Récits érotiques - Slygame
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 17-08-2023

Petit rappel, pour le 2 septembre, voici différents défis !

Défi titre:

Toutes les Bonnes Choses ont une Faim !

Défi 10 mots à utiliser:

scolarité
évènements
master
épiderme
boissons
bizutage
carré
maitre
défis
carnation

Défi photo:
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Défi phrase de départ:

Il serait temps qu'ils entretiennent un peu mieux leurs routes..


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 20-08-2023

[Image: ed0f39365a677e31e9148f82ba029448.png]
Premier maitre-nageur 


Kusadasi, Villa Konak Hotel, piscine, 22 juillet 2023, 13h30
 
Wow ! Regarde qui passe, le maitre-nageur… Baywatch ! a dit Franck, au bord de la piscine, où on glandouille comme des cons…
— Il est juste plagiste, et il ne ressemble pas du tout à Zac Efron !
— C’est totalement J.D. !
— Qui ? On ne parle pas de la même chose, je pense, ai-je suggéré.
— Le beau gosse dans la série Baywatch en 2000 !
— La série des… ? Comment je pourrais connaitre, j’avais trois ans, t’en as quarante-deux…
— Trente-neuf !
— Juste sur ton profil Grindr ! En réalité, seize de plus que moi, presque une génération. En 2000, j’étais petit, Franck, je connais pas ! Juste le film d’il y a cinq ans, avec le beau Sélim… euh… Zak. Alors, laisse-moi me souvenir et rêver…
— Celui-ci s’appelle Sélim ?
— Mais j'en sais rien, j’ai dit un prénom turc au hasard… Bon, on bronze, là, ou quoi ? 
 
Evidemment que je sais qu’il s’appelle Sélim, et il est juste parfait et soigné de la pointe de ses cheveux aux ongles de ses orteils ! Avec la surprise – qui n’en était pas vraiment une chez un Turc – qu’il est circoncis… Si je connais ces détails, c’est que j’ai pris son sexe mou en bouche pour le faire durcir, plus pour le goût que par nécessité… puis que j’ai plusieurs fois gémi son prénom en mendiant à l’endurant animal des mouvement plus longs et rapides du premier élément dans mon dos.
 
Le clin d’œil de Sélim, en passant devant moi, furtivement remarqué au coin de ses lunettes de soleil, Franck ne l’a pas vu, lui, ni ma légère érection, cachée par le short ample que je porte, et tant mieux. Pas que ç’aurait été un problème, que pourrait-il faire, à part me tirer la gueule pendant le reste du séjour…
Ce dont je me foutrais éperdument, à ce stade, j’ai un plan B assuré. Et là, le message du plagiste était clair, ce soir, même heure, même endroit…
 
Kusadasi, Villa Konak Hotel, chambre 322, 22 juillet 2023, 23h45
 
— Fff-tain, t’es b-beau, Justin… on fait un c-hhh-câlin ?
— Oh oui, Franck, prends-moi, profitons de chaque moment de ces vacances inoubliables, ai-je ironisé.
 
Kusadasi, Villa Konak Hotel, chambre 322, 22 juillet 2023, 23h50
 
— Pfff… Pas en forme… Un raki de trop.
Ou quatre-cinq, ai-je pensé, avant de le rassurer ‘’Ça arrive, t’inquiète’’.
— Dem… beurp… demain matin, t’es plus du matin, mon joli Justin.
— Ce sera bien aussi, Franck, bonne nuit.
 
Kusadasi, Villa Konak Hotel, sous-sol, logements du personnel, 23 juillet 2023, 00h30
 
Trois minutes après avoir laissé l’abruti dans notre chambre, j’ai frappé le code à la porte : toc-toc-toc… toc… gratte-toc-toc-gratte. Soit S.E.X en morse.
Sélim a ouvert, nu, uniformément bronzé, et je me suis furtivement demandé où, quand et comment le bel animal soigne son teint sans le moindre vêtement, avant d’être happé dans la chambre spartiate, où il m’a cloué à la porte, pour embrasser chaque surface de mon corps qu’il dévoilait en envoyant mes vêtements voler à travers la pièce, avant de remonter à ma bouche qu’il a couverte de la sienne, étonnamment fraiche.
 
J’ai eu une pensée fugace à l’effet que son haleine mentholée aurait sur mon gland sensible, avant de la retourner dans ma tête, et de tomber à genoux devant lui, et devant son sceptre déjà mi-raide, que j’ai remonté de la pointe de la langue, pour me retirer, et replonger pour lécher la goutte de pré-sperme qui luit sur son méat.
 
Il m’a incité à me redresser et, de sa quinzaine de kilos de plus que moi, clairement calés dans les muscles, il m’a soulevé avant que je serre les cuisses sur sa taille.
— Like that ? (ainsi ?), ai-je osé, surpris.
— Not strong enough, and tonight I make love to you (Pas assez fort, et cette nuit, je te fais l’amour)
Comme la nuit dernière, quoi ! ai-je pensé, avant de tilter.
— Make love ?
— Sweet, slow love, OK ? (l’amour, doux et lent, d’accord ?)
— Oh !

Euh… j’ai un peu oublié ce que c'était. Pas vraiment pas choix, c’est juste que… pour que Franck ait une érection décente et assez d’endurance pour m’amener à mon plaisir, on a dû finir par ajouter une composante de légère… agressivité, disons. Que j’ai imposée à Sélim, la nuit dernière, par habitude.
— Yes… make sweet love, and please, face to face (Oui, faire l’amour doucement, et face à face)
 
Couché sur le dos, à la place des doigts intrusifs de Franck, j’ai senti Sélim délicatement soulever mes jambes, et poser sa langue sur mon intimité, pour me faire redécouvrir une caresse depuis longtemps oubliée, avant de remonter mon corps et de fixer son regard dans le mien.
— You said, you are under PrEP, no condom OK ? (tu as dit être sous PrEP, pas de capote, donc ?)
— Ouiiiii… euh… yes !
Sans lâcher mon regard, il s’est lentement introduit en moi ‘’You good ?’’, a-t-il demandé. Pour réponse, j’ai soupiré d’aise.
 
Plus tard, en repassant par le rez-de-chaussée, j’ai poliment salué la réceptionniste de nuit à son desk, avant de me précipiter aux toilettes attenantes, pour éliminer les dernières coulées de semence de Sélim qui s’évadaient de mon sphincter encore tuméfié, pour ensuite rejoindre la chambre, où j’ai retrouvé Franck étalé, ronflant comme un sonneur.
 
Kusadasi, Villa Konak Hotel, chambre 322, 23 juillet 2023, 08h20
 
Wake up, morning glory, ai-je entendu, en ouvrant les yeux sur une bite molle trop connue qui s’agite.
— Franck, ai-je bâillé, ‘’je suis pas in the mood, là.’’
— Câââlin du maaatin, a-t-il murmuré, pensant m’amadouer.
— J’ai été malade cette nuit, j’ai choppé la tourista, je pense…
— Je me suis réveillé vers une heure du matin, tu n’étais pas là.
— Des crampes horribles, je ne voulais pas déranger ton sommeil, je suis allé me vider aux toilettes de lé réception, tu ne veux pas les détails, je te promets.
Je ne mentais pas vraiment.
— Hmmm… a-t-il grogné. ‘’Ce soir, alors.’’
— Je ne sais pas, Franck, je me connais, ça dure deux, trois jours, désolé.
 
Kusadasi, Villa Konak Hotel, piscine, 23 juillet 2023, 14h10
 
— Il s’appelle vraiment Sélim, tu le crois, ça ? a chuchoté Franck en revenant du pool bar.
— Ah ? Ben ouais, c’est un prénom courant, voilà…
— Quel petit con, lui ! Je lui ai dit ‘You are cute’. C’est ‘mignon’, ça, cute, non ? Et j’ai laissé le charme agir.
— Et ?
— Il m’a répondu genre ‘I make love to your boyfriend eventually’, ça veut dire éventuellement, non ?
— Littéralement… oui.
Cool ! Ça me flatte étrangement que tu plaises et que tu sois à moi, s’est-il rengorgé, en attaquant son premier Alfonso XIII de la journée.
 
Je ne vais pas lui faire un cours d’anglais pour expliquer qu’eventually veut également dire ‘J’ai fini par faire l’amour à ton petit copain’, ça va compliquer tout. Non, je vais laisser Franck me baiser maladroitement le dernier soir du séjour, pour lui laisser un souvenir, puis je vais me trouver un autre mec qui me fera l’amour doucement, lentement, comme Sélim.
 
Ou vraiment lui, en fait… Il m’a dit que sa famille commence à soupçonner qu’il n’est pas tout à fait hétéro, et que la certitude difficilement évitable passera plutôt mal.
L’Europe a un déficit de personnel de restauration depuis la pandémie, il semble doué pour la pratique des langues étrangères – autant que pour l’utilisation de la sienne-propre - pour l’avoir entendu, il maitrise pas mal l’allemand aussi, il pourrait se mettre assez vite au français. Je vais lui en parler cette nuit, tiens !
 
Ah oui, au fait, cette nuit, Franck…
— Je vais au bar, je te reprends un cocktail ?
— Je n’ai pas encore terminé celui-ci, mais après tout, c’est inclus dans le all-in, a-t-il dit avant de faire un cul-sec.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 20-08-2023

Coucou les gens,

Je vous remet le smilblick dans  l'ordre :



Photo en cours

[Image: ed0f39365a677e31e9148f82ba029448.png]



Pour le 2 septembre, les différents défis !



Défi titre:



Toutes les Bonnes Choses ont une Faim !



Défi 10 mots à utiliser:



scolarité

évènements

master

épiderme

boissons

bizutage

carré

maitre

défis

carnation




Défi photo:
[Image: MGoqDw8A0ya_Friends-drinking-beer-and-playing-cards.jpg]



Défi phrase de départ:

Il serait temps qu'ils entretiennent un peu mieux leurs routes..

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Puis, après les différents défis, le choix de @bech !

[Image: MHlqCegVLra_change-voiture.jpg]


Ensuite, le choix de @Lange128 !

[Image: MHunMho587a_b9717377465z.1-2018102421333...l.1-0.jpeg]


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 23-08-2023

[Image: ed0f39365a677e31e9148f82ba029448.png]

Deuxième maitre-nageur


Le Maître-Nageur

Il y eut ce jour-là une scène bien amusante, à la piscine de Saint-Trou-les-Boutanches, pimpante commune de Loire-et-Moselle, connue pour ses vignes, ses crus... et ses cuites !
Ce fut que deux des baigneurs, surpris sans doute par le minois du nouveau maître-nageur se rentrèrent l'un dans l'autre sous les yeux d'iceluy, qui éclata de rire.
Ah ! le beau garçon que c'était là ! Mais les deux mecs, qui ne se connaissaient pas, se confondirent en excuses, tandis que le mec, tout sourire, demandait :
— Pas de dégâts matériels ni humains ? J'appelle le carrossier, ou les pompiers ? Bon après-midi, Messieurs !
On le remercia gentiment et l'on s'en fut, ensemble :
— Il s'est offert notre cafetière, ou je me trompe ? demanda Corentin, le brun.
— Dans les grandes largeurs, oui ! répondit Stéphane, le blond.
— D'un autre côté... on n'était pas obligé de le mater !
— Si, justement ! C'est pour ça qu'il est responsable !
On se regarda... pour éclater de rire. On se présenta. Ces mecs passaient quelques semaines d'été chez leurs grands-parents respectifs, vivant aux deux extrémités de la petite ville. À vingt-trois ans, ils débutaient chacun dans des carrières voisines, liées aux nouvelles technologies... comme on dit quand on ne sait pas de quoi on cause.
Ils étaient seuls dans la vie, et la longue conversation qu'ils eurent dès ce moment les décida à se revoir : Saint-Trou n'est pas une métropole internationale !
On se baigna longuement... et les commentaires sur la gent féminine ici présente ne tardèrent pas à apparaître... D'où l'on conclut qu'on n'avait pas les mêmes goûts.
Sortant enfin de l'eau, les garçons décidèrent d'éviter le maître-nageur.
— Y m'énerve, çui-là ! fit Corentin. T'as remarqué qu'il souriait à toutes les nanas, et que toutes les nanas lui souriaient ?
— On peut pas lui enlever sa beauté...
— Non, mais elle m'énerve, sa beauté !
— Bon, du calme ! reprit Stéphane, une fois qu'elles auront compris que ce mec est pédé comme un phoque, elles te regarderont... et sauront ce que c'est, la vraie beauté !
— Oh ! T'es sérieux, là ? fit Corentin, surpris.
— Ben oui : tu sais que t'es super beau, quand même ?
— Oh, ça, je... Oh ! Mais pourquoi tu dis ça ?
— Je le pense, tout simplement.
— Mais... Mais... toi aussi, t'es beau !
— On verra à l'usage ! fit Stéphane en souriant largement.
Ces mecs décidèrent de rentrer... et en sortant, ils tombèrent sur le maître-nageur, qui demanda, sérieux :
— Bon après-midi ? J'aurai besoin de vos avis, Messieurs, si vous êtes des habitués... car c'est mon premier jour, aujourd'hui, et...
— Mais... oui, si vous voulez ! On a l'intention de venir tous les jours, pas forcément à la même heure et...
— ...et je voudrais vos critiques sur tout, ici. Vous m'aideriez grandement.
Les garçons se regardèrent en souriant :
— Avec plaisir, M'sieur !
— Je m'appelle Killian. Et vous ?
On se sépara avec le sourire. Et la piscine étant située à mi-chemin de leurs résidences respectives, ces jeunes gens décidèrent de faire une halte en un café du centre. Où l'on causa, beaucoup. La Jenlain aidant, on ne tarda pas à se conter intimement...
Ils avaient des aventures, ces garçons, mais point de vraie histoire, à ce jour. Et ils comptaient sur ces vacances pour prendre un peu de bon temps.
— En fait, déclara Corentin, il nous a autorisés à mater dans les coins, le Killian !
— Déjà que c'est ce qu'on avait prévu, alors !...
Rendez-vous fut pris pour dix heures le lendemain.
— Oh ! Déjà ? fit le beau Killian.
— On vient pas pour draguer, on est là pour inspecter !
Killian éclata de rire. Oh ! Quel rire ! Je n'ai pas dit que ce mec était une splendeur : châtain, grand, mince et musclé finement, délicatement velu de haut en bas, il disposait d'yeux bleu pâle et d'un sourire à faire tomber les cathédrales les plus récalcitrantes...
Bref, même ces Messieurs étaient sous le charme. On regarda un peu partout, histoire de faire le boulot, mais rien à signaler. Il faisait beau, et le peuple commençait à affluer... ces demoiselles aussi, donc. On se sépara, pour croiser en des eaux différentes.
Et les jolis minois de ces Messieurs firent leur effet, dans le grand bassin ! D'où vint qu'on se dégota chacun deux poupées locales qui n'avaient pas attendu le Réchauffement pour bouillir de partout !
Restait qu'on ne pouvait les amener chez les grands parents... Passa Killian, qui faisait son tour. Stéphane l'alla voir :
— On sait pas trop où aller, car aucune des meufs ne peut recevoir... Ou on va dans la campagne, ce qu'elles proposent.
— Y a chez moi, pas loin, mais... je veux pas qu'on sache que c'est chez moi. Je suis parvis Saint-Trou, un grand studio façon campagne... avec deux grands lits ! Si ça vous gêne pas de baiser de conserve, comme on dit dans la Royale...
— Euh... pas prévu, mais bon ! Nécessité fait loi. T'es un ange, Killian.
— Je sais... m'enfin, pas de partout !
On pouffa et les choses furent donc ainsi organisées. on oublia assez vite l'autre trio, dans cette mignonne séance... avant que les filles décidassent de changer de cavalier...
Enfin, la Sophie, apparemment la plus délurée de la bande, demanda :
— Vous vous feriez pas un p'tit câlin, les mecs ? On en fait autant, si vous voulez ! Mais ça nous chaufferait bien de vous voir tous les deux !
Les garçons se regardèrent, saisis.
— Vous... voulez quoi, là ? fit Stéphane, inquiet.
— Des bisous partout... des mignonnes caresses... des léchouilles aussi... et un peu de branlette, non ?
Coincés, les mecs ! Ils se regardèrent, un peu hagards, et Corentin se lança :
— Ben... ouais, pourquoi pas ? Tu suis, Stéphane ? Mais vous promettez d'en faire autant, les filles, hein ?
Tout le monde acquiesça, et voilà ces garçons qui se prirent d'abord par le cou pour y poser des bisous, puis se caressèrent doucement le torse avant de se prendre la quéquette... bien délicatement. Mais l'expérience ne leur fut pas tragique, non !
Or donc, tandis que ces dames se papouillaient de semblable façon, ils s'activèrent de plus en plus virilement... avant de constater que les filles se bouffaient gaillardement la chatte. Sans les regarder plus. Ils échangèrent un regard étonné... et reprirent leur mutuelle branlette.
M'enfin, une de ces brouteuses releva le museau et feula :
— Des bites, vite !
L'orgie reprit de plus belle, et elle alla jusqu'à des sommets rarement connus dans la commune. Puis les garçons jugèrent décent de contacter Killian pour le remercier, et celui-ci leur proposa de le rejoindre chez lui après dix heures du soir, où il terminait son service du jour : « Un p'tit réveillon : je bosse pas demain matin ! »
Les mectons avaient décidé que des bulles seraient présentement de bon aloi, et l'on s'en vint muni de tout ce qu'il fallait. [alexandrin]
Killian ouvrit nu, qui fit entrer les garçons :
— S'cusez ! Je rentre à l'instant, et je me douche ici.
Ce qu'il celait à la piscine était de première beauté, oui-da !
— Ouaouh ! Des bulles du pays ! Pas encore goûté : on y va ?
Trois petites flûtes dépareillées accueillirent la production locale et l'on trinqua joyeusement avant que Killian décidât de transporter tout le monde à la salle de bains, où il se doucherait. Sans pudibonderie aucune, le mec se savonna sous les regards amusés des deux autres. Qui se regardèrent en souriant quand le maître-nageur se nettoya longuement la bite... avant de demander :
— J'imagine que vous vous êtes un peu rincés, après votre réunion de famille ?
— On te doit un demi-savon, oui ! fit Corentin.
— Bon ! Vous m'en racontez un peu ?
On repassa au salon, alors que Killian ne s'était pas rhabillé. On picola derechef, et après un joli temps passé à conter certains aspects de l'orgie, ce garçon proposa :
— Vu la chaleur, vous pouvez bien vous doucher et rester à poil, les mecs, pas de souci : on est chez nous !
Et il se leva pour aller à la cuisine. Quand il revint, les deux autres étaient dans sa douche, où il vint leur donner des serviettes.
Puis on grignota sans autre commentaire. Mais Killian voulait des détails croustillants... et Corentin finit par croquer le morceau : il raconta ce que les filles avaient exigé...
— Ouaouh ! Sympa, ça ! Et votre avis, après coup ?
— Ben... fit Stéphane, inattendu, mais pas pire que ça !
— Ouais, pareil ! compléta Corentin. Qui eut une idée : et toi, ce genre de choses ?
— Sans grand effet : je suis gay, les mecs ! Alors autant vous dire que ce sont pas des meufs qui me le demanderont !
On se sourit, on se regarda de traviole, et l'on absorba une longue lampée de bulles...
— Est-ce que ça vous gêne, les mecs ? fit enfin Killian.
— Ça ne nous gêne pas que chacun soit lui-même, répondit Corentin, et encore moins un garçon qui nous a offert de quoi nous amuser, chez lui ! Nous, on n'espère qu'une chose : passer les meilleures vacances avec toi... et les fillettes d'ici !
— J'approuve ! s'écria Stéphane.
— Sauf qu'il y a plus de fillettes ici que de garçons à sucer !... soupira Killian.
— Ben... Oh !... On va regarder à la piscine si on t'en trouve pas un ou deux, tiens ! affirma Corentin.
— Et si vous n'en trouvez pas ?
— Ben... tu nous invites chez toi... on apporte les bulles et... on cause gentiment entre nous, murmura Stéphane.
Nouveau silence, qui dura un peu : on songeait, on songeait ! La conversation reprit enfin, sur un autre sujet, et quand les garçons s'en furent, Corentin demanda aussitôt :
— Tu lui as suggéré de nous sucer, ou je me trompe ?
— Ouais, apparemment... Je sais pas ce qui m'a pris... J'étais d'jà un peu bourré... Mais t'affole pas : si ça te chiffonne, j'assurerai tout seul !
— Ah oui ? Et moi alors ? Pas le droit de me faire sucer ?
On éclata de rire, et l'on commença à échafauder des stratégies... à vrai dire bien inutiles.
— Comment va la chose hétérote, dans l'pays ? attaqua Killian lorsque les garçons arrivèrent à la piscine le lendemain.
— Oh, ça se maintient !
— Encore du temps à me consacrer, les mecs ?
— Tout le temps que tu voudras ! affirma Stéphane.
Rendez-vous fut encore pris pour le soir même... et Corentin demanda à Stéphane :
— T'as vraiment envie de te faire sucer par un mec, toi !
— Oui... Dis-moi que pas toi !
Corentin sourit. Et l'on alla draguer derechef à droite et à gauche. Non sans succès, d'ailleurs. Or donc l'après-midi se passa encore chez Killian, puis on alla retrouver les grands-parents... avant de se pointer, un peu ému tout de même, chez un Killian à poil.
À son invite, on se déloqua, et Killian demanda aussitôt, en trinquant, des nouvelles de la sexualité locale... qu'on lui donna sans barguigner.
— Et moi qui n'ai pas la moindre petite quéquette à lécher ! se lamenta alors Killian, l'air comique.
— Exagère pas ! fit Stéphane. C'est quoi, ça ? ajouta-t-il en se tirant le prépuce.
— Oh ! Si je peux... Youpi !
Et l'éclatant Killian de venir s'agenouiller devant Stéphane et de l'emboucher vivement... quand Stéphane croisait le regard effaré de Corentin. Qui se prit cependant le vit, notez.
Or donc commença là une bien mignonne séance, où Killian suggéra aux garçons de se caresser comme ils l'avaient fait devant les filles. Mignon moment, certes, avant que Killian engageât ces Messieurs à le défoncer... Où l'on ne fit pas de manières... Empli des joyeuses humeurs des garçons, Killian demanda à jouir, et Stéphane le suça promptement.
— Ça t'a plu, tout ça ? demanda Corentin au retour.
— Ben ouais... Il est magnifique, ce mec, et pour une expérience, c'est vraiment le top, non ?
— Je comprends pas tout, là...
— Oh, Corentin... tu voudrais venir chez moi ? Mes vieux sont à l'opposé de ma chambre et... j'ai tout ce qu'y faut pour te faire parler ! J'veux dire : de la belge !
Corentin suivit donc. Qui se déloqua, comme Stéphane venait de le faire. On s'envoya donc la bière susdite, et Stéphane proposa à son nouvel ami de dormir céans.
— Tu sais, c'est pas horrible de sucer un mec, murmura Stéphane, alors qu'on venait d'éteindre. C'est doux, un mec.
— Tu veux dire que... t'aimes ça, toi ?
— Comme tu l'aimeras aussi quand t'auras essayé.  Réfléchis doucement. Killian est une merveille, non ?
On finit par dormir. Au matin, on présentait au monde deux bien fières triques... et tandis que Corentin dormait encore, Stéphane s'avisa de le sucer, provoquant chez le bel endormi un immense soupir.
La suite fut douce. Lors d'une longue discussion avec Corentin, Stéphane comprit être gay. Corentin accepta de se laisser faire, quant à lui... et Stéphane passa bien du temps avec le rayonnant Killian... avant que Corentin en eût assez. Début août, il déclara un soir à Stéphane :
— Il a de la chance, Killian.
— Et pourquoi ?
— De t'avoir.
— Oh ! Mais t'en ferais quoi, de moi ?
— Pareil, peut-être... et mieux, si je peux.
— Oh, Corentin ! Tu voudrais ?
Tableau. La vie changea dès lors, et si ces jeunes gens ne perdirent pas de vue le superbe maître-nageur, ils envisagèrent la vie d'autre façon.
Et juste avant qu'on dût quitter le pays, il arriva là un genre de beauté qui eut l'heur de plaire à Killian... Tout finit bien.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 25-08-2023

Sans aucun doute, ce 2ème récit est de Louklouk. Ça devient tellement facile de le trouver qu'on ne prend plus la peine de communiquer ses pronostics.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 25-08-2023

Et le premier de Jérémie, c’est aussi facile. Quant aux miens, il m’arrive parfois de déjouer les pronostics, ce qui m’étonne toujours car je pense être aussi très reconnaissable.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 27-08-2023

[Image: ed0f39365a677e31e9148f82ba029448.png]

Troisième maitre-nageur


Ce 17 août, le fils du baron de la Gitonnière, Eudes-Marie Côme Charles pour les intimes, superbe jeune homme qui venait d’obtenir son bac avec mention « très bien » dans un prestigieux lycée, était très déprimé.



Il avait décidé de mettre fin à ses jours.



Il était seul dans le château familial, son père le baron étant à « l’Amicale de Diane » pour préparer la prochaine saison de chasse, sa mère la baronne étant chez la comtesse de la Papotière pour papoter. Après le déjeuner, il sortit, indiquant à son fidèle valet de chambre Firmin qu’il arpenterait les forêts du domaine pour se rafraichir. En réalité, il se dirigea vers la piscine municipale. Il n’y était pas retourné depuis des années, depuis l’inauguration en grande pompe des nouveaux vestiaires offerts par son père à la commune désargentée. Il faut dire que le baron « optimisait » ses déclarations fiscales, préférant faire des dons généreux beaucoup plus valorisants.



Les vestiaires étaient déjà bien défraichis et sales, la peinture sur le béton s’était écaillée, il y avait même quelques graffitis obscènes sur le mur de la cabine, du genre « X est un pédé » accompagné d’un organe génital mâle.



Eudes pensa qu’il devrait mettre une crème entre les orteils pour éviter les mycoses, puis il se rappela que ce ne serait plus nécessaire. Il déposa ses vêtements dans une armoire en fer rouillée et passa le bracelet avec la clef.



Il s’allongea sur l’herbe et attendit trois heures après la fin du repas — ce n’était pas le moment de faire une hydrocution — à l’ombre pour ne pas attraper de coup de soleil. Une rougeur de la peau aurait été déplaisante dans le cercueil capitonné. Cette pensée le fit frissonner, mais il était trop tard pour reculer, sa décision était prise.



Il entra donc dans le bassin, et, après avoir chuchoté les paroles traditionnelles « Adieu monde cruel ! », il se laissa couler vers le fond. C’était sans compter la vigilance du maitre nageur, la première fois cette année qu’il pourrait sauver quelqu’un. Il fit un magnifique plongeon, remonta Eudes à la surface et le hissa sur le bord du bassin, sous les acclamations des autres baigneuses et baigneurs. Il n’aurait pas eu besoin de le ranimer, mais il lui fit un bouche-à-bouche pour le spectacle, surtout parce que c’était plus agréable qu’avec un retraité bedonnant.



Le jeune homme reprit lentement ses esprits et demanda :



— Suis-je au Paradis ? Êtes-vous un ange ?

— Non, je ne suis que le maitre nageur municipal, malgré mon prénom Gabriel, et je vous ai sorti de l’eau. Vous sentez-vous bien ? Que vous est-il arrivé ?



Eudes ne voulut pas avouer sa tentative de suicide, il invoqua un malaise. Gabriel le conduisit à l’infirmerie en le soutenant et en prenant sa serviette de bain au passage. Il aida le jeune homme à se sécher, lui suggérant d’enlever aussi son short de bain humide. Eudes se laissa faire, il était encore trop secoué pour protester.



C’était une récompense bien méritée pour le maitre nageur de sécher cette belle bite, longue et mince, surmontée d’une toison blonde de la même couleur que les cheveux, terminée par un prépuce assez long lui aussi — un peu serré, Eudes avait commencé des exercices pour l’assouplir, exercices qui se terminaient toujours par une masturbation —, reposant sur des couilles dans la moyenne et qui pendaient bas.



Le jeune homme se coucha ensuite sur un lit recouvert de similicuir aux taches douteuses. Le maitre nageur le couvrit avec une serviette sèche, puis lui demanda :



— Voulez-vous que j’appelle une ambulance ?

— Non, ça ira.

— Vous en êtes sûr ? Mon collègue m’a remplacé, je pourrais vous ramener chez vous en voiture.

— Avec plaisir.



Gabriel alla se changer dans le vestiaire des employés, prit les vêtements d’Eudes dans l’armoire et les ramena avec un gobelet de thé chaud. Celui-ci s’assit pour le boire, la serviette sur l’entrejambe.



— Je vous remercie infiniment de ce que vous faites pour moi, dit-il.

— C’est ma vocation d’être le bon samaritain, même si je suis très mal payé par la commune.

— C’est regrettable. Je voterai pour un candidat de l’opposition aux prochaines élections municipales.



Il était temps de quitter cette infirmerie tout aussi décrépie que les vestiaires, mais Eudes hésitait. Gabriel remarqua son trouble et lui dit :



— Je peux sortir pendant que vous vous rhabillez.

— Non, ce n’est pas nécessaire, fit le jeune homme après un instant d’hésitation, j’ai une réaction bizarre, un contrecoup de l’incident, je pense.

— Ne vous formalisez pas, j’en ai vu d’autres, je fais aussi des massages pour arrondir mes fins de mois. Si ça vous tente, je vous laisserai ma carte.



Gabriel ôta la serviette, pensant qu’Eudes était trop pudique ; celui-ci avait en effet un début d’érection qui augmenta, il enfila rapidement son boxer de coton blanc pour la cacher. Le maitre nageur ne fit aucun commentaire, mais n’en pensa pas moins : il avait eu de la chance de « sauver » ce beau gosse et il se souvint que ce devait être le fils du baron.



Ils sortirent de la piscine et montèrent dans la voiture électrique de Gabriel. Eudes se demanda comment les constructeurs osaient vendre des véhicules si petits et inconfortables, l’avantage était qu’ils polluaient moins que les Bentley, Aston Martin et autres Rolls de la collection de son père. Ils arrivèrent rapidement au château. Firmin sortit immédiatement sur le perron pour ouvrir la porte de la voiture :



— Monsieur est sain et sauf ! s’exclama-t-il. J’ai eu un horrible pressentiment, je n’aurais pas dû vous laisser partir seul.

— Je vais bien, rassurez-vous, je n’ai eu qu’un un malaise.



Eudes expliqua qu’il avait renoncé à marcher dans la forêt et qu’il était allé se baigner, il présenta Gabriel. Le valet, qui avait plus le sens pratique que son employeur, proposa d’inviter le maitre nageur pour les quatre heures, celui-ci accepta. Ils entrèrent dans le château et se rendirent directement au fumoir, dérangeant le chat noir couché sur un fauteuil en cuir, pièce où l’on ne fumait plus depuis belle lurette, la baronne l’ayant interdit. Firmin suggéra de boire du champagne plutôt que du thé, il alla chercher une bouteille au frais et commanda des blinis au saumon et au caviar à la cuisine. Il déboucha la bouteille avec un sabre.



— Je pensais que « sabrer » le champagne était une expression, fit Gabriel, étonné.
— Je ne connais pas d’autre méthode pour le faire, dit Firmin, qui remplit ensuite des flutes.

Ils trinquèrent. Quelques minutes plus tard, Liam, le jeune apprenti cuisinier, apporta le plat de blinis avant de repartir. Firmin, sentant qu’Eudes n’était pas dans son assiette, lui dit :

— Monsieur, je vais pour une fois outrepasser mes fonctions, mais je pense que ce n’était pas un malaise.
— Non, je vais vous l’avouer, cela me libérera d’un gros poids, c’était un suicide, qui n’est resté une tentative.
— Heureusement. Voulez-vous nous en dire plus ?
— J’ai peur de déranger, dit Gabriel, je vais partir.
— Non, fit Eudes, restez, vous avez aussi le droit de connaitre la vérité. Voilà, j’étais promis à la fille de la duchesse de la Vaginière, mademoiselle Astrid Eugénie Faustine. Hier soir, elle m’a envoyé un message sur WhatsApp pour me signifier qu’elle rompait.
— Elle aurait pu vous le dire vive voix, dit Gabriel.
— En plus, elle a été d’une grossièreté… J’ose à peine vous répéter ce qu’elle m’a écrit. J’ai lu la même chose dans la cabine de la piscine.
— Dites-le, fit Firmin, je m’attends à tout.
— Elle a écrit que j’étais un « pédé ». Je n’ai certes pas eu de relations sexuelles avec elle, pensant à tort qu’elle préférait rester vierge jusqu’au mariage dans sa famille de bigots.
— Ce n’était qu’une excuse, tout le monde sait qu’elle fricote avec le fils du marquis de la Pinière, un certain Philippe Édouard.
— Tout le monde le sait, sauf moi.
— Ce ne sont que des ragots, je n’ai pas osé vous les répéter.
— Elle est pourtant très belle, malgré sa bêtise infinie, comme aurait dit Einstein. Que vais-je devenir ?
— Votre mère est certainement en train de vous en choisir une autre. La comtesse de la Papotière a plusieurs filles, encore un peu jeunes pour le moment.

Eudes ne fut pas convaincu, il resta coi, buvant une seconde flute de champagne et engloutissant quelques blinis. Firmin intervint :

— Monsieur, je vais à nouveau outrepasser mes fonctions, mais n’aurait-elle pas raison ?
— Que voulez-vous dire ?
— Ne seriez-vous pas gay, pour utiliser un langage plus châtié, sauf votre respect ?
— Moi ? Gay ? Je ne le pense pas. Ma mère m’a proposé de faire un essai en copulant avec Gertrude, la fille de la jardinière, et j’ai pu introduire mon membre dressé, entouré d’un préservatif, dans son vagin. Je ne m’étais pas masturbé pendant une semaine en prévision de ce moment et j’ai joui en deux minutes.
— Gertrude est très habile, dit Firmin, elle couche avec tous les hommes du canton… surtout ceux qui sont généreux.
— Insinuez-vous que ma mère l’aurait… payée pour me dépuceler ?
— Je n’insinue rien, monsieur, ce ne sont que des ragots.
— Pourquoi pensez-vous que je préférerais les hommes ?
— Un indice : lorsque je vous lave le dos et la raie des fesses dans votre bain tous les matins, il n’est pas rare que vous bandiez, pardon, que vous ayez une érection, indiquant que le contact intime avec un homme, quoique purement professionnel et sans aucune connotation sexuelle, ne vous déplait pas.
— Et monsieur bandait à l’infirmerie tout à l’heure, ajouta Gabriel en riant, malgré le tragique de la situation.
— Je vous ai également souvent dit d’activer un économiseur d’écran sur votre ordinateur, continua Firmin. Lorsque je viens vous réveiller, il m’est impossible de ne pas voir les photos d’hommes nus affichées pour vos branlettes vespérales, pardon, vos masturbations, la poubelle étant remplie de mouchoirs en papier souillés.
— Mon bon Firmin, vous m’ouvrez les yeux, que ferais-je sans vous ?
— C’est ma vocation d’être votre ange gardien, même si je suis très mal payé par le baron.
— C’est regrettable, pourquoi ne me l’avez-vous jamais dit ? Je vais en parler à mon père dès ce soir, il doublera vos gages.
— Monsieur est trop bon.

Eudes cogita encore un moment, puis dit :

— Comment vais-je découvrir si je suis vraiment gay ? Je sais bien qu’il y a des sites de rencontre mais je me vois mal inviter un inconnu au château, il y aurait des ragots.
— J’ai vingt ans de plus que vous, monsieur, dit Firmin, mais je suis bien conservé et outillé ; si vous ne me trouvez pas trop vieux, je pourrais vous aider dans vos recherches.
— Et moi, ajouta Gabriel, j’ai dix ans de plus que vous, mais je serais aussi prêt à vous conseiller.
— Je suis comblé, mais lequel choisir, sans vexer l’autre ?
— Les deux, monsieur.
— Et quand ?
— Maintenant, il faut battre le fer quand il est chaud.

Eudes se laissa convaincre, les deux hommes entreprirent de le déshabiller dans le fumoir. Lorsque le boxer de coton blanc glissa sur ses jambes, il avait une imposante érection, malgré le prépuce qui recouvrait le gland. À ce moment-là, Liam entra avec un second plat de blinis et faillit le laisser tomber en découvrant la nudité du baron. Il finit par s’excuser en fixant la bite érigée :

— Je suis vraiment désolé de vous déranger, monsieur, je pensais que vous aviez terminé le premier plat et que vous auriez envie d’en manger davantage.
— Ne vous excusez pas, fit Eudes, c’était une excellente initiative, posez-les sur la table et…
— Oui, monsieur.
— Vous pouvez rester pour boire une flute avec nous, et plus si entente. Oserai-je vous avouer que j’ai souvent eu envie de vous voir nu ?
— On murmure que monsieur Liam est circoncis, ajouta Firmin.
— Comment le savez-vous ? s’étonna Eudes. Pourquoi ne me l’avez-vous jamais dit ? J’aurais volontiers discuté de cela avec lui plutôt que sur un forum.
— Ce ne sont que des ragots, monsieur, et je n’ai pas l’habitude de propager des ragots.

Liam resta, il fut immédiatement déshabillé par Firmin et Gabriel qui dévoilèrent le contenu d’un boxer vert pomme : c’était bien un pénis circoncis, plus petit que celui d’Eudes, mais très dur et parfaitement proportionné, surmontant de grosses couilles. Les jeunes gens, après quelques hésitations, se rapprochèrent l’un de l’autre. Ils décidèrent de continuer dans la chambre d’Eudes, craignant le retour inopiné du baron ou de la baronne.

C’est ainsi que, ce 17 août, le fils du baron de la Gitonnière perdit son pucelage anal avec son apprenti cuisinier Liam, sous les regards attendris et émus du maitre nageur et du valet qui profitèrent également de faire connaissance de manière plus approfondie.

Eudes demanda à son père de construire une piscine dans une aile désaffectée du château et d’engager Gabriel comme maitre nageur, il était également un très bon coach sportif et masseur, comme il l’avait dit. Après son apprentissage, Liam remplaça l’ancien cuisinier qui partait à la retraite. On murmurait qu’ils invitaient parfois d’autres hommes pour des soirées très spéciales autour du bassin, le baron père fermait les yeux, pourvu qu’on l’invitât aussi. On murmurait également que la baronne faisait plus que papoter avec la comtesse de la Papotière. Ce n’étaient que des ragots.

Ce qui est certain est qu’Astrid Eugénie Faustine de la Vaginière se maria avec Philippe Edouard de la Pinière, qu’Eudes-Marie Côme Charles de la Gitonnière se maria avec Liam et que Firmin se maria avec Gabriel, et qu’ils vécurent tous heureux. On ignore s’ils eurent beaucoup d’enfants.



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 27-08-2023

Je suis dévoilé pour le premier, prévisible car trop reconnaissable, en effet…

Le second est du meilleur Louklouk… Jolie fiction, les quéquettes hétéros esseulées et disponibles sont rares…

Le troisième ressemble à du Louklouk, avec pourtant des détails qui font penser que non, et avec le dernier comm’ de Lange, qu’il est le coupable, mais c’est très bien fait ! Et happy ending, plein de couples inter-niveaux-sociaux ou intergénérationnels, tous heureux Big Grin


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 27-08-2023

Oui, bien jolies histoires bien menées. Pour la dernière, l'auteur fin connaisseur des formules très «XVIIIe» (...siècle, pas "arrondissement" où il existe aussi des formules fort marquées...) ou bien notre angélique compagnon? J'hésite entre les deux.
Bien à vous tous,
KLO.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 29-08-2023

Originale la 3ème histoire. Déjà avec des noms en rapport avec l'activité :
  • l’Amicale de Diane pour la chasse,
  • la comtesse de la Papotière pour papoter.
et quand Eudes-Marie Côme Charles reprend ses esprits après avoir cru mourir noyé, celui qu'il prend (presque) pour un ange s'appelle Gabriel.

Assez bizarre par contre que bien qu'ayant l'intention de se suicider, Eudes-Marie choisit d'attendre 3 heures après manger afin d'éviter l'hydrocution. Il évite aussi le coup de soleil, pensant que ça ne ferait pas joli dans son cercueil.

Le cheminement de l'histoire est effectivement dans le style de Louklouk, mais c'est effectivement Lange128 qui dans le passé a déjà fait plusieurs fois allusion aux enfants qu'on peut avoir ou pas dans la conclusion.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 29-08-2023

J’ai souvent envie de répondre aux commentaires tout de suite car ils perdent de leur actualité deux semaines plus tard lorsque Fab dévoile le nom des auteurs. Disons qu’il y a de fortes probabilités que je sois l’auteur du troisième récit.

@bech a relevé quelques jeux de mots avec les noms, il y en a d’autres, dont un caché avec le prénom du fils du baron, mais on peut le trouver avec une allusion du récit. Si ça vous amuse, vous pouvez les chercher.

Je me suis demandé si traiter un thème tragique, comme le suicide, était possible en mode comique, ou si cela pourrait déranger. Pour le moment, cela n'a dérangé personne.



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 29-08-2023

(29-08-2023, 04:58 PM)Lange128 a écrit : J’ai souvent envie de répondre aux commentaires tout de suite car ils perdent de leur actualité deux semaines plus tard lorsque Fab dévoile le nom des auteurs. Disons qu’il y a de fortes probabilités que je sois l’auteur du troisième récit.

@bech a relevé quelques jeux de mots avec les noms, il y en a d’autres, dont un caché avec le prénom du fils du baron, mais on peut le trouver avec une allusion du récit. Si ça vous amuse, vous pouvez les chercher.

PREUM'S !  Tongue

J'avais déjà relevé les jeux de mots fait avec les patronymes : de la Gitonnière ,de la Papotière, plus ceux mis en avant par @bech,  et pour les puristes j'ai recherché la définition exacte du "giton" (qu'utilise aussi notre @Louklouk international )

Nom commun
Selon l'Académie française, le passage du mot « giton » (nom masculin) dans le langage populaire au xviiie siècle est dû à Voltaire qui l’a défini à partir du latin « gito », celui du personnage du roman de Pétrone.

L'Académie en fait un synonyme désignant un jeune homosexuel entretenu mais, dans le langage courant, il peut également désigner un jeune homme gracieux et immature ou un éphèbe (voir et minet, twink en anglais).

Le mot a également été employé comme synonyme de « mignon », désignant un jeune homme efféminé (attitude peut-être plus ou moins affectée) constituant l’entourage « favori » de certains rois, notamment celui d'Henri III de France (xvie siècle).


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 29-08-2023

Lors d’un atelier d’écriture, l’animateur avait relevé l’importance de l’incipit, soit les premiers mots d’un roman. Un des plus célèbres est « Longtemps, je me suis couché de bonne heure » du roman Du côté de chez Swann, de Marcel Proust.

C’est dans l’incipit d’un autre roman, Les Puissances des ténèbres, d’Anthony Burgess, publié en français en 1981, que j’ai découvert ce mot « giton » que je ne connaissais certainement pas à l’époque :

C'était l'après-midi de mon quatre-vingt-unième anniversaire, et j'étais au lit avec mon giton, lorsque Ali vint m'annoncer la visite de l’archevêque.

Ce qui est étonnant est que je m’en rappelle alors que j’ai oublié ceux des autres romans que j’ai lus. Je recherche des moments comme celui-là où j’aurais pu prendre conscience de mon homosexualité, preuve qu’un roman avec un personnage homosexuel ne me laissait pas de marbre. Si j’avais deviné que 40 ans plus tard je me serais aussi mis à l’écriture… Avec moins de talent qu’Anthony Burgess, je dois bien l’admettre en citant encore une autre phrase de ce début :

Geoffrey, qui enfilait déjà son pantalon de toile trop collant était en effet, selon toute hypothèse, mon Ganymède ou mon amant autant que mon secrétaire.



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 29-08-2023

Hello !
Quelques réponses...

D'abord, je suis flatté d'être plagié, car c'est le début de la gloire !

Je vais terminer ma 1134ème nouvelle (que vous lirez tantôt) : or je n'ai utilisé le mot "giton" que deux fois, en 2012 et 2013... Vous n'étiez pas nés !

Et rappelez-vous qu'Henri III fut un homme à femmes, et de plus le seul roi de France à avoir aimé la sienne !
"Mignon" signifiait alors "favori", mais pas "gay" : le Roi a été victime des calomnies de ses ennemis (qui d'ailleurs ont épargné des princes gay... car c'était juste de la politique).

Et voilà !


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 29-08-2023

(29-08-2023, 08:53 PM)Louklouk a écrit : D'abord, je suis flatté d'être plagié, car c'est le début de la gloire !

J’avais eu envie de faire un vrai plagiat, c’est-à-dire de reprendre non seulement des idées qui reviennent souvent dans tes 1134 nouvelles, mais également ton style inimitable. J’ai renoncé car ce serait trop difficile. Ce serait intéressant de trouver quels sont les mots que tu utilises le plus souvent puisque tu sembles avoir tous les fichiers à disposition, mais je ne sais pas s’il existe un programme pour faire de telles recherches.

Sans parler de plagiat, il me semble que nous avons un point commun : nos récits mettent en scène généralement des jeunes hommes de bonne famille (définition du Wiktionnaire : Poli, bien élevé, et qui a un minimum d’argent).

PS Un conseil d'un ancien informaticien : n'oubliez pas de faire des sauvegardes si vous avez les oeuvres d'une vie entière sur votre ordinateur ou alors copiez-les dans un cloud.