02-12-2022, 03:16 PM
Le Mec aux anneaux d'or
Il ne connaissait pas grand monde, Jean-Baptiste, dans cette soirée de début de deuxième année à la fac : il venait d'arriver, quand les autres se pratiquaient depuis l'année précédente. Mais bon ! Selon le principe de la table ouverte... appliqué aux spiritueux, il était, malgré sa prudence, plutôt pompette, à ce moment... Et assis par terre à côté d'un grand mec d'origine orientale, et de loin de plus beau spécimen de la promotion, Karim.
Çui-là, on pouvait pas le rater ! Grand, superbement, baraqué, un sourire à couler les croiseurs russes et à damner des régiments de dames d'œuvres... Ah ! C'était une splendeur que ce Karim-là !
Un peu éteint lui-même... car il avait le gosier large, et à force de pérorer pour draguer tout le monde, il avait plus bu que mangé. Pourtant, y avait !
Il était donc venu se poser dans un coin du salon, juste contre un Jean-Baptiste bien surpris.
— P'tain ! Chuis à moitié bourré... commença-t-il à voix basse. Faut que j'me calme... sinon je nique pas ce soir !
— Oh ! À ce point-là ? souffla Jean-Baptiste.
— Ho ! T'es là, toi ? fit le mec, semblant s'apercevoir de la présence de Jean-Baptiste.
— Oui. T'as failli m'écraser en t'asseyant, même !
— Oh, pardon... Faut que je cuve un peu... chuis pété.
— Faut que tu manges du solide, et y a c'qu'y faut. Tu veux que j'aille te chercher une assiette ?
— Oh, tu ferais ça, toi ? Et pourquoi ?
— Ben... parce que je suis gentil... peut-être ?
— P'tain... Oui.
Jean-Baptiste se leva et alla composer une jolie assiette pour son beau voisin. Avec qui il n'avait depuis deux mois échangé que quelques mots sans importance. Mais ce mec était un genre de star à la fac, aussi lui sembla-t-il de bonne politique d'entamer avec lui des relations un peu plus étroites, dussent-elles de mener à rien.
— T'es fou, mec ! dit Karim en voyant revenir Jean-Baptiste... qui avait réussi l'exploit de rapporter aussi deux flûtes pleines...
— Mange avant de boire, hein ?
— Oui, chef ! On le dirait pas, mais t'as des manières de coach, toi !
— Me dis pas qu'un sportif comme toi sait pas ce qu'il faut manger ou boire pour rester en forme, et peut-être... niquer ?
— Ah ! Ah ! Ah ! T'es mignon, toi ! J't'adore ! Merci, en tout cas, conclut le beau Karim en attaquant la terrine.
Il avala avec avidité, ce goinfre-là. Et Jean-Baptiste reprit :
— Du calme ! Mastique bien, et lentement ! Sinon, tout va te rester sur l'estomac... et adieu les galipettes !
Alentour, l'entrain commençait à s'estomper, soit à cause du pâté et du saucisson, soir à cause des breuvages intempestivement mélangés en ces jeunes jabots... et plus sûrement en raison des deux.
— Tu me sauves la vie, tu sais ? souffla enfin Karim.
— Me dis pas que t'as jamais été en soirée avant ce soir ?
— Si, si, mais... là je me suis laissé piéger par la Marie-Charlotte, qui m'a baratiné... et j'ai picolé sans faire attention. Merci, mon pote, ça va mieux, là !
— Tu vas pouvoir...
— … niquer, oui ! Merci ! Ouf ! Ouais, ça va mieux.
Karim regarda alors Jean-Baptiste dans les yeux, et il y eut là un instant bizarre : il sembla qu'un étrange frisson parcourût ces deux académies si différentes !
On n'a pas dit que Jean-Baptiste était un frêle châtain, aussi grand que Karim, mais deux fois moins épais !
Soudain, Karim s'aperçut que Jean-Baptiste fixait son téton, bien mis en valeur par son t-shirt moulant.
— Tu mates quoi, là ? murmura-t-il à l'oreille du garçon.
— Ben... c'est quoi, ça ?
— Touche !
Jean-Baptiste toucha timidement, pour se rendre compte que Karim avait un anneau.
— C'est quoi ?
— De la fonte, découpée dans un vieux radiateur de ma grand-mère, en souvenir !
— Hein ? Sérieusement ?...
— Mais non, idiot ! De l'or. Et j'en ai deux. Tu peux toucher l'autre aussi !
Ce que fit Jean-Baptiste, intrigué... tandis que le mec mettait ses mains devant, pour cacher.
— Oh... Ouais, c'est bon... souffla Karim, avant d'ajouter, un temps plus tard : oh, tu vas me faire bander, là... arrête, s'te plaît.
Jean-Baptiste ôta prestement ses doigts et Karim reprit :
— Excuse-moi. Je suis... sensible de là et... tu gardes ça pour toi, hein ? Oh p'tain ! Tu m'as presque foutu la trique !
— Bon pour la suite, non ?
— Oh oui... Oh ! T'es vraiment gentil, toi ! Faudra qu'on se parle vraiment, tous les deux... Ou tu voudrais qu'on nique ensemble, ce soir ? J'ai au moins quatre coups possibles, alors je partage avec toi facile !
— C'est... super gentil, mais... ce soir... non. Grand merci !
— On causera, tu veux ? Enfin... Moi, j'aimerais causer.
À ce moment parut une blonde bien roulée, Marie-Solange, qui apostropha les garçons :
— On peut s'asseoir, ou on dérange une petite romance ?
— Ah ! Ah ! Ah ! explosa Karim, viens, ma poule !
Ladite poule se glissa entre les mecs, et Karim poursuivit :
— À part déranger une petite romance, t'aimerais quoi, ce soir ?
— Ben... du chaud, du mâle, du... C'qu'y faut, quoi !
— Je pense que Karim va te trouver ça ! fit Jean-Baptiste.
— Ah ! Ah ! Et toi, tu me proposes quoi, dans l'genre ?
— Ma bénédiction, dit Jean-Baptiste en un demi-sourire.
Les deux autres éclatèrent de rire, et Marie-Solange ajouta, encore hoquetante :
— Il est trop, ton pote, Karim, j'l'adore !
— Moi aussi, tu penses !
Sur ce, la Marie-Solange enleva peu de temps après un Karim qui prit doucement le cou de Jean-Baptiste en sa main, en se penchant pour lui souffler :
— Nous, on se quitte plus, hein ?
Pour lui poser un bisou appuyé sur la joue.
Un peu égaré, le jeune Jean-Baptiste ! On n'a pas tout dit de lui... car c'est qu'il n'y avait rien à en dire. À vingt ans tout juste, il était puceau jusqu'à la moelle, et même ses fantasmes relevaient du niveau troisième, quand il avait été, croyait-il, amoureux de la prof de maths...
Là, il regarda partir son nouveau et supposé pote ès bras d'une drôlesse qui ne lui disait rien de bon, m'enfin...
Une dizaine de secondes plus tard se posait près de lui une jolie petite blonde, comme lui nouvelle à la fac... et porteuse de deux flûtes de bulles.
— Pas trop tôt ! déclara d'emblée la fillette.
— Oh, Susanna ! T'es là ?
— Tu m'avais pas vue, c'est ça ? Pas grave, maintenant !
La conversation s'engagea donc, et Jean-Baptiste sut tout de suite ce que voulait la minette — jolie, au demeurant. Les choses durèrent un temps avant qu'il se ressouvînt de ce que son nouvel ami était en train de faire... et c'est en pensant à lui qu'il accepta la proposition de Susanna.... d'avoir à la baiser séance tenante.
Il suivit donc la mignonne poupée chez elle, et fit ce qu'elle attendait — elle n'était pas moins pétée que lui, et ne fut pas des plus exigeantes.
Au matin de ce samedi, il refusa de rester là, et la quitta avant le café... Et dans le tramway du retour, il prit conscience qu'il n'avait pas les coordonnée de Karim... qui lui était revenu dans l'esprit dès son départ de chez Susanna.
Ce qui ne lui fit pas plaisir, évidemment. Et il passa un bien morne début de samedi... pour un mecton qui avait réussi à cacher à la poulette qu'il était puceau ! Mais, preuve qu'elle ne s'était rendu compte de rien, elle avait gentiment beuglé, la génisse !
Plus triste samedi, il n'en avait connu... Incapable de bouger de chez lui, il se contenta de regarder la télé sans écouter le moindre mot... et se mit même à boire... de la p'tite bière certes... mais ce n'était pas son habitude. Enfin, il pensa demander les coordonnées de Karim à la nana qui les avait reçus... mais il ne l'osa. Puis... son téléphone sonna : Karim.
— Ciao, mon pote ! J'ai eu du mal à te trouver ! Mais te v'là enfin ! Tu fais quoi, là ?
Vite, on prit rendez-vous pour dans pas longtemps... Il était cinq heures, et à six heures il sonnait chez un Karim, qui vivait dans un joli studio. Et qui lui ouvrit en débardeur moulant, et boxer encore plus serré !
Karim l'enlaça vivement, et Jean-Baptiste eut un immense frisson. Et même... un début d'émotion, où vous la devinez.
Karim s'en rendit compte, qui lui souffla :
— Oh, t'es chaud, toi !
— Excuse-moi, mais...
— On s'excuse jamais, quand on bande ! J'm'excuse, moi ?
De fait Karim prit vitement une dureté qui rencontra celle de Jean-Baptiste.
On s'enlaça un bref moment sans rien dire, et Karim souffla enfin :
— Chais pas ce qui... Viens !
Karim entraîna Jean-Baptiste vers son canapé, où il ôta son haut moulant, exhibant ses jolis et larges tétons bruns, et ornés d'anneaux d'or. Il ôta le t-shirt de Jean-Baptiste avant de lui prendre les mains pour se les poser sur les tétons.
— Mais... osa Jean-Baptiste, tu m'as pas dit que...
— Tu me feras pas bander, là... parce que je bandais déjà avant que t'arrives !
— La Marie-Solange ?
— Ah ! Ah ! Ah ! explosa Karim, t'es trop adorable, toi ! La Marie-Solange ! Et pourquoi pas la reine d'Angleterre ?
— Elle est morte !
— Et Marie-Solange, pareil !
— Hein ? s'écria Jean-Baptiste, sursautant.
— Elle a eu ce qu'elle croyait qu'elle voulait... et v'là ! Maintenant, c'est toi qui auras ce que tu sais ce que tu veux. Et... si j'ose le dire... toi, tu seras pas déçu.
— De quoi tu parles, là ? demanda Jean-Baptiste, inquiet.
— Qu'est-ce que t'as fait, hier soir, quand je me suis barré avec la blondette ?
— Ben... j'ai suivi la Susanna, et... j'ai fait... enfin...
— Tu pourrais être plus précis, sur ce coup-là ?
— Ben... ce que t'as fait à la Marie-Solange, je pense.
Alors Karim prit Jean-Baptiste en ses bras, et le serra tendrement — ces garçons étaient torse nu, rappelons-le.
Où Karim posa la main sur l'entrejambe de Jean-Baptiste... qui bandait à mort... et qu'il malaxa un joli temps... aux grands soupirs du garçon.
— Dis-moi ce que tu lui as fait, à la Susanna, et comment... murmura Karim à l'oreille de Jean-Baptiste.
— J'ai fait ce que j'ai pu... susurra le garçon.
— Puceau ?
— Ben...
— T'embête pas, grand garçon. On vire le reste ?
On se retrouva nu sur le canapé de Karim. Voyant que Jean-Baptiste regardait, épaté, sa superbe bite, Karim ajouta :
— Pas coupé, non ! Ma grand-mère française était catho et a pas voulu qu'on m'ampute ! Mon père a fermé sa gueule... Qu'est-ce que t'en penses, toi ?
— Ben... t'es super beau, oui !
— T'es pas trop mal non plus, y m'semble !
Et Karim de saisir la quéquette d'un Jean-Baptiste qui eut alors un immense frisson. Et durcit encore plus fort.
— Pourquoi tu fais ça ? eut-il le courage de souffler.
— Je voudrais te faire plaisir. T'aimes pas ?
— Oooh !... Si !
— Tu me prends la bite, aussi ?
Jean-Baptiste obtempéra. Première fois qu'il saisissait un mec... et quelle bite ! Car Karim n'était pas doté d'un vague canif, mais d'un braquemart [épée] vraiment superbe !
— Jamais sucé... Tu veux ? souffla Karim.
Et d'emboucher la fine épée de Jean-Baptiste... qui se sentit obligé de lui en faire autant... au risque de manquer d'air !
— Fais-moi les tétons, aussi !
Voilà un soixante-neuf destiné à rester dans les mémoires de ces Messieurs ! Karim exigea qu'on giclât à l'air libre.
— La prochaine fois, on avale tout !
— Mais... fit Jean-Baptiste, tu veux quoi, exactement ?
— Tout savoir du plaisir des mecs. On est aussi nuls l'un que l'autre, pour ça, alors on apprend... Tu veux ? En fait, j'avais envie d'essayer les mecs depuis longtemps... et quand je t'ai vu, ça m'a fait tilt !
— J'ai l'air de...?
— Je sais pas... T'es drôle et surtout t'es super gentil... et j'ai su que c'était possible avec toi. Tu m'en veux ?
— Dire que j'ai baisé la Susanna pour faire comme toi !
— Chose faite n'est plus à faire... Maintenant, tu sais ! Tu crois qu'on pourrait s'enculer, un de ces jours ?
— Ouh !... Tu vas vite !...
— On prendra le temps qu'y faudra, mon p'tit pote, mais on en aura pour notre argent ! Tu sais que j't'adore, toi ?
Jean-Baptiste eut alors un large sourire... et Karim lui saisit le cou pour l'attirer à lui et lui prendre la bouche avec vivacité... toute langue en avant ! Divin moment, s'il en fut...
— Tu dors avec moi, ce soir ? J'ai envie de ta queue...
Sur quelle planète il était, Jean-Baptiste eut du mal à le déterminer. Et l'on termina la soirée en se touchant la quéquette... Au matin, Karim fit ce qu'annoncé : il avala le petit jus d'un Jean-Baptiste qui lui rendit la pareille. Puis Karim étudia son agenda, et programma scientifiquement l'avancée des études entre ces jeunes gens.
Il fallut deux semaines avant qu'on s'entrenculât. Mais quelle réussite ! Jean-Baptiste ne savait plus où il était. Mais après quelques répliques, Karim affirma :
— Bon ! On est à jour, tous les deux ! J'te présente mon p'tit frère, puceau à 150 %, et mignon comme tout, tu verras !
— Mais... qu'est-ce qui te dit...
— C'est un ange, Nour ! Et son nom veut dire : lumière.
Ce que Karim n'avait pas dit est qu'il comptait sur l'entremise de Jean-Baptiste pour accéder aux... lumineuses beautés de son p'tit frère...
Ce qui eut lieu, en toute douceur... le jeune Nour en pinçant secrètement pour sa merveille de grand frère. Ça se passa bien, et en famille donc.
Karim continua sa vie de séducteur, mais Jean-Baptiste se fixa avec Nour, et la chose fut destinée à durer. Sous le patronage de l'incomparable mec aux anneaux d'or, évidemment !
29. XI. 2022
Il ne connaissait pas grand monde, Jean-Baptiste, dans cette soirée de début de deuxième année à la fac : il venait d'arriver, quand les autres se pratiquaient depuis l'année précédente. Mais bon ! Selon le principe de la table ouverte... appliqué aux spiritueux, il était, malgré sa prudence, plutôt pompette, à ce moment... Et assis par terre à côté d'un grand mec d'origine orientale, et de loin de plus beau spécimen de la promotion, Karim.
Çui-là, on pouvait pas le rater ! Grand, superbement, baraqué, un sourire à couler les croiseurs russes et à damner des régiments de dames d'œuvres... Ah ! C'était une splendeur que ce Karim-là !
Un peu éteint lui-même... car il avait le gosier large, et à force de pérorer pour draguer tout le monde, il avait plus bu que mangé. Pourtant, y avait !
Il était donc venu se poser dans un coin du salon, juste contre un Jean-Baptiste bien surpris.
— P'tain ! Chuis à moitié bourré... commença-t-il à voix basse. Faut que j'me calme... sinon je nique pas ce soir !
— Oh ! À ce point-là ? souffla Jean-Baptiste.
— Ho ! T'es là, toi ? fit le mec, semblant s'apercevoir de la présence de Jean-Baptiste.
— Oui. T'as failli m'écraser en t'asseyant, même !
— Oh, pardon... Faut que je cuve un peu... chuis pété.
— Faut que tu manges du solide, et y a c'qu'y faut. Tu veux que j'aille te chercher une assiette ?
— Oh, tu ferais ça, toi ? Et pourquoi ?
— Ben... parce que je suis gentil... peut-être ?
— P'tain... Oui.
Jean-Baptiste se leva et alla composer une jolie assiette pour son beau voisin. Avec qui il n'avait depuis deux mois échangé que quelques mots sans importance. Mais ce mec était un genre de star à la fac, aussi lui sembla-t-il de bonne politique d'entamer avec lui des relations un peu plus étroites, dussent-elles de mener à rien.
— T'es fou, mec ! dit Karim en voyant revenir Jean-Baptiste... qui avait réussi l'exploit de rapporter aussi deux flûtes pleines...
— Mange avant de boire, hein ?
— Oui, chef ! On le dirait pas, mais t'as des manières de coach, toi !
— Me dis pas qu'un sportif comme toi sait pas ce qu'il faut manger ou boire pour rester en forme, et peut-être... niquer ?
— Ah ! Ah ! Ah ! T'es mignon, toi ! J't'adore ! Merci, en tout cas, conclut le beau Karim en attaquant la terrine.
Il avala avec avidité, ce goinfre-là. Et Jean-Baptiste reprit :
— Du calme ! Mastique bien, et lentement ! Sinon, tout va te rester sur l'estomac... et adieu les galipettes !
Alentour, l'entrain commençait à s'estomper, soit à cause du pâté et du saucisson, soir à cause des breuvages intempestivement mélangés en ces jeunes jabots... et plus sûrement en raison des deux.
— Tu me sauves la vie, tu sais ? souffla enfin Karim.
— Me dis pas que t'as jamais été en soirée avant ce soir ?
— Si, si, mais... là je me suis laissé piéger par la Marie-Charlotte, qui m'a baratiné... et j'ai picolé sans faire attention. Merci, mon pote, ça va mieux, là !
— Tu vas pouvoir...
— … niquer, oui ! Merci ! Ouf ! Ouais, ça va mieux.
Karim regarda alors Jean-Baptiste dans les yeux, et il y eut là un instant bizarre : il sembla qu'un étrange frisson parcourût ces deux académies si différentes !
On n'a pas dit que Jean-Baptiste était un frêle châtain, aussi grand que Karim, mais deux fois moins épais !
Soudain, Karim s'aperçut que Jean-Baptiste fixait son téton, bien mis en valeur par son t-shirt moulant.
— Tu mates quoi, là ? murmura-t-il à l'oreille du garçon.
— Ben... c'est quoi, ça ?
— Touche !
Jean-Baptiste toucha timidement, pour se rendre compte que Karim avait un anneau.
— C'est quoi ?
— De la fonte, découpée dans un vieux radiateur de ma grand-mère, en souvenir !
— Hein ? Sérieusement ?...
— Mais non, idiot ! De l'or. Et j'en ai deux. Tu peux toucher l'autre aussi !
Ce que fit Jean-Baptiste, intrigué... tandis que le mec mettait ses mains devant, pour cacher.
— Oh... Ouais, c'est bon... souffla Karim, avant d'ajouter, un temps plus tard : oh, tu vas me faire bander, là... arrête, s'te plaît.
Jean-Baptiste ôta prestement ses doigts et Karim reprit :
— Excuse-moi. Je suis... sensible de là et... tu gardes ça pour toi, hein ? Oh p'tain ! Tu m'as presque foutu la trique !
— Bon pour la suite, non ?
— Oh oui... Oh ! T'es vraiment gentil, toi ! Faudra qu'on se parle vraiment, tous les deux... Ou tu voudrais qu'on nique ensemble, ce soir ? J'ai au moins quatre coups possibles, alors je partage avec toi facile !
— C'est... super gentil, mais... ce soir... non. Grand merci !
— On causera, tu veux ? Enfin... Moi, j'aimerais causer.
À ce moment parut une blonde bien roulée, Marie-Solange, qui apostropha les garçons :
— On peut s'asseoir, ou on dérange une petite romance ?
— Ah ! Ah ! Ah ! explosa Karim, viens, ma poule !
Ladite poule se glissa entre les mecs, et Karim poursuivit :
— À part déranger une petite romance, t'aimerais quoi, ce soir ?
— Ben... du chaud, du mâle, du... C'qu'y faut, quoi !
— Je pense que Karim va te trouver ça ! fit Jean-Baptiste.
— Ah ! Ah ! Et toi, tu me proposes quoi, dans l'genre ?
— Ma bénédiction, dit Jean-Baptiste en un demi-sourire.
Les deux autres éclatèrent de rire, et Marie-Solange ajouta, encore hoquetante :
— Il est trop, ton pote, Karim, j'l'adore !
— Moi aussi, tu penses !
Sur ce, la Marie-Solange enleva peu de temps après un Karim qui prit doucement le cou de Jean-Baptiste en sa main, en se penchant pour lui souffler :
— Nous, on se quitte plus, hein ?
Pour lui poser un bisou appuyé sur la joue.
Un peu égaré, le jeune Jean-Baptiste ! On n'a pas tout dit de lui... car c'est qu'il n'y avait rien à en dire. À vingt ans tout juste, il était puceau jusqu'à la moelle, et même ses fantasmes relevaient du niveau troisième, quand il avait été, croyait-il, amoureux de la prof de maths...
Là, il regarda partir son nouveau et supposé pote ès bras d'une drôlesse qui ne lui disait rien de bon, m'enfin...
Une dizaine de secondes plus tard se posait près de lui une jolie petite blonde, comme lui nouvelle à la fac... et porteuse de deux flûtes de bulles.
— Pas trop tôt ! déclara d'emblée la fillette.
— Oh, Susanna ! T'es là ?
— Tu m'avais pas vue, c'est ça ? Pas grave, maintenant !
La conversation s'engagea donc, et Jean-Baptiste sut tout de suite ce que voulait la minette — jolie, au demeurant. Les choses durèrent un temps avant qu'il se ressouvînt de ce que son nouvel ami était en train de faire... et c'est en pensant à lui qu'il accepta la proposition de Susanna.... d'avoir à la baiser séance tenante.
Il suivit donc la mignonne poupée chez elle, et fit ce qu'elle attendait — elle n'était pas moins pétée que lui, et ne fut pas des plus exigeantes.
Au matin de ce samedi, il refusa de rester là, et la quitta avant le café... Et dans le tramway du retour, il prit conscience qu'il n'avait pas les coordonnée de Karim... qui lui était revenu dans l'esprit dès son départ de chez Susanna.
Ce qui ne lui fit pas plaisir, évidemment. Et il passa un bien morne début de samedi... pour un mecton qui avait réussi à cacher à la poulette qu'il était puceau ! Mais, preuve qu'elle ne s'était rendu compte de rien, elle avait gentiment beuglé, la génisse !
Plus triste samedi, il n'en avait connu... Incapable de bouger de chez lui, il se contenta de regarder la télé sans écouter le moindre mot... et se mit même à boire... de la p'tite bière certes... mais ce n'était pas son habitude. Enfin, il pensa demander les coordonnées de Karim à la nana qui les avait reçus... mais il ne l'osa. Puis... son téléphone sonna : Karim.
— Ciao, mon pote ! J'ai eu du mal à te trouver ! Mais te v'là enfin ! Tu fais quoi, là ?
Vite, on prit rendez-vous pour dans pas longtemps... Il était cinq heures, et à six heures il sonnait chez un Karim, qui vivait dans un joli studio. Et qui lui ouvrit en débardeur moulant, et boxer encore plus serré !
Karim l'enlaça vivement, et Jean-Baptiste eut un immense frisson. Et même... un début d'émotion, où vous la devinez.
Karim s'en rendit compte, qui lui souffla :
— Oh, t'es chaud, toi !
— Excuse-moi, mais...
— On s'excuse jamais, quand on bande ! J'm'excuse, moi ?
De fait Karim prit vitement une dureté qui rencontra celle de Jean-Baptiste.
On s'enlaça un bref moment sans rien dire, et Karim souffla enfin :
— Chais pas ce qui... Viens !
Karim entraîna Jean-Baptiste vers son canapé, où il ôta son haut moulant, exhibant ses jolis et larges tétons bruns, et ornés d'anneaux d'or. Il ôta le t-shirt de Jean-Baptiste avant de lui prendre les mains pour se les poser sur les tétons.
— Mais... osa Jean-Baptiste, tu m'as pas dit que...
— Tu me feras pas bander, là... parce que je bandais déjà avant que t'arrives !
— La Marie-Solange ?
— Ah ! Ah ! Ah ! explosa Karim, t'es trop adorable, toi ! La Marie-Solange ! Et pourquoi pas la reine d'Angleterre ?
— Elle est morte !
— Et Marie-Solange, pareil !
— Hein ? s'écria Jean-Baptiste, sursautant.
— Elle a eu ce qu'elle croyait qu'elle voulait... et v'là ! Maintenant, c'est toi qui auras ce que tu sais ce que tu veux. Et... si j'ose le dire... toi, tu seras pas déçu.
— De quoi tu parles, là ? demanda Jean-Baptiste, inquiet.
— Qu'est-ce que t'as fait, hier soir, quand je me suis barré avec la blondette ?
— Ben... j'ai suivi la Susanna, et... j'ai fait... enfin...
— Tu pourrais être plus précis, sur ce coup-là ?
— Ben... ce que t'as fait à la Marie-Solange, je pense.
Alors Karim prit Jean-Baptiste en ses bras, et le serra tendrement — ces garçons étaient torse nu, rappelons-le.
Où Karim posa la main sur l'entrejambe de Jean-Baptiste... qui bandait à mort... et qu'il malaxa un joli temps... aux grands soupirs du garçon.
— Dis-moi ce que tu lui as fait, à la Susanna, et comment... murmura Karim à l'oreille de Jean-Baptiste.
— J'ai fait ce que j'ai pu... susurra le garçon.
— Puceau ?
— Ben...
— T'embête pas, grand garçon. On vire le reste ?
On se retrouva nu sur le canapé de Karim. Voyant que Jean-Baptiste regardait, épaté, sa superbe bite, Karim ajouta :
— Pas coupé, non ! Ma grand-mère française était catho et a pas voulu qu'on m'ampute ! Mon père a fermé sa gueule... Qu'est-ce que t'en penses, toi ?
— Ben... t'es super beau, oui !
— T'es pas trop mal non plus, y m'semble !
Et Karim de saisir la quéquette d'un Jean-Baptiste qui eut alors un immense frisson. Et durcit encore plus fort.
— Pourquoi tu fais ça ? eut-il le courage de souffler.
— Je voudrais te faire plaisir. T'aimes pas ?
— Oooh !... Si !
— Tu me prends la bite, aussi ?
Jean-Baptiste obtempéra. Première fois qu'il saisissait un mec... et quelle bite ! Car Karim n'était pas doté d'un vague canif, mais d'un braquemart [épée] vraiment superbe !
— Jamais sucé... Tu veux ? souffla Karim.
Et d'emboucher la fine épée de Jean-Baptiste... qui se sentit obligé de lui en faire autant... au risque de manquer d'air !
— Fais-moi les tétons, aussi !
Voilà un soixante-neuf destiné à rester dans les mémoires de ces Messieurs ! Karim exigea qu'on giclât à l'air libre.
— La prochaine fois, on avale tout !
— Mais... fit Jean-Baptiste, tu veux quoi, exactement ?
— Tout savoir du plaisir des mecs. On est aussi nuls l'un que l'autre, pour ça, alors on apprend... Tu veux ? En fait, j'avais envie d'essayer les mecs depuis longtemps... et quand je t'ai vu, ça m'a fait tilt !
— J'ai l'air de...?
— Je sais pas... T'es drôle et surtout t'es super gentil... et j'ai su que c'était possible avec toi. Tu m'en veux ?
— Dire que j'ai baisé la Susanna pour faire comme toi !
— Chose faite n'est plus à faire... Maintenant, tu sais ! Tu crois qu'on pourrait s'enculer, un de ces jours ?
— Ouh !... Tu vas vite !...
— On prendra le temps qu'y faudra, mon p'tit pote, mais on en aura pour notre argent ! Tu sais que j't'adore, toi ?
Jean-Baptiste eut alors un large sourire... et Karim lui saisit le cou pour l'attirer à lui et lui prendre la bouche avec vivacité... toute langue en avant ! Divin moment, s'il en fut...
— Tu dors avec moi, ce soir ? J'ai envie de ta queue...
Sur quelle planète il était, Jean-Baptiste eut du mal à le déterminer. Et l'on termina la soirée en se touchant la quéquette... Au matin, Karim fit ce qu'annoncé : il avala le petit jus d'un Jean-Baptiste qui lui rendit la pareille. Puis Karim étudia son agenda, et programma scientifiquement l'avancée des études entre ces jeunes gens.
Il fallut deux semaines avant qu'on s'entrenculât. Mais quelle réussite ! Jean-Baptiste ne savait plus où il était. Mais après quelques répliques, Karim affirma :
— Bon ! On est à jour, tous les deux ! J'te présente mon p'tit frère, puceau à 150 %, et mignon comme tout, tu verras !
— Mais... qu'est-ce qui te dit...
— C'est un ange, Nour ! Et son nom veut dire : lumière.
Ce que Karim n'avait pas dit est qu'il comptait sur l'entremise de Jean-Baptiste pour accéder aux... lumineuses beautés de son p'tit frère...
Ce qui eut lieu, en toute douceur... le jeune Nour en pinçant secrètement pour sa merveille de grand frère. Ça se passa bien, et en famille donc.
Karim continua sa vie de séducteur, mais Jean-Baptiste se fixa avec Nour, et la chose fut destinée à durer. Sous le patronage de l'incomparable mec aux anneaux d'or, évidemment !
29. XI. 2022
Amitiés de Louklouk !