Une petite mignonne que je dédie à notre ami Lange128, qui en appréciera le sujet...
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Internat 100 %
Au Canada, les parents de Romain, pour un an au moins ! Peu soucieux de laisser leur progéniture batifoler dans la nature, ou sous la lâche surveillance d'une vieille tante un peu sourde, ils l'avaient donc inscrit dans ce chic internat, dont l'argument de vente était : « Bac = 100 %, mentions = 100 % ! ».
On était prévenu. Romain prit la chose avec philosophie. Ce grand et fin jeune homme faisait la fierté de ses parents : bon élève, gentil et bien élevé, il était beau, en plus ! Élancé, finement musclé, et brun aux yeux bleus... On se retournait sur lui dans la rue !Il se demandait pourtant sur qui il tomberait, là : car on était deux par chambre. Il ne fut pas déçu...
Georges-Antoine était à peine moins grand que lui, mais mieux bâti. Une belle gueule taillée à la serpe, et un grand sourire engageant... Ses quelques premiers mots le rendirent sympathique à Romain. Et puis...
— Tu te branles souvent, toi ? fit le mec ex abrupto.
— Hein ? sursauta Romain, ben... euh... normalement... pourquoi ?
— Parce que moi, je suis carrément accro, et si ça te dérange, alors autant qu'on demande à changer tout de suite !
— À ce point-là ? demanda Romain, obligé de sourire.
— Rigole pas : c'est même pour ça que je suis ici...
— Parce que tu te tripotais trop ?
— Non : mes vieux ont des vues pour mon avenir, et ils voulaient être certains que j'aurai le bac... avec mention... plutôt que de passer mon temps à draguer... et à niquer.
La spontanéité du garçon fit sourire Romain derechef, et il déclara :
— Ben... tu fais ce que tu veux, ça me dérange pas ! Je suis pas une petite fille !
— Minimum trois, quatre fois par jour ?
— Ah oui... T'as la santé, dis donc !
— Quand je serai sorti de là, ils pourront ajouter à leur baratin « ...et 100 % branlettes ! ».
Romain éclata de rire. Ce mec semblait être une exception... parmi tous les enfants sages qui composaient cette population... carcérale, précisa Georges-Antoine.
Et il n'était pas positivement contre le sexe, ce bel enfant. Ses charmes lui ayant dès longtemps ouvert mainte alcôve, il n'était ni fixé, ni en manque. Et de fait, la perspective de passer une année scolaire, voire plus, sans voir de nana au quotidien... Il comprenait Georges-Antoine.
— Tu me dis juste si tu veux que je fasse ça dans le noir, ou...
— Tu feras comme tu le sens : ton bien-être avant tout !
— T'es vraiment sympa, toi ! Bon, je rangerai mes fringues après la pignole inaugurale !
Et le mec de se déloquer pour s'étendre sur son lit pour s'entreprendre. Romain le mata du coin de l'œil.
— Eh ! Tu peux mater carrément, hein ? Moi aussi je te materai, quand ça te prendra !
Romain le considéra donc : brun foncé, Georges-Antoine était déjà assez velu de haut en bas, mais sans excès, et ses poilures étaient bien dessinées... Et son organe principal était un fort bel objet... dont il se demanda quelle était la différence de longueur avec le sien propre.
— Comment tu la trouves ? demanda Georges-Antoine.
— Belle... Très belle, même — Romain ne mentait pas.
— Et toi, t'es comment ?
— Ben... là, tu verrais rien... mais tu verras, évidemment !
— T'es sympa, comme mec, j'avais la trouille que...
Là retentit la cloche qui appelait tout le monde au réfectoire... pour y prendre les consignes, qu'on avait déjà dans un livret particulièrement pointu...
— Font chier : tu vois, ça commence ! grommela Georges-Antoine en se rhabillant.
La réunion déboucha sur le déjeuner, puis on avait quartier libre : les cours ne commençaient que le lendemain.
L'endroit n'était pas désagréable, disposant d'un grand parc bien entretenu. Et le tramway passait à côté...
On remonta, et Georges-Antoine reprit aussitôt son activité manuelle, tout en regardant Romain s'installer.
— Ça va ? demanda enfin celui-ci.
— Ouais... Oh p'tain, ça fait du bien !
Romain sourit. Il devait reconnaître que ce mec était une belle bête, et que le spectacle n'était pas désagréable...
— Heureusement, poursuivit le branleur, y a un lavabo dans la carrée ! On économisera sur l'essuie-tout !
— Sensuel, mais réaliste ! pouffa Romain.
Enfin, Georges-Antoine gémit :
— Attention : giclette inaugurale !
Où Romain vit son coloc' émettre une série de petits jets rapides dont un lui atteignit pourtant le menton.
— Et d'une ! fit Georges-Antoine, souriant. Tu sais quoi ? On va noter toutes nos décharges dans cette taule... pour le plaisir, pas pour se faire concurrence !
Puis il se mit à ranger ses affaires, toujours nu, et commentant la situation, les études, l'internat... avec un naturel parfait. Il ne pensait pas tomber sur un tel phénomène, Romain, en débarquant dans cette huppée institution ! Mais à priori, ça lui plaisait.
Romain sortit faire le tour du parc et des locaux et quand il rentra, une heure avant le dîner, il déclina l'invite à se tripoter de Georges-Antoine :
— Non, pas maintenant... Je termine de m'installer.
— En fin de soirée, peut-être ?
— Oui, d'accord.
Romain ne savait trop s'il en avait vraiment envie, mais vu qu'il avait accepté de demeurer céans, il devait bien accepter les exigences de son coloc... au reste assez anodines, par rapport au contexte... et qui lui permettraient de ne pas user de subterfuges d'ado prépubère, et de n'avoir pas à le faire dans les douches ou aux toilettes...
Tout compte fait, il lui rendait service, ce coach de branlette inattendu ! Et avec lui, il conserverait le rythme !
On dîna donc ; Georges-Antoine s'avéra le plus drôle de la tablée, car comme on l'a dit, les autres pensionnaires étaient du genre BCBG, et passablement réservés, qui ne tardèrent point cependant à rire aux éclats aux incessantes saillies du joli brun.
Et Romain se sentit content d'être tombé sur ce numéro-là. Les soirées pouvaient être occupées à l'étude — c'était fortement recommandé — mais aussi au jeu, à la télé ou à la simple conversation : des salons idoines accueillaient tout le monde, ce qui n'était pas rien : car il y avait céans six classes de vingt élèves, pour trois niveaux.
Romain zona un peu entre les salons, fit un dernier tour dans le parc et remonta. Comme attendu, Georges-Antoine était nu, et la queue en l'air.
— Me dis pas que tu t'es déjà fait...
— Non... mais je m'entraîne en t'attendant ! Tu sais que j'ai fait le tableau des giclettes... et que j'en ai déjà deux d'avance sur toi !
— Oh je prétends pas gagner l'épreuve...
— C'est vrai que, pour me coiffer au poteau, il faut déjà l'avoir, le poteau ! Et je connais pas encore ton arsenal...
Vaincu, Romain se déshabilla. Long et fin, et était délicatement dessiné, sinon musclé. Et en apparence bien armé... pour la vie !
— Ouaouh ! Super ! Très beau, même !
Romain sourit et s'étendit sur son lit.
— C'est parti ! fit Georges-Antoine, et pas d'excès de vitesse : le plus long est le mieux !
— Oui, chef !
Ainsi commença l'année de Romain. Au fond, la régularité que lui imposa Georges-Antoine dans les exercices physiques lui parut une bonne chose, et il s'y plia de bonne grâce. Et même... il y trouva plaisir au point d'attendre ces moments. Georges-Antoine avait décidé qu'on le ferait ensemble le matin, le soir, et juste après le déjeuner, facultativement pour Romain.
Georges-Antoine se réservait tout autre blanc de l'emploi du temps, évidemment. Romain, lui, se laissa convaincre que trois fois par jour, c'était bon pour le moral, comme l'affirma son coloc, et il suivit au bout d'une semaine...
Il eut cependant conscience que l'atmosphère de sexe qui imprégnait désormais leur espace privé était peut-être un peu excessive... mais on était privé de nanas, enfin ! Et puis... il prit subrepticement goût au fait de mater Georges-Antoine, et d'en être maté. Ce qui n'empêchait point qu'on se regardât aussi dans les yeux, ni qu'on se sourît. On ne parlait plus de ça, on le faisait, naturellement. Jusqu'à ce vendredi soir...
— J'ai fait une rencontre ! fit Georges-Antoine, excité et revenant de la douche vers six heures... et bandant sous sa serviette. Tu vois Florentin, de l'autre terminale, le grand p'tit blond mignon ? Y avait personne et je me touchais, normalement, quand j'ai senti qu'y avait quelqu'un... Lui, qui me matait sévère. Il avait sa serviette... et j'y fais : « Tu viens te doucher ? Mais tu peux rester à mater, s'tu veux ! » Il a rigolé, et a viré la serviette... La putain de gaule qu'il avait ! Bref, on a causé et il a dit être d'accord pour venir papoter avec nous ici... Il est gay... et il a l'air chaud. Ça t'embête qu'il vienne ?
— Ça va te faire monter la température, ça ! ironisa Romain. Mais je serais curieux de voir ce que tu peux faire avec un gay...
— J'aviserai, fais-moi confiance ! Je vais le chercher ! Mets-toi à poil : j'y ai dit qu'on était libres, ici...
Romain pouffa en s'exécutant. Il connaissait un peu le « grand p'tit blond », sorte de liane cachectique au profond regard triste et gris. Le minet avait leur âge, et il se déloqua comme Georges-Antoine en arrivant. Où Romain intervint... non sans avoir admiré le beau serpent rose du garçon :
— C'est toi qui viens donner des cours de sexe à mon pote ? Chuis sûr que ce sera un très bon élève !
— Tous les hétéros ne sont pas également doués...
— Lui si, hein, Georges-Antoine ?
Mais ce garçon n'eut pas l'occasion de répondre, un peu gêné qu'il était quand même, car le minet s'agenouilla devant lui et lui happa la bite, qu'il avait plus qu'à demi dure. Et de pomper... dare-dare ! Romain se vautra sur son lit et s'entreprit, matant la scène sans vergogne. Le long Florentin s'était lui-même saisi le membre, et force fut à Romain de constater qu'il dépassait les espérances les plus flatteuses !
Ah ! le beau rondin qu'iceluy ! Qui contrastait avec la finesse quasi maladive de son titulaire... Romain se sentit excité à cette vue peu commune : son pote avait dit vrai ! En attendant, il suçait bien, le Florentin, à en ouïr Georges-Antoine... Il ne fallut pas des ères pour que celui-ci débordât dans la bouche de son suceur, qui lui reversa tout sur la touffe... avant de regarder Romain :
— Tu voudrais, toi aussi ? demanda-t-il en un adorable sourire... à l'opposé de sa supposée tristesse du début.
Romain se laissa faire en souriant aussi... mais il lui parut que le garçon mettait plus de formes avec lui qu'avec Georges-Antoine. Plus de douceur, d'imagination... et de temps aussi. La cloche du dîner vint clore ce débat intérieur.
— Alors, preneur, donc ? demanda Georges-Antoine.
— On aurait mauvaise grâce... sourit Romain.
De ce jour, Florentin prit ses habitudes chez les garçons, tous les soirs. Mais Romain et lui se mirent à se parler, pendant la journée. Au bout d'une semaine, Florentin demanda, après avoir fait jouir ces Messieurs :
— Y en a un qui me sucerait, là ?
Silence gêné... mais Romain se lança :
— Oui, si tu veux... mais j'ai jamais fait, tu sais !
Moment d'émotion, dans la carrée... Mais Florentin encouragea le néophyte, et Romain s'en sortit fort bien. D'où vint qu'il répéta l'exercice chaque soir... jusqu'au samedi suivant, où revenant du sport, Georges-Antoine tomba sur son coloc... en train d'enculer Florentin.
— Ouaouh ! Je dérange ?...
— Non, non, tu peux mater ! fit Florentin, les yeux fermés.
Évidemment, Georges-Antoine vite nu se palucha comme un malade. Mais il dut se retenir plus d'une fois, car les autres semblaient prendre leur temps... et même il se sentit un peu de trop, au bout d'un long moment, car il sentit qu'il y avait autre chose que du cul, entre ces deux baiseurs...
Mais il tint bon, et se lâcha en même temps que Romain. Qu'il eut la surprise de voir venir prendre la bouche de Florentin pour un vif et tendre baiser...
Lorsque les garçons se séparèrent, Florentin lui demanda :
— Ça te brancherait de me faire jouir ?
Georges-Antoine n'osa pas refuser et vint branler le jeune homme sous le regard souriant de Romain, qui lui posa la main sur l'épaule en lui murmurant :
— Va pas trop vite... Il est chaud, là !
Georges-Antoine branla donc avec soin et retenue, ce qui n'empêcha pas Florentin de s'éclater vivement !
Mais il fallut causer, le soir avant de se coucher.
— C'était la première fois, pour ça... dit Romain.
— J'étais de trop, alors...
— Non, non... tu devais bien apprendre que...
— T'as quèque chose, avec Florentin ?
— Ben... je crois, oui.
— Donc...
— Donc rien. Il te trouve sexy, rassure-toi !
Georges-Antoine resta coi un moment. Il n'aurait pas imaginé tel développement ! Mais les autres lui en firent voir de belles... car Florentin se faisait baiser désormais tous les soirs avant dîner, après avoir pompé Georges-Antoine. Un soir il proposa à Georges-Antoine de le sucer en même temps... et les deux colocs durent se regarder pendant l'action... Mignonne séance !
— Demain après-midi, j'me fais prendre par Florentin.
— Oh ! Alors je traîne à la gym, fit Georges-Antoine.
— Non. C'est en somme grâce à toi que j'en suis arrivé là... alors je voudrais que tu voies ça.
Le moment fut d'abord un peu solennel... mais quand Florentin bouffa la rondelle de Romain, ce que Georges-Antoine avait vu des tas de fois, et que Romain se mit à dire des choses... chaudes, on se détendit. Succès personnel et mondain que cette initiation-là !
— S'tu veux, on t'apprend aussi ! dit Florentin en partant.
Georges-Antoine ne répondit pas, mais à chaque fois qu'il se branla ensuite avec Romain, il ne put s'empêcher d'en parler... et petit à petit, il apprit des trucs... surtout à partir du moment où, quinze jours plus tard, Romain le suça.
Entraîné dans la spirale du cul, il vint à bout de ses dernières résistances et... Bref, ce fut juste avant Noël qu'il se fit fourrer... par Romain d'abord, qui était le plus finement monté. Et depuis, le slogan de la boîte s'est complété par : « 100 % baise »...
Romain en sortit avec bac, mention, un ami pour la vie... et un amoureux qui plut à tout le monde.
7. II. 2023
Amitiés de Louklouk !