11-08-2020, 01:33 PM
Hello !
Louklouk : le retour !
Un premier petit conte fantasmatique…
Note : ce système ne recolle pas les mots coupés dans le texte d’origine, et je n’ai pas ce courage… vu que je viens de rater déjà plusieurs envois. Pardon !
********************************************
LES PANIERS DU BASKET (1/2)
Geoffroy se retourna, sans penser à rien. Il était sous la douche, à la fin de l’entraînement de basket du mercredi. Et, surprise ! Il chopa le regard du jeune Valentin posé juste à la hauteur de ses fesses.
— Hep ! T’étais en train de me mater le cul, ou j’me trompe ?
— Non… Je matais, oui, répondit calmement le minet.
— Ho ! Chuis hétéro, bébé, alors défense d’entrer !
— Me dis pas que tu dis non, quand une de tes meufs vient y poser la langue ?
— Hein ? Ah, t’es sûrement pédé, toi, sinon tu saurais que c’est pas un truc que les nanas font, ça ! rigola le grand Geoffroy.
Précisons la scène : ces jeunes gens appartenaient au club de basket de leur université. Presque aussi grands l’un que l’autre, ils n’avaient pas le même gabarit : Geoffroy était un genre de splendeur fine mais baraquée, finement velue de haut en bas et dotée d’un sourire qui en faisait en ville le gendre idéal. Il avait vingt-deux ans, quand Valen-tin n’en avait que dix-neuf tout juste.
Lui était d’une grande finesse, encore qu’il fût bien dessiné et délicatement musclé. Mais il n’avait pas, sous la douche, l’incomparable prestance d’un Geoffroy qui res-semblait à un dieu grec…
Valentin reprit, sans trembler… et avec un demi-sourire :
— Eh ben ! Tu viens de m’autoriser à le mater, ton su-blime… et léchable cul !
— Quoi ? T’es en train de me dire, là, que tu…
— J’adorerais, Geoffroy. Toi aussi, je crois.
Geoffroy resta saisi.
— Valentin ? T’es fou, ou quoi ?
— De ton cul, oui, pourquoi ?
Geoffroy resta un instant coi, avant d’éclater de rire : oh, le magnifique éclat, mettant en valent ses parfaites dents blanches… et tout simplement son incomparable beauté : ce brun à l’œil bleu disposait aussi d’un sourire à perdre les soviets les plus rétifs ! Et sa jolie gueule allongée n’était pas de celles qu’on croise tous les jours !
Bref, vous aurez compris que si Valentin matait le su-perbe cul de ce garçon, il ne pouvait non plus être insen-sible à son impérieuse beauté.
— Bon ! On arrête des bêtises, là ? fit Geoffroy avec un sourire à tomber, on se revoit vendredi ? Et tâche de pas faire de conneries, dans la salle, car je t’aurai à l’œil !
— Moi aussi… le Geoffroy au beau cul.
— Oh ! Allez, ciao, p’tit con !
Et Geoffroy de quitter la salle de douches sans se re-tourner.
Valentin y demeura un instant, le temps de le laisser partir… et de voir arriver Anatole, son pote de classe, qui ne faisait pas de basket, lui, mais fantasmait sur les basketteurs… Autre sport !
Il avait caché Anatole dans un recoin, et le minet avait attendu que tout le monde fût parti pour oser enfin se montrer.
Bizarre histoire, entre ces deux-là… Ces jeunes gens étaient dans la même classe, et se cherchaient depuis le début de l’année — là, on était en mars — …sans se trou-ver, visiblement.
La vérité est qu’on ne s’était pas tout dit : certes, il était évidement qu’on était gay, mais… on était puceau, aussi, et incroyablement timide… Bref, ça n’allait pas bien loin, tout ça. Valentin se jeta sur sa gourde… qui était ce soir-là pleine de vodka… gourde qu’Anatole lui prit des mains pour s’en arroser le gosier aussi.
— P’tain… T’as fait fort, là ! fit Anatole.
— Tu me prenais pour une couille molle, n’est-ce pas ?
— Jamais j’aurais dit ça, Valentin, et tu le sais bien… que c’est plutôt le contraire !
— Bon… Alors ?
— J’y croyais pas, tout simplement !
— Alors j’ai gagné ?
— Oui.
— Gagné quoi ? fit alors une voix… celle de Geoffroy qui réapparut, soudain. Oublié ma montre, je crois. Oh ! Toi, je te reconnais ! fit-il en regardant Anatole, t’es sou-vent dans les gradins à regarder l’entraînement, non ?
— Euh… Oui, fit un Anatole rouge comme un poivron.
— Et elle a gagné quoi, l’autre mauviette, là ?
— J’te dirai, Geoffroy, coupa Valentin.
Geoffroy alla à son casier et y retrouva sa montre ef-fectivement. Regardant un Valentin effondré, il lui lança, avant de sortir :
— Tiens ! Et pourquoi pas… à ton copain ?
Les minets restèrent muets un instant. Valentin finit par murmurer :
— Si t’as pas envie, bien sûr que je te le ferai pas. Je suis pas une brute.
— Valentin… Tu le feras : je veux pas que tu me prennes pour un salaud.
Pendant que s’échangeaient ces graves propos, Geof-froy rentrait chez lui, avec pour perspective de s’y pom-ponner aux fins de recevoir une jolie poulette dont les œillades lui avaient donné quelques assurances…
Il oublia promptement les fantaisies de la douche, comme il nomma in petto les récent événements, et ouvrit la porte de son studio à une jolie petite minette avec qui les choses ne prirent point des heures, ni même des minutes… ni même des secondes !
Il niqua, et bien, même ! Il aimait le sexe, le beau Geoffroy. Soudain, il eut une sensation… inhabituelle : un doigt sur la rondelle.
Il se raidit (façon de dire, car là…) et demanda :
— Tu me fais quoi, là ?
— Oh ! Excuse ! Mon ex aimait les doigts dans le cul et… Excuse !
— Pas de problème ! Mais… tu lèches aussi ?
— Ah non, pas ça ! s’écria la fillette.
Il finit la séance avec grand plaisir —partagé avec Ma-dame — et lorsqu’elle fut partie, il resta un moment sur son lit à songer… et vite lui revinrent les événements de la douche.
Un p’tit con de son équipe lui avait carrément proposé de lui bouffer la rondelle… et cette connasse ne voulait pas !
Il eut du mal à s’endormir, ce mercredi-là, le superbe Geoffroy. Curieuse occurrence, en vérité !
Et le jeudi lui parut long ! Il décida d’aller au restau U, ce qui ne lui arrivait pas souvent, car il était doté, par sa famille, d’un studio sis non loin du campus.
Il venait de remplir son plateau quand il aperçut les deux minets, hilares, à quelques mètres. Il passa, très len-tement, devant eux, et s’entendit héler :
— Geoffroy ! Viens ! fit Valentin.
Geoffroy vint se poser à côté de Valentin, qui était en face d’Anatole.
— Sympa de te voir ici ! fit Valentin. Mon pote Ana-tole, que tu connais de vue, donc.
Fort gêné, le superbe Geoffroy commença à manger, puis osa enfin demander à Anatole :
— Toi qu’es grand comme tout, pourquoi tu viens pas jouer au basket, plutôt que de regarder ton pote ?
— Chuis trop maigre, et j’ai aucun muscle.
— Valentin est pas épais non plus, et il joue !
— Oui, mais… tu m’verrais à poil, tu m’envoies direct à la casse !
— Ah ! Ah ! Ah ! éclata Geoffroy. Mais… on peut tou-jours faire quelque chose de ce qu’on a…
— Oh ! Toi tu peux dire ça parce que t’es beau comme un cœur, et… magnifique, même ! Quand je te vois dans la salle… t’es une merveille, à côté de la lavette que je suis !
— Oh, tu… Tu n’exagères pas, là ?
— Non : t’es le mec le plus beau que j’aie jamais vu, voilà.
— Eh ben, si j’m’attendais ! fit alors Geoffroy en se tournant vers un Valentin absolument saisi. Il est toujours comme ça, ton copain ?
— Non… Enfin, oui… C’est particulier, là.
— Et pourquoi ?
— Parce que t’es là, Geoffroy, dit calmement Anatole.
Un petit silence s’abattit sur la table, au milieu du fort brouhaha de la salle du restaurant.
— Qu’est-ce que vous cherchez à me dire, les mecs, là ? demanda enfin un Geoffroy qui avait compris que ces minets n’étaient pas vraiment clairs avec eux-mêmes.
— Peut-être des conneries qui ne valent pas la peine d’être dites… avança Valentin.
— Ou d’être entendues, fit Anatole, d’une petite voix.
— Vous me faites rire, les mecs ! déclara alors le splendide Geoffroy, tout sourire. Eh ben, vous vous mettez d’accord… et tiens ! Je vous invite à prendre un pot chez moi… Demain, après l’entraînement ?
On termina le déjeuner en commentant la bouffe, l’ambiance, etc…
Il resta que Geoffroy se demanda pourquoi il avait invité ces deux puceaux… gays, de surcroît !
Ce soir-là encore, il était de nique, comme il disait plaisamment. Et il demanda à sa minette du jour :
— T’aurais pas envie de me bouffer le p’tit trou ?
— Hein ? Oh, ça non, j’crois pas !
— Pourtant, t’aimes bien que je te le fasse, non ?
— C’est pas pareil… J’suis pas pleine de poils, moi !
— Et si je les retirais ?
— Oh non, non…
Geoffroy n’insista pas, et sa séance fut quand même une réussite, mais…
Mais sa belle repartie, il resongea aux deux p’tits pédés qu’il avait invités le lendemain… et qui ne semblaient pas avoir ce genre de préventions…
Drôle de journée, pour ce garçon !
Comme elle le fut pour les minets, comme bien vous pensez !
On avait rendez-vous à la station de tramway, et trois autres plus loin, on entrait dans le joli studio de Geoffroy.
— C’est vachement beau, chez toi ! fit spontanément Valentin.
— C’est aussi ce que me disent mes copines, répliqua Geoffroy, soucieux de marquer son territoire.
— Tout de suite les gros mots ! lâcha Anatole.
— Ah ! Ah ! Ah ! T’es un marrant, toi ! Bon, avant de continuer à rigoler, qu’est-ce que je vous sers ?
— Le plus raide possible ! Enfin… en dehors de toi ! fit Valentin.
— Ah ! Ah ! Ah ! Vodka orange ?
— Oui ! firent les minets ensemble.
—Vous m’avez l’air d’être de sacrés lurons, les mecs !
— Non, non, là, on est intimidés ! fit Anatole.
— Ah ! Ah ! Ah ! Eh ben qu’est-ce que ça doit être, en temps normal !
Geoffroy servit des cubes de fromage et des biscuits et l’on trinqua.
Et Geoffroy attaqua sans sommation :
— Donc Valentin a gagné quelque chose, l’autre jour, mais quoi ? Et pourquoi ?
— Ben… firent les minets en se regardant.
— Y a trop d’orange, là-dedans ! fit alors Anatole.
— Je vois… dit Geoffroy en saisissant sa bouteille de vodka, grand modèle, pour allonger les gorgeons. Mais… après… vous me dites… un peu ?
— Oui, dit Valentin en regardant Geoffroy dans les yeux.
On retrinqua dans un silence de cathédrale, et après avoir lancé un dernier regard à son copain, Valentin se lança :
— On avait parié que j’oserais te dire ce que je t’ai dit dans la douche. J’ai osé… alors j’ai gagné.
— Ah ! fit Geoffroy, stupéfait. Mais… gagné quoi ?
Valentin regarda Anatole, qui hocha la tête en signe d’assentiment.
— Ben… Je… Je…
— Si difficile à dire ? demanda Geoffroy en souriant.
— Il va me niquer, c’est tout, fit calmement Anatole.
— Oh ! Rien que ça ! sursauta Geoffroy. Mais vous… Vous…
— Nous rien : on est puceaux par tous les bouts, préci-sa Anatole. Et voilà.
Un nouveau silence de plomb s’abattit sur le gentil sa-lon de Geoffroy. Qui se retrouva un peu dépassé par les événements. Une gorgée plus tard, il demanda :
— Mais… ce que tu m’as dit, Valentin, c’était du toc ?
— Ben… Oui et non…
— Tu m’expliques ?
— Oui, parce que… bien sûr que je te le ferai jamais : je me doute bien que t’accepterais jamais un truc pareil ! Les hétéros aiment pas ça. Et non, parce que… t’es telle-ment magnifique, Geoffroy ! Et ce serait si…
— Ha ! fit Geoffroy, ébahi. Et toi, Anatole ?
— Pareil : t’es… incroyablement beau, Geoffroy.
— Vous êtes sûrs que c’est pas la vodka qui vous fait dire ça ?
— La vodka nous aide à dire ce qu’on ressent depuis qu’on t’a vu pour la première fois, dit Valentin.
Là, Geoffroy fut gêné… et ça ne lui arrivait pas sou-vent, à ce séducteur hors pair ! Ainsi, deux p’tits pédés en pinçaient pour lui… et avaient donc même en tête le désir de lui bouffer le cul ! Il prit une gorgée.
— Et vous, les garçons, parlez-moi de votre relation.
— Hein ? Mais, rien, rien ! fit Anatole, affolé.
— Pourtant, tu es d’accord avec ton ami… concernant mon… physique, non ?
Louklouk : le retour !
Un premier petit conte fantasmatique…
Note : ce système ne recolle pas les mots coupés dans le texte d’origine, et je n’ai pas ce courage… vu que je viens de rater déjà plusieurs envois. Pardon !
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LES PANIERS DU BASKET (1/2)
Geoffroy se retourna, sans penser à rien. Il était sous la douche, à la fin de l’entraînement de basket du mercredi. Et, surprise ! Il chopa le regard du jeune Valentin posé juste à la hauteur de ses fesses.
— Hep ! T’étais en train de me mater le cul, ou j’me trompe ?
— Non… Je matais, oui, répondit calmement le minet.
— Ho ! Chuis hétéro, bébé, alors défense d’entrer !
— Me dis pas que tu dis non, quand une de tes meufs vient y poser la langue ?
— Hein ? Ah, t’es sûrement pédé, toi, sinon tu saurais que c’est pas un truc que les nanas font, ça ! rigola le grand Geoffroy.
Précisons la scène : ces jeunes gens appartenaient au club de basket de leur université. Presque aussi grands l’un que l’autre, ils n’avaient pas le même gabarit : Geoffroy était un genre de splendeur fine mais baraquée, finement velue de haut en bas et dotée d’un sourire qui en faisait en ville le gendre idéal. Il avait vingt-deux ans, quand Valen-tin n’en avait que dix-neuf tout juste.
Lui était d’une grande finesse, encore qu’il fût bien dessiné et délicatement musclé. Mais il n’avait pas, sous la douche, l’incomparable prestance d’un Geoffroy qui res-semblait à un dieu grec…
Valentin reprit, sans trembler… et avec un demi-sourire :
— Eh ben ! Tu viens de m’autoriser à le mater, ton su-blime… et léchable cul !
— Quoi ? T’es en train de me dire, là, que tu…
— J’adorerais, Geoffroy. Toi aussi, je crois.
Geoffroy resta saisi.
— Valentin ? T’es fou, ou quoi ?
— De ton cul, oui, pourquoi ?
Geoffroy resta un instant coi, avant d’éclater de rire : oh, le magnifique éclat, mettant en valent ses parfaites dents blanches… et tout simplement son incomparable beauté : ce brun à l’œil bleu disposait aussi d’un sourire à perdre les soviets les plus rétifs ! Et sa jolie gueule allongée n’était pas de celles qu’on croise tous les jours !
Bref, vous aurez compris que si Valentin matait le su-perbe cul de ce garçon, il ne pouvait non plus être insen-sible à son impérieuse beauté.
— Bon ! On arrête des bêtises, là ? fit Geoffroy avec un sourire à tomber, on se revoit vendredi ? Et tâche de pas faire de conneries, dans la salle, car je t’aurai à l’œil !
— Moi aussi… le Geoffroy au beau cul.
— Oh ! Allez, ciao, p’tit con !
Et Geoffroy de quitter la salle de douches sans se re-tourner.
Valentin y demeura un instant, le temps de le laisser partir… et de voir arriver Anatole, son pote de classe, qui ne faisait pas de basket, lui, mais fantasmait sur les basketteurs… Autre sport !
Il avait caché Anatole dans un recoin, et le minet avait attendu que tout le monde fût parti pour oser enfin se montrer.
Bizarre histoire, entre ces deux-là… Ces jeunes gens étaient dans la même classe, et se cherchaient depuis le début de l’année — là, on était en mars — …sans se trou-ver, visiblement.
La vérité est qu’on ne s’était pas tout dit : certes, il était évidement qu’on était gay, mais… on était puceau, aussi, et incroyablement timide… Bref, ça n’allait pas bien loin, tout ça. Valentin se jeta sur sa gourde… qui était ce soir-là pleine de vodka… gourde qu’Anatole lui prit des mains pour s’en arroser le gosier aussi.
— P’tain… T’as fait fort, là ! fit Anatole.
— Tu me prenais pour une couille molle, n’est-ce pas ?
— Jamais j’aurais dit ça, Valentin, et tu le sais bien… que c’est plutôt le contraire !
— Bon… Alors ?
— J’y croyais pas, tout simplement !
— Alors j’ai gagné ?
— Oui.
— Gagné quoi ? fit alors une voix… celle de Geoffroy qui réapparut, soudain. Oublié ma montre, je crois. Oh ! Toi, je te reconnais ! fit-il en regardant Anatole, t’es sou-vent dans les gradins à regarder l’entraînement, non ?
— Euh… Oui, fit un Anatole rouge comme un poivron.
— Et elle a gagné quoi, l’autre mauviette, là ?
— J’te dirai, Geoffroy, coupa Valentin.
Geoffroy alla à son casier et y retrouva sa montre ef-fectivement. Regardant un Valentin effondré, il lui lança, avant de sortir :
— Tiens ! Et pourquoi pas… à ton copain ?
Les minets restèrent muets un instant. Valentin finit par murmurer :
— Si t’as pas envie, bien sûr que je te le ferai pas. Je suis pas une brute.
— Valentin… Tu le feras : je veux pas que tu me prennes pour un salaud.
Pendant que s’échangeaient ces graves propos, Geof-froy rentrait chez lui, avec pour perspective de s’y pom-ponner aux fins de recevoir une jolie poulette dont les œillades lui avaient donné quelques assurances…
Il oublia promptement les fantaisies de la douche, comme il nomma in petto les récent événements, et ouvrit la porte de son studio à une jolie petite minette avec qui les choses ne prirent point des heures, ni même des minutes… ni même des secondes !
Il niqua, et bien, même ! Il aimait le sexe, le beau Geoffroy. Soudain, il eut une sensation… inhabituelle : un doigt sur la rondelle.
Il se raidit (façon de dire, car là…) et demanda :
— Tu me fais quoi, là ?
— Oh ! Excuse ! Mon ex aimait les doigts dans le cul et… Excuse !
— Pas de problème ! Mais… tu lèches aussi ?
— Ah non, pas ça ! s’écria la fillette.
Il finit la séance avec grand plaisir —partagé avec Ma-dame — et lorsqu’elle fut partie, il resta un moment sur son lit à songer… et vite lui revinrent les événements de la douche.
Un p’tit con de son équipe lui avait carrément proposé de lui bouffer la rondelle… et cette connasse ne voulait pas !
Il eut du mal à s’endormir, ce mercredi-là, le superbe Geoffroy. Curieuse occurrence, en vérité !
Et le jeudi lui parut long ! Il décida d’aller au restau U, ce qui ne lui arrivait pas souvent, car il était doté, par sa famille, d’un studio sis non loin du campus.
Il venait de remplir son plateau quand il aperçut les deux minets, hilares, à quelques mètres. Il passa, très len-tement, devant eux, et s’entendit héler :
— Geoffroy ! Viens ! fit Valentin.
Geoffroy vint se poser à côté de Valentin, qui était en face d’Anatole.
— Sympa de te voir ici ! fit Valentin. Mon pote Ana-tole, que tu connais de vue, donc.
Fort gêné, le superbe Geoffroy commença à manger, puis osa enfin demander à Anatole :
— Toi qu’es grand comme tout, pourquoi tu viens pas jouer au basket, plutôt que de regarder ton pote ?
— Chuis trop maigre, et j’ai aucun muscle.
— Valentin est pas épais non plus, et il joue !
— Oui, mais… tu m’verrais à poil, tu m’envoies direct à la casse !
— Ah ! Ah ! Ah ! éclata Geoffroy. Mais… on peut tou-jours faire quelque chose de ce qu’on a…
— Oh ! Toi tu peux dire ça parce que t’es beau comme un cœur, et… magnifique, même ! Quand je te vois dans la salle… t’es une merveille, à côté de la lavette que je suis !
— Oh, tu… Tu n’exagères pas, là ?
— Non : t’es le mec le plus beau que j’aie jamais vu, voilà.
— Eh ben, si j’m’attendais ! fit alors Geoffroy en se tournant vers un Valentin absolument saisi. Il est toujours comme ça, ton copain ?
— Non… Enfin, oui… C’est particulier, là.
— Et pourquoi ?
— Parce que t’es là, Geoffroy, dit calmement Anatole.
Un petit silence s’abattit sur la table, au milieu du fort brouhaha de la salle du restaurant.
— Qu’est-ce que vous cherchez à me dire, les mecs, là ? demanda enfin un Geoffroy qui avait compris que ces minets n’étaient pas vraiment clairs avec eux-mêmes.
— Peut-être des conneries qui ne valent pas la peine d’être dites… avança Valentin.
— Ou d’être entendues, fit Anatole, d’une petite voix.
— Vous me faites rire, les mecs ! déclara alors le splendide Geoffroy, tout sourire. Eh ben, vous vous mettez d’accord… et tiens ! Je vous invite à prendre un pot chez moi… Demain, après l’entraînement ?
On termina le déjeuner en commentant la bouffe, l’ambiance, etc…
Il resta que Geoffroy se demanda pourquoi il avait invité ces deux puceaux… gays, de surcroît !
Ce soir-là encore, il était de nique, comme il disait plaisamment. Et il demanda à sa minette du jour :
— T’aurais pas envie de me bouffer le p’tit trou ?
— Hein ? Oh, ça non, j’crois pas !
— Pourtant, t’aimes bien que je te le fasse, non ?
— C’est pas pareil… J’suis pas pleine de poils, moi !
— Et si je les retirais ?
— Oh non, non…
Geoffroy n’insista pas, et sa séance fut quand même une réussite, mais…
Mais sa belle repartie, il resongea aux deux p’tits pédés qu’il avait invités le lendemain… et qui ne semblaient pas avoir ce genre de préventions…
Drôle de journée, pour ce garçon !
Comme elle le fut pour les minets, comme bien vous pensez !
On avait rendez-vous à la station de tramway, et trois autres plus loin, on entrait dans le joli studio de Geoffroy.
— C’est vachement beau, chez toi ! fit spontanément Valentin.
— C’est aussi ce que me disent mes copines, répliqua Geoffroy, soucieux de marquer son territoire.
— Tout de suite les gros mots ! lâcha Anatole.
— Ah ! Ah ! Ah ! T’es un marrant, toi ! Bon, avant de continuer à rigoler, qu’est-ce que je vous sers ?
— Le plus raide possible ! Enfin… en dehors de toi ! fit Valentin.
— Ah ! Ah ! Ah ! Vodka orange ?
— Oui ! firent les minets ensemble.
—Vous m’avez l’air d’être de sacrés lurons, les mecs !
— Non, non, là, on est intimidés ! fit Anatole.
— Ah ! Ah ! Ah ! Eh ben qu’est-ce que ça doit être, en temps normal !
Geoffroy servit des cubes de fromage et des biscuits et l’on trinqua.
Et Geoffroy attaqua sans sommation :
— Donc Valentin a gagné quelque chose, l’autre jour, mais quoi ? Et pourquoi ?
— Ben… firent les minets en se regardant.
— Y a trop d’orange, là-dedans ! fit alors Anatole.
— Je vois… dit Geoffroy en saisissant sa bouteille de vodka, grand modèle, pour allonger les gorgeons. Mais… après… vous me dites… un peu ?
— Oui, dit Valentin en regardant Geoffroy dans les yeux.
On retrinqua dans un silence de cathédrale, et après avoir lancé un dernier regard à son copain, Valentin se lança :
— On avait parié que j’oserais te dire ce que je t’ai dit dans la douche. J’ai osé… alors j’ai gagné.
— Ah ! fit Geoffroy, stupéfait. Mais… gagné quoi ?
Valentin regarda Anatole, qui hocha la tête en signe d’assentiment.
— Ben… Je… Je…
— Si difficile à dire ? demanda Geoffroy en souriant.
— Il va me niquer, c’est tout, fit calmement Anatole.
— Oh ! Rien que ça ! sursauta Geoffroy. Mais vous… Vous…
— Nous rien : on est puceaux par tous les bouts, préci-sa Anatole. Et voilà.
Un nouveau silence de plomb s’abattit sur le gentil sa-lon de Geoffroy. Qui se retrouva un peu dépassé par les événements. Une gorgée plus tard, il demanda :
— Mais… ce que tu m’as dit, Valentin, c’était du toc ?
— Ben… Oui et non…
— Tu m’expliques ?
— Oui, parce que… bien sûr que je te le ferai jamais : je me doute bien que t’accepterais jamais un truc pareil ! Les hétéros aiment pas ça. Et non, parce que… t’es telle-ment magnifique, Geoffroy ! Et ce serait si…
— Ha ! fit Geoffroy, ébahi. Et toi, Anatole ?
— Pareil : t’es… incroyablement beau, Geoffroy.
— Vous êtes sûrs que c’est pas la vodka qui vous fait dire ça ?
— La vodka nous aide à dire ce qu’on ressent depuis qu’on t’a vu pour la première fois, dit Valentin.
Là, Geoffroy fut gêné… et ça ne lui arrivait pas sou-vent, à ce séducteur hors pair ! Ainsi, deux p’tits pédés en pinçaient pour lui… et avaient donc même en tête le désir de lui bouffer le cul ! Il prit une gorgée.
— Et vous, les garçons, parlez-moi de votre relation.
— Hein ? Mais, rien, rien ! fit Anatole, affolé.
— Pourtant, tu es d’accord avec ton ami… concernant mon… physique, non ?
Amitiés de Louklouk !