25-12-2020, 10:15 PM
Hello !
Le 4ème et meilleur de mes contes de Noël de 2020 !
Sur un défi de Scribay : romance avec obligation de placer le mot "litchi".
À vos avis !
__________________________________________________________
Le Petit marchand de litchis
Il était une fois un petit marchand de litchis, appelé Bruno. Petit, il ne l’était pas par sa taille, un bon mètre nonante, mais par l’étendue de son entreprise : un cageot de litchis obligeamment offert par un pote marchand de primeurs, et un tabouret pliant servant de frêle étal.
Il s’était installé à l’extrémité du marché de Noël, mais malgré l’affluence de ce 24 décembre, les affaires ne marchaient pas trop. Et il commençait à se les geler !
Kévin vint à passer. Vingt ans, brillant étudiant, et doté par sa famille de moyens confortables, il n’avait pourtant pas trouvé où passer sa soirée de Noël : ses parents étaient à l’étranger, et ses sœurs avec leurs amoureux. Et tous ses amis en famille, évidemment.
Là, il traînait en quête de quelque chose qui lui ferait plaisir. Il fut accroché par le regard suppliant de Bruno. Mais non, décidément, les litchis ne lui disaient rien : il les comparait à des couilles préhistoriques, et rien que l’idée de les éplucher lui donnait des frissons dans la culotte !
— M’sieur ! Quatre pour un euro !
Kévin fit non de la tête et passa son chemin. Mais quelle ne fut pas la surprise de Bruno quand, quelques minutes plus tard, il vit revenir le beau Kévin — car il était beau, ce grand garçon-là ! — portant deux verres de vin chaud, dont il lui tendit l’un.
— Oh ! Merci, M’sieur ! fit le marchand.
On trinqua gentiment. Et Bruno dit un peu sa lamentable vie : viré de chez lui — il ne dit pas pourquoi — il zonait depuis un mois sans trop savoir que faire de lui. Il vivait chez son oncle et sa tante, mais c’était pas l’idéal…
Kévin lui sourit gentiment et accepta de lui prendre pour un euro de litchis… quand une main se posa sur son épaule. Il se retourna pour voir l’imposante stature — deux mètres, sans doute — d’un mec qu’il avait repéré peu avant, le tenancier du premier chalet du marché, un grand noir antillais d’une trentaine d’années qui vendait des produits de son île.
— Bon ! fit l’homme ! File-moi tes litchis, toi ! Je vais te les vendre comme rien. Vous faites quoi, les mecs, ce soir ?
— Moi, rien, répondit Kévin.
— Et moi… encore moins !
— Bon, je vous invite. Voilà ce qu’on va faire : toi, tu invites l’ex-marchand de litchis à un apéro réchauffant dans cette brasserie, là ! Et vous m’y attendez jusqu’à huit heures et demie. Vous consommez tout ce que vous voulez, c’est à mes frais !
— Mais ! fit Kévin.
— Puis je vous emmène chez moi. On se fait plaisir d’abord, puis je dois aller dans ma famille vers dix heures. Alors vous réveillonnez tranquille chez moi tous les deux, et hop !
Et tandis que l’homme emportait le tréteau et les litchis de Bruno, les deux jeunes gens se regardèrent… baba. Bruno trembla de froid en son maigre habit, et Kévin souffla :
— Viens !
On se propulsa vite fait vers la grande brasserie où l’ambiance était chaleureuse, vaguement musicale, et pleine de trucs brillants, partout !
— Tu veux manger ? demanda Kévin.
— Un p’tit truc de rien, alors…
— C’est ton confrère qui paye !
— Mais c’est pas une raison.
Kévin commanda donc deux super cocktails et quelques amuse-gueule. Mais il était encore tôt. On causa donc. Bruno s’avoua de famille plutôt modeste, et peu conciliante… surtout avec ses idéaux de liberté… à commencer par celle de penser. Bref, il était dans les choux.
Kévin savait à peu près où allaient ses désirs : les garçons. Mais à vingt ans… il n’en avait jamais touché un, même au temps du lycée… Et là… il était ému par l’histoire de ce garçon, qui avait un an de moins que lui, et… beaucoup plus sûrement… par le mignon physique d’iceluy : Bruno était un joli brun foncé, probablement d’origine portugaise (mais croisé, sans doute, vu sa taille).
Bref, il commençait à se dire que ce Noël imprévu ne serait pas le pire de sa vie… D’autant que le joli Bruno avait confessé que sa bonne amie l’avait plaqué quand elle avait su qu’il était lui-même jeté par sa famille…
Un second cocktail suivit le premier… en plus raide, et Kévin vit avec plaisir le minet s’animer.
— Il m’avait parlé, déjà, l’Antillais, dit enfin le garçon. Quand il a vu que ça marchait pas trop… Et même, il est venu causer aux flics qui voulaient me virer. Il s’appelle Céleste… drôle, comme nom !
— Y en a des comme ça, aux Îles !
— C’est un gentil mec, je crois.
Et c’est un peu avant l’heure dite que parut Céleste : il régla vite fait les consommations et emmena les garçons dans sa camionnette, au milieu des senteurs des Îles…
Pas trop loin, il mena ces jeunes gens, qui se souriaient sans rien dire à l’arrière du véhicule, à un appartement ni trop grand, ni trop petit, où il les posa dans le salon avec l’ordre d’ouvrir une bouteille de champagne.
Puis il alla dans sa chambre, d’où il ressortit peu après… tout nu. Quelle splendeur que ce mec-là ! Parfaitement dessiné, musclé sans excès, de petits poils bien distribués… tout cela en dessous d’un sourire !
— Bon ! J’ai entendu le bruit du bouchon : on trinque et je vais me doucher : une journée dans ma cahute !...
Ainsi fut fait. Puis seuls, les garçons pouffèrent.
— En v’là un qui fait pas de manières, au moins ! fit Kévin. Remarque qu’il est… magnifique, non ?
— Je mate pas les mecs, mais… il est sublime, oui !
Céleste reparut dix minutes plus tard, tout aussi nu :
— Allez-y aussi, les minets ! Toi, je t’ai vu grelotter toute la journée, alors va te réchauffer. Et toi, tu lui frottes le dos sévère, hein ? fit-il en distribuant les rôles.
Un peu gênés, les mecs se transportèrent vers la salle de bains. On s’y déshabilla sans se regarder, pour gagner la douche italienne, où il fallut bien se voir. Kévin craignit de bander, évidemment… avec raison, car la fine et velue beauté de Bruno l’engagea vitement sur ce chemin.
— Tu m’excuses… Ça fait longtemps que j’ai pas tiré, et…
Bruno sourit doucement, sans répondre. Mais Kévin vit qu’il le matait. Vite, sa quéquette fut au mieux de sa forme, et Bruno murmura :
— Joli…
— Excuse-moi…
— On s’excuse pas d’être beau.
— Toi… toi aussi, t’es beau, bafouilla Kévin, troublé.
— Je bande pas.
— Oh ! C’est pas le principal, pour être beau !
— Et quoi, alors ? demanda Bruno, souriant.
— Tes… Tes poils, oui !
— Oh ! Ça alors ! Moi qui trouve que j’en ai trop, et les nanas aussi !
— Ils sont… magnifiques, souffla Kévin, les yeux fixés sur le torse de Bruno.
— T’es… gay ?
— J’étais pas sûr… mais maintenant que je te vois, je penche franchement pour le oui !
— Oh… Moi… pas.
— Alors je te frotte pas le dos.
— Céleste nous demandera… alors si !
Kévin frotta donc le dos, et les sublimes petites fesses carrées et velues de Bruno… qui se tortilla gentiment en gloussant. Surtout quand Kévin osa s’aventurer délicatement entre les mignons globes musclés… qui ne firent cependant pas de résistance.
— Céleste l’a pas dit, mais s’tu veux… fit Bruno.
Kévin se retourna donc, et il sentit avec ivresse les douces mais viriles mains de Bruno sur son dos… ses fesses… et son petit trou… qu’il détendit au maximum… au point que sans le vouloir, assurément, Bruno lui inséra un doigt. Kévin se contracta immédiatement.
— Oh, excuse-moi !
— Non, laisse…
— T’es sûr ?
— Sûr que c’est bon, oui ! conclut Kévin.
Bruno en était à trois doigts quand on entendit la voix de Céleste :
— Ho, les minets ! J’me dessèche, moi ! Rappliquez !
Les mectons pouffèrent, et ce fut avec sa superbe érection que Kévin parut au salon, où Céleste s’exclama :
— Eh ben ! On sait qui aime quoi, ici ! Ah ! Ah ! Ah ! Allez, on trinque ! Je vais pas rester avec vous, mais je vous offre le toit pour le réveillon… et ce qu’il y a dans le frigo : je suis convoqué par ma famille vers dix heures et demie, et je peux pas refuser.
Il alla quérir des amuse-gueule et l’on papota gentiment un temps, jusqu’à ce que Céleste déclarât :
— Bon, Kévin ! Tu nous explique pourquoi tu débandes pas ?
— Ah ! Ah ! fit Bruno, il m’a dit que c’était mes poils !
— C’est vrai que t’es sexy, avec ! C’est tout ?
— Non… murmura Kévin en regardant son verre : y a toi…
— Ah ! Ben ça fait plaisir ! conclut Céleste en tendant la main vers le joli chibre tout droit, rose et lisse de Kévin. Mais c’est que c’est mignon comme tout, ça ! Combien d’heures de vol ?
— Oh ! Des quarts d’heure, pas plus !
Les deux autres éclatèrent de rire. Céleste reprit :
— Bon ! J’te propose un stage de perfectionnement…
— Hein ? sursauta Kévin.
— Tu me ramones comme un grand : il nous reste une petite heure, alors hop !
— Mais…
Céleste sortit d’un petit meuble un bidon de gel :
— J’en ai pas besoin, mais c’est pour pas abîmer ton gentil p’tit bout, bébé ! C’est parti ! Tiens, toi, le poilu des familles, là ! Tu lui enduis la queue avec ça, et zou !
Bien qu’un peu incertain, Bruno s’appliqua… au grand plaisir de Kévin, qui se demandait sur quel nuage il venait d’embarquer. Céleste prit place sur le canapé, sur le dos, et releva les jambes. Bruno regardait ça avec le sourire… sans savoir ce qui l’attendait.
Car Kévin à peine entré en Céleste — sans aucune difficulté —, le superbe entrepris ordonna :
— Toi, le mignon poilu, tu viens me donner ta raie à bouffer, et tu mets ta quéquette dans la bouche à Kévin !
Un peu de flottement dans la troupe, là. Mais les minets se regardèrent et durent se sourire, et Bruno prit la position adéquate, aussitôt happé devant et derrière par des langues et bouches avides… qui lui firent vite du bien !
On s’anima donc un bon moment comme ça avant que Céleste repoussât les mignonnes fesses de Bruno :
— Personne ne jouit ! Moi, pas impossible que je me fasse ma belle-sœur en douce — c’est son cadeau de Noël tous les ans — et vous, vous avez encore à réveillonner tous les deux ! Kévin ! J’te conseille fortement le p’tit trou plein de poils de l’ex-marchand de litchis… Un régal !
Et Céleste planta là les deux minets, à la fois échauffés par le champagne, et un peu gênés, bien sûr. Après une nouvelle douche commune, sur ordre du patron, où l’on se savonna fort lascivement, on alla dîner… et il y avait de quoi faire, entre le foie gras, le saumon fumé, et tutti quanti… et les flots du champagne, et du bon !
Bruno accepta les caresses incessantes de Kévin… et ces jeunes messieurs ne débandèrent point.
— Ça t’a pas choqué, que je te suce ? fit enfin Kévin.
— T’est super. D’ailleurs, tu vois que…
— On n’a pas fait ce qu’a dit Céleste : la pipe au champagne… Tu voudrais essayer ?
— Oh oui !
Première pour l’un et l’autre. Et puis… de fil en aiguille… Bruno accepta de pénétrer Kévin. Et le moment fut des plus charmants, et des plus tendres, même.
Lorsqu’on s’endormit, on s’était fait de gentilles promesses d’amitié — seulement —, mais y avait eu de la tendresse, beaucoup ! Et de mignons sourires…
Au matin, Kévin s’éveilla le premier, et allant pisser, il vit que Céleste avait pris le canapé… puisqu’on avait squatté son lit ! Revenant à Bruno, il souffla :
— Céleste est là… avec la super trique !
— Et toi, tu recommences pas, là ?
— Entre vous deux, je veux pas avoir l’air nul ! On va le réveiller ?
— Tu me ferais pas un petit câlin, d’abord ?
Kévin ouvrit des yeux émerveillés et ravis, et… Et ce fut Céleste qui vint retrouver ces jeunes gens, un peu plus tard. Toujours aussi raide… et beau.
— J’imagine que je ne vous ai pas manqué ?
— Merci, Céleste, tu nous as donné beaucoup, dit sérieusement Kévin… en tendant la main à l’homme.
La suite fut tendre… où Céleste comprit que Bruno avait fait de vifs progrès dans la connaissance des bonnes manières… entre messieurs.
Cette fois, Kévin fut pris en sandwich entre les fesses musclées du bel Antillais, et le gentil pilon de son… Son amoureux, peut-être ? Bref, on s’éclata derechef.
Le brunch qui s’ensuivit partit sur les chapeaux de roues, champagne en tête ! Et soudain, Céleste déclara :
— Bon ! Mon idiot de fils est allé se faire embaucher par la concurrence — chez les Viets ! —, et j’ai besoin d’un apprenti : tu prends le poste, Bruno ? Un apprenti qui baise son patron tranquille, c’est la place en or, ça, et ça se refuse pas !
Les minets éclatèrent de rire, et Kévin fit signe que c’était bonnard : Bruno signa sur-le-champ.
La suite fut aussi tendre que masculine : comprend qui peut. Céleste reversa à Bruno le prix de la vente des litchis… dont il avait doublé le prix. Quand il retourna à son chalet, les deux autres restèrent à roucouler, hautement !
— T’as des dons de magie, ou quoi ? demanda Bruno.
— Non. Peut-être une méthode, oui…
— Et laquelle ?
— Je t’aime.
25. XII. 2020
Le 4ème et meilleur de mes contes de Noël de 2020 !
Sur un défi de Scribay : romance avec obligation de placer le mot "litchi".
À vos avis !
__________________________________________________________
Le Petit marchand de litchis
Il était une fois un petit marchand de litchis, appelé Bruno. Petit, il ne l’était pas par sa taille, un bon mètre nonante, mais par l’étendue de son entreprise : un cageot de litchis obligeamment offert par un pote marchand de primeurs, et un tabouret pliant servant de frêle étal.
Il s’était installé à l’extrémité du marché de Noël, mais malgré l’affluence de ce 24 décembre, les affaires ne marchaient pas trop. Et il commençait à se les geler !
Kévin vint à passer. Vingt ans, brillant étudiant, et doté par sa famille de moyens confortables, il n’avait pourtant pas trouvé où passer sa soirée de Noël : ses parents étaient à l’étranger, et ses sœurs avec leurs amoureux. Et tous ses amis en famille, évidemment.
Là, il traînait en quête de quelque chose qui lui ferait plaisir. Il fut accroché par le regard suppliant de Bruno. Mais non, décidément, les litchis ne lui disaient rien : il les comparait à des couilles préhistoriques, et rien que l’idée de les éplucher lui donnait des frissons dans la culotte !
— M’sieur ! Quatre pour un euro !
Kévin fit non de la tête et passa son chemin. Mais quelle ne fut pas la surprise de Bruno quand, quelques minutes plus tard, il vit revenir le beau Kévin — car il était beau, ce grand garçon-là ! — portant deux verres de vin chaud, dont il lui tendit l’un.
— Oh ! Merci, M’sieur ! fit le marchand.
On trinqua gentiment. Et Bruno dit un peu sa lamentable vie : viré de chez lui — il ne dit pas pourquoi — il zonait depuis un mois sans trop savoir que faire de lui. Il vivait chez son oncle et sa tante, mais c’était pas l’idéal…
Kévin lui sourit gentiment et accepta de lui prendre pour un euro de litchis… quand une main se posa sur son épaule. Il se retourna pour voir l’imposante stature — deux mètres, sans doute — d’un mec qu’il avait repéré peu avant, le tenancier du premier chalet du marché, un grand noir antillais d’une trentaine d’années qui vendait des produits de son île.
— Bon ! fit l’homme ! File-moi tes litchis, toi ! Je vais te les vendre comme rien. Vous faites quoi, les mecs, ce soir ?
— Moi, rien, répondit Kévin.
— Et moi… encore moins !
— Bon, je vous invite. Voilà ce qu’on va faire : toi, tu invites l’ex-marchand de litchis à un apéro réchauffant dans cette brasserie, là ! Et vous m’y attendez jusqu’à huit heures et demie. Vous consommez tout ce que vous voulez, c’est à mes frais !
— Mais ! fit Kévin.
— Puis je vous emmène chez moi. On se fait plaisir d’abord, puis je dois aller dans ma famille vers dix heures. Alors vous réveillonnez tranquille chez moi tous les deux, et hop !
Et tandis que l’homme emportait le tréteau et les litchis de Bruno, les deux jeunes gens se regardèrent… baba. Bruno trembla de froid en son maigre habit, et Kévin souffla :
— Viens !
On se propulsa vite fait vers la grande brasserie où l’ambiance était chaleureuse, vaguement musicale, et pleine de trucs brillants, partout !
— Tu veux manger ? demanda Kévin.
— Un p’tit truc de rien, alors…
— C’est ton confrère qui paye !
— Mais c’est pas une raison.
Kévin commanda donc deux super cocktails et quelques amuse-gueule. Mais il était encore tôt. On causa donc. Bruno s’avoua de famille plutôt modeste, et peu conciliante… surtout avec ses idéaux de liberté… à commencer par celle de penser. Bref, il était dans les choux.
Kévin savait à peu près où allaient ses désirs : les garçons. Mais à vingt ans… il n’en avait jamais touché un, même au temps du lycée… Et là… il était ému par l’histoire de ce garçon, qui avait un an de moins que lui, et… beaucoup plus sûrement… par le mignon physique d’iceluy : Bruno était un joli brun foncé, probablement d’origine portugaise (mais croisé, sans doute, vu sa taille).
Bref, il commençait à se dire que ce Noël imprévu ne serait pas le pire de sa vie… D’autant que le joli Bruno avait confessé que sa bonne amie l’avait plaqué quand elle avait su qu’il était lui-même jeté par sa famille…
Un second cocktail suivit le premier… en plus raide, et Kévin vit avec plaisir le minet s’animer.
— Il m’avait parlé, déjà, l’Antillais, dit enfin le garçon. Quand il a vu que ça marchait pas trop… Et même, il est venu causer aux flics qui voulaient me virer. Il s’appelle Céleste… drôle, comme nom !
— Y en a des comme ça, aux Îles !
— C’est un gentil mec, je crois.
Et c’est un peu avant l’heure dite que parut Céleste : il régla vite fait les consommations et emmena les garçons dans sa camionnette, au milieu des senteurs des Îles…
Pas trop loin, il mena ces jeunes gens, qui se souriaient sans rien dire à l’arrière du véhicule, à un appartement ni trop grand, ni trop petit, où il les posa dans le salon avec l’ordre d’ouvrir une bouteille de champagne.
Puis il alla dans sa chambre, d’où il ressortit peu après… tout nu. Quelle splendeur que ce mec-là ! Parfaitement dessiné, musclé sans excès, de petits poils bien distribués… tout cela en dessous d’un sourire !
— Bon ! J’ai entendu le bruit du bouchon : on trinque et je vais me doucher : une journée dans ma cahute !...
Ainsi fut fait. Puis seuls, les garçons pouffèrent.
— En v’là un qui fait pas de manières, au moins ! fit Kévin. Remarque qu’il est… magnifique, non ?
— Je mate pas les mecs, mais… il est sublime, oui !
Céleste reparut dix minutes plus tard, tout aussi nu :
— Allez-y aussi, les minets ! Toi, je t’ai vu grelotter toute la journée, alors va te réchauffer. Et toi, tu lui frottes le dos sévère, hein ? fit-il en distribuant les rôles.
Un peu gênés, les mecs se transportèrent vers la salle de bains. On s’y déshabilla sans se regarder, pour gagner la douche italienne, où il fallut bien se voir. Kévin craignit de bander, évidemment… avec raison, car la fine et velue beauté de Bruno l’engagea vitement sur ce chemin.
— Tu m’excuses… Ça fait longtemps que j’ai pas tiré, et…
Bruno sourit doucement, sans répondre. Mais Kévin vit qu’il le matait. Vite, sa quéquette fut au mieux de sa forme, et Bruno murmura :
— Joli…
— Excuse-moi…
— On s’excuse pas d’être beau.
— Toi… toi aussi, t’es beau, bafouilla Kévin, troublé.
— Je bande pas.
— Oh ! C’est pas le principal, pour être beau !
— Et quoi, alors ? demanda Bruno, souriant.
— Tes… Tes poils, oui !
— Oh ! Ça alors ! Moi qui trouve que j’en ai trop, et les nanas aussi !
— Ils sont… magnifiques, souffla Kévin, les yeux fixés sur le torse de Bruno.
— T’es… gay ?
— J’étais pas sûr… mais maintenant que je te vois, je penche franchement pour le oui !
— Oh… Moi… pas.
— Alors je te frotte pas le dos.
— Céleste nous demandera… alors si !
Kévin frotta donc le dos, et les sublimes petites fesses carrées et velues de Bruno… qui se tortilla gentiment en gloussant. Surtout quand Kévin osa s’aventurer délicatement entre les mignons globes musclés… qui ne firent cependant pas de résistance.
— Céleste l’a pas dit, mais s’tu veux… fit Bruno.
Kévin se retourna donc, et il sentit avec ivresse les douces mais viriles mains de Bruno sur son dos… ses fesses… et son petit trou… qu’il détendit au maximum… au point que sans le vouloir, assurément, Bruno lui inséra un doigt. Kévin se contracta immédiatement.
— Oh, excuse-moi !
— Non, laisse…
— T’es sûr ?
— Sûr que c’est bon, oui ! conclut Kévin.
Bruno en était à trois doigts quand on entendit la voix de Céleste :
— Ho, les minets ! J’me dessèche, moi ! Rappliquez !
Les mectons pouffèrent, et ce fut avec sa superbe érection que Kévin parut au salon, où Céleste s’exclama :
— Eh ben ! On sait qui aime quoi, ici ! Ah ! Ah ! Ah ! Allez, on trinque ! Je vais pas rester avec vous, mais je vous offre le toit pour le réveillon… et ce qu’il y a dans le frigo : je suis convoqué par ma famille vers dix heures et demie, et je peux pas refuser.
Il alla quérir des amuse-gueule et l’on papota gentiment un temps, jusqu’à ce que Céleste déclarât :
— Bon, Kévin ! Tu nous explique pourquoi tu débandes pas ?
— Ah ! Ah ! fit Bruno, il m’a dit que c’était mes poils !
— C’est vrai que t’es sexy, avec ! C’est tout ?
— Non… murmura Kévin en regardant son verre : y a toi…
— Ah ! Ben ça fait plaisir ! conclut Céleste en tendant la main vers le joli chibre tout droit, rose et lisse de Kévin. Mais c’est que c’est mignon comme tout, ça ! Combien d’heures de vol ?
— Oh ! Des quarts d’heure, pas plus !
Les deux autres éclatèrent de rire. Céleste reprit :
— Bon ! J’te propose un stage de perfectionnement…
— Hein ? sursauta Kévin.
— Tu me ramones comme un grand : il nous reste une petite heure, alors hop !
— Mais…
Céleste sortit d’un petit meuble un bidon de gel :
— J’en ai pas besoin, mais c’est pour pas abîmer ton gentil p’tit bout, bébé ! C’est parti ! Tiens, toi, le poilu des familles, là ! Tu lui enduis la queue avec ça, et zou !
Bien qu’un peu incertain, Bruno s’appliqua… au grand plaisir de Kévin, qui se demandait sur quel nuage il venait d’embarquer. Céleste prit place sur le canapé, sur le dos, et releva les jambes. Bruno regardait ça avec le sourire… sans savoir ce qui l’attendait.
Car Kévin à peine entré en Céleste — sans aucune difficulté —, le superbe entrepris ordonna :
— Toi, le mignon poilu, tu viens me donner ta raie à bouffer, et tu mets ta quéquette dans la bouche à Kévin !
Un peu de flottement dans la troupe, là. Mais les minets se regardèrent et durent se sourire, et Bruno prit la position adéquate, aussitôt happé devant et derrière par des langues et bouches avides… qui lui firent vite du bien !
On s’anima donc un bon moment comme ça avant que Céleste repoussât les mignonnes fesses de Bruno :
— Personne ne jouit ! Moi, pas impossible que je me fasse ma belle-sœur en douce — c’est son cadeau de Noël tous les ans — et vous, vous avez encore à réveillonner tous les deux ! Kévin ! J’te conseille fortement le p’tit trou plein de poils de l’ex-marchand de litchis… Un régal !
Et Céleste planta là les deux minets, à la fois échauffés par le champagne, et un peu gênés, bien sûr. Après une nouvelle douche commune, sur ordre du patron, où l’on se savonna fort lascivement, on alla dîner… et il y avait de quoi faire, entre le foie gras, le saumon fumé, et tutti quanti… et les flots du champagne, et du bon !
Bruno accepta les caresses incessantes de Kévin… et ces jeunes messieurs ne débandèrent point.
— Ça t’a pas choqué, que je te suce ? fit enfin Kévin.
— T’est super. D’ailleurs, tu vois que…
— On n’a pas fait ce qu’a dit Céleste : la pipe au champagne… Tu voudrais essayer ?
— Oh oui !
Première pour l’un et l’autre. Et puis… de fil en aiguille… Bruno accepta de pénétrer Kévin. Et le moment fut des plus charmants, et des plus tendres, même.
Lorsqu’on s’endormit, on s’était fait de gentilles promesses d’amitié — seulement —, mais y avait eu de la tendresse, beaucoup ! Et de mignons sourires…
Au matin, Kévin s’éveilla le premier, et allant pisser, il vit que Céleste avait pris le canapé… puisqu’on avait squatté son lit ! Revenant à Bruno, il souffla :
— Céleste est là… avec la super trique !
— Et toi, tu recommences pas, là ?
— Entre vous deux, je veux pas avoir l’air nul ! On va le réveiller ?
— Tu me ferais pas un petit câlin, d’abord ?
Kévin ouvrit des yeux émerveillés et ravis, et… Et ce fut Céleste qui vint retrouver ces jeunes gens, un peu plus tard. Toujours aussi raide… et beau.
— J’imagine que je ne vous ai pas manqué ?
— Merci, Céleste, tu nous as donné beaucoup, dit sérieusement Kévin… en tendant la main à l’homme.
La suite fut tendre… où Céleste comprit que Bruno avait fait de vifs progrès dans la connaissance des bonnes manières… entre messieurs.
Cette fois, Kévin fut pris en sandwich entre les fesses musclées du bel Antillais, et le gentil pilon de son… Son amoureux, peut-être ? Bref, on s’éclata derechef.
Le brunch qui s’ensuivit partit sur les chapeaux de roues, champagne en tête ! Et soudain, Céleste déclara :
— Bon ! Mon idiot de fils est allé se faire embaucher par la concurrence — chez les Viets ! —, et j’ai besoin d’un apprenti : tu prends le poste, Bruno ? Un apprenti qui baise son patron tranquille, c’est la place en or, ça, et ça se refuse pas !
Les minets éclatèrent de rire, et Kévin fit signe que c’était bonnard : Bruno signa sur-le-champ.
La suite fut aussi tendre que masculine : comprend qui peut. Céleste reversa à Bruno le prix de la vente des litchis… dont il avait doublé le prix. Quand il retourna à son chalet, les deux autres restèrent à roucouler, hautement !
— T’as des dons de magie, ou quoi ? demanda Bruno.
— Non. Peut-être une méthode, oui…
— Et laquelle ?
— Je t’aime.
25. XII. 2020
Amitiés de Louklouk !