16-09-2020, 09:11 AM
(Modification du message : 16-09-2020, 10:18 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 183 (Salon de Provence) (Explications) (suite)
La porte se déverrouille une fois de plus et s’ouvre à la volée, je referme les yeux et je reste immobile, toujours plaqué contre le mur en attendant le coup qui ne va pas manquer cette fois-ci d’arriver.
***/***
Éric regarde le jeune rouquin attendant visiblement de prendre son poing dans la figure, de le voir si fluet rester sans bouger les yeux clos et le visage grimaçant d’appréhension lui amène le sourire aux lèvres, lui ôtant bizarrement toute la colère qu’il ressentait.
Il voit un de ses yeux s’ouvrir d’un coup, rond d’étonnement et rien que ce simple geste lui donne une telle bille de clown qu’Éric comprend qu’il ne pourra jamais le frapper comme il en avait l’intention pourtant à peine quelques secondes plus tôt.
Éric dévisage maintenant le petit rouquin avec dans la tête un panel de sentiments contradictoires, la colère se mêlant à l’envie de poursuivre une relation amicale commencée sous de bons auspices quelques jours plus tôt.
Maintenant Éric sait bien qu’il n’y a pas que ça, le petit gars qui se tient courageusement devant lui en bravant sa peur de prendre des coups lui a plu dès le premier regard et ce matin encore avant d’avoir cet appel téléphonique qui l’a mis sens dessus dessous, il n’avait qu’une hâte c’est celle de le revoir le lendemain pour passer la journée avec lui et ses amis.
***/***
Je comprends son trouble pour la bonne raison que j’éprouve le même pour lui, c’est toujours aussi déstabilisant pour moi qu’un ami d’enfance me regarde comme s’il me découvrait pour la première fois et plus particulièrement quand c’est un de ceux qui m’étaient le plus proches, je retiens mon réflexe de venir me serrer contre lui car il ne le comprendrait pas et c’est particulièrement difficile quand en plus ma libido commence à se faire pressante, ne demandant qu’à partager de nouveaux nos moments intimes.
- Je peux tout t’expliquer si tu veux bien m’écouter !!
- M’expliquer quoi ? J’étais là ce jour-là et il n’y a rien à expliquer !!
- Toi tu étais là peut-être, mais pas moi !! Du moins pas celui que je suis maintenant !!
- Tu n’as trouvé que ça à dire ??
- C’est pour ça que je suis venu, crois-tu que Chloé serait avec moi si ce que j’ai à te dire n’était pas si important ? Crois-tu que ce soit facile pour moi de recommencer tout à zéro avec ceux qui étaient mes meilleurs amis et qui ne rêvaient tous que de me défoncer la tête quand je les ai revus pour la première fois ?
- De mieux en mieux !! Tu devrais consulter mon gars !! Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi !!
- Si tu me laissais entrer et reprendre tout depuis le début, je pense qu’on serait bien mieux à l’intérieur que debout comme des imbéciles devant la porte de ta chambre. À moins que tu préfères qu’on rejoigne les autres au troquet ?
- Non, entre !! Juste que j’aimerais savoir ce qui m’a retenu de ne pas t’en mettre une ?
- Sans doute la même raison qui m’a fait venir Hi ! Hi !
« Dans le salon pendant ce temps-là »
Chloé termine ses révélations, ou du moins celles qu’elle s’est sentie autoriser à donner et qui sont déjà bien suffisantes au vu de la tête que font José et Monique.
- (Monique) Alors comme ça, il ne se souvient plus de rien ?
- (Chloé) Comment pourrait-il s’en souvenir, puisque ce n’était pas vraiment lui à cette époque ?
- (José) Ton histoire excuse-moi de te le dire, me parait bien tordu quand même et je n’arrive pas à comprendre que toi et tes parents vous y soyez laisser convaincre ? Qu’un cerveau sous un choc violent perde la mémoire ou encore retrouve une personnalité légèrement différente passe encore !! Mais que ton Florian vienne d’une autre réalité et qu’en plus il soit capable de faire tout ce que tu prétends, c’est quand même fort de café avoue le ? Comment avez-vous pu y croire même cinq minutes ?
- (Chloé) Devant certaines preuves irréfutables, nous ne pouvions pas faire autrement !!
- (José) Pourrions-nous connaître ces preuves si elles existent vraiment ?
- (Chloé) Pour celles qui vous concernent, Florian les a avec lui et doit certainement déjà les montrer à Éric à l’heure qu’il est !!
- (Monique) Mais pour toi et tes parents ?
- (Chloé sourit) Heureusement que j’avais prévu le coup Hi ! Hi ! C’est pour ça que j’ai mis un short sous mon pantalon !!
Chloé déboutonne son jeans et le baisse sous les regards surpris du couple, elle leur montre ensuite sa cuisse qui normalement devrait être horriblement marquée par l’affreuse cicatrice résultat de plusieurs opérations toutes aussi inutiles les unes que les autres et ne montrant aux parents d’Éric incrédules, qu’une peau saine déjà légèrement hâlée par le soleil.
- Si ça, ce n’est pas une preuve !! Eh bien, je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus!!
CHAPITRE 184 (Salon de Provence) (Explications) (fin)
« Dans la chambre d’Éric »
Nous sommes assis face à face sur deux fauteuils dans le coin télévision de son immense chambre qui en fait n’est que l’aménagement total d’un ancien grenier et donne à la pièce un volume qui ferait penser à un loft.
- Wouah !!! Ça doit être cool pour les galipettes Hi ! Hi ! Tu ne dois pas t’ennuyer, wouff !! Tu parles d’une piaule !!
- Pour ça il faudrait déjà qu’il y ait quelqu’un dans ma vie et que les murs soient insonorisés !!
- J’y crois pas ?? Un super beau mec comme toi et tu n’as personne ?? Ne me dis pas que t’es encore puceau pendant que tu y es ?
Éric devient subitement rouge vif en baissant les yeux, me faisant comprendre pour je dois bien le reconnaître à ma plus grande joie qu’il est encore vierge.
- Ah !! D’accord !! Va falloir vite changer ça alors Hi ! Hi !
- Au lieu de balancer tes âneries, si tu me disais plutôt ce que tu avais de si important à me dire ? Parce que pour l’instant tu es toujours pour moi le petit salopard qui a estropié ma copine, foutu la vie en l’air de deux de mes potes et quelque part la mienne aussi.
- Si je te dis que ce n’était pas moi, tu me croirais ? Non bien sûr et pourtant c’est bien le cas !!
- À moins qu’il y ait un autre Florian De Bierne rouquin, tu n’arriveras jamais à me faire croire une chose pareille !!
- Il n’y en a pas d’autre hélas !! Je vais tout te raconter, essaie de m’écouter jusqu’au bout et je répondrais à tes questions ensuite.
Éric s’enfonce confortablement dans son fauteuil, ce simple geste qui met en valeur le renflement de son sexe me fait me pincer les lèvres d’envie et c’est donc d’une voix rauque que je recommence mon récit pour la énième fois.
***/***
« Presque une heure plus tard »
Ça fait bien une minute que j’ai cessé de parler, Éric me fixe toujours sans réaction la bouche entrouverte comme pendant toute la durée de mes révélations et c’est quand je lui pose ma main sur son genou qu’il semble revenir à la réalité, fixant ses yeux dans les miens visiblement troublés.
- J’attends tes questions maintenant ??
- Tu devrais écrire des romans avec l’imagination que tu as, tu ferais vite fortune crois-moi !! C’est du moins ce que j’ai pensé jusqu’à ce que tu arrives sur nos relations que nous partagions avec ce fameux Thomas, que je ne connais pas ceci dit en passant.
- Qu’est ce qui t’a fait douter que je te raconte des craques en fin de compte ?
- Plusieurs choses, qui bout à bout me mettent quand même un doute !! Comme par exemple que je sois comme vous et que nous soyons tous amants, c’était assez osé de ta part de me dire ça reconnais le ?
- C’est l’exacte vérité pourtant !! Mais ce n’est pas ça qui t’a convaincu ?
- Je ne t’ai jamais dit que j’y étais, juste que ça m’a interpellé !! C’est quand tu as parlé de Raphaël et surtout comme tu le décris, je ne pense pas que tu aies pu apprendre que je le kiffe depuis maintenant deux ans et ça, tu vois ? Ça me perturbe plus que tout le reste de ton histoire !!
- Tu connais « Raphi » ??
- Pas vraiment, non !! Disons que je collectionne ses photos depuis la première fois que je l’ai vu dans un magazine, j’ai eu un coup de foudre tu comprends ?
- Avec une photo ?? Waouh !! Ça promet le jour où ce sera en réel Hi ! Hi !
- Ce n’est pas demain la veille hélas !! Je ne sais absolument rien sur lui ni même où il vit !!
- Moi je le sais !!
Éric me regarde comme si j’étais subitement apparu devant lui, il se lève d’un bond pour aller farfouiller dans un de ses tiroirs de bureau et revient avec une série de revues peoples dans la main, qu’il ouvre aux pages qui l’intéressent pour me les mettre sous le nez.
- On parle bien de ce Raphaël-là ??
- Oh que oui !! Putain !! Toujours aussi bandant et sexy mon « Raphi » !!
- Et tu sais où il est ??
- Bien sûr puisque c’est chez ses parents que nous l’avons connu, d’ailleurs c’est pour aller le retrouver que nous avons prévu cette semaine de vacances !! On t’a même proposé de venir avec nous, rappelle-toi ?
- Tu ne te moques pas de moi ??
- Bien sûr que non et d’ailleurs pour l’instant je t’ai raconté mon histoire sans te montrer les preuves que je t’ai amenées.
Je prends la pochette que j’ai à côté de moi et la lui tend.
- Tiens !! Ça m’étonnerait qu’après ça tu doutes encore de ma sincérité !! Pour les autres choses que je t’ai dites, tu en seras convaincu quand Chloé te montrera sa cuisse et quand tu reverras Benjamin qui doit sortir d’ici peu de l’hôpital, complètement guéri lui aussi.
Éric ne détache pas ses yeux des miens, semblant comme hypnotisé par mon regard et c’est un pur réflexe qui lui fait prendre le dossier que je lui tends toujours, semblant revenir enfin à lui en l’ouvrant avec fébrilité.
Je me lève pour venir derrière lui en posant ma tête sur son épaule, je le sens vibrer à mon contact mais il ne me repousse pas et je souris en comprenant que je suis loin de lui être indifférent.
Mes dessins le laissent sans voix, déroulant devant lui nos années d’amitiés avec toute la bande qui une fois arrivé à notre adolescence s’est agrandi de manière exponentielle.
Il a un hoquet de surprise quand il arrive aux derniers folios où je nous ai tous représenté au camping du pilat avec bien sûr en premier plan notre Raphaël resplendissant de joie les bras l’enlaçant avec un sourire possessif et amoureux ne laissant aucun doute sur l’état de leur relation.
Je sens les larmes couler sur sa joue qui viennent mouiller la mienne toujours contre lui, je lui dépose alors un baiser tout en sentiment qui une fois encore le fait devenir tremblant d’émotion.
- Tu vois bien mon « Riquet » que tout ce que je t’ai dit est bien vrai !!
Encore de longues minutes passent quand il arrive à se reprendre, c’est d’une voix presque imperceptible qu’il me demande.
- Tu peux me laisser seul s’il te plaît ? J’ai besoin de faire le point dans ma tête !!
- Bien sûr, je comprends !! ….. Mais on va se revoir dis ??
- Je pense que oui !! C’est moi qui viendrais quand je me sentirai prêt, d’accord ??
- D’accord !! Mais si tu veux venir avec nous dans le bassin d’Arcachon, il faudra nous le dire rapidement !! C’est pour réserver les places, tu comprends ?
- Entendu !! Mais pour aujourd’hui, j’ai besoin de réfléchir à tout ça!!
CHAPITRE 185 (Aix en Provence) (Le lendemain matin)
« Chez les Louvain, dans la cuisine »
Le couple est attablé à prendre son petit-déjeuner poursuivant une conversation qui a déjà prise une bonne partie de la nuit, depuis qu’une ambulance a ramené chez eux Benjamin la veille au soir et qu’ils l’ont laissé toujours endormi dans la chambre d’ami remise aux goûts du jour dans cette intention.
Philippe accompagné de Maurice étaient là eux aussi pour leur donner les dernières dispositions officielles pour l’un et les recommandations à prendre en compte dès son réveil pour l’autre.
Le plus perturbant pour Nathalie et son mari n’est pas d’accueillir leur fils chez eux, mais bel et bien ses souvenirs que leur a mis en tête Florian en prenant bien soin qu’ils restent conscients qu’ils ne sont là que pour les aider à ne pas trahir un jour la vérité sur ces sept années qu’a passées Benjamin en enfermement psychiatrique.
Ils ont donc deux histoires différentes en tête, sachant bien laquelle devra y rester précieusement enfouie et c’est justement le sujet de conversation de ce matin.
- (André) Heureusement que Florian a trouvé cette idée qui efface une grande partie de ses années d’absences pour rester ensuite cohérent avec une grande partie de vérité sur ce qu’a connu Benjamin.
- (Nathalie) Ce garçon nous étonnera toujours, il en connaît certainement autant voire même plus que Philippe sur la psychologie humaine et il a réussi l’exploit de simplifier tout au maximum pour qu’ensuite tout reprenne sa place, d’après lui il n’y aura aucunes difficultés pour que notre fils puisse reprendre le lycée en terminale dès la prochaine rentrée.
- (André) Je me demande bien comment il peut faire des choses pareilles !! Philippe pense à une mutation de son esprit qui lui permettrait de rester conscient lors du grand passage, j’avoue que j’ai du mal à adhérer à son concept !!
- (Nathalie) Pour moi c’est pareil, il m’aurait dit que Florian n’était pas humain que je l’aurais cru plus volontiers !!
- (André surpris) Comment ça pas humain ?
- (Nathalie) Venant d’ailleurs !!
- (André) C’est un peu la même chose, reconnais-le ??
- (Nathalie) Peut-être ou pas !! De toute façon c’est suffisamment étrange et ce serait étonnant que la vérité soit celle qu’on pense, il pourrait aussi bien être un sorcier comme les croyances du Moyen Âge ou même un dieu si on veut pousser encore plus loin dans le mystique ou l’ésotérisme !!
- (André) Toutes les croyances quelles qu’elles soient ont au moins un début de vérité, c’est du moins ce que moi j’en pense et nous pourrions en débattre encore pendant des heures que ça n’avancera pas notre connaissance de ce qu’est exactement ce garçon, tout ce que j’en retiens pour le moment c’est que nous avons eu une chance extraordinaire de le trouver.
- (Nathalie amusée) C’est plutôt lui qui nous a trouvé Hi ! Hi !
***/***
« Dans la chambre de Benjamin, à l’étage »
Léa est assise depuis des heures près du lit où repose ce garçon magnifique qui elle l’a appris tout récemment est son frère de sang, alors qu’elle le considérait déjà comme son frère de cœur depuis toujours.
Elle ne peut qu’admirer ses traits fins au visage rond comme le sien, elle se souvient de ses magnifiques cheveux blonds bouclés de sa jeunesse avant la coupe en brosse du centre comme de ses yeux bleu délavé qui bientôt vont s’ouvrir avec cette fois l’étincelle de vie du moins l’espère-t-elle qui lui manquait jusqu’alors.
Léa se souvient d’avant l’accident et du nombre de fois que ses amies lui demandaient si Benjamin et Mathis n’étaient pas des frères jumeaux tellement la ressemblance entre les deux garçons était frappante.
Jamais elle ne se serait doutée d’une filiation quelconque avant que Florian n’en parle, ce même Florian qu’elle a détesté pendant si longtemps et pour qui maintenant elle éprouve plus que de l’amitié en sachant très bien que ça ne lui apportera que des serrements d’estomac, le dit Florian étant gay et ne se cachant pas de le dire.
Son regard ne lâche pas ce frère qui maintenant ne les quittera plus, brillant des larmes qu’elle a versées depuis qu’elle le veille et n’attendant que le premier signe de son réveille pour admirer encore son regard pâle, surveillant la première lueur d’intelligence qui marquera sa guérison définitive.
« Toc ! Toc ! »
Léa se redresse surprise.
- Oui ??
- Je peux entrer ??
- Florian ??
- Non c’est l’archange Gabriel Hi ! Hi !
Le sourire de la jeune fille devient resplendissant de joie.
- Entre !!
La porte s’ouvre et la frimousse de son ami apparaît dans l’embrasure, grêlée des tâches de son cernant son regard d’un vert perçant presque magnétique.
- L’archange Gabriel était blond je te signale Hi ! Hi !
Je lève les yeux au ciel.
- C’est plutôt humide là-haut, il était temps que je redescende Hi ! Hi ! Bon !! Sérieux !! Je viens terminer le travail sur blanche neige avant de lui faire le baiser qui va le réveiller !!
- Tu viens faire quoi ??
- Comme je viens de te le dire, terminer le boulot !! Tu ne voudrais pas qu’il se réveille avec une cicatrice tout autour du crâne quand même ??
La porte se déverrouille une fois de plus et s’ouvre à la volée, je referme les yeux et je reste immobile, toujours plaqué contre le mur en attendant le coup qui ne va pas manquer cette fois-ci d’arriver.
***/***
Éric regarde le jeune rouquin attendant visiblement de prendre son poing dans la figure, de le voir si fluet rester sans bouger les yeux clos et le visage grimaçant d’appréhension lui amène le sourire aux lèvres, lui ôtant bizarrement toute la colère qu’il ressentait.
Il voit un de ses yeux s’ouvrir d’un coup, rond d’étonnement et rien que ce simple geste lui donne une telle bille de clown qu’Éric comprend qu’il ne pourra jamais le frapper comme il en avait l’intention pourtant à peine quelques secondes plus tôt.
Éric dévisage maintenant le petit rouquin avec dans la tête un panel de sentiments contradictoires, la colère se mêlant à l’envie de poursuivre une relation amicale commencée sous de bons auspices quelques jours plus tôt.
Maintenant Éric sait bien qu’il n’y a pas que ça, le petit gars qui se tient courageusement devant lui en bravant sa peur de prendre des coups lui a plu dès le premier regard et ce matin encore avant d’avoir cet appel téléphonique qui l’a mis sens dessus dessous, il n’avait qu’une hâte c’est celle de le revoir le lendemain pour passer la journée avec lui et ses amis.
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Je comprends son trouble pour la bonne raison que j’éprouve le même pour lui, c’est toujours aussi déstabilisant pour moi qu’un ami d’enfance me regarde comme s’il me découvrait pour la première fois et plus particulièrement quand c’est un de ceux qui m’étaient le plus proches, je retiens mon réflexe de venir me serrer contre lui car il ne le comprendrait pas et c’est particulièrement difficile quand en plus ma libido commence à se faire pressante, ne demandant qu’à partager de nouveaux nos moments intimes.
- Je peux tout t’expliquer si tu veux bien m’écouter !!
- M’expliquer quoi ? J’étais là ce jour-là et il n’y a rien à expliquer !!
- Toi tu étais là peut-être, mais pas moi !! Du moins pas celui que je suis maintenant !!
- Tu n’as trouvé que ça à dire ??
- C’est pour ça que je suis venu, crois-tu que Chloé serait avec moi si ce que j’ai à te dire n’était pas si important ? Crois-tu que ce soit facile pour moi de recommencer tout à zéro avec ceux qui étaient mes meilleurs amis et qui ne rêvaient tous que de me défoncer la tête quand je les ai revus pour la première fois ?
- De mieux en mieux !! Tu devrais consulter mon gars !! Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi !!
- Si tu me laissais entrer et reprendre tout depuis le début, je pense qu’on serait bien mieux à l’intérieur que debout comme des imbéciles devant la porte de ta chambre. À moins que tu préfères qu’on rejoigne les autres au troquet ?
- Non, entre !! Juste que j’aimerais savoir ce qui m’a retenu de ne pas t’en mettre une ?
- Sans doute la même raison qui m’a fait venir Hi ! Hi !
« Dans le salon pendant ce temps-là »
Chloé termine ses révélations, ou du moins celles qu’elle s’est sentie autoriser à donner et qui sont déjà bien suffisantes au vu de la tête que font José et Monique.
- (Monique) Alors comme ça, il ne se souvient plus de rien ?
- (Chloé) Comment pourrait-il s’en souvenir, puisque ce n’était pas vraiment lui à cette époque ?
- (José) Ton histoire excuse-moi de te le dire, me parait bien tordu quand même et je n’arrive pas à comprendre que toi et tes parents vous y soyez laisser convaincre ? Qu’un cerveau sous un choc violent perde la mémoire ou encore retrouve une personnalité légèrement différente passe encore !! Mais que ton Florian vienne d’une autre réalité et qu’en plus il soit capable de faire tout ce que tu prétends, c’est quand même fort de café avoue le ? Comment avez-vous pu y croire même cinq minutes ?
- (Chloé) Devant certaines preuves irréfutables, nous ne pouvions pas faire autrement !!
- (José) Pourrions-nous connaître ces preuves si elles existent vraiment ?
- (Chloé) Pour celles qui vous concernent, Florian les a avec lui et doit certainement déjà les montrer à Éric à l’heure qu’il est !!
- (Monique) Mais pour toi et tes parents ?
- (Chloé sourit) Heureusement que j’avais prévu le coup Hi ! Hi ! C’est pour ça que j’ai mis un short sous mon pantalon !!
Chloé déboutonne son jeans et le baisse sous les regards surpris du couple, elle leur montre ensuite sa cuisse qui normalement devrait être horriblement marquée par l’affreuse cicatrice résultat de plusieurs opérations toutes aussi inutiles les unes que les autres et ne montrant aux parents d’Éric incrédules, qu’une peau saine déjà légèrement hâlée par le soleil.
- Si ça, ce n’est pas une preuve !! Eh bien, je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus!!
CHAPITRE 184 (Salon de Provence) (Explications) (fin)
« Dans la chambre d’Éric »
Nous sommes assis face à face sur deux fauteuils dans le coin télévision de son immense chambre qui en fait n’est que l’aménagement total d’un ancien grenier et donne à la pièce un volume qui ferait penser à un loft.
- Wouah !!! Ça doit être cool pour les galipettes Hi ! Hi ! Tu ne dois pas t’ennuyer, wouff !! Tu parles d’une piaule !!
- Pour ça il faudrait déjà qu’il y ait quelqu’un dans ma vie et que les murs soient insonorisés !!
- J’y crois pas ?? Un super beau mec comme toi et tu n’as personne ?? Ne me dis pas que t’es encore puceau pendant que tu y es ?
Éric devient subitement rouge vif en baissant les yeux, me faisant comprendre pour je dois bien le reconnaître à ma plus grande joie qu’il est encore vierge.
- Ah !! D’accord !! Va falloir vite changer ça alors Hi ! Hi !
- Au lieu de balancer tes âneries, si tu me disais plutôt ce que tu avais de si important à me dire ? Parce que pour l’instant tu es toujours pour moi le petit salopard qui a estropié ma copine, foutu la vie en l’air de deux de mes potes et quelque part la mienne aussi.
- Si je te dis que ce n’était pas moi, tu me croirais ? Non bien sûr et pourtant c’est bien le cas !!
- À moins qu’il y ait un autre Florian De Bierne rouquin, tu n’arriveras jamais à me faire croire une chose pareille !!
- Il n’y en a pas d’autre hélas !! Je vais tout te raconter, essaie de m’écouter jusqu’au bout et je répondrais à tes questions ensuite.
Éric s’enfonce confortablement dans son fauteuil, ce simple geste qui met en valeur le renflement de son sexe me fait me pincer les lèvres d’envie et c’est donc d’une voix rauque que je recommence mon récit pour la énième fois.
***/***
« Presque une heure plus tard »
Ça fait bien une minute que j’ai cessé de parler, Éric me fixe toujours sans réaction la bouche entrouverte comme pendant toute la durée de mes révélations et c’est quand je lui pose ma main sur son genou qu’il semble revenir à la réalité, fixant ses yeux dans les miens visiblement troublés.
- J’attends tes questions maintenant ??
- Tu devrais écrire des romans avec l’imagination que tu as, tu ferais vite fortune crois-moi !! C’est du moins ce que j’ai pensé jusqu’à ce que tu arrives sur nos relations que nous partagions avec ce fameux Thomas, que je ne connais pas ceci dit en passant.
- Qu’est ce qui t’a fait douter que je te raconte des craques en fin de compte ?
- Plusieurs choses, qui bout à bout me mettent quand même un doute !! Comme par exemple que je sois comme vous et que nous soyons tous amants, c’était assez osé de ta part de me dire ça reconnais le ?
- C’est l’exacte vérité pourtant !! Mais ce n’est pas ça qui t’a convaincu ?
- Je ne t’ai jamais dit que j’y étais, juste que ça m’a interpellé !! C’est quand tu as parlé de Raphaël et surtout comme tu le décris, je ne pense pas que tu aies pu apprendre que je le kiffe depuis maintenant deux ans et ça, tu vois ? Ça me perturbe plus que tout le reste de ton histoire !!
- Tu connais « Raphi » ??
- Pas vraiment, non !! Disons que je collectionne ses photos depuis la première fois que je l’ai vu dans un magazine, j’ai eu un coup de foudre tu comprends ?
- Avec une photo ?? Waouh !! Ça promet le jour où ce sera en réel Hi ! Hi !
- Ce n’est pas demain la veille hélas !! Je ne sais absolument rien sur lui ni même où il vit !!
- Moi je le sais !!
Éric me regarde comme si j’étais subitement apparu devant lui, il se lève d’un bond pour aller farfouiller dans un de ses tiroirs de bureau et revient avec une série de revues peoples dans la main, qu’il ouvre aux pages qui l’intéressent pour me les mettre sous le nez.
- On parle bien de ce Raphaël-là ??
- Oh que oui !! Putain !! Toujours aussi bandant et sexy mon « Raphi » !!
- Et tu sais où il est ??
- Bien sûr puisque c’est chez ses parents que nous l’avons connu, d’ailleurs c’est pour aller le retrouver que nous avons prévu cette semaine de vacances !! On t’a même proposé de venir avec nous, rappelle-toi ?
- Tu ne te moques pas de moi ??
- Bien sûr que non et d’ailleurs pour l’instant je t’ai raconté mon histoire sans te montrer les preuves que je t’ai amenées.
Je prends la pochette que j’ai à côté de moi et la lui tend.
- Tiens !! Ça m’étonnerait qu’après ça tu doutes encore de ma sincérité !! Pour les autres choses que je t’ai dites, tu en seras convaincu quand Chloé te montrera sa cuisse et quand tu reverras Benjamin qui doit sortir d’ici peu de l’hôpital, complètement guéri lui aussi.
Éric ne détache pas ses yeux des miens, semblant comme hypnotisé par mon regard et c’est un pur réflexe qui lui fait prendre le dossier que je lui tends toujours, semblant revenir enfin à lui en l’ouvrant avec fébrilité.
Je me lève pour venir derrière lui en posant ma tête sur son épaule, je le sens vibrer à mon contact mais il ne me repousse pas et je souris en comprenant que je suis loin de lui être indifférent.
Mes dessins le laissent sans voix, déroulant devant lui nos années d’amitiés avec toute la bande qui une fois arrivé à notre adolescence s’est agrandi de manière exponentielle.
Il a un hoquet de surprise quand il arrive aux derniers folios où je nous ai tous représenté au camping du pilat avec bien sûr en premier plan notre Raphaël resplendissant de joie les bras l’enlaçant avec un sourire possessif et amoureux ne laissant aucun doute sur l’état de leur relation.
Je sens les larmes couler sur sa joue qui viennent mouiller la mienne toujours contre lui, je lui dépose alors un baiser tout en sentiment qui une fois encore le fait devenir tremblant d’émotion.
- Tu vois bien mon « Riquet » que tout ce que je t’ai dit est bien vrai !!
Encore de longues minutes passent quand il arrive à se reprendre, c’est d’une voix presque imperceptible qu’il me demande.
- Tu peux me laisser seul s’il te plaît ? J’ai besoin de faire le point dans ma tête !!
- Bien sûr, je comprends !! ….. Mais on va se revoir dis ??
- Je pense que oui !! C’est moi qui viendrais quand je me sentirai prêt, d’accord ??
- D’accord !! Mais si tu veux venir avec nous dans le bassin d’Arcachon, il faudra nous le dire rapidement !! C’est pour réserver les places, tu comprends ?
- Entendu !! Mais pour aujourd’hui, j’ai besoin de réfléchir à tout ça!!
CHAPITRE 185 (Aix en Provence) (Le lendemain matin)
« Chez les Louvain, dans la cuisine »
Le couple est attablé à prendre son petit-déjeuner poursuivant une conversation qui a déjà prise une bonne partie de la nuit, depuis qu’une ambulance a ramené chez eux Benjamin la veille au soir et qu’ils l’ont laissé toujours endormi dans la chambre d’ami remise aux goûts du jour dans cette intention.
Philippe accompagné de Maurice étaient là eux aussi pour leur donner les dernières dispositions officielles pour l’un et les recommandations à prendre en compte dès son réveil pour l’autre.
Le plus perturbant pour Nathalie et son mari n’est pas d’accueillir leur fils chez eux, mais bel et bien ses souvenirs que leur a mis en tête Florian en prenant bien soin qu’ils restent conscients qu’ils ne sont là que pour les aider à ne pas trahir un jour la vérité sur ces sept années qu’a passées Benjamin en enfermement psychiatrique.
Ils ont donc deux histoires différentes en tête, sachant bien laquelle devra y rester précieusement enfouie et c’est justement le sujet de conversation de ce matin.
- (André) Heureusement que Florian a trouvé cette idée qui efface une grande partie de ses années d’absences pour rester ensuite cohérent avec une grande partie de vérité sur ce qu’a connu Benjamin.
- (Nathalie) Ce garçon nous étonnera toujours, il en connaît certainement autant voire même plus que Philippe sur la psychologie humaine et il a réussi l’exploit de simplifier tout au maximum pour qu’ensuite tout reprenne sa place, d’après lui il n’y aura aucunes difficultés pour que notre fils puisse reprendre le lycée en terminale dès la prochaine rentrée.
- (André) Je me demande bien comment il peut faire des choses pareilles !! Philippe pense à une mutation de son esprit qui lui permettrait de rester conscient lors du grand passage, j’avoue que j’ai du mal à adhérer à son concept !!
- (Nathalie) Pour moi c’est pareil, il m’aurait dit que Florian n’était pas humain que je l’aurais cru plus volontiers !!
- (André surpris) Comment ça pas humain ?
- (Nathalie) Venant d’ailleurs !!
- (André) C’est un peu la même chose, reconnais-le ??
- (Nathalie) Peut-être ou pas !! De toute façon c’est suffisamment étrange et ce serait étonnant que la vérité soit celle qu’on pense, il pourrait aussi bien être un sorcier comme les croyances du Moyen Âge ou même un dieu si on veut pousser encore plus loin dans le mystique ou l’ésotérisme !!
- (André) Toutes les croyances quelles qu’elles soient ont au moins un début de vérité, c’est du moins ce que moi j’en pense et nous pourrions en débattre encore pendant des heures que ça n’avancera pas notre connaissance de ce qu’est exactement ce garçon, tout ce que j’en retiens pour le moment c’est que nous avons eu une chance extraordinaire de le trouver.
- (Nathalie amusée) C’est plutôt lui qui nous a trouvé Hi ! Hi !
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« Dans la chambre de Benjamin, à l’étage »
Léa est assise depuis des heures près du lit où repose ce garçon magnifique qui elle l’a appris tout récemment est son frère de sang, alors qu’elle le considérait déjà comme son frère de cœur depuis toujours.
Elle ne peut qu’admirer ses traits fins au visage rond comme le sien, elle se souvient de ses magnifiques cheveux blonds bouclés de sa jeunesse avant la coupe en brosse du centre comme de ses yeux bleu délavé qui bientôt vont s’ouvrir avec cette fois l’étincelle de vie du moins l’espère-t-elle qui lui manquait jusqu’alors.
Léa se souvient d’avant l’accident et du nombre de fois que ses amies lui demandaient si Benjamin et Mathis n’étaient pas des frères jumeaux tellement la ressemblance entre les deux garçons était frappante.
Jamais elle ne se serait doutée d’une filiation quelconque avant que Florian n’en parle, ce même Florian qu’elle a détesté pendant si longtemps et pour qui maintenant elle éprouve plus que de l’amitié en sachant très bien que ça ne lui apportera que des serrements d’estomac, le dit Florian étant gay et ne se cachant pas de le dire.
Son regard ne lâche pas ce frère qui maintenant ne les quittera plus, brillant des larmes qu’elle a versées depuis qu’elle le veille et n’attendant que le premier signe de son réveille pour admirer encore son regard pâle, surveillant la première lueur d’intelligence qui marquera sa guérison définitive.
« Toc ! Toc ! »
Léa se redresse surprise.
- Oui ??
- Je peux entrer ??
- Florian ??
- Non c’est l’archange Gabriel Hi ! Hi !
Le sourire de la jeune fille devient resplendissant de joie.
- Entre !!
La porte s’ouvre et la frimousse de son ami apparaît dans l’embrasure, grêlée des tâches de son cernant son regard d’un vert perçant presque magnétique.
- L’archange Gabriel était blond je te signale Hi ! Hi !
Je lève les yeux au ciel.
- C’est plutôt humide là-haut, il était temps que je redescende Hi ! Hi ! Bon !! Sérieux !! Je viens terminer le travail sur blanche neige avant de lui faire le baiser qui va le réveiller !!
- Tu viens faire quoi ??
- Comme je viens de te le dire, terminer le boulot !! Tu ne voudrais pas qu’il se réveille avec une cicatrice tout autour du crâne quand même ??
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