Florian 18 ans surdoué livre 4 tome 6

[KLO7514]

Bin tiens : un petit air de famille, pardi mais quand même avec quelques différences de tempérament. Le «Nain de Jardin» vient, à juste titre, de montrer qu'il avait toute sa fierté et un fort sentiment de justice voire d'égalité*. Reconnaissons que la plaisanterie de Marc n'a pas été du meilleur goût.
Par ailleurs, les "Services discrets royaux" vont-ils venir mettre leur nez dans les rapports des deux groupes de garçons pour les éloigner l'un de l'autre autant que faire se peut ? L'avenir immédiat nous le dira assez vite, sous la pensée fertile de Laurent...
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*Sera-t-il sensible à la fraternité, s'il vient d'exercer un peu brusquement sa liberté?

[laurentdu51100]

Chapitre 009 : « Quelque part dans l’espace. »

« Vaisseau ruche. »

Le capitaine capte le signal de plus en plus fort venant de la minuscule capsule semblant perdue dans l’espace, il change la trajectoire de l’énorme vaisseau pour pouvoir se retrouver sur sa route.

Son adjoint relève la tête et lui montre un visage livide, loin de le rassurer alors que déjà il en soupçonnait la provenance.

- Le signal indique que le nodule provient du « Cha-A-un » capitaine, j’ai bien peur qu’il leur soit arrivé quelque chose de mauvais.
- Cela ne fait aucun doute, seul la destruction partielle ou totale d’un vaisseau ruche déclenche l’envoie de cette balise contenant les dernières informations numériques du bord ainsi qu’éventuellement un message venant du capitaine ou de son adjoint.
- J’envoie un drone pour l’intercepter plus rapidement, d’après la force du signal nous en sommes encore à plus de deux cents années lumières, cela devrait nous prendre une demi année stellaire pour la récupérée.
- Fais au mieux, je dois me rendre auprès de sa majesté.
- Pourquoi donc ? un rapport devrait suffire.
- Le temps qu’elle en prenne connaissance et me convoque, alors autant gagner du temps et m’y rendre de suite, de toute façon je suis curieux de connaitre sa réaction, son prince consort ne venait-il pas justement du « Cha-A-un » ?

Voyant que son lieutenant exécute ses instructions à la lettre, il envoie un message prévenant la garde royale de son intention d’avoir un entretien avec sa majesté, le simple fait de mentionner la balise lui ouvre comme il se doit toutes les portes, du coup il s’empresse de se rendre au rendez-vous.

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« Six mois plus tard. »

Le capitaine repositionne le vaisseau ruche après avoir intercepter le drone, reprenant sa route programmée en corrigeant la vitesse pour rattraper le temps de retard.

C’est le corps tremblant encore de l’horreur des images prises juste avant l’envoie du module, qu’il se présente devant la reine et lui tend la puce informatique pour qu’elle en prenne connaissance, déposant de son autre main le journal de bord venant des capitaines du « Cha-A-un » depuis la création du vaisseau ruche et que son dernier commandant a sans doute mit là pour une raison qu’il leur faudra trouver, mais qui doit avoir son importance.

- Vous pouvez disposer capitaine, je vais prendre le temps nécessaire à bien comprendre ce qui a occasionné la destruction totale d’un de nos douze vaisseaux. Envoyez un message aux autres vaisseaux et organisez de suite avec eux un lieu de réunion, nous devrons traiter comme il se doit ce grave incident toutes ensembles.
- Bien majesté.

***/***

« Quelques jours plus tard. »

La reine frémit de colère et d’horreur en comprenant la trahison du « Cha-A-un » ainsi que de ces éventuelles conséquences pour la survie de l’espèce, par la même soulagée qu’ils aient connus une fin aussi terrible, mais qui évitera un jugement allant très certainement dans le même sens venant de leurs parts.

La traitresse ayant osé donner naissance à un roi/frère alors que le souvenir de ce à quoi ils sont capables restera graver à jamais dans la mémoire ancestrale.

Il ne fait aucun doute au résultat du vote des onze vaisseaux survivants, aussi lance-t-elle d’avance un programme de recherche rattacher à la route suivit par le « Cha-A-un » depuis ce terrible évènement, il ne restera plus ensuite qu’à retracer la route prise par le vaisseau emmenant le frère/roi vers une planète ou la vie humanoïde finira par éclore.

Heureusement le journal de bord est suffisamment étoffé pour une telle recherche, aussi espère-t-elle avoir une position spatiale fiable pour débuter les recherches lors de sa rencontre d’avec ses consœurs.

***/***

« Deux années stellaires plus tard. »

Les onze vaisseaux ruches remplissent l’espace alors qu’une navette spécialement équipée pour cette occasion reçoit les onze reines, leurs gardes personnelles et leurs capitaines, la destruction du « Cha-A-un » ainsi que la révélation de l’acte ignominieux et impardonnable de l’une de leurs ancêtres, a fait qu’il faille oublier les griefs qu’il pourrait y avoir entre un vaisseau par apport à un autre, pour répondre en mettant toutes leurs forces à l’urgence qui se présente à eux.

- Quand est-il de ce vaisseau biologique ? qu’avons-nous appris sur lui depuis les documents sauvegardés du « Cha-A-un » ?
- Il apparait que le vaisseau obéit à un maitre à la puissance inouïe, capable de se projeter dans l’espace et le temps.
- Serait-ce Cha-A lui-même ?
- Cela se pourrait, il en a toutes les caractéristiques citées dans nos légendes et croyances les plus anciennes, venant du temps barbare ou nos ruches étaient constamment en guerres entre elles sur notre planète natale.
- Cha-A serai apparu et aurait fait cesser toutes ces guerres fratricides, mais hélas trop tard pour notre planète déjà mourante, c’est lui qui aida au développement des schémas de nos vaisseaux ruches, schémas d’une telle complexité que de nos jours encore nous n’avons trouvé rien de mieux.
- Pourquoi dans ce cas cet acte barbare ?
- Il peut y avoir plusieurs raisons à cela mes sœurs, la première et non la moindre serait d’avoir appris l’ignominie qui nous a été à toutes bien cacher durant un million d’années, mais il pourrait y en avoir d’autres comme par exemple d’avoir été assez fou et prétentieux, jusqu’à donner son nom à nos vaisseaux ruches.
- Cha-A n’est pas un dieu connu pour ses excès de fureur, mais au contraire un dieu bienveillant proche de ses créations, je ne l’imagine pas se vexer pour quelque chose d’aussi bénin. Non ! je pense plutôt que la première raison invoquer a occasionné la suite terrible des événements.
- Peut-être notre sœur en apprenant l’existence d’un frère/roi de sa bouche a-t-elle voulue préserver le secret en le menaçant et que la destruction de son vaisseau c’est fait suite à une contre-attaque de défense naturelle venant de ce vaisseau biologique.
- De toute façon, il va dorénavant nous falloir bien peser chacune de nos actions afin que cela ne se reproduise pas.
- Je suis entièrement d’accord avec toi, sa puissance est telle qu’il ne ferait qu’une bouchée de nous toutes et là c’est à entendre au premier degré.

La discussion s’éternise durant plusieurs jours, seulement interrompues par quelques pauses, pour enfin déboucher sur une action commune.

Deux des vaisseaux ruches sont alors dépêchés à retracer en sens inverse les mouvements du « Cha-A-un » et depuis la position de départ de la navette de sauvetage, retrouver le système solaire et la planète où elle devrait se trouver, en espérant que le fœtus soit resté dans sa cellule de non-temps et n’ait pas été encore découverte.

Dans ce cas précis la décision a été prise de renvoyer la cellule de sauvetage dans l’état sur une planète où la vie organique ne verrait jamais le jour, prendre cette décision a été celle la plus terrible à prendre pour elles car c’était en quelque sorte programmer la destruction du fœtus, seul le fait que ce dernier vienne d’une ruche maintenant disparue a pu donner la majorité relative de cinq contres pour six pour et pouvoir acter la décision.

Il va de soit pour ne prendre aucun risque supplémentaire, que les deux vaisseaux désignés pour la recherche du frère/roi sont de ceux ayant voté pour.

Le deuxième cas de figure a été également l’objet de réticences venant du plus profond de leurs âmes, c’est celui où déjà la cellule se serait ouverte et où déjà le frère/roi a commencé l’asservissement de la race humanoïde de son nouveau monde, auquel cas la destruction de ce dernier devra se faire s’il n’est pas trop tard ou sinon ce sera assurément leurs fins à elles toutes.

Les guerrières et les ouvrières des onze vaisseaux ruches subiraient rapidement l’imprégnation qui feront d’elles ces sujettes et obéiraient à ses moindres injonctions.

Maintenant qu’une décision a été prise, elles n’ont toutes qu’une seule hâte, celle de retrouver la sécurité de leur propre vaisseau, ne supportant que très mal le contact d’avec celles qui longtemps dans leur histoire commune n’étaient que des ennemies mortelles, le fait d’avoir fait revenir la paix en ne donnant plus naissance aux frères/roi de chaque ruche n’a pas réussi à ôter en elles cette impression d’étouffement au contact d’une autre ruche, graver trop profondément dans leurs gênes.

[KLO7514]

Hé bé...nous voilà revenus chez "les Ruches" . Je les croyais oubliés ces "braves insectes hyménoptères", depuis que Kai et Charles risquaient de se trouver face à face. Sans doute leur réapparition  a-t-elle une importance pour l'explication de la saga? Mais alors, et ce cher Cha-A : que devient-il ? S'est-il transformé en fœtus avec un autre transformé lui aussi ce qui aurait donné Charles et Kai? je me pose vraiment ces questions "existentielles"*,  même si elles existent...sur Terre !
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*Si ça "existe en ciel", y'a pas d'raison qu'il n'y en ait pas non plus sur Terre dans la glace antarctique   .

[laurentdu51100]

Chapitre 010 : « Veille de la rentrée universitaire. »

« Appartement des garçons, à l’heure du petit déjeuné ce mardi matin. »

Les trois amis sont attablés tout sourire, visiblement heureux d’avoir enfin quitter le nid qui pour des raisons forcement différentes à chacun, n’en était pas moins étouffant pour de jeunes gars bientôt majeurs.

Ils ont passé le lundi à prendre leurs marques, magasins, bus, restaurants, cinéma et tous autres lieux où ils auront un jour ou l’autre le besoin de se rendre.

Plusieurs personnes sont mêmes venus visiter la colocation suite à leur annonce, mais se sont carapatés aussi vite qu’ils étaient venus en comprenant qui étaient ceux déjà en place.

- Pffttt !!! Nous n’avions pas vraiment pensé que ce serait un problème, pourtant le fait est que nous allons avoir du mal à trouver nos futurs colocs.
- Comment leurs en vouloir, un grand prince et l’héritier de la plus grosse fortune des quatre royaumes, ils devaient se sentir complètement dépassés, voir intimidés. Je pense que nous devrons, où accepter de n’être que tous les trois, ou attendre d’être moins « hors d’atteintes ».
- Ce n’est pas si mal de n’être qu’entre nous, ce n’est pas comme si nous avions besoins d’eux pour payer le loyer.
- Oui mais nous avions convenus que ce serait une solution fiable pour que vous vous sortiez tous les deux le doigt de votre petit trou du cul en or massif, en fréquentant de façon le plus intime possible des gens du commun.

Charles sait très bien que Marc a entièrement raison, aussi cherche-t-il une solution qui ne continuerait pas à faire fuir en courant les éventuels intéressés.

Louis pour sa part est déjà une fois de plus parti vers les trois musiciens qu’ils ont rencontrés l’avant-veille, l’un d’eux l’ayant visiblement marqué au point de ne plus penser qu’à cette rencontre fortuite et à l’envie de le revoir.

Marc n’en est pas dupe et l’observe depuis le début de sa conversation d’avec Charles, s’approchant presque nez à nez en frappant un coup bien sonore sur la table.

« Vlan !! »

Le sursaut de Louis les fait involontairement se touchés les lèvres le temps d’une seconde, leur donnant à tous deux le même geste instinctif de recul.

- A quoi tu joues là ?
- Je te voyais songeur et je me demandais si tu n’étais pas par hasard tomber amoureux.
- De toi ? il va te falloir te faire soigner si c’est à ça que tu penses !!
- Qui parle de moi ? ah !! Je vois, mais non… ce n’était pas prévu que tu m’embrasses, j’ai pourtant bien senti que tu n’étais pas aussi contre que tes paroles l’ont laissé entendre.
- Je… Oh !! Mais…
- C’est bientôt fini vous deux !! Vous vous ferez toutes les papouilles que vous voudrez, mais en privé. Pourtant Marc a au moins raison sur un point que j’avais déjà remarqué, tu es plus souvent dans la lune depuis ta rencontre d’avec les trois musiciens sur la place.
- D’où ma question sur son état d’esprit actuel, pourtant je ne comprends pas que cela t’arrive alors qu’on a tout juste vu le bout de son nez…. A moins que…

Charles voit bien Marc prendre le menton de Louis et le relevé vers lui, alors que le jeune prince s’est soudainement coloré pour ne pas dire empourpré.

- … ce soit l’un des deux autres ou peut être même les deux, je comprends mieux pourquoi tu as insisté plusieurs fois pour qu’on leurs proposent la coloc.
- Mais non… je…

Charles attrape la main de son ami pour qu’il cesse d’ennuyer Louis, convaincu maintenant qu’il n’y a certainement pas de fumée sans feu.

- C’est bon maintenant et j’aimerais que tu cesses de t’en prendre à Louis, même si je sais que pour toi ce n’est qu’un signe de plus d’amitié, seulement je vois bien sa gène et je ne voudrais pas que ce que nous voulions vivre ensemble devienne un cauchemar pour lui au final.
- Je comprends…

Marc reporte son attention sur Louis.

- …Excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais, mais juste te faire perdre cette timidité en faisant de sorte que tu t’exprimes plus facilement, surtout avec nous.

Marc se lève dans le but de quitter la pièce, se sentant soudainement honteux de lui-même et ce n’est qu’une fois dans le couloir qu’il entend Louis lui parler.

- Tu avais raison mais je ne sais pas quel est ce sentiment que je ressens, de l’intérêt pour l’un d’eux surement oui, mais pas de là à dire que j’en suis tombé amoureux. Curieux serait plutôt ce qui me vient à l’esprit, oui c’est cela… curieux.
Lequel est-ce ?
- Celui aux cheveux de toutes les couleurs.
- Daniel ?
- Comment ça de toutes les couleurs ?

Cette fois c’est Charles qui montre de l’étonnement et de la curiosité, n’ayant pas remarquer ce point lors du visionnage du clip.

- Enfin plutôt bicolore, rouge vif méché noir, dit comme ça cela peut le faire paraitre excentrique, mais j’avoue que son visage s’y prête bien et le rend attirant. Je m’attendais plutôt à ce que ce soit Ralphy mais je comprends aussi pour Daniel, quant au troisième je ne peux rien en dire à part sa petite taille et son irascibilité à fleur de peau.

Charles plisse les yeux en observant les mimiques de son meilleur ami, découvrant pour la première fois en lui un semblant d’intérêt envers une, voire des personnes, étrangères à leur petit cercle.

- En fait tout ça pour bien me faire comprendre que vous aimeriez que ce soient eux nos futurs colocs.
- Comment dire ça… avec eux je me suis tout de suite senti à l’aise et même quand le minus nous a reconnus, j’ai bien vu que cela ne leurs faisaient ni chaud ni froid, sans pour autant que ce soit un signe de jalousie, ou de refus, voir le dénie venant d’eux de nos statuts sociaux par apport au leur.
- Je comprends, pas comme ceux d’hier qui se sont trouvés mal en nous voyant.

Charles voit bien que ses deux copains sont soudainement suspendus à ses lèvres, comme s’ils attendaient de lui son accord pour revoir et pourquoi pas plus, ceux qui les ont visiblement déjà bien marqués par leurs empathies.

L’idée lui semble bonne pourtant, se rappelant le clip qui depuis lors fait toujours la une des médias et l’idée d’avoir leurs musiques dans ses propres jeux, que ce soit d’ambiance ou en cadeau surprise pour celles et ceux qui iraient jusqu’au bout, lui semble de plus en plus la solution pour garantir un plus grand succès.

- Ne me regardez pas comme si cela dépendait de moi seul, j’ai bien compris que ces garçons ou au moins deux d’entre eux vous ont plu, que ce soit simplement comme copain ou autre n’est pas la question, mais plutôt de savoir s’ils accepteront.
- Et pourquoi non, je me rappelle bien qu’ils n’étaient pas chauds pour vivres aux dortoirs.
- Vous ont-ils dis pourquoi ?
- Hum… à y réfléchir cela semblait lier à Kai, je ne sais pas ce qui se cache derrière la casquette, les lunettes et le masque mais la chose qui est sûre, c’est qu’il ne veut pas montrer son visage et que cela semble être également ce que souhaitent ses deux copains.
- Peut-être en a-t-il honte, à cet âge beaucoup de garçons ont le visage couvert d’acné et pour certains d’entre eux cela peut même être peu ragoutant à voir.
- Il peut aussi cacher une maladie ou une malformation.
- Allons les gars !! N’abusez pas quand même, à vous entendre ce ne peut être qu’un monstre, en tout état de cause s’il avait une malformation l’orphelina l’aurait fait opérer.
- Comment tu sais ça toi d’abord ?
- Parce que je vous ai entendu parler de l’orphelina bonne aventure et c’est justement celui qui reçoit les plus grosses donations de mes parents, je sais combien ma mère et mon père sont spécialement attentifs au bienêtre des pensionnaires pour l’avoir maintes fois constaté de visu.
- Etrange tout ça, vous ne trouvez pas ?
- Qu’y a-t-il d’étrange là-dedans ?
- Le lien entre tes parents, l’orphelina, eux et nous, se rencontrant par hasard avec déjà le ressenti spécial que nous éprouvons avec eux. On dirait que le destin est en train de s’amuser avec nous six et je ne serais pas étonné plus que ça d’apprendre un jour que d’autres de nos proches y sont aussi impliqués.
- Wouah camarade !! où vas-tu chercher tout cela !! Ce n’est qu’un jeu du hasard voilà tout.
- Hum… p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non. L’avenir seul nous dira qui de nous deux a raison.

[KLO7514]

Allons les gars : qui va se dévouer pour aller trouver les trois "orphelins" et les ramener "à la maison de location" («Location » fait le larron, dit-on dans l'Est de notre beau pays !  )

[laurentdu51100]

Chapitre 011 : « Veille de la rentrée universitaire. »


« Dortoir du campus. »

Ralphy est déjà levé depuis un moment à préparer le café, pour lui et ses copains, avant d’aller leurs secouer les puces, ils ont été agréablement surpris de ce qu’est en fait ce « dortoir » et le confort inattendu de « l’appartement » qui leur a été attribué, appartement constituer de quatre chambres avec salle de bain et toilettes indépendantes, ainsi que d’une grande pièce commune composée d’un coin cuisine et d’un coin salon.

Ne serait-ce l’idée d’un quatrième encore inconnu qui se verra attribuer la chambre restée libre, il ne fait aucun doute qu’ils perdraient vite l’idée de chercher ailleurs.

Une fois la table mise, il va frapper à la porte de ses deux copains et retourne se servir en attendant leur venue, devenant soudainement rêveur avec en tête le visage de ce petit brun aux yeux noisette pétillants de gentillesse.

Petit, enfin pas tant que ça par apport à Kai et son mètre soixante-quatre, Marc doit bien faire un mètre soixante douze ou treize mais de toute façon bien plus petit que lui du haut de son mètre quatre-vingt.

De penser à Marc lui amène un profond soupire, cherchant à comprendre la raison qui lui fait l’avoir toujours en tête depuis qu’ils les ont quittés.

Déjà hier soir, Kai s’est bien moqué d’eux deux en les voyant perdus dans leurs pensées et ne s’est pas gêné pour avancer l’idée qu’il en a gardé depuis lors, en les fixant ironiquement dès qu’ils repartaient dans le vague.

Daniel sort de sa chambre en mode zombi pour venir s’assoir lourdement sur sa chaise, bientôt suivit par Kai qui est juste vêtu d’un petit slip blanc qui ne cache qu’à peine un contenu n’ayant point à rougir de honte et cela malgré la petite taille physique de son heureux propriétaire.

Propriétaire qui ne se gratte pas d’aller y fureter d’une main possessive et cela sans la moindre gêne devant ses amis, qui pour leur part sont vaccinés depuis longtemps de son manque de pudeur quand il ne se sait qu’avec eux.

- Le petit monsieur demande déjà qu’on s’occupe de lui si tôt le matin ?
- Hein !! De quoi parles tu donc ?

Un coup de tête visant la main enfoncer dans le mini slip.

- De ça pardi !!

Kai baisse le regard vers son bas ventre et sourit, visiblement amuser en s'amusant à en rajouter par des gestes beaucoup plus amples de la main.

- Ah oui !! Avec le déménagement, le voyage et tout et tout, ça fait un moment que je ne me suis pas occuper de lui et il sait bien me le rappeler ! Hi ! Hi !
- Ok, je comprends mais arrête tu veux bien, ce n’est pas le moment pour la traite ! Viens t’assoir et prendre ton petit déj’
- Bien maman !!

Kai sort sa main du petit morceau de tissu qui en quelques secondes s’est vu doubler de volume, preuve que l’application tactile commençait à faire son petit effet.

Le petit blond sourit à Ralphy qui le mate sans vergogne et d’un geste inconscient amène sa main à son nez pour prendre une bonne inspiration, s’avançant ensuite vers son copain en la lui tendant.

- Un petit shoot ?
- Pffttt !!! t’es dégeu dès le matin.
- C’est le moment ou cela sent le mieux… alors…

Il approche sa main du visage de Ralphy qui sourit et vient lui renifler les doigts tout en poussant un soupire complètement différent cette fois ci de celui pousser quelque temps plus tôt quand il était seul.

-… alors ?
- Hum… oui, tu as raison.

Les deux copains éclatent de rire, ce qui ne manque pas de faire sursauter le troisième luron qui semble enfin sortir du sommeil.

Daniel comprend tout de suite de quoi il s’agit et s’en amuse avec eux, soupçonnant avec un certain plaisir anticiper que très bientôt l’envie se fera plus forte que la fatigue de ces derniers jours.

Déjà rien qu’à y penser, il sent bien l’éveil tressautant de son bas ventre et capte l’état déjà bien avancer de celui de ses deux copains, Kai étant le moins vêtu n’en est que plus visible.

Pourtant aucune allusion sur le sujet ne vient perturber le déjeuner, leurs pulsions n’ayant pas encore atteint le pic à partir duquel ils ne peuvent plus se contenir et passent un merveilleux moment à trois dans les plaisirs de la chair, prenant et donnant, avec la même équité les uns envers les autres.

Etrangement ils n’en font jamais cas et à part quelques blagues à connotations sexuelles du genre de ce matin avec Kai, prémices d’un très prochain appel des sens, ils n’abordent jamais verbalement et surtout consciemment, cette particularité qu’ils se ont découverts à l’anniversaire de leurs treize ans et qui d’années en années prend une importance grandissante, en les rendant encore plus dépendant les uns des autres.

Cette amitié qu’ils ont connus depuis l’enfance c’est alors vu fortement renforcer par ce nouveau lien d’attirance et de sexe, qui depuis les unis en leur apportant un plaisir toujours grandissant, les laissant bien souvent exsangues et sans forces, une fois le jour venu.

D’une fois par mois de leurs débuts, ils en sont arrivés à une fois par semaine et sentent bien que l’envie se rapproche encore davantage, la dernière fusion de leurs corps ne datant que de la nuit précèdent leur départ de l’orphelina, ils ne devraient donc pas déjà en sentir les prémices si tôt dans la semaine.

Pourtant comme un fait exprès, alors que cette pensée fugace vient juste de lui traversée l’esprit, son regard accroche celui de Ralphy et de Kai, sentant à son tour venir l’énorme remontée de libido qu’il ne saurait et d’ailleurs n’essayerait jamais de contrôler, son bas ventre d’un coup le tiraillant en cherchant la position verticale nulle doute plus confortable pour lui.

Ralphy a repris la main de Kai et la reporte sur son nez pour une fois de plus se gazé de cette odeur si spéciale qui lui fait perdre le contrôle et cette fois n’y manque pas non plus, sentant à son tour une main nerveuse explorer son bas de pyjama et s’approprier de ce qui à l’intérieur commençait à s’humidifier en laissant une auréole des plus révélatrice.

Daniel se sent comme attirer inexorablement vers ses deux amis, se retrouvant à genoux aux pieds de Ralphy à passer la langue sur cette tâche odorante.

Le scénario étant une fois de plus mit en place, les acteurs jouent alors leurs partitions jusqu’à tomber en pamoisons, imbriqués les uns dans les autres et tétanisés par les orgasmes répétitifs, qui heureusement ne les ont jamais mis en quelconque danger.

***/***

« Quelques heures plus tard. »

Ils sont tous les trois assit sagement à boire leur café en mangeant leurs tartines, discutant comme à leur habitude de tout ce qui leur passe par la tête dans une joyeuse cacophonie.

Comme à chaque fois il n’y a pas une parole qui s'échappe même involontairement de leurs lèvres sur le plaisir extrême pourtant qu’ils viennent de prendre, un peu comme si leur pudeur avait gommé ces merveilleux instants, sans doute assurer qu’ils le sont que cela se renouvellera encore et encore.

C’est Daniel cette fois alors qu'il redevient soudainement lunaire et qui amène la conversation vers les deux garçons, qui malgré la sortie furieuse de Kai les ont bien marqués.

- Vous croyez qu’ils étaient sérieux en nous proposant de rester avec eux ?
- Je ne saurais dire, de plus je n’ai pas bien compris le besoin qu’ils avaient de prendre des colocs, ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas d’argent.
- Peut-être juste pour avoir de la compagnie, allez savoir !
- Pour se moquer de leur taille ou d’autres plaisanteries du même genre,
- Je suis sur qu’il n’avait pas dis ça avec la volonté de te vexer, je n’ai pas eu l’impression qu’ils étaient ce genre de types et puis ce n’est pas comme si la réputation du grand prince ne le poursuivait pas, tous les médias souligne sa gentillesse qui n’a d’égale que son physique.
- Avoue qu’il t-a tapé dans l’œil et que tu le kiffes déjà grave !!

[KLO7514]

Côté "dortoir à rejeter" c'est plutôt raté. Maintenant, il doit bien y avoir d'autres moyens de rapprochement, par exemple une invitation à un "apéro" formé de jus d'orange, mandarine, fruit de la passion (tout indiqué pour Ralphy par rapport à Marc lequel semble beaucoup l'intéresser...). Il me semble que l'éventuelle invitation viendrait plutôt du trio "friqué" mais qui n'en fait pas état, bien au contraire, «les choses étant ce qu'elles sont». À moins d'une surprise venant justement de l'insistance de Ralphy pour retrouver "le p'tit brun aux yeux noisette" et que ce soit lui qui parvienne à faire venir dans leur "dortoir" les trois gars de la ville royale. Par parenthèse, la réunion des 6 gars serait une aubaine pour les services secrets du royaume afin de savoir plus facilement ce qu'ils font, ou feraient.

[laurentdu51100]

Chapitre 012 : « Rentrée universitaire. »

« Université royale des sciences. »

Alors que depuis l’ouverture des portes, la cour immense de l’université royale était devenue une cacophonie au fur et à mesure des retrouvailles venant des nouveaux arrivants, le silence se fait brutalement comme une vague qui précède de peu l’arrivée de trois garçons sans nul doute hors du commun.

Un silence suffisamment troublant, pour que même eux s’en rendent compte et se regardent, leurs visages montrant bien leur trouble.

Il va de soi que du côté des étudiants cela ait également un fort impacte émotionnel, puisque pour la plupart ils les suivaient déjà dans les divers médias ou représentations officielles de la famille royale, dont deux des trois garçons sont membres à part entière.

Le très médiatique grand prince Louis accompagner de son cousin Charles, héritier de la plus monumentale fortune qui soit au monde, amène donc en partie ce silence pesant.

En partie seulement car l’image qu’ils donnent tous les trois a toujours fait battre avec force les cœurs de celles et ceux qui les suivent et ici encore le miracle joue à plein, faisant mouche sur nombre de ceux qui les voient pour la première fois en réel.

Marc en est sans doute le plus gêner des trois, parce que beaucoup moins blinder que ses deux amis à ce genre de situation, aussi leurs murmure-t-il à l’oreille.

- Rassurez-moi les gars, cela ne va pas durer quatre ans comme ça ?
- Moins nous y ferons attention et moins cela durera, alors prend ton mal en patience et fait comme nous.
- En plus tu seras le gagnant dans l’histoire, celui qui va se faire un tas de potes.
- Hein !! Mais de quoi tu parles ?

Charles sourit à son meilleur ami, appréciant à sa juste valeur le fait qu’il ne se soit jamais prévalu envers quiconque d’être quasiment leur seul ami.

- Qui crois-tu qui sera abordé le premier pour toutes les tentatives de rapprochement et il y en aura, crois-moi, certainement pas moi, ni Louis, mais bien toi qui pour tous ces gars sera vu comme le plus proche d’eux.
- Qu’ils y viennent et ils ne seront pas déçus !!
- Pourquoi ce ton colérique ? il n’y a pas de mal à cela, la plupart n’auront pas d’arrières pensées et il est tout à fait naturel, socialement et sentimentalement parlant, qu’ils s’essaient aux rapprochements.
- Sentimentalement ? mais…
- Mais quoi ?
- Regarde autour de toi, il n’y a que des mecs !
- Oui et alors ?

Charles fixe un instant son ami en s’étonnant de son ton surpris de voix, comprenant alors ou est sa pensée actuelle et crois bon de préciser pour ne pas qu’il se fasse d’idée.

- Je n’ai pas parler d’amour, l’amitié n’est-il pas également un sentiment ?
- Hum… oui !! Mais la façon dont cela a été dis, me faisait plutôt penser que tu voulais virer ta cuti ! Hi ! Hi !
- Hi ! hi !

Les rires conjugués de Charles et de Louis, rompent le silence aussi soudainement qu’il était venu et bientôt c’est un véritable mitraillage photographique qui le remplace, la beauté intrinsèque des trois garçons étant encore plus valorisée par leurs rires.

Heureusement ils sont sauvés par le gong, ou plutôt la cloche annonçant le début des cours, chacun alors se dirigeant vers l’immense bâtiment où les attendent de pieds ferme les professeurs, tenant chacun un petit panneau indiquant aux groupes d’étudiants concernés de venir se regrouper vers lui.

Charles et le premier à les quitter, étant inscrit pour sa part dans un cursus différent de ses deux amis.

On se retrouve à la cantine les gars et toi Marc arrête de stresser, tu verras que tout va très vite se calmer autour de vous. Restes près de Louis si tu ne veux pas avoir déjà un tas de type sur le dos, rappelle-toi de ce que nous venons de parler juste avant. Crois-moi que dès que tu seras seul, c’est là où tu vas comprendre ce que s’est d’être notre unique véritable ami ! Hi ! Hi !

***/***

« Université des arts et médias, proche de l’institut royale des sciences. »

Ce que viennent de vivre Charles avec ses deux amis est à peu de choses près ce que vivent Ralphy et les siens, à part peut-être qu’ils soient moins nombreux à faire le rapprochement d’avec la brève vidéo qui aujourd’hui encore fait la une dans le monde entier et le fait que Kai reste cacher derrière sa casquette, ses lunettes et son masque, sinon pour le reste cela reste suffisamment impressionnant pour qu’ils en soient près à prendre leurs jambes à leurs cous.

Heureusement pour eux comme pour l’autre groupe, la sonnerie de rappelle à l’effet escompter et leurs laisse de quoi souffler.

La matinée passe donc entre la découverte des horaires de cours ainsi que des professeurs et l’intérêt marquer d’un bon nombre d’étudiants tentant avec plus ou moins de succès une ouverture vers eux, que cela soit dans le but de s’en faire des amis, de rassasier leurs curiosités ou quelques autres motifs qui leurs sont propres.

Ce n’est qu’à l’approche de l’heure du déjeuner, qu’ils apprennent que leur cantine étant encore en travaux pour le mois en cours, ils devront se rendre à celle de l’académie royale située à quelques centaines de mètres et qui a prévue en conséquence.

C’est donc d’un bon pas et quelque peut affamés, qu’ils en prennent la direction sous les regards de ceux qui depuis le matin tentent de s’en rapprocher.

- Bizarre vous ne trouvez pas ?
- Quoi donc ?
- On n’a pas eu de nouvelles pour l’occupant de la dernière chambre.
- Je ne suis pas pressé d’en avoir.
- Moi non plus, mais cela aurait été bien de faire connaissance avec lui avant qu’il ne mette les pieds dans l’appart.
- Cela ne changerait pas grand-chose en fait.

Ralphy qui discutait avec Daniel se retourne vers Kai qui jusque-là n’a pas dit une parole.

- Quelque chose ne va pas pour toi ?
- Vous ne voyez donc pas comment on nous mate depuis notre arrivée ?
- Oui et alors ? ce n’est pas comme si on ne s’y attendait pas.

Daniel comprend le sens des inquiétudes de son copain.

- Tu as gardé ton masque et tes lunettes toute la matinée, ce n’était peut-être pas la chose la plus subtile à faire parce qu’il te faudra bien l’enlever un jour ou l’autre de toute façon, ne serait-ce que pour manger.

Kai stoppe brutalement sa marche, sous l’effet de la vérité que vient de lui amener son ami.

- Allez manger tous les deux, je vais m’acheter un truc dans un magasin.
- Allons Kai… ne fait pas l’enfant !! Crois-tu tenir quatre ans comme ça ? et ensuite ? tu te cacheras toute ta vie ? c’est de cette façon là que tu vois les choses ?
- Comment devrais-je les voir autrement ! Vous savez très bien ce qui arriverait si je me montrais au grand jour !
- Arrête avec ça tu veux ! Tu as eu la malchance de tomber plusieurs fois sur des pervers et la police s’en est occupé, tous au village proche de l’orphelina t’ont protégé depuis et c’est comme ça qu’il faut voir les choses, je ne dis pas qu’ici il n’y en aura pas quelques-uns qui s’essayeront à tenter leurs chances avec toi, mais je ne les vois pas tous comme des violeurs en puissances, encore heureux.

Ralphy prend la parole à son tour.

- Tu ne devrais pas réagir de cette façon, le fait que tu sois comme tu es n’est pas une maladie et tu dois l’accepter, après chaque personne que tu rencontreras aura sa propre image de toi et ses propres sentiments envers toi, mais je t’assure qu’ils sauront te respecter. Tout au plus au début sous l’effet de surprise paraitront-ils excités, mais cela leurs passera comme cela c’est passé là où nous avons vécus et les quelques cas divergents que nous avons rencontré ne doivent pas te faire mettre tout le monde dans le même panier.

Ralphy tout en prêchant la bonne parole pour rassurer son ami, n’en est pas moins conscient de ce qui les entoure et justement ceux qu’il voit avec une certaine surprise venir vers eux lui donne une idée.

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Ah ahhh, Ralphy vient d'avoir une idée d'Eugénie : chouette alors. Mais les "approchants", vus avec une certaine surprise, ne seraient-ils pas, justement, les trois autres formant la seconde équipe du futur "hexagonat masculin"? Car pour ma pomme, il ne fait aucun doute que du rapprochement va se produire très bientôt. Et alors là, attention les yeux!

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Chapitre 013 : « Rentrée universitaire. »

- Regardez devant, qui vient dans notre direction les gars ?

Daniel plisse les yeux pour mieux voir et sourit en reconnaissant les deux garçons.

- Ils vont surement à la cantine, tout comme nous et si nous nous joignons à eux, cela atténuera surement ce que nous craignions juste avant.
- Possible en effet puisque déjà les regards se détournent vers eux, c’est sans doute le meilleur moyen pour que tout se passe sans trop de problèmes, tu en penses quoi Kai ?
- Je rêve ou quoi !! Tu voudrais que je fasse ami-ami avec l’autre tâche qui va encore à tous les coups se foutre de ma gueule ?
- Peut-être regrette-t-il ses paroles, laisses lui au moins le temps de s’excuser.
- Et s’il ne le fait pas ?
- Dans ce cas il sera toujours temps de prendre du recul vis-à-vis d’eux et nous n’en parlerons plus, tu peux bien faire ça quand même ?

Kai a le regard fixer sur ses deux copains et commence à comprendre ce qui les motives tant à copiner avec les deux gus, qui les ayant aperçus, s’approchent d’eux cette fois à grandes enjambées.

Marc se dirige directement vers Kai pour venir se planter littéralement à quelques centimètres de lui, l’obligeant pour se faire à lever la tête pour le dévisager derrière ses lunettes de soleil.

Alors qu’il le voit faire l’amorce d’un pas en arrière, Marc le retient d’une main ferme.

- Attends !! Avant quoi que ce soit, je tiens à m’excuser pour t’avoir vexé, j’avoue que mon humour n’est pas forcement au top, mais il faut dire aussi que je ne m’attendais vraiment pas à une réaction de ta part si brutale.

Kai continu à le fixer sans bouger d’un poil, se qui très vite commence à mettre Marc mal à l’aise.

- Alors ??
- Déjà une… tu me lâches !!

Marc regarde sa main qui tient toujours le bras du petit gars et desserre lentement son étreinte, pour finalement le libérer.

- Voilà et maintenant ?
- Maintenant tu peux partir avec ton pote, j’accepte tes excuses.
- On pourrait déjeuner ensemble tous les six ?

Kai tourne plusieurs fois la tête, avant de refixer ce gars qui au final ne lui semble plus aussi méprisable.

- En plus d’un humour douteux je vois que tu es nul en math, qu’es-tu venu faire au juste à l’institut royale du coup ? le valet de pied de son excellence et de son altesse peut-être ?
- Arrête ça gamin tu veux bien !! Marc est notre ami et rien d’autre, alors si tu as réellement accepté ses excuses, pourquoi cherches-tu à le blesser à ton tour ?

Le ton surprend tout le monde et particulièrement Marc qui connait le mieux le jeune prince, remarquant de suite à ses joues devenues rouge vif la colère qui l’anime soudainement.

Kai reste un moment sans réactions, avant de faire demi-tour et de s’éloigner d’eux.

- Je vais m’acheter un truc à manger, allez tous les deux avec eux si cela vous chante, on se voit en cours après la pause.

Ni Daniel, ni Ralphy, n’ont le temps de lui répondre, que déjà il a disparu de leurs vues et c’est Marc qui le premier reprend la conversation.

- Il aura eu au moins une bonne idée en vous demandant de nous accompagner, vous semblez vous aussi être sous le regard de beaucoup de monde et du coup cela pourrait être cool que nous devenions amis, au moins ce ne sera pas pour une raison qui apparemment n’aura pas lieu d’être entre nous, puisqu’il semble s’avérer que nous soyons aussi populaires les uns que les autres.
- Puisque nous en sommes là autant déjeuner ensemble, mais si j’ai bien compris il manque encore votre ami.
- Charles nous attend à la cantine, il n’a pas les mêmes cours que nous.
- Ah… ok, alors on vous suit.

Les quatre garçons marchent en silence, sous les regards étonnés de ceux qui les dévorent des yeux et qui pour beaucoup semblent dégoutés de la vie à les voir devenir aussi proches, ne leurs laissant que très peu d’espoirs pour s’intégrer dans le groupe des plus sélectifs qu’ils forment déjà.

Ce sentiment de dépit se remarque rapidement et fait sourire Louis, qui se rend bien compte du décrochage de nombres d’étudiants qui jusque-là les suivaient.

- Au final je pense que l’idée est bonne ! Hi ! Hi !

Les paroles du grand prince amènent comme il se doit son lot de questionnement.

- De quoi tu parles ?
- Regarde donc autour de nous, on dirait bien que nos fans sont pour la plupart dégoutés de la vie ! Hi ! Hi !

Marc regarde autour de lui et finalement sourit à son tour, en reportant son attention vers ses deux nouveaux amis, du fait qu’il ne fait nul doute pour lui après cette deuxième rencontre que c’est se qu’ils seront sous peu.

- Ils ont compris que la barre était placée bien trop haute pour eux ! Hi ! Hi !
- Et encore, là je suis habillé !

Devant le sourire de connivence de Ralphy et les yeux ronds d’incompréhensions de ses nouveaux amis, Daniel croit bon de préciser en ce la pétant volontairement plus que nécessaire et en désignant son bas-ventre, d’où pourtant rien ne laisse à penser à vouloir valider sa dernière phrase.

- La barre haute… la barre… vous comprenez ?

Le regard en coin que s’envoient Marc et Louis, veut à lui seul tout dire sur ce qu’ils en pensent, pourtant c’est le jeune prince qui croit bon de préciser.

- Comme vous le voyez, votre humour n’a fait fuir ni moi, ni mon ami.
- Tu dis ça pour Kai ? je pense que vous vous trompez sur lui et si cela vous intéresse d’en savoir un peu plus sur notre ami, j’aurais de quoi vous raconter qui expliquera pourquoi il peut paraitre paranoïaque quelques fois.

Louis voit qu’ils arrivent là où ils se rendaient et son regard accroche un attroupement devant la porte.

- Charles est déjà arrivé, vous nous raconterez ça une fois à table.

Bien sûr, que ce soit Ralphy ou Daniel, aucun des deux amis ne voient le fameux Charles qu’ils connaissent sinon personnellement, mais tout du moins par médias interposés.

- Comment tu vois ça toi ?
- L’attroupement ne vous rappelle déjà donc plus rien ? allons-y, nous serons plus forts tous les cinq.

***/***

« Une bonne demi-heure plus tard. »

Les regards portés sur eux commencent à diminuer drastiquement, alors qu’ils font mines de ne pas les remarqués depuis qu’ils sont attablés devant leurs plateaux.

Comme juste avant cela dans la rue, le fait qu’ils soient devenus proches semble avoir éloignés ceux qui espéraient y trouver une place parmi eux.

Le comportement des deux factions réunis à la même table, montre bien qu’ils connaissent très bien la méthode d’indifférence à apporter à ceux trop nombreux et curieux, qui s’intéressent à eux et rien que ce fait qui pourrait sembler banal, les lient plus qu’ils ne l’auraient cru en se mettant à table.

Une sorte de connivence venant de ceux connaissant les mêmes problèmes existentiels, aide grandement à un rapprochement qui de toute façon ce serait inéluctablement fait, du fait de l’attirance mutuelle que ressentent déjà quatre d’entre eux.

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Bon, alors "le Kai" continue à faire du boudin : dommage pour lui ! Peut-être regrettera-t-il dans quelques heures son entêtement et sa fierté pas forcément bien placée. Il se calmera sans doute à la longue, acceptant petit à petit les arguments de ses copains plus proches. Et puis les activités musicales vont certainement devenir un facteur de rapprochement, en espérant qu'il en aura été question au cours du premier repas en commun "à la cantoche" de cet Institut royal.

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Chapitre 014 : « Rentrée universitaire. »

Le repas se passe donc sans plus d’anicroches jusqu’au dessert, Louis se rappelant qu’il y avait une histoire à entendre au sujet du petit blond qui décidemment l’intrigue de plus en plus.

Il regarde sa montre qui lui indique qu’il leur reste une bonne heure avant la reprise des cours et se tourne donc tout naturellement vers celui auquel il éprouve déjà le plus d’affinité.

- Tu ne devais pas nous en dire plus sur Kai, c’est ce que j’avais cru comprendre.
- Si cela vous intéresse, en fait pour tout vous dire il n’y a rien de vraiment secret.

Daniel réfléchi un court instant avant d’entamer son récit, récit qui très vite amène un intérêt certain à ceux qui découvrent avec condescendance quelle a bien pu être cette vie entièrement à l’opposer de la leur.

Daniel aborde tous les sujets et passe par tous les sentiments qui vont avec, que ce soit les pires comme les meilleurs, arrivant à ce qui a rendu aussi sauvage leur copain.

Il raconte avec pudeur les diverses tentatives des ainés pour apaisés avec lui leurs pulsions naissantes, mais également celles d’adultes qui sous couvert de lui venir en aide, ont également eus des pensées et des gestes impardonnables sur le jeune blondinet à peine pubère qu’était alors leur ami Kai.

- Vous comprenez mieux pourquoi il est devenu aussi parano, au lieu de faire comme vous autres, tu…

Daniel pointe Charles du doigt, ce qui surprend pour le moins le garçon.

- … es sans aucun doute l’un des plus beaux gars que je n’ai jamais rencontré, mais ton air assurément viril intéressera plus les filles que les garçons, ou alors ceux efféminés qui cherchent un mâle alpha. Kai lui est certes très beaux également, mais plus du genre mignon si tu vois ce que je veux dire, les filles ne sont pas vraiment intéressées par lui, sexuellement j’entends, parce que comme amies elles sont toutes folles de lui.
- Et donc… le souci ?
- Le souci ? tu n’as donc pas encore compris ? le souci vois-tu, ce sont plutôt les mecs qui craquent pour lui dès le premier regard et qui lui font du rentre dedans la plupart du temps de façon à peine voilée.
- Ce serait plutôt bien pour ton copain s’il était gay ! Hi ! Hi !
- Ce n’est pas le problème qu’il soit ou ne soit pas gay, Kai en a fait une sorte de phobie et en est venu à ne plus oser se montrer en public, si nous n’arrivons pas à le raisonner cela pourrait bien devenir une obsession qui va lui pourrir le reste de sa vie. Déjà pour deux d’entre vous, vous avez pu voir comment il réagit face à la nouveauté.
- Que pourrions nous faire pour vous aider ?

Daniel fixe un instant le regard de Charles, pouvant y lire toute la compassion que le jeune homme ressent à avoir entendu cette histoire.

- L’aider à s’assumer !!
- Comment tu vois cela ?

Daniel semble chercher une réponse qui ne vient pas, du coup c’est Ralphy qui jusque là était resté dans la discrétion, à mater du coin de l’œil le beau Marc alors que se dernier buvait les paroles de son ami.

- Il y aurait peut-être un moyen, peut-être pourriez-vous nous mettre en contact avec un spécialiste de l’encodage informatique ou encore le propriétaire d'une salle privée de spectacle musicaux.

Charles retient in extrémiste le sursaut qui lui vient, tandis que Louis et Marc, se retiennent visiblement à ne pas laisser échapper une parole de trop sur le secret de leur petite entreprise.

Charles se demande s’ils n’auraient pas eu vent de quelques choses le concernant, mais les regards innocents et remplis d’espoirs que les deux garçons portent sur lui, le convainquent que ce n’est heureusement pas le cas.

- Je connais peut-être quelqu’un qui ferait l’affaire, mais qu’avez-vous besoin d’un encodeur informaticien ?
- En fait il faudrait qu’il soit également développeur. Kai a un véritable don de désigner, ses créations sont vraiment au top et il a écrit plusieurs cartoons ou plutôt les scénarios de plusieurs cartoons, le clip qui a été émis depuis l’orphelina m’a fait réfléchir et j’ai eu une idée pour nous rendre à la fois indépendant financièrement, mais également pour aider Kai à se sortir les doigts du cul et reprendre sa vie en main.
- Une idée comme faire des… comment dire… peut-être des mini clips musicaux en dessins animés ?
- Wouah !! C’est bien vrai que tu es une tête toi, en fait c’est exactement cela, mais autant nous sommes bons en musique et Kai en dessin, autant nous sommes nuls niveau informatique, surtout quand il s’agit de créer à partir de rien.
- Nous avons la personne qu’il te faut, pas vrai les gars ?

Louis se tait devant le regard noir de ses deux copains, Marc voit bien que son attitude va très vite poser à questions s’il ne réagit pas promptement.

- Oui, mais il voudra surement partager les dividendes s’il y en a !
- Cela va de soi.
Connaissez vous les jeux sur iPhone ? vous savez ceux qu’on achète pour quelques couronnes et qui sont aussi amusants que ludiques ?
- Bien sur qu’on les connait, on ne connait que ça je dirais même et Kai en est complétement addicte, il y passerait tout son temps libre si on le laissait faire. Pourquoi cette question ? ce serait ce gars qui en serait le créateur que vous connaitriez ?
- En effet c’est une de nos connaissances, seulement pour des raisons bien à lui, il ne veut pas que son identité soit dévoilée.
- Ce n’est pas un souci s’il s’intéresse à notre projet, juste que…

Charles voit bien la grimace que fait Ralphy et qui l’alerte sur la suite de la discussion.

- Y aurait-il un souci ?
- Oui et un gros en plus.
- Dis-nous à quoi tu penses !! Il y aura peut-être moyen de trouver une solution.
Et bien comment dire… pour les dessins il n’y a pas de soucis, mais pour l’enregistrement de la musique nous allons en avoir c’est certain, impossible que ce soit au dortoir. De plus nous ne sommes pas dans la même fac et bientôt notre cantine rouvrira ces portes, il sera donc difficile de pouvoir se voir si vous faites les intermédiaires pour la réalisation de nos projets.
- Pas forcément !

Ralphy voit bien le sourire de contentement venant du grand prince Louis et de Marc, son cœur s’accélère en comprenant ce qui va sans doute suivre et qui serait peut-être pour eux trois la réalisation des rêves plus ou moins conscients de ces dernières années.

- Comment ça ?
- Nous n’avons toujours pas trouvé nos futurs colocataires et vu comment les choses se présentes entre nous, ce serait plutôt sympa que ce soient vous trois.

Charles voit bien leurs yeux brillant de plaisirs, très vite suivit d’une grimace qu’il traduit par deux éventuelles raisons de refuser, la première venant du petit blondinet sauvageons et la seconde de leur dénuement financier.

- Marc et Louis m’ont raconté comment vous vous êtes fait rapidement une belle somme d’argent en jouant simplement quelques minutes dans la rue, payer votre part de loyer ne devrait donc pas être un problème, pas vrai ? dans ce cas je dois prendre votre hésitation pour une autre raison, soit nous ne vous plaisons pas au point d’envisager de vivre ensemble, soit vous craignez que votre copain ne veuille pas vous suivre.
- Je vote pour la dernière raison ! Hi ! Hi !

Daniel fixe intensément le jeune prince qui s'en apercevant redevient séreux.

- Qu’est-ce qui te fait être aussi sûr de toi ?
- Je ne ressens que très rarement cette impression de bien-être face à des inconnus, j’en déduis donc que ce ne peut qu’être réciproque et puis regardez nous !! Depuis presque deux heures nous n’arrêtons pas de discuter ensemble comme si nous nous connaissions depuis toujours, alors si notre compagnie ne vous plaisait pas également, je pense qu’il y a longtemps que vous auriez trouver une excuse pour quitter la table.
- Wouah… mais c’est un vrai speech qu’il nous fait le Louis, tient…

Charles lui sert un verre d’eau d’un air moqueur.

- Boit un coup avant de t’étouffer ! Hi ! Hi ! Bien, j’en conclu à voir vos têtes que nous sommes en phase sur ce point, le plus dur va être de convaincre grognon, si vous voulez bien je m’en charge !
- Comment ça ?

Charles envoie alors un sourire irrésistible aux deux copains.

- Je le mets au défi de me résister.

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Tiens donc : comment "le" Charles va-t-il déployer ses charmes, dans le bon sens des mots, pour toucher au cœur le "sauvageon blond"? À noter qu'avoir plus d'une fois failli être victime de viols ne prédispose pas forcément à se livrer sans méfiance et nous pouvons parfaitement comprendre ses réactions face à l'inconnu. Remonter cette pente est un gros travail sur lui-même et aussi avec l'aide efficace d'un bon "psy"-qui peut aussi être "une". Charles posséderait-il des dons pour cette matière? Ce serait à souhaiter.

[laurentdu51100]

La beauté virile de Charles grandit encore plus avec se sourire à damné un saint, Ralphy tout comme Daniel en ont le cœur qui se retourne et ressentent comme une explosion soudaine de papillons dans leurs ventres.

Bien entendu cela n’échappe pas à Marc qui en fronce les sourcils, en se demandant si cette idée était aussi bonne qu’elle le semblait au premier abord, ou si elle allait amener plus de problèmes qu’autre chose.

Il ressent une émotion vraiment trop proche de la jalousie pour ne pas s’en faire la remarque, mais il préfère néanmoins se taire, gardant pour quand ils ne seront plus que tous les trois cette impression qui a été la sienne.

Daniel pour sa part cherche à en connaitre davantage sur l’idée de Charles pour apprivoiser Kai.

- Tu comptes-t-y prendre comment ? Kai n’est pas né de la dernière pluie et sentira aussitôt qu’il y a anguille sous roche si tu es trop direct.

Charles inconscient des chamboulements sentimentaux autour de sa personne accentue son sourire, qu’il accompagne d’un clin d’œil de connivence d’avec Daniel.

- Ne vous en faites donc pas, j’ai bien reçu le message le concernant et je vais donc y aller par la bande, ne cherchez vous pas un club privé pour jouer de votre musique ? il se trouve justement que mon père est le propriétaire de l’un d’entre eux ici dans la capitale, je n’ai qu’un coup de fil à donner pour que vous puissiez rencontrer le gérant et vu ce qui se passe sur les réseaux sociaux depuis la fuite de votre petit clip, je ne doute pas que sa réponse sera plus qu’intéresser et lucrative pour vous trois, de ce fait vous n’auriez même pas à prendre le risque de jouer dans la rue et cela fera un formidable studio d’enregistrement pour notre autre idée si elle voit le jour.
- Wouah !! Ce serait super en effet !!
- Alors laissez moi gérer les choses une par une, j’aurais besoin d’un fichier du clip et des cahiers de dessins de Kai, je commencerai donc par vous montrer l’immense talent de mon ami comme développeur et comme designer.

Charles capte la grimace de Ralphy, aussi il s’adresse à lui.

- Tu ne m’en crois pas capable ?
- Je ne remets pas en doute tes connaissances, juste qu’il me semble que tout ceci va prendre un certain temps et…

C’est Daniel qui termine sa phrase ayant parfaitement suivit l’idée de son copain.

- … d’ici là nous allons devoir supporter un quatrième gars avec nous dans notre dortoir.
- Ce n’est l’affaire que de quelques jours, une semaine ou deux tout au plus, à moins que vous arriviez à persuader votre ami sans qu'il soit besoin de tout cela ?

Ralphy et Daniel se fixent un bref instant, Charles et ses deux copains voient bien que quelque chose les bloque encore dans leur proposition.

- Devrions nous savoir autre chose qui ne nous aurait pas encore été révélé ?
- Non… non… juste que nous ne pouvons pas persuader Kai, alors que nous ne savons pour ainsi dire rien, ni sur les conditions, ni comment ce fera le partage des chambres car j’imagine qu’il n’y en a pas six dans votre appart, le peu que j’en ai vu m’a semblé grand mais pas à ce point-là quand même.
- En fait il y a quatre chambres, j’en habite une avec Marc et Louis a la sienne, il en reste donc deux pour vous trois.
- Une suffira largement !!

Devant la tête ahurie des trois garçons, Ralphy éclate de rire et croit bon de préciser.

- Nous avons été élevés ensemble et à l’orphelina nous étions tous les trois dans la même chambre, au dortoir nous avons reçu chacun la nôtre et les quelques nuits que nous venons d’y passer nous a déjà réuni dans une seule d’entre elles ! Hi ! Hi ! Impossible de dormir autrement.
- Pas de soucis si c’est ce que vous voulez, la chambre libre servira à autre chose voilà tout.
- Une sexe-room par exemple ?

Sur ce coup, ce sont quatre regards qui viennent fixer le jeune prince, qui en s’apercevant qu’il venait de dire tout haut une pensée qui lui était venue soudainement, en devient d’un joli rouge coquelicot.

Marc et de tous, le moins surprit, ayant déjà remarquer depuis que son ami Louis a pu sortir enfin du palais qu’il souhaitait vivre de façon plus libérale et faire des expériences qu’un jeune homme normalement constituer de bientôt dix-huit ans rêve de faire.

- Pourquoi pas après tout, l’idée est à retenir puisque nous allons très certainement faire des rencontres et que nos parents ne seront plus là pour nous bassiner de leur morale sur la question ! Hi ! HI !

Daniel interroge Ralphy du regard pour en attendre son accord que se dernier lui donne d’un bref mouvement de la tête, il se tourne alors vers Charles et Marc, pour leur donner sur eux une précision autant nécessaire qu’essentielle pour ne pas plus tard avoir à les choqués.

- Nous nous contenterons de notre chambre pour cela.
- Ne me dites pas que vous partagerez également la copine de l’autre, quand l’un d’entre vous en aura une ?
- Ce n’est pas du tout à quoi je pensais en disant cela ! Hi ! Hi !
- C’est pourtant ce que nous en avons compris, pas vrai vous autres ?

Louis et Charles hochent la tête en signe d’accord avec les paroles de Marc, Ralphy soupire en voyant bien que Daniel hésite à poursuivre et du coup il prend son courage à deux mains pour mettre sur la table une bonne fois pour toute ce qui pourrait faire revenir en arrière sur leur proposition de colocation à leurs trois nouveaux amis.

- Pour tout vous dire nous ne sommes pas autrement que les autres garçons de notre âge au niveau sexe, juste que comme pour tout le reste depuis que nous étions bébés, nous nous satisfaisant de cela entre nous.
- Dois-je comprendre que…
- C’est bien ça oui, maintenant si cela vous pose un problème n’en parlons plus et allons chacun de notre côté, je me doute bien que notre façon de voir ces choses là sont suffisamment spéciales pour choquer.

Marc tempère l’amorce du départ des deux garçons, par un geste des deux mains les amenant à se poser.

- Allons, allons, cela ne sert à rien de se monter sur vos grands chevaux avant de savoir se que nous en pensons, vous ne croyez pas ? tant que cela reste entre vous dans la confidentialité de votre chambre et que cela ne se ressente pas plus que depuis qu’on se connait, pour ma part ça me va, il n’y a pas à en faire tout un plat non plus.
- Rassurez-vous, nous n’en faisons jamais mention, ni d’allusions quand nous ne sommes pas que nous trois.
- Alors c’est très bien comme ça, il n’y a pas à en faire une montagne et d’ailleurs…

Marc donne un regard appuyer sur Louis, pour bien que tous s’en rendent compte avant de poursuivre.

- Peut-être que notre jeune prince toujours puceau vous invitera à le rejoindre, pour en apprendre plus sur les relations entre mecs dans sa sexe-room ! Hi ! Hi !
- Que je sois gay n’a jamais été un secret, ce n’est pas pour ça que je donnerai mon cul à n’importe qui !!

Daniel s’approche du jeune prince qui le voit venir vers lui avec une étrange sensation émotionnelle et lui glisser à l’oreille assez haut toutefois pour que tous entendent.

- Tu es donc passif si j’ai bien compris ?
- Hein… Euh oui… Oh !!

Le « Oh » vient une fois que Louis comprend qu’il vient d’avouer sa préférence à se garçon qui déjà depuis la première rencontre ne lui est pas du tout indifférent.

Une pulsion incontrôlée lui fait se dresser comme un jeune coq sur un tas de fumier devant le beau Daniel.

- Pourquoi donc ? tu voudrais être mon mentor ?

La réaction de Marc est alors hyper rapide, quand il attrape le bras de Louis pour l’emmener quelques mètres plus loin tandis que les autres les observent, chacun avec sa propre pensée.

Celle de Charles étant la surprise d’entendre les paroles de Louis, paroles bien loin de ce qu’il est d’habitude et qui montreraient tout l’intérêt qu’il porte déjà envers Daniel, l’amenant à se choc émotionnel suffisant pour qu’il se soit ainsi aussi librement confessé.

Pour Ralphy, il en va tout autrement, le garçon se pinçant les lèvres, pas aussi libérer que le jeune prince pour dire tout haut ce qu’il en pense sur ce sujet particulièrement brulant.

Daniel pour sa part en est encore à bien comprendre le sens de la dernière question de Louis, ne s’attendant pas du tout à cela venant du jeune prince qui lui a pourtant semblé le plus timide des trois et qui sur un coup de tête vient de lui faire comprendre qu’il serait prêt à l’accepter volontiers comme son premier amant.

[KLO7514]

Ah oui, ce n'est pas évident d'avouer, d'une part, ses penchants et, d'autre part, les «modalités» de ceux-ci. Et ces deux choses nécessitent d'impératives mises au point qui concernent les futurs ...rapports des deux équipes que nous souhaitons réunies, un même jour, au même lieu pour, espérons-le, "plusieurs faits accomplis", si je me permets d'adapter la fameuse règle classique dite «des trois unités», mise en scène, pour le théâtre, par «l'Art poétique» de Nicolas BOILEAU au XVIIe siècle.