13-11-2023, 03:29 PM
J'ai la chance d'habiter à proximité d'une petite ville de moyenne importance où l'on trouve tout ce qui est nécessaire, sans avoir à se déplacer dans la grande ville voisine. J'ai le privilège d'être propriétaire d'une petite maison construite il y a une bonne centaine d'années par mes arrière-grands-parents mais qui avait été entièrement rénovée avec tout le confort moderne sans pour autant dénaturer cette vénérable construction.
Au rez-de-chaussée, il y a une vaste pièce qui sert de salle à manger, de bureau et de salon, une grande cuisine avec beaucoup de charme où se trouve encore une ancienne cuisinière à bois, en état de fonctionner. J’ai l'habitude d’y manger, même lorsque j'ai des amis. La grande pièce dispose également d'une immense cheminée qui fonctionne très bien et dans laquelle on pourrait faire rôtir un mouton si l’on en avait envie.
Au premier étage, ma chambre avec un très grand lit : trois personnes peuvent parfaitement y dormir en cas de nécessité. Sur le même étage, deux petites pièces mansardées, donc très intimes où mes visites aiment beaucoup dormir. Il y a bien sûr des toilettes comme au rez-de-chaussée et une salle de bain suffisamment grande pour accueillir mes hôtes.
À l’étage supérieur, sous le vieux toit, un immense grenier dans lequel, si on cherche un peu, on peut trouver tout ce qui est nécessaire, sans parler des objets inutiles, dans une maison ancienne et isolée. Certainement, une mine au trésor pour un antiquaire ou, tout au moins, pour un brocanteur.
Un vaste jardin où, à l'exception des abords immédiats, la nature a tous les droits. Ce sont de vastes prairies avec ici où là des groupes d'arbres qui procurent une ombre bienfaisante à la saison chaude. Mon « nid d'aigle », comme disent mes amis, est à l’altitude de 750 mètres, la température y est donc presque toujours agréable, surtout la nuit. Caché par de la verdure, un garage abrite une voiture antédiluvienne que j'utilise sur place car les routes ne sont pas toujours en excellent état. Ma voiture de ville trouve également une place dans cet abri.
Le paysage cévenol est d'une sauvage beauté et étant à quelques cinq cents mètres du village, la tranquillité est totale et permet d'organiser de belles fêtes, sans déranger le voisinage. Inutile de préciser que les visiteurs improvisés ne sont pas légion et que lorsqu'il en arrive un, c'est généralement qu'il s'est perdu ou qu'il recherche un abri contre la pluie d'un orage, assez fréquent dans la région et surtout très violent. Je les accueille toujours chaleureusement et il arrive assez souvent que je leur offre l'hospitalité pour la nuit en leur laissant, selon les circonstances, le choix entre une des deux petites chambres ou, s'ils sont jeunes et beaux, de partager mon lit ce qui évite d'utiliser des draps juste pour une nuit.
Je dois vous dire que je suis gay depuis toujours et que cela ne me pose aucun problème avec le voisinage pour autant que l'on soit discret. Mes amis, filles ou garçons, hétéros ou non, jeunes ou plus âgés sont parfaitement au courant et là encore aucune difficultés chacun pouvant vivre chez moi selon son envie. Je suis très ouvert à tous les plaisirs et besoins, mais je déteste la brutalité pour privilégier la douceur, la tendresse. À la limite, je dirais que je ne suis pas homosexuel mais homosensuel et que cette conception a déteint sur beaucoup de mes amis. Il est néanmoins bien évident que de temps à autres, nous avons des soirées, sans parler des nuits, très animées pour ne pas dire plus, mais au cours desquelles jamais quelqu'un n'est contraint de faire quelque chose ou de subir un acte qu'il ne voudrait pas. C'est la règle de base que tout le monde respecte s'il veut pouvoir revenir.
Depuis une bonne dizaine de jours, il pleuvait pratiquement sans interruption, la terre était gorgée d’eau, les chemins de plus en plus difficilement praticables, les nuages s'accrochaient aux arbres qui prenaient des allures fantasmagoriques et en plus il faisait franchement froid pour la saison au point que j'avais été contraint de remettre le chauffage central en marche ce qui était un comble pour un mois de juin.
C'était un vendredi en début de soirée, il faisait encore jour mais vu le temps, les lumières étaient allumées. Mes amis s'étaient honteusement dégonflés en renonçant avec des prétextes fallacieux à me rejoindre, ce que je comprenais fort bien vu le temps exécrable.
Juste avant de casser les œufs pour me préparer une omelette aux lardons et fromage râpé et alors qu'une rafale de vent venait de s'écraser contre les vitres de la cuisine, j'entendis soudain le carillon des clochettes de la porte d'entrée. Stupéfait que quelqu'un se soit aventuré jusqu'ici par un temps pareil, j'allais ouvrir et dans la seconde qui suivit, j'éclatais de rire en voyant non pas une personne mais un personnage d'un mauvais conte de fées. Plus mouillé que celui qui se montrait à moi, ce n'est pas imaginable, on l'aurait laissé mijoter dans une baignoire d'eau froide qu'il n'aurait pas plus dégouliné sur le sol de vieilles tomettes de terre cuite de mon entrée. Les cheveux totalement aplatis par la pluie, la chemise et un léger pull à mettre immédiatement dans le sèche-linge. Le pantalon, sous le poids de la pluie et de l'eau qu'il avait consciencieusement absorbé laissait voir un nombril et le début d'un buisson de poils châtains. Il portait sur le dos un sac en toile dont le contenu devrait également nécessité un séchage intégral. Le pauvre garçon, il devait avoir au maximum une vingtaine d'années, tremblait de tout son corps sous le froid et l'eau qui sortaient des jambes de ce qui fut un bermuda. On aurait presque cru qu'il pleurait tellement son visage ruisselait et peut-être qu’effectivement il pleurait.
Je partis d'un nouvel éclat de rire lorsqu'il prit la parole, d'une petite voix tremblotante :
- Bonsoir, je suis Félix et je viens vous annoncer la bonne nouvelle de l'Église de Jésus…
- Écoute Félix, tu es bien gentil mais pour l'instant il y a plus important à faire, tu vas me suivre à la salle de bain où je vais te faire couler un bain bien chaud, tu déposeras toutes tes affaires, videras ton sac et on verra ce qu'on peut faire avec tes habits
- Je ne veux pas, enfin je ne peux pas me…
- Tu ne discutes pas, tu fais ce que je t'ai dit, je n'ai pas envie que demain je doive te conduire à l'hôpital avec une pneumonie
Il tremblait de froid, la pièce était remplie de buée, preuve que le bain serait bien chaud. Je lui apportais un linge pour se sécher. Je descendis pour éponger les flaques d'eau qu'il avait laissées derrière lui et je fis chauffer de l'eau pour lui apporter immédiatement un thé bouillant et bien sucré. J'entrais avec ma théière sans aucunes arrières pensées et je le vis nu, en train d'entrer dans son bain. Il avait un beau corps, un peu maigre mais je n'eus pas le temps de trop l'examiner, car en tant que Mormon, je m'imaginais qu'il devait être terriblement gêné par mon intrusion. J’eus toutefois le temps de remarquer une adorable petite fossette sur chacune de ses cuisses par ailleurs bien formées et fermes.
Je rangeais ce que j'avais prévu pour mon repas et commençais à cuisiner un menu plus consistant car je pouvais imaginer qu'il avait faim. Je l'avais presque oublié lorsque j'entendis une voix qui m'appelait. Il m'expliqua que le bain l'avait bien réchauffé mais qu'il était terriblement emprunté car il était nu et tous ses habits étaient à la buanderie. Je lui suggérais de se ceindre du linge de bain pour se protéger mais il dû avouer que celui-ci était tombé dans la baignoire. Je faillis avoir un nouvel éclat de rire mais heureusement je pus me retenir. Il n'empêche que la situation était cocasse avec un "missionnaire" que je ne connaissais pas mais que j'avais déjà entrevu dans le costume d'Adam et j'allais par la force des choses le revoir dans cette même tenue pour l'amener dans ma chambre afin de lui trouver des vêtements qui lui conviennent.
Cette fois, je pris le temps de le dévisager pour juger de sa taille, proche de la mienne. Je le regardais attentivement avec ses cheveux noirs encore mouillés et partant dans tous les sens, ses oreilles étaient assez petites mais joliment dessinées et des yeux d’un bleu étonnant. Son corps paraissait bien proportionné, sous les bras on pouvait voir un léger duvet de poils noirs, tout comme sur sa poitrine. Un fin cordeau descendait vers son pubis avant de se fondre dans la touffe entourant un sexe long et fin. L’image que procurait cet adolescent, certes majeur, était véritablement plaisante et déclencha dans mon pantalon une réaction tout-à-fait normale.
Je lui passais un de mes slips rouge vif, cela le changerait du caleçon informe en toile qui lui descendait à mi-jambe, une chemise à fleurs et un bermuda en toile que je choisis volontairement un peu trop petit. Il regarda d'un air désolé le petit livre qu'il tenait à la main lors de son arrivée car celui-ci devait d'abord sécher avant de pouvoir être utilisé si les pages n'étaient pas collées les unes aux autres.
Vêtu selon ma fantaisie, Félix descendit devant moi et je ne m’étais pas trompé en constatant un joli petit derrière que le bermuda un peu juste mettait bien évidence. L'élastique du slip dépassait de la culotte, laissant entrevoir le bas de son dos d’où s’amorçait sa raie culière.
J'avais préparé de quoi prendre un apéritif avec les amuse-gueules habituels et je lui proposais d'autorité un whisky bien tassé en l'assurant, ce qui est vrai, que c'était un très bon remède contre les refroidissements. Il commença par le refuser, argumentant qu'il n'en avait jamais bu et qu'il lui était interdit d'accepter quoi que ce soit lorsqu'il était en mission et surtout pas de l’alcool. Je lui fit gentiment observer qu'il avait déjà accepté un bain, que par deux fois je l'avais vu entièrement nu et qu'il portait un de mes slips préférés. Qu'il était dès lors dans une situation exceptionnelle et que tous les manquements qu'il allait devoir accepter durant son séjour chez moi lui seraient certainement pardonnés.
Nous nous installâmes dans le petit canapé trois places, non loin de la cheminée où j'avais allumé un bon feu. Il goûta avec prudence mon whisky et, après avoir d'abord toussé, il eut l'air de l'apprécier au point qu'il en accepta un deuxième. Je m'étais confortablement installé à une extrémité, les jambes légèrement écartées dans sa direction. Au premier verre, il se tenait très droit, les mains posées sur ses genoux. Je remarquais qu'il avait tendance à se tortiller, je pense que le port inhabituel pour lui de mon slip et du pantalon assez serré devait le déranger dans l'organisation de ses organes masculins car, tout missionnaire qu'il était, il était forcément constitué comme tous les garçons. Lors du deuxième verre, il s'était inspiré de ma position décontractée mais cela devait continuer à le serrer.
Je montais dans ma chambre et je choisis cette fois un vêtement très confortable et le lui apportais pour qu'il se change. Je le vis rougir, prononcer des onomatopées quelques peu gênées puis se décida à se changer après que je lui aie fait remarquer, avec un sourire, que nous étions tous faits de la même manière. Il se tourna contre le mur pendant cette opération et je constatais à nouveau qu'il avait un petit cul si attrayant qu'il s'en fallut de peu que j'y porte la main. Il reprit sa place mais la large ouverture des jambes du nouveau bermuda qu'il venait d'enfiler me permit de bien voir mon slip rouge. Le repas était prêt, nous passâmes à table et il mangea de bon appétit. Il fit également honneur, après avoir protesté qu'il n'en avait pas le droit, à la bouteille de Bordeaux que j'avais apportée sur la table. À vrai dire, nous bûmes la bouteille à nous deux, Félix, sur mon initiative, en ayant pris largement sa part.
Nous reprîmes nos places ou, plus tôt je repris la mienne alors que mon compagnon s'assit directement à côté de moi. Il me raconta en quoi consistait sa mission, qu'avec le mauvais temps il n'avait eu aucun succès et surtout qu'il en avait un peu assez de ce genre de vie à aller frapper à la porte de gens qui avaient bien d'autres préoccupations que d'écouter la Bonne Nouvelle.
Il avait entretemps posé sa tête sur mon épaule, je sentais que son corps était détendu, il me tenait agréablement chaud en cette fraîche soirée. Sa main droite était posée entre sa jambe et la mienne, la gauche sur la proéminence de son corps. Mon visage était légèrement plus haut que le sien, je le regardais avec plaisir et à un moment ses yeux se sont fixés sur les miens, ils ne se sont plus lâchés alors que je voyais sa tête tendre vers la mienne, sa bouche, entrouverte, se rapprochant insensiblement, la distance devenant de plus en plus symbolique. Il ferma presque ses yeux, c'était indiscutablement un appel. Je franchis le dernier centimètre qui nous séparait, j'avais légèrement sorti ma langue, sa bouche s'en empara, la frontière était tombée. Je goûtais la saveur de sa salive, la légère rugosité de sa langue, la douceur de ses lèvres qui, pour la première fois, partageaient un plaisir nouveau pour lui. Je humais son odeur dans laquelle je retrouvais mon eau de toilette dont il avait dû se servir après son bain. Sa respiration était calme, sereine malgré le bouleversement qu'il devait ressentir et le souffle qui s'échappait de son corps m'enveloppait comme une légère brise descendant dans ma chemise largement ouverte sur ma poitrine.
Je me suis légèrement détaché de son corps lorsqu'au cours de nos discussions je réalisais qu'il était nettement plus jeune que je l'avais estimé car en fait il n'avait pas vingt ans mais dix-huit et quelques mois. La jeunesse de mes partenaires m'intéresse assez peu car les rares expériences que j'ai eues avec des jeunets ont pratiquement toujours été décevantes. Ceux-ci, dans leur impétuosité juvénile, laissaient sortir leur sperme beaucoup trop rapidement et j’éprouvais un sentiment de frustration. Mais c'est également vrai que j'appréciais les prémisses avec eux, surtout si c'était leur première expérience. Leur timidité se manifestait alors, leur visage devenait rouge lorsque je comprenais que c'était la première fois qu'une main se glissait dans leur sous-vêtement. L'étonnement aussi que je pouvais lire dans leur regard lorsqu'ils constataient que leur braguette était largement déboutonnée sans qu’ils ne s’en rendent compte alors que la silhouette de leur sexe se détachait clairement sous le tissus, laissant voir une zone humide témoignage de ce qu’ils ressentaient. Il me fallait agir avec la plus grande délicatesse lorsqu'il fallait qu'ils se soulèvent légèrement pour que leur pantalon puisse glisser plus facilement. Généralement cela se passait sans problèmes, leur excitation était alors telle qu'ils n'avaient aucune envie de reculer. Mais à partir de ce moment, ils ne savaient plus se contrôler, l'éjaculation arrivait beaucoup trop vite. Ils étaient repus et heureux alors que j'étais frustré !
Mais Félix était différent, il était très calme et, il me l'avouera plus tard, qu'il profitait intensément de cette proximité de nos deux corps, sentiment qu'il n'avait encore jamais vécu. Car chez ses parents, dans sa famille, tout contact physique était prohibé : c'était une des méthodes employées par Satan pour dévoyer les jeunes âmes, leur faire connaître avant l'heure la volupté qu'elles ne doivent découvrir que dans les liens du mariage.
Parlant de volupté en ce moment de la soirée, je sentais que tout son corps, tous ses sens étaient à l'aube d'une découverte qu'il ne pouvait pas imaginer mais dont il devinait la force irrésistible, le formidable potentiel d'un plaisir que l'on donne et que l'on reçoit et qui ne s'épanouit que dans le partage. Ce qui se préparait chez lui, cela allait être d'abord et uniquement un plaisir animal, celui lâchant la bride à des années de dénégation faites de contrainte. Les caresses quasiment invisibles que ma main accordait à son sexe qui n'avait encore jamais connu une telle érection facilitait l'explosion que je sentais venir. Les mouvements désordonnés de tout son être, les gémissements de plus en plus fréquents qui sortaient de ses poumons, les contractions que mes doigts enregistraient, l'humidité de son gland qui s'affichait de plus en plus sur le slip rouge, tout cela était les prémices de ce qu'il allait vivre, moment que je m'efforçais de retarder le plus possible. Il fallait qu’il profite longuement du plaisir de ce déchaînement qui allait l'envahir et prendre possession de lui. Mes mains avaient quitté cette zone pour aller l'une sur sa poitrine où ses deux seins pointaient fièrement en avant, l'autre s'aventurait dans son dos en s'infiltrant entre son slip et son bermuda. Sous le tissu, je pouvais deviner cette séparation des deux globes fessiers et, en appuyant un peu, je percevais une légère chaleur moite, comme s'il transpirait. Cette sensation que j'éprouvais me procurait un plaisir ineffable d'autant que Félix se laissait totalement aller.
L'éblouissement est survenu au bon moment alors qu'il ne pouvait plus résister à la souffrance occasionnée par le désir qui lui avait façonné un membre viril d'une rigidité qu'il n'avait jamais connue. Ce fut le plus beau feu d'artifice orgasmique qu'il me fut donné de vivre et de partager : à mon insu, il s'était emparé de mon sexe et ce contact dont il n'avait pas conscience, qu'il n'avait pas véritablement recherché, déclencha chez moi une réaction qui se confondit avec ce qu'il était en train lui-même de vivre. Je pense n'avoir jamais vu une telle quantité de sperme sortir avec une telle puissance d'un pénis. Slip et bermuda que je lui avais prêtés, même la chemise, avaient recueilli le fruit de ses entrailles. Il avait l'air un peu hébété mais cela ne l'empêchait pas de promener sa main dans son marais blanchâtre avec un plaisir évident au point qu'il se mit à lécher ses doigts !
Mon missionnaire dégustait son propre sperme, ce serait du jamais vu dans les annales de sa congrégation. Il en avait véritablement partout le pauvre, il commença à prendre conscience de ce qui lui arrivait. Je compris qu'il allait commencer à s'excuser, à s'accuser voire à se désespérer de son impiété. Je décidais de ne pas lui en laisser l'occasion et de le maintenir dans cet enivrement des sens auquel il prenait encore un plaisir indicible. Je me penchais sur lui et plaquais mon visage sur ses testicules gluants et dégoulinants, sur son sexe encore saisi par les dernières contractions et cela me permit de déguster les ultimes gouttes sortant de son méat. Il avait de la vitalité le petit Félix car son membre avait encore une belle raideur, raideur qui repris encore plus de consistance au fur et à mesure que ma langue titillait son gland, que ma main excitait ses bourses alors qu'un doigt s'aventurait malicieusement en direction de l'ouverture de son petit cul. Il se pâmait de plaisir, il devenait entreprenant car mon slip était maintenant sur mes chevilles où il avait rejoint mon pantalon et ses doigts, ses mains prenaient pleinement connaissance des moindres parcelles de mon corps. Je sentais ma sève qui commençait à remonter, le moment de ma jouissance approchait et j'explosais une deuxième fois lorsque je reçus une nouvelle giclée de son sperme. Je n'eus pas le temps de me retirer et nos éjaculations aboutirent en grande partie sur nos visages et nos poitrines. Dans ce marais gluant encore tiède, nos doigts se promenaient avec délice, effectuant des aller et retour jusqu’à nos bouches avides de nos nectars.
La soirée était bien avancée, la fatigue et les émotions se faisaient sentir. Il me paraissait qu'il était préférable que Félix dorme dans l'une des petites chambres et moi dans la mienne. Je pris d'abord une douche avant de me coucher et très vite le sommeil s'est emparé de moi malgré le sifflement du vent qui continuait à souffler.
Cette nuit fut l'exception à la règle car je fis de nombreux rêves où se mêlaient une voiture bleue, un slip rouge dont je me demandais ce qu'il faisait là. Mon rêve se simplifiait devenant érotique et auquel je prenais un plaisir évident. Je sentais le drap qui agaçait de manière charmante mon sexe et, quelques instants plus tard c'était mon sexe qui prenait l'initiative de se frotter contre le drap, quelque peu rugueux. Plus le rêve se déroulait, plus j'avais l'impression de tomber en pâmoison et d'être envahi d'un bien-être dont je ne parvenais pas à comprendre l'origine. Je réalisais que j'étais en train de perdre la raison lorsque tout mon être fut envahi par une douce chaleur humide comme dans un hammam mais d'une sensation tellement plus délirante que cela me ramena sur terre…
Je venais de voir une paire de fesse à la hauteur de mon visage, je devinais, je sentais une main à la peau très douce qui se promenait sur tout mon corps en insistant quelque peu mais avec une grande délicatesse sur mon intimité. Je n'eus pas le temps de reconnaître un Félix dont je sentais la raideur contre mon corps que tout mon être fut saisi d'une rigidité telle que j'eus l'impression de vivre un orgasme d'une puissance et d'une violence comme je n'en avais jamais vécues. Epuisé, abasourdi, je retombais dans un profond sommeil.
Lorsque je me réveillais quelques heures plus tard, il me fallut un certain temps pour remettre mes idées en place et savoir si j'avais réellement vécu ce rêve ou si cela correspondait à une certaine réalité. Je vis dans un coin de ma chambre un petit slip rouge encore humide avec un papier sur lequel étaient griffonnés quelques mots :
"Merci de cette inoubliable soirée, cela m'a ouvert les yeux, je vais m'en inspirer"
La pluie avait cessé, le soleil était revenu, la vie reprenait un cours normal.
Au mois de juin de l'année suivante, vers le soir, ma sonnette a retenti. Lorsque j'ouvris la porte, il y avait Félix.
- Bonsoir, je suis Félix et viens vous annoncer la bonne nouvelle de l'Église de Jésus…
- Ecoute Félix, tu es bien gentil mais pour l'instant il y a plus important à faire !
- Je ne veux pas, enfin je ne peux pas me…
- Tu ne discutes pas, tu fais ce que je t'ai dit, tu entres.
Pendant longtemps, au mois de juin, Félix est venu me voir et, ensemble, nous avons non seulement évoqué cette fameuse nuit mais nous l'avons revécue, avec beaucoup de tendresse.
F I N
Au rez-de-chaussée, il y a une vaste pièce qui sert de salle à manger, de bureau et de salon, une grande cuisine avec beaucoup de charme où se trouve encore une ancienne cuisinière à bois, en état de fonctionner. J’ai l'habitude d’y manger, même lorsque j'ai des amis. La grande pièce dispose également d'une immense cheminée qui fonctionne très bien et dans laquelle on pourrait faire rôtir un mouton si l’on en avait envie.
Au premier étage, ma chambre avec un très grand lit : trois personnes peuvent parfaitement y dormir en cas de nécessité. Sur le même étage, deux petites pièces mansardées, donc très intimes où mes visites aiment beaucoup dormir. Il y a bien sûr des toilettes comme au rez-de-chaussée et une salle de bain suffisamment grande pour accueillir mes hôtes.
À l’étage supérieur, sous le vieux toit, un immense grenier dans lequel, si on cherche un peu, on peut trouver tout ce qui est nécessaire, sans parler des objets inutiles, dans une maison ancienne et isolée. Certainement, une mine au trésor pour un antiquaire ou, tout au moins, pour un brocanteur.
Un vaste jardin où, à l'exception des abords immédiats, la nature a tous les droits. Ce sont de vastes prairies avec ici où là des groupes d'arbres qui procurent une ombre bienfaisante à la saison chaude. Mon « nid d'aigle », comme disent mes amis, est à l’altitude de 750 mètres, la température y est donc presque toujours agréable, surtout la nuit. Caché par de la verdure, un garage abrite une voiture antédiluvienne que j'utilise sur place car les routes ne sont pas toujours en excellent état. Ma voiture de ville trouve également une place dans cet abri.
Le paysage cévenol est d'une sauvage beauté et étant à quelques cinq cents mètres du village, la tranquillité est totale et permet d'organiser de belles fêtes, sans déranger le voisinage. Inutile de préciser que les visiteurs improvisés ne sont pas légion et que lorsqu'il en arrive un, c'est généralement qu'il s'est perdu ou qu'il recherche un abri contre la pluie d'un orage, assez fréquent dans la région et surtout très violent. Je les accueille toujours chaleureusement et il arrive assez souvent que je leur offre l'hospitalité pour la nuit en leur laissant, selon les circonstances, le choix entre une des deux petites chambres ou, s'ils sont jeunes et beaux, de partager mon lit ce qui évite d'utiliser des draps juste pour une nuit.
Je dois vous dire que je suis gay depuis toujours et que cela ne me pose aucun problème avec le voisinage pour autant que l'on soit discret. Mes amis, filles ou garçons, hétéros ou non, jeunes ou plus âgés sont parfaitement au courant et là encore aucune difficultés chacun pouvant vivre chez moi selon son envie. Je suis très ouvert à tous les plaisirs et besoins, mais je déteste la brutalité pour privilégier la douceur, la tendresse. À la limite, je dirais que je ne suis pas homosexuel mais homosensuel et que cette conception a déteint sur beaucoup de mes amis. Il est néanmoins bien évident que de temps à autres, nous avons des soirées, sans parler des nuits, très animées pour ne pas dire plus, mais au cours desquelles jamais quelqu'un n'est contraint de faire quelque chose ou de subir un acte qu'il ne voudrait pas. C'est la règle de base que tout le monde respecte s'il veut pouvoir revenir.
Depuis une bonne dizaine de jours, il pleuvait pratiquement sans interruption, la terre était gorgée d’eau, les chemins de plus en plus difficilement praticables, les nuages s'accrochaient aux arbres qui prenaient des allures fantasmagoriques et en plus il faisait franchement froid pour la saison au point que j'avais été contraint de remettre le chauffage central en marche ce qui était un comble pour un mois de juin.
C'était un vendredi en début de soirée, il faisait encore jour mais vu le temps, les lumières étaient allumées. Mes amis s'étaient honteusement dégonflés en renonçant avec des prétextes fallacieux à me rejoindre, ce que je comprenais fort bien vu le temps exécrable.
Juste avant de casser les œufs pour me préparer une omelette aux lardons et fromage râpé et alors qu'une rafale de vent venait de s'écraser contre les vitres de la cuisine, j'entendis soudain le carillon des clochettes de la porte d'entrée. Stupéfait que quelqu'un se soit aventuré jusqu'ici par un temps pareil, j'allais ouvrir et dans la seconde qui suivit, j'éclatais de rire en voyant non pas une personne mais un personnage d'un mauvais conte de fées. Plus mouillé que celui qui se montrait à moi, ce n'est pas imaginable, on l'aurait laissé mijoter dans une baignoire d'eau froide qu'il n'aurait pas plus dégouliné sur le sol de vieilles tomettes de terre cuite de mon entrée. Les cheveux totalement aplatis par la pluie, la chemise et un léger pull à mettre immédiatement dans le sèche-linge. Le pantalon, sous le poids de la pluie et de l'eau qu'il avait consciencieusement absorbé laissait voir un nombril et le début d'un buisson de poils châtains. Il portait sur le dos un sac en toile dont le contenu devrait également nécessité un séchage intégral. Le pauvre garçon, il devait avoir au maximum une vingtaine d'années, tremblait de tout son corps sous le froid et l'eau qui sortaient des jambes de ce qui fut un bermuda. On aurait presque cru qu'il pleurait tellement son visage ruisselait et peut-être qu’effectivement il pleurait.
Je partis d'un nouvel éclat de rire lorsqu'il prit la parole, d'une petite voix tremblotante :
- Bonsoir, je suis Félix et je viens vous annoncer la bonne nouvelle de l'Église de Jésus…
- Écoute Félix, tu es bien gentil mais pour l'instant il y a plus important à faire, tu vas me suivre à la salle de bain où je vais te faire couler un bain bien chaud, tu déposeras toutes tes affaires, videras ton sac et on verra ce qu'on peut faire avec tes habits
- Je ne veux pas, enfin je ne peux pas me…
- Tu ne discutes pas, tu fais ce que je t'ai dit, je n'ai pas envie que demain je doive te conduire à l'hôpital avec une pneumonie
Il tremblait de froid, la pièce était remplie de buée, preuve que le bain serait bien chaud. Je lui apportais un linge pour se sécher. Je descendis pour éponger les flaques d'eau qu'il avait laissées derrière lui et je fis chauffer de l'eau pour lui apporter immédiatement un thé bouillant et bien sucré. J'entrais avec ma théière sans aucunes arrières pensées et je le vis nu, en train d'entrer dans son bain. Il avait un beau corps, un peu maigre mais je n'eus pas le temps de trop l'examiner, car en tant que Mormon, je m'imaginais qu'il devait être terriblement gêné par mon intrusion. J’eus toutefois le temps de remarquer une adorable petite fossette sur chacune de ses cuisses par ailleurs bien formées et fermes.
Je rangeais ce que j'avais prévu pour mon repas et commençais à cuisiner un menu plus consistant car je pouvais imaginer qu'il avait faim. Je l'avais presque oublié lorsque j'entendis une voix qui m'appelait. Il m'expliqua que le bain l'avait bien réchauffé mais qu'il était terriblement emprunté car il était nu et tous ses habits étaient à la buanderie. Je lui suggérais de se ceindre du linge de bain pour se protéger mais il dû avouer que celui-ci était tombé dans la baignoire. Je faillis avoir un nouvel éclat de rire mais heureusement je pus me retenir. Il n'empêche que la situation était cocasse avec un "missionnaire" que je ne connaissais pas mais que j'avais déjà entrevu dans le costume d'Adam et j'allais par la force des choses le revoir dans cette même tenue pour l'amener dans ma chambre afin de lui trouver des vêtements qui lui conviennent.
Cette fois, je pris le temps de le dévisager pour juger de sa taille, proche de la mienne. Je le regardais attentivement avec ses cheveux noirs encore mouillés et partant dans tous les sens, ses oreilles étaient assez petites mais joliment dessinées et des yeux d’un bleu étonnant. Son corps paraissait bien proportionné, sous les bras on pouvait voir un léger duvet de poils noirs, tout comme sur sa poitrine. Un fin cordeau descendait vers son pubis avant de se fondre dans la touffe entourant un sexe long et fin. L’image que procurait cet adolescent, certes majeur, était véritablement plaisante et déclencha dans mon pantalon une réaction tout-à-fait normale.
Je lui passais un de mes slips rouge vif, cela le changerait du caleçon informe en toile qui lui descendait à mi-jambe, une chemise à fleurs et un bermuda en toile que je choisis volontairement un peu trop petit. Il regarda d'un air désolé le petit livre qu'il tenait à la main lors de son arrivée car celui-ci devait d'abord sécher avant de pouvoir être utilisé si les pages n'étaient pas collées les unes aux autres.
Vêtu selon ma fantaisie, Félix descendit devant moi et je ne m’étais pas trompé en constatant un joli petit derrière que le bermuda un peu juste mettait bien évidence. L'élastique du slip dépassait de la culotte, laissant entrevoir le bas de son dos d’où s’amorçait sa raie culière.
J'avais préparé de quoi prendre un apéritif avec les amuse-gueules habituels et je lui proposais d'autorité un whisky bien tassé en l'assurant, ce qui est vrai, que c'était un très bon remède contre les refroidissements. Il commença par le refuser, argumentant qu'il n'en avait jamais bu et qu'il lui était interdit d'accepter quoi que ce soit lorsqu'il était en mission et surtout pas de l’alcool. Je lui fit gentiment observer qu'il avait déjà accepté un bain, que par deux fois je l'avais vu entièrement nu et qu'il portait un de mes slips préférés. Qu'il était dès lors dans une situation exceptionnelle et que tous les manquements qu'il allait devoir accepter durant son séjour chez moi lui seraient certainement pardonnés.
Nous nous installâmes dans le petit canapé trois places, non loin de la cheminée où j'avais allumé un bon feu. Il goûta avec prudence mon whisky et, après avoir d'abord toussé, il eut l'air de l'apprécier au point qu'il en accepta un deuxième. Je m'étais confortablement installé à une extrémité, les jambes légèrement écartées dans sa direction. Au premier verre, il se tenait très droit, les mains posées sur ses genoux. Je remarquais qu'il avait tendance à se tortiller, je pense que le port inhabituel pour lui de mon slip et du pantalon assez serré devait le déranger dans l'organisation de ses organes masculins car, tout missionnaire qu'il était, il était forcément constitué comme tous les garçons. Lors du deuxième verre, il s'était inspiré de ma position décontractée mais cela devait continuer à le serrer.
Je montais dans ma chambre et je choisis cette fois un vêtement très confortable et le lui apportais pour qu'il se change. Je le vis rougir, prononcer des onomatopées quelques peu gênées puis se décida à se changer après que je lui aie fait remarquer, avec un sourire, que nous étions tous faits de la même manière. Il se tourna contre le mur pendant cette opération et je constatais à nouveau qu'il avait un petit cul si attrayant qu'il s'en fallut de peu que j'y porte la main. Il reprit sa place mais la large ouverture des jambes du nouveau bermuda qu'il venait d'enfiler me permit de bien voir mon slip rouge. Le repas était prêt, nous passâmes à table et il mangea de bon appétit. Il fit également honneur, après avoir protesté qu'il n'en avait pas le droit, à la bouteille de Bordeaux que j'avais apportée sur la table. À vrai dire, nous bûmes la bouteille à nous deux, Félix, sur mon initiative, en ayant pris largement sa part.
Nous reprîmes nos places ou, plus tôt je repris la mienne alors que mon compagnon s'assit directement à côté de moi. Il me raconta en quoi consistait sa mission, qu'avec le mauvais temps il n'avait eu aucun succès et surtout qu'il en avait un peu assez de ce genre de vie à aller frapper à la porte de gens qui avaient bien d'autres préoccupations que d'écouter la Bonne Nouvelle.
Il avait entretemps posé sa tête sur mon épaule, je sentais que son corps était détendu, il me tenait agréablement chaud en cette fraîche soirée. Sa main droite était posée entre sa jambe et la mienne, la gauche sur la proéminence de son corps. Mon visage était légèrement plus haut que le sien, je le regardais avec plaisir et à un moment ses yeux se sont fixés sur les miens, ils ne se sont plus lâchés alors que je voyais sa tête tendre vers la mienne, sa bouche, entrouverte, se rapprochant insensiblement, la distance devenant de plus en plus symbolique. Il ferma presque ses yeux, c'était indiscutablement un appel. Je franchis le dernier centimètre qui nous séparait, j'avais légèrement sorti ma langue, sa bouche s'en empara, la frontière était tombée. Je goûtais la saveur de sa salive, la légère rugosité de sa langue, la douceur de ses lèvres qui, pour la première fois, partageaient un plaisir nouveau pour lui. Je humais son odeur dans laquelle je retrouvais mon eau de toilette dont il avait dû se servir après son bain. Sa respiration était calme, sereine malgré le bouleversement qu'il devait ressentir et le souffle qui s'échappait de son corps m'enveloppait comme une légère brise descendant dans ma chemise largement ouverte sur ma poitrine.
Je me suis légèrement détaché de son corps lorsqu'au cours de nos discussions je réalisais qu'il était nettement plus jeune que je l'avais estimé car en fait il n'avait pas vingt ans mais dix-huit et quelques mois. La jeunesse de mes partenaires m'intéresse assez peu car les rares expériences que j'ai eues avec des jeunets ont pratiquement toujours été décevantes. Ceux-ci, dans leur impétuosité juvénile, laissaient sortir leur sperme beaucoup trop rapidement et j’éprouvais un sentiment de frustration. Mais c'est également vrai que j'appréciais les prémisses avec eux, surtout si c'était leur première expérience. Leur timidité se manifestait alors, leur visage devenait rouge lorsque je comprenais que c'était la première fois qu'une main se glissait dans leur sous-vêtement. L'étonnement aussi que je pouvais lire dans leur regard lorsqu'ils constataient que leur braguette était largement déboutonnée sans qu’ils ne s’en rendent compte alors que la silhouette de leur sexe se détachait clairement sous le tissus, laissant voir une zone humide témoignage de ce qu’ils ressentaient. Il me fallait agir avec la plus grande délicatesse lorsqu'il fallait qu'ils se soulèvent légèrement pour que leur pantalon puisse glisser plus facilement. Généralement cela se passait sans problèmes, leur excitation était alors telle qu'ils n'avaient aucune envie de reculer. Mais à partir de ce moment, ils ne savaient plus se contrôler, l'éjaculation arrivait beaucoup trop vite. Ils étaient repus et heureux alors que j'étais frustré !
Mais Félix était différent, il était très calme et, il me l'avouera plus tard, qu'il profitait intensément de cette proximité de nos deux corps, sentiment qu'il n'avait encore jamais vécu. Car chez ses parents, dans sa famille, tout contact physique était prohibé : c'était une des méthodes employées par Satan pour dévoyer les jeunes âmes, leur faire connaître avant l'heure la volupté qu'elles ne doivent découvrir que dans les liens du mariage.
Parlant de volupté en ce moment de la soirée, je sentais que tout son corps, tous ses sens étaient à l'aube d'une découverte qu'il ne pouvait pas imaginer mais dont il devinait la force irrésistible, le formidable potentiel d'un plaisir que l'on donne et que l'on reçoit et qui ne s'épanouit que dans le partage. Ce qui se préparait chez lui, cela allait être d'abord et uniquement un plaisir animal, celui lâchant la bride à des années de dénégation faites de contrainte. Les caresses quasiment invisibles que ma main accordait à son sexe qui n'avait encore jamais connu une telle érection facilitait l'explosion que je sentais venir. Les mouvements désordonnés de tout son être, les gémissements de plus en plus fréquents qui sortaient de ses poumons, les contractions que mes doigts enregistraient, l'humidité de son gland qui s'affichait de plus en plus sur le slip rouge, tout cela était les prémices de ce qu'il allait vivre, moment que je m'efforçais de retarder le plus possible. Il fallait qu’il profite longuement du plaisir de ce déchaînement qui allait l'envahir et prendre possession de lui. Mes mains avaient quitté cette zone pour aller l'une sur sa poitrine où ses deux seins pointaient fièrement en avant, l'autre s'aventurait dans son dos en s'infiltrant entre son slip et son bermuda. Sous le tissu, je pouvais deviner cette séparation des deux globes fessiers et, en appuyant un peu, je percevais une légère chaleur moite, comme s'il transpirait. Cette sensation que j'éprouvais me procurait un plaisir ineffable d'autant que Félix se laissait totalement aller.
L'éblouissement est survenu au bon moment alors qu'il ne pouvait plus résister à la souffrance occasionnée par le désir qui lui avait façonné un membre viril d'une rigidité qu'il n'avait jamais connue. Ce fut le plus beau feu d'artifice orgasmique qu'il me fut donné de vivre et de partager : à mon insu, il s'était emparé de mon sexe et ce contact dont il n'avait pas conscience, qu'il n'avait pas véritablement recherché, déclencha chez moi une réaction qui se confondit avec ce qu'il était en train lui-même de vivre. Je pense n'avoir jamais vu une telle quantité de sperme sortir avec une telle puissance d'un pénis. Slip et bermuda que je lui avais prêtés, même la chemise, avaient recueilli le fruit de ses entrailles. Il avait l'air un peu hébété mais cela ne l'empêchait pas de promener sa main dans son marais blanchâtre avec un plaisir évident au point qu'il se mit à lécher ses doigts !
Mon missionnaire dégustait son propre sperme, ce serait du jamais vu dans les annales de sa congrégation. Il en avait véritablement partout le pauvre, il commença à prendre conscience de ce qui lui arrivait. Je compris qu'il allait commencer à s'excuser, à s'accuser voire à se désespérer de son impiété. Je décidais de ne pas lui en laisser l'occasion et de le maintenir dans cet enivrement des sens auquel il prenait encore un plaisir indicible. Je me penchais sur lui et plaquais mon visage sur ses testicules gluants et dégoulinants, sur son sexe encore saisi par les dernières contractions et cela me permit de déguster les ultimes gouttes sortant de son méat. Il avait de la vitalité le petit Félix car son membre avait encore une belle raideur, raideur qui repris encore plus de consistance au fur et à mesure que ma langue titillait son gland, que ma main excitait ses bourses alors qu'un doigt s'aventurait malicieusement en direction de l'ouverture de son petit cul. Il se pâmait de plaisir, il devenait entreprenant car mon slip était maintenant sur mes chevilles où il avait rejoint mon pantalon et ses doigts, ses mains prenaient pleinement connaissance des moindres parcelles de mon corps. Je sentais ma sève qui commençait à remonter, le moment de ma jouissance approchait et j'explosais une deuxième fois lorsque je reçus une nouvelle giclée de son sperme. Je n'eus pas le temps de me retirer et nos éjaculations aboutirent en grande partie sur nos visages et nos poitrines. Dans ce marais gluant encore tiède, nos doigts se promenaient avec délice, effectuant des aller et retour jusqu’à nos bouches avides de nos nectars.
La soirée était bien avancée, la fatigue et les émotions se faisaient sentir. Il me paraissait qu'il était préférable que Félix dorme dans l'une des petites chambres et moi dans la mienne. Je pris d'abord une douche avant de me coucher et très vite le sommeil s'est emparé de moi malgré le sifflement du vent qui continuait à souffler.
Cette nuit fut l'exception à la règle car je fis de nombreux rêves où se mêlaient une voiture bleue, un slip rouge dont je me demandais ce qu'il faisait là. Mon rêve se simplifiait devenant érotique et auquel je prenais un plaisir évident. Je sentais le drap qui agaçait de manière charmante mon sexe et, quelques instants plus tard c'était mon sexe qui prenait l'initiative de se frotter contre le drap, quelque peu rugueux. Plus le rêve se déroulait, plus j'avais l'impression de tomber en pâmoison et d'être envahi d'un bien-être dont je ne parvenais pas à comprendre l'origine. Je réalisais que j'étais en train de perdre la raison lorsque tout mon être fut envahi par une douce chaleur humide comme dans un hammam mais d'une sensation tellement plus délirante que cela me ramena sur terre…
Je venais de voir une paire de fesse à la hauteur de mon visage, je devinais, je sentais une main à la peau très douce qui se promenait sur tout mon corps en insistant quelque peu mais avec une grande délicatesse sur mon intimité. Je n'eus pas le temps de reconnaître un Félix dont je sentais la raideur contre mon corps que tout mon être fut saisi d'une rigidité telle que j'eus l'impression de vivre un orgasme d'une puissance et d'une violence comme je n'en avais jamais vécues. Epuisé, abasourdi, je retombais dans un profond sommeil.
Lorsque je me réveillais quelques heures plus tard, il me fallut un certain temps pour remettre mes idées en place et savoir si j'avais réellement vécu ce rêve ou si cela correspondait à une certaine réalité. Je vis dans un coin de ma chambre un petit slip rouge encore humide avec un papier sur lequel étaient griffonnés quelques mots :
"Merci de cette inoubliable soirée, cela m'a ouvert les yeux, je vais m'en inspirer"
La pluie avait cessé, le soleil était revenu, la vie reprenait un cours normal.
Au mois de juin de l'année suivante, vers le soir, ma sonnette a retenti. Lorsque j'ouvris la porte, il y avait Félix.
- Bonsoir, je suis Félix et viens vous annoncer la bonne nouvelle de l'Église de Jésus…
- Ecoute Félix, tu es bien gentil mais pour l'instant il y a plus important à faire !
- Je ne veux pas, enfin je ne peux pas me…
- Tu ne discutes pas, tu fais ce que je t'ai dit, tu entres.
Pendant longtemps, au mois de juin, Félix est venu me voir et, ensemble, nous avons non seulement évoqué cette fameuse nuit mais nous l'avons revécue, avec beaucoup de tendresse.
F I N