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Le Mariage d'Anne-Luc - Version imprimable

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Le Mariage d'Anne-Luc - Louklouk - 22-06-2021

Hello !
Une petite histoire campagnarde, comme j'aime...
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LE MARIAGE D'ANNE-LUC (1/2)


— J'aime toutes les nuances de l'arc-en-ciel, déclara la marquise en voyant paraître Marie-Chloé, dont il avait été décidé ici qu'elle serait l'épouse d'Anne-Luc, et qui était présentement vêtue d'un chemisier aux couleurs dudit arc-en -ciel.
Anne-Luc regarda Bruno, le premier valet de sa mère, et l'on se fit alors une drôle de grimace... qui ne signifiait rien, du reste, ces jeunes gens n'étant pas intimes.
On avait cependant le même âge, vingt-deux ans, et Bruno venait de sortir d'une école hôtelière plutôt réputée ; sa gentillesse et son sourire avaient vite conquis la marquise, en plus de son excellent travail.
Anne-Luc, lui, étudiait en ville... d'où vint qu'il ne l'avait pas vu arriver, la Marie-Chloé !
Cette jeune beauté, tout aussi douée pour les études que lu-même, avait un petit avantage personnel... mais non d'ordre intime ! Sa famille était grandement riche, et outre qu'elle était elle-même promise à un beau parcours professionnel, elle s'attendait à une succession non moins alléchante.
Certes, son marquis de père était jeune encore, mais il avait déjà commencé à distribuer des morceaux de sa fortune à ses enfants, au nombre de deux : Marie-Chloé avait un petit frère, jeune homme doué aussi, qui étudiait à Turin.
On se connaissait depuis toujours, évidemment, mais si les parents hantaient les châteaux voisins, il n'en allait pas de même pour la jeune génération, plus dispersée.
Par quelle aberration Anne-Luc s'était-il laissé arracher son accord pour marier la pimpante Marie-Chloé ? Belle et riche, souriante et d'une remarquable intelligence, elle avait évidemment tout pour plaire, et il ne s'était tout simplement pas posé la question : après tout, dans son milieu, se mariait-on par amour, ou même seulement par inclination ?
Mais mis en présence de la belle, qu'il trouva nettement plus attirante qu'en son souvenir, il réalisa ce que ses conceptions du mariage aristocratique avaient de dépassé !
Oh ! Pour la baiser, il la baiserait sans problème ! Mais... l'aimer, et faire sa vie avec ? Bref, l'immensité de son erreur lui apparut alors avec une aura des plus tragiques...
Pour comble de malheur, il avait été prévu que la demoiselle demeurerait céans... une petite semaine. Non que les parents d'Anne-Luc eussent pour dessein de la mettre illico dans le lit de leur rejeton mais... le château était assez grand pour qu'on y pût mener une amusante vie nocturne... Et puis... la vérité veux qu'on dise que ces excellents parents, au demeurant, n'avaient pas envie de rater un mariage aussi avantageux... quand bien leur noblesse dépassait en ancienneté celle de la promise !
On papota donc dans le grand salon, et soudain, Madame déclara :
— Au fait ! J'ai demandé à Bruno de se mettre plus particulièrement à ton service pendant l'été, Anne-Luc ! Il me semble important que tu n'aies aucune préoccupation matérielle pendant tes vacances.
— Merci, Maman.
Hors les louanges de sa mère, Anne-Luc ne savait rien du garçon... mais la chose lui convenait, s'il n'avait pas l'habitude de se faire servir. La journée se poursuivit donc selon les conventions les plus conventionnelles du XIXème siècle... et Anne-Luc dut aller conter fleurette à Marie-Chloé sous les cèdres centenaires du parc...
À vrai dire, ce fut elle qui mena les débats... qui le dragua, pour mieux dire. Et elle n'avait pas froid aux yeux, la fillette ! Bref, il ne fut pas décidé qu'on se verrait pendant la nuit... mais ce fut tout comme.
Le dîner fut placé sous le charme de la demoiselle, qui savait tenir son public : le comte semblait subjugué, en tout cas. Et comme Marie-Chloé ne lésinait pas non plus sur les allusions flatteuses envers son enfant, Madame était aux anges...
Arriva ce qui devait se passer : tandis que les seigneurs du lieu passaient la soirée devant la télé, on autorisa discrètement les jeunes gens à aller papoter ailleurs...
On avait donné à Mademoiselle une belle chambre Louis XV, précédée d'un boudoir de la même farine. Autant vous dire que les sofas dudit boudoir ne virent point passer ces nobles fesses ! Et ma foi, ça arrangea bien le nommé Anne-Luc, cet empressement. Du moins n'était-il pas demandeur, en l'occurrence.
Il ne manquait pas de succès en ville, ce beau blond cendré-là ! Point d'attaches sérieuses au-delà de six mois, mais de jolis p'tits coups en série... et une gentille réputation, à l'école...
Ce fut chaud et mignon comme tout, cette entrée en matière. Encore qu'exigeante, la Marie-Chloé ne cacha pas sa satisfaction... et l'on fit traîner les choses bien au-delà de minuit.
L'appartement de Marie-Chloé était au premier, dans l'aile opposée à celle des patrons. Celui d'Anne-Luc était au fond du même couloir. Or au moment où il sortait de chez Marie-Chloé, il vit une silhouette descendre l'escalier de service qui passait au fond.
Surpris, il réfléchit : une seule personne logeait au second, juste au-dessus : Bruno. Sans penser plus loin, il monta et frappa à la porte dudit... qui ouvrit, à poil.
— Oh ! Vous, Monsieur ! Je... Oh, je, je...
— Chut ! Change rien : je suis un mec, moi aussi !
— Mais, Monsieur... fit le garçon, archigêné.
— Bon ! On se pose là ? fit Anne-Luc en montrant deux cabriolets Louis XV, certes un peu fatigués... par toutes ces révolutions !
— Je suis là parce que... Bruno ? Tu accepterais de me tutoyer, en privé ?
— Mais, Monsieur...
— C'est oui. Ma mère t'a demandé de t'occuper de moi cet été, et je vous en remercie tous les deux. Je te demande seulement de garder le secret sur ce que tu sauras de moi.
— Mais... cela va de soi, Monsieur.
— Anne-Luc ! Comme évidemment je ne dirai rien te concernant.
— Merci, M... Anne-Luc.
— Donc je sortais de la chambre de Marie-Chloé quand j'ai aperçu un garçon descendre par le petit escalier.
— Ben... Si vous... tu pouvais ne rien dire à personne...
— C'est... ton amoureux ?
— Oh non ! Enfin... pas encore. Je sais rien.
— Tu me dis que ce que tu veux. Il est du coin, donc ?
— C'est... l'Aurélien, des Grands Frênes.
— Oh ! Mais je connais ce nom-là ! Mais... il est plus vieux que nous, je crois ? Et a surtout une réputation de coureur de jupons, non ?
— Oui... mais elle est en partie fausse ! Il m'a dit qu'on lui attribuait des dizaines d'enfants dans le pays... dont aucun ne serait de lui !
— En tout cas, t'as pas choisi le plus moche ! Car si je me souviens bien, c'est un genre de top model, au niveau du canton ?
— C'est vrai qu'il est... sublime.
— Et gay ?
— Ben... en tout cas, il aime pas que les femmes !
— Amuse-toi bien, alors. Et... si tu me permets un compliment... t'es super beau, toi aussi !
— Oh ! Merci !
— Entre pas chez moi demain matin... j'aurai peut-être du monde !
— Je vois ! fit Bruno en souriant. Merci, Anne-Luc.
— On se voit demain, donc. Tiens ! J'aimerais bien le rencontrer, ton bourreau des cœurs !
Ce fut dans une drôle d'état d'esprit qu'Anne-Luc regagna sa chambre. Bruno, le beau Bruno, gay ? Car il était vraiment beau, ce mec. Gracieusement brun, finement découplé et musclé, il était aussi porteur d'une fine toison sombre qui lui donnait, au-delà de son juvénile sourire, une sorte de masculinité... presque étrange.
Troublante, même. Anne-Luc n'avait jamais pensé aux mecs : sa beauté lui avait tout de suite assuré de faciles succès, et dès l'adolescence, il n'avait eu qu'à choisir. Mais là... il entrait en contact avec un autre monde : celui des garçons... dont il convint qu'il faisait partie, lui aussi.
Le lendemain matin, il fut seul et croisant Bruno à l'office, vaste arrière-cuisine du XVIIème, il lui souffla :
— J'ai eu la paix, ce matin, t'aurais pu venir !
— Je m'autorise pas à venir t'emmerder... quand tu es... tout seul ! répliqua Bruno.
Saisi par cette réponse, Anne-Luc éclata de rire, faisant se retourner les autres, la cuisinière, et deux autres employés du château qui déjeunaient là. Mais la table était si longue !
— Je t'appelle dès qu'on me laisse une couille de libre ! susurra-t-il... faisant exploser Bruno à son tour.
La cuisinière fronça les sourcils, mais on avala son café en vitesse et l'on sortit parler ailleurs.
Marie-Chloé devait passer une semaine au château... et cela ne satisfaisait Anne-Luc qu'à moitié : non qu'il craignît des difficultés à monter cette ardente cavale, mais... décidément, ces arrangements de familles ne lui plaisaient guère.
Il s'en ouvrit à Bruno. Qui se permit... d'oser.
— Si tu veux pas... alors il me semble que tu dois le dire tout de suite, Sinon, plus tu attendras, et plus les choses seront difficiles... pour tout le monde.
— Merci, Bruno... C'est l'évidence, ce que tu me dis là... et j'y avais pas réfléchi moi-même. Mais comment virer une nana que tu baises... bien ?
— Provoque une discussion sur le sujet de la vie commune... Dis que tu ne te sens pas prêt... Elle aura sans doute des arguments, comme... le sexe, si ça se passe bien... l'argent, bien sûr... la carrière qui vous est promise... Mais répond que la vie de couple ne se résume pas à ça.
— Et si elle avance les sentiments ?
— Fais-lui savoir clairement que ça ne se commande pas.
— Oh ! Tu parles comme un conseiller conjugal !
— J'essaye de le faire comme un ami, Anne-Luc.
Anne-Luc frémit ; la beauté comme le sérieux de Bruno l'impressionnaient grandement. Ce garçon, qui avait son âge et pas du tout le même parcours scolaire parlait d'or, pas moins. Il tâcha de se reprendre :
— Sais-tu ce qu'il en dirait, Aurélien ?
— Il est un peu dans le même cas que toi... car on tente de lui fourguer une héritière de grosse ferme, et... sa réputation ne joue pas en sa faveur : personne comprendrait qu'il refuse la Marie-Thérèse, du Petitchamp !
— Ah oui, carrément !
— Belle, riche, et fille unique ! Et bonne baiseuse, d'après lui...
Les garçons se sourirent.
— Il te plaît, l'Aurélien ?
— Il plairait à tout le monde ! Chuis sûr qu'il fait mouiller les vieilles filles de la paroisse, avec son sourire à damner même le grand calvaire devant l'église !
Anne-Luc resta coi. Le vocabulaire, le calme et la lucidité de Bruno l’épataient grandement. Il se demanda si ce garçon n'était pas un extraterrestre déguisé en valet de chambre...
— Oui, il me plaît, reprit doucement le garçon. Je suis pas sûr d'arriver à quoi que ce soit avec lui, mais... oui, il me plaît, conclut Bruno en poussant un énorme soupir.
— Les choses ont changé, ces dernières années, fit Anne-Luc.
— On est dans le fin fond de la campagne profonde... et il hérite une grosse ferme. Moi... je sais pas où j'irai, si Madame se lasse de moi. J'aime les châteaux... mais il y a de bonnes places en ville, et...
— Anne-Luc ! cria une voix féminine... celle de Marie-Chloé.
— Merci, Bruno, on reparle plus tard !
— Bon courage !
Anne-Luc haussa les épaules... ravi pourtant de l'insolence de son valet, qu'il ne voyait plus comme tel, à ce moment.
Il mena Marie-Chloé en les alentours... se demandant bien comment il provoquerait la discussion suggérée par Bruno... son nouveau conseiller personnel.
Les choses se firent toutes seules : on était près d'un étang romantique en diable qu'Anne-Luc loua délicatement... quand Mademoiselle déclara sans ambages préférer la grand ville. Sans même qu'il y pensât, Anne-Luc se lança en un argumentaire qui... qui aboutit à la discussion espérée.
— Si je t'écoute, on n'a rien à faire ensemble, quoi ! fit enfin Marie-Chloé, l'air un peu dépité. Pourtant, nous... nous entendons bien, non ?
— Le sexe n'a qu'un temps... et je pense que tu le sais aussi bien que moi.
La discussion ne s'envenima pas : on était de bonne compagnie, de part et d'autre. Mais on n'en ressortit pas sans un tas de pensées...
Emmy1 lesquelles Anne-Luc songea qu'il avait fait progresser son affaire... et que cela plairait à Bruno.
Ces mots n'empêchèrent point une gentille séance au retour... où d'ailleurs ces jeunes gens eurent à cœur de donner le meilleur d'eux-mêmes...
Marie-Chloé fut alors accaparée par la comtesse, et Anne-Luc convoqua immédiatement son valet, pour lui conter les derniers développements de « l'affaire »... et le remercier.
— Tu ne me dois rien, Anne-Luc ! sourit Bruno.
— Si ! Tu m'as conseillé, bien, et... je t'en sais gré. Autre chose... Pardonne mon indiscrétion, Bruno... Tu n'as jamais été intéressé par les filles ?
— Je me suis fait violer à quinze ans : depuis je me suis mis à la course à pied, et je soigne mon sprint !
— Ah ! Ah ! Ah ! Trop mignon ! Et Aurélien ?
— Au premier regard, l'affaire était faite ! Et... toi, Anne-Luc ?
— Ben non, jamais de garçon. J'me suis fait violer aussi... mais ça m'a plu, et... j'ai continué.
— Vous êtes donc un homme facile, Monsieur! Point de vertu ni de principes ! ironisa Bruno, et Anne-Luc sourit.

(à suivre)



Re : Le Mariage d'Anne-Luc - Louklouk - 22-06-2021

LE MARIAGE D'ANNE-LUC (2/2)


Il adora que ce garçon lui parlât ainsi : parmi ses nombreuses relations, il ne croyait pas connaître esprit aussi équilibré et... Bruno l'épatait fortement. Et même, il se demanda comment l'en remercier.
— Tu crois... qu'on pourrait devenir amis, tous les deux ? osa-t-il enfin murmurer.
Bruno se leva et alla regarder par la fenêtre.
— Tu l'as déjà, mon amitié, Monseigneur. Avec toute l'admiration qui va avec, évidemment.
— Bruno ! Je... Oh ! Je...
Anne-Luc vint saisir Bruno en ses bras, derrière lui. À l'oreille, il lui souffla :
— Je veux être ton ami, Bruno, s'il te plaît !
— C'est fait, Anne-Luc.
Alors Bruno se retourna, doucement et l'on s'enlaça délicatement... non sans constater immédiatement qu'on commençait à bander, de part et d'autre.
— Excuse-moi, souffla Anne-Luc.
— On ne s'excuse jamais de bander, mec !
— Je sais pas ce qui...
— Chut ! Tu vas dire des bêtises... Monseigneur... je vais te sucer.
— Maiiiis...
— Hop !
Ainsi fut pourtant fait, après que Bruno eut vitement déshabillé son maître... qui bandait de la belle façon, oh oui ! Mais avant de sucer, Bruno se déloqua aussi, avec la même bandaison.
— Comme t'es beau, Anne-Luc !
— Toi aussi t'es...
Agenouillé, Bruno pompa délicatement un Anne-Luc qui ne tarda point à perdre les sens... C'est qu'il était doué, ce suceur-là ! Et le long morceau d'Anne-Luc ne lui faisait apparemment point peur... Bref, la chose fut un moment d'extase absolue pour le jeune seigneur, qui finit par déborder dans les grandes largeurs... et dans le gosier de Bruno.
— Oh, Bruno ! Mais... c'est la première fois qu'on...
— Chut ! T'es mon ami et... miam !
— T'es fou, Bruno !
— Ami, j'te dis !
Bruno vint prendre Anne-Luc en ses bras, doucement. Pour lui murmurer à l'oreille :
— Oublie ce qu je t'ai dit, si ça t'encombre. J'ai parlé selon mon cœur... et non selon la raison. Pardonne-moi.
— Oh non ! Oublier ça, jamais, Bruno !
— Merci, Anne-Luc... t'es un vrai seigneur, toi, conclut le garçon en regardant gravement Anne-Luc en les yeux.
On s'en tint là pour les effusions. Mais aussi, Anne-Luc se le tint pour dit... et commença à gamberger : car Bruno était l'exact opposé de Marie-Chloé, sur tous les plans.
La vie continua donc, avec la Marie-Chloé, et Anne-Luc dut la baiser dès qu'on avait une minute... Il sembla que la belle avait envie de profiter au maximum de la situation, ayant plus ou moins admis l'échec de la « transaction parentale », comme se disait Anne-Luc in petto.
Et il contait son quotidien à son nouvel ami... qui ne faisait aucun commentaire, Anne-Luc savait que le bel Aurélien venait baiser avec Bruno toutes les nuits... Enfin, il osa :
— Tu me le présentes, ton... gentil copain ?
— Minuit, ce soir, chez moi.
Lorsque Anne-Luc entra chez Bruno, le garçon était nu et en érection... comme le splendide Aurélien... qui était merveilleux de partout, aussi !
— On se connaît, Monsieur, dit alors le mecton avec un sourire à faire tomber les clochers, effectivement.
Et là... il y eut un développement qu'on n'attendait pas !
— Tu veux rester à nous mater, mec ? demanda l'insolent... mais sexy Aurélien : oh ! La belle bête !
Stupéfait, Anne-Luc regarda Bruno, qui lui fit un adorable sourire :
— Reste, s'tu veux... t'apprendras des trucs. Pose-toi là.
Et sans attendre la réponse, les mecs se mirent à l'ouvrage. Il va sans dire que le bel Anne-Luc se sentit pousser des choses, dans la culotte, et vite ! Car il avait obéi, sans même réfléchir...
La scène de cul offerte par les garçons était de première qualité, et ma foi, ce jeune homme se branla comme si de rien n'était en matant la vive enculade subie par Bruno... qui parut trouver ça mieux que bien.
— P'tain ! Vire-tout, mec et viens me tirer ! s'écria soudain Aurélien, l'œil en feu.
Anne-Luc et Bruno échangèrent un regard inquiet... mais Anne-Luc vira tout, oui, et Aurélien se jeta sur sa queue roidissime avec une avidité ! À l'immense et sonore soupir d'Anne-Luc.
Aurélien semblait savoir ce qu'il voulait, et il dirigea le grand vit d'Anne-Luc vers son petit trou avec prestesse, avant de gémir tout haut, quand l'objet y eut pris place.
Et ce ne fut pas la pire expérience d'Anne-Luc, ce défonçage-là ! D'autant que... Bruno lui mit sa pine sous le nez, et qu'il la happa sans plus de manières que ça.
Bref, pour un début... ça commençait bien.
Sucer une queue ! Oh S'il y avait jamais pensé ! Mais il le fit, dans l'excitation aussi de niquer le bel Aurélien, et sans déplaisir aucun. Et même, il fit gicler Bruno sur son visage, allant jusqu'à lécher les dernière gouttes dudit...
Mais ce fut Aurélien qui vint lui lécher le museau :
— J'vais pas laisser perdre le jus de mon bébé !
Néanmoins, l'action n'était pas terminée, et Anne-Luc finit par déborder ès profondeurs du beau paysan... tandis que le facétieux Bruno lui avait fourré un doigt ensalivé dans le fion... effet garanti !
Bref, il fallut enfin qu'Aurélien débordât aussi, et Anne-Luc le suça donc, à l'invitation de Bruno, avant de le branler vivement, en direction de la bouche de Bruno.
Une réussite donc, que cette réunion-là !
— T'es génial, Anne-Luc ! affirma l'Aurélien, en fin de partie. Y paraît que tu dois te farcir la Marie-Chloé : je la connais ! Une saute-au-paf de première... qu'a bien failli m'avoir !
— Hein ? sursauta Anne-Luc, stupéfait.
— Je l'ai baisée un paquet de fois... et elle voulait un gamin de moi.
— Hein ?
— Elle disait que ça n'aurait rien de scandaleux pour elle d'épouser un gros fermier comme moi, vu qu'elle aurait des deux tiers du pognon de ses vieux, et son frère le  titre et le château.
— Elle t'a dit ça, Marie-Chloé ? fit Anne-Luc, stupéfait.
— Tu l'as pas prise pour une oie d'l'année, quand même ?
— Euh... Non, non, bien sûr mais...
— Tout le contraire de son frère, en tout cas ! Tu le connais ?
— De vagues souvenirs de jeunesse...
— Un mec adorable, beau et bien élevé ! Coincé, aussi... Enfin, tu le verras peut-être.
Ce fut bien songeur qu'Anne-Luc regagna sa chambre, Sous la porte, il trouva un billet de Marie-Chloé : « Pourquoi n'ouvres-tu pas, et ne réponds-tu pas aux appels ? »
Anne-Luc n'eut pas le courage de penser, alors... et il se doucha puis coucha promptement, tout empli des plaisirs et des sensations qu'il venait de découvrir... et qui l'empêchèrent un moment de s'endormir !
Mais la vie continuait ! Il commença à mentir, et plutôt bien :
— J'étais invité par Bruno, et on a parlé longtemps... en picolant aussi. Pardonne-moi, j'ai pas vu le temps passer.
— Moi, si !
Anne-Luc crut pouvoir se faire excuser en enlaçant la jeune fille, mais celle-ci le repoussa vivement, ajoutant :
— Si tu crois que je n'ai pas compris que ton Bruno était pédé comme un phoque !
— Oh ! fit Anne-Luc, stupéfait. Et quel rapport ? J'ai été nul, avec toi ?
— Non, non... c'est pas ce que je voulais dire... du tout, mais... mais quand ton fiancé passe sa soirée avec un super beau mec gay... on est en droit de se poser des questions, non ?
Saisi, Anne-Luc trouva quand même le courage de répondre :
— Écoute... il me semble qu'on a été clairs sur notre supposé avenir commun, non ? Alors...
— Alors j'appelle mon p'tit frère, et il vient me chercher, fit Marie-Chloé en haussant les épaules. Rassure-toi, y te cassera pas la gueule !
— Manquerait plus que ça ! On peut se quitter en paix, non ?
— T'es encore capable de me faire l'amour... après avoir baisé ton paysan ?
— Oh ! Tu vas me payer ça ! cria Anne-Luc, en se jetant sur la donzelle.
La suite fut animée, qu'on se le dise ! Mais bon : il fallait se rendre à l'évidence : hors ces voies de fait, il n'y avait rien d'autre de possible entre ces jeunes gens.
Le lendemain parut donc le jeune Enguerrand... Un genre de rayon de soleil, qui illumina le grand salon dès qu'il y fut introduit par Bruno.
Grand salon où Marie-Chloé expliquait gravement au comte et à la comtesse les soucis de famille qu'elle avait mis au point pendant la nuit avec son petit frère, et qui expliquaient son départ prématuré.
Le garçon était d'une beauté fascinante : long, fin et et blond cendré, il avait un visage de mannequin intersidéral … en plus bel encore. Et son sourire ! Son sourire, quand il entra au grand salon, avait failli faire tomber les lambris, avec leurs tableaux, sans compter le grand lustre !
Bref, Anne-Luc ne douta point se trouver devant la merveille absolue. Lui qui regardait les garçons d'un autre œil, depuis la veille...
Le moment fut de la plus exquise urbanité, comme on s'en doute, et Enguerrand sembla plaire aux seigneurs du lieu par sa douce réserve, comme par sa délicatesse,
Ce qui n'avait pas été prévu fut qu'en fin de séance, alors qu'on se séparait, le jeune Enguerrand glissât sa carte à Anne-Luc...
Qui, frémissant, lui envoya vitement un message, certes archiréservé. La réponse fut immédiate : « Je sais, pour ma sœur et toi. Pouvons-nous parler tous deux ? »
Rendez-vous fut pris dans les minutes qui suivirent... dès le lendemain, et ailleurs, soit une petite ville du pays voisin, en un hôtel-café-restaurant.
— Pourquoi t'as pas voulu de ma sœur ? attaqua Enguerrand tout de go.
— Mais... D'abord, c'était un mariage arrangé... sans mon avis, et puis... on n'avait rien à faire ensemble, tout simplement.
— Sauf que... d'après ce qu'elle m'a dit... tu n'es pas un amateur... dans le privé.
— Oh, Enguerrand ! Ceci ne regarde qu'elle et moi, ne crois-tu pas ?
— Excuse-moi, Anne-Luc, fit le garçon en baissant les yeux, je ne voulais pas être vulgaire.
— Laisse tomber ! C'est plutôt flatteur, en vérité ! Mais bon... toute la vie ne se passe pas au lit, tu sais ?
— Sauf avec celui ou celle qu'on aime ! Mais... Oui, je suis con, fit le garçon, baissant le regard derechef.
— Pourquoi... t'as voulu me voir, Enguerrand ?
— Ben... je me suis demandé pourquoi.... une super belle nana comme ma sœur pouvait pas aller avec un super beau mec comme toi...
— Merci pour le compliment, Enguerrand ! fit Anne-Luc en un large sourire. J't'ai dit : autre chose à faire. Toi ?
— Oh moi... À la place de ma sœur.. j'me serais accroché !
— Enguerrand ? murmura Anne-Luc, saisi.
— Écoute ce qui te convient, et oublie le reste !
Coi, le bel Anne-Luc ! Il baissa lui aussi les yeux avant de les relever, quelques secondes plus tard... pour tomber en ceux, bleu clair, d'un Enguerrand qui ne souriait pas, mais qui était si... si... Anne-Luc craqua : le souvenir récent de ses folies avec Bruno et Aurélien... Se pouvait-il qu'un garçon ?...
Grave moment d'indécision, alors. Chacun regarda ailleurs, et songea... songea ! Enfin, on se regarda... et Anne-Luc plongea sans respirer en le regard clarissime du jeune homme, qui l'engloutit immédiatement.
Il tendit une main sur la table, dont Enguerrand ne toucha que le bout des doigts. Qui demanda, doucement :
— Voulez-vous qu'on aille … chez nous ?
— Chez nous ? fit Anne-Luc en ouvrant de grands yeux... et toujours fasciné par ceux d'Enguerrand.
— J'ai réservé une chambre, Anne-Luc.
— Qu'irions-nous y faire ? tenta Anne-Luc.
— Voir ce qu'on pourrait justement faire pour réparer l'union de nos deux maisons, dit froidement le garçon,
— Ah ! Ah ! T'es trop, toi ! Et quoi ? Nous battre en duel ?
— Nous demander pourquoi tu ne préférerais pas le frère à la sœur.
Et le garçon se leva, suivi par un Anne-Luc complètement sidéré. Il était sur quelle planète, là ? Dans quel film ? Pourtant, il suivit le jeune homme sans mot dire.
Dans la chambre — large, comme en campagne, mais de confort rustique — il vit le garçon se déshabiller.
— Allons nous doucher !
Incapable de répondre, Anne-Luc suivit le mouvement. Et fut vite éberlué par la perfection physique du jeune homme : une merveille absolue, selon les critères les plus cruels de l'opinion internationale !
— T'es beau, toi ! dit le garçon.
— Alors... on dit quoi, de toi ? réussit à articuler Anne-Luc, quasi tétanisé, quand Enguerrand souriait joliment.
— Donne-nous un sourire qui dit : « Oui ! ».
Désarmé, Anne-Luc obtempéra. Si Enguerrand était un démon, comme il ressemblait à un ange ! Les incroyables moments qui s'ensuivirent scellèrent brusquement le destin d'Anne-Luc : car il dit « oui »... sans sourire.
Combien les beautés du frère lui firent rapidement oublier celles de la sœur !
Il fallut cependant manœuvrer finement, car la Marie-Sophie l'eut un peu saumâtre, de se faire chauffer un aussi bon baiseur par son p'tit frère... Ça demanda un peu de temps, donc. Toujours conseillé par Bruno, Anne-Luc réussit à circonvenir tout le monde, et enfin, à faire accepter son mariage avec le sublime Enguerrand. Facile, en vérité, compte tenu de la beauté dudit !
Dans la foulée, il réussit même à convaincre le bel Aurélien de marier le joli Bruno... Les cérémonies se feront ensemble, à la mairie du bourg, et la fête au château... où Madame a nommé Bruno majordome, ne voulant surtout pas perdre sa perle... qui sera le mari d'un de ses plus gros fermiers !

22. VI. 2021



Re : Le Mariage d'Anne-Luc - lelivredejeremie - 22-06-2021

Ben oui, le monde change, il évolue, j’imagine plus lentement dans certains milieux, mais même là, si les familles sont satisfaites, hein…  :Smile
Comme il y a des feel good movies, c’est une feel good story, blindée de bons sentiments et de sexe/sayxe toujours satisfaisant, un peu idéal (sinon idéel) mais qui met un sourire du premier au dernier mot, et c’est ce qu’on recherche  Big Grin



Re : Le Mariage d'Anne-Luc - KLO7514 - 23-06-2021

Tout est bien qui finit bien! Deux mariages et pas d'enterrement...de vies de garçons! Merci, cher Louklouk pour ce beau petit conte bien troussé et à rebondissements. Ah...ils savent vivre ces "braves gens de la Haute". On en voudrait davantage dans la réalité...
Encore, ami, encore...
KLO.


Re : Le Mariage d'Anne-Luc - Philou0033 - 23-06-2021

Bonjour [member=87]Louklouk[/member] !

J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce court récit.
C'est du"Louklouk" comme j'aime ! Tout y est, les mots, les phrases, les pauses entre-eux (elles), etc.
Comment résister à la beauté masculine quand elle est liée à la beauté spirituelle.
Comme le dit [member=156]KLO7514[/member] , deux mariages et pas d'enterrement.

Merci pour ce bon moment de lecture!

Je t'embrasse!

Philou