29-07-2020, 01:42 PM
La tête dans les étoiles,
Petite pépite de fanfiction découverte par hasard, en furetant de ci de là,
postée -en 2007/2008 par Moz23if (disparu de docti) ou Mozo- et perdue dans la masse:
Coup de cœur pour ce ... Je vous laisse choisir !
Ah oui pour finir : Ceux qui ne connaissent pas trop bob l'éponge :
On y voit Bob et Patrick au centre, Plankton en dessous. Quelques méduses sur le haut.
Chapitre 1/5
oOoOoOoOo
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce. C’est emballé : passer au suivant.
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce, passer au suivant.
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce, passer au suivant.
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce, passer au suivant.
Chauffer, envoyer la sauce, jeter, retourner, au suivant, envoyer la sauce, chauffer, au suivant, jeter, retourner, emballer, chauffer, envoyer la sauce, chauffer, jeter, chauffer, retourner; sauce, chauffer, retourner, emballer, retourner, chauffer, la sauce…
Au suivant…
Ce boulot me gonfle… Vous méprenez pas sur la partie de mon anatomie qui se gonfle hein, je vous vois venir, vous tous là. C’est que j’en ai marre de chauffer, retourner, envoyer la sauce, jeter emballer… C’est d’un monotone ! J’en ai marre de tous les gaver avec cette sauce, le moelleux de ce matelas, mon instrument me dégoûte…
Je me rappelle que c’est à cause de cet instrument que je suis dans le métier, que l’établissement dans lequel je travaille possède une telle renommée, outre notre « recette spéciale », que tout le monde nous envie. Je ne me risque même pas à en parler à qui que ce soit. Même pas à l’élu de mon cœur.
En fait surtout pas à lui quand on y pense…
Enfin… Bref ! Je vais un peu vite là. Vous n’aurez sûrement pas compris en quoi consiste mon boulot . En réalité, je confectionne des pâtés de crabe. Eh oui, je chauffe le pâté, je le retourne, je le jette sur son matelas moelleux : du pain de première qualité, j’envoie la sauce, je le coiffe et le passe à Carlo.
Carlo, c’est celui qui fait le service au Crabe Croustillant. Il prend les commandes, reçoit les espèces sonnantes et trébuchantes, essuie les crachats des clients, car faut pas se faire d’illusions : les clients disent quand ils sont mécontents, vous le montrent ou vous le font sentir même, selon les cas, mais quand il s’agit de dire du bien… c’est plus difficile. A vrai dire, je le plains Carlo, son boulot est sûrement pire que le mien. Du coup, je m’efforce d’être sympa avec lui, mais lui il m’ignore sans arrêt. Je sais pas pourquoi…
Bon arrêtons de penser à Carlo ! Je suis déjà assez embrouillé dans ce boulot de dingue, alors autant que je me concentre. En plus, si je jette un coup d’œil à l’horloge de la cuisine, je vois qu’il ne me reste que 5 minutes avant la fermeture.
Je m’y attelle donc avec le plus de sérieux possible. De toute façon, il n’y a plus grand monde à cette heure. Le Crabe ferme à 18 heures. J’ai jamais compris pourquoi… Pourtant le Capitaine Krabs voue un culte au pognon ! Le soir il s’en ferait pas mal s’il ouvrait… J’lui proposerai peut-être un jour, à condition qu’on me remplace. Je travaille assez comme ça !
Mes réflexions ont occupé les 5 dernières minutes ! Yes !!! Ça y’est, je peux sortir ! Enfin ! Bon alors qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire, maintenant ?
Ah oui… c’est vrai. Je dois aller à l’auto-école. On a cours de code avec Mme Puff ! Patrick sera sûrement là !!
Ahhhhhhh Patrick ! Il m’obsède ! Et ça m’obsède qu’il m’obsède… Je cherche à comprendre pourquoi… Son physique peu avantageux et sa connerie monumentale… Je pensais pas pouvoir en tomber amoureux un jour. Mais son amitié indéfectible, la joie dont il fait preuve chaque jour. On passe toujours de bons moments ensemble et je me surprends à vouloir plus de lui.
Seulement, je pense que je suis pas le seul à me poser cette question dans Bikini Bottom, ni même dans le vaste océan : lui, m’aime-t-il ?
J’ai 30 minutes pour me préparer et aller à l’auto-école. Je passe donc aux toilettes après avoir nettoyé la cuisine. Je peux ici me rafraîchir un brin : en tant qu’éponge, j’absorbe pas mal les odeurs, et les odeurs de fast-food c’est pas le top pour éblouir une étoile. Enfin je fais ce que je peux : je fais mousser un peu de savon, me presse pour l’absorber, puis à nouveau pour l’évacuer.
Je m’observe bien dans le miroir au-dessus de l’évier. Je me rends compte moi-même que mon physique n’est pas très avantageux non plus : mon visage est trop carré, mon nez trop long, mes deux dents trop… deux. Les dents c’est important pour séduire ! Et mes 3 pauvres cils n’arrangent rien. Enfin, je me rends bien compte que mon naturel souriant est quand même un avantage non-négligeable. Par exemple, Carlo non plus n’est pas beau, et il sourit jamais, du coup, personne de l’aime.
Je suis tout beau tout propre, je change de vêtements. Je sens bon le frais !
C’est parti pour les cours de code !
Je sifflote sur le chemin mais l’école n’est pas loin. J’arrive donc avec 5 minutes d’avance, et m’installe à ma table. Et tel le Capitaine Krabs devant un « billiet » : je suis prêt à sauter sur mon étoile de mer dès qu’elle se présente ! D’ailleurs, le voilà !
Bon bah il arrive avec sa démarche toute balourde mais qui me fait tant rêver. Il est tout rose, c’est super mignon ! Et son caleçon ! Y’a pas plus beau. Son corps est ainsi mis en valeur, et ce caleçon flottant laisse plus de mystère quant à ses attributs masculins, qui m’obsèdent tant !
Je lui fais signe de s’asseoir à côté de moi, un grand sourire dévoilant mes deux dents. Il s’approche et passe laborieusement entre les tables, son ventre proéminent est contraint de se mouler entre les tables si bien qu’elles laissent une ligne verticale de part et d’autre de son nombril. C’est vraiment ridicule, d’ailleurs tout le monde se fout de lui. Et ça me fout dans une rage folle, pourtant je devrais me marrer moi aussi. Mais j’y arrive pas, il mérite pas qu’on le traite ainsi, et puis, surtout, ce qui me fait pas marrer c’est que je tombe non seulement amoureux d’une étoile de mer, qui non contente d’être obèse et à la limite de la débilité profonde, est un mec.
Ça me tord le ventre comme seule une éponge peut être tordue mais ces sentiments sont bien là, alors à quoi bon les refouler ?
On n’a pas le temps d’échanger plus que des salutations que Mme Puff arrive. Elle est toute pas belle, grosse, maquillée à outrance, son rouge à lèvre est trop rouge, et en plus elle me hait. Donc voilà pour le portrait, j’ai pas besoin d’en dire plus…
En plus je sais même pas pourquoi je viens toujours en cours de code, ça me sert à rien.
Ah oui….
Patrick.
Le code, je l’ai depuis belle lurette, et j’ai commencé la conduite, laborieusement d’accord, mais la prof’ elle stresse tellement qu’elle doit perdre des kilos à chaque leçon ! Je suis sûr qu’elle m’en remerciera un jour.
C’est parti pour une série de diapo’ toutes plus inintéressantes les unes que les autres, commentées par Puff de sa voie stridente. Je me surprends alors à dessiner des étoiles derrière ma grille-réponse, dans tous les sens, avec leurs 5 branches, dans toutes les directions, j’en dessine à la pelle, elles me hantent…
Il me hante.
Je jette un coup d’œil à mon ami. Comme d’habitude, il écoute rien, et il répond au pif, et il sera re(…)recalé le jour de l’exam. M’enfin c’est du Patrick tout craché ça. Évoquer ce trait de sa personnalité me fait sourire : un sourire tendre, pas pour me moquer. J’aime ses défauts aussi on dirait bien…
Je regarde sur la feuille réponse en question, mais il l’a retournée lui aussi. Il dessine des rectangles. Bizarre. C’pas super folichon comme dessin mais bon. Je cherche à comprendre quelle passion peut le pousser à dessiner un vulgaire rectangle de cette façon si attentionnée, avec le petit bout de sa langue rose, qui remonte sur le haut de sa lèvre, en fronçant les sourcils comme ça. Rah c’est trop craquant !
Bon ça y’est, après 5 minutes pour tracer laborieusement 4 malheureuses lignes bien droites, il s’attache à le remplir ce rectangle.
Bizarre, mais Patrick est bizarre donc je continue de l’observer, toujours aussi concentré. Il se redresse sur sa table et pince les lèvres cette fois-ci. Il dessine… des cercles. Tout plein de cercles à l’intérieur du grand rectangle. J’y comprends rien.
« -OH MON DIEU ! PATRICK ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE CES DESSINS PORNOGRAPHIQUES ? »
Hein merde je l’avais oubliée elle !
Quoi ? Pornographique ? Qu’est ce qui lui prend à elle ?
« BOB ! PATRICK ! DANS MON BUREAU !! »
Je comprends rien là ! Mes yeux doivent démontrer autant d’incompréhension que ceux de Patrick, pourtant, lui, il n’a pas à se forcer.
On se lève donc et on suit l’énorme paire de fesses qui nous précède dans le terrible bureau de Mme Puff. Tout le monde craint cet endroit. Pour une seule raison : personne n’y est jamais convoqué. Or, nous l’étions, donc il fallait bien affronter notre peur de l’inconnu.
Et il faut dire que l’atmosphère du tant redouté bureau, était plus saturée de parfum que d’angoisse…
Elle s’installe sur un fauteuil qui m’a l’air bien confortable et nous laisse debout, séparés d’elle par une table enfouie sous des tonnes de - et là j’en crois pas mes yeux, accrochez-vous-bien - portraits de Capitaine Krabs !
J’en suis bouche bée, et là je sens tout de suite l’atmosphère inquiétante du bureau ! Je suffoque non plus à cause du parfum, mais à l’idée de ce qui allait arriver, inévitablement. J’étais à sa merci.
« - Bon tout d’abord, Patrick…fit-elle d’une voix attendrissante. Je ne vous juge pas sur votre… disons… orientation, ni l’amitié très forte que vous éprouvez pour votre ami Bob. Sachez juste que ce genre de sentiments n’a pas sa place dans une auto-école et que vous devez donc vous retenir ici. Vous pouvez sortir. J’ai à parler à Bob en privé. »
Alors là j’ai rien compris ! Mais rien de chez rien, elle parle de quoi la madame là ?
Enfin bon, tant pis, on y était, je le sentais venir gros comme un bateau.
Patrick ouvre la porte, me dit qu’il m’attend à l’extérieur, sort et ferme la porte. Pendant ce temps-là, Mme Puff avait changé du tout au tout : de bienveillante elle était passée à menaçante. Ses gros yeux de poisson avaient alors une expression sinistre dans les yeux : de la sournoiserie, mêlée d’une pointe de triomphe.
« - Bob ! Ah ! Bob ! Patrick m’a fourni une occasion en or là ! Si j’avais su que vous étiez pédés comme des phoques ! J’aurais agi bien avant !"
Hein quoi qu’est-ce qu’elle dit ? Comment qu’elle sait ça elle ?
"Je te propose un marché ! Il faut que tu arrives à m’introduire auprès du Capitaine Krabs. Tu n’as pas le choix, sinon je divulgue à tout Bikini Bottom que t’es gay, et là tu vas en pâtir, je le crains bien. La multiplicité de tes orifices va attirer pas mal de pervers, et ça ne sera pas très agréable pour toi, je me doute que tu saisis."
Oh la oui j’ai tout compris : le dessin de Patrick, tous ces « orifices », elle a deviné comme ça ! La façon dont elle en parle me fait froid dans le dos et je n’ai pas besoin d’y réfléchir pour acquiescer.
"-Euh… Oui M’dame ! Je vais faire ce que je peux."
Pas le choix de toute façon, hein. Et je veux pas en apprendre plus. Je veux pas qu’elle me fasse part de ses fantasmes. Je m’efforce de ne rien imaginer.
Je n’attends donc pas sa réponse, son attitude est tout simplement ignoble, je sors rapidement et entends un faible « Je compte sur toi … » étouffé par la porte que je viens de fermer.
Je longe le couloir qui mène à la sortie, et je me rends compte que je vais devoir avoir une petite discussion avec Patrick.
Ainsi, lui aussi, il m’aime.
En fait, même pas besoin de parler avec lui. C’est terrible ! Ça aurait sûrement compliqué les choses, remarquez. Je suis à peine sorti qu’il me saute dessus, me prends par les épaules et me dis :
« -Ah que coucou Bob ! Je suis désolé. Tu m’en veux pas, hein ? Mais euh, les dessins euh… »
Je le laisse pas terminer. J’en peux plus , j’écarte ses bras, m’avance et en passe un des miens, le gauche, derrière sa tête pour lui agripper la nuque, il n’a pas de cheveux…, tandis que ma main droite est plaquée sur sa joue. Je l’embrasse… et il continue à parler, le temps qu’il réalise que sa langue devrait être occupée à autre chose…
On s’éloigne de l’auto-école, main dans la main, mais même si on en avait l’habitude, de se tenir ainsi comme deux jeunes copains d’école, ce geste avait une toute autre signification pour nous. Nos doigts étaient tout emmêlés, nous marchions plus lentement, savourant cet instant que nous attendions sûrement tous les deux depuis un moment déjà…
*
* *
Pendant ce temps-là, dans le laboratoire secret situé sous le Chum Bucket, Plankton avait tout vu de l’étreinte qu’avaient partagée Bob et Patrick, grâce au système de surveillance qu’il avait mis au point et qui couvrait toute la ville.
Il n’en fallait pas plus pour qu’une idée machiavélique germe dans son esprit. Il lui fallait trouver le moyen d’attirer Bob dans ses filets, qu’il soit dingue de lui, et consente ainsi à lui donner, enfin, fou d‘amour pour lui, la recette du pâté de crabe qui lui faisait tant défaut ! Ainsi il pourrait non seulement se délecter de l’argent qui coulerait à flot dans son restaurant, mais aussi de la ruine qui abattrait alors Krabs.
Puis il achèverait Bob, après avoir obtenu ce qu’il voulait, en lui brisant le cœur.
Des plans germaient à la pelle dans son esprit malsain…
Petite pépite de fanfiction découverte par hasard, en furetant de ci de là,
postée -en 2007/2008 par Moz23if (disparu de docti) ou Mozo- et perdue dans la masse:
Coup de cœur pour ce ... Je vous laisse choisir !
Ah oui pour finir : Ceux qui ne connaissent pas trop bob l'éponge :
On y voit Bob et Patrick au centre, Plankton en dessous. Quelques méduses sur le haut.
Chapitre 1/5
oOoOoOoOo
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce. C’est emballé : passer au suivant.
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce, passer au suivant.
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce, passer au suivant.
Chauffer, retourner, jeter sur le matelas, envoyer la sauce, passer au suivant.
Chauffer, envoyer la sauce, jeter, retourner, au suivant, envoyer la sauce, chauffer, au suivant, jeter, retourner, emballer, chauffer, envoyer la sauce, chauffer, jeter, chauffer, retourner; sauce, chauffer, retourner, emballer, retourner, chauffer, la sauce…
Au suivant…
Ce boulot me gonfle… Vous méprenez pas sur la partie de mon anatomie qui se gonfle hein, je vous vois venir, vous tous là. C’est que j’en ai marre de chauffer, retourner, envoyer la sauce, jeter emballer… C’est d’un monotone ! J’en ai marre de tous les gaver avec cette sauce, le moelleux de ce matelas, mon instrument me dégoûte…
Je me rappelle que c’est à cause de cet instrument que je suis dans le métier, que l’établissement dans lequel je travaille possède une telle renommée, outre notre « recette spéciale », que tout le monde nous envie. Je ne me risque même pas à en parler à qui que ce soit. Même pas à l’élu de mon cœur.
En fait surtout pas à lui quand on y pense…
Enfin… Bref ! Je vais un peu vite là. Vous n’aurez sûrement pas compris en quoi consiste mon boulot . En réalité, je confectionne des pâtés de crabe. Eh oui, je chauffe le pâté, je le retourne, je le jette sur son matelas moelleux : du pain de première qualité, j’envoie la sauce, je le coiffe et le passe à Carlo.
Carlo, c’est celui qui fait le service au Crabe Croustillant. Il prend les commandes, reçoit les espèces sonnantes et trébuchantes, essuie les crachats des clients, car faut pas se faire d’illusions : les clients disent quand ils sont mécontents, vous le montrent ou vous le font sentir même, selon les cas, mais quand il s’agit de dire du bien… c’est plus difficile. A vrai dire, je le plains Carlo, son boulot est sûrement pire que le mien. Du coup, je m’efforce d’être sympa avec lui, mais lui il m’ignore sans arrêt. Je sais pas pourquoi…
Bon arrêtons de penser à Carlo ! Je suis déjà assez embrouillé dans ce boulot de dingue, alors autant que je me concentre. En plus, si je jette un coup d’œil à l’horloge de la cuisine, je vois qu’il ne me reste que 5 minutes avant la fermeture.
Je m’y attelle donc avec le plus de sérieux possible. De toute façon, il n’y a plus grand monde à cette heure. Le Crabe ferme à 18 heures. J’ai jamais compris pourquoi… Pourtant le Capitaine Krabs voue un culte au pognon ! Le soir il s’en ferait pas mal s’il ouvrait… J’lui proposerai peut-être un jour, à condition qu’on me remplace. Je travaille assez comme ça !
Mes réflexions ont occupé les 5 dernières minutes ! Yes !!! Ça y’est, je peux sortir ! Enfin ! Bon alors qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire, maintenant ?
Ah oui… c’est vrai. Je dois aller à l’auto-école. On a cours de code avec Mme Puff ! Patrick sera sûrement là !!
Ahhhhhhh Patrick ! Il m’obsède ! Et ça m’obsède qu’il m’obsède… Je cherche à comprendre pourquoi… Son physique peu avantageux et sa connerie monumentale… Je pensais pas pouvoir en tomber amoureux un jour. Mais son amitié indéfectible, la joie dont il fait preuve chaque jour. On passe toujours de bons moments ensemble et je me surprends à vouloir plus de lui.
Seulement, je pense que je suis pas le seul à me poser cette question dans Bikini Bottom, ni même dans le vaste océan : lui, m’aime-t-il ?
J’ai 30 minutes pour me préparer et aller à l’auto-école. Je passe donc aux toilettes après avoir nettoyé la cuisine. Je peux ici me rafraîchir un brin : en tant qu’éponge, j’absorbe pas mal les odeurs, et les odeurs de fast-food c’est pas le top pour éblouir une étoile. Enfin je fais ce que je peux : je fais mousser un peu de savon, me presse pour l’absorber, puis à nouveau pour l’évacuer.
Je m’observe bien dans le miroir au-dessus de l’évier. Je me rends compte moi-même que mon physique n’est pas très avantageux non plus : mon visage est trop carré, mon nez trop long, mes deux dents trop… deux. Les dents c’est important pour séduire ! Et mes 3 pauvres cils n’arrangent rien. Enfin, je me rends bien compte que mon naturel souriant est quand même un avantage non-négligeable. Par exemple, Carlo non plus n’est pas beau, et il sourit jamais, du coup, personne de l’aime.
Je suis tout beau tout propre, je change de vêtements. Je sens bon le frais !
C’est parti pour les cours de code !
Je sifflote sur le chemin mais l’école n’est pas loin. J’arrive donc avec 5 minutes d’avance, et m’installe à ma table. Et tel le Capitaine Krabs devant un « billiet » : je suis prêt à sauter sur mon étoile de mer dès qu’elle se présente ! D’ailleurs, le voilà !
Bon bah il arrive avec sa démarche toute balourde mais qui me fait tant rêver. Il est tout rose, c’est super mignon ! Et son caleçon ! Y’a pas plus beau. Son corps est ainsi mis en valeur, et ce caleçon flottant laisse plus de mystère quant à ses attributs masculins, qui m’obsèdent tant !
Je lui fais signe de s’asseoir à côté de moi, un grand sourire dévoilant mes deux dents. Il s’approche et passe laborieusement entre les tables, son ventre proéminent est contraint de se mouler entre les tables si bien qu’elles laissent une ligne verticale de part et d’autre de son nombril. C’est vraiment ridicule, d’ailleurs tout le monde se fout de lui. Et ça me fout dans une rage folle, pourtant je devrais me marrer moi aussi. Mais j’y arrive pas, il mérite pas qu’on le traite ainsi, et puis, surtout, ce qui me fait pas marrer c’est que je tombe non seulement amoureux d’une étoile de mer, qui non contente d’être obèse et à la limite de la débilité profonde, est un mec.
Ça me tord le ventre comme seule une éponge peut être tordue mais ces sentiments sont bien là, alors à quoi bon les refouler ?
On n’a pas le temps d’échanger plus que des salutations que Mme Puff arrive. Elle est toute pas belle, grosse, maquillée à outrance, son rouge à lèvre est trop rouge, et en plus elle me hait. Donc voilà pour le portrait, j’ai pas besoin d’en dire plus…
En plus je sais même pas pourquoi je viens toujours en cours de code, ça me sert à rien.
Ah oui….
Patrick.
Le code, je l’ai depuis belle lurette, et j’ai commencé la conduite, laborieusement d’accord, mais la prof’ elle stresse tellement qu’elle doit perdre des kilos à chaque leçon ! Je suis sûr qu’elle m’en remerciera un jour.
C’est parti pour une série de diapo’ toutes plus inintéressantes les unes que les autres, commentées par Puff de sa voie stridente. Je me surprends alors à dessiner des étoiles derrière ma grille-réponse, dans tous les sens, avec leurs 5 branches, dans toutes les directions, j’en dessine à la pelle, elles me hantent…
Il me hante.
Je jette un coup d’œil à mon ami. Comme d’habitude, il écoute rien, et il répond au pif, et il sera re(…)recalé le jour de l’exam. M’enfin c’est du Patrick tout craché ça. Évoquer ce trait de sa personnalité me fait sourire : un sourire tendre, pas pour me moquer. J’aime ses défauts aussi on dirait bien…
Je regarde sur la feuille réponse en question, mais il l’a retournée lui aussi. Il dessine des rectangles. Bizarre. C’pas super folichon comme dessin mais bon. Je cherche à comprendre quelle passion peut le pousser à dessiner un vulgaire rectangle de cette façon si attentionnée, avec le petit bout de sa langue rose, qui remonte sur le haut de sa lèvre, en fronçant les sourcils comme ça. Rah c’est trop craquant !
Bon ça y’est, après 5 minutes pour tracer laborieusement 4 malheureuses lignes bien droites, il s’attache à le remplir ce rectangle.
Bizarre, mais Patrick est bizarre donc je continue de l’observer, toujours aussi concentré. Il se redresse sur sa table et pince les lèvres cette fois-ci. Il dessine… des cercles. Tout plein de cercles à l’intérieur du grand rectangle. J’y comprends rien.
« -OH MON DIEU ! PATRICK ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE CES DESSINS PORNOGRAPHIQUES ? »
Hein merde je l’avais oubliée elle !
Quoi ? Pornographique ? Qu’est ce qui lui prend à elle ?
« BOB ! PATRICK ! DANS MON BUREAU !! »
Je comprends rien là ! Mes yeux doivent démontrer autant d’incompréhension que ceux de Patrick, pourtant, lui, il n’a pas à se forcer.
On se lève donc et on suit l’énorme paire de fesses qui nous précède dans le terrible bureau de Mme Puff. Tout le monde craint cet endroit. Pour une seule raison : personne n’y est jamais convoqué. Or, nous l’étions, donc il fallait bien affronter notre peur de l’inconnu.
Et il faut dire que l’atmosphère du tant redouté bureau, était plus saturée de parfum que d’angoisse…
Elle s’installe sur un fauteuil qui m’a l’air bien confortable et nous laisse debout, séparés d’elle par une table enfouie sous des tonnes de - et là j’en crois pas mes yeux, accrochez-vous-bien - portraits de Capitaine Krabs !
J’en suis bouche bée, et là je sens tout de suite l’atmosphère inquiétante du bureau ! Je suffoque non plus à cause du parfum, mais à l’idée de ce qui allait arriver, inévitablement. J’étais à sa merci.
« - Bon tout d’abord, Patrick…fit-elle d’une voix attendrissante. Je ne vous juge pas sur votre… disons… orientation, ni l’amitié très forte que vous éprouvez pour votre ami Bob. Sachez juste que ce genre de sentiments n’a pas sa place dans une auto-école et que vous devez donc vous retenir ici. Vous pouvez sortir. J’ai à parler à Bob en privé. »
Alors là j’ai rien compris ! Mais rien de chez rien, elle parle de quoi la madame là ?
Enfin bon, tant pis, on y était, je le sentais venir gros comme un bateau.
Patrick ouvre la porte, me dit qu’il m’attend à l’extérieur, sort et ferme la porte. Pendant ce temps-là, Mme Puff avait changé du tout au tout : de bienveillante elle était passée à menaçante. Ses gros yeux de poisson avaient alors une expression sinistre dans les yeux : de la sournoiserie, mêlée d’une pointe de triomphe.
« - Bob ! Ah ! Bob ! Patrick m’a fourni une occasion en or là ! Si j’avais su que vous étiez pédés comme des phoques ! J’aurais agi bien avant !"
Hein quoi qu’est-ce qu’elle dit ? Comment qu’elle sait ça elle ?
"Je te propose un marché ! Il faut que tu arrives à m’introduire auprès du Capitaine Krabs. Tu n’as pas le choix, sinon je divulgue à tout Bikini Bottom que t’es gay, et là tu vas en pâtir, je le crains bien. La multiplicité de tes orifices va attirer pas mal de pervers, et ça ne sera pas très agréable pour toi, je me doute que tu saisis."
Oh la oui j’ai tout compris : le dessin de Patrick, tous ces « orifices », elle a deviné comme ça ! La façon dont elle en parle me fait froid dans le dos et je n’ai pas besoin d’y réfléchir pour acquiescer.
"-Euh… Oui M’dame ! Je vais faire ce que je peux."
Pas le choix de toute façon, hein. Et je veux pas en apprendre plus. Je veux pas qu’elle me fasse part de ses fantasmes. Je m’efforce de ne rien imaginer.
Je n’attends donc pas sa réponse, son attitude est tout simplement ignoble, je sors rapidement et entends un faible « Je compte sur toi … » étouffé par la porte que je viens de fermer.
Je longe le couloir qui mène à la sortie, et je me rends compte que je vais devoir avoir une petite discussion avec Patrick.
Ainsi, lui aussi, il m’aime.
En fait, même pas besoin de parler avec lui. C’est terrible ! Ça aurait sûrement compliqué les choses, remarquez. Je suis à peine sorti qu’il me saute dessus, me prends par les épaules et me dis :
« -Ah que coucou Bob ! Je suis désolé. Tu m’en veux pas, hein ? Mais euh, les dessins euh… »
Je le laisse pas terminer. J’en peux plus , j’écarte ses bras, m’avance et en passe un des miens, le gauche, derrière sa tête pour lui agripper la nuque, il n’a pas de cheveux…, tandis que ma main droite est plaquée sur sa joue. Je l’embrasse… et il continue à parler, le temps qu’il réalise que sa langue devrait être occupée à autre chose…
On s’éloigne de l’auto-école, main dans la main, mais même si on en avait l’habitude, de se tenir ainsi comme deux jeunes copains d’école, ce geste avait une toute autre signification pour nous. Nos doigts étaient tout emmêlés, nous marchions plus lentement, savourant cet instant que nous attendions sûrement tous les deux depuis un moment déjà…
*
* *
Pendant ce temps-là, dans le laboratoire secret situé sous le Chum Bucket, Plankton avait tout vu de l’étreinte qu’avaient partagée Bob et Patrick, grâce au système de surveillance qu’il avait mis au point et qui couvrait toute la ville.
Il n’en fallait pas plus pour qu’une idée machiavélique germe dans son esprit. Il lui fallait trouver le moyen d’attirer Bob dans ses filets, qu’il soit dingue de lui, et consente ainsi à lui donner, enfin, fou d‘amour pour lui, la recette du pâté de crabe qui lui faisait tant défaut ! Ainsi il pourrait non seulement se délecter de l’argent qui coulerait à flot dans son restaurant, mais aussi de la ruine qui abattrait alors Krabs.
Puis il achèverait Bob, après avoir obtenu ce qu’il voulait, en lui brisant le cœur.
Des plans germaient à la pelle dans son esprit malsain…
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