signe de tête et un large sourire. "Voulez-vous que je raccompagne à votre chambre ? "
-"Ne vous donnez pas cette peine, je vais y aller tranquillement. "
-"Passez une bonne nuit, Monsieur. "
-"Vous aussi mademoiselle. Et encore merci du fond du coeur. " Il accentua le mot coeur, déguisant ainsi un aveu de son amour.
Il quitta le salon en maintenant tant bien que mal la serviette autour de sa taille. Ses pas étaient fébriles. Avant de quitter la pièce, il se retourna. Florine était en train de ranger la chaise longue et les serviettes. Il regagna sa chambre et s'affala sur le lit, sa serviette s'ouvrant à nouveau. Une pensée le traversa. Elle avait proposé de le raccompagner à sa chambre. Était-ce une proposition pour passer la nuit ensemble ? Il y pensa un instant puis se dit que cela ne collait pas avec le jeu de la masseuse professionnelle. Et puis, de toute façon, il était vidé. Dans tous les sens du terme. Il prit tout de même le temps de s'essuyer l'entrejambe en repensant qu'il venait de jouir dans la main de Florine. Comment allaient-ils se comporter demain ? Elle avait fait comme si cela n'avait rien changé entre eux. Allait-elle continuer ainsi ? Pourtant, c'était clair dans l'esprit de Clément et aucune timidité ou modestie morbide ne lui ferait nier. Il lui plaisait et ce soir il en avait eu la preuve.
Il s'endormit comme une pierre. Toute la nuit passa d'un trait et il se réveilla en début de matinée frais comme un gardon. Nu dans son lit mais dynamisé pour attaquer cette nouvelle journée. Il était curieux de voir comment Florine se comporterait maintenant. 543
Après avoir eu un peu de difficultés à s’habiller et aller aux toilettes seul, il descendit au salon. Il y retrouva Florine, qui semblait aussi énergique que lui.
-"Bonjour jeune homme" fit-elle avec entrain. "Tu as faim ? "
-"Je suis affamé ! "
-"C’est bon signe, ça " dit-elle avec un sourire à croquer. "Que veux-tu manger ? "
-"Euuh…" Répondre « toi » aurait sans doute été trop cavalier. "Un grand café et quelques tartines de confitures feront l’affaire ! " se reprit-il.
-"Très bien, Monsieur, c’est parti ! "
Clément ne put retenir un frisson au surnom de "monsieur" et il voyait que Florine avait aussi rougi avant de se retourner. Tout le déjeuner, Clément le passa assis au plan de travail qui séparait la cuisine du salon et où elle lui avait servi son repas et le regard en admiration devant la jeune fille. Elle avait lâché ses longs cheveux raides qui voletaient autour de ses épaules à chaque fois qu’elle bougeait dans la cuisine. Ses yeux pétillaient ce matin. Elle portait cet ensemble qui l’avait déjà fait craquer : son pantalon fin rouge et son T-shirt à large décolleté qui laissait une de ses épaules nue. Un peu plus nue que l’autre jour d’ailleurs. Il pouvait presque voir le haut de son sein. Et elle ne portait toujours pas de soutien-gorge. Une seconde, il passa par la tête du jeune homme qu’elle s’était habillée comme ça pour le provoquer.
A chaque mouvement qu’elle faisait, il pouvait presque déceler ses jolis seins balancer sous le tissu. Ces seins qu’il avait goûté hier soir, qu’il avait eu dans la bouche pendant qu’elle gémissait doucement. Cela lui sembla comme un rêve. Une érection s’était mise à déformer son short.
-"Tu as l’air ailleurs, ce matin. "
-"O..oui..non, je veux dire. "
-"Tu as encore mal dormi ? " fit-elle, inquiète, en appuyant ses coudes sur le comptoir devant lui.
Le corps de Clément fut parcouru d’un nouveau frisson intense. Ainsi penchée en avant, la jeune fille lui donnait une vue imprenable sur son décolleté. Un bref regard sur les seins serrés entre les bras de Florine lui suffit à piquer un fard et à rendre clairement inconfortable son érection. Si elle avait vu sa réaction, elle ne changea pas de position pour autant. A quoi jouait-elle ? Le faisait-elle réellement exprès ? Depuis hier soir, il était évident que cohabitait en elle un caractère timide et dévouée et une femme pleine de désir. Désir pour Clément ? Il s’en laissait progressivement convaincre.
-"Non, non, j’ai dormi comme une souche. " se défendit-il en s’efforçant de relever les yeux. "
-"Tu as peut-être besoin de prendre l’air ? Ca fait quelques jours qu’on est resté à la maison et tu as l’air d’avoir repris des forces. "
-"Oui, pourquoi ne pas aller se promener dans la forêt cet après-midi" fit Clément en sautant sur l’occasion de changer de sujet. "Il y a un parcours sympa et assez facile. "
-"Alors faisons-ça" lança-t-elle en se redressant avec entrain.
Après le petit-déjeuner, Florine laça les baskets de Clément et ils profitèrent de la fraîcheur de la matinée pour se rendre dans la forêt à seulement 1 km de la maison. Sous les arbres, ils se régalèrent d’une de leurs discussions animées qu’ils affectionnent particulièrement. Clément se faisant l’avocat du diable pour asticoter Florine. Le jeune homme ne peut s’empêcher de laisser ses yeux passer sur la poitrine de la jeune fille, savourant les mouvements de ses seins libres sous le T-shirt.
Florine semblait particulièrement aimer cette promenade forestière. Elle voletait autour de Clément, cueillant des fleurs sauvages, en sentant d’autres, s’émerveillait à la vue d’un écureuil qui déguerpissait. Clément l’en aimait davantage et cet amour qui se renforçait en devenait presque douloureux de rester inexprimé.
Florine bougeait avec grâce autour de lui, lui glissant parfois des regards où il ne semblait plus voir seulement de l’affection pour son patient. Une petite voix se glissait au travers du mur de timidité et de manque de confiance en soi de son esprit pour lui susurrer qu’elle était attirée par lui. Et cette pensée le réchauffait.
Parfois, Florine passait dans un rayon de soleil qui glissait entre les feuilles. Dans ces moments, ses vêtements si fins semblaient devenir transparents. Plus d’une fois, Clément avait vu l’ombre de la silhouette de son buste, de ses longues jambes fines et il en avait frissonné des pieds à la tête. Il l’aimait et la désirait. Ardemment. Mais il n’avait pas encore amassé assez de courage pour lui exprimer.
Vers la fin de la promenade, Clément faillit tomber en marchant sur un lacet qui s’était défait. Marchant à côté de lui, elle le saisit et le rattrapa. Il avait senti ses seins s’écraser contre son bras et un feu s’était allumé dans son bas-ventre.
-"Excuse-moi, je n’ai pas dû le serrer assez. C’est pas facile de le faire sur quelqu’un d’autre" ajouta-t-elle en s’agenouillant devant Clément.
Réalisant la position de la jeune fille et son érection qui pointait à nouveau le bout de son nez, il voulut la relever. La vue en plongée sur Florine était une vision du paradis. Penchée vers son pied, elle laissait à nouveau à sa vue son large décolleté. Clément pouvait sentir son pénis palpiter en admirant les deux jolis seins nus sous ses yeux. Ces tétons qu’il avait sucés hier, qu’il rêvait de prendre à nouveau en bouche. Ces courbes qu’il avait suivi de ses lèvres. Son souffle s’accélérait déjà. C’est à ce moment que Florine releva la tête et se redressa. C’était impossible qu’elle ne voie pas l’énorme érection qui déformait son short juste devant elle. Clément en eut la confirmation quand un léger sourire déforma le coin de sa bouche le temps qu’elle se redresse.
-"Ça devrait tenir maintenant. Au moins jusqu’à ce qu’on rentre à la maison" déclara-t-elle.
-"Merci" parvînt-il à articuler, moitié gêné, moitié excité.
Quand ils passèrent devant la maison de la tante de Florine, celle-ci les averti que les agents municipaux étaient passés ce matin pour indiquer qu’ils avaient coupé l’eau jusqu’au début de soirée.
-"La seule eau chaude qui vous reste est celle contenue dans votre ballon. " avait-elle déclaré.
Les deux jeunes la remercièrent et Florine en profita pour donner de ses nouvelles et de celles du rétablissement de Clément. En rentrant, le grand air les avaient affamés. Florine prépara un déjeuner rapide qu’ils avalèrent en une bouchée. Puis, elle demanda à Clément ce qu’il voulait faire cet après-midi. Ayant un peu transpiré durant la promenade et étant encore couvert de l’huile de massage, il surmonta sa timidité et demanda à son infirmière de l’aider à se doucher. Toute dévouée, elle avait accepté et ils avaient rejoint la salle de bain. Clément appréhendait encore de se retrouver nu devant elle et de ne pouvoir retenir une érection. Pourtant, cette gêne avait déjà pas mal diminuée depuis le début de leur semaine à deux, et plus encore depuis hier soir. Ses pensées dérivèrent vers les caresses de Florine sur son corps puis sa main enserrant sa verge palpitante.
Il fut secoué en entendant soudain la voix de Florine.
-"Je voudrais te demander quelque chose" s’enquit-elle, une intonation timide dans la voix. "Vu qu’il n’y a sans doute pas assez d’eau chaude pour ta douche puis la mienne, est-ce que…" Tourné vers elle, Clément la voyait détourner le regard et rougir un peu en hésitant. "Est-ce que tu accepterais que je la prenne avec toi ? " parvint-elle à dire.
Prendre une douche ensemble ? Avec Florine ? Nus tous les deux sous l’eau ? Le sang de Clément semblait s’être arrêté alors que, paradoxalement, son cœur tambourinait dans sa poitrine.
-"Euuh…oui, si tu veux. " répliqua-t-il d’un ton rauque et rougissant jusqu’aux oreilles. "Mais ça ne te gêne pas que je te voie toute nue ? " ajouta-il d’un ton gouailleur pour reprendre un peu de prestance.
-"Mais tu ne me verras pas toute nue, petit coquin" fit-elle, ragaillardie aussi par le ton de Clément. "Je vais rester derrière et tu ne te retourneras pas. "
-"Hey, c’est pas juste alors que toi tu me voies nu depuis le début de la semaine ! " lâcha-t-il avant de réaliser qu’il allait peut-être trop loin. Il y eu quelques secondes de silence. Clément avait l’impression que le son des battements de son cœur se répercutait dans toute la salle de bain. Il avait été trop loin mais ça avait été trop tentant de répliquer ça.
-"T’as pas tort ! " lança-t-elle d’une voix un peu trop énergique.
Clément avait ramené ses yeux dans ceux de Florine. Elle soutenait son regard avec une lueur de défi. Elle semblait dire "Ok, moi j’ai osé répondre ça, tu vas te dégonfler ? " Clément ne pouvait pas. Il ne voulait pas d’ailleurs. Il répondit au regard de défi par un autre regard de défi. La chose était entendue.
C’était amusant de voir à quel point ils se ressemblaient. Même timidité, même sursaut d’audace devant la décision, même plaisir du défi.
-"Je vais t’aider à te déshabiller d’abord" déclara-t-elle en s’approchant du jeune homme.
Tout comme les jours précédents, il se laissa assister et se retrouva bientôt nu dans la salle de bain, devant la jeune fille. Un petit sourire de défi au coin des lèvres, son regard se planta dans celui de Florine, lui laissant une dernière chance de faire marche arrière. Mais elle n’en fit rien. Le regard toujours fixé à celui de Clément, elle croisa les bras, saisit le bas de son T-shirt et le passa par-dessus sa tête, ne laissant même pas le temps au jeune homme de réaliser.
Inutile de dire combien la température dans le corps de Clément était montée flèche. A en juger par la chaleur de son visage, il devait être aussi rouge que le drapeau communiste. Mais qu’elle était belle, qu’elle était magnifique ! Ses seins à la courbe délicate, tout juste assez grands pour emplir sa main, dont les tétons commençaient à se crisper. Il se rappelait leur goût sur sa langue, leur douceur sur ses lèvres. Les longs cheveux de Florine avaient glissé de ses épaules et venaient les couvrir en partie, ajoutant une touche chocolat au teint de pêche de cette poitrine. Impossible d’essayer de retenir son érection. Clément n’y pensa même pas d’ailleurs. Finalement, c’était l’hommage le plus sincère qu’il pouvait faire à la beauté de son infirmière. Elle l’aperçut, rougit.
-"Je prends ça pour un compliment, c’est ça ? " fit-elle sur un ton amusé.
-"C’est tout à fait ça, même si j’aurai préféré le formuler plus poétiquement." répliqua Clément avec sur un ton plus assuré qui ne lui était pas familier.
Florine ne perdit pas de temps. Elle passa ses doigts sous l’élastique de son pantalon et le fit glisser le long de ses hanches, le laissant tomber à ses pieds d’un mouvement du bassin. Diablement sexy ce mouvement, pensa Clément. Y prenait-elle plaisir elle aussi ? Ainsi nue devant lui, uniquement vêtue de sa petite culotte blanche, lui dévoilant sa peau pâle, légèrement bronzée, dans une attitude qui semblait toujours ingénue, elle était à croquer. Clément aurait voulu s’avancer vers elle et la prendre dans ses bras pour la serrer simplement contre lui et ne plus la laisser partir.
-"J’imagine que ce ne sera pas du jeu si je restais comme ça ? " fit-elle avec un air d’innocence.
-"Pas vraiment, non. Et puis, ce ne serait pas pratique pour se doucher" ajouta Clément, d’un ton tout aussi ingénu.
Le temps sembla se distordre, se ralentir. Il voyait le sourire amusé de Florine, son rougissement, ses mains qui attrapaient les bords de sa culotte. Puis leur mouvement qui la fit descendre, rouler sur ton pubis, dévoiler une courte et étroite toison brune puis ses lèvres roses et enfin faire tomber la culotte à ses pieds. Clément avait les yeux rivés sur ce fruit défendu, ce doux fruit niché au creux de ces longues cuisses. Son cœur battait également au ralenti.
-"Et bin, tu ne sembles pas en perdre une miette ! " lança-t-elle en posant ses mains sur ses hanches, ne se couvrant pas pour autant.
-"B…désolé, Florine ! Je ne voulais pas…Je…" fut tout ce qu’il put articuler, rougissant de plus belle.
-"Ahaha" rit-elle avec sincérité, "on va dire que ça vaudra pour la vue que j’ai eu sur ton corps depuis le début. Si tu veux bien te donner la peine, maintenant ? "
Elle l’aida à passer dans la douche et entra elle aussi à ses côtés. La douche n’était pas prévue pour deux mais était assez spacieuse pour qu’elle puisse entrer…en se serrant un peu. A plusieurs reprises, leurs peaux s’étaient frottées l’une à l’autre et Clément avait tressaillit de la tête aux pieds. Florine était derrière Clément. Il pouvait parfois sentir ses seins effleurer son dos. Ainsi nus dans cette douche, ils étaient presque un couple. Son érection palpitait devant lui.
Florine demanda à Clément de lever les bras, saisit la pomme de douche le mouilla comme à l’ordinaire, bien que plus rapidement. Il fallait économiser l’eau pour tous les deux. Elle se mouilla ensuite et selon les mouvements, ne pouvait empêcher son corps de venir contre celui du jeune homme. Le contact humide renforçait l’excitation de Clément. Elle entreprit ensuite de le savonner, toujours placée derrière lui. Elle s’occupa de son large dos, de ses fesses, se pencha pour passer à ses jambes puis se redressa pour passer ses bras autour de son corps.
-"Tu vas être un peu déçu, mais on va rester comme ça" fit-elle, narquoise. Tout en parlant, elle continuait à étaler le savon sur son torse avec de larges cercles, effleurant ses tétons.
-"Ca me va" répliqua-t-il en masquant sa déception, mais frémissant de sentir les mains de Florine glisser sur son ventre. Il pouvait aussi sentir les seins et le ventre de la jeune fille s’écraser dans son dos car, étant assez large, elle devait l’enlacer pour en faire le tour de ses mains.
-"Ah oui ? Tu veux dire que tu n’es pas déçu ? " s’enquit-elle avec un ton innocent alors que, toujours l’enlaçant, ses mains s’étaient saisies de la verge tendue pour la savonner à son tour.
-"P…pas du t…out" bafouilla-t-il. Elle avait serré sa verge dans sa main mais, sous prétexte de savonner, elle le masturbait clairement depuis quelques secondes. Sa main se serra encore autour de lui avant de le relâcher pour finir de savonner ses hanches. Il était sûr d’avoir joui un peu quand elle l’avait serré et heureusement que le sperme était dissimulé par le savon. Son souffle était court.
-"Ca va ? " demanda-t-elle. "Tu es tout essoufflé. Tu ne te sens pas bien ? " Elle jouait à l’innocente et Clément comprenait que, malgré la personnalité timide de Florine, elle pouvait se lâcher quand il s’agissait de jouer ou de défi, comme l’avait été son massage.
-"Ca ira" fut tout ce qu’il put dire, vaincu pour l’instant par le petit jeu de la jeune fille.
-"Tant mieux. Je vais me savonner aussi maintenant. "
Clément pouvait sentir les mouvements de Florine derrière lui. Il l’imaginait glisser ses mains sur son corps, enduire ses seins de savon, ses fesses rebondies, son petit minou…C’était presque une torture tellement son gland palpitait de plus belle. Elle semblait même prolonger ça en prenant son temps. Pour se changer les idées, Clément laissa son regard errer vers la salle de bain. Malgré la buée qui recouvrait en partie la porte de la douche, il put se discerner avec la jeune fille dans le miroir du placard au-dessus du lavabo. Son cœur fit un bond en même temps qu’il perçut un souffle plus important sur la peau mouillée de son dos. Si Florine prenait plus de temps s’était parce qu’elle se caressait derrière lui. Il la discernait en partie mais la main qui enserrait son sein gauche et l’autre qui était cachée entre ses cuisses ne permettaient pas l’équivoque. Sans pouvoir se retenir, le visage de Clément se fendit d’un large sourire.
-"Tout va bien pour toi aussi ? " demanda-t-il. Après tout c’était le jeu.
-"Fff..oui, oui…" souffla-t-elle. "On se rince ? "
Sans attendre la réponse de Clément, elle avait récupéré la pomme de douche et commençait déjà à rincer le corps du garçon. Ses mains semblaient plus hésitantes à chasser le savon, comme si elle était un peu égarée. Elle se reprit bien vite. Pas moyen de laisser filer l’eau avec seulement le contenu d’un ballon pour deux. Une fois le corps de Clément rincé, elle passa au sien. Une fois fait, le jeune homme mit à l’écart ses bras plâtrés et se baissa légèrement. Elle lui fit son shampoing et lui lava les épaules. Ils n’avaient pas échangés un mot. Florine semblait fébrile, au moins tout autant que Clément.
Ils purent terminer leur douche sans manquer d’eau chaude. En sortant de la douche, Florine sécha rapidement Clément, restant nue devant lui. Il pouvait la voir rougir. Ses tétons étaient crispés au maximum et elle ne croisait pas son regard. C’était en tout cas un plaisir de la voir s’affairer sur son corps ainsi dévêtue. Un peu plus rapidement que d’habitude, elle l’aida à enfiler ses vêtements. Clément eut un peu de mal à enfiler son boxer et son short avec son érection qui battait encore contre son ventre. La jeune fille ne croisait toujours pas son regard mais elle rougissait, ça oui. Qu’elle était belle…S’être faite prendre au jeu sous la douche et surprendre en train de se caresser l’avait sans doute ramenée à sa timidité naturelle.
-"Te voilà propre et habillé ! Je te rejoins en bas…à moins que tu ne veuilles encore te rincer l’œil ? " ajouta-t-elle en tentant de reprendre un air de défi. Ce n’était pas l’envie qui manquait à Clément de rester. Mais il l’avait suffisamment poussée dans ses retranchements pour ne pas en abuser.
-"Je ne voudrais pas abuser des bonnes choses" avoua-t-il tout de même. "Je t’attends sur la terrasse. " ajouta-t-il en ferma la porte derrière lui.
Il descendit en effet prendre l’air dehors. Il en avait bien besoin après cette séance de douche plutôt électrique. Il avait vu Florine entièrement nue et ces images ne cessaient de défiler dans sa tête. Totalement délassé par la douche et la chaleur écrasante du début d’après-midi, il ne retînt un rire léger, qui était l’expression pure et spontanée de son bonheur. Il aimait une femme intelligente, drôle, douce et magnifique. C’était l’été et elle prenait soin de lui. Ne manquait plus qu’elle éprouve les mêmes sentiments que lui.
Un peu à l’ombre, Clément s’était presque assoupi en attendant Florine. Elle tardait à descendre et il était quasiment sûr de ce qui la retenait après avoir entendu la porte de la chambre de ses parents claquer dans un courant d’air. A demi-ensommeillé, il avait maintenant des visions du corps nu de Florine, encore humide de la douche, allongé sur le lit qu’elle occupait et des mains de la jeune fille qui terminaient ce qu’elles avaient commencées sous la douche. Puis il sombra dans une sieste chaude.Combien de temps était passé depuis qu’il s’était assoupi ? Il n’en avait aucune idée. Quand il se réveilla, Florine avait installé un parasol au-dessus de lui et bouquinait dans la chaise longue à côté de lui. Avant de donner d’évidents signes de réveil, il s’abima dans la contemplation de la jeune fille. Penchée sur son livre, quelques mèches pendaient de ses tempes sur sa poitrine. Son regard avait le charme d’une concentration intense et son visage le délassement que suscitait la chaleur presque étouffante de cet après-midi d’été. Ses lèvres fines frémissaient, comme si elle prononçait à peine les mots. Combien Clément aurait aimé embrasser ces lèvres et laisser ses baisers glisser sur sa joue puis dans son cou. Elle avait remis son T-shirt qui laissait son épaule nue et il imaginait sa bouche glisser jusque-là. Le contraste du tissu blanc et de sa peau mettait en évidence le doux bronzage qu’elle avait pris ici.
Elle était magnifique, apaisante, séduisante. Il l’aimait, il en était sûr à présent. Elle éveillait en lui tendresse, volupté, désir. Il aurait voulu la saisir contre lui malgré ses bras gourds et la serrer jusqu’à ce qu’ils ne fassent plus qu’un. Il sentait son cœur battre plus fort dans sa poitrine, son souffle s’accélérer.
-"Oh, ça y est ? Tu es de retour parmi nous ? " demanda-t-elle en fermant son livre et en se tournant vers lui.
-"Je ne sais pas si j’ai quitté mes rêves ou si j’y suis encore. " lâcha-t-il dans le soupir du rêveur qui émerge vers la réalité.
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En voyant un changement dans cette rubrique, je me suis dit Tien, un nouveau texte hétéro, il va falloir que j'en fasse la liste. Car lorsqu'il y aura 21 discussions dans la rubrique Hétéro la liste complète ne tiendra plus sur une seule page.
Finalement, ce n'est qu'un commentaire d'un texte publié durant la première année de Slygame. Même si à cette époque là, je lisais un peu de tout, contrairement à docti où les texte gay et aventure/fantastique me suffisaient, je ne me souvenais pas de ce texte. Peut-être que la mise en page "pavé" du début ne m'avait pas incité à lire plus loin.
Heureusement que Florine est plus entreprenante que Clément, sinon, il ne se serait pas passé grand-chose entre eux.
En tout cas, c'est un texte qui va très bien avec le thème du site : Récits érotiques.
Le prétexte de la coupure d'eau pour une douche commune est techniquement peu réaliste. S'il n'y a plus d'eau qui arrive, pour vidanger celle d'un chauffe eau à accumulation, sous réserve qu'il soit positionné plus haut que la douche, il faudrait dévisser l'arrivée d'eau pour que l'air puisse rentrer. De plus, sur un chauffe eau à accumulation, l'arrivée d'eau froide est par le bas et la sortie d'eau chaude par le haut.
Ensuite, en supposant qu'on puisse tirer l'eau chaude, elle risque d'être trop chaude car pas d'eau froide pour la mélanger.
J'aurai préféré qu'ils se douchent ensemble suite à un gage ou que Clément se décide à le demander.
Effectivement, cette histoire aurait du être continuée. Pinmaritime108 et d'autres auteurs et rédacteurs de cette rubrique n'ont plus donné signe de vie et c'est dommage.