CHAPITRE CXXII
''Somnium corpus''
''Somnium corpus''
Rhonin soupira d'aise... Burydan venait de raffermir sa prise sur lui en le serrant un peu plus fort contre son corps chaud et il sentait ses mains reprendre leurs caresses sur sa peau. Et il adorait ça...
Burydan avait bouleversé ses certitudes. Lui qui pensait n'être bougre que par obligation ne pouvait plus se passer de son amant. Lui qui pensait ne pas aimer sucer un homme ne pouvait plus se passer de la grosse bite de son maître au fond de sa gorge. Lui qui pensait ne pas aimer les grognements d'un homme adorait entendre son bel étalon pousser des gémissement rauques. Lui qui pensait ne pas aimer la sueur d'un homme ne pouvait s'empêcher de caresser le corps ruisselant de son beau mâle et lécher sa peau salée. Et lui qui pensait ne pas aimer la sodomie suppliait son maître de le prendre et l'orgasme que sa belle bite déclenchait en lui était, à chaque fois, phénoménal...
Tout lui plaisait chez Burydan. Tout l'excitait.
Ses beaux cheveux bruns. Il aimait y fourrager ses doigts quand Burydan l'embrassait, le léchait ou le suçait.
Ses grands yeux gris. Il aimait y voir la petite lueur lubrique qu'ils avaient quand Burydan avait envie de lui, et il aimait les voir briller de plaisir.
Ses lèvres bien ourlées. Les sentir frôler les siennes, puis les butiner avant de s’y coller tendrement. Les sentir caresser sa peau quand Burydan le couvrait de baisers brûlants.
Sa langue. La sentir lécher ses lèvres et se frayer un chemin dans sa bouche. Les caresses de cette langue sur la sienne. Cette façon qu'elle avait de s'emmêler à la sienne. Et Rhonin adorait la suçoter entre ses lèvres. Et la sentir slalomer sur sa peau... sur ses fesses... et entre ses fesses...
Son cou, puissant, épais. Rhonin aimait l'entourer du doux licol de ses bras fluets et le couvrir de poutounes, faisant frissonner son beau mâle.
Ses épaules larges et ses bras musclés. Les biceps de Burydan étaient énormes et durs comme la pierre. Et quand il les refermait sur le corps alangui de Rhonin, celui ci se sentait tellement bien... protégé... en sécurité...
Son ventre... noueux... bosselé... chaque muscle bien dessiné saillant sous sa peau. Rhonin aimait en dessiner les contours avant de les lécher de toute la largeur de sa petite langue rose, adorant voir les muscles tressaillir sous son passage. Et s'occuper de son nombril bien retroussé... ''Bordel, se disait-il, même son nombril m'excite...'', le lécher un long moment, Burydan gémissant en creusant son ventre... et Rhonin aimait faire gémir son maître...
Ses flancs, épais et musclés. Rhonin posait sa langue au niveau de sa hanche et remontait lentement, d'une langue baveuse. Il embrassait le creux de l'épaule, le biceps épais, la peau fine de l'intérieur du bras. Burydan, la main derrière la tête, le regardait, les yeux brillants et la bouche entrouverte. Rhonin souriait et se jetait comme un affamé sur l'aisselle de son mâle, la léchant, la contre-léchant et la pourléchant un long moment. Il passait de l'une à l'autre et se grisait aux gémissements rauques que Burydan poussaient.
Et ses pectoraux. Bordel que Rhonin les aimait ses pecs... les caresser lentement, les peloter comme pour en tester la fermeté, dessiner leurs contours de sa langue, mettre un grand coup de la même langue dans le profond sillon entre les deux muscles, et les peloter encore et encore... Rhonin ne savait pas pourquoi il aimait tant caresser la poitrine des son maître, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Et quand il se mettait à suçoter ses tétons et à les pincer tout doucement entre deux doigts, Burydan ne cachait pas son plaisir...
Ses couilles, toutes rondes et toutes douces. Rhonin les léchait lentement, explorant la peau fine de la pointe de sa langue, avant de les laper avec application. Une fois bien lubrifiées, il en prenait une dans sa bouche, la suçotait, la berçait, la recrachait pour se jeter sur l'autre avant de revenir à la première, encore et encore. Il sentait la main de Burydan fourrager dans ses cheveux et l'entendait gémir comme un perdu.
Et sa bite. La sublime et magnifique bite de son maître. Elle était plutôt longue. Dix neuf pouces au moins, et surtout bien épaisse. Et Rhonin aimait la sentir le remplir entièrement. Son gland dodu et joufflu qui obstruait sa gorge quand Rhonin le suçait en gorge profonde, ou qui caressait son fourreau quand Burydan le pénétrait et s'écrasait au fond de son petit cul... Rhonin adorait ça... et le montrait à son maître par ses gémissements et ses cris.
Rhonin aimait s'agripper au dos noueux et bien charpenté de son maître, le caresser quand Burydan le prenait de face, sentir sa sueur couler le long de sa colonne vertébrale. Jamais il n’avait vu un homme transpirer autant que Burydan quand il lui faisait l’amour. Mais il faut dire que aucun homme ne lui avait fait l'amour comme cela, lentement, langoureusement, et longtemps... très longtemps...
Sa taille en V et ses reins. Rhonin adorait les entourer de ses cuisses et les griffer doucement quand le plaisir montait. Et ça avait l'air de plaire à son maître qu'il lui montre, avec ses ongles, à quel point c'était bon ce qu'il lui faisait.
Les fesses de Burydan étaient fermes et musclées. Rhonin aimait appuyer dessus de ses talons pour l'inviter à venir encore plus profondément en lui. Il plaquait ses mains dessus et les sentir se contracter à chaque coup de reins le mettait dans tous ses états...
C'était clair, Rhonin était tout croc de son maître.
Son ''maître''. C'est ce qu'il était littéralement. Rhonin était à lui. Sa chose, son objet, son jouet. Burydan avait droit de vie et de mort sur lui. Il avait le droit de le rouer de coups si ça lui disait. Il avait le droit de lui faire ou de lui faire faire tout ce qu'il voulait, même des choses dégoûtantes, dégradantes et avilissantes...
Mais Burydan, lui, n'était, du moins pour lui, que douceur et tendresse. Et il l'aimait... non, encore mieux, ils s'aimaient. Et tout était... parfait... tout simplement parfait...