Chapitre 1 : Souvenirs du passé
Extrait du livre des pouvoirs
Psycho-probabilités :
Dans les années 30, un mathématicien anglais du nom de James Reed eu l'idée géniale avec l'aide d'amis possédant des pouvoirs psychiques de mettre en équation l'esprit humain.
Il est indubitablement prouvé que depuis longtemps, l'homme produit des ondes cérébrales traduisant ses états d'âme comme la colère ou l'anxiété.
Après tout, prédire le temps qu'il fera demain ou trouver des numéros gagnants tirés au sort dans un jeu de hasard, tout cela est déjà possible et quantifiable dans un système bien délimité.
Reed en vint à conclure que sa théorie reposait sur le fait que l'homme est influencé par trois facteurs essentiels : l'inné, l'acquis et un dernier facteur non lié au deux précédents, régi par le hasard : le libre arbitre.
Il sembla vite convaincu que son système était très imparfait, (il faut rappeler qu'il y a plus de connexions neuronales dans le cerveau que d'étoiles dans une galaxie) d'où un certain taux d'erreurs.
Dans les années 50, les psycho-probabilités connurent un grand essor aux yeux du public et la consécration tant attendue pour Reed était à portée de main.
Les psycho-probabilités prédirent aux fils des ans les tensions qui apparaîtraient chez des personnes célèbres comme: Le suicide de Marilyne Monroe ou l'accession au pouvoir de Kennedy jusqu'à la démission de Nixon le 9 août 1974, suite à l'affaire du Watergate en sont des exemples flagrants.
Reed se suicida le 9 septembre 1964, voulant prendre lui-même sa destinée en main plutôt que de subir le fruit de ses travaux pour connaître son avenir.
Robert Lexin (président de la Guilde des Pouvoirs)
Sur l'île de Zante... Là où tout commence, là où tout finit.
L'éthéré tournoyait dans le ciel, au-dessus de Mikkos, tel un vautour autour de sa proie.
Le jeune grec regardait sereinement son ennemi se rapprocher par des cercles concentriques.
Mikkos chassa délicatement une mèche de cheveux noirs qui se promenait devant ses yeux, des superbes iris bleus qui faisaient la jalousie de quiconque le rencontrait sur l'île. C'était aussi et il le savait, la fierté de son amour. Cette personne qu'il aimait n'arrêtant pas de lui avouer qu'elle trouvait ses yeux à croquer.
C'était pour cela que Mikkos était pourchassé en ce moment par l'éthéré : Il avait osé s'aventurer dans l'enceinte qui lui était interdite, juste pour approcher son amour.
Mikkos, la main sur son tee-shirt noir afin de sentir son cœur battre pour la personne qu'il chérissait tant, susurra comme s'il voulait se donner raison:
— Tu peux bien me courir après, éthéré. Je recommencerai encore et encore. Je reviendrais dans ton domaine car je l'aime de tout mon cœur ! Je suis près à souffrir pour lui et si tu cherches la guerre, tu vas l'avoir. Tu n'as encore rien vu !
L'éthéré se stabilisa au-dessus de Mikkos et le jeune grec lui jeta un sourire sous son large chapeau noir.
Le cow-boy s'imaginait que son adversaire était loin de représenter une menace à ses yeux. « Là voilà ton erreur. Tu viens chez moi me trouver et tu n'es même pas armé » pensa-t-il au fond de lui.
L'éthéré lança les hostilités en sermonnant le jeune homme.
— Tu n'aurais pas dû revenir chez nous ! Combien de fois te l'ais-je dit ? Il est interdit pour les autres habitants de l'île de pénétrer dans l'enceinte de la villa. Et même si tu n'es qu'un pauvre fils de pêcheur et que ton père nous ravitaille en vivres, je vais te donner une correction dont tu te souviendras longtemps !
— Tu ferais mieux de repartir d'où tu viens. Je n'ai pas envie de te faire mal et puis nous sommes quitte. Tu es ici sur mon terrain, devant ma maison !
Les ondes gravitationnelles de l'éthéré redoublèrent d'intensité. Mikkos savait qu'il allait charger sur lui d'un instant à l'autre.
Son regard angélique s'abaissa doucement vers le sac qu'il avait en bandoulière autour de sa taille.
Sa main s'y enfonça et elle en ressortit trois grosses billes métalliques que le soleil à son zénith faisait étinceler de milles éclats d'argent.
Mikkos baisa chacune de ses trois sphères avec ses lèvres, quartiers de figues à la pulpe grenat et juteuse sur la surface polie des billes métalliques.
« Athéna, Héra, Artemis veuillez montrer à ce monsieur qu'il commence sérieusement à me courir et que ma patience à des limites ! »
Il s'adressa à ses armes avec cette dernière recommandation, en repoussant d'un mouvement de main son chapeau tout en levant la tête.
Son regard bleu acier soutenait le regard dur de l'éthéré au dessus de lui. Un sourire se dessina sur sa bouche, insolent et effronté comme ce n'était pas permis. Même en étant dans cette situation délicate, il trouvait encore le moyen de rire... un sourire, malicieux comme les enfants qui viennent de faire une bêtise savent si bien le faire, tout en sachant que leur mère baissera les bras par la suite, attendrie par leur charmant bambin, prête à passer l'éponge sur la bêtise perpétrée.
En une fraction de seconde, le visage de Mikkos se raidit quand il envoya les 3 sphères en l'air, ses yeux devinrent rouges comme des tisons de braise ardente.
Les globes métalliques furent comme soudain, animées d'un mouvement qui leur était propre, comme si elles venaient de prendre vie.
Ils commencèrent à tournoyer lentement, puis de plus en plus vite, comme des satellites autour de leur maître. Le dernier fonça comme une tête chercheuse à grande vitesse sur l'éthéré.
Il l'évita de justesse. Athéna siffla en passant près de ses oreilles pendant que Artémis et Héra surveillaient toujours Mikkos.
Le garçon éructa tout en accomplissant une manœuvre aérienne pour se remettre d'aplomb à la verticale.
— Nom de dieu, un télékinésique ! Tu as bien caché ton jeu ! Mais la partie vient juste de commencer !
Pas le temps de reprendre son souffle. Cette fois, les trois sphères partirent simultanément en direction de l'éthéré.
S'en suivit un ballet aérien où le chasseur devint chassé, il avait toutes les peines du monde à semer les trois objets lancé à sa poursuite auxquels le regard de Mikkos pointé sur elles donnaient vie.
Accomplissant des loopings, l'éthéré prenait de plus en plus de vitesse. Malheureusement pour lui, les trois boules métalliques également.
Descendant au ras du niveau de la mer et opérant un mouvement brusque, il parvint à semer une des poursuivantes, des saltos acrobatiques eurent raison des deux autres qui firent demi-tour vers Mikkos.
Les deux adversaires étaient loin de se douter qu'ils étaient surveillés.
Non loin de là, une troisième personne observait leur duel, juchée sur un rocher non loin de là.
Cette forme tapie dans l'ombre observait, réfléchissait, attendant de prendre part au conflit, toute étrangère qu'elle était à ce monde nouveau.
Un signe allait pourtant la faire rentrer dans la confrontation. Au loin, des ondes antigravitationnelles se manifestèrent, pas celles de l'éthéré que combattais Mikkos. Non... un deuxième éthéré allait dans quelques minutes rejoindre les deux combattants.
L'éthéré était ivre de rage. Un simple pêcheur ne pouvait pas lui tenir tête, ce n'était pas possible ! Il repartait en direction du rivage, bien décidé à lui donner une bonne leçon et effacer l'humiliation qu'il était en train de subir.
Quand il arriva à nouveau devant le jeune garçon, celui-ci était tranquillement assis sur la plage les bras croisés.
Cette fois c'était décidé. Il allait charger sur le jeune homme, regrettant au passage de ne pas avoir pris une arme.
Le jeune homme avait du courage, il l'admettait, mais il allait vite regretter de ne pas être resté tranquillement chez lui.
C'est alors qu'arrivant en trombe, un jeune garçon aux cheveux d'une blondeur éclatante vêtu d'un bermuda kaki et d'un débardeur blanc atterrit devant le jeune homme.
L'ange blond s'empressa de courir en direction de Mikkos :
— Mikki ça va ? J'arrive à temps on dirait ! Il ne t'a pas fait mal au moins ?
— Non William, ne t'inquiètes pas. Je t'avais pourtant dit que j'étais capable de me défendre tout seul !
— C'est ma faute, jamais j'aurai dû te laisser venir me voir. Je vais m'expliquer avec Valerian. C'est entre lui et moi maintenant.
William fit demi tour et leva la tête en direction de l'éthéré qui s'était attaqué à son ami.
Il décolla et arrivé à sa hauteur, pointa son index dans sa direction.
— Valerian, t'es vraiment un con ! Tu crois que Mikkos t'aurait fait du mal en s'introduisant dans le camp ? C'est uniquement pour me parler qu'il est venu !
— William, je te rappelle que le règlement est strict dans le cas présent. Pas de rampants dans le camp tu le sais bien. Décidément, vous les anglais, vous ne savez pas obéir aux lois mises en place depuis des siècles sur cette île.
— Tu ne traite pas Mikkos de rampant s'il te plaît !
— Oh je vais me gêner ! Explique moi alors pourquoi tiens tu tant à lui ?
Silence gêné de William
— Euh... c'est mes affaires, cela ne te regarde pas !
Mikkos se tenait debout sur la plage écoutant silencieusement la discussion entre William et Valerian en se mordant la lèvre inférieure, prêt à s'élancer pour défendre son ami au cas où la joute verbale s'envenimerait.
Un chuintement se fit entendre derrière eux, le troisième éthéré qui observait la scène se positionna devant William. Il était vêtu en tenue de combat.
Ses yeux observaient Valerian à travers son casque, détaillant de la tête au pied cette personne qu'il ne connaissait pas.
C’était un jeune homme d’une vingtaine d’année, avec une peau mate et des cheveux noirs typiquement méditerranéen.
Valerian fut médusé, les yeux grands ouverts de surprise à cause de l'arrivée inopinée de ce visiteur. Mais William l'était tout autant.
Valerian maugréa :
— William ! C'est qui ce gars que tu amènes avec toi ? tu n'as même pas le courage de m'affronter seul ?
— Arrête tes conneries. Je n'ai besoin de personne d'autre pour me mesurer à toi et puis d'abord tu pourrais être plus poli avec les éthérés qui viennent nous rendre visite ! L'hospitalité tu connais ?
William plana en direction de l'étranger et le salua.
— Salut, mon nom est William, je te souhaite la bienvenue à Zante. Excuse nous, je crois que tu viens de tomber en plein règlement de compte.
L'étranger toisa William et pris à son tour la parole.
— Merci Cloudy pour cet accueil, mais en vérité, j'observais la scène depuis un bon moment déjà.
Les paroles de l'étranger laissèrent William sans voix.
— Quoi ! Co... comment m'as-tu appelé ?
— La dernière fois que nous nous sommes vu William, c'est toi qui portais un casque et c'est moi qui ne t'ai pas reconnu !
L'éthéré porta ses mains sur sa tête et enleva son heaume.
De longs cheveux bruns se déployèrent sur ses épaules, comme s'ils étaient pressés de s'étirer après un long voyage. Une fine barbe commençait à apparaître sur les joues du jeune homme.
Un immense sourire se dessina alors sur les lèvres de William, le jeune blondinet fonça sur le jeune homme qui, surprit, en faillit faire tomber son heaume.
— Oh putain, c'est pas possible ! Cylian ! Tu es venu ! Excuse moi, mais là je ne sais plus quoi dire ! Bravo tu as réussi. Tu me fais chialer comme une madeleine devant Mikki !
Les deux anciens amis se serrèrent fort pendant un long moment, oubliant un instant Valérian, le cœur remplie de chaleur qui prouvait encore une fois leur amitié indéfectible qu'ils avaient l'un envers l'autre.
L'amitié est vraiment un trésor inestimable pensa Cylian.
Extrait du livre des pouvoirs
Psycho-probabilités :
Dans les années 30, un mathématicien anglais du nom de James Reed eu l'idée géniale avec l'aide d'amis possédant des pouvoirs psychiques de mettre en équation l'esprit humain.
Il est indubitablement prouvé que depuis longtemps, l'homme produit des ondes cérébrales traduisant ses états d'âme comme la colère ou l'anxiété.
Après tout, prédire le temps qu'il fera demain ou trouver des numéros gagnants tirés au sort dans un jeu de hasard, tout cela est déjà possible et quantifiable dans un système bien délimité.
Reed en vint à conclure que sa théorie reposait sur le fait que l'homme est influencé par trois facteurs essentiels : l'inné, l'acquis et un dernier facteur non lié au deux précédents, régi par le hasard : le libre arbitre.
Il sembla vite convaincu que son système était très imparfait, (il faut rappeler qu'il y a plus de connexions neuronales dans le cerveau que d'étoiles dans une galaxie) d'où un certain taux d'erreurs.
Dans les années 50, les psycho-probabilités connurent un grand essor aux yeux du public et la consécration tant attendue pour Reed était à portée de main.
Les psycho-probabilités prédirent aux fils des ans les tensions qui apparaîtraient chez des personnes célèbres comme: Le suicide de Marilyne Monroe ou l'accession au pouvoir de Kennedy jusqu'à la démission de Nixon le 9 août 1974, suite à l'affaire du Watergate en sont des exemples flagrants.
Reed se suicida le 9 septembre 1964, voulant prendre lui-même sa destinée en main plutôt que de subir le fruit de ses travaux pour connaître son avenir.
Robert Lexin (président de la Guilde des Pouvoirs)
Sur l'île de Zante... Là où tout commence, là où tout finit.
L'éthéré tournoyait dans le ciel, au-dessus de Mikkos, tel un vautour autour de sa proie.
Le jeune grec regardait sereinement son ennemi se rapprocher par des cercles concentriques.
Mikkos chassa délicatement une mèche de cheveux noirs qui se promenait devant ses yeux, des superbes iris bleus qui faisaient la jalousie de quiconque le rencontrait sur l'île. C'était aussi et il le savait, la fierté de son amour. Cette personne qu'il aimait n'arrêtant pas de lui avouer qu'elle trouvait ses yeux à croquer.
C'était pour cela que Mikkos était pourchassé en ce moment par l'éthéré : Il avait osé s'aventurer dans l'enceinte qui lui était interdite, juste pour approcher son amour.
Mikkos, la main sur son tee-shirt noir afin de sentir son cœur battre pour la personne qu'il chérissait tant, susurra comme s'il voulait se donner raison:
— Tu peux bien me courir après, éthéré. Je recommencerai encore et encore. Je reviendrais dans ton domaine car je l'aime de tout mon cœur ! Je suis près à souffrir pour lui et si tu cherches la guerre, tu vas l'avoir. Tu n'as encore rien vu !
L'éthéré se stabilisa au-dessus de Mikkos et le jeune grec lui jeta un sourire sous son large chapeau noir.
Le cow-boy s'imaginait que son adversaire était loin de représenter une menace à ses yeux. « Là voilà ton erreur. Tu viens chez moi me trouver et tu n'es même pas armé » pensa-t-il au fond de lui.
L'éthéré lança les hostilités en sermonnant le jeune homme.
— Tu n'aurais pas dû revenir chez nous ! Combien de fois te l'ais-je dit ? Il est interdit pour les autres habitants de l'île de pénétrer dans l'enceinte de la villa. Et même si tu n'es qu'un pauvre fils de pêcheur et que ton père nous ravitaille en vivres, je vais te donner une correction dont tu te souviendras longtemps !
— Tu ferais mieux de repartir d'où tu viens. Je n'ai pas envie de te faire mal et puis nous sommes quitte. Tu es ici sur mon terrain, devant ma maison !
Les ondes gravitationnelles de l'éthéré redoublèrent d'intensité. Mikkos savait qu'il allait charger sur lui d'un instant à l'autre.
Son regard angélique s'abaissa doucement vers le sac qu'il avait en bandoulière autour de sa taille.
Sa main s'y enfonça et elle en ressortit trois grosses billes métalliques que le soleil à son zénith faisait étinceler de milles éclats d'argent.
Mikkos baisa chacune de ses trois sphères avec ses lèvres, quartiers de figues à la pulpe grenat et juteuse sur la surface polie des billes métalliques.
« Athéna, Héra, Artemis veuillez montrer à ce monsieur qu'il commence sérieusement à me courir et que ma patience à des limites ! »
Il s'adressa à ses armes avec cette dernière recommandation, en repoussant d'un mouvement de main son chapeau tout en levant la tête.
Son regard bleu acier soutenait le regard dur de l'éthéré au dessus de lui. Un sourire se dessina sur sa bouche, insolent et effronté comme ce n'était pas permis. Même en étant dans cette situation délicate, il trouvait encore le moyen de rire... un sourire, malicieux comme les enfants qui viennent de faire une bêtise savent si bien le faire, tout en sachant que leur mère baissera les bras par la suite, attendrie par leur charmant bambin, prête à passer l'éponge sur la bêtise perpétrée.
En une fraction de seconde, le visage de Mikkos se raidit quand il envoya les 3 sphères en l'air, ses yeux devinrent rouges comme des tisons de braise ardente.
Les globes métalliques furent comme soudain, animées d'un mouvement qui leur était propre, comme si elles venaient de prendre vie.
Ils commencèrent à tournoyer lentement, puis de plus en plus vite, comme des satellites autour de leur maître. Le dernier fonça comme une tête chercheuse à grande vitesse sur l'éthéré.
Il l'évita de justesse. Athéna siffla en passant près de ses oreilles pendant que Artémis et Héra surveillaient toujours Mikkos.
Le garçon éructa tout en accomplissant une manœuvre aérienne pour se remettre d'aplomb à la verticale.
— Nom de dieu, un télékinésique ! Tu as bien caché ton jeu ! Mais la partie vient juste de commencer !
Pas le temps de reprendre son souffle. Cette fois, les trois sphères partirent simultanément en direction de l'éthéré.
S'en suivit un ballet aérien où le chasseur devint chassé, il avait toutes les peines du monde à semer les trois objets lancé à sa poursuite auxquels le regard de Mikkos pointé sur elles donnaient vie.
Accomplissant des loopings, l'éthéré prenait de plus en plus de vitesse. Malheureusement pour lui, les trois boules métalliques également.
Descendant au ras du niveau de la mer et opérant un mouvement brusque, il parvint à semer une des poursuivantes, des saltos acrobatiques eurent raison des deux autres qui firent demi-tour vers Mikkos.
Les deux adversaires étaient loin de se douter qu'ils étaient surveillés.
Non loin de là, une troisième personne observait leur duel, juchée sur un rocher non loin de là.
Cette forme tapie dans l'ombre observait, réfléchissait, attendant de prendre part au conflit, toute étrangère qu'elle était à ce monde nouveau.
Un signe allait pourtant la faire rentrer dans la confrontation. Au loin, des ondes antigravitationnelles se manifestèrent, pas celles de l'éthéré que combattais Mikkos. Non... un deuxième éthéré allait dans quelques minutes rejoindre les deux combattants.
L'éthéré était ivre de rage. Un simple pêcheur ne pouvait pas lui tenir tête, ce n'était pas possible ! Il repartait en direction du rivage, bien décidé à lui donner une bonne leçon et effacer l'humiliation qu'il était en train de subir.
Quand il arriva à nouveau devant le jeune garçon, celui-ci était tranquillement assis sur la plage les bras croisés.
Cette fois c'était décidé. Il allait charger sur le jeune homme, regrettant au passage de ne pas avoir pris une arme.
Le jeune homme avait du courage, il l'admettait, mais il allait vite regretter de ne pas être resté tranquillement chez lui.
C'est alors qu'arrivant en trombe, un jeune garçon aux cheveux d'une blondeur éclatante vêtu d'un bermuda kaki et d'un débardeur blanc atterrit devant le jeune homme.
L'ange blond s'empressa de courir en direction de Mikkos :
— Mikki ça va ? J'arrive à temps on dirait ! Il ne t'a pas fait mal au moins ?
— Non William, ne t'inquiètes pas. Je t'avais pourtant dit que j'étais capable de me défendre tout seul !
— C'est ma faute, jamais j'aurai dû te laisser venir me voir. Je vais m'expliquer avec Valerian. C'est entre lui et moi maintenant.
William fit demi tour et leva la tête en direction de l'éthéré qui s'était attaqué à son ami.
Il décolla et arrivé à sa hauteur, pointa son index dans sa direction.
— Valerian, t'es vraiment un con ! Tu crois que Mikkos t'aurait fait du mal en s'introduisant dans le camp ? C'est uniquement pour me parler qu'il est venu !
— William, je te rappelle que le règlement est strict dans le cas présent. Pas de rampants dans le camp tu le sais bien. Décidément, vous les anglais, vous ne savez pas obéir aux lois mises en place depuis des siècles sur cette île.
— Tu ne traite pas Mikkos de rampant s'il te plaît !
— Oh je vais me gêner ! Explique moi alors pourquoi tiens tu tant à lui ?
Silence gêné de William
— Euh... c'est mes affaires, cela ne te regarde pas !
Mikkos se tenait debout sur la plage écoutant silencieusement la discussion entre William et Valerian en se mordant la lèvre inférieure, prêt à s'élancer pour défendre son ami au cas où la joute verbale s'envenimerait.
Un chuintement se fit entendre derrière eux, le troisième éthéré qui observait la scène se positionna devant William. Il était vêtu en tenue de combat.
Ses yeux observaient Valerian à travers son casque, détaillant de la tête au pied cette personne qu'il ne connaissait pas.
C’était un jeune homme d’une vingtaine d’année, avec une peau mate et des cheveux noirs typiquement méditerranéen.
Valerian fut médusé, les yeux grands ouverts de surprise à cause de l'arrivée inopinée de ce visiteur. Mais William l'était tout autant.
Valerian maugréa :
— William ! C'est qui ce gars que tu amènes avec toi ? tu n'as même pas le courage de m'affronter seul ?
— Arrête tes conneries. Je n'ai besoin de personne d'autre pour me mesurer à toi et puis d'abord tu pourrais être plus poli avec les éthérés qui viennent nous rendre visite ! L'hospitalité tu connais ?
William plana en direction de l'étranger et le salua.
— Salut, mon nom est William, je te souhaite la bienvenue à Zante. Excuse nous, je crois que tu viens de tomber en plein règlement de compte.
L'étranger toisa William et pris à son tour la parole.
— Merci Cloudy pour cet accueil, mais en vérité, j'observais la scène depuis un bon moment déjà.
Les paroles de l'étranger laissèrent William sans voix.
— Quoi ! Co... comment m'as-tu appelé ?
— La dernière fois que nous nous sommes vu William, c'est toi qui portais un casque et c'est moi qui ne t'ai pas reconnu !
L'éthéré porta ses mains sur sa tête et enleva son heaume.
De longs cheveux bruns se déployèrent sur ses épaules, comme s'ils étaient pressés de s'étirer après un long voyage. Une fine barbe commençait à apparaître sur les joues du jeune homme.
Un immense sourire se dessina alors sur les lèvres de William, le jeune blondinet fonça sur le jeune homme qui, surprit, en faillit faire tomber son heaume.
— Oh putain, c'est pas possible ! Cylian ! Tu es venu ! Excuse moi, mais là je ne sais plus quoi dire ! Bravo tu as réussi. Tu me fais chialer comme une madeleine devant Mikki !
Les deux anciens amis se serrèrent fort pendant un long moment, oubliant un instant Valérian, le cœur remplie de chaleur qui prouvait encore une fois leur amitié indéfectible qu'ils avaient l'un envers l'autre.
L'amitié est vraiment un trésor inestimable pensa Cylian.