Bonjour ! C'est [member=156]KLO7514[/member] qui m'a donné la phrasette initiale de cette petite histoire...
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Martin rate pas son camp
« Bulletin de la météorologie : demain, il fera beau, à moins qu'il ne pleuve ; les températures seront en hausse ou alors vont baisser. »
— J'imagine que tu te fous de moi, là ? fit le chef Antoine, sans rire.
— Mais non, non, chef ! geignit Anatole, surpris par le regard bleu acier du chef de camp.
Il s'était lui-même engagé là comme animateur, et y était entre autres chargé de la météo. Mais il n'y connaissait rien...
C'était un camp d'été pour ados... aux parents friqués, précisons-le. Et donc les prévisions météorologiques importaient, compte tenu des nombreuses activités proposées aux minets — il n' y avait là que des garçons.
— En fait, j'ai bien tout écouté, mais j'ai rien compris, avoua Anatole, piteux.
— Bon! J'm'en occupe. Toi, tu vas aider Martin, hop !
— C'est ça, ma punition ?
— Arrête ! Martin n'est pas une brute, quand même !
— Bien imitée, oui !
Le chef tourna le dos, et Anatole dut se résoudre à aller rejoindre ledit Martin, une superbe bestiole brune et pleine de poils, mais aussi... un fieffé macho, avec des tendances homophobes, sur les bords. En tout cas, il ne manquait pas de chambrer Anatole sur sa gracilité. Car ce jeune homme était des plus fins. Éthisique, non ! Mais on pouvait lui compter les côtes à quinze pas.
Ayant poussé un énorme soupir, Anatole s'en fut donc à sa nouvelle affectation.
— Ah ! L'élégant Anatole daigne mettre ses talents au service de tous !
— Tu sais qu'il t'est possible de la fermer ?
— Mais je sais que t'aimes quand je l'ouvre !
— C'est aujourd'hui que tu me suces ? osa Anatole en un fin sourire.
— Toujours aussi pédé ?
— Toujours aussi con ?
— Je vois que l'ambiance est bonne entre mes deux animateurs préférés ! fit une voix — celle d'Antoine. Allez ! V'là l'programme du jour, et qu'ça saute !
On se mit à l'ouvrage sans en dire plus. Anatole venait de décider de ne plus se laisser marcher sur les pieds par cette [belle] tête de con de Martin.
— Te fâche pas, fit celui-ci, c'est quand même pas faux que t'es pédé comme un phoque, non ?
— Comme c'est pas faux que t'es un gros macho homophobe, aussi ?
— Mais je dis rien de méchant, là !
— Eh ben moi non plus !
Puis on s'occupa des ados, et l'après-midi passa sans qu'on y prît garde. Martin enfin déclara :
— On va se doucher ?
— Si tu m'évites tes réfexions...
— J'ai jamais vu ta queue, et je voudrais savoir...
— ...si t'es vraiment hétéro, c'est ça ?
— Oh ! Tu la fermes jamais, toi ? Non je voulais juste savoir comment c'est fait, une petite folle !
— Tu vas pas être déçu, p'tite bite !
— Alors là... c'est toi, qui va pas être déçu !
On se regarda et l'on dut sourire.
Dans les douches réservées aux moniteurs, il n'y avait personne à ce moment. Anatole se déloqua sans trembler. Mais aussi sans regarder le splendide Martin.
— On y va ? fit celui-ci.
Où Anatole se retourna pour voir une sorte de merveille. Y avait pas d'autre mot pour décrire cette belle brute-là. Musclé, velu de sombre, superbement découplé, sans excès en tout, ce mec était une beauté... si l'on ajoutait à cela une gueule taillée à la serpe, mais par un genre de bûcheron artiste ! Et des yeux d'un bleu... à tomber par terre.
Là-dessus... ou plutôt là-dessous... un joli membre, long et mol encore, longuement pépucé... qui attira tout de suite le regard d'Anatole.
— Alors ? demanda Martin, en bombant le torse.
— T'es vachement beau, Martin, dit gravement Anatole.
Martin eut alors une drôle de frimousse. Il ne s'attendait pas à cette franchise... Et Anatole en rajouta :
— J'adore ta queue, Martin, t'es... t'es incroyablement beau, oui.
Où le beau Martin resta coi. Certes, il ne manquait pas de succès en ville, mais là... l'émotion manifeste d'Anatole l'impressionnait. Et il ne sut que répondre, vraiment ! Anatole en rajouta alors un peu :
— Toutes les nanas de la ville te l'ont déjà dit, évidemment ! Moi... je te le dis avec toute mon admiration, Martin, et avec tout mon cœur... T'es... magnifique.
Ouh ! Il ne s'attendait pas à ça, le rude Martin ! Il se retourna... pour entendre alors :
— Et ton cul ! Le plus beau que j'aie jamais vu.
— Arrête !
— J'arrêterai quand tu seras moins beau... mais c'est pas demain la veille ! Martin... te choque pas... Je te dis ce que je ressens et...
Alors parut le chef Antoine.
— Chef ! Il me mate ! gémit Martin.
— T'avais qu'à garder ta culotte, tête de nœud ! Faut vraiment tout leur dire, à ces minets !
Anatole éclata de rire, et Martin aussi, d'ailleurs. Et, surprise, le chef se déloqua, pour proposer aux admirations de ces Messieurs une plastique quasi parfaite, pour un mec de quarante balais... qui sidéra les deux autres.
— Eh ben, les mectons ! Vous avez jamais vu un mec à poil ? fit Antoine.
— Rarement aussi beau, osa Anatole.
Le chef sourit, surpris. Martin se crut obligé d'en rajouter :
— Il a raison, Chef !
— Martin ?
— Je dis ce que je vois, Chef.
— Et il a de bons yeux, je crois ! affirma Anatole avec un demi sourire.
Le chef regarda les garçons alternativement et dit enfin :
— Les mecs... ce qui m'importe, à moi, c'est que vous vous entendiez bien, pour la bonne marche du camp.
— Promis, Chef !
On acheva la douche sans autres façons, et Martin et Anatole se séparèrent sans même un regard.
Au dîner, chacun devait être avec les moutards, et l'on ne se croisa pas. Mais il y avait une réunion de l'encadrement, juste après. Où l'on en apprit une bien bonne : et ce fut que les animateurs étaient priés de créer deux à deux des projets d'animations.
Martin traversa immédiatement la salle pour se poser près d'Anatole.
— Tu veux faire le boulot avec moi ?
— Mais... t'es sûr... que tu veux d'un p'tit pédé ?
— Ta gueule. J'veux pas d'un pédé, j'te veux toi, Anatole. Toi, c'est tout.
— Mais... Oui.
— Chuis pas le pire macho de la bande, tu sais ? souffla alors Martin à l'oreille de Anatole.
— Mais t'es le plus beau, murmura Anatole, si j'te choque pas.
— Non, bien sûr et... tu sais quoi ? Ce serait bien qu'on dorme dans la même chambre (les animateurs dormaient par chambre de deux), pour bosser ça...
— Euh... Oui...
— J'm'en occupe avec ton coloc !
Anatole regretta un instant de ne plus voir la fine plastique de son sympa coloc... mais elle ne valait de toute façon pas celle de Martin. Éblouissante, celle-ci !
Vite il parut que c'était Anatole qui avait les idées... et que Martin les acceptait toutes, ayant lui-même des tas de moyens pour les mettre en œuvre. L'équipe semblait bien composée, donc, et Martin souffla, après la première séance de travail :
— Content de bosser avec toi, mon pote.
— T'as pas peur que ça gâche ta carrière, de travailler avec un p'tit pédé ?
— Ta gueule ! J'ai pris le meilleur p'tit pédé du monde, et je vais pas le lâcher ! T'as plein d'idées... et tu me trouves beau, j'te rappelle ! Alors on va faire un super boulot, et quand je serai directeur de camp, comment que tu seras avec moi !
— Est-ce que t'es fou, ou seulement cinglé ? demanda Anatole d'une voix suave, et avec un fin sourire.
— Commence pas à me parler d'amour, ça prend pas, avec moi ! fit Martin, l'œil sombre.
On se regarda de traviole, avant de se sourire, timidement. Et la suite ne tarda pas, donc : au camp on n'avait pas le temps de réfléchir, attendu que les gamins... attendaient, justement. On était sur le pont tout le temps.
Enfin, la journée s'acheva mais on avait, après le coucher des colons, à travailler encore un peu.
— Putain ! J'en peux plus, moi, d'ces p'tits cons ! lâcha Martin en claquant la porte de leur nouvelle chambre.
— T'es pourtant doué pour les cornaquer, vraiment.
— Merci, mais... Bon, la douche !
On se déloqua sans se regarder, et Martin alla se laver— chaque chambre possédait sa petite salle d'eau. Anatole le fit ensuite et l'on bossa un petit temps : tout allait comme sur des roulettes, et ça ne traîna pas.
Enfin, il fut question de se pieuter.
— J'dors à poil, moi, déclara Martin, tu vas pouvoir me mater comme tu veux, mon p'tit pédé... mais pas touche, hein !
— On touche pas les dieux, voyons.
— Oh... fais-en pas trop, quand même !
— Ça t'exciterait que j'me branle en te matant ?
— Un mec... Pourquoi pas ? J'l'ai fait un jour avec une nana qui voulait pas que j'la touche... On s'est branlé à distance en se matant, et ma foi...
— Je commence...
— T'es quand même gonflé, toi...
— J'ai oublié de te dire que j'étais gay ?
— Oooh... Y sont tous comme toi ?
— Seulement la crème ! Tu sais que t'as le droit de te toucher gentiment aussi, p'tit gars ?
— Oooh ! souffla le viril Martin... qui s'empoigna alors doucement, en regardant le plafond.
On n'entendit plus alors dans la carrée que des soupirs...
Une seule lampe de chevet éclairait la scène ; enfin, Anatole murmura :
— T'es vraiment trop beau, Martin.
— Oooh...
— Ça te ferait plaisir, que je te suce ?
— Maiiis...
— Martin... on est tous les deux, c'est entre nous.
— Oooh...
— Anatole se leva et vint prendre le poignet de Martin pour le remplacer par le sien, puis par sa langue, surtout !
Enfin... il pompa, avec douceur, d'abord, puis avec ardeur, puis en alternant les rythmes... et ce ne fut pas Martin qui s'en plaignit... qui finit par souffler :
— Oui, c'est bon, c'est bon !
Anatole fit ce qu'il savait faire... et il était doué, vraiment, au point qu'il entendit bientôt :
— Oh ! Va pas trop vite, c'est trop bon !
Anatole s'adapta : il en avait envie aussi, évidemment ! Enfin, Martin se lâcha et Anatole avala tout sans moufter, à sa surprise.
— P'tain ! Jamais on m'l'a fait, ça !
— Tu fréquentes pas les bonnes personnes, c'est tout !
— J'y crois pas...
— Merci, Martin.
Dès le lendemain, Anatole alla sucer la superbe pine de Martin qui dormait encore, et il sentit la main d'iceluy se poser doucement sur ses cheveux, puis sur ses épaules.
On ne commenta pas l'instant, car on avait à bosser, et vite ! Cependant, pendant toute la journée, Anatole reçut des regards de Martin, qu'il jugea bienveillants. Et troublants, aussi. Puis on se retrouva aux douches des moniteurs, avec le chef Antoine ; on y était seuls.
— Alors les mecs, ça se passe bien ?
— Oui, y dit que je suis plus beau que toi ! affirma Martin, rigouillard... à la surprise d'Anatole.
— C'est qu'il a pas encore tout vu ! Vous venez boire un coup chez moi après le dîner ?
On se regarda, étonné, puis on éclata de rire. Et l'on ne manqua pas le rendez-vous Où le chef était nu. Les garçons se regardèrent, et sourirent, et Antoine leur ordonna de se mettre à l'aise. Et Anatole attaqua, murmurant :
— T'es super beau, Antoine.
— Vous êtes pas mal non plus, les mecs ! fit le chef en prenant Anatole par le cou.
Et celui-ci se mit à bander immédiatement, sous l'œil effaré de Martin... qui se saisit pourtant la quéquette, de sa main libre, utilisant l'autre pour boire une gorgée de bulles.
— T'es hétéro, Martin, mais ça te choque pas trop si je caresse un peu ton pote ?
— Euh... Non, non !
Et le chef de prendre soudain vivement la bouche d'un Anatole qui l'enlaça promptement, et se laissa aller à un patin olympique, tandis que sa main allait chercher la bite d'un Antoine qui lui en faisant autant, sous les yeux exorbités d'un Martin qui se mit à se palucher avec frénésie... Bref, ça commençait bien cette petite affaire-là !
Antoine lâcha soudain la bouche d'Anatole et feula :
— Viens Martin, viens !
Le mec hésita une seconde, mais pas deux... et se retrouva avec la langue du chef dans la bouche... tandis qu'Anatole se jetait goulûment sur son magnifique engin. Mais ce dernier eut la présence d'esprit de mettre la main du bel hétéro sur la pine du chef, autre site inscrit à l'Unesco...
La suite fut un peu désordonnée, m'enfin on s'y retrouva. Le sommet en fut qu'Anatole défonça le chef tandis que Martin perdait son pucelage avant en son petit trou... Chauffée par l'ambiance, on peut dire que cette rude bestiole y mit du sien ! Et trouva les mots qui convenaient...
Rentrés très silencieux en leur chambrette, ces garçons s'étendirent, et Anatole demanda :
— Tu m'en veux ?
— Et de quoi ?
— Je pense que j'y suis pour quelque chose, à ce qui est arrivé...
— C'est s'il était rien arrivé, que je t'en voudrais !
— Martin ! Oh, tu me fais plaisir, tu sais !
— Toi aussi... continue !
Et voilà.
Martin eut encore le front d'imposer à tout le camp son amour pour Anatole... qui dure encore.
11. VIII. 2021
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Martin rate pas son camp
« Bulletin de la météorologie : demain, il fera beau, à moins qu'il ne pleuve ; les températures seront en hausse ou alors vont baisser. »
— J'imagine que tu te fous de moi, là ? fit le chef Antoine, sans rire.
— Mais non, non, chef ! geignit Anatole, surpris par le regard bleu acier du chef de camp.
Il s'était lui-même engagé là comme animateur, et y était entre autres chargé de la météo. Mais il n'y connaissait rien...
C'était un camp d'été pour ados... aux parents friqués, précisons-le. Et donc les prévisions météorologiques importaient, compte tenu des nombreuses activités proposées aux minets — il n' y avait là que des garçons.
— En fait, j'ai bien tout écouté, mais j'ai rien compris, avoua Anatole, piteux.
— Bon! J'm'en occupe. Toi, tu vas aider Martin, hop !
— C'est ça, ma punition ?
— Arrête ! Martin n'est pas une brute, quand même !
— Bien imitée, oui !
Le chef tourna le dos, et Anatole dut se résoudre à aller rejoindre ledit Martin, une superbe bestiole brune et pleine de poils, mais aussi... un fieffé macho, avec des tendances homophobes, sur les bords. En tout cas, il ne manquait pas de chambrer Anatole sur sa gracilité. Car ce jeune homme était des plus fins. Éthisique, non ! Mais on pouvait lui compter les côtes à quinze pas.
Ayant poussé un énorme soupir, Anatole s'en fut donc à sa nouvelle affectation.
— Ah ! L'élégant Anatole daigne mettre ses talents au service de tous !
— Tu sais qu'il t'est possible de la fermer ?
— Mais je sais que t'aimes quand je l'ouvre !
— C'est aujourd'hui que tu me suces ? osa Anatole en un fin sourire.
— Toujours aussi pédé ?
— Toujours aussi con ?
— Je vois que l'ambiance est bonne entre mes deux animateurs préférés ! fit une voix — celle d'Antoine. Allez ! V'là l'programme du jour, et qu'ça saute !
On se mit à l'ouvrage sans en dire plus. Anatole venait de décider de ne plus se laisser marcher sur les pieds par cette [belle] tête de con de Martin.
— Te fâche pas, fit celui-ci, c'est quand même pas faux que t'es pédé comme un phoque, non ?
— Comme c'est pas faux que t'es un gros macho homophobe, aussi ?
— Mais je dis rien de méchant, là !
— Eh ben moi non plus !
Puis on s'occupa des ados, et l'après-midi passa sans qu'on y prît garde. Martin enfin déclara :
— On va se doucher ?
— Si tu m'évites tes réfexions...
— J'ai jamais vu ta queue, et je voudrais savoir...
— ...si t'es vraiment hétéro, c'est ça ?
— Oh ! Tu la fermes jamais, toi ? Non je voulais juste savoir comment c'est fait, une petite folle !
— Tu vas pas être déçu, p'tite bite !
— Alors là... c'est toi, qui va pas être déçu !
On se regarda et l'on dut sourire.
Dans les douches réservées aux moniteurs, il n'y avait personne à ce moment. Anatole se déloqua sans trembler. Mais aussi sans regarder le splendide Martin.
— On y va ? fit celui-ci.
Où Anatole se retourna pour voir une sorte de merveille. Y avait pas d'autre mot pour décrire cette belle brute-là. Musclé, velu de sombre, superbement découplé, sans excès en tout, ce mec était une beauté... si l'on ajoutait à cela une gueule taillée à la serpe, mais par un genre de bûcheron artiste ! Et des yeux d'un bleu... à tomber par terre.
Là-dessus... ou plutôt là-dessous... un joli membre, long et mol encore, longuement pépucé... qui attira tout de suite le regard d'Anatole.
— Alors ? demanda Martin, en bombant le torse.
— T'es vachement beau, Martin, dit gravement Anatole.
Martin eut alors une drôle de frimousse. Il ne s'attendait pas à cette franchise... Et Anatole en rajouta :
— J'adore ta queue, Martin, t'es... t'es incroyablement beau, oui.
Où le beau Martin resta coi. Certes, il ne manquait pas de succès en ville, mais là... l'émotion manifeste d'Anatole l'impressionnait. Et il ne sut que répondre, vraiment ! Anatole en rajouta alors un peu :
— Toutes les nanas de la ville te l'ont déjà dit, évidemment ! Moi... je te le dis avec toute mon admiration, Martin, et avec tout mon cœur... T'es... magnifique.
Ouh ! Il ne s'attendait pas à ça, le rude Martin ! Il se retourna... pour entendre alors :
— Et ton cul ! Le plus beau que j'aie jamais vu.
— Arrête !
— J'arrêterai quand tu seras moins beau... mais c'est pas demain la veille ! Martin... te choque pas... Je te dis ce que je ressens et...
Alors parut le chef Antoine.
— Chef ! Il me mate ! gémit Martin.
— T'avais qu'à garder ta culotte, tête de nœud ! Faut vraiment tout leur dire, à ces minets !
Anatole éclata de rire, et Martin aussi, d'ailleurs. Et, surprise, le chef se déloqua, pour proposer aux admirations de ces Messieurs une plastique quasi parfaite, pour un mec de quarante balais... qui sidéra les deux autres.
— Eh ben, les mectons ! Vous avez jamais vu un mec à poil ? fit Antoine.
— Rarement aussi beau, osa Anatole.
Le chef sourit, surpris. Martin se crut obligé d'en rajouter :
— Il a raison, Chef !
— Martin ?
— Je dis ce que je vois, Chef.
— Et il a de bons yeux, je crois ! affirma Anatole avec un demi sourire.
Le chef regarda les garçons alternativement et dit enfin :
— Les mecs... ce qui m'importe, à moi, c'est que vous vous entendiez bien, pour la bonne marche du camp.
— Promis, Chef !
On acheva la douche sans autres façons, et Martin et Anatole se séparèrent sans même un regard.
Au dîner, chacun devait être avec les moutards, et l'on ne se croisa pas. Mais il y avait une réunion de l'encadrement, juste après. Où l'on en apprit une bien bonne : et ce fut que les animateurs étaient priés de créer deux à deux des projets d'animations.
Martin traversa immédiatement la salle pour se poser près d'Anatole.
— Tu veux faire le boulot avec moi ?
— Mais... t'es sûr... que tu veux d'un p'tit pédé ?
— Ta gueule. J'veux pas d'un pédé, j'te veux toi, Anatole. Toi, c'est tout.
— Mais... Oui.
— Chuis pas le pire macho de la bande, tu sais ? souffla alors Martin à l'oreille de Anatole.
— Mais t'es le plus beau, murmura Anatole, si j'te choque pas.
— Non, bien sûr et... tu sais quoi ? Ce serait bien qu'on dorme dans la même chambre (les animateurs dormaient par chambre de deux), pour bosser ça...
— Euh... Oui...
— J'm'en occupe avec ton coloc !
Anatole regretta un instant de ne plus voir la fine plastique de son sympa coloc... mais elle ne valait de toute façon pas celle de Martin. Éblouissante, celle-ci !
Vite il parut que c'était Anatole qui avait les idées... et que Martin les acceptait toutes, ayant lui-même des tas de moyens pour les mettre en œuvre. L'équipe semblait bien composée, donc, et Martin souffla, après la première séance de travail :
— Content de bosser avec toi, mon pote.
— T'as pas peur que ça gâche ta carrière, de travailler avec un p'tit pédé ?
— Ta gueule ! J'ai pris le meilleur p'tit pédé du monde, et je vais pas le lâcher ! T'as plein d'idées... et tu me trouves beau, j'te rappelle ! Alors on va faire un super boulot, et quand je serai directeur de camp, comment que tu seras avec moi !
— Est-ce que t'es fou, ou seulement cinglé ? demanda Anatole d'une voix suave, et avec un fin sourire.
— Commence pas à me parler d'amour, ça prend pas, avec moi ! fit Martin, l'œil sombre.
On se regarda de traviole, avant de se sourire, timidement. Et la suite ne tarda pas, donc : au camp on n'avait pas le temps de réfléchir, attendu que les gamins... attendaient, justement. On était sur le pont tout le temps.
Enfin, la journée s'acheva mais on avait, après le coucher des colons, à travailler encore un peu.
— Putain ! J'en peux plus, moi, d'ces p'tits cons ! lâcha Martin en claquant la porte de leur nouvelle chambre.
— T'es pourtant doué pour les cornaquer, vraiment.
— Merci, mais... Bon, la douche !
On se déloqua sans se regarder, et Martin alla se laver— chaque chambre possédait sa petite salle d'eau. Anatole le fit ensuite et l'on bossa un petit temps : tout allait comme sur des roulettes, et ça ne traîna pas.
Enfin, il fut question de se pieuter.
— J'dors à poil, moi, déclara Martin, tu vas pouvoir me mater comme tu veux, mon p'tit pédé... mais pas touche, hein !
— On touche pas les dieux, voyons.
— Oh... fais-en pas trop, quand même !
— Ça t'exciterait que j'me branle en te matant ?
— Un mec... Pourquoi pas ? J'l'ai fait un jour avec une nana qui voulait pas que j'la touche... On s'est branlé à distance en se matant, et ma foi...
— Je commence...
— T'es quand même gonflé, toi...
— J'ai oublié de te dire que j'étais gay ?
— Oooh... Y sont tous comme toi ?
— Seulement la crème ! Tu sais que t'as le droit de te toucher gentiment aussi, p'tit gars ?
— Oooh ! souffla le viril Martin... qui s'empoigna alors doucement, en regardant le plafond.
On n'entendit plus alors dans la carrée que des soupirs...
Une seule lampe de chevet éclairait la scène ; enfin, Anatole murmura :
— T'es vraiment trop beau, Martin.
— Oooh...
— Ça te ferait plaisir, que je te suce ?
— Maiiis...
— Martin... on est tous les deux, c'est entre nous.
— Oooh...
— Anatole se leva et vint prendre le poignet de Martin pour le remplacer par le sien, puis par sa langue, surtout !
Enfin... il pompa, avec douceur, d'abord, puis avec ardeur, puis en alternant les rythmes... et ce ne fut pas Martin qui s'en plaignit... qui finit par souffler :
— Oui, c'est bon, c'est bon !
Anatole fit ce qu'il savait faire... et il était doué, vraiment, au point qu'il entendit bientôt :
— Oh ! Va pas trop vite, c'est trop bon !
Anatole s'adapta : il en avait envie aussi, évidemment ! Enfin, Martin se lâcha et Anatole avala tout sans moufter, à sa surprise.
— P'tain ! Jamais on m'l'a fait, ça !
— Tu fréquentes pas les bonnes personnes, c'est tout !
— J'y crois pas...
— Merci, Martin.
Dès le lendemain, Anatole alla sucer la superbe pine de Martin qui dormait encore, et il sentit la main d'iceluy se poser doucement sur ses cheveux, puis sur ses épaules.
On ne commenta pas l'instant, car on avait à bosser, et vite ! Cependant, pendant toute la journée, Anatole reçut des regards de Martin, qu'il jugea bienveillants. Et troublants, aussi. Puis on se retrouva aux douches des moniteurs, avec le chef Antoine ; on y était seuls.
— Alors les mecs, ça se passe bien ?
— Oui, y dit que je suis plus beau que toi ! affirma Martin, rigouillard... à la surprise d'Anatole.
— C'est qu'il a pas encore tout vu ! Vous venez boire un coup chez moi après le dîner ?
On se regarda, étonné, puis on éclata de rire. Et l'on ne manqua pas le rendez-vous Où le chef était nu. Les garçons se regardèrent, et sourirent, et Antoine leur ordonna de se mettre à l'aise. Et Anatole attaqua, murmurant :
— T'es super beau, Antoine.
— Vous êtes pas mal non plus, les mecs ! fit le chef en prenant Anatole par le cou.
Et celui-ci se mit à bander immédiatement, sous l'œil effaré de Martin... qui se saisit pourtant la quéquette, de sa main libre, utilisant l'autre pour boire une gorgée de bulles.
— T'es hétéro, Martin, mais ça te choque pas trop si je caresse un peu ton pote ?
— Euh... Non, non !
Et le chef de prendre soudain vivement la bouche d'un Anatole qui l'enlaça promptement, et se laissa aller à un patin olympique, tandis que sa main allait chercher la bite d'un Antoine qui lui en faisant autant, sous les yeux exorbités d'un Martin qui se mit à se palucher avec frénésie... Bref, ça commençait bien cette petite affaire-là !
Antoine lâcha soudain la bouche d'Anatole et feula :
— Viens Martin, viens !
Le mec hésita une seconde, mais pas deux... et se retrouva avec la langue du chef dans la bouche... tandis qu'Anatole se jetait goulûment sur son magnifique engin. Mais ce dernier eut la présence d'esprit de mettre la main du bel hétéro sur la pine du chef, autre site inscrit à l'Unesco...
La suite fut un peu désordonnée, m'enfin on s'y retrouva. Le sommet en fut qu'Anatole défonça le chef tandis que Martin perdait son pucelage avant en son petit trou... Chauffée par l'ambiance, on peut dire que cette rude bestiole y mit du sien ! Et trouva les mots qui convenaient...
Rentrés très silencieux en leur chambrette, ces garçons s'étendirent, et Anatole demanda :
— Tu m'en veux ?
— Et de quoi ?
— Je pense que j'y suis pour quelque chose, à ce qui est arrivé...
— C'est s'il était rien arrivé, que je t'en voudrais !
— Martin ! Oh, tu me fais plaisir, tu sais !
— Toi aussi... continue !
Et voilà.
Martin eut encore le front d'imposer à tout le camp son amour pour Anatole... qui dure encore.
11. VIII. 2021
Amitiés de Louklouk !