19-03-2025, 10:37 AM
---------- LIVRE II : L'ILE DES ANGES -------
Introduction : Dimanche 5 juillet 2009
Ville de Kyllini, Sud de la Grèce
La chaleur semblait écrasante, les rues plombées par un souffle chaud étaient désertes.
Aucun autochtone ni même les touristes en mal de paysages pittoresques arpentaient la ville. Même les fleurs recouvrant les terrasses des maisons alentours semblaient flétries, attendant la nuit pour recueillir un peu de fraîcheur et s'épanouir le lendemain si toutefois la météo serait clémente.
« Encore une journée sans clients. Fais-toi une raison Antonio... il fait trop chaud ! » soupira le jeune garçon en tournant la tête à gauche puis à droite, aussi loin que lui permettait son champs de vision.
Il s'était assis sur les marches de chaux blanches de l'hôtel. L'entrée du modeste édifice donnait sur une ruelle ombragée par les autres habitations où poussaient quelques figuiers.
Un souffle d'air chaud balaya les longs cheveux d'Antonio qui se résigna à regagner l'intérieur de l'hôtel pour venir s'asseoir derrière le comptoir de l'accueil où était installée une des merveille de technologie moderne. Les dieux avaient donnés à l'homme le feu et l'homme réalisa pour ses pairs un autre prodige qui s'appelle... le climatiseur.
Sous la fraîcheur, Antonio déploya ses bras en l'air au dessus de sa tête et s'étira... quand un bruit sourd résonna à proximité de l'hôtel. Antonio de sursauta de sa chaise.
« Bon sang, les avions atterrissent de plus en plus près de nos jours ! »
Le jeune réceptionniste tendit l'oreille éveillé par une certaine curiosité. C'est alors que des pas lourds résonnèrent dans l'entrée.
« Un client, Enfin ! »
Il passa sa large main dans sa chevelure, qui, immédiatement au contact de ses doigts noueux prit une couleur blonde, ses cheveux raccourcirent et s'organisèrent en mèches désordonnées au dessus de sa tête.
« Voilà ... Le style européen qu'adorent les touristes ! »
Se redressant, il vit alors émerger du comptoir un homme vêtu d'une tunique rouge dont le visage était caché par une sorte de casque profilé dont le but semblait être d'offrir le moins de résistance à l'air pour se déplacer à vive allure.
Il ne fut nullement décontenancé par l'aspect si singulier du visiteur. Ici, tout le monde savait qui ils étaient.
— Bonjour et bienvenue à Kyllini ! Vous désirez une chambre ? Nous avons de la place encore ! Si vous voulez la pension complète où la demi-pension aucun souci !
Nous acceptons les chèques et les cartes bancaires.
Le visiteur tourna lentement la tête vers son interlocuteur, un son métallique et étouffé sortit bientôt du casque.
— Bonjour, je suis désolé de vous importuner mais je recherche une île, il s'agit de...
— Bien sûr ! Vous cherchez l'île de Zante !
— Comment le savez vous ? L'étranger pencha lentement la tête en avant, visiblement surpris ce qui eut l'effet de faire sourire le jeune homme.
— A votre tenue ! Vous faites partie de ceux qui savent voler non ? S'il y a une capitale pour les « volants » alors Zante serait celle-ci ! Je sais également que c'est à cet endroit que se trouve le trésor de Copernic ! Tout le monde dans la région est au courant !
— Comment ça le trésor de Copernic ?
— L'héritage vieux de plusieurs siècles laissé par Copernic, pardi ! Mais il faut savoir voler pour être admis à le consulter. Il est très bien surveillé par ceux qui en ont la garde !
— Bon très bien, susurra doucement l'éthéré, pouvez vous m'indiquer le chemin pour m'y rendre ?
— Bien sûr ! gloussa Antonio.
Le réceptionniste était rivé au comptoir comme un perroquet sur son appui.
Ses cheveux se dressèrent d'avantage au dessus de sa tête, les épis prirent en quelques minutes un agréable reflet auburn flamboyant.
Mais vous devez être épuisé du voyage ! Un guide vous y emmènera demain ! En attendant, vous avez le choix entre plusieurs chambres avec vue sur...
L'éthéré le stoppa net d'un geste de la main, haussant le ton qui résonna à travers la pièce, plongée dans l'obscurité derrière les persiennes.
— Épargnez moi vos banalités d'usages pour touristes. Je ne veux pas de chambres, mais juste savoir la direction à prendre pour Zante !
Le jeune garçon afficha une mine dépitée, ne sachant plus quoi dire. Ses yeux s'abaissèrent pour fixer la poitrine de l'éthéré.
Contre la tunique, oscillait un d'anneau d'argent en guise de pendentif.
La chevelure du réceptionniste s'allongea de nouveau, s'assombrissant au fur et mesure pour finir dans un ton noir de jais, il retrouva la couleur de cheveux qu'il avait il y a quelques minutes avant l'arrivé du visiteur.
Finalement, il articula difficilement contre son gré.
— Allez jusqu'au phare du port, suivez le cap plein Ouest. L'île n'est qu'à quelques milles d'ici, pour vous, ce ne sera qu'une question de minutes. Zante est visible par beau temps, on peut l'observer depuis le rivage certains jours.
— Et bien, il ne me reste qu'à vous remercier de votre hospitalité. Passez une bonne journée ! Je dois y aller !
— Attendez ! Avant de partir, je vous propose nos délicieux tzaziki !
A cet instant, une série de vibrations sourdes souleva les dépliants posés sur le comptoir, le sol trembla au rythme des bourdonnements.
— Bon, bon ! d'accord ! J'ai compris. Pas de chambres et pas de repas !
L'éthéré ne prêtait déjà plus attention au réceptionniste. Il sortit rapidement de l'hôtel, après quelques pas et se mit à regarder la ligne de l'horizon au loin.
Ses pensées s'organisèrent doucement sur la marche à suivre, maintenant qu'il savait la destination à prendre.
« Enfin ! Après tant d'heures passées à voyager, me voici à destination. Je suis curieux de savoir ce que Zante me réserve. Il faudra que je remercie Sofian pour la combinaison aérienne ».
Introduction : Dimanche 5 juillet 2009
Ville de Kyllini, Sud de la Grèce
La chaleur semblait écrasante, les rues plombées par un souffle chaud étaient désertes.
Aucun autochtone ni même les touristes en mal de paysages pittoresques arpentaient la ville. Même les fleurs recouvrant les terrasses des maisons alentours semblaient flétries, attendant la nuit pour recueillir un peu de fraîcheur et s'épanouir le lendemain si toutefois la météo serait clémente.
« Encore une journée sans clients. Fais-toi une raison Antonio... il fait trop chaud ! » soupira le jeune garçon en tournant la tête à gauche puis à droite, aussi loin que lui permettait son champs de vision.
Il s'était assis sur les marches de chaux blanches de l'hôtel. L'entrée du modeste édifice donnait sur une ruelle ombragée par les autres habitations où poussaient quelques figuiers.
Un souffle d'air chaud balaya les longs cheveux d'Antonio qui se résigna à regagner l'intérieur de l'hôtel pour venir s'asseoir derrière le comptoir de l'accueil où était installée une des merveille de technologie moderne. Les dieux avaient donnés à l'homme le feu et l'homme réalisa pour ses pairs un autre prodige qui s'appelle... le climatiseur.
Sous la fraîcheur, Antonio déploya ses bras en l'air au dessus de sa tête et s'étira... quand un bruit sourd résonna à proximité de l'hôtel. Antonio de sursauta de sa chaise.
« Bon sang, les avions atterrissent de plus en plus près de nos jours ! »
Le jeune réceptionniste tendit l'oreille éveillé par une certaine curiosité. C'est alors que des pas lourds résonnèrent dans l'entrée.
« Un client, Enfin ! »
Il passa sa large main dans sa chevelure, qui, immédiatement au contact de ses doigts noueux prit une couleur blonde, ses cheveux raccourcirent et s'organisèrent en mèches désordonnées au dessus de sa tête.
« Voilà ... Le style européen qu'adorent les touristes ! »
Se redressant, il vit alors émerger du comptoir un homme vêtu d'une tunique rouge dont le visage était caché par une sorte de casque profilé dont le but semblait être d'offrir le moins de résistance à l'air pour se déplacer à vive allure.
Il ne fut nullement décontenancé par l'aspect si singulier du visiteur. Ici, tout le monde savait qui ils étaient.
— Bonjour et bienvenue à Kyllini ! Vous désirez une chambre ? Nous avons de la place encore ! Si vous voulez la pension complète où la demi-pension aucun souci !
Nous acceptons les chèques et les cartes bancaires.
Le visiteur tourna lentement la tête vers son interlocuteur, un son métallique et étouffé sortit bientôt du casque.
— Bonjour, je suis désolé de vous importuner mais je recherche une île, il s'agit de...
— Bien sûr ! Vous cherchez l'île de Zante !
— Comment le savez vous ? L'étranger pencha lentement la tête en avant, visiblement surpris ce qui eut l'effet de faire sourire le jeune homme.
— A votre tenue ! Vous faites partie de ceux qui savent voler non ? S'il y a une capitale pour les « volants » alors Zante serait celle-ci ! Je sais également que c'est à cet endroit que se trouve le trésor de Copernic ! Tout le monde dans la région est au courant !
— Comment ça le trésor de Copernic ?
— L'héritage vieux de plusieurs siècles laissé par Copernic, pardi ! Mais il faut savoir voler pour être admis à le consulter. Il est très bien surveillé par ceux qui en ont la garde !
— Bon très bien, susurra doucement l'éthéré, pouvez vous m'indiquer le chemin pour m'y rendre ?
— Bien sûr ! gloussa Antonio.
Le réceptionniste était rivé au comptoir comme un perroquet sur son appui.
Ses cheveux se dressèrent d'avantage au dessus de sa tête, les épis prirent en quelques minutes un agréable reflet auburn flamboyant.
Mais vous devez être épuisé du voyage ! Un guide vous y emmènera demain ! En attendant, vous avez le choix entre plusieurs chambres avec vue sur...
L'éthéré le stoppa net d'un geste de la main, haussant le ton qui résonna à travers la pièce, plongée dans l'obscurité derrière les persiennes.
— Épargnez moi vos banalités d'usages pour touristes. Je ne veux pas de chambres, mais juste savoir la direction à prendre pour Zante !
Le jeune garçon afficha une mine dépitée, ne sachant plus quoi dire. Ses yeux s'abaissèrent pour fixer la poitrine de l'éthéré.
Contre la tunique, oscillait un d'anneau d'argent en guise de pendentif.
La chevelure du réceptionniste s'allongea de nouveau, s'assombrissant au fur et mesure pour finir dans un ton noir de jais, il retrouva la couleur de cheveux qu'il avait il y a quelques minutes avant l'arrivé du visiteur.
Finalement, il articula difficilement contre son gré.
— Allez jusqu'au phare du port, suivez le cap plein Ouest. L'île n'est qu'à quelques milles d'ici, pour vous, ce ne sera qu'une question de minutes. Zante est visible par beau temps, on peut l'observer depuis le rivage certains jours.
— Et bien, il ne me reste qu'à vous remercier de votre hospitalité. Passez une bonne journée ! Je dois y aller !
— Attendez ! Avant de partir, je vous propose nos délicieux tzaziki !
A cet instant, une série de vibrations sourdes souleva les dépliants posés sur le comptoir, le sol trembla au rythme des bourdonnements.
— Bon, bon ! d'accord ! J'ai compris. Pas de chambres et pas de repas !
L'éthéré ne prêtait déjà plus attention au réceptionniste. Il sortit rapidement de l'hôtel, après quelques pas et se mit à regarder la ligne de l'horizon au loin.
Ses pensées s'organisèrent doucement sur la marche à suivre, maintenant qu'il savait la destination à prendre.
« Enfin ! Après tant d'heures passées à voyager, me voici à destination. Je suis curieux de savoir ce que Zante me réserve. Il faudra que je remercie Sofian pour la combinaison aérienne ».