Hier, 08:30 PM
Cours de rattrapage
Pourquoi cette pipelette de Kévin avait-elle papoté, ce vendredi soir-là, au point d'avoir raté la douche du cours de gym, le dernier de la semaine ?
Résultat : une engueulade — pas catastrophique ! — du surveillant de l'endroit, et l'obligation de faire fissa.
Mais surprise ! Il restait quelqu'un dans les douches : le superbe Corentin, mec le plus sportif de toutes les terminales !
— Oh ! T'es encore là, toi ? s'exclama Kévin en découvrant le dos musclé et les fermes petites fesses, déjà velues, du bel athlète, qui se retourna... en érection.
— J't'attendais, mec.
— Hein ? En te branlant ?
— Pas besoin de se branler pour bander en pensant à toi !
— Hein ? Une déclaration ? sursauta Kévin. Mais t'es...
— Stop ! Chuis pas pédé ! Mais... Oh !.... On lit partout, ou presque, que les mecs sucent mieux que les nanas, et...
— Et t'as pensé à moi... comme si ça allait de soi !
— Ben... tu me trouves trop moche ? fit Corentin en poussant le bassin en avant, ce qui mit en évidence le chibre remarquable qu'il exhibait.
Un rude mais fin gourdin... de toute beauté, au goût de Kévin. Et prêt à l'emploi.
— Mais, Co... bégaya Kévin, tu veux quand même pas que...
— Tu caches pas que t'es gay et que t'aimes t'amuser, alors... je suis... si affreux que ça ?
— Mais non, non, au contraire ! T'es super beau Corentin, tu le sais bien, mais là, comme ça... Je m'y attendais pas !
— Alors... tu suces ? demanda Corentin avec son air le plus enjôleur... celui qui lui ouvrait les alcôves des plus rétives donzelles de la ville, disait-on, et en tout cas du lycée.
Ce disant il se manipulait lascivement le chibre, et Kévin dut en avaler sa salive. Mais on ouït alors :
— Bon, les mecs ! J'arrive en pleine négociation, on dirait ! Mais d'une, il faut fermer cette baraque, et de deux, je suis pas sûr que ce genre de conversation plairait tant que ça à Mme la Proviseure, voyez-vous ?
— Oh, Vincent ! S'te plaît ! On n'a rien fait ! gémit Kévin, livide.
— C'est vrai... Bon ! Alors je ferme ma gueule si on va terminer cette intéressante conversation chez moi... C'est à côté. On trouvera bien un moyen de s'entendre !
— Mais... c'est du chantage, ça ! objecta Corentin, qui débandait nettement.
— Mais non, mais non ! On chante pas la bouche pleine, voyons ! répliqua le pion, joli mec brun au bleu regard. Toi, tu te rinces, et Kévin et moi on se doucher à mon appart'... pendant que tu nous sers à boire. Ou t'avais un autre rencard, là ? Toujours folle de toi, la Marie-Sophie ?
— Oh, celle-là !...
— Allez, on se grouille !
Atterrés, les deux minets se regardèrent, et obtempérèrent. Et cinq minutes plus tard, on était dans un mignon petit appartement du centre ancien... mais fort opportunément sis juste au-dessus d'une supérette, où Vincent avait au passage acquis de quoi délier les langues...
Les mectons n'en menaient pas large, aussi suivirent-ils les ordres sans renauder. Et même Corentin accepta de se déloquer pour un « un p'tit rinçage »...
Vincent avait suivi les désidérata des mectons, aussi se mit-on à la bière — mais de la Leffe, dont il ne fallut pas deux gorgées pour que les godelureaux eussent un début de sourire.
Puis on passa à la douche où l'on se trémoussa :
— Compte tenu des projets en cours, ça ne chiffonnera personne si tout le monde savonne tout le monde ? demanda Vincent avec un fin sourire.
C'est qu'il commençait à trouver l'aventure plaisante, ce loupiot... Pensez : deux beaux garçons tombés du ciel, alors que ce vendredi soir s'annonçait aussi morne que la plaine de Waterloo. À lui d'aller chercher dans leur giberne les bâtons de maréchal de ces recrues-là !
Il fut du reste le premier à bander. Les autres suivirent, où l'on put constater que Vincent était magnifiquement pourvu, dépassant Corentin, Kévin fermant le classement, sans démériter aucunement.
Alors que Kévin se retrouvait coincé au milieu sur le canapé, Vincent attaqua :
— Donc la Marie-Sophie suce pas comme tu veux, Corentin ?
— Oh... y a pas que ça qui va pas...
— Et t'as pensé que Kévin pourrait te consoler.
— Non, non, je... Oh, j'ai merdé, là, et...
— Chut ! Bois un coup. Kévin, tu crois que tu peux rien faire pour lui ?
— Bien sûr que si ! répondit Kévin avec son plus gracieux sourire. Je peux ? demanda-t-il en tendant la main vers le beau chibre de Corentin.
Sans attendre de réponse, il la referma sur ce bel objet, dont le titulaire émit un long soupir.
Kévin regarda alors le pion dans les yeux C'est qu'il était mignon comme tout ce mec, et jamais il n'eût imaginé se retrouver dans une telle situation avec lui...
Car pas de doute, voilà un mec qui ne ferait pas de manières avec les garçons... Repéré depuis le début de l'année par Kévin, le garçon n'affichait pas de goûts particuliers, et il était apprécié de tous.
Et là, il branlotait doucement son élégant morceau. Kévin tendit la main, et le mec se lâcha la bite pour saisir sa chope, tout sourire. Et il trinqua avec Corentin...
Où Kévin sut que les choses étant ainsi engagées, ils ne pourrait pas y avoir d'accident. Il se leva donc et fit signe aux autres de se rapprocher ; même, il prit le bras de Vincent pour le passer autour du cou de Corentin...
Et il attaqua la pine à Corentin, avec toutes sortes de petites façons qui firent glousser ce garçon, avant qu'il proférât un fort : « Oh oui, c'est bon ! » quand Kévin referma la bouche sur son joli gland ogival déjà fortement humide...
Dès lors, Kévin se mit aussi à sucer le pion, en alternance, et sous les encouragements d'iceluy. Et il dut se réfréner assez vite, car il parut que le rude Corentin n'était pas loin de la crue décennale...
Il se rabattit sur la quéquette à Vincent, qui semblait mieux tenir la distance, tout en offrant à Corentin une vue imprenable sur sa jolie rondelle. Et un regard discret en arrière lui apprit que le beau sportif se paluchait en la fixant.
Puis il revint vers son mateur, qui gémit derechef. Et la séance reprit de plus belle... sans s'éterniser pourtant. Et quand Corentin déclara déborder, Kévin, pris d'une soudaine frénésie, le porta à des sommets d'excitation qui firent beugler l'impétrant à en alerter tout le canton !
Surtout : Kévin avala tout le plaisir de Corentin qui, en en prenant soudain conscience, bafouilla :
— Mais... Mais... tu... Kévin ! T'as...
— Ben oui... Miam ! Pourquoi ?
— Oh, oh !...
Il ne fit pas long feu, ce beau mec, laissant là un Kévin bien défrisé.
— Ho, p'tit gars, fais pas cette tête-là ! Tu la reverras, ta belle brute !
Kévin se lova subitement dans les bras de Vincent, qui le caressa doucement.
— Hétéro, sa première fois avec un mec, sans doute... De toute façon, c'est évidemment pas un mec pour toi !
— Oui, mais...
— Pas de mais ! Tomber amoureux d'un hétéro est la pire maladie que risquent les gays ! affirma Vincent.
— Tu veux que je parte aussi ?
— Ah non, alors ! Corentin a eu ce qu'il voulait, mais nous ?
Kévin regarda Vincent ; le fin sourire et le doux regard du surveillant lui regonflèrent soudain la poitrine :
— Et nous pas encore !
La suite fut des plus charmantes, douce et vive à la fois. Où Kévin fut même prié de pénétrer Vincent... et de rester dormir. Kévin joua bien sûr la discrétion avec ses parents, citant même un condisciple inconnu d'eux... Mais c'était un garçon sage, et on lui faisait confiance.
On se revit dès le samedi après-midi, et le dimanche itou... Si Kévin n'avait que dix-huit ans, les vingt-et un de Vincent ne l'effrayaient pas... et cette première aventure le faisait hautement gamberger...
Certes, il avait eu de petites et amusantes expériences avec des condisciples, depuis la seconde, mais là, il lui semblait que... Bref, il eut tendance à s'emballer... au point que ça lui fit tout drôle, le lundi matin, de se retrouver face à Corentin.
Qui parut fortement gêné, quand il lui sourit. Mais la vie du lycée continuait, elle, et pas le temps de parlementer, si l'on en avait eu la velléité.
Vite, il parut que Corentin fuyait sa présence, et son regard. Ce qui ne fut pas le cas de Vincent... qui le pria instamment d'être discret.
Or donc, les choses durèrent gentiment ainsi, pendant une dizaine de jours, où Kévin niqua le pion tous les soirs après les cours. et où aussi il n'aperçut plus Corentin, pourtant dans sa classe...
Or il advint que Vincent lui tint à peu près ce langage :
— Faut qu'on arrête, mon Chouchou.
— Hein ? Mais... sursauta Kévin, mais pourquoi ? On s'amuse pas bien, là ?
— Si, mais c'est trop risqué : on risque de se couper à tout moment, et t'es qu'un élève... J'en prendrais plein la gueule et...
— Mais, Vincent ! s'écria Kévin, en larmes. Je... Je t'...
— Chut, mon Chouchou, tu vas dire une bêtise.
On s'enlaça vivement, le temps de calmer les sanglots du désespéré, et Kévin regagna ses pénates, la mort dans l'âme.
Le lendemain était un vendredi, et il concocta toute la journée ce qu'il dirait à Corentin le soir-même, au cours de gym... car c'était décidé, il le coincerait !
— Tu m'attends ce soir à la douche ? Faut que je te parle.
— Moi aussi, répondit l'autre, tout à fait neutre.
Il termina donc le cours — encore trois quarts d'heure ! — en se demandant bien ce que ce bel enfant pourrait avoir à lui dire... Il gambergea, mais en vain.
Et au moment de la douche, on se retrouva à traîner un peu... sous l'œil de Vincent.
— Chut ! fit Kévin, tu nous laisses cinq minutes de plus ? On doit parler, tous les deux.
— Mais pas la bouche pleine, hein ! goguenarda le pion.
Les minets attendirent donc un peu que tout le monde s'en fût allé et se savonnèrent, gênés. Enfin, Kévin souffla, après le rinçage :
— J'te laisse commencer ?
— Ben... En fait, c'est rapport au bac... J'me demandais si.... toi qu'es doué en tout... enfin, surtout en maths... tu...
— Hep ! Mais... la Marie-Sophie est super douée, elle !
— Sauf que... y a plus de Marie-Sophie.
— Ah !... Tellement qu'elle suçait mal ? ironisa Kévin.
— Elle suçait pas, surtout. Je te paierai, bien sûr, si tu me files des cours...
— ...de pompage ?
— Arrête ! Je suis sérieux — il ne rigolait pas, vraiment.
— Ben... oui, pourquoi pas. Y reste trois mois, ça devrait aller. Mais pour le prix... je sais pas moi... Ça m'embête un peu de faire payer un pote...
— T'embête pas : mes parents sont d'accord. Et toi, tu voulais me dire quoi ?
— Oh ! C'était sans importance... à côté du bac !
On s'en fut vite fait, non sans avoir remercié Vincent... Dans la rue, Kévin proposa :
— S'tu veux... Tu viens chez moi, là : mes vieux sont absents pour la fin de semaine, alors... on pourra déjà voir ce qui te manque.
Ainsi fut fait. Et ce fut dans le salon qu'on échafauda un plan de rattrapage, tandis qu'on sirotait la Leffe du père de Kévin... On en était à la deuxième pinte quand Kévin décida d'arrêter les maths :
— Tu sais quoi ? Après que t'es parti de chez Vincent, on s'est amusés encore...
— Ah ! Et...
— Super sympa... et chaud, mais il a pas voulu continuer, mentit Kévin, parce que c'était trop risqué.
— Ah ! Et toi, tu...
— Ouais, j'ai super adoré... C'est mon truc, je crois. Toi, je sais que non, mais... comment t'avais trouvé ça, en vrai ?
— Ben... sourit Corentin, un peu parti, bien, évidemment... Génial, même...
— Ouf ! J'ai cru que t'étais fâché, et que tu m'en voulais !
— Pas facile, quand on est pas gay... et qu'on a une copine.
— Maintenant que t'as plus de copine...
— Je suis toujours pas gay !
— Non. Mais je me disais... si, au lieu de te faire payer, je m'occupais de ton cas ?
— Mais tu serais volé !
— Oh ! Sûrement pas. Ça me ferait plaisir... et tu pourrais te mettre l'argent de tes vieux dans les fouilles !
— Ah ! Mais t'es un diable, toi !
— On commence tout de suite.
— Hein ? Mais... Oh, oh !...
Les choses ne traînèrent pas, et pour cette première séance, Corentin accepta même de branler, encore timide, le mignon vit de son nouveau répétiteur...
Les parents de Kévin étant de sortie régulière le jeudi, on décida que ce serait le bon jour... et les choses s'enclenchèrent gentiment. Corentin, décidément plus doué en gym qu'en diplomatie, avait eu du mal à mentir à ses parents, mais il en avait obtenu une somme conforme aux prix du marché (précaution voulue par Kévin), pour un supposé étudiant de troisième année...
Ce soir-là, il en était à se faire bouffer le cul en gémissant comme un damné quand il lui revint ceci :
— Au fait ! Mes parents veulent te rencontrer.
— Ciel ! Mais ils me prendront jamais pour un étudiant de troisième année !
Tout en titillant la rondelle de Corentin d'un doigt bien mouillé, il songea... pour dégoter un énième plan B : il demanderait à Vincent.
— D'accord !... Paiement après le bac ! fit le pion.
Les parents furent enchantés de sa prestation, et les minets continuèrent à batifoler en se demandant ce que leur demanderait Vincent...
Le soir même des résultats, bons pour les mectons, un appel de Vincent les convoqua pour le lendemain :
— C'est l'heure de régler nos comptes, les mecs !
En fait, les minets furent priés de lui régler sa chaudière, au sexy Vincent... Et l'été fut une longue canicule.
3. XI. 2024
Amitiés de Louklouk !