Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES)

[Louklouk]

Coucou Bech !

Non, ce n'est pas du Louklouk !
Ce n'est pas mon style, et surtout, dans mes histoires, il y a toujours une explication à tout...

NB : j'ai écrit moi-même une ou deux nouvelle sur ce thème...

[Lange128]

En procédant par élimination, encore trois auteurs potentiels : Nostalgique, Gaetanbg et peut-être le mystérieux Anonymous. Entre les trois mon coeur balance.

Je souhaite déjà aux lectrices et aux lecteurs de ce sujet une excellente fête de Noël, seuls ou entourés de beaucoup de monde, ou alors dans les bras de l’être aimé. Même si vous ne croyez pas à la nature divine du Christ et à sa conception immaculée, ses paroles et ses actes sont dignes d’intérêt.

[fablelionsilencieux]

Coucou les gens,

Je vous souhaite un excellent réveillon de Noël, amusez-vous, profitez-en, sans oublier de mettre le petit 'Jésus' dans la crèche et de déballer les présents pèrenoëlesques !

[fablelionsilencieux]

Troisième maillot mouillé

Je suis à la bourre aujourd'hui. D'abord, mon holophone ne m'a pas réveillé, mais bon, comme j'ai une heure de réveil assez régulière, ça ne m'aura pas retardé beaucoup. En sortant, j'ai loupé une desserte de la ligne 57. La prochaine étant 10 minutes après, j'ai préféré courir en petites foulées à la station de tube, ce qui m'a pris ... 10 minutes.

Bon, je suis rentré dans la rame. Les station défilent. Mais à mi-chemin, un message nous annonce un arrêt de circulation des rames pour une durée indéterminée. La rame s'arrête à la station Lavigne. Les portes s'ouvrent. Certains sortent, quelques-uns rentrent. Beaucoup comme moi restent dans la rame. Toutes les 3 minutes environ, on entend le même message. Bon, je vais finir par être pas mal en retard moi. Je vais essayer de prévenir les autres.


M.... mon holophone ne peut pas se connecter ! Et à entendre les voisins, je ne suis pas le seul dans ce cas. C'est ce qu'on appelle la loi de Murphy. Quand on a un problème, d'autres surgissent pour empirer la situation.

Bon, ça va faire un quart d'heure qu'on est bloqué à cette station. Je vais moi aussi sortir du tube pour continuer au moins une partie du trajet à pied.

Justement, il y a des afficheurs à l'extérieur qui indiquent l'interruption du trafic. Je vais me déplacer en petites foulées d'une station à l'autre. Si le trafic reprend, je m'en apercevrai. Mais je vais éviter la boucle autour du quartier Tournepierre. À proximité de la station Montecrique je couperai en direction de la station Chamberle. D'un côté, un petit jogging, ça m'échauffe les muscles, mais il ne faut pas trop me fatiguer, sinon après, mes performances s'en ressentiront.

Voilà, ça fait 3/4 d'heure que je cours et j'arrive à la station Laplonge. Les afficheurs indiquent toujours un arrêt de trafic pour une durée indéterminée. J'ai bien fait de ne pas rester bloqué dans le tube. Encore une vingtaine de mètres et c'est l'entrée de la piscine.


Tien, le tourniquet ne fonctionne pas. Mais il y a un gardien qui m'appelle, il regarde mon badge, fait une croix sur un feuille de papier (hé oui, comme au siècle dernier !), m'ouvre la porte et me souhaite bon courage. Bon, finalement si ce moyen pour rentrer est archaïque, il ne m'aura pas trop retardé. Mais j'ai quand même plus d'une demi-heure de retard. Je cours vers le vestiaire.

Tien, le moniteur et mes collègues en sortent.

— « Ah te voilà, David. Bien, finalement tout le monde sera là. Mets-toi de suite en tenue et rejoins-nous au grand bassin. »

Bon, finalement, il n'avait pas l'air fâché l'entraîneur. Je n'ai sûrement pas été le seul en retard ce matin. Déshabillage, enfilage du maillot et du bonnet, comme j'ai couru, je bois un peu d'eau tiré du sac et hop, je pars rejoindre les autres. Pas le temps d'aller pisser même s'il vaudrait mieux.

Voilà, passage éclair sous la douche et je rejoins mes camarades en ayant respecté toutes les règles.


Première épreuve : 200 mètres 4 nages par équipes de 5. Je dois aller au couloir numéro 3 où je passerai après Michel et avant Yannick. Mais c'est Jean pierre va commencer suivi de Gilles. Je ne suis que le 4ème de la liste pour ce couloir et je crois que j'aurai mieux fait de ...

Ça est ! Michel touche le rebord et je plonge. La sensation de l'eau est très agréable et ça accentue ... mais il faut tenir ! J'allonge mes bras au maximum, jambes bien raides je me propulse dans l'eau. Hop, demi tour et changement de nage. 3ème parcours et retour. Ça y est. je touche le rebord et c'est Yannick qui plonge. Je me suis donné au maximum. Je ferai bien autre-chose avant de remonter, mais c'est trop risqué. Donc, je me hisse à bout de bras hors de la piscine.

C'est bon, le groupe de la 6ème rangée qui était le plus en retard a fini. Le moniteur nous annonce qu'il a besoin d'une demi-heure pour préparer la synthèse. On peut rester là où s'absenter. Ça tombe bien, ça devenait urgent. Je cours vers les vestiaires en me tenant et ...

— Merde ! Meeeerd...

Et en plus Mickaël m'a suivi et m'a vu. Il me fait un clin d'œil. Mais je sens que je vais craquer ...

— Te fous pas de moi Mika !
— J'en ai pas l'intention mon pote.

Je regarde par terre et quelques larmes coulent sur mes joues.

— T'en fais pas, ça reste entre nous. Tien regarde !


Avec sa serviette, il éponge les traces de pipi que j'ai lâché par terre, puis, avant que j'ai le temps de réagir, me prend par la main en m'entraîne dans la douche collective.

— Voila, tu peux pisser ici mon pote !
— Mais tu es fou, c'est interdit !
— Pas en ce moment, pisse mec !

Mickaël vient de tirer la main qui bloquait le bout du robinet et me baisse le maillot. La pression est trop forte et je libère un bon jet avant d'arriver à retenir ... très provisoirement !

— Arrête Mickaël, si j'ai une amende, j'espère que tu auras la correction de me la rembourser !

Il me tape sur l'épaule.

— Tu n'auras pas d'amende mon gars, pas aujourd'hui !
— Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
— Un message sur Priwitch, le réseau Intermonde est en panne !
— Comment tu peux le savoir ?
— J'ai eu un message sur mon holophone. Reste là, je vais te montrer.

Effectivement, il revient avec son holophone et un message annonce un début de panne du réseau Intermonde vers la fin de la nuit à l'heure choisie pour mon réveil, puis une panne générale à l'heure où le tube dans lequel j'étais s'est arrêté.

— Et comment ça se fait que ton holophone fonctionne ?
— Abonnement Intermonde super premium !
— Celui qui coûte 350 € par mois ?
— 420 maintenant.
— Mais tu es fou ! Presque tout le monde se contente de l'abonnement de base à 74,99 € ou éventuellement de l'abonnement renforcé à 104,99 € !
— Oui, beaucoup me l'ont souvent souvent dit, mais en ce moment, leur holophone ne fonctionne plus, tout comme le tien.

Il me tape sur l'épaule.

— Allez pisse tranquille mon gars, il n'y a pas de risque avec la vidéosurveillance. Elle est hors service, sinon, on verrait une petite lumière rouge pulsante sur ces 2 caméras. Libère-toi David, pisse !

Je regarde, et effectivement, les caméras semblent vraiment éteinte et en plus ... Ah, ça fait du bien de pisser. Du coup, je m'amuse à envoyer le jet en l'air et à arroser les murs aussi. Mickaël m'observe avec un beau sourire.

— Et toi Mickaël, tu n'as pas besoin de pisser ?
— C'est fait mon gars, j'ai pissé dans la piscine pendant que je nageais.
— Mais tu es fou ! L'amende c'est 500 euros si on pisse dans la douche et 2500 euros si on pisse dans la piscine ! C'est quand même le prix d'un trimestre d'abonnement illimité, ou encore de 4 dizaines de séances !
— Mais aujourd'hui, le réseau Intermonde est en panne, et donc, les capteur chromatographiques destinés à détecter les pollution urinaires génératrices de chloramines sont inactifs. Il y a encore 30 ans, ils enregistraient les données des capteurs localement, mais maintenant qu'ils centralisent tout sur les serveurs d'Intermonde, s'il y a une panne comme aujourd'hui, ils ne peuvent plus rien contrôler.
— Ah oui, en effet, et c'est sûr que des pannes, il n'y en a pas souvent.
— J'ai regardé sur mon holophone. a précédente, c'était il y a 52 ans au tout début de ce réseau.
— Et sinon, si tu n'avais pas besoin de pisser, qu'est-ce qui t'as fait venir vers les vestiaires.
— J'avais envie depuis longtemps de passer un moment avec toi, David.
— Pour me regarder pisser ?
— Hi, hi, pas vraiment, mais bon, entre potes ce n'est pas un problème. En fait, ... je te considère plus qu'un pote ...
— Moi aussi, tu sais Mika ...

Mickaël m'enlace dans ses bras et moi aussi, je passe les bras autour de ses épaules. Nos bouches se rapprochent et se font un bref petit bisou. Mickaël est tout souriant et je pense l'être aussi.
— Je t'aime David !
— Je t'aime Mickaël !

Voilà, c'est dit, et on est fou de joie d'avoir entendu ces paroles de l'autre. Je sens une grosseur sous le maillot de Mickaël et comme il a fait avec moi, je le lui baisse. Voila, 2 pénis à l'horizontale. Je prends en main celui de Mickaël pendant qu'il prend en main le mien. On commence doucement les coulissements et et puis, ça s'accélère.

— AAAh AAAAh AAAhhh !
— AAAAAAAh AAAAAAAAh !

Et voilà, plusieurs jets aspergent la poitrine de Mickaël pendant que j'en reçois aussi sur la mienne. On s'embrasse de nouveau. Mais il est temps de se rincer et de faire disparaître toutes les traces. Ça va être le moment de rejoindre la piscine. Nous nous lâchons les mains juste avant d'arriver et une vingtaine de secondes après être revenus, notre moniteur lève la tête de ses feuilles de papier et siffle pour la suite de la séance.

La séance d'aujourd'hui risque d'être beaucoup plus longue que prévu. Entre deux épreuves le moniteur fait la synthèse sur papier au lieu d'utiliser un terminal connecté à Intermonde. Encore heureux que le papier existe encore. Je suis surpris que pendant la demi-heure de pause, personne d'autre ne soit venu pisser. Mais peut-être que ceux qui en avaient besoin ont fait comme Mickaël. À l'époque de mon grand-père, il n'y avait aucun contrôle et il paraît qu'à l'époque de son propre grand père, même les bonnets de bain n'étaient pas obligatoires.

En fait, ça me dirait bien de pisser moi aussi dans la piscine du moment que je ne risque pas d'amende. Peut-être que d'ici ce soir, j'en aurai l'occasion, et dans ce cas, je serai loin d'être le seul. Lorsque le réseau remarchera il ne faudra pas longtemps pour qu'il s'aperçoivent d'anomalies dans l'eau de la piscine. Et peut-être pas qu'ici, mais un peu partout dans le monde, surtout si la panne se prolonge. Les militants de la ligue anti-chloramines risquent d'être furax quand ils apprendront ça, mais un peu de liberté de temps en temps ne peut pas faire de mal.

[lelivredejeremie]

La journée s'est bien mieux terminée qu'elle n'avait commencé. A quoi ça tient ça tient, quand même, sans la panne, pas de retard, David pissait dans une cuvette, Mickaël ne l'y aurait probablement pas suivi, et la déclaration aurait été reportée... Merci, Mr Murphy

[fablelionsilencieux]

Quatrième maillot mouillé
  C'est la dernière photo que j'ai de Roméo. (Roméo, Roméo, mon beau Roméo …)
On s'est rencontré à la piscine. Mais ça, vous l'aurez peut-être deviné - Quoi que je ne voie pas comment vous l'auriez fait.
  La première fois que je l'ai vu, il était habillé. On s'est retrouvé, l’un derrière l’autre, à l'accueil de la piscine pour nous y inscrire. Comme il me précédait, j'ai tout su de suite, sur lui. Il s'appelle Roméo Di Cazzo. Il est né le 29 février 2000. il est étudiant en Erasmus pour un an. Il est né à Rome, plus exactement dans la cité du Vatican. Il paye son abonnement et le gars au guichet me demande ce que je veux.

– Je viens aussi pour m’abonner.
– Je vous explique les horaires, à tous deux  et après je m'occupe de ton abonnement. Ça m'évitera de me répéter.

  Le gars nous explique les horaires et le fonctionnement de la piscine puis Roméo s'en va  dès qu'il a fini. Je m'inscris à mon tour et je vais me changer dans les vestiaires. Roméo y est encore mais il est déjà en maillot de bain. Dommage. J'adore voir un mec se dépoiler et révéler ce qu'il cache sous ses vêtements. Eh oui, vous l'aurez compris, je n'aime pas les filles.

  Il sort, pendant que je commence à me déshabiller et quand j'arrive au bassin, il est déjà dans l'eau et fait des longueurs. Je me mets à l'eau, prêt de lui et commence à m'entrainer tranquillement, le temps de m’échauffer. Mais, à le voir nager, on ne joue pas dans la même cours. Il est bien plus doué que moi.

  On se croise, on se recroise. Combien de fois, je n'en ai aucune idée. Je suis essoufflé. Je sors et je vais à mon sac, boire un coup. Il sort aussi et fait comme moi. Je le vois tirer sur son maillot de bain qui fait ventouse et, ma fois, son sexe au repos est plutôt prometteur. Je me demande bien ce que ça doit donner en érection. Par contre, si je continue à fantasmer sur lui, ça va plus le faire, parce qu'à force de le mater, je vais me faire chopper, sans parler de mon sexe qui commence à s’agiter dans mon maillot de bain. Et souvenez-vous qu'à la piscine les moule-bites sont obligatoires.

  Je retourne faire des longueurs et, peu avant 20 heures, je sors et je me dirige vers les vestiaires. Je prends mon gel/shampoing et me dirige vers les douches qui sont collectives. Deux mecs y sont déjà et se rincent… en maillot de bain. C'est nul !

Bon, après, ils ne sont pas plus mignons que ça. Ils s'en vont. Je me fous à poil et commence à me laver. Enfin, non, je laisse l'eau chaude ruisseler sur moi pour enlever cette odeur de chlore.

  Roméo arrive et, lui aussi, se met nu. Et tout comme moi, il laisse l'eau chaude couler sur lui. Il a les yeux fermés et me tourne le dos. Il est juste magnifique. Je crois que j'ai eu le coup de foudre pour lui de suite.

  Toujours les yeux fermés, il se tourne, face vers moi. Je m'aperçois qu'il est entièrement rasé. Je commence à bander. Je me tourne vers le mur et je me lave. Puis je file me changer aux vestiaires. Il arrive peu de temps après alors que je suis en train de me sécher les pieds. Je suis dos à l’entrée, penché vers l’avant, un pied posé sur le banc.

– è pericoloso chinarsi. Pardon, c'est dangereux de se pencher.
– c'est pas plutôt ''è pericoloso sporggersi'' qu'il y a d'écrit dans les trains italiens ? Ton pays !
– C'est vrai, mais comment tu sais que je suis Italien ?
– Tu t'es inscrit tout à l'heure, Roméo, juste avant moi.
– Ah, oui, c'est vrai. Comment tu t’appelles ?
– Je suis Claude Dupont avec un T et pas un D. Comme toi je suis né en 2000 mais le 24 juin. Je suis étudiant aussi et je suis né à Lyon. Voilà tu en sais autant que moi sur toi. Ça te dit qu'on aille boire un verre ensemble histoire de mieux se connaître ?
– Ce soir je n'ai pas le temps mais mercredi soir, si tu veux, c'est d'accord pour moi.

  C'est ainsi que les lundis, mercredis et vendredis on se retrouvait à la piscine de 17 h 30 à 20 h.
une paire de fois on est allé boire un coup ensemble après. Une fois je lui avais demandé s'il avait une copine et là c'est en anglais qu'il m'avait répondu ''keep the secret, secret'‘. Lui aussi me demanda si j'en avais une et je lui répondis que je n'en avais pas pour le moment, préférant me consacrer à mes études, mais que de temps à autre, je n'avais pas de mal à trouver quelqu'un pour faire l’amour.

  Plusieurs fois il arriva, lors de la douche, que l'un ou l'autre voit son sexe gonfler, des fois, plus que raison. Lui ou moi, on souriait et on passait à autre chose. Par contre quand c'était lui qui bandait – et il était bien équipé, ce rital - le soir je me masturbais en pensant que c'était pour moi qu'il s'était mis à bander.

Les mois passèrent… et mes sentiments se renforcèrent. 

  On était devenus bons copains mais je ne savais presque rien sur lui et lui savait tout sur moi, sauf ma sexualité que je lui cachais. Le soir de mon anniversaire, après la piscine où j'ai fait cette photo de lui, on est allé boire un verre. Il fut vite rejoint par une fille qui l'embrassa directement sur la bouche. On est même allé au restaurant tous les trois ce soir-là. Et ils sont partis en se tenant par la main.

  On ne s'est plus jamais revus et, au bout de quelques mois, on ne correspondait plus.

Il aura été mon fantasme durant une année scolaire ...

[fablelionsilencieux]

Coucou les gens,

J'espère que vous avez passer un très bon Noël, et que vous avec bien été gâtés !

Le " NOEL DE GIL ET MATHIEU" était de la plume de Nostalgique.

Bien vu, Lange128. 

Des bizouuuxxx

[lelivredejeremie]

Dans les piscines comme partout, il y a toujours cette foutue statistique des 90% d'hétéros (et mm 100% dans mon cas), le dernier récit est de ce fait désespérément réaliste :'( Après, Claude s'est vite fait une raison, et a pu passer de bons moments avec l'objet de son fantasme, il n'a donc pas tout perdu

[fablelionsilencieux]

Coucou les gens,
Un hors-série vous est offert pendant cette trêve des confiseurs.
Note de l’auteur qui me l’a envoyé :

Un récit auquel j'ai pensé l'année dernière à propos de ces deux images :





mais à l'époque, je n'avais pas le temps de l'écrire.

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Nous sommes un groupe de cinq potes. Un de nos points communs est de faire des études de médecine. C'est comme ça qu'on s'est connu. On fréquente la même fac. Mais bon, des étudiants (et aussi des étudiantes), il y en a quelques milliers dans une fac de médecine. Aussi, il y a un autre point qui nous rassemble, c'est qu'on ne veut pas se contenter de la médecine classique : des médicaments quand on sait soigner, de la chirurgie quand il faut réparer et de la chirurgie mutilante quand on ne sait ni soigner ni réparer. En effet, lorsqu'une partie du corps est trop endommagée, on l'enlève pour éviter que sa présence endommage à son tour d'autres parties saines de l'organisme.

Un truc qui nous branche à tous les cinq, c'est de soigner par les énergies corporelles. Nous sommes convaincus que l'être humain (et tous les êtres vivants, en fait), dispose de la capacité de se soigner par lui-même et de soigner les autres. Il suffit d'orienter correctement ses pensées vers la guérison.

Dans ma famille, ma grand-mère est connue dans tout le quartier pour soigner les brûlure par imposition des mains. Elle avait promis de m'apprendre à le faire, mais comme ça a traîné, ben j'ai fini par apprendre tout seul*. Pour Patrick, c'est la même chose, mais avec son grand-père.

*) détail véridique concernant l'auteur de ce récit.

Les vacances universitaires de noël sont arrivées. Beaucoup d'étudiants sont repartis dans leur famille. Pas nous. Noël, c'est le moment rêvé pour mener à bien notre expérience. L'expérience ? C'est Gaël qui en a eu l'idée. Elle consiste à aller visiter des malades et des blessés, gravement atteints, pour leur apporter du réconfort et une boîte de chocolats aussi. On sera déguisés en pères Noël. On viendra à tous les cinq dans leur chambre. Deux d'entre nous iront tenir une main du malade, l'un à sa droite, l'un à sa gauche et les trois autres se mettront autour du lit et on se tiendra tous par la main. Avec celles du malade, ça fera donc six groupes de mains qui formeront une chaîne fermée. Ensuite, on orientera nos pensées vers la guérison. Bien sûr, on se sera renseigné auparavant sur la pathologie du malade pour orienter plus efficacement nos pensées.

Bon, Gaël a dû négocier ferme avec la direction de l'hôpital Gustave Letroué. Il a fallu qu'on vienne tous les cinq avec nos cartes d'étudiants pour prouver qu'on étudie bien la médecine et qu'on signe tous un document qu'ils ont rédigé pour l'occasion. Malgré tout, ils restent méfiants et c'est un peu compréhensible. Cinq jeunes gens qui vont ensemble dans une chambre pour s'occuper d'un malade, ils avaient quelques craintes. D'un autre côté, ça nous arrange bien. On avait peur d'avoir à s'occuper de vieilles complètement décrépites, mais ils ont préféré nous choisir des gars d'entre 18 et 30 ans pour la plupart. On a des chances de trouver quelques de beaux mecs dans le lot et c'est très bien comme ça. Ah oui, un point commun que j'ai oublié de préciser, c'est que tous les cinq, on aime bien faire des trucs ... entre hommes.

Maintenant qu'on a signé l'accord, on n'a plus qu'à acheter la tenue puis les chocolats. Chez Dali, ils vendent des boites toutes prêtes dans un papier cadeau avec un ruban. Ce ne sont ni les meilleurs ni les moins chers du magasin mais pour le prix de deux repas au restau U par boite, on ne se ruine pas en en achetant une vingtaine, vu qu'on est cinq pour se partager les frais. Et s'il en reste, on les mangera entre nous, plus tard.

Notre visite des malades commence le 23 décembre. Certains sont atteints de cancers, quelquefois en phase terminale. Parmi eux, il y en a de totalement chauves et imberbes. Un jeune homme est relié à des appareils après avoir attendu trop longtemps un donneur compatible pour une greffe du foie. D'autres sont des accidentés de la route. Parmi eux, certains sont en réanimation. Deux d'entre eux, en plus du contrôle de leurs battements cardiaques assez irréguliers ont aussi des électrodes sur le front qui montrent un électroencéphalogramme peu actif. C'est assez triste de penser que dans ces jeunes mecs qui ont à peu près notre âge, certains n'ont peut-être plus que quelques jours à vivre, ou moins. Mais on devrait en voir beaucoup d'autres dans cette situation dans notre métier de médecin. Et on est justement venu pour tenter de les soigner avec nos énergies corporelles. Donc, pour chacun d'entre eux, on forme une chaine autour du lit en se tenant le mains et en tenant les mains du malade, et on émet des pensées de guérison. Pas que de guérison d'ailleurs, il s'y rajoute des pensées d'amour envers ces jeunes gars qu'on aurait préféré rencontrer ailleurs, mieux connaître lors d'une discussion, et peut être plus si affinités.

Et a priori, ça a l'air plus ou moins de marcher. Certains électrocardiogrammes deviennent plus réguliers, un gars dont électroencéphalogramme était très lent s'éveille et nous sourit. Ceux qui étaient assoupis pendant qu'on leur tenait les mains reprennent conscience. Par deux fois, durant les deux jours, on est averti pour aller voir rapidement un gars dont la santé vient de se dégrader. Quand on entre, il respire de l'oxygène, sa respiration est rapide et dans la chambre, des bulles d'oxygène pur font du bruit en passant à travers un décilitre d'eau. Mais après quelque dizaine de minutes de soin, sa respiration devient plus lente et plus ample. Il finit par nous sourire et l'un des deux nous a remercié, en parlant presque normalement. Certains gars dorment quand on arrive dans leur chambre et qu'on commence les soins. Mais lorsqu'ils se réveillent, ils sont surpris de voir autant de pères Noël. On voit alors des chapiteaux se dresser sous les draps, signe que leur circulation sanguine fonctionne bien. Beaucoup, du simple fait de notre présence pour certains, d'autres quand on leur montre la boite de chocolats, tiennent à nous embrasser. Et ce n'est pas juste un petit bisou sur les joues, beaucoup nous attirent vers eux pour nous embrasser longuement sur la bouche. On a mis de l'amour dans notre soin, ils nous le rendent. Il est quelquefois difficile d'en quitter un pour pouvoir aller rejoindre le suivant.

Voilà, nous sommes à présent le 24 décembre en fin de l'après-midi. Nous avons vu les 16 gars proposés en deux jours. Journées fatigantes car on se sent vidés après avoir généré toutes ces pensées de guérison, mais la réaction des malades nous a chaque fois redonné du courage. Nous allons voir le directeur de la clinique.

Ce dernier nous avoue qu'au départ, il était assez réticent et notamment, méfiant envers nous pour cette expérience. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'a pas choisi n'importe quel patient. Mais, d'une part, le personnel de l'hôpital n'a pas remarqué de comportement déplacé de notre part, d'autre part, de grosse améliorations ont été constaté dans l'état de santé de ceux que nous avons vu hier et ce matin. Il estime que parmi eux, sans nos soins, deux devraient être morts à l'heure actuelle, mais leur état de santé s'est subitement amélioré. Bref, ses réticences du départ n'étaient pas fondées. Au contraire, il dit avoir été averti d'un truc bizarre à éclaircir, mais ne veut pas nous en dire plus. Il nous propose de revenir demain pour distribuer nos dernières boites à d'autres personnes.

Donc, en ce 25 décembre, nous revenons faire des heures supplémentaires. Dans les personnes à visiter en ce jour de noël, on commence par trois dames, une jeune et deux vieilles. Les soins se passent bien et les dames sont ravies de cette visite et de la boite de chocolats.

Le dernier est un petit gars, jeune ado. Son corps est plâtré du bas de la poitrine à mi-cuisse avec bien sûr, de l'espace libre pour les orifices naturels. Son visage est détendu et lui donne l'air d'un petit ange. Pour l'instant, il dort paisiblement lorsque nous prenons ses mains. Après quelques dizaines de minutes de soins, il se réveille. Ses beaux yeux bleus s'ouvrent. Il est encore plus craquant comme ça.

- Oh, des pères Noël !
- Eh oui, joyeux noël, Philippe ! Nous t'avons apporté un cadeau. Tiens, regarde !

Le gamin a en beau sourire et quelque larmes aux yeux, aussi.

- Oh, merci les pères Noël, venez que je vous embrasse tous.

De nouveau, nous recevons des bisous affectueux à tour de rôle. Deux d'entre nous sont passés, mais pendant que le petit gars s'occupe d'embrasser le troisième, il s'écrie.

- Hé, les pères Noël, j'ai un gros besoin de pisser. Viiiiite ! pipiiiiiiii !

l'un d'entre nous tire rapidement le drap pendant qu'un autre saisit l'urinal.

- Aaaaaaaaaaahhh ! Trop tard ! Mais ...

On a bien reconnu le liquide blanchâtre qui est sorti par saccades de son pénis érigé et qui, après être monté à quelques dizaines de centimètres de hauteur, est retombé un peu partout. Par contre, le gamin est surpris et touche le liquide visqueux.

- C'est ça, le sperme ?
- Hé oui, petit gars. Ça ne t'étais jamais arrivé ?
- Non, des copain du collège en parlent de temps en temps, mais moi, c'est la première fois. C'est pour ça que lorsque j'ai senti la pression, j'ai eu peur de faire pipi sans pouvoir me retenir.
- Hé bien ça montre que certains de tes organes fonctionnent parfaitement.
- Ouais, en en plus lorsque ça a giclé, j'ai ressenti un plaisir intense. C'est trop bon ! Du coup, ça me dirait bien de pouvoir recommencer de temps en temps.
- Eh bien, il suffit de continuer ce que tu es en train de faire !
- Qu'est-ce que je suis en train de faire ?
- Les mouvements avec ta main que tu as commencé en discutant.
- Oh, je ne m'en étais pas rendu compte ! Attendez, il faut que j'essaie ça.

Et le petit gars se masturbe devant nous jusqu'à ce que des contractions se produisent. Bien sûr, cette fois-ci, l'éjaculation n'est pas abondante, mais il a le sourire aux lèvres.

- Oh, merci les pères Noël, j'aurai appris quelque-chose d'utile aujourd'hui.

Et c'est la fin des embrassades. Nous pouvons quitter l'hôpital. Nous aussi nous avons le sourire aux lèvres.


Voilà, les vacances scolaires sont passées et les cours ont repris à la fac. En ce début janvier, nous tombons sur un article dans le journal local.

Des guérisons miraculeuses à l'hôpital Gustave Letroué

Vacances de noël studieuses pour un groupe de 5 étudiants de la faculté de médecine Émile Grandjean. Ces derniers persuadés que des soins à base d'énergies corporelles peuvent être efficaces dans le traitements de maladies ou de dommages corporels ont contacté la direction de l'hôpital Gustave Letroué pour tenter l'expérience. Et comme c'était la période de noël, ils se sont déguisés en pères Noël et ont aussi apporté des boites de chocolats pour les patients qu'ils ont visités.

Les soins prodigués ont consisté à tenir les mains des patients pour émettre des pensées de guérison. Et le plus surprenant, c'est que cette manière peu orthodoxe de soigner a fonctionné au-delà des espoirs raisonnables qu'on aurait pu avoir. Plusieurs malades atteints d'un cancer en phase terminale sont en phase de rémission. Un jeune attendant depuis longtemps une greffe du foie va de mieux en mieux au point que la question de l'opportunité de la greffe, avec ses inconvénients, notamment la prise d'un médicament anti-rejet à vie, commence à se poser. Un adolescent gravement blessé à la colonne vertébrale et soigné loin de sa famille au moment de noël devrait rapidement remarcher. Même deux octogénaires ont retrouvé une vigueur rare pour des personnes de leur âge.

Un phénomène inattendu par contre a été constaté. Il semble que les soins prodigués aient provoqué une modification inattendue dans l'équilibre hormonal des patients. Ceux soignés les 23 et 24 décembre étaient des hommes adultes âgés entre 18 et 30 ans, pour la plupart. Les étudiants qui prodiguaient les soins étant tous de sexe masculin, le directeur de l'hôpital a préféré leur confier des malades du même sexe pour limiter le risque de comportement inappropriés. Eh bien, les patients soignés, dont beaucoup sont mariés à des femmes, semblent avoir acquis des tendances homosexuelles après leur traitement. Pour essayer de comprendre le problème, le directeur de l'hôpital a choisi 3 femmes pour recevoir le même type de traitement le jour de noël. Et le plus surprenant, est que ces 3 femmes, mariées ou veuves d'un homme, parmi lesquelles les deux octogénaires déjà citées, se sont mises à faire des avances aux infirmières.

En fin de compte, si ce groupe d'étudiants de la faculté de médecine Émile Grandjean a réellement trouvé un moyen efficace de soigner et guérir des cas désespérés, certains effets secondaires étranges mériteraient d'être compris avant que ce type de soins se généralise.

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Texte dédié à A-M C décédée d'un cancer à évolution rapide le 23 décembre 2021.

[lelivredejeremie]

Soigner les brûlures par l’imposition des mains, sauf à les avoir d’abord tartinées de biafine… ¬‿¬ Nan, je rigole, je suis un peu trop cartésien, mais bon, effet psychologique ou autre, il y a des cas de rémission inexplicables, OK ¯\_(ツ)_/¯

Après, on peut imaginer qu’une partie des patients étaient en réalité à 1 ou 2 sur l’échelle de Kinsey, et que leur guérison presque miraculeuse les a amenés à voir la vie autrement, puis à en profiter plus… pleinement ¬‿¬

Le passage sur la découverte de la branlette par le garçon m’a mis un sourire attendri, pour la candeur et la mignonnitude que j’aurais voulu connaitre à la mienne…

Au final, c’est tendre et sucré comme un chamallow, le style est malgré tout assez direct mais c’est blindé de bons sentiments, il y a le thème discret de la ‘conversion’ des hétéros qui ne le sont pas à 100%, avec leur ouverture à autre chose…
Bref, un paquet de petits détails qui me font pencher pour GaetanBG

[fablelionsilencieux]

Coucou les gens,

Je vous souhaite de passer un bon réveillon de saint Sylvestre dans la joie, l'amour, l'amitié et la bonne humeur, ainsi qu'un bon début d'année 2023... sans (trop de) mal de crane au réveil !



Bref,

Chères lectrices, chers lecteurs, chers auteurs et chers administrateurs,

Meilleurs vœux pour 2023 à toutes et tous.

Fablelionsilencieux, facteur farceur en chef du topic « ACSH » 

[Nostalgique]

En ce 31 décembre d'une année bien morose j'adresse tous mes voeux à tous ceux qui, par leurs récits, contribuent à nous donner le moral ! Chaque message, chaque histoire, chaque commentaire signifient un moment de détente, de plaisir (quel qu'il soit).
Merci à tous, je vous envoie plein de pensées positives et que la santé soit au menu de votre vie.
Nostalgique

[bech]

De nouveau

Bonne année à tous et toutes.

J'ai préféré attendre que l'année change pour transmettre mes vœux.

Pour le mec de la photo, je veux bien l'inviter à condition qu'il enlève son maillot. En effet, depuis avant hier après-midi, j'inaugure un appart dans un village naturiste. Mais comme les performances énergétique du bâtiment ne sont pas au top et les radiateur (inutiles en été) pas trop puissants, j'ai quand même mis un tee-shirt (il fait 17 °C).

Happy nude year (pour ceux qui feraient comme moi).

[lelivredejeremie]

Plein de bonnes et belles choses à tous !

[emmanolife]

Bonne année à tous et merci à nos auteurs favoris !