13-02-2024, 11:59 PM
Les Anneaux d'or
Ce vendredi-soir-là, Christophe allait se doucher en sortant de la salle de gym de la fac, et il tomba sur un grand mec parfois aperçu céans — il n'y avait plus grand monde à cette heure de fin de semaine.
En fin de seconde année, il avait des amis, certes, mais rien d'intime. Et rien non plus côté cœur : cet intello, pourtant mignon et engageant, était d'une timidité qui le retenait de s'épancher... et même tout seul, il ne s'avouait pas grand chose. Certes, il n'était plus puceau : au lycée, sa joliesse comme sa retenue avaient fort excité les ardeurs de ces demoiselles les moins coincées... et il avait bien dû y passer !Grand, mince et fin, il était délicatement velu de sombre. Mais pas aussi musclé que ce beau garçon, dont il remarqua une particularité : il avait un téton percé d'un anneau d'or. Sur lequel s'attarda donc son regard, une poignée de secondes... qui suffirent à l'autre pour le remarquer.
— J'ai quelque chose ? demanda le garçon.
— Euh... sursauta Christophe, non, non... si ! Enfin... rien.
— Bon : tu m'expliques ? dit le garçon, souriant.
— Ben... Je vois que t'as un anneau... et... je me demandais : pourquoi pas deux ?
— Ah ! fit le mec, surpris. Ben... disons que j'ai pas eu le culot de faire l'autre et... oh... Ça t'intéresse ?
— Comme ça. En tout cas, c'est super beau... avec tes poils, conclut gravement Christophe.
— Merci. On passe prendre un pot à la brass' du coin ?
Christophe suivit donc le garçon, Quentin. Étudiant comme lui, il semblait être de famille aisée, disposant en ville d'un petit appartement. Mais on se posa dans une de ces grandes brasseries parisiennes dont l'ambiance plaisait justement à Christophe. et le mec commanda d'autorité deux pintes de belge. Où l'on causa.
— C'est drôle, que t'u m'aies parlé de mon piercing.
— Ben... il se voit, non ?
— Pas par tout le monde ! J'ai... des copines... enfin, pas des tonnes, mais... plusieurs... et aucune ne m'a jamais dit un mot là-dessus.
— C'est joli, pourtant... Pourquoi tu l'as fait ?
— Ben... parce que je suis supersensible des tétons, et que j'avais lu que ça augmentait le plaisir.
— Et...?
— Ben oui... pour moi, en tout cas.
— Pourquoi pas l'autre, alors ?
— Ben c'est d'abord un peu douloureux... et surtout : toutes les nanas que j'ai eues depuis s'en foutaient totalement.
Christophe regarda le beau et viril visage de ce mec qui, à cet instant, avait plutôt la mine d'un petit garçon désemparé.
— Moi, je me demandais depuis un moment si... mais je connais rien du sujet... ni personne. Peut-être que tu pourrais m'instruire ?
— Oh oui, bien sûr ! fit Quentin, avec un immense sourire, le plus large que Christophe eût encore vu de lui. Mais je vais pas tout te raconter ici ! En tout cas, je connais un mec qui fait ça super bien, si tu te décides.
— Oh... Faudra d'abord que tu m'expliques !
— Après la pinte... tu viendrais chez moi ? Je suis à côté... et j'ai été débarqué ce soir !
On termina les pintes et l'on se transporta non loin, dans un petit appartement sympa au joyeux désordre.
— Les meufs que j'amène là veulent toutes ranger ça... mais elles restent jamais assez longtemps pour que ça se fasse ! expliqua Quentin en rigolant.
— T'as pas eu de coup de cœur un peu long ?
— Non... mais des coups de bite un peu courts, ça oui !
On gloussa. Il était sympa ce Quentin-là ! Qui raconta :
— J'ai fait ça pour plaire à une nana... qui m'a lâché avant que je me fasse l'autre téton... et pas rencontré d'autre meuf pour trouver ça bien.
— Je suis pas une meuf, mais...
— Oui ?
— Ben... c'est super beau, avec tes poils châtains. Mais je sais évidemment pas l'effet que ça fait, physiquement.
Quentin ôta alors son t-shirt, et prit la main de Christophe pour se la poser sur le téton.
— Touche un peu... et l'autre aussi. Oui, comme ça... bien ! Vire ton haut !
Où Quentin attrapa les deux frêles tétons d'un Christophe qui ne s'attendait pas à ça... qui eut un vif sursaut.
— Bon, je vois que t'es au moins aussi sensible que moi ! rigola le mec.
Christophe ne tarda pas à apprécier... et se mit même à ronronner doucement.
— Parfait ! Je suis content de trouver un autre mec qui jouisse comme moi des tétons... au lieu de passer pour un doux pervers !
Christophe dut sourire, et l'on trinqua derechef. Et le premier avoua :
— Content d'avoir pu parler de ça avec toi, mec ! On pourrait s'organiser des apéros tripotatoires, en sortant de la gym ?
Puis on causa de choses et d'autres, et le temps passa agréablement. Après avoir grignoté, on se sépara, non sans que Quentin proposât :
— Si t'as rien de mieux à faire, demain après-midi, on se ferait pas une petite heure à la salle, avant de reprendre des hectogrammes avec des pizzas ici ?
Christophe accepta en souriant : l'allant de ce mec lui plaisait, et tranchait furieusement avec sa propre timidité. Et il avait envie de se laisser faire, là.
Il pensa et repensa longuement avant de s'endormir. et ce fut bien guilleret qu'il se branla en s'éveillant le samedi, lorsqu'il se rappela cette curieuse et charmante rencontre.
Mais il ne fantasma pas sur le beau Quentin. Il se contenta ensuite d'annuler une petite soirée pépère avec des nanas timides et des puceaux guère plus avancés...
À quatre heure, on se retrouva donc à la salle. Quentin déclara qu'il aiderait Christophe à se muscler un peu, pour autant qu'iceluy le désirât, et l'on passa là une gentille séance.
Ensuite de laquelle Quentin ordonna qu'on s'allât doucher chez lui — il y avait d'ailleurs affluence ici.
On se trémoussa dans la petite douche où, à l'immense surprise de Christophe, Quentin le savonna, parties intimes comprises, avant de l'engager à lui rendre la pareille. Puis sans autre commentaire, on se sécha mutuellement... et sensuellement, et Quentin proposa :
— Apéro tripotatoire, comme prévu ?
Il sortit alors des bulles et l'on trinqua, tout nu dans le salon, et serré sur le petit canapé. Et Quentin n'hésita pas à attraper le téton de Christophe... qui soupira d'aise. Il en fit autant à son hôte... et il arriva que ces jeunes seigneurs se sentirent pousser une mignonne érection.
— Oh, souffla Quentin, je crois que ça nous fait de l'effet. Moi, j'ai pas fait l'amour depuis plusieurs jours maintenant, alors... comme je suis un peu en manque... Toi ?
— Moi pareil... sauf que je suis en manque depuis des mois !
— Est-ce que... tu crois avoir des tendances gay ?
— Pas à priori, mais... et toi ?
— Pareil. Bon : on arrête , ou... tu t'en fous ?
— Ben...oui, j'm'en fous ! ajouta Christophe, qui ne se reconnut pas. C'est gay, les tétons ?
On pouffa, puis les mectons se regardèrent et se sourirent largement. On continua à se triturer... et l'on banda ferme aussi. In fine, on lâcha le téton de l'autre pour se palucher comme des ados en surchauffe... avec succès.
— Ouf ! Ça fait du bien ! souffla Quentin. Pas trop choqué ?
— Je serais bien le premier mec sur terre à être choqué de s'être branlé avec un pote, ah ! ah !
— Tu dois partir, ou on reste à causer un peu ?
Christophe demeura avec plaisir. et même il accepta l'invitation à dormir de Quentin. Avec lui, faute d'autre lit.
Moment à la fois tendre et étrange ; on ne se toucha pas, si l'on s'effleura quand même avant de dormir. Au matin, Christophe s'éveilla avec le bras de Quentin au travers de la poitrine. Et avec une belle trique. il souleva délicatement le drap pour constater que Quentin ne déméritait pas... Et il alla lui pincer un téton. L'autre sursauta, qui ouvrit les yeux avec un grand sourire, reconnaissant Christophe.
— Oh excuse-moi ! fit-il en ôtant son bras... que Christophe rattrapa au vol.
— Non, reste, j'aime bien... T'es tout chaud, tout doux...
Petit silence ému, avant qu'on se chatouille un moment comme des enfants avant de se rebranler de concert. Et au petit déjeuner, Quentin proposa :
— Si on allait voir mon pote tatoueur ? Le dimanche, c'est plus calme, et il t'expliquerait tout tranquillement...
On fut donc ce dimanche en début d'après-midi chez le nommé Victor, grand et fort beau garçon tatoué et traversé de moult bijoux à tous endroits, mais à qui cet attirail donnait une noblesse de prince oriental, et qui expliqua fort clairement les choses. Il offrit un coup de bière, puis entraîna Quentin dans la petite cuisine attenante. D'où Christophe put ouïr cet édifiant échange :
— Tu l'as baisé, déjà ?
— Tu sais bien que je suis pas comme ça, Victor !
— Je sais surtout que t'en meurs d'envie... et je suis sûr que ton minet n'attend que ça !
— Oh, ça...
— Fonce... et défonce, j'te dis !
— Victor !
Saisi... mais charmé, le jeune Christophe ! Il sourit, et se dit que ce qu'il n'aurait jamais osé imaginer avait soudain des chances d'arriver... et il s'avoua que ce Quentin-là n'était pas du modèle courant.
— Bon : j'te préviens que si tu te l'embourbes pas avant que je vous perce, c'est moi qui lui fait la totale, service après vente compris ! conclut le beau tatoueur, avant que ces mecs réapparussent.
On s'en tint là pour les explications, et ces garçons rentrèrent chez Quentin, songeurs.
— Si tu le fais, alors je fais aussi, affirma alors Christophe.
— Tu me laisses me tâter un peu ?
— Ça oui, je sais que tu le fais bien !
On pouffa en se regardant, presque tendrement. Christophe commençait à être troublé par ce mec, dont il ne connaissait pas les tendances profondes, mais qui... qui... Bref, il songeait, Christophe. Savait-il que Quentin aussi ?
Le lendemain soir, lundi, Quentin avait un rencard, et Christophe s'alla promener, sans but, en début de soirée. Sans y songer aucunement — il avait suivi Quentin la veille — il se retrouva devant la boutique de Victor. S'approchant de la vitrine, il fut hélé par le patron, qui parut alors à sa porte.
— Ça y est, t'es décidé ? Il est où, ton pote ?
— Non, non, je suis là par hasard et...
Christophe accepta un coup de bière, et se retrouva dans le petit salon, où il fut prié de montrer ses tétons, soigneusement examinés, puis triturés par un Victor, qui posa alors son autre main sur le paquet de Christophe.
— Bon, je vois que tout est connecté, ici ! On va se poser ailleurs ? Je ferme la boîte...
— ...Non, non ! s'écria Christophe, pas ça !
— Ho ! T'es déjà pris ?... Quentin, au hasard ?
— Euh... Non, non !... Oui ! lâcha Christophe malgré lui.
— Eh ben tout va bien ! Il est où, ton amoureux ?
— Mais... je sais pas moi !
Victor saisit son téléphone... et ordonna à Quentin de paraître aussitôt. Une petite demi-heure plus tard, Christophe était détendu comme jamais : Victor l'avait massé de haut en bas et de bas en haut, et bien fait bander aussi, mais sans en profiter. Quentin parut donc, et après que Victor l'eut déloqué vite fait, il fut jeté sans ménagement sur le lit de Victor, où soupirait Christophe...
— Bon ! On fait c'qu'y faut faire, et vite ! ordonna Victor.
— Il m'a dit que tu voulais me voir d'urgence, hasarda Quentin, bien incertain.
— Je... Oh... Oui, bien sûr, mais... Oh oui ! Je t'ai dérangé, ce soir...
— Non... J'avais pas envie. Mais envie de te voir, en fait.
On s'enlaça alors vivement, et la suite fut des plus tendres, comme des plus chaudes, croyez m'en !
On ressortit de là en milieu de soirée, avec la souriante bénédiction de Victor. Chez Quentin, on se retomba dans les bras l'un de l'autre. Je vous passe les détails, mais sachez tout de même qu'on ne lésina pas sur les aveux les plus niais...
Or donc, le lendemain matin, on décida de se faire trouer les tétons par le beau Victor. Rayonnant, celui-ci offrit son office... en contrepartie des privautés que vous imaginez. Christophe choisit alors les anneaux qu'il souhaitait, et l'on alla réfléchir à la proposition de Victor...
— T'as déjà... avec Victor...? demanda Christophe.
— Non, évidemment ! Mais il me drague depuis toujours.
— Tu... le ferais ?
— Non, pas pour le prix du piercing. Mais... avec toi...
— Oh ! T'es sûr ? Je sais pas, moi...
— Il est superbe, non ?
On causa encore un peu, entre deux mamours, et l'on finit par décider de s'habituer à cette idée. En effet, les deux puceaux avaient à cœur de s'entrepercer avant de s'offrir au splendide tatoueur. Il leur fallut cependant un petit temps, et une série d'essais avant d'y parvenir...
Après quoi l'on s'avoua des choses... intimes. On s'aimait, en gros comme en détail. Ce qui n'empêcha point qu'on contacta le flamboyant Victor, aux fins que vous savez... Avec un succès que vous n'imaginez pas, en revanche ! Car le remarquable mandrin du garçon fut chez lui partout !
Comme le praticien avait ordonné qu'on vînt se faire changer les pansements par lui, autant vous dire que l'ambiance fut chaude, dans son échoppe, un jour sur deux !
Entretemps, la vie avait changé, pour ces jeunes gens. et elle demeure agréable... maintenant que Christophe vit chez et avec Quentin.
2. II. 2024
Amitiés de Louklouk !