13-09-2020, 11:44 PM
12 - Conséquences
Vendredi 12 décembre
Arrivant une demi-heure en avance, je m'attends à trouver le bureau vide, mais j'ai la surprise de tomber sur Alex et Vincent.
- Salut les gars, vous avez dormi ici ou quoi ? Je vais finir par croire que vous faites des cochonneries dans mon dos.
Tous deux me saluent, hilares. Vincent passe alors un bras autour du cou d'Alex et me dit:
- Qui sait Yann, qui sait !
Je me pétrifie, regardant Vincent, horrifié.
(*Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu sais bien qu'il blague)
Lorsque Vincent voit mon changement d'expression, il pâlit et se dégage rapidement d'Alex.
- Eh, je plaisantais !
Je m'avance vers lui, il recule et Alex s'interpose.
- Eh ! Yann, arrête !
Je reprends mes esprits, libère l'air qui s'était bloqué dans ma poitrine.
- Désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris, quand je vous ai vu comme ça, j'ai disjoncté.
- C'était une blague, Yann, juste une blague.
- Je sais, j'ai juste passé une sale nuit. (Sans parler de la soirée...)
Vincent s'approche de moi prudemment.
- Je suis désolé Yann, je ne pensais pas que tu réagirais comme ça, je ne le referai plus, promis.
- Merci.
- Tu as refait un cauchemar ? me demande Alex.
- Oui.
Je me détourne, soupirant. (Je suis plus tendu que je ne l'imaginais... Trop de choses à la fois. Un choc de plus et j'explose)
J'allume mon ordinateur, pose mes affaires, et ressors me prendre un café. Je prends le temps de le boire avant de regagner ma place.
J'ai reçu les nouvelles instructions pour la suite, je les étudie et déjà des lignes de code commencent à s'assembler dans mon esprit, je lance mon éditeur et mes doigts commencent à voler sur le clavier.
Étrangement, cette fois, je n'arrive pas à atteindre cette transe libératoire qui vide mon esprit de tous mes soucis, aussi dois-je me contenter de fixer mon écran. Je sais que je devrais essayer de vivre avec mon passé, mais les évènements s'accumulent pour me bousiller le moral. J'aspire au vide.
Alex s'approche de moi et passe sa main devant mes yeux (à quoi joue-t-il), je fais mine de ne rien remarquer, ne voulant pas me déconcentrer. Heureusement, il ne pense pas à regarder mes doigts.
- Il est reparti, dit-il en regagnant sa place.
- Oui.
- Tu es sûr qu'il ne nous entend pas ?
- Certain.
- J'ai cru qu'il allait te tuer, tu as vu son regard ?
- Oui, il m'a vraiment fait peur sur ce coup-là. Il t'aime vraiment.
- Je sais, mais je ne pensais pas qu'il serait d'une telle jalousie.
- D'après le peu qu'il m'en a dit, par le passé, celui qu'il croyait être son meilleur ami l'a trahi et il en a beaucoup souffert.
- Que s'est-il passé ?
- Il n'a pas voulu me le dire.
- Je comprends mieux sa réaction, il a dû croire qu'il allait revivre une nouvelle trahison.
Le silence vient s'installer pendant un moment, puis Vincent reprend.
- Ça va bien entre vous deux ? C'est du sérieux ?
- Oui, ça a été un véritable coup de foudre.
- Ah... C'est à ce point-là ?
- Pourquoi ai-je l'impression que ça te pose un problème ? C'est notre vie, que je sache.
- Oui...
- Mais ?
- Rien.
- Visiblement, ce n'est pas « rien ». Si tu m'en parlais une bonne fois pour toutes ?
- Ne le répètes pas à Yann...
- D'accord. Ce sera à toi de décider de régler ça avec lui, quoi que ça puisse être.
(De quoi veut-il bien parler ?)
(*Continue de faire semblant de rien et écoute-les)
Mes doigts tapent n'importe quoi sur le clavier depuis un petit moment.
- Il a dû te dire que je suis hétéro, non ?
- Oui, nous avons un peu discuté de toi.
- Eh bien... Quand il m'a avoué son homosexualité, je lui ai menti... Je suis bi, en fait, mais comme je ne ressens rien d'autre que de l'amitié pour lui, j'ai préféré lui raconter une histoire pour éviter toute ambiguïté entre nous... Tu pourrais dire que j'ai été lâche, mais je ne voulais pas de ce souci en plus. Et une semaine après, tu es arrivé. Beau, sympathique, comme un rêve... Un rêve dont les yeux ne se sont tournés que vers Yann. Je... je l'ai vu tout de suite, j'ai essayé de me faire une raison... De m'écarter... Mais c'est devenu chaque jour plus dur. Je suis en train de tomber amoureux de toi.
(Vincent !? Le sale ### ! Je vais le...)
Je sens soudain mon esprit repoussé en arrière.
(Non ! Pas ça !)
(*Du calme, c'est moi. Pas l'Autre)
(Laisse-moi !)
Je deviens un spectateur impuissant, ma Voix ne tenant aucun compte de mes protestations ni de mes menaces.
- Je suis désolé, Vincent, répond Alex. C'est Yann que j'aime, et ça ne changera pas. Mais vu ses réactions il vaut mieux qu'il ne sache rien, il te ferait passer un mauvais quart d'heure.
- Alex... Je t'en prie.
- Je t'ai déjà dit qu'il ne pourra jamais rien y avoir entre nous. Il n'y a de place que pour Yann dans mon cœur.
Le silence qui s'installe est brisé par une voix glaciale.
- *Eh bien, Vincent, j'en apprends de belles sur ton compte.
Ils sursautent, se tournent vers moi.
- Qu... Quoi, dit Vincent ?
- *Je vous écoute depuis le début, c'est très intéressant dites donc.
Il blêmit.
- Écoute, c-c'est pas ce que tu crois.
- *Ah oui ? J'ai pourtant bien entendu.
Vincent baisse la tête, ne reconnaissant pas du tout son ami dans cette voix, pas plus que dans son attitude. Yann est sensible, émotif, il aurait dû crier, pleurer, mais celui qui lui fait face est froid, étranger. Glacial. Effrayant.
- Yann...
- *Non, donne-moi juste une bonne raison de ne pas te refaire le portrait après tous ces mensonges et cette trahison ?
Je me lève et me penche vers lui ; Vincent, par réaction, recule son siège.
- *Alors autant te mettre les points sur les i : si tu as une once de bon sens, tu devrais faire une croix sur tes sentiments, comme j'ai fait une croix sur ceux que j'éprouvais pour toi - et dieu sait que j'en ai souffert - par amitié ! Beau remerciement que tu m'as fait là, non ?
- Je suis désolé. Je...
- *Tu as intérêt à être plus que désolé si tu tiens à toi.
Vincent se tasse un peu plus dans son siège, il n'en mène pas large.
Je regarde Alex un moment, il est visiblement inquiet de ma réaction, et le voir ainsi me fait comprendre qu'il est temps pour moi d'arrêter les frais.
(Pfff)
Je me retourne vers Vincent, le foudroyant du regard. Je me rends compte que c'est moi qui ai fait ce mouvement, ma Voix s'est retirée.
- Espèce de pourriture.
Vincent sursaute, ma voix a changé du tout au tout, et j'exprime cette fois toute la colère qui est la mienne.
Il est visiblement terrifié, et je savoure cette terreur en avançant lentement vers lui.
- Que je te voie une fois, une seule fois, tourner autour d'Alex, et je te pulvérise !
Je le vois déglutir péniblement, il ne comprend pas mes changements et cela le terrorise encore plus que mes menaces.
(*Je crois que le message est passé)
(Il ne perd rien pour attendre)
(*Calme-toi)
(Facile à dire)
Je regagne mon siège. Vincent prend ses affaires et quitte la salle, peu désireux de rester dans la même pièce que moi.
(Je n'avais pas besoin de ça)
Alex s'est levé et s'approche de moi, il hésite, ne sachant quelle sera ma réaction, puis décide de s'agenouiller à côté de moi.
- Yann...
- C'est... c'est bon. Laisse-moi un peu de temps, s'il te plaît. C'est le chaos dans ma tête. Ça n'arrête pas en ce moment.
Il me faut du temps avant d'être capable de faire quoi que ce soit, en tout cas je ne suis pas en état de travailler.
Je vais sur le net pour regarder les infos, ce que j'y vois ne fait rien pour me remonter le moral.
Reprise des violences entre bandes
Un riverain a découvert cette nuit deux jeunes hommes inanimés sur le trottoir, à l'angle de (...)
Les secours sont arrivés rapidement et les ont emmenés à l'hôpital des Prés-Verts.
D'après les premières constatations, les deux jeunes, âgés de 17 et 18 ans et connus des services de police pour diverses agressions, étaient en état d'ébriété lorsqu'ils ont été passés à tabac, probablement par une bande rivale. Le plus jeune est hors de danger, mais les médecins réservent leur pronostic sur le sort du deuxième...
(Oh, non !)
(*Aïe)
Je jette un œil sur mes mains écorchées.
(Si la police a pu faire des prélèvements... Je ne sais strictement rien de leurs méthodes, mais j'ai certainement laissé des traces)
(*Tu n'es pas fiché)
(Je vis dans le quartier. Et rien ne dit qu'ils ne vont pas pouvoir me décrire)
Je reste sur le net, à l'affût de nouvelles plus fraîches. Mon estomac finit par protester.
(Comment puis-je avoir faim en ce moment)
(*Ton estomac a sa personnalité propre)
(Très drôle)
L'idée de manger m'écœure, aussi prends-je rapidement quelques boissons sucrées avant de remonter. Je retourne à ma surveillance, mais ce n'est qu'en soirée que de nouvelles informations apparaissent.
Reprise des violences entre bandes (mise à jour)
Les médecins ont annoncé que la deuxième victime est désormais hors de danger. Les deux jeunes affirment ne pas se souvenir de l'agression, étant ivres lorsqu'ils ont été attaqués. Le quartier a déjà connu plusieurs épisodes de violence par le passé...
(Pfff)
(*Tu trouves ça réjouissant, toi ?)
(Hein ?)
(*J'ai bien peur qu'ils ne se souviennent que trop bien de leur agression, au contraire)
(Ils veulent se venger...)
(*Ils vont juste rameuter leurs potes et écumer le quartier)
(Ça recommence)
Que faire ? Je pourrais aller à la police raconter ce qui s'est passé, mais je serais bien en peine de leur expliquer pourquoi je les ai mis dans un tel état. Et je n'ai pas vraiment envie d'affronter les conséquences judiciaires de mes actes. Ou psychiatriques.
D'un autre côté, une fois les deux loubards sortis de l'hôpital, le quartier va devenir malsain.
A moins de déménager...
(Alex)
Vendredi 12 décembre
Arrivant une demi-heure en avance, je m'attends à trouver le bureau vide, mais j'ai la surprise de tomber sur Alex et Vincent.
- Salut les gars, vous avez dormi ici ou quoi ? Je vais finir par croire que vous faites des cochonneries dans mon dos.
Tous deux me saluent, hilares. Vincent passe alors un bras autour du cou d'Alex et me dit:
- Qui sait Yann, qui sait !
Je me pétrifie, regardant Vincent, horrifié.
(*Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu sais bien qu'il blague)
Lorsque Vincent voit mon changement d'expression, il pâlit et se dégage rapidement d'Alex.
- Eh, je plaisantais !
Je m'avance vers lui, il recule et Alex s'interpose.
- Eh ! Yann, arrête !
Je reprends mes esprits, libère l'air qui s'était bloqué dans ma poitrine.
- Désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris, quand je vous ai vu comme ça, j'ai disjoncté.
- C'était une blague, Yann, juste une blague.
- Je sais, j'ai juste passé une sale nuit. (Sans parler de la soirée...)
Vincent s'approche de moi prudemment.
- Je suis désolé Yann, je ne pensais pas que tu réagirais comme ça, je ne le referai plus, promis.
- Merci.
- Tu as refait un cauchemar ? me demande Alex.
- Oui.
Je me détourne, soupirant. (Je suis plus tendu que je ne l'imaginais... Trop de choses à la fois. Un choc de plus et j'explose)
J'allume mon ordinateur, pose mes affaires, et ressors me prendre un café. Je prends le temps de le boire avant de regagner ma place.
J'ai reçu les nouvelles instructions pour la suite, je les étudie et déjà des lignes de code commencent à s'assembler dans mon esprit, je lance mon éditeur et mes doigts commencent à voler sur le clavier.
Étrangement, cette fois, je n'arrive pas à atteindre cette transe libératoire qui vide mon esprit de tous mes soucis, aussi dois-je me contenter de fixer mon écran. Je sais que je devrais essayer de vivre avec mon passé, mais les évènements s'accumulent pour me bousiller le moral. J'aspire au vide.
Alex s'approche de moi et passe sa main devant mes yeux (à quoi joue-t-il), je fais mine de ne rien remarquer, ne voulant pas me déconcentrer. Heureusement, il ne pense pas à regarder mes doigts.
- Il est reparti, dit-il en regagnant sa place.
- Oui.
- Tu es sûr qu'il ne nous entend pas ?
- Certain.
- J'ai cru qu'il allait te tuer, tu as vu son regard ?
- Oui, il m'a vraiment fait peur sur ce coup-là. Il t'aime vraiment.
- Je sais, mais je ne pensais pas qu'il serait d'une telle jalousie.
- D'après le peu qu'il m'en a dit, par le passé, celui qu'il croyait être son meilleur ami l'a trahi et il en a beaucoup souffert.
- Que s'est-il passé ?
- Il n'a pas voulu me le dire.
- Je comprends mieux sa réaction, il a dû croire qu'il allait revivre une nouvelle trahison.
Le silence vient s'installer pendant un moment, puis Vincent reprend.
- Ça va bien entre vous deux ? C'est du sérieux ?
- Oui, ça a été un véritable coup de foudre.
- Ah... C'est à ce point-là ?
- Pourquoi ai-je l'impression que ça te pose un problème ? C'est notre vie, que je sache.
- Oui...
- Mais ?
- Rien.
- Visiblement, ce n'est pas « rien ». Si tu m'en parlais une bonne fois pour toutes ?
- Ne le répètes pas à Yann...
- D'accord. Ce sera à toi de décider de régler ça avec lui, quoi que ça puisse être.
(De quoi veut-il bien parler ?)
(*Continue de faire semblant de rien et écoute-les)
Mes doigts tapent n'importe quoi sur le clavier depuis un petit moment.
- Il a dû te dire que je suis hétéro, non ?
- Oui, nous avons un peu discuté de toi.
- Eh bien... Quand il m'a avoué son homosexualité, je lui ai menti... Je suis bi, en fait, mais comme je ne ressens rien d'autre que de l'amitié pour lui, j'ai préféré lui raconter une histoire pour éviter toute ambiguïté entre nous... Tu pourrais dire que j'ai été lâche, mais je ne voulais pas de ce souci en plus. Et une semaine après, tu es arrivé. Beau, sympathique, comme un rêve... Un rêve dont les yeux ne se sont tournés que vers Yann. Je... je l'ai vu tout de suite, j'ai essayé de me faire une raison... De m'écarter... Mais c'est devenu chaque jour plus dur. Je suis en train de tomber amoureux de toi.
(Vincent !? Le sale ### ! Je vais le...)
Je sens soudain mon esprit repoussé en arrière.
(Non ! Pas ça !)
(*Du calme, c'est moi. Pas l'Autre)
(Laisse-moi !)
Je deviens un spectateur impuissant, ma Voix ne tenant aucun compte de mes protestations ni de mes menaces.
- Je suis désolé, Vincent, répond Alex. C'est Yann que j'aime, et ça ne changera pas. Mais vu ses réactions il vaut mieux qu'il ne sache rien, il te ferait passer un mauvais quart d'heure.
- Alex... Je t'en prie.
- Je t'ai déjà dit qu'il ne pourra jamais rien y avoir entre nous. Il n'y a de place que pour Yann dans mon cœur.
Le silence qui s'installe est brisé par une voix glaciale.
- *Eh bien, Vincent, j'en apprends de belles sur ton compte.
Ils sursautent, se tournent vers moi.
- Qu... Quoi, dit Vincent ?
- *Je vous écoute depuis le début, c'est très intéressant dites donc.
Il blêmit.
- Écoute, c-c'est pas ce que tu crois.
- *Ah oui ? J'ai pourtant bien entendu.
Vincent baisse la tête, ne reconnaissant pas du tout son ami dans cette voix, pas plus que dans son attitude. Yann est sensible, émotif, il aurait dû crier, pleurer, mais celui qui lui fait face est froid, étranger. Glacial. Effrayant.
- Yann...
- *Non, donne-moi juste une bonne raison de ne pas te refaire le portrait après tous ces mensonges et cette trahison ?
Je me lève et me penche vers lui ; Vincent, par réaction, recule son siège.
- *Alors autant te mettre les points sur les i : si tu as une once de bon sens, tu devrais faire une croix sur tes sentiments, comme j'ai fait une croix sur ceux que j'éprouvais pour toi - et dieu sait que j'en ai souffert - par amitié ! Beau remerciement que tu m'as fait là, non ?
- Je suis désolé. Je...
- *Tu as intérêt à être plus que désolé si tu tiens à toi.
Vincent se tasse un peu plus dans son siège, il n'en mène pas large.
Je regarde Alex un moment, il est visiblement inquiet de ma réaction, et le voir ainsi me fait comprendre qu'il est temps pour moi d'arrêter les frais.
(Pfff)
Je me retourne vers Vincent, le foudroyant du regard. Je me rends compte que c'est moi qui ai fait ce mouvement, ma Voix s'est retirée.
- Espèce de pourriture.
Vincent sursaute, ma voix a changé du tout au tout, et j'exprime cette fois toute la colère qui est la mienne.
Il est visiblement terrifié, et je savoure cette terreur en avançant lentement vers lui.
- Que je te voie une fois, une seule fois, tourner autour d'Alex, et je te pulvérise !
Je le vois déglutir péniblement, il ne comprend pas mes changements et cela le terrorise encore plus que mes menaces.
(*Je crois que le message est passé)
(Il ne perd rien pour attendre)
(*Calme-toi)
(Facile à dire)
Je regagne mon siège. Vincent prend ses affaires et quitte la salle, peu désireux de rester dans la même pièce que moi.
(Je n'avais pas besoin de ça)
Alex s'est levé et s'approche de moi, il hésite, ne sachant quelle sera ma réaction, puis décide de s'agenouiller à côté de moi.
- Yann...
- C'est... c'est bon. Laisse-moi un peu de temps, s'il te plaît. C'est le chaos dans ma tête. Ça n'arrête pas en ce moment.
Il me faut du temps avant d'être capable de faire quoi que ce soit, en tout cas je ne suis pas en état de travailler.
Je vais sur le net pour regarder les infos, ce que j'y vois ne fait rien pour me remonter le moral.
Reprise des violences entre bandes
Un riverain a découvert cette nuit deux jeunes hommes inanimés sur le trottoir, à l'angle de (...)
Les secours sont arrivés rapidement et les ont emmenés à l'hôpital des Prés-Verts.
D'après les premières constatations, les deux jeunes, âgés de 17 et 18 ans et connus des services de police pour diverses agressions, étaient en état d'ébriété lorsqu'ils ont été passés à tabac, probablement par une bande rivale. Le plus jeune est hors de danger, mais les médecins réservent leur pronostic sur le sort du deuxième...
(Oh, non !)
(*Aïe)
Je jette un œil sur mes mains écorchées.
(Si la police a pu faire des prélèvements... Je ne sais strictement rien de leurs méthodes, mais j'ai certainement laissé des traces)
(*Tu n'es pas fiché)
(Je vis dans le quartier. Et rien ne dit qu'ils ne vont pas pouvoir me décrire)
Je reste sur le net, à l'affût de nouvelles plus fraîches. Mon estomac finit par protester.
(Comment puis-je avoir faim en ce moment)
(*Ton estomac a sa personnalité propre)
(Très drôle)
L'idée de manger m'écœure, aussi prends-je rapidement quelques boissons sucrées avant de remonter. Je retourne à ma surveillance, mais ce n'est qu'en soirée que de nouvelles informations apparaissent.
Reprise des violences entre bandes (mise à jour)
Les médecins ont annoncé que la deuxième victime est désormais hors de danger. Les deux jeunes affirment ne pas se souvenir de l'agression, étant ivres lorsqu'ils ont été attaqués. Le quartier a déjà connu plusieurs épisodes de violence par le passé...
(Pfff)
(*Tu trouves ça réjouissant, toi ?)
(Hein ?)
(*J'ai bien peur qu'ils ne se souviennent que trop bien de leur agression, au contraire)
(Ils veulent se venger...)
(*Ils vont juste rameuter leurs potes et écumer le quartier)
(Ça recommence)
Que faire ? Je pourrais aller à la police raconter ce qui s'est passé, mais je serais bien en peine de leur expliquer pourquoi je les ai mis dans un tel état. Et je n'ai pas vraiment envie d'affronter les conséquences judiciaires de mes actes. Ou psychiatriques.
D'un autre côté, une fois les deux loubards sortis de l'hôpital, le quartier va devenir malsain.
A moins de déménager...
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