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Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - Version imprimable

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Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - Louklouk - 28-12-2020

Hello !
J'avais oublié de publier mon 2ème conte de la cuvée 2020...
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Ce mec est le Soleil

Il était une fois un gentil garçon du nom d’Aymeri. Bien élevé et bon élève, il aurait pu faire le bonheur de ses parents si… s’il n’avait été gay.
Un soir où l’ambiance était particulièrement chaleureuse chez lui — il était fils unique —, il s’était laissé aller à cette annonce… qui avait promptement fait baisser la température dans la pièce.
Il y avait trois mois de ça. Depuis, son père ne lui faisait pas franchement la gueule, mais ce n’était plus ça, entre eux.
Et cela augmentait le désespoir de ce jeune homme… car nul au lycée n’était au courant. Même son meilleur ami, depuis la sixième, le beau Romain… Un macho fini.
D’où l’intense solitude où se trouvait ce garçon, en ce soir de Noël. Mais vous ne savez pas tout :
Le matin même, il avait été mis à la porte de chez ses parents par son père, qui était de particulière mauvaise humeur, ce matin-là — on ne savait pourquoi.
Maman lui avait donné un jolie somme d’argent, et l’assura de son soutien. Elle ne lui avait pas fait la gueule, elle, mais il la sentait si désemparée… et soumise à sa brute de père. Qui avait bien caché son jeu, celui-là ! Car c’était apparemment un bon époux et un bon père, et là…
Aymeri avait provisoirement trouvé refuge chez Romain, qui logeait en ville en un studio que ses parents, qui vivaient en ville eux aussi, lui avaient octroyé : ils en étaient propriétaires.
— Tu viens avec nous au réveillon, hein ? exigea Romain. Tu connais tout le monde, et mes parents t’invitent !
— Je pense pas, murmura Aymeri, j’ai pas le courage… Merci de me donner abri chez toi.
— Chez moi, tu prends tout c’qu’y a dans le frigo, et ailleurs, hein ? À commencer par les bouteilles de bulles !
— Mais…
— Mais rien : ce serait mieux que tu viennes chez mes parents, qui sont pas des sauvages, tu sais ? T’appelles quand tu veux : on sera pas au lit avant une heure !
— Merci, mais… fit Aymeri, abattu.
Il connaissait évidemment les parents de Romain, des gens riches mais charmants.
Pour l’heure, il zonait en ville, et finalement se posa sur un banc du quartier commerçant, au milieu d’une foule pensant à bien d’autres choses qu’à le regarder.
Il se prit soudain la tête en les mains et se mit à pleurer. Il était midi, il n’avait rien mangé le matin, et… il entendit une voix douce :
— Tu voudrais ça ? J’en ai deux et je crois que je les finirai pas…
Aymeri tourna la tête : à côté de lui, sur le banc était un mec de son âge, blond, et d’une éclatante beauté, et surtout… vêtu d’un costume de lin jaune d’or, avec une cravate bleu ciel sur une chemise blanche. Qui lui tendait une boîte de hamburger.
— Oh !...
— Prends ! C’est chaud et… t’en as jamais mangé d’aussi bon, je crois…
Totalement désemparé, Aymeri prit la boîte… et de fait, ce qu’il y découvrit ne ressemblait pas au hamburger commun ! Moins épaisse, cette chose dégageait une odeur étonnante… et excitante aussi ! L’autre ouvrit sa boîte, pour en extraire la même chose, et y mordre incontinent, ce qui incita Aymeri à en faire autant.
Oh ! Que c’était bon, ça, nomdedieusement bon, vraiment ! Tout de suite, Aymeri sourit à son voisin, qui le regardait avec gentillesse.
Le sandwich avalé, Aymeri se sentit hautement ragaillardi.
— Tu vas réveillonner où, ce soir ? demanda l’autre.
— Chez… Chez un ami.
— Pourquoi tu pleurais ?
Sans savoir pourquoi, Aymeri eut confiance en ce mec, et il dit son histoire en quelques mots.
— On va trouver moyen d’arranger ça, mon p’tit gars !
— Oh, ça m’étonnerait, murmura Aymeri.
— Tu crois pas en Dieu ?
— Faudrait être fou !
— Aymeri… Tous les dieux ne sont pas aussi méchants que celui auquel tu penses.
— Hein ? Heu…
— Pourquoi on passerait pas ce p’tit réveillon chez ton pote, tous les deux ?
Aymeri regarda le mec : son incomparable beauté lui coupa la chique, vraiment.
— Bon, reprit le mec, je commande, et on va chez ton gentil pote.
Le mec en jaune tapota sur son portable et lorsqu’on y fut, on n’eut pas à attendre plus d’une minute pour qu’un livreur apportât un dîner de rêve. Le plus délicat du monde, et le plus inventif, aussi !
Et, chose curieuse, Aymeri remarqua que les bulles offertes par Romain avaient changé de nom… Car Romain marchait au crémant, et là… il n’y avait que du champagne de haute lignée.
— Est-ce que tu es beau, quand tu es tout nu ? demanda soudain le garçon en jaune, qui n’avait toujours pas donné son nom.
— Non, bien sûr que non !
— Pourquoi tu dis ça ?
— Je suis pas un dieu, ça c’est sûr !
— Qu’est-ce que tu sais des dieux ?
— La perfection, je crois…
— Tu n’es pas beau, toi ? Qui te demande la perfection ? Qui te demande d’être aussi beau qu’un dieu… que tu n’as sans doute jamais vu ?
— Oh… Tu me dis quoi, là ? souffla Aymeri, perdu.
— Déshabille-moi, Aymeri, s’il te plaît, fit doucement le mec en regardant Aymeri dans les yeux.
— Mais… réagit enfin Aymeri, comment tu t’appelles, toi ?
— Phébus.
— Hein ? Mais… c’est le nom du Soleil en latin, ça !
— On m’a appelé comme ça à cause de mes cheveux.
— Ah ! Ah ! Ah ! Bien trouvé, oui ! éclata Aymeri… qui baissa alors les yeux pour dire, presque bas : — mais tu brûles les yeux, c’est vrai.
— Non, ça je ne le veux pas, Aymeri !
— Alors on fait comment ?
— C’est à moi de m’adapter, gentil garçon.
Soudain, Aymeri et Phébus se retrouvèrent nus.
— Oh ! Mais !... fit Aymeri en mettant ses mains sur sa quéquette.
— Cache rien, t’es beau, Aymeri ! dit Phébus. Toi, tu me trouves comment ?
— Ben… magnifique, oui.
— On fait l’amour ?
— Je… Phé… Oui.
Jamais Aymeri n’eût pu imaginer tel moment ! Faire l’amour avec cet incomparable blondinet était… divin, pas moins. Et tellement plus, aussi ! Il eut la sensation que le moindre millimètre carré de son être était sollicité par ce diable-là. Et il jouit enfin comme un fou dans la bouche d’iceluy. Comme en reçut l’entier plaisir dans le gosier.
Plaisir qu’il trouva étrangement sucré…
— Bon ! fit le mec, après qu’on se fut douché tendrement. On va s’occuper de Romain, maintenant.
— Hein ? Mais… comment tu le connais, çui-là ? demanda Aymeri, sidéré.
— T’as pas dit son nom, pendant que je t’enculais ?
— Oh ! soupira Aymeri, oh !
La suite fut tendrissime, et Aymeri reçut, vers minuit, un appel de Romain :
— Ça va, t’es sûr ?
— Oui, parfait, et merci de ton hospitalité !
— Tu veux que je vienne ?
— Non ! Reste avec ta famille, et on se voit demain, quand tu veux.
— Bon ! dit Phébus, je ne suis pas tombé loin…
— Oh… C’est mon meilleur ami, mais… il est hétéro, et ne sait pas… pour moi.
— Je m’en occupe.
— Hein ? Mais qu’est-ce que tu vas faire ?
— Lui dire que tu l’aimes.
— Ooooh ! Non, nooon !
— Et pourquoi ? N’est-il pas ton ami ? fit gracieusement un Phébus tout sourire.
— Il est… oh ! Il est plus hétéro que tous les hétéros réunis et….
— Et tu as peur de lui. Mais… si c’était lui, qui avait peur de toi ?
Aymeri resta coi. Il osa enfin :
— Dis pas ça… Tu sais pas les choses, et… Non !
— Un, je sais que tu aimes les garçons ; et deux, je suis certain que lu l’aimes, lui. J’me trompe ?
— Non, susurra Aymeri, en regardant le tapis.
— Alors, pourquoi tu veux pas le lui dire ?
— Il… Oh, il… est trop hétéro, vraiment !
— On n’est jamais trop hétéro pour aimer celui qui vous aime. On va le faire venir… et quand il nous verra tous nus, il va revoir sa façon de penser, crois-moi !
— Mais, Phébus, t’es…
— Divin, oui ! Chope ton téléphone et dis-lui… juste que tu viens de passer le réveillon avec un p’tit blond, et qu’on aimerait terminer la nuit avec lui. Et même… que j’ai un cadeau pour lui.
— Hein ? Mais je sais pas mentir, moi !
— Ouvre la bouche.
Alors, sous l’œil effaré d’Aymeri, Phébus prit d’un doigt une belle goutte de mouille qui perlait justement à sa sublime quéquette, et vint la lui poser sur la langue.
— Appelle, maintenant, tu verras si tu sais pas mentir !
Aymeri obéit, et Romain avait à peine décroché qu’il déclara :
— Oh ! Je repensais justement à toi, et je me disais que je te laisserais pas tout seul cette nuit, mon pote !
— Je ne suis pas seul… J’ai passé la soirée avec un ami, pas vu depuis longtemps, et qui aimerait te connaître.
— J’arrive ! cria Romain en raccrochant.
— Tu vois, commenta Phébus, t’as même pas eu besoin de mentir…

Romain ne tarda pas… pourvu d’une bouteille de champagne rapinée chez ses parents.
— Hep ! Faut se rhabiller, non ? fit Aymeri, inquiet.
— Justement pas ! Allez, encore un petit coup de pouce !
Phébus fit un geste gracieux du bras, et soudain Aymeri eut plus chaud. Et même la lumière augmenta.
Romain parut, qui eut un mouvement de recul en voyant son pote à poil, puis son invité dans la même tenue.
— Je suppose que… je dois ?
— Tu ne dois que ce que tu veux, Romain, dit Phébus avec son sublime sourire, heureux de te connaître.
On trinqua donc. Aymeri avait souvent vu son ami à poil, mais la situation, en présence de Phébus, était plus que troublante. Il craignit de se mettre à bander, à la vue de son aimé. C’est pourtant ce qui lui arriva, et vite !
— Oh ! T’es vraiment super beau, toi ! fit Phébus.
— Oui, c’est vrai, t’es… magnifique ! renchérit Romain… dont Aymeri voyait la queue croître vivement.
Phébus n’était pas en reste, avec son chibre à la peau pâle, et si parfaitement dessiné !
— Gaaarrrrd’ à vous ! cria Phébus en éclatant de rire. Soldats ! On trinque avant le tournoi.
On se champagnisa donc, et Phébus demanda :
— Vous vous étiez d'jà vus, en ordre de marche ?
— Non, souffla Romain.
— T’es beau, Romain, susurra Aymeri, sur un nuage.
— Je suggère que chacun vérifie l’épée de l’autre, pour être sûr… fit Phébus d’un ton comique.
Les deux minets tendirent timidement la main vers la bite de l’autre, pour la saisir le plus délicatement du monde. Tout en évitant de se regarder. Phébus s’approcha et leur caressa les épaules, le dos, les cuisses, les parties sacrées aussi.
Romain semblait tétanisé… mais il laissait faire. Phébus déclara alors, d’une voix douce :
— Embrasse Aymeri, Romain. Il ose pas te le demander, mais… ça lui ferait tellement plaisir !
Toujours tenant la bite de son pote, Romain s’exécuta. Et bien, encore ! Le baiser timide se transforma doucement en patin olympique… Les garçons s’enlacèrent alors avec fougue, tandis que Phébus s’occupait de leurs jolis chibres.
— Enfin ! souffla Romain, quand on revint à la surface. Enfin…
— Tu dis quoi, là ? demanda doucement Phébus.
— Je croyais… avoir compris que… Aymeri… voulait de moi, mais… il disait jamais rien.
— Tu parlais que de nanas, tu me racontais toutes tes parties de…
— Chut !... J’avais la trouille, c’est tout.
— Et maintenant ? demanda Phébus.
— Si… si vous m’aidez, tous les deux…
On l’aida, le gars Romain ! Et d’abord, on dut passer par l’inéluctable épreuve de la pipe au champagne… moment toujours amusant des réunions festives. Et la musclée et velue beauté de Romain en apprit de belles !

Sur la fin de la nuit, Phébus demanda à Aymeri :
— Tu te rappelles mon nom grec ?
— Apollon ! Mais…
— Mais rien : c’est moi. Une petite explication : votre bizarre légende de Noël nous fait un peu tartir, là-haut. Alors on a décidé que ce serait notre Premier-Avril à nous ! Sauf que Vénus nous a interdit les farces idiotes : y faut de l’amour, de l’amour ! qu’elle a dit… et l’on ne refuse rien à Vénus. Voilà.
— Qu’est-ce qu’on te doit ? demanda Aymeri.
— Aimez-vous… et pensez à moi. Le jour doit se lever, là, il faut que j’y aille, les garçons. Aimez-vous, au nom des dieux !
Et le dieu disparut en un scintillement.
— Ce mec est le Soleil ? demanda Romain, tout bas.
— Il nous l’a dit. J’ai sucé et avalé un dieu… Apollon ! murmura Aymeri, songeur. Apollon…
— Moi, je ferai ce que je peux !
— Oh ! Tu vaux bien un dieu… Romain !

13. XII. 2020



Re : Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - stuka132 - 28-12-2020

le  tres fameux  Aymeri Christmass !!




Re : Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - Philou0033 - 28-12-2020

Bonsoir [member=87]Louklouk[/member] !

A nouveau un super récit. L'image qu'on renvoi aux autres est souvent différente de celle qu'on est vraiment.
Il faut oser dire ce qu'on est et bien plus à ses amis ou son ami. On est parfois étonné de ce que l'autre n'ose dire!

Merci pour ce bon moment de lecture!

Je t'embrasse!

Philou


Re : Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - lelivredejeremie - 29-12-2020

Hmmm… Je serai tjs un peu jaloux de la facilité avec laquelle tes persos retournent un hétéro pur jus, hein !  ;D
Le mec trop irréel qui apparait soudain quand Aymeri est au plus bas, le hamburger magique… J’ai pensé brièvement à une nouvelle version de la petite marchande d’allumettes, et qu’on retrouverait son cadavre gelé sur le banc le lendemain, mais ç’aurait été vrmt trop triste, et ton petit bonhomme mérite bien un peu de bonheur.
C’était tout zoli-meugnon  Smile



Re : Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - Louklouk - 29-12-2020

Merci, [member=19]Philou0033[/member] et [member=168]lelivredejeremie[/member] !

Un conte de Noël doit se terminer bien, non ?
La Petite marchande d'allumettes est vraiment trop triste !
J'ai bien publié Le Petit marchand de litchis, mais il n'y a pas de ressemblance !
Bonne fin d'année !



Re : Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - KLO7514 - 31-12-2020

Encore un bon petit moment passé à te lire, cher Louklouk. Tu nous en avais promis quelques-uns de bien sentis voire bien tartinés. C'est gagné!
Sunday se trouve juste devant Monday : le Soleil derrière ...la Lune! c'est très tentant et plutôt incitatif, non? y'a pas que chez nos frères Grecs! Big Grin
KLO.


Re : Ce mec est le Soleil - Conte de Noël - bech - 08-01-2021

Pas sympa les parents d'Aymeri qui le foutent dehors le 24 décembre. Heureusement que Romain veut l'héberger. Il lui a même proposé de passer le réveillon chez ses parents mais Aymeri n'en a pas envie.

Rencontre inattendue avec Phébus qui arrive avec ce qu'il faut à Aymeri pour l'immédiat : de quoi manger (et très bon en plus). Phébus finit par lui proposer de réveillonner avec lui chez Romain Il commande un repas qui leur est livré dans la minute.Un raccourci un peu trop rapide quand même puisqu'on pense qu'ils sont toujours dans la rue, ce qui rend bizarre la proposition de Phébus de se déshabiller.

Sur proposition de Phébus, ils font l'amour et c'est divin. Après quoi Phébus propose à Aymeri d'appeler Romain pour la fin de la soirée et Romain avait justement l'intention de passer. Bon, Aymeri  a quand même menti en parlant d'un ami, pas vu depuis longtemps. "un petit blond" comme le proposait Phébus est plus exact.

Romain se dépêche d'arriver et Phébus a choisi qu'ils l'accueilleraient nus. Du coup, Romain se déshabille aussi quand il les trouve comme ça (la température de la pièce avait été ajustée par Phébus). Et c'est encore Phébus qui incite Aymeri et Romain à se saisir chacun de la bite de l'autre avant de demandr à Romain d'embrasser Aymeri. Ce dernier n'y croyait pas pensant Romain hyper hétéro.

Avant le repartir au matin, Phébus donne son autre nom : Apollon.Les dieux peuvent profiter de jour de noël pour intervenir sur la vie des humains a condition qu'il y ait de l'amour.Apolon demande donc juste à Romain et Aimeri de s'aimer et de penser à lui. puis il disparait dans un scintillement.

Aimeri n'en revient pas d'avoir fait l'amour avec un dieu, mais il estime que Romain le vaut bien.

Voilà, encore une histoire sympa avec pas mal d'originalité.