CHAPITRE LXXI 71
''Absque argento omnia vana''
En deux ans, Burydan devint le meilleur chasseur de prime de Galbatorix. Grâce à ses informateurs et grâce à Anselme, qui lui faisait parvenir les dernières avancées des enquêtes de ses collègues, et qu'il remerciait en lui fournissant sa drogue favorite.
Il divisait ses primes en deux : une moitié allait à Nollan, qui accepta qu'il le paye petit à petit, l'autre moitié allait à la banque, gardant toujours de l’argent ''au cas où''. Les cents lunars que lui versait le Duc tous les mois étaient transférés à Sicaria pour Sarah et ses enfants.
Burydan réussit à ramener tous ses prisonniers vivants, sauf un. Un homme accusé de malversations financières. Il l'avait mal fouillé et le quidam avait sorti un poignard et blessé Burydan. Celui-ci avait réagit vivement en passant son épée au travers du corps de son prisonnier. Il y avait sept jours de route jusqu'à Ank'Arat. Et un cadavre au bout de sept jours, sous la chaleur qui plus est... de plus, les règles étaient strictes : soit on ramenait l'homme en vie et en plus ou moins bon état, soit on ramenait sa tête... Burydan décapita donc son prisonnier et mit sa tête dans un panier.
Un an plus tard, il paya enfin les 20 000 lunars que demandait Nollan pour son terrain. Il dessina lui même les plans de son futur logis, une belle maison à colombage de deux étages, avec de grandes pièces éclairées par de grandes fenêtres, et demanda à un magister operarium (1) de le mettre en forme. Puis il approcha une loge de maçons pour avoir un devis. Le maître de cette loge, un ami d'Oli', lissa sa barbe, prononça plusieurs ''hmmm, hmmm'' et dit :
- 30 000 lunars pour le tout...
- Diantre, dit Burydan...
- Mais, comme tu es un ami de ce vieil Oli', 25 000. Je ne peux pas moins...
- Je peux payer en plusieurs fois ? Je peux te faire une reconnaissance de dette...
- Fi donc ! Tu es Burydan de Malkchour, ta parole me suffira...
- Je te donne donc ma parole de tout te payer, jusqu'au dernier denari...
- Très bien. Nous commencerons la semaine prochaine...
Burydan dû travailler encore plus pour payer les ouvriers. Il lui faudrait ensuite meubler la-dite maison et... trouver un serviteur... et un seul nom lui vint à l'esprit... Raven... avoir Raven avec lui tous les jours et toutes les nuits... pouvoir le peloter et l'embrasser sans craindre de se faire surprendre, pouvoir le rejoindre dans sa chambre sans être obligé d'attendre minuit, et pouvoir le faire gémir et crier sans risque de trahir ce qu'ils étaient en train de faire.
Il savait que les gens ne seraient pas dupes. Un homme qui choisissait comme serviteur un garçon plutôt qu'une jolie jeune fille peu farouche... Mais il s'en moquait. Il était Burydan de Malkchour, chasseur de prime, et n'avait de compte à rendre qu'au Duc qui se fichait comme d'une guigne de qui il mettait dan son lit. Du moins tant qu'il lui ramènerait des prisonniers.
Deux ans, et Burydan entrait chez lui. Raven l'accompagnait.
- Viens bébé, je te montre ta chambre...
Raven parut décontenancé. Il pensait qu'il partagerait la couche de son beau mâle, mais ne dit rien. Ils montèrent à l'étage et Burydan lui montra une grande chambre, éclairées par deux fenêtres qui donnaient sur le jardin, et meublé d'une grande armoire, de deux commodes et d'un lit immense, avec une salle d'eau attenante.
- Ouah, c'est grand, dit Raven
Il se retourna et vit que Burydan avait refermé la porte et était appuyé dessus. Il vit une petite lueur dans ses yeux gris.
- Oui, c'est grand, mais tu vas devoir la partager...
- Ah, dit Raven en souriant, avec qui ?
Burydan s'approcha de lui et le saisit à la gorge, en serrant doucement.
- Avec ton maître, esclave...
Il écrasa ses lèvres sur celles de son petit mec pour un baiser avide.
- Nous allons d'ailleurs étrenner cette chambre. J'ai une furieuse envie de ta bouche et de ton petit cul. T'auras une petite idée de ce que tu vas te prendre tous les jours... Je vais te défoncer...
Il arracha pratiquement les vêtements de Raven et le jeta sur le lit. Il se mit nu à son tour, la bite déjà dure et dressée et se coucha sur son minet... Mais il ne pu résister... c'était plus fort que lui... Il fit l'amour à Raven, lentement, doucement, tendrement, amoureusement, prenant soin de faire jouir son petit minet en premier avant de s'oublier en lui. Ils restèrent l'un contre l'autre un long moment, les respirations chaotiques, les cœurs battant à leur rompre les côtes, les peaux brûlantes et ruisselantes collées l'une à l'autre, les corps enchevêtrés et les répliques de leur plaisir les submergeant par vagues successives.
Burydan releva les yeux et les planta dans ceux de son joli serviteur.
- Je t'aime, dit Raven
Burydan sourit.
- Je sais bébé...
Burydan n'y arrivait pas. Lui aussi aimait Raven, mais il n'arrivait pas à le lui dire. A chaque fois qu'il avait dit à un garçon qu'il l'aimait, on le lui avait pris. Darren, tué par le propre père de Burydan, Martouf, tué par une ordure... et Burydan se demandait s'il ne portait pas malheur...
Raven fit une moue de regret. Burydan lui caressa la joue, ils s'embrassèrent langoureusement et refirent l'amour encore plus lentement et tendrement.
Burydan était bien. Son petit minet couché contre sa poitrine et qui jouait avec la fine ligne de poils qui partait de son nombril. Il aimait tout chez Raven Son beau corps musclé, la douceur, l'odeur et la saveur de sa peau, ces grands yeux verts profonds, sa belle petite frimousse, sa belle bite, longue et épaisse, son petit cul, chaud et accueillant, l'expression de son visage quand il jouissait, ses gémissements, et le petit cri d'agonie qu'il poussait quand il prenait son pied. Et ses caresses aussi. Burydan adorait sentir ses mains parcourir son corps après l'amour. Et adorait le caresser en retour.
Raven était doté d'une vitesse de récupération qui forçait l'admiration... et était insatiable...
Il commença a prendre les couilles de Burydan dans la paume de sa main, les faisant rouler. Puis il caressa lentement la belle queue, la flattant, jusqu'à ce qu'elle gonfle et durcisse. Il la couvrit de baisers brûlants et la lécha sur toute sa longueur.
- Mais c'est pas vrai, bébé, tu n'en as jamais assez...
Raven se contenta de sourire comme un sale gosse, et avala le gland joufflu. Il commença à sucer avidement son beau mâle, adorant lui arracher des gémissements rauques.
Burydan se laissa aller au plaisir de cette caresse chaude et humide. C'était bon, c'était tellement bon...
- Arrête, bébé, arrête...
Raven ressortit à regret la bite de sa bouche, et regarda son bel étalon.
- T'en as... t'en as pas envie ?
- Non.
- Vraiment ? Pourtant tu bandes comme un...
- Viens là, le coupa Burydan. Donne moi ta petite langue...
Raven remonta et les deux garçons s'embrassèrent fougueusement. Burydan fit s'allonger Raven sur le dos et commença à le caresser. Il prit les pecs à pleine main pour en apprécier toute la fermeté et fit glisser les tétons entre ses doigts. Une fois bien durs et gonflés, il se pencha pour les lécher, les mordiller, le grignoter, les suçoter, passant de l'un à l'autre inlassablement.
Burydan descendit, léchant le ventre plat, doux et chaud de son minet, insistant sur le nombril, et remontant vers sa bouche d'un grand coup de langue entre ses pecs, jusqu'à sa gorge et ses lèvres. Il recommença ce petit jeu un moment, donnant à Raven des baisers de plus en plus salaces.
Il commença à lécher les couilles toutes rondes et toutes douces, les gobant, les suçotant encore et encore jusqu'à ce qu'elles brillent de salive, puis s'occupa de la belle queue dure et gonflée. Il se délecta un petit moment du gland replet et se mit à sucer Raven avec application, alternant le pourléchage de son gland et les gorges profondes. Son petit minet se tortillait de plaisir en gémissant.
Burydan ressortit la belle queue de sa bouche et la regarda. Elle dégoulinait de salive et ça l'excita. Il étala le liquide visqueux sur toute la longueur, cracha dans sa main et lubrifia son petit trou. Raven le regardait faire. Il ne comprit que quand Burydan se mit à genoux au-dessus de lui et prit sa bite à pleine main pour la diriger vers son antre.
- Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu fais ? demanda Raven.
Burydan se contenta de sourire et s'empala lentement sur la colonne de chair douce, chaude, dure et épaisse de son petit mec. Il avait presque oublié à quel point c'était bon.
Raven ne respirait plus et regardait Burydan, les yeux exorbités et la bouche entrouverte. Son bel étalon remonta lentement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que le gland en lui, et s'abaissa de nouveau, de plus en plus fort, de plus en plus vite, plantant ses yeux gris dans les yeux verts. Et Raven commença à gémir, en sentant la chaleur du ventre de son beau mâle tout autour de sa bite.
Burydan accéléra encore, s'empalant sur Raven comme un dingue. Puis, il se pencha en avant et embrassa fougueusement son petit mec et lui dit, d'une voix rauque :
- Baise moi, bébé, baise moi...
Raven écarta un peu les jambes et mit des petits coups de reins
- Comme... comme ça ?
- Plus vite !
Raven accéléra un peu.
- Oui, comme ça... plus fort !
Raven fit claquer son ventre contre les fesses de son mâle et Burydan se coucha de tout son long sur lui, enfouit la tête dans son cou et se mit à pousser des plaintes de plus en plus rauques.
Raven continua à le limer, adaptant le rythme et la force de ses va-et-vient sur les ''plus vite'', ''plus fort'', ''baise moi'' de Burydan.
Celui se redressa soudainement, s'empala encore plus férocement et se branla frénétiquement. Et il explosa dans un rugissement libérateur. Plusieurs jets de sperme chaud strièrent le torse de Raven, l'un l'atteignant même au menton, et il sentit le cul de Burydan convulser autour de sa queue. Et il jouit à son tour, dans un grand cri rauque.
Burydan sentit la bite de Raven pulser en lui. Il ne lui laissa même pas le temps de reprendre son souffle et se pencha pour un long baiser passionné.
Il restèrent ainsi un long moment, couché l'un sur l'autre et sans cesser de se caresser et de s'embrasser. La bite de Raven sortit d'elle-même des confins du corps de Burydan et celui-ci s'affala à côté de son petit minet.
Il se releva sur un coude et regarda Raven : yeux brillants et sourire béat aux lèvres...
- T'as aimé, bébé ?
- Oh, par les dieux, c'est tellement chaud... tellement serré... tellement doux... c'était... c'était... phénoménal... c'était presque aussi bon que quand c'est toi qui me prend...
- Presque aussi bon ?
Raven se releva à son tour sur un coude et fit face à Burydan.
- J'ai aimé... j'ai adoré...
- Mais...
- Mais je préfère quand même quand c'est toi qui me baise...
- Ah...
- Tu... tu m'en veux ?
Burydan sourit et l'attira sur lui. Il lui donna un petit poutoune tout tendre sur ses douces lèvres et dit :
- Absolument pas. J'adore aller et venir dans ton petit cul tout serré. Et j'adore te baiser comme une chienne, comme la dernière des traînées et te faire couiner de douleur...
Raven éclata d'un petit rire espiègle.
- Tu dois confondre, chasseur de prime, tu m'as toujours fait l'amour avec une infinie tendresse.
- Tu ne perds rien pour attendre, petit minet lubrique.
- Minet ? Je pensais être suffisamment musclé pour ne pas avoir droit à ce sobriquet.
- Tu es extrêmement bien fait, bébé, tu as de beaux muscles bien dessinés, mais, à côté de moi...
Raven s'assit sur son beau mâle. Il caressa les énormes biceps dur comme de la pierre, les épaules larges, les pectoraux gonflés et les abdos noueux. Il se recoucha sur Burydan.
- C'est vrai, dit-il, je veux bien être ton petit minet.
- Lubrique, bébé, petit minet lubrique...
Raven rit doucement et piqua le visage de Burydan de poutounes, en terminant par un tout tendre sur ses lèvres.
- Je t'aime...
Burydan ne répondit rien et le serra un peu plus fort contre lui.:
(1) Magister operarium : sorte d'architecte, en ces temps là, sur Genesia.