La Nuit d'Ange-Marie - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : La Nuit d'Ange-Marie (/showthread.php?tid=81) |
La Nuit d'Ange-Marie - Louklouk - 19-01-2021 Hello ! Une petite gentille, sur un défi de Scribay : dix mots à placer : 1) tabouret 2) avocat 3) tapis 4) surf 5) croire 6) effacer 7) totem 8) encre 9) brouette 10) composer ======================================= La Nuit d'Ange-Marie Ange-Marie descendait cette nuit là tout nu dans la cuisine du château : il n’arrivait pas à dormir ; il faisait une chaleur épouvantable, et il avait soif, et faim : autant de raisons de descendre de sa tour — car le jeune seigneur disposait de deux étages de la plus grosse tour du château, datée de la fin du XV[sup]ème[/sup]. Heureusement qu’il ne manquait pas de tapis de tous âges et de toutes origines, pour garantir ses fins pieds nus du froid ! À trois heures du matin, il ne risquait pas de rencontrer grand monde, cet intrépide loupiot ! Et même, ça l’excitait, de se promener nu dans le château, où dormaient ses parents, le marquis et la marquise de Rondebourg, vieille noblesse normande, son frère aîné et héritier du titre, Geoffroy, une superbe mais irascible et macho tête de con (selon Ange-Marie), et les domestiques, cuisinière, chauffeur, jardinier et loufiat… Le petit Kévin, neveu de la cuisinière, qui avait raté son bac et avait été recueilli pour l’été par la marquise à titre de valet de chambre. Car elle était bonne, la marquise, et moins sévère que son fils aîné ! Et Papa était la crème des hommes. Or Ange-Marie eut la surprise de la semaine, en entrant soudain dans la vaste cuisine voûtée : car il y avait de la lumière, et aussi une petite chose recroquevillée sur un tabouret : le jeune Kévin. Il pleurait doucement, cet enfant-là. Méconnaissant alors superbement son état de nature, Ange-Marie alla promptement à lui et le fit se lever pour le prendre en ses bras. — Kévin ! Mais qu’est-ce qui ne va pas ? Et de serrer vivement le frêle enfant — qui avait cependant exactement son âge, dix-huit ans. — Monsieuuuur… gémit le garçon. — Bon ! fit Ange-Marie, décidé, puisque ça ne va pas, on va dire que ça va aller ! Le jeune seigneur avait de ces raccourcis ! Il lâcha Kévin pour aller au frigo, où il savait qu’il y avait toujours au moins une bouteille de champagne, et pria le garçon de lui dégoter du cristal : comme dans tous les châteaux, la cuisine regorgeait de pièces dépareillées, dont des verres anciens. Et de composer incontinent, avec les ressources du cru, une sorte de petit réveillon surprise… — Dis-moi ce qui ne va pas, mon pote ! Cette familiarité s’explique par le fait que les garçons se connaissaient depuis l’enfance, ayant été à l’école ensemble. — Je… Oh ! Ange-Marie ! Je suis… Je suis pas fait pour ça ! — Mais ça quoi ? — Le valet de Madame. — Pas d’affolement : tu connais ma tante et marraine, la marquise de Ploum-Ploum-Tralala ? Je vais demander à Maman de t’envoyer chez elle pour que son majordome te mette au parfum, et au bout d’un mois, tu seras au top ! — Tu crois ça ? — Un peu, mon n’veu ! Car il avait ses côtés « peuple », ce seigneur-là. Qui ne lui ôtaient rien de son charme, notez. Ceci arrêté, on parla d’autres choses… De futilités, premièrement. Et l’on picola. Jusqu’à ce qu’Ange-Marie demandât : — Tiens ! Tu m’a jamais dit si t’avais une bonne amie, Kévin… — Oh, ça… — Ça t’embête, d’en parler ? — Tu… Tu serais déçu… Je suis encore plus nul qu’en valet de chambre ! — Y a rien de perdu ! Tiens ! Et si on embarquait tout ça pour aller finir chez moi ? Comme ça, on pourra causer à l’aise, non ? — Pourquoi t’es à poil ? murmura Kévin. — Ah ! Eh ben… je pensais être seul, à cette heure, et… T’es choqué ? Quand on se baignait dans la rivière… — Mais t’avais pas de poils. — Oh ! fit Ange-Marie, surpris. Euh… ben je suis grand, maintenant… Et toi, t’en as ? — Ah ben oui ! — Bon, bon… On voit ça la haut ? Il ne s’attendait pas à celle-là le bel Ange-Marie ! Car il était beau, oui-da, fin, gracieux, bien foutu sans excès, avec un visage et un sourire de porcelaine… Oh, le beau p’tit brun ! Kévin ne lui cédait en rien. Sauf que… On posa les victuailles, et Ange-Marie décréta : — Hop ! À la douche ! J’veux les voir, tes poils, moi ! Kévin sourit doucement, sans doute déjà un peu parti, le champagne aidant. Et il se déloqua gentiment. Pour épater son jeune maître. Car il était rudement bien foutu, ce p’tit-là ! C’est qu’il n’avait pas les mêmes activités qu’Ange-Marie, et il montrait une fine mais solide et régulière musculature qui épata Ange-Marie. Sans compter… déjà des poils châtains délicatement disposés sur sa poitrine, son ventre… et surtout son bas-ventre ; sa large touffe s’étalait des deux côtés et descendait, fournie, le long de ses parties sacrées… Ange-Marie en resta baba. Il regarda le visage du garçon, qui le fixait, presque gêné. — Tu me trouves moche ? murmura-t-il. — Oh non Kévin ! T’es… Oh ! T’es plus que magnifique, oui ! Et… je comprends pas que tu réussisses pas avec les filles, avec un physique pareil ! — C’est p'têt' que… je leur bouffe pas la moule. — Kévin ? T’aimes pas brouter les chattes ? — Non. — Mais… fit Ange-Marie, désemparé. Lui, il aimait drôlement ça ! Il réfléchit. — Bon ! Faut qu’on cause. — Tu veux pas dormir ? — Pas avant de tout savoir ! On se doucha donc vite fait… et Ange-Marie eut bien l’impression que le joli membre de Kévin prenait quelque ampleur… On revint au champagne, sur le petit sofa Louis XV. — Kévin ! J’arrive pas à te croire ! Pas aimer les chattes ! — Ange-Marie ? J’ai besoin d’un avocat et d’une brouette de papiers officiels pour te faire comprendre ? Où Ange-Marie rougit le plus violemment du monde : comment effacer l’énorme bévue qu’il venait de commettre ? — Je… Je… bafouilla-t-il, tu… — …suis gay, oui. — Oh… Excuse-moi ! Je nageais comme dans de l’encre ! Rien, rien vu venir ! — Il vaut mieux nager dans l’encre que de faire du surf sur le fiel qui nous entoure, fit sentencieusement le joli Kévin. Dont le fier totem avait crû, sur ces entrefaites. Accrochant vitement le regard d’Ange-Marie. Décidément, cette nuit était celle de toutes les découvertes ! Il avait moins croisé Kévin depuis le lycée, et là… S’il avait pu imaginer que la petite quéquette qu’il tirait si volontiers quand on se baignait dans la rivière deviendrait un sceptre aussi impressionnant ! — Tu… Tu voudrais me dire, Kévin ? — Oui. Je me rappelais pas que tu étais aussi beau, Ange-Marie. Ange-Marie sourit, ému, et donna de la lumière douce, et l’on continua de grignoter, tout en sirotant ; on parla d’abord de choses anodines, comme si l’on n’osait aborder le vrai sujet. — Je vais en-dessous reprendre une bouteille, dit Ange-Marie, je voudrais parler avec toi, et je n’ai pas sommeil du tout : tu veux ? La pièce du dessous était divisée en petit salon, salle de bains et cuisinette. Quand Ange-Marie remonta, Kévin se branlait négligemment… et il eut un immense sourire : — J’adore être là, avec toi, mon vieux gars ! — Euh… Moi aussi ! fit Ange-Marie, troublé par le grandiose objet de Kévin. On se vautra sur le lit, le verre en main, — Tu me poses des questions, ou je cause ? — Cause ! souffla Ange-Marie, intimidé. Et il causa, Kévin ! Et Ange-Marie en eut pour son champagne ! Les quelques joies de Kévin l’épatèrent, mais surtout les innombrables peines du garçon lui trouèrent la poitrine. Et puis… nonchalamment, Kévin caressait un rondin comme Ange-Marie n’en avait jamais vu ! Long, droit, lisse et rose très pâle… et pourvu d’un si long prépuce ! Le champagne, l’heure tardive, la fatigue amenèrent la conversation à s’éteindre doucement. Où Kévin susurra : — Elle est belle, ta queue… J’aimerais tant… — Fais ce qui te fait plaisir, mon pote. La fraîche sensation de la bouche de Kévin autour de son gland réveilla Ange-Marie, qui poussa un énorme soupir. Soudain ranimés, les deux garçons partagèrent alors un moment d’intense émotion. Vite en forme, Ange-Marie se mit à geindre immédiatement, et Kévin y alla de la plus savante façon. Jusqu’à engorger le plaisir du jeune Monsieur. Qui… Qui le suça un peu, oui, avant de le branler énergiquement. Puis de le prier à dormir céans. On s’endormit sans autre formalité. Mais, quelques heures plus tard — il était huit heures sonnées — Ange-Marie fut éveillé par… la bouche de Kévin, qui le fit déborder de la belle manière… avant qu’on se rendormît. Vers onze heures, Ange-Marie parut devant la marquise, suivi de Kévin, et il exposa son projet à Madame. — C’est une excellente idée, mon fils ! Qu’en pensez-vous, jeune homme ? Les choses furent vite réglées. On était en été, aussi Ange-Marie demeurait-il au château. Avec l’antique Renault 5 de la marquise, il allait mener et quérir Kévin chez sa marraine. Pour lui faire à chaque fois le coup de la panne… Kévin apprit vite, et bien, et fut embauché par la marquise. Ange-Marie aussi apprit vite, et bien… et fut débauché par son valet. 18. I. 2021 Re : La Nuit d'Ange-Marie - Philou0033 - 19-01-2021 Bonsoir [member=87]Louklouk[/member] ! A nouveau un très beau texte dans le style "Louklouk". MERCI pour ce très beau moment de lecture. Il arrive souvent que des jeunes "héritiers" s'acoquinent de leurs "valets". C'est donc une échange de bons procédés qui sont gratifiants tant pour l'un que pour l'autre. Je t'embrasse! Philou Re : La Nuit d'Ange-Marie - fablelionsilencieux - 20-01-2021 Petite phrasette ou liste de mots, Tu parviens toujours à nous pondre une jolie histoire aux amours garçonniers qui nous rendent envieux de ne pouvoir être à leur place ! :-* :-* :-* Re : La Nuit d'Ange-Marie - Lange128 - 21-01-2021 Merci [member=87]Louklouk[/member]. Très bonne idée que se promener nu dans un château pendant la nuit. Cela me donnerait l’envie d’écrire un remake où il rencontrerait quelqu’un d’autre (un fantôme par exemple, ou le marquis de Rondebourg). Re : La Nuit d'Ange-Marie - KLO7514 - 24-01-2021 Que* voilà une belle histoire. J'ai pensé à cette chanson des années 30, de Jacques Piels et Georges Tabet : «Le vieux château», sur une musique de Mireille. Heureusement que dans la tour, il y a des carreaux aux fenêtres et pas trop de souris sous les lits. Les deux gros rats se retrouvent sur un canapé à se dire de jolies choses et partir en des contrées inconnues d'Ange-Marie, dont il reviendra pas vraiment "plein d'aage et de raison" à l'instar d'Ulysse à la mode de Joachim (du Bellay) mais au contraire affamé de découvertes genre Nouveau Monde. Il appréciera, les voyages en R5 aidant, toutes ses facettes et ses côtés, heureusement limités à deux : pile (solide et rose pâle) et face (ombrée de la Lune). --------------------- *Emporté par mon élan, j'ai failli écrire : "Queue...!"Mais, à cause de ma bonne éducation, je ne l'ai pas transcrit! Ouf. Re : La Nuit d'Ange-Marie - Louklouk - 24-01-2021 Merci Messieurs ! C'est un de mes fantasmes que les "GBM", comme disait un de mes vieux critiques : les "grandes bâtisses médiévales". Mignonne, l'allusion à la chanson de Mireille, dont une bribe m'est revenue : C'est un vieux château du Moyen-Âge Avec un fantôme à chaque étage... Vérification faite, les paroles sont de Jean Nohain... en 32 : ça ne nous rajeunit pas ! J'ai une autre histoire voisine à vous soumettre bientôt. Bises de Louklouk ! |