29-03-2021, 09:01 PM
12 - Yann : Les griffes de l'amour
- Dépêche-toi Yann !
- Ça va, ça va !
Je peste tout en fourrant des affaires dans un nouveau carton.
Marre... je ne veux pas partir ! C'est ici qu'est ma vie ! C'est trop injuste...
Je joue mentalement avec l'idée de fuguer. Je sais que ce n'est pas raisonnable, mais à quoi bon l'être ? C'est ma vie, pas la leur. C'est à moi de décider comment je dois la vivre.
Mais je sais que je mettrais les parents de Laurent dans l'embarras, sans parler du fait que mes parents se mettraient à ma recherche et appelleraient la police... Non, c'est trop de problèmes, Laurent en a déjà assez comme ça, sans parler du fait qu'il y a toujours le problème de la bande de Thierry, que je ne ferais qu'aggraver...
Je soupire. La vie est trop injuste.
Allez, secoue-toi un peu, on dirait un gamin ! Fais tes études à la fac, tu y gagneras l'indépendance dont tu as besoin pour vivre avec Laurent. Si tu l'aimes, tu peut faire ça pour lui, pour vous deux.
La voix de la raison. Ça ne m'empêche pas de soupirer de nouveau. Mon amour pour Laurent est une véritable drogue, et je suis déjà en manque...
On a sonné à la porte, j'entends mon frère crier « J'y vais ! » et sortir. Je devine qu'il attend sa petite amie... Lui a de la chance, ils vont à la même fac, ils continueront à être ensemble.
Et sa relation est approuvée par mes parents, elle... S'ils savaient pour Laurent et moi, quelle catastrophe ça serait pour eux ! Pfff... je n'ai même plus peur de ça, j'en ai juste marre de tout.
- Yann ! Crie Stéphane.
Trop heureux de dégager de mes cartons, je le rejoins dehors. Je découvre avec surprise que ce n'est pas Isabelle mais Adeline. Mon frère me fait un clin d'œil discret, le bougre, avant de nous laisser.
Je secoue la tête intérieurement.
- Salut Adeline ! Excuse-moi, on est en plein déménagement, et mes parents sont un peu à cran, mieux vaut éviter de rentrer, ils s'imaginent des trucs pas possible, enfin, je veux dire...
- Oh là, oh là, tu es nerveux dis, Yann, rit-elle.
- Euh,oui, je suis moi-même sur les nerfs, je dois dire... j'ai pas envie de partir...
- J'imagine bien. Dis, on peut discuter dans un coin tranquille ?
Je réfléchis un instant.
- Oui, viens.
Tout, plutôt que de voir mes parents demander à Adeline si j'ai fauté avec elle. Il y a des jours où j'ai envie de leur coller des baffes.
Nous marchons dans la chaleur de l'été, jusqu'à la fontaine qui m'a vu tant de fois embrasser Laurent, ressentir la chaleur de son amour, où j'ai appris à m'accepter...
Mieux vaut ne plus penser à ça.
- Voilà, dit Adeline, Laurent et moi on a monté un plan pour calmer les soupçons de la bande de Thierry.
- Ah ?
- On va se faire une fête d'adieu et inviter pas mal de monde, pas eux bien sûr mais suffisamment de potes du lycée pour que le bruit se répande.
- Quel bruit ?
- Que Laurent et moi on est ensembles.
- Ah...
- Comprends bien que si on les laisse penser que vous êtes gays, ils finiront par vous tomber dessus. Toi, tu pars, mais lui il reste ici, et il ne pourra rien faire si les quatre lui tombent dessus.
- Tu as raison, dis-je en baissant la tête. C'est juste que...
- Quoi ?
- Je ne peux m'empêcher de penser que tu joues un double jeu. Je sais que tu es amoureuse de lui.
- Yann, faire une crise de jalousie est puéril. J'aime Laurent, oui, mais il ne sera jamais à moi. Mais je ne supporterai pas qu'il lui arrive du mal, tu peux comprendre ça ?
- Oui.... oui, excuse-moi.
- Tu n'as pas à t'en faire. Tout va bien se passer.
- J'espère... mais mieux vaut que je ne sois pas là. Je ferais tout foirer. Je... je ne supporterais pas de vous voir tous les deux ensemble.
- Bon... tu as au moins la lucidité de le reconnaître. On fera comme ça, alors. Yann, comprends bien que je fais ça pour lui.
- Je sais... moi non plus, je ne veux pas qu'il lui arrive du mal. Et pour ce que vous voulez faire... j'ai pensé à le faire moi-même, vis-à-vis de mes parents, mais ils sont tellement bêtes que ça n'a même pas été possible.
- Je suis désolée, Yann.
- Bah, bientôt, je serai à la fac, et je finirai par avoir plus de liberté... On se reverra pour les grandes vacances.
- Ne t'en fais pas, je veillerai sur lui.
Pas de trop près, j'espère...
- Dépêche-toi Yann !
- Ça va, ça va !
Je peste tout en fourrant des affaires dans un nouveau carton.
Marre... je ne veux pas partir ! C'est ici qu'est ma vie ! C'est trop injuste...
Je joue mentalement avec l'idée de fuguer. Je sais que ce n'est pas raisonnable, mais à quoi bon l'être ? C'est ma vie, pas la leur. C'est à moi de décider comment je dois la vivre.
Mais je sais que je mettrais les parents de Laurent dans l'embarras, sans parler du fait que mes parents se mettraient à ma recherche et appelleraient la police... Non, c'est trop de problèmes, Laurent en a déjà assez comme ça, sans parler du fait qu'il y a toujours le problème de la bande de Thierry, que je ne ferais qu'aggraver...
Je soupire. La vie est trop injuste.
Allez, secoue-toi un peu, on dirait un gamin ! Fais tes études à la fac, tu y gagneras l'indépendance dont tu as besoin pour vivre avec Laurent. Si tu l'aimes, tu peut faire ça pour lui, pour vous deux.
La voix de la raison. Ça ne m'empêche pas de soupirer de nouveau. Mon amour pour Laurent est une véritable drogue, et je suis déjà en manque...
On a sonné à la porte, j'entends mon frère crier « J'y vais ! » et sortir. Je devine qu'il attend sa petite amie... Lui a de la chance, ils vont à la même fac, ils continueront à être ensemble.
Et sa relation est approuvée par mes parents, elle... S'ils savaient pour Laurent et moi, quelle catastrophe ça serait pour eux ! Pfff... je n'ai même plus peur de ça, j'en ai juste marre de tout.
- Yann ! Crie Stéphane.
Trop heureux de dégager de mes cartons, je le rejoins dehors. Je découvre avec surprise que ce n'est pas Isabelle mais Adeline. Mon frère me fait un clin d'œil discret, le bougre, avant de nous laisser.
Je secoue la tête intérieurement.
- Salut Adeline ! Excuse-moi, on est en plein déménagement, et mes parents sont un peu à cran, mieux vaut éviter de rentrer, ils s'imaginent des trucs pas possible, enfin, je veux dire...
- Oh là, oh là, tu es nerveux dis, Yann, rit-elle.
- Euh,oui, je suis moi-même sur les nerfs, je dois dire... j'ai pas envie de partir...
- J'imagine bien. Dis, on peut discuter dans un coin tranquille ?
Je réfléchis un instant.
- Oui, viens.
Tout, plutôt que de voir mes parents demander à Adeline si j'ai fauté avec elle. Il y a des jours où j'ai envie de leur coller des baffes.
Nous marchons dans la chaleur de l'été, jusqu'à la fontaine qui m'a vu tant de fois embrasser Laurent, ressentir la chaleur de son amour, où j'ai appris à m'accepter...
Mieux vaut ne plus penser à ça.
- Voilà, dit Adeline, Laurent et moi on a monté un plan pour calmer les soupçons de la bande de Thierry.
- Ah ?
- On va se faire une fête d'adieu et inviter pas mal de monde, pas eux bien sûr mais suffisamment de potes du lycée pour que le bruit se répande.
- Quel bruit ?
- Que Laurent et moi on est ensembles.
- Ah...
- Comprends bien que si on les laisse penser que vous êtes gays, ils finiront par vous tomber dessus. Toi, tu pars, mais lui il reste ici, et il ne pourra rien faire si les quatre lui tombent dessus.
- Tu as raison, dis-je en baissant la tête. C'est juste que...
- Quoi ?
- Je ne peux m'empêcher de penser que tu joues un double jeu. Je sais que tu es amoureuse de lui.
- Yann, faire une crise de jalousie est puéril. J'aime Laurent, oui, mais il ne sera jamais à moi. Mais je ne supporterai pas qu'il lui arrive du mal, tu peux comprendre ça ?
- Oui.... oui, excuse-moi.
- Tu n'as pas à t'en faire. Tout va bien se passer.
- J'espère... mais mieux vaut que je ne sois pas là. Je ferais tout foirer. Je... je ne supporterais pas de vous voir tous les deux ensemble.
- Bon... tu as au moins la lucidité de le reconnaître. On fera comme ça, alors. Yann, comprends bien que je fais ça pour lui.
- Je sais... moi non plus, je ne veux pas qu'il lui arrive du mal. Et pour ce que vous voulez faire... j'ai pensé à le faire moi-même, vis-à-vis de mes parents, mais ils sont tellement bêtes que ça n'a même pas été possible.
- Je suis désolée, Yann.
- Bah, bientôt, je serai à la fac, et je finirai par avoir plus de liberté... On se reverra pour les grandes vacances.
- Ne t'en fais pas, je veillerai sur lui.
Pas de trop près, j'espère...
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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