Récits érotiques - Slygame
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Re : location contre service - pinmaritime108 - 22-02-2021

- Alors Louise, préfères-tu être prise comme une femme ou comme une chienne ?
- C-comme une chienne.

Il fit le tour de mes hanches pour aller caresser mon clitoris avec ses doigts.

- Alors, femme ou chienne ?
- Chienne !
- C’est très bien.

Et il reprit jusqu’à jouir tout au fond de moi. Je cru m’évanouir : le plaisir était si fort que j’en avais du mal à respirer. Je m’effondrai enfin sur le lit, haletante, épuisée.


- Tu pourra garder le collier quand tu seras à la maison. C’est un cadeau, il est à ton nom. CHAPITRE 9: Les rôles s'inversent

Le plaisir se dissipa lentement, et ce qui était très excitant sur le moment même devint doucement gênant une fois l’extase passée et la situation revenue à la normale. C’est d’une voix timide et mal à l’aise que je m’adressai à Damien qui s’était affalé sur le lit contre moi et dont le souffle commençait seulement à revenir à la normale.

- Je ne sais pas si j’aime ça.
- De quoi parles-tu ?
- De chienne. C’est assez dégradant je trouve.

Il me regarda, interloqué, puis éclata de rire.

- C’est juste un jeu ! Bien sûr que tu n’en es pas une ! Mais sur le moment, qu’as-tu ressenti ?
- C’était plutôt excitant.
- Développe.
- Me sentir possédée, être à toi, je dois bien avouer que ça m’a fait quelque chose.
- C’est un fantasme très commun. Et ce n’est qu’un fantasme : c’est juste un jeu qui augmente le désir quand on a envie de faire l’amour, mais ça reste cantonné à ça. Et surtout rappelle-toi du contrat que tu as signé : si tu n’aimes pas ou que tu ne veux pas, tu me dis non. Un vrai contrat ne sert pas à enfermer les gens, il protège plutôt les deux parties. Donc si jamais tu ne veux pas, tu me dis non et je ne te force pas, ok ?

Je soupirai : j’étais soulagée. J’acquiesçai d’un hochement de tête et vins me blottir contre lui. Il caressa ma tête en me prenant dans ses bras. Ce câlin donné après l’amour, cette douceur après ce moment animal, c’était vraiment ce qu’il y avait de meilleur. Ça dû tellement le relaxer qu’il se mit bien vite à ronfler légèrement. Je m’éclipsai alors pour me nettoyer. Cette partie là était la plus pénible : pourquoi est-ce que je ne pouvais pas tout garder en moi au juste ? Mais je n’y pouvais rien de toutes façons.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 22-02-2021

Une fois propre, j’enfilai un tee-shirt long et filai à la cuisine. J’avais envie de m’y mettre, enfin. Le soucis c’était que niveau fée du logis, j’étais plus proche de Maléfique que de l’elfe de maison. Je choisis donc de faire la seule chose que je connaissais vraiment, la chose que tout le monde apprend à faire dès le CP : des crêpes ! Certes, niveau originalité ce n’était pas une énorme découverte, ceci dit il fallait bien commencer quelque part. Ah oui, petit soucis : je ne connaissais que les proportions familiales, c’est donc une belle pile d’une cinquantaine de crêpes qui vint se poser sur une large assiette. Toutes étaient de froment faute de sarrasin, mais j’allais incessamment remédier à ça.

J’étais en train de finir de faire sauter la fin de la pâte lorsque je sentis ses bras m’entourer. Il était venu sans bruit dans mon dos, avec passé ses bras autour de ma taille, et je le sentais déposer de tous petits baisers sur la base de ma nuque. Un frisson de plaisir et de bien être me parcouru, et pour un peu j’aurais pu ronronner de plaisir.

- Alors tu as décidé de te mettre à la cuisine ? Ça sent rudement bon !
- Je commençais à me sentir mal : quelle mauvaise petite amie j’étais si je ne pouvais même pas te faire un bon petit plat.
- Et la libération de la femme ? Celle qui dit que tu ne dois pas être retenue par des tâches ménagères ?
- Alors déjà libérée je le suis si je veux, et puis je le fais parce que j’en ai envie.

Je me retournai pour l’embrasser. Ce fut doux, tendre, calme… Merveilleux. Il ne manquait qu’une chose. Je pris ses mains et les descendit sur mes fesses. Devant son air surpris je l’embrassai à nouveau et vins faire glisser ma main sous son boxer. Il ne portait plus que ça et une chemise enfilée mais pas boutonnée. Ce que je trouvais étais bien mou. Il capta mon regard.

- On vient de le faire !

Ça avait tout l’air d’être une excuse. Moi je pointais dans mot dire le collier que j’avais gardé autour du cou.

- C’est de ta faute si j’ai mes chaleurs !
- Je veux bien mais je ne te promets rien.

Tout contente je l’embrassai à nouveau, puis me retournai vivement : ma crêpe était en train de noircir ! C’était la première fois de ma vie que j’en ratais une… enfin… depuis le CM1 en tous cas, avant ça ne comptait pas !

Pas égard envers Damien, je n’irai pas plus loin dans la description de la soirée : il n’eut pas vraiment l’énergie de remettre ça. Disons qu’il manquait de pratique depuis quelques temps et que ça se ressentait sur son endurance. Moi je restai sur ma faim pour cette fois. Un petit travail manuel me permit de calmer temporairement mes envies. Je dormis cependant dans son lit avec lui : le câlin c’est vraiment ce qu’il y a de meilleur pour s’endormir.

Une nouvelle semaine passa, et je pris le train pour rentrer un week-end. Bon, ok, cela ne faisait que deux semaines que les cours avaient commencé, mais j’étais une petite fourmi : je rapportais mes affaires par petits paquets avec moi. Il faut aussi bien dire que ma famille me manquait : nous étions des sortes d’ours, toujours les uns contre les autres. On grognait, mais on était tout doux.
Ce fut Damien qui insista pour m’offrir mon billet de train. Il me rappelait la bête dans la belle et la bête quand celle-ci renvoyait la belle au village. Il y avait en lui beaucoup de douceur sous un abord un peu brut.

Cette fois-ci, personne sur le quai. C’était inévitable quand on ne prévient pas de son retour pour faire une surprise. Je pris mon courage à deux main, et surtout mon gros sac sur le dos, et je partis en randonnée. A pied il fallait compter 30 minutes de marches, en plus du bus, pour rejoindre la maison. Je retrouvai cette odeur d’embruns qui manquait tellement à Paris. Le temps était à l’orage, presque à la tempête. Le vent soufflait fort, les arbres dansaient, et mes cheveux me fouettaient le visage. Pour une rouquine c’est quand même vachement préférable à un soleil de plomb : j’étais revenue chez moi !

Ma maison se détacha enfin sur un fond de ciel lourd et gris qui m’indiquait que même si je courrais j’allais me prendre l’averse. Ce fut une vraie douche qui me tomba dessus environ 200 mètres avant la maison. J’étais trempée comme une soupe. J’entrai dans la maison dégoulinante. A cette heure, je ne risquai pas de croiser grand monde ; j’en profitai pour me déshabiller intégralement dans l’entrée et rejoindra la salle de bain toute nue. C’était un peu différent ici, mais avoir pris l’habitude de ne rien porter à l’appartement me dégagea d’un poids. Direction la salle de bain : une douche rapide et surtout des serviettes sèches pour ne pas attraper froid.


J’ouvris la porte et tombai nez à nez sur mon frère qui se séchait. Enfin, quand je dis nez à nez, ce n’est pas exactement sur son nez que se posèrent mes yeux. Et ce n’est pas sur mon nez que, naturellement, se posèrent les siens. Moment de malaise… il se détourna vivement, moi j’attrapai une serviette longue pour m’y draper. Il y a quelques semaines je l’aurais copieusement insulté, quand bien même j’eusse été en tort. Là rien ne me vint à part une sensation étrange et malaisante : intérieurement revenait l’image brève que j’avais pu voir : un sexe un peu plus petit que celui de Damien, mais un corps musclé, fin, bien plus agréable à regarder. Je fus mal à l’aise et coupable quand je sentis mon sexe s’inonder. Ce séjour chez Damien avait commencé à me changer.
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Re : location contre service - pinmaritime108 - 20-03-2021

CHAPITRE 10: Retour en famille
Je fuis vers ma chambre en lançant un « je suis désolée ! » par dessus mon épaule. Une fois arrivée je me séchai, puis enroulai ma serviette autour de mes cheveux pour m’en faire un turban. Je saisis une grande robe de chambre et, au moment de l’enfiler, je m’arrêtai. Ah oui ! Les sous-vêtements ! c’est fou comme les plus vieilles habitudes se perdent vite. Me tournant vers mon placard je pris la première culotte qui passait, puis un soutif. Trop petit. Bon, j’avais un peu forci de la poitrine, je le savais. Je le jetai sur mon fauteuil pour en prendre un second. Trop petit. Puis un troisième. Mille sabords ! Le goût de ma mère pour Tintin nous avait à tous laissé des séquelles bien étranges, comme des jurons inhabituels. Je n’avais quand même pas gagné autant ! Impossible d’en piquer un à ma mère : elle faisait la même taille mais un bonnet de moins, autant dire que j’aurais suffoqué. Je finis par prendre mon vieux soutif de sport élastique. Ce n’était pas réellement confortable, mais je pu l’enfiler. Il allait falloir renouveler ma garde-robe. Cela, c’était une mauvaise nouvelle : je n’avais pas prévu ce genre de budget. J’enfilai donc ma robe de chambre et avançai vers la chambre de mon frère. Porter des sous-vêtements en intérieur était presque étrange. C’était si agréable d’aller librement, on se sentait tellement bien, que j’avais envie de faire sauter le haut. Le bas ça allait, pas de soucis.

Je toquai à sa porte et attendis qu’il m’invite à entrer. Il s’était habillé lui aussi, un de ses vieux jeans avec un trou d’usure entre les jambes et un tee-shirt publicitaire avec une marque d’alcool comme on en distribue parfois en boîte de nuit pour les soirée promo. Il n’y avait pas à dire, il était bien foutu.

- Je suis vraiment désolée. Avec l’orage et la pluie qui battait les carreaux, je n’avais pas entendu le bruit de l’eau.
- Apparemment tu n’as pas non plus vue la lumière. Les études ça rend aveugle maintenant ?

Je n’avais rien à répondre. Je baissai la tête. Il vint me prendre dans ses bras et me frotta vigoureusement le crâne, comme quand nous étions petits. Ça faisait un petit peu mal, mais c’était surtout de la bagarre d’enfant.

- C’est bon, tu es pardonnée ! La prochaine fois je fermerai la porte à clef. Je pensais être seul pour quelques heures encore. Qu’est-ce que tu fous là ?
- Moi aussi je pensais que la maison était vide. Je pourrais te retourner la question. La famille me manquait, je voulais revenir vous voir et vous faire la surprise.
- Ça pour une surprise !
- Et toi, que fais-tu là ?
- Tu te souviens du stagiaire ? Hé bien son stage n’est pas fini. Un stagiaire en école d’ingénieur il paraît. Le cerveau carbure, j’ai rien à redire, mais niveau coordinations, ce sont des mains gauches, et je ne te parle pas des pieds !

J’éclatais de rire. Il me suivit.

- J’allais me mettre à la cuisine. Un kig-ha-farz, ça te dit ?
- Chic chic chic ! Je peux t’aider ?
- Viens donc, ça ne te fera pas de mal d’apprendre.

Nous descendîmes à la cuisine et nous mîmes au travail. La préparation était simple, le plus compliqué pour moi était de ne pas me couper en préparant les légumes. Loïc mit trop de viande, comme toujours. Je pense que c’est un truc purement masculin. Ah ? Je ne vous avais pas dit son nom ? Hé bien voilà ! Le retour des parents fut joyeux. J’étais en manque de câlins, j’en eu plus que ma dose, mais ça ne se refuse jamais. Pas de cidre ce soir là, ça aurait juré avec le plat. Papa sorti de la bière. Je restai à l’eau : l’amertume n’était pas vraiment mon truc. Pas de beuverie cependant, juste une chaleureuse compagnie et des discussions jusque tard dans la nuit. Mes parents ne manquaient pas de question. Je racontai tout sur mes cours, éludant complètement la partie concernant Damien. J’avais peur de leur dire la vérité, et le fait d’être officiellement dans une petite chambre d’étudiante me permettait de dire qu’il n’y avait rien de très passionnant. Il y avait déjà quelques étudiants avec qui je m’étais liée. Je vous en parlerai bientôt.

Loïc resta silencieux, écoutant surtout et laissant la place aux parents. Nous allâmes tous nous coucher assez tard. Dans ma chambre je pu enfin retirer ces sous-vêtements qui m’enserraient. J’étais libre de nouveau. On vint gratter à ma porte. J’enfilai à la hâte ma robe de chambre et invitai le gratteur à entrer. Ce fut Loïc qui apparu, referma la porte, et vint s’asseoir sur le bord de mon lit.

- Tu m’as menti.

La voix était calme, sans la moindre nuance de colère. C’était une voix qui énonçait un fait, une voix un peu triste, avec une touche de reproches.

- De quoi parles-tu ?
- On a grandi ensemble je te rappelle, et je te connais par cœur. Ta réaction à la salle de bain, ta poitrine qui a gonflé…

Je croisai les bras pour la cacher, mais cela ne fit que confirmer ce qu’il venait de dire.

- Pas besoin de te voir nue, j’ai tellement l’habitude de te prendre dans mes bras que j’ai bien senti la différence quand je t’ai dit bonsoir. Tu prends la pilule, n’est-ce pas ? Tu as un copain ?

Je baissai la tête. Je ne savais pas quoi dire. Il avait toujours lu en moi comme dans un livre ouvert. Je savais qu’il n’était pas du genre à me juger, et pourtant c’était son opinion que je craignais plus que toute autre.

- Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?
- C’est compliqué…
- Nous ça ne l’est pas. Tu es heureuse, c’est évident, et épanouie. Tu découvres des choses et ce n’est pas facile, ça je le comprends, mais ça me fait du mal que tu me mettes à l’écart. Que tu ne veuilles pas en parler ok, mais ne me mens pas.

Je craquai. Je lui racontai tout. Enfin, presque tout, j’évitai la toute dernière partie avec la laisse, mais il sut l’essentiel.

- Bon, au début j’ai cru que j’allai prendre la voiture pour aller lui casser la gueule. Tu tiens à lui ?
- Je crois que oui.
- Alors c’est un sursis. S’il se comporte bien, je n’aurai rien à redire. C’est ta vie, mais ne laisse jamais qui que ce soit profiter de toi. N’aie pas peur de dire non. Il y a toujours des solutions alternatives. Toujours.

Je me jetai dans ses bras pour lui faire un câlin. J’étais tellement soulagée. Perdre le respect et l’amour de Loïc, je crois que c’est ce qui aurait pu m’arriver de pire. Je le senti tapoter sur ma tête. Je relevai les yeux.

- Louise, je dois te dire deux choses.
- Lesquelles ?
- La première c’est que tu as vraiment de très beaux seins, et la seconde c’est qu’il faut absolument que tu apprennes à faire de vrais nœuds pour ta robe de chambre.

En baissant les yeux je vis qu’elle s’était ouverte dans mon mouvement. Le petit salaud avait laissé quelques instants avant de me prévenir.

- Espèce de connard !

Il éclata de rire, me fit un bisous, et quitta ma chambre pour aller se coucher. Je refermai la porte. Je cherchai mon portable pour mettre un réveil, histoire de ne pas passer mon week-end à dormir. C’est alors que je vis un texto de Damien.

"L’appartement est déjà vide sans toi. C’est fou comme tu peux prendre de la place."243


Re : location contre service - admirateur17 - 20-03-2021

presque un mois de silence ! enfin le retour , merci.


Re : location contre service - pinmaritime108 - 21-03-2021

Je souris bêtement. J’avais envie de le revoir, de dormir avec lui, et d’un peu plus aussi. Je pris un feutre et écrivis son nom sur mon sein avant de lui envoyer un selfie topless. J’aimais être à lui, je ne pouvais pas le nier.

CHAPITRE 11: Retrouvailles
Sa réponse ne se fit pas attendre.

« Je te manque à ce point ? »
« Un peu... »

Je minaudais et je le savais. C’était ma pudeur à moi, le refus de l’admettre tout de go. Ce n’était pas que j’avais envie de le faire languir ou même que je voulais le manipuler d’aucune façon. En fait j’avais du mal à l’admettre vraiment, et le dire, fusse par écrit, aurait donné trop de force à cette réalité.

« Quand rentres-tu ? »
« Dimanche soir. »
« Rentres dimanche midi et je te réserverai une surprise. »

Cela signifierait de partir le matin, pas trop tard, donc de passer une journée de moins avec ma famille. Évidemment j’avais envie de le retrouver, mais j’avais aussi envie de rester auprès de mes proches. Objectivement, mes tracas étaient de pur confort, mais quand on est plongé dedans ils prennent des dimensions de tragédie grecque. Je finis par accepter.

Cette nuit fut agitée. Je ne me rappelais pas de mon rêve au réveil, mais j’étais à moitié découverte et mon oreiller avait volé à un bon mètre du lit. J’espérais juste qu’un jour je ne mettrai pas un coup de poing à Damien pendant mon sommeil. J’enfilai un pyjama pour descendre petit déjeuner. Avec ça, au moins, je ne risquais pas de me retrouver seins nus comme la veille. Loïc était déjà parti travailler ; papa buvait son bol de café au lait avec un regard vitreux perdu dans le lointain et maman était confortablement installée dans le salon en train d’écouter de la musique. La douce mélodie de Simon & Garfunkel résonnait avec un accent légèrement mélancolique. Dehors le ciel était nuageux mais des trouées dans leur couverture formaient des colonnes de lumière qui glissaient, se formaient ou disparaissaient aléatoirement. J’allai faire un câlin à chacun des deux et me pris un bon bol de céréales.

- Alors Louise, qu’as-tu prévu de faire aujourd’hui ?
- Je pense que je vais en profiter, maman. Mais je pense aller voir l’esthéticienne.

Papa leva un sourcil broussailleux et inquisiteur.

- Toi ? Chez l’esthéticienne ?
- Bah quoi ?
- La dernière fois tu nous as dit que c’était un institut de torture juste bon à transformer les femmes en objets.

Il marquait un point. Mais comme aurais-je pu lui dire qu’être l’objet du désir de quelqu’un, ce n’était décidément pas si désagréable ?

- Je sais, mais niveau aisselles ça devient la jungle, et puis le rasoir ça irrite à force.

Il grommela et plongea de nouveau le visage dans son bol. Inutile de lui dire que je comptais aussi faire les jambes. Je finis mon repas et remontai dans ma chambre. Saisissant mon téléphone, j’écrivis de nouveau à Damien :

« Dis, je peux te demander quelque chose ? »

La réponse mit près d’un quart d’heure à arriver.
« Quoi donc ? »
« Les poils, ça te dérange ? »
« Tu n’es pas un gorille, ne t’en fais pas. »

J’hésitai pour la suite.

« Non mais je veux dire en bas. »
« Et toi, tu me voudrais tout lisse en bas ? »
« Ah non ! Ça fait petit garçon ! Je veux un homme ! »
« Pour moi c’est pareil. C’est une femme que je veux dans mon lit. Après, si tu préfères je m’adapterai, ne t’en fais pas. »

Je soupirai de soulagement. Bon, ça au moins je l’avais évité ! J’enfilai des vêtements épais, sous-vêtements compris, et je sortis. Le vent fit immédiatement s’envoler mes cheveux qui me battirent le visage. La maison était plutôt isolée, en haut d’une falaise de granit rose. Elle avait été bâtie par mon arrière grand-père, un marin ronchon et solitaire. C’était une maison de Bretagne, solidement enfoncée dans le sol et prête à braver les tempêtes. L’extérieur en était rugueux, inhospitalier, mais l’intérieur était un vrai trou de hobbit. Je partis vers la plage de galets située à quelques centaines de mètres. Il y avait pas mal de dénivelé et la roche humide de l’orage de la nuit pouvait être traîtresse, mais je la connaissais par cœur. Les embruns, le vent qui me battait le visage, la mer qui moutonnait devant moi… que j’aimais cette Bretagne ! Mais pourquoi est-ce que j’étais allée à Paris ?!
Bon, il fallait bien être honnête : si j’étais allée à Paris c’est parce qu’on n’avait pas voulu de moi ici. Et puis j’avais pu rencontrer Damien. J’avais quand même un cul bordé de nouilles jusqu’aux côtes.

Un long moment passa, peut-être une heure, avant que je ne me décide à rejoindre le village. Le dénivelé descendu allait maintenant devoir être remonté. Mais cela me fit du bien : on piétine beaucoup trop dans la capitale, ce n’est pas bon pour le corps. Je me dirigeai vers le petit institut esthétique. C’était un endroit plutôt calme généralement, il n’était pas nécessaire de prendre rendez-vous.

- Louise ! De retour parmi nous ?
- Saoirse ! Alors c’est ici que tu fais ton stage ?
- Tu me connais : je suis un bigorneau, je n’aime pas quitter mon rocher !



Re : location contre service - pinmaritime108 - 21-03-2021

Nous nous embrassâmes. Saoirse était l’une de mes plus anciennes amies. Après le départ pour Paris, je devais bien admettre que je n’avais pas donné beaucoup de nouvelles. J’avais toujours admiré ses longs cheveux d’un noir corbeau aux légers reflets bleutés. Ajoutez à ça des yeux d’un bleu profond et elle avait de quoi faire craquer tous les garçons. Hélas pour eux, elle était aussi libre que le supposait son nom.

- J’aurais besoin de tes services.
- T’es sûre ? Je suis que stagiaire, tu ne veux pas plutôt que ce soit Fabienne ?
- Tu rigoles ! Il va bien falloir que tu te fasses la main, non ? Et puis si tu te loupes, je sais que ce ne sera pas exprès.
- T’es vraiment une amie.

Bon… J’aurais sans doute du vous dire que ce fut un incroyable moment de partage de souvenirs, d’émotions… mais en réalité je la traitais peu après de fille de pute et d’aller se faire sauter par un bouc. Je suis assez douillette, donc j’ai tendance à mal supporter les arrachages de bandes de cire. Nous nous connaissions bien, elle ne m’en tint pas rigueur plus de quelques jours. Elle eût au moins le geste commercial de m’offrir un pot de gel hydratant et anesthésiant léger. Sans lui je pense que j’aurais tué quelqu’un ou quelque chose. Je bénis une fois encore les goûts de Damien. Si elle avait du s’occuper également de mon maillot je crois que j’aurais RÉELLEMENT tué quelqu’un. Elle, probablement.

Le reste du week-end passa trop vite. L’heure du train arriva bien vite. Cette fois j’eus droit aux pleurs et aux câlins trop vite finis. Le train me ramenai dans la grisaille parisienne, pas celle vivifiante que je quittai. La traversée de Paris fut pourtant plutôt joyeuse : j’avançai d’un pas guilleret vers l’appartement de Damien. Après quatre jours d’abstinence, j’avais hâte de remettre le couvert ! J’entrai dans l’appartement, allai déposer dans ma chambre mon sac à dos lourd de bien de nouvelles affaires, puis parti à sa recherche. Il n’était pas encore rentré.

« Je suis à l’appartement. »
« Parfait, je suis sur le point d’arriver. Je voudrais te proposer quelque chose... »
« Quelque chose ? A quoi penses-tu ? »
« C’est à toi de voir. Si tu veux quelque chose de doux et de calme, fais-toi un thé attends mon retour. Si tu te sens d’humeur coquine et que tu veux quelque chose de plus pervers, le collier et la laisse son dans le tiroir supérieur gauche de la commode de ma chambre. Mets-les et rien qu’eux, et attends-moi à genoux dans l’entrée. »

Ce message éveilla ma curiosité. J’avais envie, ça c’était sûr. Je pouvais choisir pour le calme, qui me faisait très envie, mais cette idée de perversion avait quelque chose d’inconnu, d’interdit, qui m’attirait comme la flamme attire le papillon. Alors que j’hésitais les mots de Damien me revinrent : il me suffisait de dire stop. Les mots de Loïc aussi : il y avait toujours plus d’une solution.

Je décidai donc de tenter le coup. Je me déshabillai, toute émoustillée, mis le collier et attachai la laisse, et je m’agenouillai sur le tapis épais de l’entrée à m’attendre bien sagement.



CHAPITRE 12: Vie de château

Je n’eus pas à attendre bien longtemps ; Damien arriva quelques minutes plus tard. Il sourit dès qu’il me vit et vint me donner la main pour me faire me relever afin de m’embrasser. Un baiser tout simple, tout doux, sur les lèvres : j’adore les baisers !

- Voici ce que je te propose : nous allons sortir, et tu vas rencontrer d’autres couples comme nous.

Il dut percevoir un lueur d’appréhension sur mon visage parce qu’il me rassura tout de suite.

- Ne t’en fais pas : il s’agit d’un cercle restreint et rien ne sortira : ni photo ni rien du genre. Et puis si jamais tu ne te sens pas à l’aise, tu me le dis et on part, je ne t’en voudrai pas.
- Bon, d’accord.

Je n’étais vraiment pas sûre de moi, mais j’avais envie de lui faire confiance. Jusqu’ici tout ce qu’il m’avait fait découvrir avait été vraiment sympa et puis je devais bien admettre que j’avais envie de lui faire plaisir à lui. Je m’attachais de plus en plus à Damien. On sentait chez lui ce fantasme dans la domination, mais pas comme une sorte de névrose ou de besoin compulsif. Il fallait aussi bien dire que cette soumission assez soft m’excitait aussi.
Je ne me voyais pour autant pas sortir dans la rue comme ça. Une fois encore il précéda ma question en se tournant vers le placard du vestibule et en en sortant un long manteau d’hiver noir et une paire de bottines de la même teinte qui étaient parfaitement à mon goût.

- C’est un cadeau, tu pourras les garder. Je me suis basé sur tes chaussures, donc normalement elles sont à ta taille. Tu peux aller chercher une paire de chaussettes, mais rien d’autre, ok ?

J’acquiesçai de la tête et filai vers ma chambre chercher ce qui me manquai. Les bottines enfilées, je fermai le manteau. Il était chaud, je n’allai pas avoir besoin de porter autre chose. La doublure de soie noire glissai contre ma peau comme une caresse. Malgré ce nouveau sentiment de nudité intense, la sensation était plutôt agréable. Un coup d’œil dans le miroir me rassura : je ne donnais pas du tout l’impression d’être nue ainsi. En fait c’était assez élégant pour ne pas éveiller les soupçons. Seul jurai vraiment le collier, mais il s’en rendit compte et me le fit retirer pour le glisser dans une poche de son propre manteau. Je pris son bras et nous partîmes dans la rue en direction de sa voiture garée non loin. Je ne jurai pas dans ce quartier chic, nous avions même tout l’air d’un couple assez classique.

J’eus une hésitation au moment d’entrer dans la berline : elle était si différente de la 205 de mes parents ! L’intérieur était confortable, bien isolé de l’extérieur, ont était comme dans un cocon, coupés du monde extérieur. Niveau conduite aussi, il y avait un monde entre Damien et Loïc. Il avançait prudemment dans les rues de Paris, de façon fluide et calme. J’aurais pu m’y endormir. Nous passâmes le périphérique et nous éloignâmes de la capitale. Je ne saurais dire vers où exactement, mais nous rejoignîmes bientôt une zone alternant champs, prairies et bois. Il me dirigea vers une très belle demeure, un petit château niché dans un écrin de verdure boisé loin du monde.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 21-03-2021

Sortant de la voiture, les bruits de circulation se révélèrent très lointains, presque absents. Enfin un peu de nature, le chant des oiseaux, le bourdonnement des insectes, bien plus faible dans ces températures qui n’étaient nettement plus estivales.
Me donnant le bras, il me guida vers le perron et y saisit un lourd battoir en forme de tête de lion avec lequel il frappa quatre coups puissants. Une femme entre deux âges et trop maquillée à mon goût nous ouvrit.

- Damien ! Quel plaisir ! Enfin tu te joins à nous ! Et je suppose que c’est ta protégée, Angélique.
- Bonjour madame.
- Et polie avec ça. Mais entrez donc, il fait froid dehors !

Elle s’effaça pour nous laisser entrer. L’intérieur était couvert de moulures, de peintures, vases, on se serait crû dans l’un de ces châteaux qui se remplissent de touristes tous les étés, quand les pierres apportent un peu de fraîcheur. Il faisait chaud à l’intérieur, bien chaud, plus chaud même que chez Damien.

- Vous pouvez vous débarrasser ici, rejoignez-nous ensuite.

Elle partit, nous laissant seuls dans l’entrée à côté d’un imposant porte-manteaux qui était déjà bien chargé. Damien se tourna vers moi.

- Tu peux encore faire marche arrière si tu veux… sinon il va falloir retirer ton manteau et mettre ton collier et ta laisse.

Je ne vous mentirai pas, j’avais envie de fuir. Mais je me serais vraiment sentie bête de reculer à la dernière minute. C’est ce sentiment qui nous fait faire des bêtises, ce besoin de garder la face, même si l’on sait que ce qu’on va faire sera stupide.

En guise de réponse, je retirai donc mon manteau ; suivant le regard de Damien je me défis également de mes bottines et de mes chaussures, et je le laissai ajuster mon collier autour de mon cou et y attacher la laisse. La parquet était vitrifié et chaud. D’ailleurs, si peu vêtue, je n’avais pas du tout froid. Je suivi Damien, guidée par la laisse, et fis mon entrée dans une pièce où 3 hommes confortablement installés dans de larges fauteuils discutaient, un verre d’alcool à la main. A leurs pieds, assises sur de larges coussins, se trouvaient 4 jeunes femmes tout aussi nues que moi et portant elles aussi collier et laisse. Tous se tournèrent vers nous à notre entrée. Je suivis Damien, tentant de faire bonne figure tout en me demandant si c’était l’attitude à adopter. Il s’assit dans le dernier fauteuil laissé libre et je pris place sur le coussin posé à terre à ses côtés.
La discussion des hommes était inintéressante, je n’y fis pas attention bien longtemps. Les femmes semblaient s’ennuyer plus qu’être gênées. Elles attendaient patiemment. Visiblement ce rituel était là pour flatter l’ego des messieurs. Il y avait eu une certaine excitation quand Charles était venu, mais là c’était clairement différent. Heureusement les hommes assez vite décidèrent qu’il était temps de parler de choses « sérieuses », et qu’il nous fallait donc les laisser seuls. Nous partîmes toutes les cinq, guidées par la maîtresse de maison vers une autre pièce qui ressemblait à une sorte de salon oriental meublé de larges coussins où nous attendait du thé et des pâtisseries. Je n’avais toujours pas déjeuner et j’avais vraiment faim. Autant dire que je ne me privai pas. La porte se referma, nous laissant seules. Les autres se détendirent, se laissant aller dans les fauteuils. Toutes se connaissaient déjà, et c’est Justine, une blonde aux yeux gris-bleus, qui se chargea de faire les présentations.

Justine était l’aînée avec ses 26 ans. Elle accompagnait un homme du nom de Philippe qui travaillait dans une banque. L’homme était assez pathétique et avait besoin d’elle pour se rassurer, mais elle semblait plutôt mener la barque en lui laissant croire qu’il était le maître du jeu.
Cassandre, une brune très fine et plutôt plate, avait un an de plus que moi. Elle s’était retrouvée à la rue après la rupture d’avec son copain pour qui elle avait claqué la porte de sa famille. Trop fière pour revenir, elle avait trouvé son « maître », Alexandre, sur un site pour sugar daddy. C’était clairement une relation intéressée de la part des deux et les choses avaient été établies assez vite, mais elle sentait qu’il tombait amoureux d’elle et elle commençait à en jouer.
Marie et Emelyne étaient châtain aux yeux noisette. La nature était parfois injuste : elles avaient une poitrine presque aussi belle que la mienne, mais sans les autres rondeurs. Il s’agissait de deux sœurs de respectivement 18 et 16 ans qui appartenaient à un homme nommé Guillaume. Il s’agissait d’une obscure histoire de dette de jeu contractée par leur père dans laquelle je ne désirai pas m’avancer plus que ça. Contrairement à mon a priori, c’était plutôt l’aînée qui le vivait le plus mal : Emelyne semblait en avoir pris son parti.

Je ne retins rien de très précis de cette conversation sinon que ce genre de réunion était mensuelle, qu’il ne s’y passait jamais rien à part des palabres sans fin et très « chiantes » (dixit Cassandre) au point qu’elles en auraient même préféré une partie fine (dixit Cassandre).

Pour moi qui pensais avoir un moment intense, j’étais franchement déçue. Les hommes m’avaient à peine regardée, nous ne servions que de faire valoir. Au moins le thé était-il bon, les pâtisseries délicieuses, et j’ai pu échanger avec des filles très sympas. Nous nous échangeâmes nos numéros de téléphone (à l’ancienne : par cœur… et ça marche!) et nous fîmes la promesse de rester en contact plus que juste pendant ces après-midi de dimanche.

Je fus soulagée quand Damien vint me chercher pour partir. Il faisait déjà nuit, je n’avais rien de très spécial à lui dire et le voyage se fit dans le silence. Je fus surprise de voir qu’il prit un chemin de terre, l’éloignant de la route, et y gara la voiture dans l’obscurité des sous-bois. Il défit sa ceinture, se tourna vers moi et m’embrassa. Ça au moins c’était franchement mieux, j’étais toujours déçue de ma journée, mais il y avait un peu de bonheur au bout. Il vint glisser la main sous mon manteau pour me saisir le sein, jouer avec et commencer à agacer mon téton. Je réagis au quart de tour !

- Je suis désolé Louise, ça a été long ?
- Affreusement long.


Re : location contre service - pinmaritime108 - 21-03-2021

Son autre main glissa plus bas, trouvant directement mon clitoris. Je me mis à gémir. Enfin de l’action ! Après la frustration de la journée, autant dire que je n’avais aucun mal à m’allumer. Il s’arrêta hélas très vite, portant la main à la poche intérieur de son manteau, et en sorti un petit jouet formé par trois boules reliées les unes aux autres.

- Écarte les cuisses.

Je ne discutai pas ! J’obéis immédiatement et il glissa sans mal en moi le jouet. C’était agréable, mais je voulais plus. Pourtant il se remit en position, rattacha sa ceinture et repartit. Je grognai de frustration : je n’allais pas me contenter de ça. Alors que j’ouvrai la bouche pour me plaindre, il prit dans le vide-poche une sorte de petite télécommande et appuya sur un bouton. Cela me coupa la parole immédiatement. Les boules s’étaient mises à vibrer, m’arrachant un gémissement de plaisir. C’était doux, bon, intense.

- Alors, tu aimes ça ?

Je secouai la tête vivement pour acquiescer. Il sourit. Nous roulions toujours.

- C’est le niveau 3, il y en a 10. Nous serons à la maison dans 15 minutes, tu pourras attendre ?
- Oui !


Enfin un peu de jeu !


Ma meilleure amie et moi (découverte sensuelle hétéro)
CHAPITRE 13: Enfin!
Ces vibrations qui se propageaient entre mes hanches et étaient si agréables n’accentuaient pas mon plaisir, mais elles l’empêchaient de retomber. Damien conduisait, toujours prudemment, mais laissait glisser par moment la main entre mes cuisses en la faisant glisser par l’ouverture du manteau. Je ne fis plus du tout attention à la route. Le trajet me paru durer bien moins longtemps qu’à l’aller et il vint bientôt se garer tout près de notre immeuble.

- C’est bon, il faut descendre maintenant.

Je le regardais, peu sûre de moi.

- Tu ne pourrais pas d’abord arrêter ça ? Ça me déconcentre.
- À toi de bien te tenir, aller !

Il fit glisser la télécommande dans sa poche et sorti de la voiture. Je fis de même, plus lentement, et en faisant bien attention à mes gestes. Une fois debout l’oeuf glissa un peu plus profondément en moi, m’excitant différemment. Je fis une pause, une main sur la voiture, pour assurer mon équilibre. Damien vint me rejoindre, me donna le bras sur lequel je pris appuis, tout contre lui, et j’avançais. J’eus tout d’abord peur que les passants ne s’aperçoivent de ce qui m’arrivait, mais à leur regard attendri je compris bien vite qu’ils nous prenaient pour un couple d’amoureux restant serrés l’un contre l’autre. La porte de l’immeuble se referma enfin derrière nous. Damien se tourna vers moi.

- Et maintenant que nous sommes à la maison, retire ce manteau. Tu peux garder les chaussures pour le moment.
- Q-quoi ? Mais… n’importe qui peut passer ici !
- Ah oui, tu as raison.

Il sortit de sa poche le collier et la laisse. Il me les mit et reprit :

- Allons : une chienne avec des vêtements, tu ne trouves pas que c’est ridicule ?

Le désir qu brûlait dans ses yeux raviva le mien. Il me mettait au défi. Je retirai donc mon manteau et le lui remis, restant entièrement nue à l’exception du collier et des bottines. J’étais pressée de rentrer, mais il me fit avancer sans hâte vers l’ascenseur. Je regardais partout, crainte d’être surprise. Lui savourait bien le moment. Lorsque les portes de l’ascenseur se refermèrent, il vint caresser mon pubis des doigts, les laissant glisser lentement plus bas.

- On dirait bien que ma petite chienne a ses chaleurs.

J’allais répondre mais il appuya sur une touche de sa télécommande et les vibrations se firent plus fortes, provoquant une vague de plaisir et me forçant à m’appuyer contre le mur pour ne pas tomber. Il jubilait, attendant une réponse. Je réussi à balbutier une réponse.

- Oui…
- Oui quoi ?
- Je suis en chaleur.

Le seul fait de le dire m’excita un peu plus. Nous arrivâmes à la porte de l’appartement qu’il ouvrit et où je me précipitai. Enfin en sécurité ! Je retirai mes bottines et mes chaussettes qui me gênaient. Il arrêta les vibrations, me laissant enfin le temps de souffler, et pris le temps de se déshabiller… entièrement. Saisissant la laisse, il me guida vers sa chambre. Je le suivis très volontiers, impatiente de passer à la suite. Là il alla chercher dans sa commode une sorte de petite tige métallique dont il glissa l’extrémité en moi et tira, me libérant du jouet. Devant mon air interrogateur il m’expliqua rapidement le principe : ce genre de jouet est généralement doté d’une boucle ou d’une cordelette pour pouvoir le retirer aisément, mais son jouet était conçu pour être très dur à retirer tout seul : il serait amené à glisser plus profondément si on voulait le saisir. Mais cette baguette avait un bout aimanté et permettait de l’attraper, laissant Damien seul juge de quand j’avais le droit d’être libérée. Il passa les mains sur ma poitrine, puis sur mon ventre.

- Alors Louise, que dirais-tu de finir cette journée en beauté… mais comme une vraie chienne en chaleur ?

Suivant son regard qui se posait sur le lit, je ne me fis pas prier. Me positionnant à quatre pattes sur le rebord, comme la fois précédente, je me cambrai, impatiente. Il vint me chuchoter à l’oreille, sur le ton de la confidence :

- J’ai un fantasme que j’aimerais assouvir, est-ce que tu peux me suivre s’il te plaît ?251



Re : location contre service - pinmaritime108 - 25-03-2021

A ce moment là j’aurais dit oui à tout : j’avais simplement trop envie. Je lui souris simplement et hochai la tête. Il vint se placer derrière moi et caressa mes fesses, semblant tout d’abord profiter de la vue. Il saisit son sexe, le positionna, et glissa sans mal en moi. Je grognais en le recevant : il était déjà gros mais là il semblait particulièrement en forme, il devait avoir une sacrée envie. Cela m’allait très bien. Il commença un lent vas et vient qui fit monter mon plaisir sans hâte, me laissant le temps de déguster chaque instant.

- Alors Louise, tu es ma petite chienne ?
- Oui Damien.

Il déposa une claque sur mes fesses. C’était étrangement excitant, mais sur le coup cela faisait aussi mal.

- Oui qui ?

Qu’est-ce qu’il voulait au juste ? Je cherchai et tentai une réponse.

- Oui maître ?

Je fus récompensée par un coup de hanches plus puissant qui vint frapper mon col, me coupant le souffle sur le moment mais faisant se propager en moi une vague de plaisir intense. Je compris très vite qu’il allait manier la carotte et le bâton.

- Et comment es-tu ?
- Soumise !
- Oui, mais en ce moment ?
- En chaleur ?

Nouveau coup de hanches. Je grognai de plaisir. C’était bon ! J’aimais ce petit jeu, et j’aimais y gagner surtout. L’orgasme était presque là, il était à deux doigts, mais Damien jouait à m’empêcher de l’atteindre. Il fit glisser une de ses mains sous moi, me caressant le bas ventre.

- Et pourquoi es-tu en chaleur ?

Je commençais à comprendre son fantasme.

- Je veux que vous m’engrossiez, maître.

La récompense fut immédiate : ses mouvements furent instantanément plus rapides, plus puissants, plus amples, et l’orgasme ne tarda pas. C’était délicieux, incroyablement intense. Il le fit durer puis ralenti à un petit mouvement, me laissant un peu de temps pour souffler mais ne laissant pas mon excitation se calmer.

- Alors Louise, tu aimes être une chienne ?
- Oh oui maître !
- Tu aimes être ma chienne ?
- J’aime vous appartenir, maître !
- Dis-moi, de quoi rêves-tu ?
- Je veux être votre objet maître ! Vous appartenir entièrement, que vous utilisiez mon ventre comme vous le désirez.

C’en était trop pour lui. Il y alla franchement. C’était fort, un peu trop, mais le plaisir fut vraiment intense. Il finit par jouir, planté tout au fond de moi, et m’arrachant un second orgasme. Nous restâmes plantés là, à reprendre notre souffle, lorsque enfin je le sentis désenfler un peu. C’est alors une petite voix, un peu timide, qui me demanda :

- Est-ce que ça va ? Je n’y suis pas allé trop fort ?
- C’était un peu violent sur la fin, mais la vache ! J’ai adoré !
- Mais pour mon fantasme, je ne voudrais pas…
- Ne t’en fais pas ! Ça ne me dérange pas. Je veux dire… ça paraît plus naturel que le collier et la laisse, et je les aime bien.

Je l’entendis soupirer. Il se retira pour se nettoyer, et je filai également à mon tour à la salle de bain. Je finissais de me sécher quand je le sentis se glisser dans mon dos pour me prendre dans ses bras. C’était très doux, très câlin, un côté nounours apaisant. Damien était bizarre : il pouvait passer de tout à tout en peu de temps, mais je sentais toujours chez lui cette attention, cette volonté de ne pas nuire et de faire plaisir. Le câlin finit par se transformer en pelotage. Il avait les mains baladeuses. J’aimais bien ça, cela me rassurait de voir que je lui plaisais autant. Il adorait particulièrement jouer avec mes seins.

- Tu sais que je les adore ? C’est du C ?
- Du D… enfin, je risque de passer au bonnet supérieur.
- C’est un peu de ma faute, et si je t’offrais ta nouvelle garde-robe en réparation ?
- Mais comment savoir si ça te plaira ?
- Et si j’assistais aux essayages ?

- Marché conclu !

CHAPITRE 14: Cours particuliers
Cette nuit là à nouveau nous allâmes dormir ensemble. Cela commençait à devenir une habitude. Ma chambre finissait à plus me servir de bureau que de lieu de repos. La semaine suivante fut des plus calmes. La première raison était que je n’avais pas oublié la raison de ma venue à Paris : étudier. Les cours avançaient et les attentions de Damien n’étaient pas vraiment du genre à m’aider dan ce sens. Il y avait une autre raison, plus prosaïque : j’étais indisposée. Je sais que ça n’en dérange pas certaines, mais dans ces moments là, le cœur n’y est pas. Au débarquement des anglais, je fus partagée entre l’agacement à l’idée de faire ceinture pendant une semaine et le soulagement de voir l’efficacité de la pilule. C’est aussi à cette période que je sentis les douleurs dans ma poitrine se calmer: au moins n’allai-je pas gonfler comme une baudruche.

Cette période n’est pas non plus la plus propice à l’achat de sous-vêtements, donc je fis avec les anciens. Le bas, le plus stratégique, m’allait toujours bien, donc c’était plus un inconfort qu’une gêne vraiment grave. La semaine fut assez routinière, mais cela aussi avait son intérêt : je commençais à profiter d’une vraie petite vie avec Damien. C’était confortable et apaisant. Il me faisait toujours des bisous et des câlins et n’insistait pas pour plus. Je pense que lui aussi ça ne le tentait pas.

Les anglais remballèrent leurs affaires le vendredi, toujours aussi ponctuels, et le samedi en début d’après-midi j’entendis toquer à ma porte. C’est Damien qui entra, le sourire aux lèvres.

- J’ai une surprise pour toi.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Un petit cadeau qui devrait te faire plaisir. Suis-moi au salon.

Je m’imaginais déjà une ballade, un sex-toy, quelque chose d’original. L’envie était déjà revenue et comme j’avais préféré laisser la soirée d’hier passer pour être sûre que tout était bien fini, je commençais à ronger mon frein. Je luis emboîtai le pas et fus surprise de rencontrer dans le salon un jeune homme, légèrement plus âgé que moi. Sans être un canon, il était d’aspect agréable, le genre étudiant calme, la barbe courte, brun, en chemise et pantalon de toile. C’était ça mon sex-toy ? J’aurais préféré le faire avec Damien, mais je n’allais pas dire non…


Re : location contre service - pinmaritime108 - 25-03-2021

- Louise, je te présente Sébastien. Sébastien, voici Louise, la jeune fille dont tu vas t’occuper.

S’occuper de moi ? Les choses commençaient à prendre une tournure intéressante. Mon esprit commençait déjà à préparer des scénarios.

- Sébastien est étudiant dans ta filière en troisième année. Il viendra tous les samedi après-midi de 14h à 16h pour t’aider à préparer tes cours, à réviser, et à s’assurer que tu ne décroches pas.

Là, ce fut le choc. Niveau libido, c’était la douche froide ; pourtant je sentis mon coeur fondre. Les larmes aux yeux, je sautai au cou de Damien pour l’embrasser.

- T’es génial, je t’adore !

Sébastien sourit en nous regardant, attendant que l’étreinte se défasse. Damien s’éclipsa vite et nous nous mîmes au travail. L’étudiant était sérieux, posé, calme, et plutôt pédagogue. Les deux heures passèrent comme un charme et Sébastien insista pour dépasser légèrement afin de finir une question que nous avions commencé. Je le raccompagnai à la porte et c’est là, en me saluant, qu’il me dit :

- Il est vraiment sympa ton père. Il a ratissé la fac pour trouver un prof particulier qui lui convenait.
- C’est pas mon père, c’est mon compagnon.

Je ne sais pas qui fut le plus gêné de Sébastien qui rougit de gêne devant cette méprise ou de moi qui me rendis compte que la réponse était venue sans même que je n’y pense. Il fallait que je remercie Damien, et j’attendis son retour : il avait fait coïncider les heures de cours avec celles de son tennis. Hélas, je le ratai. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais j’étais dans un lieu très isolé de l’appartement au moment où il rentra et je n’avais pas envie de l’interpeller de là. Je l’entendis donc impuissante aller prendre sa douche. J’attendis patiemment qu’il ait fini et, à la sortie, alors qu’il était encore en peignoir, je me jetai sur lui pour l’embrasser tendrement.

- T’es vraiment génial. Tu fais toujours attention à moi, je crois que j’ai trouvé le petit copain idéal. Et tu sais quoi ? J’ai bien envie de te remercier !

J’avais eu tout le temps de sa douche pour penser à la forme du remerciement. Je me mis à genoux devant lui, ouvris son peignoir, et commençai à jouer avec son sexe. Il ne tarda pas à réagir. L’aidant avec mes mains, il devint ferme vraiment vite.

- Tu sais Louise, tu n’es pas obligée de…
- Shhh !

Je le fis taire tout de suite et le pris en bouche. Bon, je ne savais pas trop comment m’y prendre. Une recherche rapide sur internet m’avait donné quelques conseils : attention aux dents, utiliser aussi ses mains… mais pour l’essentiel, le plus important c’était la pratique, et j’en manquai !
Je me mis donc à sucer son membre, faisant aller et venir ma bouche dessus, tout en le branlant doucement de la main au même rythme. Cela sembla marcher, mais c’était beaucoup plus long que je ne le pensais. Il posa les mais sur ma tête, suivant le mouvement, et je l’entendis vite gémir de plaisir. Cela me fit plaisir, me donnant plus de cœur à l’ouvrage.
Ma mâchoire commençait à me faire un peu mal quand je sentis ses doigts se crisper. Peu de temps après, plusieurs jets vinrent s’écraser contre mon palet, le remplissant la bouche. Il était du genre généreux, et j’en eu vite la bouche pleine. Je pinçai bien les lèvres pour ne pas en mettre partout et continuai mon mouvement comme je l’avais lu. Il me fit signe d’arrêter et je me retirai. Je me sentais un peu comme une idiote, là, à genoux, la bouche pleine sans savoir quoi en faire. Devant mon air désemparé, il m’invita à aller cracher ça dans le lavabo de la salle de bain, chose que je fis bien vite. Il me suivi pour se nettoyer.

- Merci Louise, c’était…
- Ah non ! Stop !
- Bah quoi ?
- Tu ne vas pas me dire merci ! Et pourquoi pas me le dire après m’avoir tripotée d’ailleurs ?
- Je suis désolé, tu as raison.

Il avait l’air penaud. C’était mignon. Pas de doute : la domination c’était son fantasme, mais pas spécialement sa nature. Il devait sans doute pas mal prendre sur lui au boulot. Le mieux c’était sans doute de lui permettre de relâcher la pression une fois à la maison. Je me lavai les dents puis vins l’embrasser. Alors que je le quittai pour rejoindre ma chambre, il m’attrapa par les hanches et me colla contre lui, tout contre mon dos. J’adorais cette position. Il glissa une main sous mon haut pour aller attraper un sein, l’autre sous ma jupe alla se poser sur mon sexe.

- C’est super agréable, mais c’est là que je devrais venir… (sa main remonta vers mon bas ventre) pour que ma semence remonte là où elle devrait être, ma petite chienne rien qu’à moi.


Je ronronnai de plaisir et me blottis contre lui. Il n’était pas près de remettre ça, pas avant plusieurs heures, mais il était heureux, et c’est ça qui faisait mon bonheur.
CHAPITRE 15: Rôles inversés
Il m’invita le soir à manger dans son petit restaurant fétiche où il m’avait déjà invitée. Je me serais énervée si cela avait été pour lui une nouvelle façon de me remercier, mais visiblement il avait juste envie de sortir. Je me souviens encore de sa façon de taper du pied ce soir là et de bougonner parce que je nous mettais en retard. Il est vrai que je ne suis pas toujours la plus ponctuelle, mais là c’était pour la bonne cause : un peu de maquillage, jamais appuyé, des efforts pour discipliner mes cheveux, le choix d’une robe… tout cela n’était pas du genre à être fait à la va-vite, tout du moins si l’on ne veut pas se retrouver avec un résultat affreux. Le silence et le sourire avec lesquels ils m’accueillit à la sortie de ma chambre furent de très beaux compliments. Sans un mot il me donna le bras, que je pris bien volontiers, et nous sortîmes. Il me murmura, tout en marchant :

- dis, ce ne serait pas le genre de robe faite pour être portée sans soutien-gorge ?
- si, exactement. Je te rappelle que c’est un peu à cause de toi qu’il y a des restrictions à ce niveau là.
- nous sommes sortis de l’appartement, tu pouvais en mettre un.
- pas de soucis, dès que j’en trouve un qui me va.

Il se tut et prit un air penaud.

- ah oui, j’avais oublié. On aurait du le faire la semaine dernière.
- j’étais indisposée, ce n’était pas le meilleur moment pour cela.
- tu n’as pas tort. La semaine prochaine alors ?
- quand tu voudras.
- je te réserve un après-midi dans ce cas.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 25-03-2021

Être haut placé dans l’entreprise et être entièrement libre de son emploi du temps étaient deux choses bien distinctes, je l’avais bien compris. Il y avait une certaine souplesse possible, mais aussi des obligations qui parfois le retenaient longtemps.
Nous arrivâmes au restaurant où on nous installa dans un endroit calme et le dîner commença. Il était comme je les aime: simple, bon, sans chichi. Je sentis mon téléphone vibrer dans ma veste, m’excusai, et ramassai mon sac à main pour prendre ma pilule. Je fus surprise de voir dans mon sac, à côté de ma plaquette, une autre solitaire, sans emballage. Je ne voyais pas du tout à quoi cela pouvait bien correspondre. J’étais en pleine réflexion quand Damien m’en sortit.

- ça, c’est un petit cadeau.
- qu’est-ce que c’est ?
- un prototype. Tu me fais confiance ?
- bah oui, mais…
- avale-la avec ta pilule… ou sans, mais je te conseille de prendre la tienne quand même.

Je ne pensais pas que cela puisse être une drogue : ce n’était pas le genre de Damien, et il n’avait pas besoin de ça pour coucher avec moi. Du GHB peut-être ? J’avais lu que certains en faisaient un usage récréatif, mais je doutais encore qu’il m’en donne. Je décidai de lui faire confiance et je l’avalai. Je regardai autour de moi pour voir des effets… aucun. J’étais comme tous ceux qui croient que le mal de tête disparaît trois secondes après avoir pris son aspirine.
Il refusa de m’en dire plus, et le dîner continua de façon très sympathique. L’alcool coula modérément, le dessert fut dégusté avec modération, mais peu après qu’on nous l’ai apporté, je sentis une sensation familière et très agréable : une envolée de papillons dans mon bas ventre.

Damien n’avait rien fait de spécial pour m’émoustiller, mais j’avais envie. J’ai un comportement assez prévisible, et ce genre d’envie n’est pas rare aux alentours de mon ovulation. On était en plein dedans, donc cela ne m’inquiéta pas outre mesure. Par contre le désir ne cessa de monter tout au long du dessert. Je ressentais plus fort l’odeur de Damien, cette délicieuse odeur un peu musquée, un peu poivrée. J’écoutais avec attention, je le suivais avec envie. J’aurais pu aller sous la table pour m’occuper de lui tout de suite. Je commençai même à y penser sérieusement. J’avais de plus en plus de mal à tenir en place lorsqu’il décida enfin d’aller payer pour nous ramener à la maison. Je piaffai d’impatience et lui tirai le bras, aussi discrètement que possible, pour le faire avancer plus vite. Cela semblait l’amuser.

- Louise ? Est-ce que ça va ?
- J’ai envie !
- Tu aurais du aller aux toilettes au restaurant.
- C’est de toi dont j’ai envie !

Il éclata de rire. Je commençais à comprendre.

- C’est ta pilule ?
- Touché.
- Mais qu’est-ce que c’est au juste ?
- C’est un prototype d’accélérateur et d’amplificateur de chaleurs pour les femelles mammifères.
- Mais c’est insoutenable !
- Tu comprends pourquoi les chattes miaulent à mort maintenant.
- Et ça va durer longtemps ?
- Ça, ça dépend de toi.
- Explique… et avance un peu !
- Normalement ça durera jusqu’à la fin de ta période de fécondité, ou jusqu’à ce que l’ovule soit fécondé.
- J’en ai pour des jours comme ça ? Ou alors… ça te dirait de me faire un enfant ?

La demande avait été faite, poussée par mes hormones. A ce moment là j’envisageais la chose très sérieusement.

- Je te rassure : les premiers tests sur les humains ont montré que ça ne durait pas plus d’une ou deux heures.

Dès l’ascenseur je commençai à le déshabiller, et il était presque nu quand il entra dans l’appartement. Je jetai ma robe, mon sac, mes chaussures sans regarder où et le poussai à la renverse sur le lit. Là je n’allai pas attendre, j’en voulai ! Je m’accroupis au-dessus de lui et m’assis doucement sur ses hanches, le faisant glisser en moi. J’étais si trempée que j’en avais laissé une belle tâche d’humidité dans ma culotte. C’était ma première fois dans cette position, mais elle me semblait assez naturelle. J’étais énergique, excitée, et j’y allai vite. L’orgasme ne tarda pas, me soulageant sur le moment. Damien semblait assez fier de lui… jusqu’à ce que je recommence. Mais un peu comme avec la fellation, je le voyais se crisper, se tortiller sous le plaisir que je lui donnai. J’aimais jouer avec lui, être maîtresse de son plaisir, et en faire ce que je voulais.

- Arrête !

Je continuai, le regardant toujours dans les yeux et souriant.

- C’est sérieux, je ne vais plus tenir longtemps.
- C’est le but, non ?
- Avec cette nouvelle pilule, ta pilule contraceptive n’est peut-être plus effective !
- Et alors ? Si j’aime ça ?
- C’est dangereux, tu pourrais tomber enceinte !

Je repris mes mouvements de hanches, plus vigoureux.

- C’est pas toi qui parlait d’engrosser ta petite chienne ?
- Si mais…
- Hé bien elle est en chaleur à cause de toi !

Il voulu rétorquer mais son orgasme le fit taire. Je continuai jusqu’à ce qu’il me demande grâce. Je pris sa main et la plaquai sur mon pubis.


- Et voilà, là où ça doit être avais-tu dit.
CHAPITRE 16: Petite journée à la fac
Et voilà, la sève de Damien avaient enfin calmé mes ovaires en feu. J’avais un peu tué le pompier à la tâche, mais c’était un pompier pyromane alors je ne m’en voulais pas trop. Le pauvre, le visage rougi, reprenait son souffle de son mieux. Moi je le regardais, m’amusant à bouger les hanches par moment pour le voir grogner. C’était rigolo d’avoir le dessus en fait, autant que d’avoir le dessous. C’était avant tout une question d’état d’esprit sur le moment. Je me retirai pour aller me nettoyer et lui me suivit bientôt, marchant à petits pas.

- Tu n’y es pas allé de main morte !
- Et alors, quand je suis à quatre, est-ce que tu y vas avec douceur ?
- C’est pas faux, mais j’ai plus vingt ans.
- Et moi je ne les ai pas encore, mais qui au juste a passé une annonce pour se taper une petite jeune ?
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Re : location contre service - pinmaritime108 - 03-04-2021

Il voulu rétorquer, mais ne trouva rien à dire et resta coi. La chose me frappa sans doute aussi fort que lui. Je n’y avais plus réfléchi depuis un moment, mais qu’étais-je pour lui ? Je m’étais attachée, je l’aimais bien ; j’aurais même dit que je l’aimais, mais au fond j’étais une locataire qui payait avec son corps. Là je me retrouvais dans la position de la personne qui demande à payer et insiste même pour donner plus que ce qui est requis. Étais-je toujours une locataire ? Il pouvait résilier notre contrat à tout moment.
Ma réflexion continuait quand j’entendis l’eau couler. Damien prenait une douche. J’en profitais pour aller l’y rejoindre. C’était une grande douche carrelée, protégée par une longue vitre de verre et dans laquelle il y avait bien de la place pour trois ou quatre personnes. Une sorte de très long pommeau fixé au plafond faisait tomber l’eau comme de la pluie. J’adorais cette douche, bien plus que celle de ma chambre bien plus simple, et je venais l’utiliser de temps à autres. Il me fit bon accueil, mais j’eus beau le savonner avec mes mains, lui demander de faire pareil, rien n’y fit : son petit soldat était au repos complet. J’en pris mon parti. En fait je n’aurais pas dit non à un second service, mais je ne voulais pas non plus le tuer à la tâche.

Il se faisait de toutes façons bien tard et après une journée si riche en émotion et en action, ce fut Morphée qui commença à me faire les yeux doux. Je ne résistai pas à son étreinte et allai dormir, dans ma chambre cette fois. J’eusse bien aimé me blottir contre mon logeur, mais il s’était mis à ronfler, comme cela lui arrivai parfois, et là je préférais le calme de mes quartiers.

Le lendemain fut un dimanche très calme. Le repos dominical, cette expression était parfaite : mon « maître » passa le gros de la journée à se détendre et à se remettre. Mon envie impérieuse de la veille n’étant pas revenue, je me concentrai sur mes études. L’aide de Sébastien s’avéra précieuse pour ma compréhension et l’avancée de mon travail.

La semaine commença tranquillement. Le mercredi matin suivant je découvris sur la table de la cuisine un mot manuscrit de la part de Damien :


Aujourd’hui je veux que tu ne portes aucun sous-vêtement. Porte une jupe. Confirme-moi ça par texto.


Un jeu ? Voilà qui me plaisait. S’il avait envie de reprendre la main, pourquoi pas ? Après tout, je m’étais bien amusée jusqu’ici. Je décidai donc de suivre ses instructions et, juste avant de partir, je lui envoyai en retour :

J’ai fait comme tu l’as demandé.


Pas de réponse. Je me rendis donc en cours.
Je ne vous ai pas encore parlé de ma fac. C’était un très vaste ensemble situé dans ce qui devait être un ancien couvent, ou quelque chose comme ça. Les administratifs, comme toujours, s’étaient arrogé les meilleurs places et se trouvaient dans un ensemble ancien fait de vieux bois et de pierre de taille. Les salles de classe étaient bien plus modernes, situées dans des salles de cours et des amphis arrangés en longues barres très fonctionnelles mais aussi plutôt impersonnelles.

Je ne m’y étais pas fait d’amis. Le publique que j’y croisais ne me revenait généralement pas, en plus d’un a priori fort à l’encontre de la gente parisienne. Je me contentais donc d’arriver, de suivre les cours, et de rentrer. Plusieurs garçons avaient déjà essayé de me draguer. Des gros lourds sûrs de leur charme face à une simple provinciale. C’est impressionnant de voir à quel point les hormones font de ces gens là de simples mâles en recherche.
Alors que je m’étais installée au dernier rang d’un amphi d’environ 300 places aux rangs clairsemés, probablement à peine plus rempli que la moitié, un étudiant vint s’asseoir à côté de moi. Jusque là rien d’étrange : la chose était assez commune et les bancs sont à tout le monde. Le cours commença. Il semblait assidu, tout allait bien, mais il me tapota bientôt sur l’épaule.

- psss !

Allons bon, que me voulait-il ? Dans le pire des cas mon numéro, mais il m’aurait sans doute abordée plus tôt, sauf cas de timidité ; il voulait plus probablement une indication sur le cours. Je tournai la tête vers lui.

- Oui ?

Il me tendit un papier. Étrange façon de faire. Je le pris néanmoins et le parcouru. C’était l’écriture fine et penchée de Damien, et le mot était bien signé de sa main. Il était d’ailleurs très court :


Le porteur de ce mot doit constater l’application des règles. Montre-lui que tu as bien obéis.


J’étais stupéfaite. Le garçon n’était ni beau ni laid. Je dirais juste assez quelconque. Je n’aurais jamais imaginé ça, et je n’aurais pas pensé que Damien envoie quelqu’un vérifier. Je lui montrai donc ma jupe du doigt, mais il me fit signe de la retrousser. Visiblement il savait ce qu’il devait vérifier. Je n’avais pas envie de montrer mon intimité à n’importe qui, encore moins en pleine fac. Il murmura :

- Personne ne regarde, dépêche-toi. Et tu connais ce prof : il est myope comme une taupe. Il ne ferait pas la différence entre un hippie et un cocker au-delà du troisième rang.

Je regardai alentour. Le garçon n’avait pas tort : les étudiants étaient soient attentifs, pour une minorité, soi en train de jouer sur leur portable. Très mal à l’aise, je retroussai rapidement ma jupe pour lui montrer mon sexe nu, puis je la remis aussitôt en place. Il montra ma poitrine.

- Soit tu flash ta poitrine, soit tu me laisses passer la main dessous pour voir qu’il n’y a rien.
- Nous mais tu te fous de moi ?! Je ne vais pas te laisser me peloter !

J’essayais de murmurer, mais la moutarde me montait au nez. Damien ok, mais c’était qui ce petit con ? Il me montra à nouveau le mot. En grommelant je soulevai le côté de mon col roulé pour le laisser glisser la main dessous. Je préférais encore me faire peloter plutôt que de montrer ma poitrine à la promo. Il fit glisser la main sur un sein, puis sur l’autre, et la retira aussitôt après. En fait cela ne me fit pas plus plaisir. J’aurais préféré qu’il en profite un peu : là on aurait dit que cela ne lui plaisait pas plus que ça, qu’il faisait juste son devoir. Quoi, elle n’était pas belle ma poitrine ?

Il plongea la main dans son cartable pour en sortir un petit écrin qui m’était bien connu. Il en tira l’oeuf vibrant qu’il me remit discrètement.

- Il faut le mettre.
- Je le ferai aux toilettes.
- Non, maintenant, devant moi.

Il n’avait pas l’air de plaisanter.

- J’ai pas envie, ça n’entrera pas…

Sans un mot il sortit de son cartable un petit tube de lubrifiant.

- Il a prévu ce cas.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 03-04-2021

J’obéis, écartai les cuisses et retroussai ma jupe sous le regard du garçon. Je ne sais pas pourquoi, mais me faire observer comme ça avait quelque chose d’émoustillant, comme quand ça avait été Charles. Je ne voulais pas pour autant le lui montrer. Je pris donc le lubrifiant, en badigeonnais l’oeuf, et me mis en devoir de le mettre en position. Il glissa sans mal, sous le regard attentif de l’observateur. Maintenant, impossible de le retirer sans le petit bâton aimanté de Damien. Le garçon récupéra l’écrin, le bâton de lubrifiant, et se remit au travail comme si de rien n’était. Moi j’étais sidérée, incapable de reprendre le travail. D’abord je le sentais bien en moi, ensuite la situation était surréaliste. L’heure de cours ne tarda pas à se finir. Je le vis partir sans un mot et ne devais plus le revoir, excepté en se croisant ponctuellement dans les couloirs ou dans certains cours.

Lorsque je me levai pour sortir de l’amphi, je sentis l’œuf bouger en moi. Il bougeait à chaque mouvement de hanches, quand je marchai, et plus encore quand je montai ou descendais les escaliers. C’était plutôt agréable et ça me faisait penser à Damien, ce que je trouvais assez plaisant en fait. Les cours n’étaient pas longs le mercredi, et alors que je me dirigeais vers la sortie de la fac, je le sentis qui se mit à vibrer en moi. C’était une vibration douce, très agréable et légèrement stimulante. Mon téléphone vibra à son tour. C’était un message de Damien :

Les cours sont finis. Tu en as pour un peu moins de 20 minutes pour rentrer. A partir de maintenant la force de l’œuf va augmenter toutes les cinq minutes. Tu ferais mieux de ne pas tarder.

Je me souvenais très bien de ce que j’avais ressenti la première fois. Je serrai donc la main sur mon cartable de cours et je pressai le pas. Je me rendis cependant compte bien vite que trop le presser ne m’aiderait pas : cela accentuait le mouvement que l’œuf faisait au fond de moi.

J’étais en route quand je sentis la vibration se faire plus forte. Ce qui était un doux ronronnement commençait à grogner plus. Surprise, je m’arrêtai sur place à ce moment. Faisant semblant de m’intéresser à une vitrine, je laissai passer quelques instants pour m’adapter avant de reprendre ma route, à un rythme moins soutenu que je ne l’aurais voulu. Ce fut sans doute la plus longue observation de ma vie à travers la vitrine d’un cuisiniste.

J’arrivai dans mon quartier quand l’œuf reprit un peu plus de vigueur. En force 3 il était de même intensité que la première fois que je l’avais connu. Il bougeait en moi, je le sentais, et c’était assez excitant. Impossible de me calmer. Je pinçai les lèvres et avançai, essayant de garder ma contenance. Les images de la soirée, à quatre pattes et dominée par mon maître, me devenait. Voilà qui n’allait pas aider ma libido à se calmer.

J’arrivai au coin de ma rue quand la force 4 fit son apparition. Les vibrations, plus fortes, se transmettaient maintenant à travers mes hanches et me faisaient vibrer dans bien des sens. Je me sentais trempée, troublée, et je n’avançai plus qu’à petits pas, faisant attention à bien garder une trajectoire droite. Je pense que j’arrivai assez bien à donner le change. J’étais, pourtant, fortement ralentie. Je parvins enfin à la porte de mon immeuble que je refermai avec bonheur derrière moi.

C’est à ce moment précis que l’intensité augmenta encore, m’arrachant malgré moi un gémissement de plaisir. Je marchai, m’aidant des murs, et pris l’ascenseur. Sur la table de la cuisine je trouvai enfin l’outil libérateur.Il y avait un mot plié à côté. Il allait attendre ! Je me libérai vite de l’œuf et m’effondrai, épuisée. Le jouet faisait un boucan du diable à résonner sur la table. J’allai le rincer puis l’éteignis. Je nettoyais la table et mon attention se posa sur la mot. Il était bien évidemment de Damien.


Alors, tu as aimé ? Si oui, je compte t’échanger pour le week-end contre les chiennes de Guillaume. Dans le cas contraire, il y a sur ta table de chevet la même pilule que celle de dimanche. A toi de voir où va ta préférence.

CHAPITRE 17: La belle aux bois dormants
J’attrapai alors mon téléphone portable pour lui envoyer un message :

Et si je te propose un troisième choix ?

Il était en plein travail : je me doutais qu’il risquai de mettre un peu de temps à répondre. Cela m’allait plutôt bien de toutes façons. Direction la douche, j’en avais besoin ! Et puis, puisque c’est à cause de lui que j’en avais besoin, il me semblait tout naturel d’utiliser sa salle de bain. L’eau bien chaude était parfaite pour me décontracter après cette épreuve. Certes c’était excitant, mais un peu d’apaisement ne me ferait pas de mal.
Petit coup d’œil en sortant de la douche : toujours rien. Je pris donc le temps de déjeuner, et c’est alors qu’attaquais un yaourt aux fruits (fraises pour les plus curieux) que mon téléphone vibra enfin. Il était probablement lui-même en pause pour déjeuner.


Je suis toujours intéressé par de nouvelles initiatives. A quoi penses-tu ?

J’ai bien aimé, mais Charles ne me tente pas vraiment. Il a vraiment un côté pervers-malsain qui ne me revient pas. Pour la pilule, il me semble qu’elle peut contrarier l’effet de ma pilule contraceptive donc c’est plutôt risqué. Et si je venais te faire une petite gâterie au travail ?

Je souriais à l’idée de la méchante érection que j’étais probablement en train de lui infliger. Il mit plusieurs minutes à répondre. Je pensais qu’il pesait probablement le pour et le contre, mais elle fut moins drôle.

Je suis actuellement à Prague pour deux jours. J’espère que tu ne pensais pas prendre la pilule tout de suite. Pour ce qui est de la gâterie, je ne dirais pas non, mais ça risque d’être compliqué.

Ah non ! Zut ! Moi qui en avais envie. S’il se met à me faire le coup de la migraine, je vais bougonner plus qu’à mon tour ! Ce n’était pas que j’étais une folle du derrière, mais le sexe c’était quand même une activité plutôt sympa, et puis ça marchait bien avec lui. Moi qui pensais rentrer ce week-end en famille… En plus je n’avais pas cours vendredi à cause d’un truc administratif optionnel (et donc zappé : j’étais une étudiante assez typique), donc je n’avais pas trop envie de rater l’occasion.

Est-ce que ça pourra attendre lundi ? Je pensais rentrer en Bretagne ce week-end ?


Bien sûr ! Pas de problème. Tant que tu es à moi au retour, ça roule.

A lui ? Aucun soucis : ça j’aimais bien. J’allais donc avoir l’appartement pour moi toute seule ce soir et le lendemain. J’aurais pu essayer d’organiser une soirée, mais vu que je ne m’y connaissais pas trop… La dernière soirée que j’avais organisé avait été une soirée pyjama et chamallows, donc je ne savais pas trop si ça comptait. Je finis par décider de passer une soirée toute simple à travailler.

Le lendemain matin fut occupé par le cours de madame Bergère. La légende voulait que c’était elle qui avait inventé l’idée de s’endormir en comptant les moutons. Elle avait un ton monocorde, une voix douce et grave, et un débit tellement régulier que la moitié des efforts à fournir pendant son cours consistaient à rester éveillée. A côté de moi, qui dodelinais de la tête, soyons sincère, une fille châtain avait la tête qui s’était posée sur la tablette de l’amphi. La bouche entrouverte, son souffle régulier et lent laissait seulement présager un entretien avec Morphée lorsqu’un fin filet de bave vint le confirmer. Je lui donnai un coup de pied léger pour qu’elle ne macule pas son bloc note. Le coup dû être par trop appuyé : elle se redressa brusquement, les yeux grand ouverts, en s’exclamant :

- Hein ? Quoi ?
- Y a-t-il un soucis mademoiselle ?

Par chance pour elle, elle avait la répartie suffisante.

- Je vous prie de m’excuser madame. Je n’ai pas bien compris ce que vous venez de dire.
- Alors jeune fille, ce sera comment, ou pardon, et non pas quoi. Ensuite pour vous adresser à moi ce sera mademoiselle, et non madame. Et je disais donc…

Je vous épargnerai le reste du discours. Tout d’abord c’était à mourir d’ennui, ensuite je ne m’en rappelle plus du tout.

Je lui montrai la commissure de ses lèvres alors qu’elle se tournai vers moi. Elle s’essuya bien vite et me sourit. Vérifiant que l’antique demoiselle ne regardait pas vers nous, bien dissimulées dans le ventre mou de l’auditoire, elle se pencha vers moi et me chuchota :

- Merci ! J’espère que je ne ronflais pas.
- Tu commençais à peine.
- Oh la honte !

Elle semblait plus vouloir en rire que de s’en cacher.

- Enchantée, moi c’est Aurore.
- Et moi Louise.
- T’es nouvelle ? Je ne me souviens pas de t’avoir vue avant.
- Je ne reste pas trop à la fin des cours, et puis en général je préfère être en haut de l’amphi.

Et se retourne pour voir un groupe d’étudiants concentrés sur leur portable, les écouteurs aux oreilles.

- Laisse-moi deviner… ils matent un porno ?

Je hochais la tête.

- Certains cours sont chiants, c’est vrai, mais quand même là il y a de l’abus.

Je suis certainement mal placée pour les critiquer puisque je ne suivis pas plus la fin du cours qu’eux. Aurore était gentille, spirituelle, et avait un côté libre et décomplexé qui te tendait pas vers le sans gêne. Elle m’invita à une soirée étudiante qui devait avoir lieu le soir même. Je découvrais seulement que les soirées étudiantes étaient le jeudi soir. Moi qui pensais partir dès la fin de l’après-midi pour mon trou de hobbit j’hésitais. Elle insista un peu, et je ne fus pas si dure à convaincre que je pouvais bien repartir le lendemain matin. Il s’agissait d’une soirée LAN organisée par les étudiants de l’école d’ingénieur toute proche. Il y aurait des garçons pas violents, de l’alcool sans type torché qui vomi partout, et tout me semblait assez soft comme départ. Elle me parla aussi d’ordinateurs, mais je zappais cette partie là. Tant qu’il y avait de la musique et que je pouvais danser, cela m’allait très bien.


Elle me donna rendez-vous le soir même à 20h30 à la sortie de la fac. Pas de dress-code, pas d’argent à apporter ni d’alcool, c’était décontracté. Apparemment il était conseillé d’apporter son ordinateur portable. Je n’avais rien compris au pourquoi du comment, mais si ça lui faisait plaisir. C’était une « install party » d’un groupe nommé Ubuntu. Vu le nom, je me disais que c’était sans doute de la musique africaine. Et s’il s’agissait d’installer l’ambiance, j’étais plus que partante !
CHAPITRE 18: Une soirée inattendue
Mes cours finissaient à 16h. J’avais donc largement le temps de rentrer chez moi pour déposer mes affaires et me préparer avant de revenir. J’optais pour quelque chose de simple : tee-shirt, col roulé, et jean. Avec ça j’allais être à l’aise pour danser. Les jupes c’est sympa, mais ça attire vite les gros lourds, et comme Damien n’était pas là, pas besoin de m’embêter.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 03-04-2021

Je me pointai à l’heure dite et attendis l’arrivée d’Aurore. La fac était vide et silencieuse, mis à part quelques bruits de pas qui résonnaient au loin. Il s’agissait probablement des administratifs, mais peu m’importait. Aurore arriva avec un peu de retard, rien de méchant, mais pour moi qui étais plutôt du genre à cheval sur la ponctualité, cela me fit tiquer. Elle avait le même genre de tenue que moi, ce qui me rassura quant à mes choix.

- Alors, t’es prête à t’enjailler ?
- A me quoi ?
- A t’éclater, ma petite ingénue !

Je hochais la tête. Je n’eus pas le temps de dire autre chose : elle me prit la main et m’entraina à sa suite. Aurore était plutôt du genre fine et sportive, et elle allongeait les jambes me forçant presque à trottiner derrière elle. Heureusement le chemin n’était pas bien long : à peine quelques centaines de mètres. Elle finit par s’arrêter devant une porte isolée cise dans un grand mur lisse. C’était l’exemple même de la porte de service. Quelques coup secs et un grand gaillard vint nous ouvrir. Il était brun, plutôt mince, et avait un tee-shirt arborant un manchot rigolo et un texte en anglais que je n’eus pas le temps de déchiffrer. Il semblait connaître Aurore : il s’effaça tout de suite avant qu’elle ne lui rentre dedans, m’emmenant à sa suite dans un défilé de couloirs. Je me demandais où aurait lieu la fête : ce n’étaient que des salles informatiques avec des garçons et des filles fiévreusement penchés sur leur écran.
Je finis par me retrouver dans une grande salle pleine de portables et de câbles où une foule d’étudiants discutaient par groupes de 3 ou 4 autour de machines qui ronronnaient. Les fenêtres avaient été ouvertes mais il faisait tout de même bien chaud. Elle me dirigea jusqu’à un garçon un peu plus âgé que moi qui semblait donner des directives ou des conseils à ceux qui venaient le voir.

- Bonjour Luca, je te présente Louise.
- Salut Louise ! C’est toujours agréable de voir une nouvelle tête.
- C’est une noob totale. Je me suis dit que tu pourrais la déniaiser.

Là mes yeux se firent ronds. Déniaiser ?! Ah mais non ! Déjà Damien s’est était déjà occupé, et puis même s’il était mignon je n’étais pas là pour ça, et enfin je n’en avais pas envie. Il dû comprendre en me voyant parce qu’il éclata de rire.

- C’est ta première fois à une install party, n’est-ce pas ?
- Bah oui… en fin je veux dire que je l’ai déjà fait, mais pas comme ça…
- Détends-toi. Ici on compare et on installe(bla bla bla)

Le reste fut du langage d’informaticien. Je m’étais retrouvée à une soirée de jeux en réseau sans internet et d’installation d’un truc genre window mais gratuit. Ils n’avaient pas l’air méchants, mais je ne laissai personne toucher à mon PC. A la télévision on parle bien assez de tous les virus et logiciels espions, je n’allais pas donner toutes mes données personnelles à des inconnus.
Pour la danse c’était mort. Pour la musique, il fallait aimer celle des jeux vidéo (certaines sont pas mal en fait). J’étais vraiment déçue.

Heureusement, Luca me prit sous son aile et je passai une soirée plutôt agréable. A bien y regarder il était plutôt mignon comme garçon. A peine deux ou trois centimètres de plus que moi, brun, les yeux noisette rieurs, le sourire toujours aux lèvres. Visiblement il ne donnait jamais d’ordre : les autres venaient d’eux-même à lui. C’était une sorte de leader naturel, il avait un charisme indéniable. Il y avait un détail aussi : contrairement à beaucoup de garçons, son regard était fixé dans le mien, ou se baladait parfois dans mes cheveux. Lui ne passait pas son temps entre mes yeux et ma poitrine. C’était reposant.

Nous discutâmes de tout et de rien, de la fac, de la vie étudiante. Je lui parlais de mon logement chez l’habitant sans préciser les détails du contrat ou leur application. Il était à la fois discret et curieux, juste ce qu’il fallait. Je ne vous ferai pas un dessin, je craquais doucement sur lui à mesure que la soirée avançait. Ce fut pourtant lui qui finit par me faire remarquer l’heure tardive et m’invita à rentrer chez moi pour ne pas rater le train du lendemain. Malgré des jérémiades de plusieurs participants, il insista même pour me raccompagner jusqu’à la porte de mon immeuble afin que je ne sois pas seule dans les rues de Paris à une heure très avancée de la nuit.

Il fut in gentleman jusqu’au bout. Je n’aurais vraiment pas été mécontente s’il m’avait volé un baiser, mais non. Il me souhaita simplement une bonne fin de soirée et s’en fut. J’étais d’humeur très romantique en rentrant dans ma chambre. Je m’endormis le sourire aux lèvres.

Je ne m’endormis même que trop bien ! Je me réveillai en sursaut le lendemain matin, ayant oublié de régler mon réveil. Il me restait à peine le temps de me lever et de courir après le train. Je me mis à fourrer à la va-vite mes affaires dans un grand sac, que ce fussent mes vêtements, affaires de toilettes ou ma pilule qui traînait sur ma table de chevet. Les escaliers furent descendus quatre à quatre et après une course qui me permit de sauter in extremis dans un métro en partance, j’arrivai finalement à la gare avec la très confortable avance de 5 minutes. 2 bonnes minutes passées à trouver comment composter ce satané billet dans ses quatre put*** de sens et hop, dans le train !



Re : location contre service - pinmaritime108 - 03-04-2021

Le voyage me permit de retrouver mes esprits. La Bretagne, son air pur, ses embruns, son vent revigorant, sa nature verdoyante ! La maison était vide. Cette fois je pris le temps d’appeler bien fort et d’écouter pour voir si l’eau coulait, histoire d’éviter une autre bévue. Personne. Je fis le tour du frigo, autant pour en voir le contenu que pour lire les messages qu’on s’y laissait. Parfait ! Des petites courses, un bisou à Saiorse qui s’ennuyait à mourir à l’accueil du salon de son esthéticienne, et je rentrai pour me mettre aux fourneaux. Je m’étais entraînée sur quelques plats : c’était l’occasion de faire plaisir à ma famille.

Maman fut la première à rentrer, maugréant sur l’état de la route, comme souvent. Papa la suivit de peu, les yeux vissés sur son journal. Loïc fut le dernier. Il était resté prendre l’apéro avec des collègues. Ma cuisine ne valait ni celle de maman ni celle de papa, mais Loïc reconnu que c’était correct, et venant de lui je savais que c’était un compliment. Je leur racontai ma mésaventure de la veille. Ils se regardèrent d’un ton entendu. Papa alla chercher son violon, maman un tambourin, et Loïc me donna le bras. Je l’eus ma danse ! Je réussis même ce soir là à ne rien renverser. J’aimerais vous en dire tellement plus. C’est le genre de moment qu’il faut vivre, et dont toute transcription ne serait qu’un pâle reflet. Je m’abstiendrai donc et me contenterai de vous dire qu’on a bien ri, bien dansé, et que nous nous sommes séparés fatigués et heureux.


Je me retrouvai seule dans ma chambre, complètement claquée. Je vidai grossièrement mon sac, pris ma pilule, et au dodo !
CHAPITRE 19: Des chaleurs bien malvenues
Je me réveillai en sueur en plein milieu de la nuit. J’avais fait un rêve vraiment très coquin dont l’histoire disparaissait déjà de mon esprit mais qui ne m’avait pas laissée de marbre. J’avais envie, très envie. Un coup d’œil rapide à mon portable me renseigna vite : presque 4h30 du matin. La maison était silencieuse, à l’exception des ronflements coordonnés de mes parents. Même dans le sommeil ils s’entendaient bien. Éclairée par une lune presque pleine régnant sur un ciel sans nuage, ma chambre avait pris un aspect éthéré. Je me redressai dans mon lit. J’avais sommeil, mais pas envie de dormir. J’étais énervée, excitée. Je sentais mon pyjama me gêner. Vivre avec Damien m’avait donné certaines habitudes, et ce vêtement de nuit me semblait maintenant superflux, presque irritant. Je m’en débarrassais et me sentis tout de suite un peu mieux.

Il ne faisait pas froid dans la maison, pourtant je me sentais bien pointer. J’avais envie de Damien. En fait non : j’avais envie d’un homme. Mon esprit se reporta sur la dernière fois que lui et moi nous avions fait un gros câlin ; grossière erreur : j’en avais encore plus envie maintenant. A cette heure-ci je me doutais bien qu’il dormait, impossible de le joindre. De toutes façons il était sur Paris ; il n’allait certainement pas prendre la voiture pour venir à moi. Quand bien même il le ferait, il ne serait ici que dans plusieurs heures, et j’avais envie maintenant. Je descendis à la cuisine pour me faire un verre de lait chaud, cela m’apaiserait sûrement. J’étais sur le point d’ouvrir le frigo quand j’entendis des pas dans les escaliers. Je me cachai tout de suite dans l’ombre de l’armoire. J’étais seins nus et en petite culotte, pas l’état dans lequel on aime être surprise. C’était Loïc qui avait apparemment la même idée que moi. Il était juste en boxer, les cheveux en bataille. Il essayait visiblement de ne pas faire de bruit, mais lui et moi nous n’avions pas exactement le même gabarit. Bien cachée, je ne pu m’empêcher de le dévorer du regard. Il avait un cul à tomber, un beau petit cul qu’on voudrait mordiller et tripoter. Son dos n’était pas en reste : bien large et musclé, mais pas de ces muscles de « sportifs » de salle de sport : c’était un corps forgé par le travail. Lorsqu’il repartit je humai son odeur. Elle n’était pas boisée comme celle de Damien, mais elle était un peu musquée, un peu brute. Je sentis ma culotte s’inonder un peu plus. Je commençai à m’imaginer les cuisses ouvertes devant lui avant de me reprendre. C’était mon frère, bordel !

Je pris mon verre de lait chaud et remontai dans ma chambre. Mon envie ne se calmait pas, pire encore, elle s’accentuait. Saisissant la plaquette de pilules, je compris mon erreur : elle ressemblait bien à la mienne, mais à bien y regarder elle ne l’était pas. Les pilules, plus petites et de taille différentes, m’étaient bien connues. Il s’agissait d’une plaquette de la pilule spéciale femelle que m’avait donné Damien. J’étais en chaleur, impossible de le nier. J’avais envie, de plus en plus. Je pris mon téléphone et envoyai un texto à Damien, paniquée. Il devait m’aider et vite. Et moi je devais tenir. Mais plus le temps passai et plus les images salaces s’accumulaient dans mon esprit.

Je me débarrassai de ma culotte, la jetai dans un coin, et entrepris de me satisfaire manuellement. J’étais trempée ! Le plaisir vint très vite, c’était délicieux, et les images pour illustrer mes actions me venaient sans peine en tête. Je me voyais revenue au lycée. J’étais en cours de SVT et le beau prof m’invitait à venir sur sa paillasse pour illustrer la reproduction sexuée. Il me prenait devant toute la classe. Les autres filles crevaient de jalousie, les garçons fantasmaient sur moi et moi je me faisais fécondée comme dans le livre… Mais le plaisir arrivé je compris que cela ne m’aidait pas. Il me fallait un homme, et tout de suite. Non seulement mon désir ne s’était pas calmé, mais maintenant j’étais encore plus excitée que jamais. J’essayai de me rappeler ce qu’avait dit Damien : plusieurs heures ou jusqu’à ce que la personne qui a pris la pilule ait connu un homme…

Un coup d’oeil au portable : pas de réponse de Damien et il était… 5h12 ! Merde ! Le temps ne passait vraiment pas. Un homme, il me fallait un homme. Cette idée tournait dans mon esprit jusqu’à en devenir une obsession. Je sortis de ma chambre. En tendant l’oreille je finis par percevoir un bruit très faible : il venait de la chambre de Loïc. En m’approchant à pas de loup je finis par comprendre. Par la porte entre-ouverte je pouvais voir un porno qui passait sur son ordinateur. Lui regardait sans se toucher, tout du moins je ne voyais pas de mouvement, mais cela m’excita d’avantage. Les parents dormaient dans leur chambre à l’autre bout de la maison, et ils avaient le sommeil lourd. J’entrai sur la pointe des pieds et refermai la porte derrière moi. Loïc entendit la porte se fermer, réduit d’un coup la fenêtre, coupant le son, et se retourna vers moi. Son boxer était déformé par une belle érection qui me mettait plus encore l’eau à la bouche.

Moitié chuchotant :
- Louise ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ?
- Je me sens seule, comme toi.

J’avais tellement envie que je ne pensais plus à rien d’autre. Voir son regard revenir sans cesse à ma poitrine, voir un peu plus bas, me plaisait beaucoup. Il voulait visiblement dire quelque chose, mais semblait hypnotisé par mon corps.

- C’est con qu’on s’amuse chacun dans son coin, non ?
- T’es ma sœur quand même !
- Je suis aussi, et surtout, une femme.

Je m’avançai vers lui, la lumière de l’écran m’éclairant mieux.

- J’ai très envie, pas toi ?

Il se tourna instinctivement vers l’écran de son ordinateur, sans doute un peu coupable.

- Bah si, mais toi…
- Je ne te plaît pas ?

Il eût l’honnêteté de me regarder des pieds à la tête avant de répondre.

- Sincèrement si, beaucoup. Mais t’es ma sœur quand même.

J’avançai vers lui et coupait son écran, me penchant au-dessus de lui au passage et venant effleurer son visage avec ma poitrine. Il ne se recula pas. Sans cette lumière, les volets étant fermés, la pièce se retrouva plongée dans une obscurité totale.

- Dans le noir, je suis juste une femme, non ?
- Un peu oui, mais…

Je lui pris la main et la posa sur mon sein. Ce fut le déclic. Il commença à me le caresser, jouant volontiers avec mon téton. Je gémis doucement de plaisir. Enfin ! J’en avait tellement envie que ça m’en faisait presque mal. Je sentis ensuite sa bouche, puis sa langue, se poser sur mon autre sein. J’étais aux anges. Il avait à l’évidence vraiment très envie. Les préliminaires ne durèrent que quelques minutes avant qu’il ne me pousse sur le lit, en levrette. Je me positionnai bien, comme Damien me l’avait appris. Je le sentis guider son sexe en moi. Il glissa sans mal, me faisant ronronner de plaisir. Les deux mains saisissant fermement mes hanches, il commença un mouvement plus brutal, plus animal. Je pris son oreiller pour étouffer mes cris de plaisir. Il était moins bien bâti que Damien, mais beaucoup plus vigoureux. Je sentais à chaque avancée sa bourse venir taper sur mon pubis.

Mon orgasme ne tarda pas. Et il continuait, vigoureusement, régulièrement. Le plaisir ne se calmait pas tant qu’il maintenait la cadence. C’était si fort que j’en avais du mal à respirer. Un second orgasme vint un peu plus tard. Le troisième commençait tout juste à pointer le bout de son nez quand je le sentis se crisper. Pressant son sexe de toutes ses forces au fond de moi, et m’arrachant un grognement de plaisir, il se mit à jouir. Jet après jet, je sentais sa semence m’envahir, calmant enfin le feu qui me brûlait de l’intérieur.
Toujours planté en moi, je l’entendis me dire d’une petite voix :

- Louise ?
- Oui ?
- J’ai joui.
- Je sais, je l’ai senti.
- Je suis désolé.

- Pourquoi ? C’est ce que je voulais.

CHAPITRE 20: Erreurs et conséquences
Nous restâmes quelques temps dans cette position, dans le silence, jusqu’à ce que je le sente rétrécir. Ses mains toujours sur mes hanches, mon cul toujours offert, les hormones se calmaient et nos esprits s’éclaircissaient. La pulsion animale passée, nous ne savions que dire, ni l’un ni l’autre. Il fut le premier à prendre la parole.

- Je… je vais me retirer et m’essuyer.
- Moi aussi.

Je le sentis effectivement se retirer et ses pas le menèrent à la salle de bain. Je me dépêchais pour ma part en direction des toilettes. Sur ce point il était moins généreux que Damien, mais je restais assise sur le trône. Je n’avais pas envie de le croiser. J’étais honteuse : c’était moi qui l’avais cherché, indéniablement, et lui avait essayé de me repousser avant de succomber à la tentation. J’aurais voulu lui en vouloir, c’eût été tellement plus simple, mais je ne pouvais nier l’évidence. J’avais peur de sortir, peur de croiser son regard. Qu’allait-il ressentir ? De l’envie ? Du dégoût ? Du reproche ? Dans tous les cas il me faudrait bien assumer mes responsabilités. Il y avait aussi Damien : je l’avais trompé. Notre couple avait beau être bâti sur des bases discutables, j’avais très clairement violé le contrat. Il serait parfaitement en droit de le révoquer.

Je finis par sortir. Loïc avait quitté la salle de bain et avait rejoint sa chambre. Sa porte était entrouverte, la lumière toujours coupée. J’hésitai longuement à entrer, puis finis par retourner à ma chambre. Je pris mon portable pour écrire un long texto à Damien. Je lui y expliquai tout ce qui s’était passé, les raisons de ce qui s’était passé, et j’y présentai mes excuses. Je restai là, à regarder mon portable, à attendre sa réponse. La fatigue fut trop forte. Sans m’en rendre compte, je m’endormis, téléphone à la main. C’est la lumière du jour qui me réveilla. Je me mis aussitôt en quête du portable qui avait glissé sous l’oreiller. Il était 10h passées. Loïc était déjà au travail, papa et maman sans doute au marché. Damien avait répondu.

Tu as commis une faute. Je comprends que cela vienne d’une erreur, mais tu as tout de même rompu le contrat. Tu seras tout de même la bienvenue, et j’effacerai l’ardoise, si tu te plies à ces trois punitions :
1) plus de pilule contraceptive jusqu’à tes prochaines règles : assume ton comportement de chienne en chaleur
2) deux pilules spéciales ce soir avant de te coucher : à toi de voir si tu peux te contenir
3) une visite chez un médecin de ma connaissance la semaine prochaine

Le message datait de plus de deux heures. Il allait croire que j’hésitais, ou même que je ne voulais pas lui répondre. Je mis ma main sur mon ventre. Pour la première condition, le risque était clair : me retrouver mère avant la fin de ma première année de fac… peut-être même de mon frère. Je savais bien qu’il y avait des solutions pour pallier à des débuts de grossesse non désirée, mais en aurais-je le courage si je découvrais que j’accueillais la vie ? C’était sans doute la plus dure des trois conditions, tant les conséquences pouvaient être lourdes. J’hésitai longuement. Il était toujours possible de tricher avec Damien, dans le pire des cas. Pourtant je ne le voulais pas.
La seconde condition était une très dure mise à l’épreuve. J’avais cédé avec une seule pilule, alors avec deux ? Les effets étaient-ils cumulatifs ? Je me doutais que, derrière, Damien voulait probablement en profiter pour tester un nouveau dosage en m’utilisant comme cobaye. Et si j’échouais à nouveau ? Dans ce cas la première condition allait sans doute devenir caduque de toutes façons. Quelque part c’était presque souhaitable : cela me libérait d’une décision très difficile.
Pour la troisième condition, elle me semblait couler de source : quelques tests après des rapports non protégés avec une personne qui lui était inconnue, cela me semblait parfaitement sain et normal. Il voulait aussi se protéger, je ne pouvais pas lui en vouloir de s’assurer de ma bonne santé également.

Je finis par lui répondre « oui », ce à quoi je n’eus pas d’autre réponse. La chose était claire, et Damien n’était pas du genre à maintenir une conversation jugée inutile. La journée durant j’essayais de me changer les idées, que ce fût par une grande balade ou par le tour des quelques copines qui habitaient encore au village. La plupart étaient parties pour faire leurs études, comme moi, et toutes n’étaient pas aussi attachées que moi au granit rose battu par les vents. Loïc fit deux heures supplémentaires et ne rentra que pour le dîner. Ne pas le croiser permit de repousser l’échéance. Il me fallu bien lui faire face à table. Il se montra enjoué, comme toujours, mais s’il réussi à donner le change aux parents, je sentais que c’était forcé. Il évitait de croiser mon regard et ses yeux revinrent plusieurs fois sur ma poitrine avant qu’il ne se reprenne, chose qu’il n’avait jamais faite avant. Nous eûmes droit au film du samedi soir, cette fois un vieux western dans lequel on se flinguait à tour de bras. Ce fut ensuite la direction des chambres, après le brossage de dents. Je pris ma plaquette de pilules, en sortis deux, hésitai un moment, puis après un long soupir les avala bien vite. Je me mis au lit, espérant sans trop y croire que ma journée me donnerait assez sommeil pour contrecarrer mes pulsions. Je m’endormis très vite, mais à nouveau je commençai à faire un rêve plus qu’érotique. J’en fus tirée par des coups à ma porte. Ils n’étaient pas forts, mais j’avais le sommeil léger cette nuit. A mi-voix j’invitai la personne à entrer. Ce fut Loïc qui se présenta, fermant la porte derrière lui. Il était en tee-shirt et en boxer, juste éclairé par la Lune.

- Il faut qu’on parle, je peux m’asseoir ?

Je lui montrai ma chaise tout en me redressant pour m’asseoir dans mon lit. J’avais une culotte et un tee-shirt moi aussi, et j’étais bien contente de les avoir mis : en me redressant je sentis bien le tissu frotter sur mes tétons bien durs. Je sentais mes ovaires danser la samba mais j’essayais de rester impassible en apparence. Après un silence, il reprit la parole.

- Pour hier, j’aurais pas dû…
- Attends ! C’est pas toi, c’est moi. Je veux dire, c’est moi qui suis venue à toi, c’est moi qui t’ai allumé.
- J’aurais dû te repousser.
- N’essaye pas de tout prendre sur toi, ce n’est pas juste. C’est moi, j’en avais très envie.
- Mais… t’es pas amoureuse de moi, hein ?
- Non ! Enfin, je veux dire que je t’aime, comme un frère, mais hier c’était vraiment physique. Ça ne t’arrive jamais d’avoir vraiment très envie ?