27-07-2020, 01:45 PM
CHAPITRE 06 : « Première rencontre » « Florian »
« Salle d’attente des urgences, au même moment. »
René est debout à observer la grande salle qui, pour une fois, semble quasiment vide, le personnel en ressentant l’effet par une tranquillité d’esprit malheureusement trop rare.
Il repense à cette matinée passée avec ce garçon peu commun, la présentation avec le directeur du centre hospitalier qui semblait pour sa part en connaître suffisamment sur son compte pour ne pas marquer l’étonnement quand il lui a narré cette histoire d’empoisonnement.
La conversation lui revient alors à l’esprit.
- Pourquoi croyez-vous que nous ayons autant insisté pour qu’il partage son temps entre nous et la faculté ?
- Ah !! Parce que la demande vient de nous ? Première nouvelle !
- Vous comprendrez vite les raisons qui nous ont motivés, surtout après avoir passé quelque temps avec cet énergumène à l’intelligence hors norme.
- Vous allez l’affecter dans mon service ?
- Hum !! J’y pense… mais je ne suis pas sûr que cela satisfasse tout le monde après quelque temps passé parmi nous. En attendant gardez-le avec vous aujourd’hui, n’hésitez pas à le tester en lui présentant les cas les plus désespérés qui séjournent chez nous en ce moment.
- Qu’attendez-vous de lui exactement ?
Le directeur réfléchit un moment avant de soupirer en donnant sa réponse.
- J’ai entendu et lu sur ce garçon des choses qui demandent à être vérifiées, ce matin il a révélé une facette de lui qui démontre ses connaissances mais aussi un formidable sens de l’observation, continuons dans ce sens aujourd’hui pour avaliser l’idée que nous nous en faisons déjà.
- Bien monsieur !!
Un mouvement qu’il capte du coin de l’œil le renvoie au présent, reconnaissant le petit rouquin revenant de déjeuner se dirigeant vers lui.
- Comment as-tu trouvé le service de la cafétéria ?
La grimace des plus explicites le fait sourire.
- Tu comprends maintenant pourquoi j’amène mes sandwichs ! Hi ! Hi !
- Le cuistot doit avoir des actions avec la morgue de la région, comment requinquer un malade avec ce qu’il leur sert !!
René préfère botter en touche d’une discussion qu’il a trop de fois eue et qui de toute façon n’aide en rien à l’amélioration des choses.
- Bien !! J’aimerais que tu m’assistes pour l’après-midi à ma visite aux malades, tu me donneras discrètement tes observations si quelque chose te surprend par rapport aux traitements ou aux diagnostics rendus.
René n’attend pas de réponse qu’il part déjà d’un bon pas en direction des chambres, retrouvant son staff d’infirmiers et d’internes, qui l’attendaient dans le couloir là où il commence toujours habituellement ses visites.
Un petit signe de bienvenue suivi d’une présentation rapide du petit rouquin, qui sans même s’en rendre compte amène déjà le sourire sur les lèvres de l’équipe devant son look pour le moins inhabituel pour ce genre de lieu.
La première porte s’ouvre sur une chambre à deux lits, où deux hommes d’âges mûrs cessent leur conversation pour tourner leur regard vers les nouveaux arrivants.
L’après-midi passe ainsi de chambre en chambre sans de véritables problèmes rencontrés, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une énième chambre double où deux jeunes filles étrangement calmes sont allongées.
Florian suit le staff qui s’approche d’un des deux lits, quand un son lui parvient de l’autre lit qui l’amène aussitôt au chevet de la malade à tendre l’oreille et à lui prendre le pouls.
René s’aperçoit enfin de l’intérêt du jeune rouquin pour la deuxième patiente, alors que jusqu’à maintenant il suivait le reste de l’équipe.
- Quelque chose à dire sur cette jeune fille ?
- Je crois qu’elle va faire une fausse couche, le pouls du bébé est haché, inégal et beaucoup trop faible.
René s’empresse de prendre la fiche de la patiente, celle-ci n’étant pas hospitalisée du fait de sa grossesse mais d’une bactérie affaiblissant sa respiration.
- Comment ça enceinte ?? Ce n’est pas indiqué sur sa fiche !!
- Pourtant elle l’est bien.
- Tu en es arrivé à cette conclusion comment ??
- Son pouls indique clairement deux pulsations différentes, mais…
Il lui prend des mains la fiche pour vérifier la posologie du traitement, il fronce alors les sourcils en tapotant sur un médicament prescrit.
-… Il faut absolument cesser ce traitement, il a des particularités abortives reconnues !!
- Comment une telle erreur a-t-elle pu arriver.
- Ce problème peut attendre, il faut contrecarrer l’effet de cette médication rapidement !! C’est déjà limite pour le fœtus !!
Ils le voient tous sortir un petit carnet avec un crayon, notant dessus rapidement quelques mots puis le tendant à l’un des deux internes en le détachant de la souche d’un geste sec.
- Il lui faut un lavage d’estomac et lui nettoyer le sang avec ce produit ajouté à son « goutte à goutte » !!
L’interne prend le papier en le tendant à son chef de service, qui y jette un bref coup d’œil en lui faisant signe ensuite qu’il a son accord pour qu’il suive les instructions.
Il s’approche à son tour de la jeune fille pour lui prendre le pouls, n’y trouvant rien que ce qu’il est habitué à percevoir et cette histoire de double pulsation le fait se tourner vers le petit rouquin, qui termine d’ausculter la patiente.
- C’est quoi cette histoire de double pouls ?
- Hein !! Ah ça !! Vous autres occidentaux ne pratiquez pas la médecine en tenant compte des expériences du passé, vous vous servez exclusivement des dernières découvertes que ce soit médicamenteuses ou électroniques, ce qui fait que certaines méthodes éprouvées ne sont plus connues et donc que la sensibilité nécessaire à les pratiquer, n’est plus inscrit dans les critères principaux pour l’obtention d’un doctorat. Pourtant il fut une époque où les médecins qu’on appelait alors apothicaires, n’avaient que ces perceptions pour donner un diagnostic fiable sur l’état de santé de leurs patients.
Voyant qu’il captive son auditoire par ses explications, Florian sourit en remerciement de l’intérêt qu’ils lui portent et qui du coup l’invite à continuer jusqu’au retour de l’interne.
- Saviez-vous que les médecins royaux du temps des empereurs orientaux, étaient capables à la simple mesure du pouls de diagnostiquer tout un tas de maladies et d’infections, allant jusqu’à prédire le temps de vie qu’il restait au patient. Ils étaient au sein du palais aussi précieux que la famille impériale, du fait de la rareté de trouver des personnes aussi douées.
René hoche la tête en se rappelant vaguement avoir eu cette information à une époque où il s’intéressait à la médecine asiatique.
- Et donc tu aurais cette sensibilité à ressentir de telles choses ?
- Il semblerait en effet, pourquoi ?
- Avoue que nous pouvons en être fortement étonnés, nous allons faire des examens plus conventionnels sur cette jeune fille pour avaliser ton diagnostic. J’ai validé ta prescription parce qu’elle n’a aucun impact sur la maladie en traitement et que le médicament de substitution est l’un de ceux que nous prescrivons également.
- La personne qui lui a fait prendre ce traitement aurait dû ne prendre aucun risque, pourquoi lui avoir donné cette molécule alors que d’autres moins agressives existent.
René se retrouve gêné de répondre à cette question qu’il a également posée en son temps et dont la réponse purement financière, l’avait à l’époque mis dans un état de forte colère sur les lobbyings et leur mainmise au détriment des finances publiques, mais aussi parfois de l’intérêt du malade.
CHAPITRE 07 : « Première rencontre » « Raphaël »
Comme cela arrive à chaque changement de scène, un léger flou vient gommer celle qu’ils visionnent pour les amener dans l’appartement de Florian un peu plus tard dans la soirée.
Le dîner est vite avalé, vaisselle faite et rangée, quand ils se retrouvent tous les trois sur le canapé du salon pour se raconter chacun sa journée.
Les papotages vont bon train jusqu’à ce que Raphaël aborde le sujet d’Éric qu’il a rencontré pour de bon au déjeuner, faisant bien sourire Florian qui maintenant comprend mieux les œillades en douce de son copain vers la maison des voisins de ses grands-parents.
- En fait tu l’avais déjà dans le collimateur depuis quelque temps, pas vrai ?
- J’avoue que… mais le pire c’est que lui faisait pareil ! Hi ! Hi !
Damien montre aux mouvements de sa tête, qu’il avait lui aussi remarqué à l’occasion des mouvements venant d’une des chambres d’en face.
- C’est vrai, je suis témoin qu’il nous épiait pour avoir vu plus d’une fois les rideaux bouger !! Maintenant c’est quand même un sacré coup du sort que vous ayez déjà l’envie d’aller plus loin, comme moi avec Mathis en fait !!
Il tourne la tête vers le petit rouquin qui les écoute en se marrant tout seul.
- Rigole tant que tu veux, en attendant c’est bien ce qu’il s’est produit !!! Manquerait plus que toi aussi tu te fasses avoir… je ne sais pas moi… avec le beau Thomas peut-être.
Raphaël en entendant parler de Thomas y va à son tour de son commentaire, l’image du grand blond lui restant dans la tête depuis sa rencontre.
- En plus j’ai rarement vu un mec aussi canon que ce gars !! Wouah !! Une vraie bombe !! Remarque que ton Yuan n’est pas mal non plus dans le genre !!
- Mon Yuan ??
Damien observe son meilleur ami, trouvant bizarre sa réaction montrant l’incrédulité aux paroles de Raphaël.
- À l’entendre c’est ce que j’en avais retenu pourtant, ou alors il se fait un film !!
- Je reconnais qu’il me plaît beaucoup mais de là à dire « mon Yuan », il y a encore de l’eau à passer sous le pont !! Vous allez vite en besogne les gars, je ne l’ai vu qu’une fois en plus !!
- Je note quand même que tu n’as pas tout nié en bloc !! Pour en revenir à Thomas, je ne peux qu’être d’accord avec « Raphi » puisque Mathis lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Tu dois bien te rappeler de lui quand même, apparemment il est toujours fourré chez Éric, alors ça serait bien le diable que tu ne l’aies jamais remarqué, surtout avec l’aura qu’il dégage au naturel.
- Je me rappelle de lui mais pas de l’avoir croisé récemment, l’occasion ne s’est juste pas présentée et c’est normal, puisqu’il a quelques années de plus que moi il me semble.
Florian se lève d’un bond pour prendre chacun de ses deux copains par le lobe d’une oreille en tirant vers le bas.
- Aïe !!
- Au fait vous deux !! Pourquoi j’ai la nette impression que vous voulez que je me mette avec un mec plutôt qu’avec une fille ? Ce n’est pas parce que mes deux meilleurs potes sont « pd » comme des phoques que je dois l’être également !!
- Hum !!
Il lâche leur oreille en faisant un pas en arrière, posant ses deux poings sur les hanches en les fixant avec intensité.
- C’est quoi ce « hum » ?
- Hum !!
- C’est par la queue que je vais vous prendre pour vous faire parler !!
Raphaël se lève à son tour pour venir se coller contre son petit rouquin qui le fait décidément craquer quelles que soient ses postures, surtout celle comme en ce moment où la moue faussement outragée le rend encore plus désirable.
Il ressent le frémissement qu’occasionne son contact volontaire d'avec son copain, accentuant son geste sans qu’il y ait mouvement de retrait quelconque venant de Florian.
- Vas-y si tu veux, je suis sûr que ça répondra au « hum » de doute sur ta préférence du sexe opposé !!
- Voyons voir ça alors !!
Florian joint le geste à la parole, sa main entrant en contact avec la braguette de Raphaël et découvrant le barreau déjà bien raide se tenant à l’intérieur.
Bien sûr de sentir la bandaison de son ami lui amène la sienne qui se remarque de suite, amenant un rictus amusé sur le visage des deux autres compères qui n’ont rien raté du spectacle.
Damien est quand même un peu surpris du geste de Raphaël avec en réplique celui de Florian que lui-même ne se serait jamais permis de faire, du moins pas dans cette situation où il comprend bien que ce n’était pas fortuit de sa part mais bien avec la pensée de faire évoluer un peu plus vite les choses, au risque de se faire renvoyer dans ses quinze mètres.
Heureusement il n’en est rien, quoique Damien connaissant bien Florian peut y lire l’hésitation de se laisser entraîner à aller plus loin ou d’arrêter là ce qui manifestement entraînerait un changement radical dans leur relation à tous les deux.
Il connaît aussi l’importance de Raphaël pour Florian, tout comme son insistance pour qu’il vienne vivre avec eux et partage son lit avec lui.
Damien pense tout de suite à Yuan qui perturberait suffisamment son ami pour qu’il hésite entre les deux, remettant en cause ses pensées précédentes.
Pourtant il a bien cru à un moment que Yuan et Thomas, avaient une façon des plus expressives à se regarder, tout comme il doit bien le reconnaître cette alchimie qu’il a perçue entre Raphaël et Éric, craignant du coup que Florian s’en retrouve le dindon de la farce.
Alors qu’il en est à chercher les appétences entre les garçons formant la petite bande qu’il commence à voir se dessiner, Raphaël quant à lui ne reste pas inactif et sa main qui tout d’abord n’était là que pour montrer l’intérêt de Florian pour les garçons, se fait maintenant beaucoup plus cajoleuse au point où celle de Florian vient la lui bloquer avec douceur mais fermeté.
- Ne brûle pas les étapes tu veux bien ?
- Excuse-moi « Flo », je…
- Ne prends pas mal mes paroles surtout et ne va pas croire que je te rejette non plus, juste que c’est comme je viens de te dire !! J’ai besoin de temps avant de faire des choses qui ne seront plus vues comme un jeu entre ados en soif de découvertes.
- C’est moi qui veux aller trop vite, en plus tu as raison !! Je viens juste de te faire des aveux sur Éric et me voilà à te faire du rentre-dedans, je ne sais pas ce que tu vas finir par penser de moi après ça !!
Florian hésite visiblement, ne sachant que répondre alors qu’il connaît parfaitement l’envie qu’il a de ce garçon qui le fait craquer dès qu’il est près de lui.
Pourtant quelque chose lui dit que ce n’est pas encore le bon moment, une sorte d’instinct qui le pousse à attendre il ne sait trop quoi mais qui le bloque dans ses envies d’exprimer ses sentiments, du moins pour l’instant.
- Ne te fais pas de mouron pour ça, les choses se feront quand il sera temps et puis ce n’est pas non plus comme si nous nous comportions comme des moines, quoique je me demande bien ce qu’ils peuvent bien faire quand ils sont entre eux ! Hi ! Hi !
Damien s’excite à son tour, en comprenant qu’il ne va plus se passer bien longtemps avant que pantalons et boxers, ne tombent pour un astiquage en règle avec finition crémeuse.
- On se mate juste ou on met un film de boule pour motiver encore plus ?
« Salle d’attente des urgences, au même moment. »
René est debout à observer la grande salle qui, pour une fois, semble quasiment vide, le personnel en ressentant l’effet par une tranquillité d’esprit malheureusement trop rare.
Il repense à cette matinée passée avec ce garçon peu commun, la présentation avec le directeur du centre hospitalier qui semblait pour sa part en connaître suffisamment sur son compte pour ne pas marquer l’étonnement quand il lui a narré cette histoire d’empoisonnement.
La conversation lui revient alors à l’esprit.
- Pourquoi croyez-vous que nous ayons autant insisté pour qu’il partage son temps entre nous et la faculté ?
- Ah !! Parce que la demande vient de nous ? Première nouvelle !
- Vous comprendrez vite les raisons qui nous ont motivés, surtout après avoir passé quelque temps avec cet énergumène à l’intelligence hors norme.
- Vous allez l’affecter dans mon service ?
- Hum !! J’y pense… mais je ne suis pas sûr que cela satisfasse tout le monde après quelque temps passé parmi nous. En attendant gardez-le avec vous aujourd’hui, n’hésitez pas à le tester en lui présentant les cas les plus désespérés qui séjournent chez nous en ce moment.
- Qu’attendez-vous de lui exactement ?
Le directeur réfléchit un moment avant de soupirer en donnant sa réponse.
- J’ai entendu et lu sur ce garçon des choses qui demandent à être vérifiées, ce matin il a révélé une facette de lui qui démontre ses connaissances mais aussi un formidable sens de l’observation, continuons dans ce sens aujourd’hui pour avaliser l’idée que nous nous en faisons déjà.
- Bien monsieur !!
Un mouvement qu’il capte du coin de l’œil le renvoie au présent, reconnaissant le petit rouquin revenant de déjeuner se dirigeant vers lui.
- Comment as-tu trouvé le service de la cafétéria ?
La grimace des plus explicites le fait sourire.
- Tu comprends maintenant pourquoi j’amène mes sandwichs ! Hi ! Hi !
- Le cuistot doit avoir des actions avec la morgue de la région, comment requinquer un malade avec ce qu’il leur sert !!
René préfère botter en touche d’une discussion qu’il a trop de fois eue et qui de toute façon n’aide en rien à l’amélioration des choses.
- Bien !! J’aimerais que tu m’assistes pour l’après-midi à ma visite aux malades, tu me donneras discrètement tes observations si quelque chose te surprend par rapport aux traitements ou aux diagnostics rendus.
René n’attend pas de réponse qu’il part déjà d’un bon pas en direction des chambres, retrouvant son staff d’infirmiers et d’internes, qui l’attendaient dans le couloir là où il commence toujours habituellement ses visites.
Un petit signe de bienvenue suivi d’une présentation rapide du petit rouquin, qui sans même s’en rendre compte amène déjà le sourire sur les lèvres de l’équipe devant son look pour le moins inhabituel pour ce genre de lieu.
La première porte s’ouvre sur une chambre à deux lits, où deux hommes d’âges mûrs cessent leur conversation pour tourner leur regard vers les nouveaux arrivants.
L’après-midi passe ainsi de chambre en chambre sans de véritables problèmes rencontrés, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une énième chambre double où deux jeunes filles étrangement calmes sont allongées.
Florian suit le staff qui s’approche d’un des deux lits, quand un son lui parvient de l’autre lit qui l’amène aussitôt au chevet de la malade à tendre l’oreille et à lui prendre le pouls.
René s’aperçoit enfin de l’intérêt du jeune rouquin pour la deuxième patiente, alors que jusqu’à maintenant il suivait le reste de l’équipe.
- Quelque chose à dire sur cette jeune fille ?
- Je crois qu’elle va faire une fausse couche, le pouls du bébé est haché, inégal et beaucoup trop faible.
René s’empresse de prendre la fiche de la patiente, celle-ci n’étant pas hospitalisée du fait de sa grossesse mais d’une bactérie affaiblissant sa respiration.
- Comment ça enceinte ?? Ce n’est pas indiqué sur sa fiche !!
- Pourtant elle l’est bien.
- Tu en es arrivé à cette conclusion comment ??
- Son pouls indique clairement deux pulsations différentes, mais…
Il lui prend des mains la fiche pour vérifier la posologie du traitement, il fronce alors les sourcils en tapotant sur un médicament prescrit.
-… Il faut absolument cesser ce traitement, il a des particularités abortives reconnues !!
- Comment une telle erreur a-t-elle pu arriver.
- Ce problème peut attendre, il faut contrecarrer l’effet de cette médication rapidement !! C’est déjà limite pour le fœtus !!
Ils le voient tous sortir un petit carnet avec un crayon, notant dessus rapidement quelques mots puis le tendant à l’un des deux internes en le détachant de la souche d’un geste sec.
- Il lui faut un lavage d’estomac et lui nettoyer le sang avec ce produit ajouté à son « goutte à goutte » !!
L’interne prend le papier en le tendant à son chef de service, qui y jette un bref coup d’œil en lui faisant signe ensuite qu’il a son accord pour qu’il suive les instructions.
Il s’approche à son tour de la jeune fille pour lui prendre le pouls, n’y trouvant rien que ce qu’il est habitué à percevoir et cette histoire de double pulsation le fait se tourner vers le petit rouquin, qui termine d’ausculter la patiente.
- C’est quoi cette histoire de double pouls ?
- Hein !! Ah ça !! Vous autres occidentaux ne pratiquez pas la médecine en tenant compte des expériences du passé, vous vous servez exclusivement des dernières découvertes que ce soit médicamenteuses ou électroniques, ce qui fait que certaines méthodes éprouvées ne sont plus connues et donc que la sensibilité nécessaire à les pratiquer, n’est plus inscrit dans les critères principaux pour l’obtention d’un doctorat. Pourtant il fut une époque où les médecins qu’on appelait alors apothicaires, n’avaient que ces perceptions pour donner un diagnostic fiable sur l’état de santé de leurs patients.
Voyant qu’il captive son auditoire par ses explications, Florian sourit en remerciement de l’intérêt qu’ils lui portent et qui du coup l’invite à continuer jusqu’au retour de l’interne.
- Saviez-vous que les médecins royaux du temps des empereurs orientaux, étaient capables à la simple mesure du pouls de diagnostiquer tout un tas de maladies et d’infections, allant jusqu’à prédire le temps de vie qu’il restait au patient. Ils étaient au sein du palais aussi précieux que la famille impériale, du fait de la rareté de trouver des personnes aussi douées.
René hoche la tête en se rappelant vaguement avoir eu cette information à une époque où il s’intéressait à la médecine asiatique.
- Et donc tu aurais cette sensibilité à ressentir de telles choses ?
- Il semblerait en effet, pourquoi ?
- Avoue que nous pouvons en être fortement étonnés, nous allons faire des examens plus conventionnels sur cette jeune fille pour avaliser ton diagnostic. J’ai validé ta prescription parce qu’elle n’a aucun impact sur la maladie en traitement et que le médicament de substitution est l’un de ceux que nous prescrivons également.
- La personne qui lui a fait prendre ce traitement aurait dû ne prendre aucun risque, pourquoi lui avoir donné cette molécule alors que d’autres moins agressives existent.
René se retrouve gêné de répondre à cette question qu’il a également posée en son temps et dont la réponse purement financière, l’avait à l’époque mis dans un état de forte colère sur les lobbyings et leur mainmise au détriment des finances publiques, mais aussi parfois de l’intérêt du malade.
CHAPITRE 07 : « Première rencontre » « Raphaël »
Comme cela arrive à chaque changement de scène, un léger flou vient gommer celle qu’ils visionnent pour les amener dans l’appartement de Florian un peu plus tard dans la soirée.
Le dîner est vite avalé, vaisselle faite et rangée, quand ils se retrouvent tous les trois sur le canapé du salon pour se raconter chacun sa journée.
Les papotages vont bon train jusqu’à ce que Raphaël aborde le sujet d’Éric qu’il a rencontré pour de bon au déjeuner, faisant bien sourire Florian qui maintenant comprend mieux les œillades en douce de son copain vers la maison des voisins de ses grands-parents.
- En fait tu l’avais déjà dans le collimateur depuis quelque temps, pas vrai ?
- J’avoue que… mais le pire c’est que lui faisait pareil ! Hi ! Hi !
Damien montre aux mouvements de sa tête, qu’il avait lui aussi remarqué à l’occasion des mouvements venant d’une des chambres d’en face.
- C’est vrai, je suis témoin qu’il nous épiait pour avoir vu plus d’une fois les rideaux bouger !! Maintenant c’est quand même un sacré coup du sort que vous ayez déjà l’envie d’aller plus loin, comme moi avec Mathis en fait !!
Il tourne la tête vers le petit rouquin qui les écoute en se marrant tout seul.
- Rigole tant que tu veux, en attendant c’est bien ce qu’il s’est produit !!! Manquerait plus que toi aussi tu te fasses avoir… je ne sais pas moi… avec le beau Thomas peut-être.
Raphaël en entendant parler de Thomas y va à son tour de son commentaire, l’image du grand blond lui restant dans la tête depuis sa rencontre.
- En plus j’ai rarement vu un mec aussi canon que ce gars !! Wouah !! Une vraie bombe !! Remarque que ton Yuan n’est pas mal non plus dans le genre !!
- Mon Yuan ??
Damien observe son meilleur ami, trouvant bizarre sa réaction montrant l’incrédulité aux paroles de Raphaël.
- À l’entendre c’est ce que j’en avais retenu pourtant, ou alors il se fait un film !!
- Je reconnais qu’il me plaît beaucoup mais de là à dire « mon Yuan », il y a encore de l’eau à passer sous le pont !! Vous allez vite en besogne les gars, je ne l’ai vu qu’une fois en plus !!
- Je note quand même que tu n’as pas tout nié en bloc !! Pour en revenir à Thomas, je ne peux qu’être d’accord avec « Raphi » puisque Mathis lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Tu dois bien te rappeler de lui quand même, apparemment il est toujours fourré chez Éric, alors ça serait bien le diable que tu ne l’aies jamais remarqué, surtout avec l’aura qu’il dégage au naturel.
- Je me rappelle de lui mais pas de l’avoir croisé récemment, l’occasion ne s’est juste pas présentée et c’est normal, puisqu’il a quelques années de plus que moi il me semble.
Florian se lève d’un bond pour prendre chacun de ses deux copains par le lobe d’une oreille en tirant vers le bas.
- Aïe !!
- Au fait vous deux !! Pourquoi j’ai la nette impression que vous voulez que je me mette avec un mec plutôt qu’avec une fille ? Ce n’est pas parce que mes deux meilleurs potes sont « pd » comme des phoques que je dois l’être également !!
- Hum !!
Il lâche leur oreille en faisant un pas en arrière, posant ses deux poings sur les hanches en les fixant avec intensité.
- C’est quoi ce « hum » ?
- Hum !!
- C’est par la queue que je vais vous prendre pour vous faire parler !!
Raphaël se lève à son tour pour venir se coller contre son petit rouquin qui le fait décidément craquer quelles que soient ses postures, surtout celle comme en ce moment où la moue faussement outragée le rend encore plus désirable.
Il ressent le frémissement qu’occasionne son contact volontaire d'avec son copain, accentuant son geste sans qu’il y ait mouvement de retrait quelconque venant de Florian.
- Vas-y si tu veux, je suis sûr que ça répondra au « hum » de doute sur ta préférence du sexe opposé !!
- Voyons voir ça alors !!
Florian joint le geste à la parole, sa main entrant en contact avec la braguette de Raphaël et découvrant le barreau déjà bien raide se tenant à l’intérieur.
Bien sûr de sentir la bandaison de son ami lui amène la sienne qui se remarque de suite, amenant un rictus amusé sur le visage des deux autres compères qui n’ont rien raté du spectacle.
Damien est quand même un peu surpris du geste de Raphaël avec en réplique celui de Florian que lui-même ne se serait jamais permis de faire, du moins pas dans cette situation où il comprend bien que ce n’était pas fortuit de sa part mais bien avec la pensée de faire évoluer un peu plus vite les choses, au risque de se faire renvoyer dans ses quinze mètres.
Heureusement il n’en est rien, quoique Damien connaissant bien Florian peut y lire l’hésitation de se laisser entraîner à aller plus loin ou d’arrêter là ce qui manifestement entraînerait un changement radical dans leur relation à tous les deux.
Il connaît aussi l’importance de Raphaël pour Florian, tout comme son insistance pour qu’il vienne vivre avec eux et partage son lit avec lui.
Damien pense tout de suite à Yuan qui perturberait suffisamment son ami pour qu’il hésite entre les deux, remettant en cause ses pensées précédentes.
Pourtant il a bien cru à un moment que Yuan et Thomas, avaient une façon des plus expressives à se regarder, tout comme il doit bien le reconnaître cette alchimie qu’il a perçue entre Raphaël et Éric, craignant du coup que Florian s’en retrouve le dindon de la farce.
Alors qu’il en est à chercher les appétences entre les garçons formant la petite bande qu’il commence à voir se dessiner, Raphaël quant à lui ne reste pas inactif et sa main qui tout d’abord n’était là que pour montrer l’intérêt de Florian pour les garçons, se fait maintenant beaucoup plus cajoleuse au point où celle de Florian vient la lui bloquer avec douceur mais fermeté.
- Ne brûle pas les étapes tu veux bien ?
- Excuse-moi « Flo », je…
- Ne prends pas mal mes paroles surtout et ne va pas croire que je te rejette non plus, juste que c’est comme je viens de te dire !! J’ai besoin de temps avant de faire des choses qui ne seront plus vues comme un jeu entre ados en soif de découvertes.
- C’est moi qui veux aller trop vite, en plus tu as raison !! Je viens juste de te faire des aveux sur Éric et me voilà à te faire du rentre-dedans, je ne sais pas ce que tu vas finir par penser de moi après ça !!
Florian hésite visiblement, ne sachant que répondre alors qu’il connaît parfaitement l’envie qu’il a de ce garçon qui le fait craquer dès qu’il est près de lui.
Pourtant quelque chose lui dit que ce n’est pas encore le bon moment, une sorte d’instinct qui le pousse à attendre il ne sait trop quoi mais qui le bloque dans ses envies d’exprimer ses sentiments, du moins pour l’instant.
- Ne te fais pas de mouron pour ça, les choses se feront quand il sera temps et puis ce n’est pas non plus comme si nous nous comportions comme des moines, quoique je me demande bien ce qu’ils peuvent bien faire quand ils sont entre eux ! Hi ! Hi !
Damien s’excite à son tour, en comprenant qu’il ne va plus se passer bien longtemps avant que pantalons et boxers, ne tombent pour un astiquage en règle avec finition crémeuse.
- On se mate juste ou on met un film de boule pour motiver encore plus ?
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li