20-11-2022, 10:31 PM
Hector est repéré
C'était le pire macho de toutes les terminales, Hector ! Certes une belle bête qui ruinait les petites culottes dès son arrivée quelque part, mais aussi une tête de con de la plus belle eau...
Il n'arrivait pas à casser l'ambiance, au lycée Amélie Mauresmo, mais il faisait chier tout le monde, avec son incomparable lourdeur, et surtout son omniprésente homophobie. Heureusement que les représentants de la « Secte », comme il disait, disposaient ici de quelques grandes gueules, ce qui occasionnait quelques belles échauffourées.
Mais ce vendredi soir, il sembla qu'Hector était allé trop loin. En effet, alors qu'on quittait le vestiaire de la gym, dernier cours de la semaine, Christophe entendit renifler dans un coin, où il trouva Vincent, le dernier arrivé dans la classe, qui sanglotait. Il était là depuis trois jours, alors qu'on était à la fin de l'hiver, et Christophe ne le connaissait mie.
Il s'assit près de lui et allait le faire parler quand l'employé du gymnase vint les virer : Christophe en profita pour inviter le garçon chez lui, ses parents étant partis à leur campagne.. où il refusait soigneusement de les suivre !
Christophe était un garçon sage, et ses parents lui faisaient confiance. Quant à sa gaytitude, elle n'était évoquée que par allusions... mais ne semblait pas devoir poser problème en famille.
Où il apprit le dernier méfait de la brute : ce type avait osé porter la main sur une fesse de Vincent en affirmant qu'une petite pédale comme lui n'était bonne qu'à se faire défoncer le cul... Sic. Où le garçon fondit en larmes.
— Bon... Bon... Bon ! Là, va falloir agir ! déclara Christophe, gravement. D'abord : est-ce que t'es gay ?
— Ben... Snif !... Je sais pas trop...
— On dira que oui. Et on t'aidera à y voir clair. Bon, un coup de quèque chose, pour te remonter !
Christophe n'avait pas pour habitude de picoler, mais là, il lui sembla que le petit avait besoin d'un fortifiant. Et il lui servit une vodka-orange propre à consoler un rhinocéros neurasthénique... ce qui fit tousser le minet.
— Oups ! J'ai pas l'habitude !
— Aux cas graves, graves remèdes ! Tu sais quoi ? J'vais convoquer un conseil de guerre, et on va mettre fin à sa carrière, à ce malfrat !
— Mais... J'veux pas mettre la ville à feu et à sang !
— C'est lui, qui le fait ! répliqua Christophe en saisissant son téléphone, pour y tapoter fébrilement. Et voilà ! Si tout va bien on va organiser la résistance dès ce soir !
Le minet, qui sirotait prudemment, retrouva des couleurs et se conta à Christophe : fils de parents trop absorbés par leur carrière, il était toujours seul.
— C'est fini, ça !
Selon les indications de Christophe, les cinq minets de bonne famille qui s'annoncèrent avaient tous piqué à leurs parents une bouteille de bulles... et Christophe avait commandé des pizzas, qui arrivèrent en même temps que les mectons.
On fut immédiatement dans le vif du sujet. Et le joli Vincent, épaté, de se retrouver au centre des attentions... entouré de six gays qui apparemment le considéraient comme l'un des leurs. Ce qui lui rendit le sourire... et il était bien mignon, ce sourire-là.
Tandis qu'on avait attaqué les bulles, et les pizzas, les premières déclarations d'intention fusèrent : il fallait absolument mettre un terme aux exactions de cette brute.
Rémi proposa qu'on le filât jour et nuit... proposition retenue.
— Mais on pourrait aussi le pister sur internet... proposa Denis, qu'on savait doué pour ces choses.
— Tu veux dire, risqua Frédéric, voir s'il va sur des sites de rencontres...
— ...pour essayer de le piéger ? compléta Matthieu.
— Tous les moyens seront bons ! affirma Stéphane.
— On trinque à toutes ces bonnes idées ! lança Christophe, et bientôt, c'est lui qui l'aura, la main aux fesses !
— La fessée, tu veux dire ! précisa Rémi.
On pouffa, et la suite de la soirée vit surgir une suite assez extravagante de suppositions vengeresses... Néanmoins, Christophe distribua les rôles, Denis étant chargé de la traque sur internet, et les autres se partageant les filatures.
Et comme évidemment ces jeunes gosiers ne finirent pas le stock de bulles, Christophe convoqua tout le monde le lendemain soir, pour un premier compte-rendu.
En attendant, il proposa à Vincent de rester dormir céans : ce garçon n'avait pas de parents non plus cette fin de semaine. On sirota encore un peu, et Christian tâcha d'en apprendre encore plus sur cet intriguant jeune homme. Assez en tout cas pour se convaincre qu'il était bien gay... si innocent !
Le coup de la douche marcha une fois de plus, et le fin Vincent, qui ne savait prétendument pas de quel bord il était, banda comme un grand... de même que Christophe, qui ne fit d'abord pas de commentaire... avant de se lâcher :
— Oh p'tain ! Elle est super belle, ta queue...
— Ben... Euh... La tienne aussi, fit niaisement le garçon.
Il ne fallut pas des laps pour que ces deux roides beautés se rencontrassent, et se missent à se chipoter gentiment...
Bref, la suite fut des plus amusantes, et le néophyte — Vincent jura en être à ses débuts — se dégourdit vitement.
La nuit fut courte... mais on tâcha de faire la sieste le samedi après-midi, avant que les autres réapparussent.
Où l'on apprit que la brute (c'était son nom de code) avait passé un petit temps à une adresse jusque là inconnue.
— S'il a baisé, il l'a fait vite, en tout cas !
Mais ce fut Denis, dernier arrivé, qui apporta la nouvelle sensationnelle : il avait repéré la brute sur le net.
— J'ai zoné sur les sites de rencontres hétéros à la mode... sans trouver. Sauf que... j'ai fini par chercher sur une section bi et... bingo !
— Hein ? hurlèrent les autres.
— J'ai les preuves sur cette clé, les mecs. Vous allez pas être déçus du voyage !
On ne voyait pas la tête de la brute, non ! Mais sur le bas de son ventre un tatouage absolument inratable... Denis avait pris des tas de captures d'écran, aussi n'y avait-il aucun doute. Aussitôt inscrit, Denis avait réussi à faire parler Hector... qui avouait crûment être amateur de bonnes défonces... passives.
Les minets étaient sidérés... d'autant qu'ils avaient aussi sous les yeux le rude braquemart d'un Hector gâté par la nature. Il y eut d'ailleurs un temps de silence... avant que Denis demandât :
— Alors vous m'en dites quoi ?
— Ben... Putain d'putain !
— C'est le mot !
— On fait quoi, maintenant ?
— Ben, facile : on le piège, et on le défonce tous, puisqu'il aime ça ! proposa Rémi.
— Tu te sens de lui faire ça ?
— T'as vu le cul qu'il a ? Ah oui, alors ! Pas vous les mecs ?
— Mais il va nous réduire en bouillie !
— Pas si vous êtes six à le photographier pendant que je le nique ! affirma un Rémi, qui était de loin le plus viril de la bande : grand, mince mais bien foutu, et déjà finement velu.
Néanmoins, nul ne savait rien de ses exploits... car dans ce groupe, nul n'avait jamais rien fait avec un autre... s'il n'échappa pourtant à personne qu'il devait bien y avoir un p'tit début de quelque chose entre Christophe et Vincent !
On picola donc — on avait de la réserve — et l'on commença à échafauder des stratégies. Prudent, Denis n'avait envoyé aucune photo, s'il avait commencé à échauffer la proie. Aussi serait-il aisé de refiler le bébé à Rémi, qui semblait en vouloir, et qui avoua d'ailleurs sans manières qu'Hector l'avait toujours fait fantasmer...
— Et ce soir, j'vous assure que ça va chauffer dans ma culotte, rien à qu'à mater ça ! Pas vous ?
Les minets se regardèrent de traviole... avant d'admettre qu'effectivement, il y avait de quoi rêver...
— Dommage qu'il soit aussi con !
Restait à mettre les détails au point, et à trouver le meilleur endroit. Rémi avait tous les atouts : une vaste villa, des parents toujours prêts à lever le pied, et des recoins pour y loger les paparazzi.
— Pense à occulter ton nom sur la sonnette ! remarqua Frédéric. Manquerait plus qu'il se barre en courant !
Rémi proposa alors qu'on allât en repérage, chez lui où il était seul. Là, le boulot fut vite fait car effectivement, les lieux se prêtaient à telle entreprise.
Puis on se brancha sur internet, et l'on coinça la belle brute (elle avait acquis du galon, entre-temps), qui montra et remontra sa bite et son cul... tandis que Rémi en faisait autant. Rémi, on ne l'avait jamais vu raide, évidemment ! Mais était d'un naturel parfait. Et son naturel... était une fort belle bite, qui plut vite à Hector.
À côté, sur le lit, les minets avalaient leur salive... tout en lorgnant, du coin de l'œil, Vincent et Christophe qui avaient commencé à se bécoter en se paluchant le paquet. Et Rémi qui faisait des mines en montrant sa belle queue raide à la caméra ! Frédéric fut le premier à ouvrir ses chausses, suivi du reste de la troupe, en ordre dispersé.
Tout à son show, Rémi eut soin de ne pas les regarder, et se mit à se branler, pour son spectateur, qui en faisait manifestement autant — ça, les mecs ne pouvaient le voir. Mais ils se branlaient aussi.
Chaude séance qu'icelle ! Les mecs réussirent à ne pas gémir, et ce fut Rémi qui gicla le premier. Au bout du lit, Christophe et Vincent, à poil, se soixante-neuvaient d'importance. Ayant coupé la communication... pour un petit temps, Rémi vint voir les branleur :
— Y a de la queue, ici ! Et ça chauffe bien !
Les mectons sourirent bêtement, en continuant à se pignoler... mais Rémi saisit soudain les bites de Frédéric et Denis, qui geignirent... tandis que Christophe se jeta bouche ouverte sur la bite à Stéphane, mignon p'tit brun qui laissa échapper un long gémissement...
Il ne fallut pas des ères pour cette vibrante jeunesse laissât échapper ses mignonnes humeurs.
— P'tain ! Génial, les mecs ! Et je vous raconte pas comment vous allez exploser quand vous me verrez démonter l'autre connard ! affirma un Rémi en grande forme. Allez, des bulles, des bulles... pour associer mes vieux à la victoire !
Un peu hagards, les minets allèrent se laver... et Rémi suggéra qu'on restât à poil, vu les circonstances. Les bulles rendirent le sourire à cette gentille troupe, et on reparla des derniers détails à mettre au point, soigneusement notés par Denis. À commencer par le nom sur la sonnette !
— Dis-lui aussi de mettre juste un jogging et rien en dessous, fit Stéphane, plus facile à retirer... et à poil, il se barrera moins vite, si tu jettes ses fringues à l'autre bout de la pièce !
— Écoute l'Agatha Christie du pauvre ! pouffa Frédéric.
— Tout est noté : vous êtes super, les mecs ! fit Denis.
Les bulles des innocents parents de Rémi firent leur effet, et les têtes ne tardèrent guère à dodeliner. On trouva des trucs au congélo, puis on se revautra sur le paddock de Rémi... et la nature humaine étant ce qu'elle est, on ne manqua pas de lui rendre hommage. Bref, mignonne soirée. Le guet-apens fut donc organisé le vendredi suivant. Il fut interdit à tout le monde de sourire à la brute, évidemment !
Tout le monde en place, à l'heure dite ! Ce n'était pas des bulles que Rémi avait prévu pour griser la brute : la vodka-mûre lui sembla plus offensive.
À sept heures, on sonna. Comme les cœurs battirent alors, en ces jeunes poitrines ! Rémi alla ouvrir la grille.
— Oh putain, c'est... balbutia Hector en découvrant Rémi.
— Oh, toi ! Eh ben... T'es bien Torek ? Et moi Mirek. T'es chaud, là ?
— Oui, mais... fit Hector, tétanisé.
— Viens ! fit Rémi en tirant le mec par le col. On est là, on en profite ! T'as envie de niquer, non ? Moi, chuis chaud, là ! On fait ce qu'on a dit, non ?
— Ooooh !
La suite fut exactement ce qu'organisé. D'évidence, Hector aimait la queue, et n'en était pas à sa première enculade... Rémi s'en donna à cœur joie... avant de demander à se faire prendre lui-même... à l'ébahissement des spectateurs... qui eurent dès lors un peu de mal à filmer, compte tenu de ce qui se passait dans leurs culottes.
M'enfin, les acteurs de cette étourdissante représentation finirent par prendre leur pied, et Hector se fit promettre le silence par Rémi. Qui osa négocier :
— Oui... si on remet ça... et si tu fermes ta gueule de gros homophobe.
— Oh... Je suis pas...
— T'es un gros con d'homophobe, t'en es bien conscient ?
— Ooooh !... Non, non !
— Ce que t'as dit à Vincent, en lui mettant la main au cul, c'était quoi, ça ?
— Je... Oh... Oui, oui ! Je... Je te promets !
Rémi n'offrit plus à boire à Hector... mais il en eut le numéro de téléphone. Et après que le rude mais bel Hector eut quitté les lieux, il y eut une sorte d'ovation, céans.
Bulles, bulles, bulles ! Et l'on visionna les prises sur le grand écran du salon. Belles choses, vraiment ! Et les minets, qui n'avait point évacué leurs chaleurs, de se palucher gentiment... Christophe et Vincent, comme Rémi, allèrent prendre en bouche les roides quéquettes de leurs amis et... Ô la belle fin de soirée !
Denis se chargea de trier et de compiler les données recueillies, et Hector changea radicalement d'attitude. Mais Rémi avait entrepris une louche intrigue avec la jolie brute...
Les choses s'apaisèrent donc instantanément. Et ces garçons prirent l'habitude de se voir... en petite tenue. Et un soir, un mois plus tard, Hector sonna chez Rémi... pour tomber sur l'ensemble de cette joyeuse compagnie... à poil.
— Oh putain ! Rémi tu... Oh, ciao !
Mais Rémi chopa le mec pour lui rouler le patin qui lui coupa la chique. Tout en le déloquant fébrilement. Vite débordé, le ci-devant homophobe céda devant le nombre des mains et des langues qui l'assaillaient. Il avoua, après de vives voies de fait, être fils d'un macho impossible qui... l'avait mené à ces dérives désagréables... qu'il regrettait hautement.
Depuis, la vie est douce, dans la commune. Christophe et Vincent roucoulent, Hector accepte les hommages de Rémi... et les trois autres s'amusent bien, en attendant l'amour...
19. XI 2022
C'était le pire macho de toutes les terminales, Hector ! Certes une belle bête qui ruinait les petites culottes dès son arrivée quelque part, mais aussi une tête de con de la plus belle eau...
Il n'arrivait pas à casser l'ambiance, au lycée Amélie Mauresmo, mais il faisait chier tout le monde, avec son incomparable lourdeur, et surtout son omniprésente homophobie. Heureusement que les représentants de la « Secte », comme il disait, disposaient ici de quelques grandes gueules, ce qui occasionnait quelques belles échauffourées.
Mais ce vendredi soir, il sembla qu'Hector était allé trop loin. En effet, alors qu'on quittait le vestiaire de la gym, dernier cours de la semaine, Christophe entendit renifler dans un coin, où il trouva Vincent, le dernier arrivé dans la classe, qui sanglotait. Il était là depuis trois jours, alors qu'on était à la fin de l'hiver, et Christophe ne le connaissait mie.
Il s'assit près de lui et allait le faire parler quand l'employé du gymnase vint les virer : Christophe en profita pour inviter le garçon chez lui, ses parents étant partis à leur campagne.. où il refusait soigneusement de les suivre !
Christophe était un garçon sage, et ses parents lui faisaient confiance. Quant à sa gaytitude, elle n'était évoquée que par allusions... mais ne semblait pas devoir poser problème en famille.
Où il apprit le dernier méfait de la brute : ce type avait osé porter la main sur une fesse de Vincent en affirmant qu'une petite pédale comme lui n'était bonne qu'à se faire défoncer le cul... Sic. Où le garçon fondit en larmes.
— Bon... Bon... Bon ! Là, va falloir agir ! déclara Christophe, gravement. D'abord : est-ce que t'es gay ?
— Ben... Snif !... Je sais pas trop...
— On dira que oui. Et on t'aidera à y voir clair. Bon, un coup de quèque chose, pour te remonter !
Christophe n'avait pas pour habitude de picoler, mais là, il lui sembla que le petit avait besoin d'un fortifiant. Et il lui servit une vodka-orange propre à consoler un rhinocéros neurasthénique... ce qui fit tousser le minet.
— Oups ! J'ai pas l'habitude !
— Aux cas graves, graves remèdes ! Tu sais quoi ? J'vais convoquer un conseil de guerre, et on va mettre fin à sa carrière, à ce malfrat !
— Mais... J'veux pas mettre la ville à feu et à sang !
— C'est lui, qui le fait ! répliqua Christophe en saisissant son téléphone, pour y tapoter fébrilement. Et voilà ! Si tout va bien on va organiser la résistance dès ce soir !
Le minet, qui sirotait prudemment, retrouva des couleurs et se conta à Christophe : fils de parents trop absorbés par leur carrière, il était toujours seul.
— C'est fini, ça !
Selon les indications de Christophe, les cinq minets de bonne famille qui s'annoncèrent avaient tous piqué à leurs parents une bouteille de bulles... et Christophe avait commandé des pizzas, qui arrivèrent en même temps que les mectons.
On fut immédiatement dans le vif du sujet. Et le joli Vincent, épaté, de se retrouver au centre des attentions... entouré de six gays qui apparemment le considéraient comme l'un des leurs. Ce qui lui rendit le sourire... et il était bien mignon, ce sourire-là.
Tandis qu'on avait attaqué les bulles, et les pizzas, les premières déclarations d'intention fusèrent : il fallait absolument mettre un terme aux exactions de cette brute.
Rémi proposa qu'on le filât jour et nuit... proposition retenue.
— Mais on pourrait aussi le pister sur internet... proposa Denis, qu'on savait doué pour ces choses.
— Tu veux dire, risqua Frédéric, voir s'il va sur des sites de rencontres...
— ...pour essayer de le piéger ? compléta Matthieu.
— Tous les moyens seront bons ! affirma Stéphane.
— On trinque à toutes ces bonnes idées ! lança Christophe, et bientôt, c'est lui qui l'aura, la main aux fesses !
— La fessée, tu veux dire ! précisa Rémi.
On pouffa, et la suite de la soirée vit surgir une suite assez extravagante de suppositions vengeresses... Néanmoins, Christophe distribua les rôles, Denis étant chargé de la traque sur internet, et les autres se partageant les filatures.
Et comme évidemment ces jeunes gosiers ne finirent pas le stock de bulles, Christophe convoqua tout le monde le lendemain soir, pour un premier compte-rendu.
En attendant, il proposa à Vincent de rester dormir céans : ce garçon n'avait pas de parents non plus cette fin de semaine. On sirota encore un peu, et Christian tâcha d'en apprendre encore plus sur cet intriguant jeune homme. Assez en tout cas pour se convaincre qu'il était bien gay... si innocent !
Le coup de la douche marcha une fois de plus, et le fin Vincent, qui ne savait prétendument pas de quel bord il était, banda comme un grand... de même que Christophe, qui ne fit d'abord pas de commentaire... avant de se lâcher :
— Oh p'tain ! Elle est super belle, ta queue...
— Ben... Euh... La tienne aussi, fit niaisement le garçon.
Il ne fallut pas des laps pour que ces deux roides beautés se rencontrassent, et se missent à se chipoter gentiment...
Bref, la suite fut des plus amusantes, et le néophyte — Vincent jura en être à ses débuts — se dégourdit vitement.
La nuit fut courte... mais on tâcha de faire la sieste le samedi après-midi, avant que les autres réapparussent.
Où l'on apprit que la brute (c'était son nom de code) avait passé un petit temps à une adresse jusque là inconnue.
— S'il a baisé, il l'a fait vite, en tout cas !
Mais ce fut Denis, dernier arrivé, qui apporta la nouvelle sensationnelle : il avait repéré la brute sur le net.
— J'ai zoné sur les sites de rencontres hétéros à la mode... sans trouver. Sauf que... j'ai fini par chercher sur une section bi et... bingo !
— Hein ? hurlèrent les autres.
— J'ai les preuves sur cette clé, les mecs. Vous allez pas être déçus du voyage !
On ne voyait pas la tête de la brute, non ! Mais sur le bas de son ventre un tatouage absolument inratable... Denis avait pris des tas de captures d'écran, aussi n'y avait-il aucun doute. Aussitôt inscrit, Denis avait réussi à faire parler Hector... qui avouait crûment être amateur de bonnes défonces... passives.
Les minets étaient sidérés... d'autant qu'ils avaient aussi sous les yeux le rude braquemart d'un Hector gâté par la nature. Il y eut d'ailleurs un temps de silence... avant que Denis demandât :
— Alors vous m'en dites quoi ?
— Ben... Putain d'putain !
— C'est le mot !
— On fait quoi, maintenant ?
— Ben, facile : on le piège, et on le défonce tous, puisqu'il aime ça ! proposa Rémi.
— Tu te sens de lui faire ça ?
— T'as vu le cul qu'il a ? Ah oui, alors ! Pas vous les mecs ?
— Mais il va nous réduire en bouillie !
— Pas si vous êtes six à le photographier pendant que je le nique ! affirma un Rémi, qui était de loin le plus viril de la bande : grand, mince mais bien foutu, et déjà finement velu.
Néanmoins, nul ne savait rien de ses exploits... car dans ce groupe, nul n'avait jamais rien fait avec un autre... s'il n'échappa pourtant à personne qu'il devait bien y avoir un p'tit début de quelque chose entre Christophe et Vincent !
On picola donc — on avait de la réserve — et l'on commença à échafauder des stratégies. Prudent, Denis n'avait envoyé aucune photo, s'il avait commencé à échauffer la proie. Aussi serait-il aisé de refiler le bébé à Rémi, qui semblait en vouloir, et qui avoua d'ailleurs sans manières qu'Hector l'avait toujours fait fantasmer...
— Et ce soir, j'vous assure que ça va chauffer dans ma culotte, rien à qu'à mater ça ! Pas vous ?
Les minets se regardèrent de traviole... avant d'admettre qu'effectivement, il y avait de quoi rêver...
— Dommage qu'il soit aussi con !
Restait à mettre les détails au point, et à trouver le meilleur endroit. Rémi avait tous les atouts : une vaste villa, des parents toujours prêts à lever le pied, et des recoins pour y loger les paparazzi.
— Pense à occulter ton nom sur la sonnette ! remarqua Frédéric. Manquerait plus qu'il se barre en courant !
Rémi proposa alors qu'on allât en repérage, chez lui où il était seul. Là, le boulot fut vite fait car effectivement, les lieux se prêtaient à telle entreprise.
Puis on se brancha sur internet, et l'on coinça la belle brute (elle avait acquis du galon, entre-temps), qui montra et remontra sa bite et son cul... tandis que Rémi en faisait autant. Rémi, on ne l'avait jamais vu raide, évidemment ! Mais était d'un naturel parfait. Et son naturel... était une fort belle bite, qui plut vite à Hector.
À côté, sur le lit, les minets avalaient leur salive... tout en lorgnant, du coin de l'œil, Vincent et Christophe qui avaient commencé à se bécoter en se paluchant le paquet. Et Rémi qui faisait des mines en montrant sa belle queue raide à la caméra ! Frédéric fut le premier à ouvrir ses chausses, suivi du reste de la troupe, en ordre dispersé.
Tout à son show, Rémi eut soin de ne pas les regarder, et se mit à se branler, pour son spectateur, qui en faisait manifestement autant — ça, les mecs ne pouvaient le voir. Mais ils se branlaient aussi.
Chaude séance qu'icelle ! Les mecs réussirent à ne pas gémir, et ce fut Rémi qui gicla le premier. Au bout du lit, Christophe et Vincent, à poil, se soixante-neuvaient d'importance. Ayant coupé la communication... pour un petit temps, Rémi vint voir les branleur :
— Y a de la queue, ici ! Et ça chauffe bien !
Les mectons sourirent bêtement, en continuant à se pignoler... mais Rémi saisit soudain les bites de Frédéric et Denis, qui geignirent... tandis que Christophe se jeta bouche ouverte sur la bite à Stéphane, mignon p'tit brun qui laissa échapper un long gémissement...
Il ne fallut pas des ères pour cette vibrante jeunesse laissât échapper ses mignonnes humeurs.
— P'tain ! Génial, les mecs ! Et je vous raconte pas comment vous allez exploser quand vous me verrez démonter l'autre connard ! affirma un Rémi en grande forme. Allez, des bulles, des bulles... pour associer mes vieux à la victoire !
Un peu hagards, les minets allèrent se laver... et Rémi suggéra qu'on restât à poil, vu les circonstances. Les bulles rendirent le sourire à cette gentille troupe, et on reparla des derniers détails à mettre au point, soigneusement notés par Denis. À commencer par le nom sur la sonnette !
— Dis-lui aussi de mettre juste un jogging et rien en dessous, fit Stéphane, plus facile à retirer... et à poil, il se barrera moins vite, si tu jettes ses fringues à l'autre bout de la pièce !
— Écoute l'Agatha Christie du pauvre ! pouffa Frédéric.
— Tout est noté : vous êtes super, les mecs ! fit Denis.
Les bulles des innocents parents de Rémi firent leur effet, et les têtes ne tardèrent guère à dodeliner. On trouva des trucs au congélo, puis on se revautra sur le paddock de Rémi... et la nature humaine étant ce qu'elle est, on ne manqua pas de lui rendre hommage. Bref, mignonne soirée. Le guet-apens fut donc organisé le vendredi suivant. Il fut interdit à tout le monde de sourire à la brute, évidemment !
Tout le monde en place, à l'heure dite ! Ce n'était pas des bulles que Rémi avait prévu pour griser la brute : la vodka-mûre lui sembla plus offensive.
À sept heures, on sonna. Comme les cœurs battirent alors, en ces jeunes poitrines ! Rémi alla ouvrir la grille.
— Oh putain, c'est... balbutia Hector en découvrant Rémi.
— Oh, toi ! Eh ben... T'es bien Torek ? Et moi Mirek. T'es chaud, là ?
— Oui, mais... fit Hector, tétanisé.
— Viens ! fit Rémi en tirant le mec par le col. On est là, on en profite ! T'as envie de niquer, non ? Moi, chuis chaud, là ! On fait ce qu'on a dit, non ?
— Ooooh !
La suite fut exactement ce qu'organisé. D'évidence, Hector aimait la queue, et n'en était pas à sa première enculade... Rémi s'en donna à cœur joie... avant de demander à se faire prendre lui-même... à l'ébahissement des spectateurs... qui eurent dès lors un peu de mal à filmer, compte tenu de ce qui se passait dans leurs culottes.
M'enfin, les acteurs de cette étourdissante représentation finirent par prendre leur pied, et Hector se fit promettre le silence par Rémi. Qui osa négocier :
— Oui... si on remet ça... et si tu fermes ta gueule de gros homophobe.
— Oh... Je suis pas...
— T'es un gros con d'homophobe, t'en es bien conscient ?
— Ooooh !... Non, non !
— Ce que t'as dit à Vincent, en lui mettant la main au cul, c'était quoi, ça ?
— Je... Oh... Oui, oui ! Je... Je te promets !
Rémi n'offrit plus à boire à Hector... mais il en eut le numéro de téléphone. Et après que le rude mais bel Hector eut quitté les lieux, il y eut une sorte d'ovation, céans.
Bulles, bulles, bulles ! Et l'on visionna les prises sur le grand écran du salon. Belles choses, vraiment ! Et les minets, qui n'avait point évacué leurs chaleurs, de se palucher gentiment... Christophe et Vincent, comme Rémi, allèrent prendre en bouche les roides quéquettes de leurs amis et... Ô la belle fin de soirée !
Denis se chargea de trier et de compiler les données recueillies, et Hector changea radicalement d'attitude. Mais Rémi avait entrepris une louche intrigue avec la jolie brute...
Les choses s'apaisèrent donc instantanément. Et ces garçons prirent l'habitude de se voir... en petite tenue. Et un soir, un mois plus tard, Hector sonna chez Rémi... pour tomber sur l'ensemble de cette joyeuse compagnie... à poil.
— Oh putain ! Rémi tu... Oh, ciao !
Mais Rémi chopa le mec pour lui rouler le patin qui lui coupa la chique. Tout en le déloquant fébrilement. Vite débordé, le ci-devant homophobe céda devant le nombre des mains et des langues qui l'assaillaient. Il avoua, après de vives voies de fait, être fils d'un macho impossible qui... l'avait mené à ces dérives désagréables... qu'il regrettait hautement.
Depuis, la vie est douce, dans la commune. Christophe et Vincent roucoulent, Hector accepte les hommages de Rémi... et les trois autres s'amusent bien, en attendant l'amour...
19. XI 2022
Amitiés de Louklouk !