18-05-2023, 08:29 PM
Angelo n'est pas cocu
Angelo n'était pas du genre brute épaisse, nenni ! Mais il était grand, très grand... et ma fois, ça impressionnait.
Son mètre nonante-six faisait de l'effet, en vérité. Et sa couleur chocolat — le père de ce garçon était brésilien — en rajoutait dans l'impressionnant. Il venait de trouver un boulot dans une bonne boîte, et à vingt-cinq ans, il pouvait trouver la vie agréable. D'autant qu'il n'avait jamais manqué de bons coups, côté nanas... Certes, son superbe engin pouvait surprendre, au premier abord, mais... il était si doux qu'il arrivait toujours à ses fins, l'Angelo !
Or donc, depuis trois mois, il s'était fixé avec la Marie-Violette, une jolie poupée pas toujours facile, mais avec qui les choses se passaient si bien au lit qu'il l'avait priée de venir prendre quartier en son coquet appartement. Où les choses allaient leur train.
Du moins jusqu'à ce vendredi soir où... s'étant retrouvé libre du boulot pour une raison inattendue, Angelo rentra donc en fin d'après midi.
Pour tomber sur un édifiant spectacle : la Marie-Violette les quatre fers en l'air dans le salon, et beuglant comme une bisonne amoureuse, sous les assauts d'un mecton qui y allait de bon cœur ! Il dut respirer un grand coup avant de dire :
— Ohé ! Je dérange, ou je repasse plus tard ?
— Aaaah ! cria-t-on.
Angelo n'était pas une brute, m'enfin là, il l'avait saumâtre, et il n'eut pas besoin de se forcer pour avoir l'air mauvais.
— Bon ! Toi, tu prends ton baise-en-ville, et tu vas dormir chez tes copines, ordonna-t-il. Et Monsieur reste ici, pour causer.
— Non ! Tu vas le tuer !
— Tu me dénonceras à la police, le cas échéant... Dégage !
La Marie-Violette fila donc, tandis que le mecton, sans doute dans les âges de ces jeunes gens, tremblait dans son coin. Angelo vint s'asseoir près de lui... et lui saisit la quéquette, qui avait promptement ramolli.
— C'est avec ça que tu l'as séduite, ma gourgandine ?
— Oh... souffla le mec, qu'Angelo sentait terrorisé... ce dont il eut envie de jouer, malgré sa gentillesse naturelle.
— On pourrait la couper, non ?
— Tu ferais ça ?
— J'me gênerais !
Le mec eut un long frisson, avant de réagir :
— Mais toi, t'y couperais pas non plus !
— Hein ? Et de quoi ?
— Vingt ans, aux assises, pour acte de barbarie.
— Ah !… Et c'est pas un acte de barbarie de niquer la meuf d'un autre mec ?
— Elle m'a pas parlé de toi... et j'ai pas été compter les brosses à dents !
— Ah ! Ah ! pouffa Angelo. Bien trouvé ! Et pourtant... t'es chez moi, ici.
Il y eut un silence. Angelo songeait, songeait !... et beaucoup de choses se bousculaient dans sa tête. Cette incroyable situation lui ouvrait soudain des possibilités impossibles autrement et... le mec, qu'il eût dû détester, lui semblait gentil : ses réponses le montraient futé et...
— Bon... Puisque tu ne veux pas que j'aille en taule, ce qui est gentil de ta part, tu vas me sucer gentiment... puisque j'imagine que t'as bouffé la moule de Marie-Violette, qui adore ça ?
— Ooooh !...
— Quand on bouffe la femme, faut s'attendre à bouffer le mari, non ? décréta Angelo en se déloquant vite fait. Après on vérifiera qui des deux a la plus grande... et si tu me dépasses, je serai obligé de te la couper, ça marche ?
— Nooon !... gémit l'autre. Vingt ans, j'te dis !
— T'es coriace, hein, Bon : j'en coupe la moitié.
— Vingt ans !
— Un p'tit tiers ?
— Vingt ans !
— Branle-moi, alors... Deux jours avec sursis, ça ?
Le mec dut sourire... et Angelo le trouva effectivement mignon, ce sourire.
— Au fait ! T'es qui, toi ? Moi, c'est Angelo.
— Euh... Valéry.
— Mignon, ça ! Elle t'a offert un coup à boire, au moins, avant que tu la...
— Non... pas le temps !
— Ça fait combien de temps que ça dure ?
— Première fois !
— D'accord... c'est pour ça que t'as pas eu le temps de compter les brosses à dents !
L'autre dut sourire encore.
— Tu bois quoi ?
— Rien !... Oh... fais ce que tu veux...
— On trinque et tu me branles, hop !
Angelo alla quérir dans l'armoire une bouteille de framboise, et une de gin. Puis en sortit deux verres gravés.
— Ça va nous remettre de nos émotions ça, hein ?
L'autre ne moufta pas, même quand il trinqua.
— Ça te fait quoi, de trinquer avec un cocu ? demanda Angelo avec son plus doux sourire.
— Oooh... Je savais même pas que tu existais, alors...
— Tu me racontes ?
Valéry ne se fit pas prier, et Angelo eut vite la certitude que ce mecton était tombé dans les filets de la Marie-Violette... Il n'avait jamais eu de copine, ce mec, qui était pourtant bien charmant, tiens !
On se conta donc l'un l'autre, et l'alcool fit son effet : on copina. Enfin Angelo demanda :
— Tu me suces, ou tu préfères que je t'encule ?
— Oh je... Je... s'étrangla Valéry.
— T'étrangle pas avant d'avoir ma pine dans le gosier ! Mec... si tu le fais... tu regretteras pas d'avoir baisé mon ex.
— Ex ?
— Ouais : j'te la donne si tu me suces.
Ce disant, Angelo s'était pris la queue, et se la faisait monter doucement, mais sûrement.
— Viens, gentil garçon, insista doucement Angelo en prenant le garçon par le cou pour l'amener à ses fins.
Il l'avait demi dure, Angelo, à cet instant, et Valéry ne sut pas à quel objet il s'attaquait, qui crût gentiment en sa bouche !
— Oh ! C'est... fit le garçon quand Angelo fut raide.
— Chut ! J'irai pas plus loin !
Valéry suça donc, maladroitement, certes, mais aux grands soupirs d'un Angelo qui voulait driver au mieux son débutant. Qui lui plaisait, dans son innocence. Et puis... pour la première fois de sa vie, il avait conscience que son physique pouvait impressionner... alors que Valéry était gentiment baraqué, et au moins aussi musclé que lui.
Et puis... il y avait là une occasion, certes malhonnête, d'expérimenter des choses... auxquelles il pensait depuis longtemps... Un garçon. Il avait présentement tout pouvoir sur lui, ou presque et... il était si mignon, ce mec !
Or donc Valéry suçait comme il pouvait... le pauvret ! Car effectivement, le mandrin d'Angelo n'était pas une épée d'opérette ! Enfin, Angelo prit la tête du garçon et lui souffla :
— C'est gentil. Tu voudrais que je te suce, aussi ?
— Hein ?... Mais... Oh...
— Viens.
Et de mener le garçon hébété à sa chambre, où il le posa sur le lit... aux fins de soixante-neuver. Valéry poussa un immense soupir quand Angelo l'emboucha. Puis il reprit le superbe engin d'iceluy et... et les choses suivirent le cours normal de ces choses, quand on a envie que tout aille bien !
Enfin, Angelo pensa qu'il serait mieux de terminer de façon artisanale... à la main, donc. Où l'on se fit exploser l'un l'autre dans les airs, fort joliment, d'ailleurs.
— Bon ! dit enfin Angelo, c'est sûr que je vais pas couper une bite aussi belle que la tienne, évidemment !
— Je suis censé te remercier ?
— Oui, car j'aurais pu te réduire en bouillie, non ?
— Un an ferme.
— T'es un coriace du pénal, toi ! Mais c'est une bonne chose que tu sois un dur, si tu la récupères, parce qu'elle, c'est aussi une chieuse !
— Oh, ça... J'ai pas l'intention de...
— Fais ce que tu veux : elle est libre. Et vise le Code pénal avant de la quitter ! Allez, on pique-nique !
On termina la soirée en papotant comme des amis, ou presque... et finalement Angelo demanda :
— Tu crèches où ?
— Oh ! Loin !
— Bon ! Je vais pas te raccompagner, ni te laisser partir tout seul : puisque tu connais la maison, tu dors avec moi, et hop !
Il était content de lui, l'Angelo ! Outre que ce mecton lui donnait une occasion inespérée de se débarrasser de sa chieuse, il était tombé là sur un sujet d'étude tout à fait plaisant, et comptait bien aller plus loin dans les découvertes ethnologiques...
L'autre protesta mollement, et de toute façon, il était nu depuis des heures dans ses bras ! Angelo demanda :
— Parle-moi de tes expériences... avec des mecs.
— Oh ! Moins encore qu'avec les nanas ! Un peu, au lycée... mais pas de quoi faire un roman !
— Tu sais quoi ? Je vais pas te couper la bite... parce qu'elle me plaît fortement — là, Valéry dut sourire : il n'y croyait plus depuis un moment —, mais j'aimerais procéder à quelques expériences avec elle : donc faudrait que tu me la prêtes. À charge de revanche, évidemment : toi aussi, tu pourra faire des expériences avec moi...
— T'es fou, mec !
— Commence pas à me parler d'amour, ou je craque !
— Mais... la Marie-Violette ?
— T'as pas eu le temps de te rendre compte que c'est une emmerdeuse de première... une fois que t'as passé la chatte ! Non, j't'assure que tu y gagnes en me récupérant !
— Mais... on n'est pas... pédés, je crois...
— Justement, y a doute... et on va s'en assurer : comme ça, tu sauras où tu mets les pieds, la prochaine fois qu'on te baratine ! Toutes les Marie-Violette ne fournissent pas des cocus comme moi en service après-baise !
Valéry éclata de rire, une nouvelle fois : il avait son franc parler, ce mec, et ce n'était pas le moindre de ses charmes...
Et puis... il arriva que ce mec murmurât :
— J'ai envie de t'embrasser, gentil garçon.
Valéry frissonna. Mais le sourire d'Angelo était à quelques centimètres de lui... et il sourit aussi... donnant à croire au garçon qu'il le voulait aussi. La chose fut timide, d'abord, puis tendre, et même un peu animée, sur la fin.
— C'est super bon, Valéry. Je sais pas comment j'ai pu passer à côté de moments comme ça... pour me retrouver avec des emm...
— Chut ! coupa Valéry. Première fois pour moi... alors me parle pas des emm...
— Moi aussi, première fois ! Oh, mec... tu crois que...
— Oui... Tu veux ?
Et l'on passa à la vitesse supérieure. C'est-à-dire au vrai baiser bavouilleux de grandes personnes... et de grandes personnes qui en ont rudement envie.
— Oh, mec, je... fit enfin Angelo lorsqu'on dut respirer... — là, Valéry crut qu'il allait pleurer. P'tain, j'y crois pas !
— C'était pas dans tes expériences, ça ?
— Oh si, si ! Mais... c'est trop génial et...
— On recommence ?
Fugitivement, Angelo, qui s'était cru en position de force pour abuser de ce garçon se sentit totalement dépassé... mais il l'admit. Au fond, ne venait-il pas d'avouer qu'il souhaitait tenter l'expérience ? Il n'avait cependant pas prévu qu'elle le mènerait aussi vite à ces sommets !
On s'embrasa donc comme des damnés, avant d'aller s'étendre sur le lit d'Angelo, où Valéry prévint :
— T'as une idée de la suite ? Parce que moi, pas du tout !
— Pas grave : on dort ensemble, c'est le principal. Et tu me files pas dix ans de criminelle si j'te fais un bisou en dormant, hein ?
Valéry enlaça doucement Angelo et souffla en réponse :
— Et toi, tu me forces pas à recycler ton emmerdeuse si je t'en fais autant ?
On s'embrassa encore longuement, puis ces garçons s'allèrent doucher tendrement avant de terminer la soirée sur une petite gnôle des familles. Puis on revint dormir.
Non sans de longues et douces caresses.
— J'aimerais tellement, tellement... souffla enfin Angelo.
— Mais quoi ?
— Je sais pas... mais je l'aimerais tellement... avec toi !
Vous avez une idée de l'ambiance !
Au mitan de la nuit, on s'entresuça avec ardeur, comme au matin.
— Qu'est-ce que je fais avec un mec dans mon lit, moi ? demanda enfin Angelo, après qu'on eut giclé de belle manière.
— Justement, j'me posais la question, moi aussi !
On évita de se répondre, et le moment fut tendre. Mais Marie-Violette appela Angelo peu après. Qui fut d'un calme !
— Je pense qu'il nous faut prendre un temps de réflexion... Retrouve ton p'tit mec, en attendant : j'y ai pas rectifié le portrait, et il a toujours sa belle petite gueule de pédé... qui t'a plu.
— Mais j'm'en fous, de ce connard ! cria la belle, il a rien dans le citron, et rien dans le slip, crois-moi ! C'était juste...
— …M'en fous !... Bon, t'en fais ce que tu veux, mais pour nous, je crois que c'est râpé, tu vois ?
Valéry avait tout entendu... Il pouffa, et Angelo l'enlaça :
— Excuse-moi, je t'ai un peu arrangé... mais moins qu'elle ! Je te propose de l'oublier. Tu me prêtes toujours ta bite ? Ou tu préfères commencer avec la mienne ? Pas de manières entre nous, hein ?
Valéry n'était pas décidé à en faire, des manières ! Ce jeune homme se trouvait à peu près en la même position qu'Angelo : c'est à savoir qu'il n'avait de sa vie rencontré l'âme sœur, et que celle d'Angelo lui parut assez vite convenir à cet emploi.
Restait à procéder aux derniers réglages... techniques, selon le mot d'Angelo... qui en avait, des formules ! Et de la technique aussi, d'ailleurs : car il aimait le sexe, et convertit vitement Valéry à sa façon de penser !
Bref, ce fut le début d'une bien mignonne histoire : on se découvrit, on se plut, et l'on s'aima.
14. II. 2023
Amitiés de Louklouk !