20-08-2022, 07:27 PM
Quatrième Mercure (ou, Hermès, chez les grecs)
C’était le début d’un été où les canicules se succéderaient. Gabriel et Raphaël étaient lycéens dans la même classe et ils avaient décidé de se rencontrer régulièrement pour faire des révisions, Raphaël avait des difficultés avec l’orthographe.
Ce jour-là, la première fois, ils étaient dans la chambre de Gabriel, seuls car le reste de la famille était à la plage. Ils étaient assis devant l’ordinateur, Gabriel le déverrouilla et l’image d’un homme nu apparut sur l’écran.
— C’est qui ce type ? demanda Raphaël.
— C’est Mercure, un dieu romain.
— Tu t’intéresses à la mythologie ?
— Pas vraiment, j’ai cherché des informations à ce sujet sur Wikipédia.
— Pourquoi ?
Gabriel hésita avant de répondre :
— C’est une sorte de jeu, il faut écrire une histoire à partir d’une image.
— Tu as commencé ?
— Oui, mais je suis en panne d’inspiration pour la fin.
— Tu me lis cette histoire ?
— Je ne sais pas, c’est… Après tout, si tu y tiens, je vais te la dicter et nous corrigerons tes fautes, mais tu me promets de ne pas te moquer de ce que j’écris.
— Excellente idée, je vais plutôt admirer ton talent d’écrivain que de me moquer.
Gabriel imprima le texte sans que son ami ne le vît et débuta la dictée :
« Bonjour, je désire tout d’abord me présenter : je suis Mercure, oui, le dieu et pas celui du thermomètre que vous vous enfilez dans le cul lorsque vous avez chopé la covid. »
— On ne met pas de majuscule à « dieu », dit Gabriel.
— Je croyais…
— Réservé au seul Dieu des monothéistes, ils mettent des majuscules partout lorsqu’ils parlent de Lui.
— Tu te mets encore un thermomètre dans le cul ?
— On me le mettait quand j’étais un bébé, plus à présent.
Gabriel n’osa pas dire qu’il aurait préféré avoir la bite de Raphaël dans son cul.
— Et pour le Covid ? Majuscule ou pas ?
— On devrait dire la Covid, au féminin car c’est une maladie, je pense que la majuscule disparaîtra comme pour le sida. Je continue.
« Vous allez me dire que c’est génial d’être un dieu : on est immortel, on peut baiser avec les plus belles déesses, etc. D’abord, c’est chiant d’être immortel, le temps devient long, très long ; ensuite, je suis gay, alors les déesses… »
— Ton dieu est gay ? s’étonna Raphaël. Pourquoi ?
— Je publie sur un site de récits érotiques gays.
— Tu es aussi gay ?
— La probabilité que je sois gay est assez élevée.
— J’aime mieux les maths que le français. Tu l’estimes à combien ?
— À 0,99. Et la tienne ?
— Aussi à 0,99 !
« J’étais obligé de prendre du Viagra pour bander. J’ai dû me taper Vénus, la plus belle femme du monde, dit-on, Chioné ou Hersé et nous n’avons engendré que des tarés : Hermaphrodite avec sa bite et sa foufoune ; Pan avec ses jambes de bouc ; Cupidon et ses retards de puberté. »
— Ils n’avaient pas de Viagra dans l’Antiquité, dit Raphaël.
— Ça s’appelle un anachronisme. Note ce mot dans ton vocabulaire si tu ne le connais pas.
— Ce n’est pas trop vulgaire de mettre « bite » et « foufoune » ?
— Un peu de vulgarité ne gêne pas, ce n’est pas un cours d’éducation sexuelle. Note également ces mots.
— Je les connais !
— Alors pourquoi as-tu écrit « bite » avec deux « t » et « foufoune » avec deux « n » ? Ce n’est pas une bitte pour amarrer un bateau.
— C’est quoi ces retards de puberté chez Cupidon ?
— On le représente toujours comme un angelot. Bon, il a un zizi alors que les anges n’en ont pas. On continue.
« Je ne vous dis pas combien de statues ont été faites à mon effigie, aucun sculpteur n’a respecté la taille de mes organes génitaux : j’ai une grosse et longue queue et pas le petit truc des statues. »
— Ça, je sais, fit Raphaël, les Grecs aimaient bien les petites bites, avec un seul « t ».
— Et toi ?
— Moi ?
— Tu aimes les petites bites ou les grosses ?
— Je demande mon joker.
Gabriel continua la dictée, s’arrêtant pour corriger les fautes de Raphaël.
« Je dois respecter la mythologie : je serais le dieu des voleurs. Pourquoi ? Je déteste cette corporation. Le dieu des voyages : ça me plaît plus, j’ai même le statut Gold dans la chaîne d’hôtels du même nom. Le messager des autres dieux : intéressant car je peux lire leurs lettres avant de les transporter, et, depuis que la poste existe, je les affranchis et les dépose dans une boîte. À l’heure actuelle, je suis le responsable des serveurs de messagerie divins et un bot sélectionne les ragots les plus croustillants.
Il y a encore les attributs que je suis sensé prendre avec moi : la bourse, alors que j’en ai deux grosses entre les jambes ; le pétase, c’est démodé et on n’en trouve pas sur Zalando ; le caducée, que je ne sers jamais car je ne croise aucun serpent ; et enfin des ailes aux talons, je ne vole plus pour sauver la planète et ce n’est d’aucune utilité dans les TGV. »
— Pas « une pétasse », fit Gabriel, « un pétase ».
— C’est quoi ?
— Un chapeau, tu regarderas dans le dictionnaire.
« Quand je débarque pour un plan cul, les gars sont toujours étonnés que j’arrive deux minutes après avoir terminé la conversation. Je consulte évidemment les oracles et je sais à l’avance chez qui je vais baiser. Cela me permet de mieux planifier mes déplacements et de bénéficier de tarifs plus avantageux. Ne croyez pas que les dieux sont riches, plus personne ne nous fait d’offrandes.
Ils s’étonnent aussi que je sois nu, mais ça ne les dérange pas trop. Je baise comme un dieu, ça, vous l’aurez deviné. »
— « Sois », pas « soies », corrigea Gabriel.
— Et ensuite ? Que se passe-t-il ?
— Je ne sais pas, un plan cul, semble-t-il. Je n’avais plus d’inspiration. Tu pourrais m’aider à écrire la suite en te déshabillant ?
— Me déshabiller ? Pourquoi ? Parce qu’il fait chaud ?
— Parce que Mercure a dit qu’il avait une grosse queue et la tienne est plus grosse que la mienne. Tu pourrais faire Mercure et moi je ferais le gars qui le reçoit chez lui, avec une bite de statue grecque.
— Je n’ai pas de pétase, de caducée et d’ailes aux pieds.
— Tu as des bourses, c’est l’essentiel, non ?
— Des bourses ? Pour mettre de l’argent ? questionna Raphaël.
— Des couilles, si tu préfères.
— Je te faisais marcher. Mais je ne baise pas comme un dieu, je suis… je suis puceau.
— T’inquiète, moi aussi.
*****
Si mes calculs sont exacts, il y a environ mille hommes qui perdent leur pucelage chaque jour en France ; s’il y a 5% d’homosexuels parmi eux, cela fait 50 qui le perdent avec un autre homme. La probabilité que ce récit se soit déroulé comme je l’ai raconté est donc assez élevée.
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)