Récits érotiques - Slygame
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 06-11-2022

Un fermier vachement dans l'embarras
Premier :

Si le réalisateur obtient gain de cause et la chaine me vire, je leur fous un procès au cul, pour discrimination. Je viens d’appeler l’un de mes ex qui bosse pour avoc-arc-en-ciel, un bureau spécialisé dans les affaires de harcèlement et de licenciement abusif de lgbt, et vu la médiatisation probable de cas-ci – puis sa réaction immédiate ‘’Oooh, mon petit Tristan, j’en ai le gland qui suinte d’avance’’, en gros l’effet que je lui faisais - il va adorer les crucifier devant le tribunal.
Après, ce sera juste pour le principe, je m’en fous un peu, le concept de l’émission est plutôt pourri, au point où je préférais dire à mes amis que je suis assistant sur celle de télé-achat, ça situe... C’est le moment parfait pour changer de job, j’y pensais depuis longtemps. Ce que je n’avais pas trop prévu, c’est d’également changer de vie, mais c’est pas plus mal, en fait.

Non, c’est plutôt pour Nathan que je suis embêté, le tournant que prend la sienne va être plus difficile à négocier.
— Mes potes vont me mettre en boîte, ils se sont déjà bien foutus de moi quand je me suis inscrit à L’Amour Est Dans Le Pré, alors si j’en sors avec un garçon… Et Maman, elle va dire quoi ?
— Ta mère m’aime bien, elle a dit que je suis le seul mec bien de… euh… ah oui, ‘de la bande de trouffions de la télé’. Après, pas sûr qu’elle m’ait imaginé en beau-fils potentiel, et je ne veux pas non plus mettre le foutoir dans ta vie, j’ai adoré ce qu’on vient de faire… enfin… refaire, mais si ton destin est de trouver une reproductrice qui te donnera une ribambelle de gamins aussi surdimensionnés que leur père, je comprends.
— Mon destin…
— Puis, là, il n’y a que quatre personnes au courant, quatre de trop, tu me diras…

Ce qui l’a surtout mis mal à l’aise, c’est la réunion de prod’ de ce midi, après que l’une des candidates au mariage nous ait surpris. J’avais le pantalon et le boxer sur les chevilles, une main posée au mur de l’étable et l’autre agitée sur mon sexe, tandis que Nathan donnait quelques derniers coups de boutoir après avoir éjecté dans mon rectum assez de jus pour inséminer la moitié de son cheptel, si tant est que ç’ait été possible. Il n’y avait donc pas trop de doute sur la nature de notre échange.

Vingt minutes plus tard, mes sous-vêtements peinaient toujours à absorber le fluide visqueux qui me coulait entre les fesses, alors que j’imaginais encore le sentir en moi…
— Tu peux arrêter de sourire bêtement, Tristan ?
— Hmmm, oui, désolé’’ ai-je glissé, réalisant que j’avais manqué le début de la réunion de prod’.
— C’est la merde !’’ a craché le réalisateur, ‘’on fait une émission familiale et bucolique, et on se retrouve avec des pédés qui s’encu…
— Tsss-tsss…
— Ouais, bon, des homosexuels qui se sodomisent, c’est assez politiquement correct pour toi, Tristan ?
— Des garçons qui font l’amour m’irait encore mieux, Max. Tu sais qu’on représente cinq à dix pourcents de la population, non ? Il y a même un personnage transgenre dans Southpark, Bart et Jack dans Demain Nous appartient sont gay, Isak et Even dans Skam, Ian et Mickey dans Shameless, puis Ruquier, Marc-O… Il n’y a vraiment qu’ici que…
— Et c’est très bien comme ça ! Bon, de toute façon, c’est plié, les meufs se sont tirées, on se concentre sur les autres éleveurs, en espérant que l’autre abruti de berger se contente de sauter les femelles à quatre et à deux pattes, lui.
— On peut pas’’ a glissé le caméraman, ‘’mardi, on a fait les meilleurs chiffres d’audience de la saison, et Nathan est le chouchou des spectateurs, la direction ne voudra jamais.’’
— Fait chieeer ! Bon, j’appelle le directeur des programmes, ça me dépasse, là !

J’ai lancé un clin d’œil et un sourire d’encouragement au propriétaire de la meilleure bite qui m’ait jamais labouré les entrailles.

Nathan, cinquante-neuf hectares, soixante Charolaises, une vingtaine de laitières, vingt-sept ans, quatre-vingt kilos de tendresse… et une queue ! Je ne parle pas de la longueur qui m’atteint le coude du côlon, personne n’en demande tant, mais de l’épaisseur ! Trois de mes doigts accolés, posés à plat… Et je n’en suis pas à mon premier rodéo, hein, je me suis déjà pris des mandrins devant lesquels d’autres renonçaient, mais lui… Même Mouss rougirait de la comparaison, sauf qu’un Sénégalais qui rougit, ça ne se voit pas trop.

Du coup, je suis endurant et adaptable, ça l’avait étonné, les rares expériences qu’il s’était imposées par souci de ‘normalité’ avec des filles s’étaient terminées en branlettes après qu’elles se soient enfuies en boîtant. Par contre, mon gaydar devrait être reparamétré, je ne l’ai pas vu venir, lui. D’habitude, je les repère de loin, sans la moindre erreur jusque-là, même ce trouduc de Charles, le présentateur vedette du journal de la chaine, macho fini, mec à femmes assuré et assumé… Après m’avoir rempli de - je cite - ‘’la plus grosse éjac de ma vie, Tristan’’, il m’avait reproché de l’avoir ‘’amené au point de non-retour, où aucune foufoune au monde ne pourrait le satisfaire désormais’’ ou un truc théatralo-vulgaire du genre. Pas le meilleur coup de ma vie, en plus, mais bon, Charles, c’était juste un de ces défis idiots que je me lance parfois, et finalement plus par fierté mal placée que pour le plaisir assez aléatoire.

— Oh ! Et puis merde pour mon destin’’ a grogné Nathan, alors que Max allait et venait dans la cour de la ferme, portable à l’oreille. ‘’Si on ne peut pas encore vraiment parler d’amour, j’ai adoré te… faire l’amour… pas dans le pré’’ a-t-il dit, me tirant de mes pensées. ‘’Dis, Tristan, tu… tu dors avec moi cette nuit, s’il te plait ? Enfin, quand je dis ‘dormir’…’’.
— Vraiment ? Ce matin, et maintenant… Tu voudras déjà recommencer ? Tu auras rechargé les accus d’ici à ce soir ?
— T’inquiète pas pour mes capacités de récupération’’ a-t-il murmuré en portant son regard – suivi du mien – sur son membre épais qu’il venait de sortir de son pantalon et qui remontait lentement à l’horizontale, et sur son gland presque décalotté d’où perle une dernière goutte de son sperme, alors que l’essentiel de son éjac’ s’écoule lentement de mon sphincter encore palpitant… ‘’En fait, je recommencerais bien là, tout de suite, mais il y a la traite des Holstein.
— C’est juste, elles ne comprendraient pas.
— Ben oui, il y a des impondérables dans la vie de fermier. Tu penses que tu t’habituerais ? Le réveil à cinq heures, tout ça…

Ça ne m’a jamais posé de problème de me réveiller deux heures plus tôt que les autres habitants de mon immeuble, pour la simple raison que j’adore faire l’amour le matin, un peu parce que le mec que j’ai ramené la veille a refait le plein d’énergie, et beaucoup parce que je suis bien relaxé et que les mieux montés ne doivent pas me doigter dix minutes avant de me clouer au matelas… Mais inutile d’entrer dans les détails, je lui ai juste répondu que mon métabolisme avait fait de moi un lève-tôt. Je vais essayer de lui donner goût au sexe matinal…


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 06-11-2022

Je pronostique Lelivredejeremie comme auteur.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 06-11-2022

Ah...la vache! Sexe agricole! Après tout, pourquoi pas? Ça nous change de la rurbanité, terme à la mode. Je verrais assez bien Kevin Leveau dans le rôle pour avoir "pondu" ce...petit poulet*.
Bien à vous, KLO.
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*"Un petit poulet", en termes journalistiques, est un court texte bien senti, concis et qui va droit au but. C'est tout à fait de circonstance ici. Wink


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 07-11-2022

Un fermier vachement dans l’embarras
Second :


Killian était ravi : deux mois à la campagne, dans la vaste maison de famille, avec ses deux cousins, et pas de parents à l'horizon ! On allait pouvoir en faire, des conneries !
De fait, les trois minets venaient d'avoir dix-huit ans, et le bac, et leurs parents avaient décidé de leur laisser la maison familiale pendant deux mois... loin de leur présence.
Martin était le plus dégourdi des trois : sportif, brun au large sourire, il inspirait confiance, et l'on comptait plus ou moins sur lui pour surveiller les autres.
Luc était un châtain facétieux et espiègle, bien mignon lui aussi dans un genre plus enfantin.
Et Killian, grand brun mince et timide ressemblait d'assez près au premier de la classe qu'il était.
La maison disposait d'une piscine, mise en eau les jours précédents par le fils du voisin, un éleveur de maine-anjou, race mixte comme vous le savez : lait et viande. À dix-neuf ans, Marc avait toujours été pote avec les cousins, qui se réjouissaient de le revoir tranquillement.
D'ailleurs, à peine les valises posées, il avait été convoqué par la cousinerie, et comme on lui avait fait savoir de mettre des bulles au frais, le premier bouchon sauta vite fait.
— Puisque les vieux sont pas là, je propose qu'on se baigne à poil, les mecs ! D'accord ? déclara Martin ex abrupto.
— Ouiii !
Et les mectons de virer tout tout de suite pour sauter dans l'eau.
— C'est vrai que c'est nettement plus sensuel ! fit Luc.
— Ah ! Tu vois ! Je suis pour la liberté de la queue, moi ! affirma Martin, martial.
Les trois autres se regardèrent pour pouffer gaiement. Les vacances s'annonçaient bien, vraiment.
Des trois, Martin était de loin le plus mûr. Déjà, l'année précédente, il ne tarissait pas sur ses exploits sexuels (ou supposés tels, car les autres ne gobaient pas tout !).
Et l'on savait que c'était par Marc qu'il avait été mené sur le chemin du dépucelage... Au reste, les deux autres, présumés puceaux, avaient déjà compris que Marc et Martin ne comptaient pas perdre de temps pour écumer le canton !
On fit les fous un bon moment, avant de faire la dînette... au son d'un nouveau sautage de bouchon ! Car les grands-parents, qui ne viendraient pas de l'été, étaient friands de bulles... et Martin avait décidé que leurs petits-fils aussi.
Il faisait super beau, en ce début de juillet, et l'on grignota au bord de la piscine. Quelques flûtes plus tard, Martin proposa qu'on restât tout le temps à poil : les autres rigolèrent bêtement mais ne dirent mot. Pour l'instant, à force de parler des coups locaux, Martin avait pris une jolie gaule, vite suivi par Marc. Et force est de dire que ces deux-là se défendaient, côté armement !
Ce fut fut donc tout en se touchant négligemment le dard que Martin demanda :
— Dis-donc, toi, dans ton troupeau, t'aurais pas de la génisse immédiatement disponible ?
— Y a Juliette, qu'a enfin accepté de baiser ! fit élégamment le paysan.
— Et c'est toi qui...
— ...même pas ! Un Parisien !
— Le taurillon local n'a pas la cote ? persifla Luc.
— Ta gueule ! Au moins, elle baise !
Luc et Killian pouffèrent... qui ne cachaient plus leur belle érection. Et ces deux maigrelets étaient aussi plutôt bien pourvus, du reste.
Et ça ne traîna pas : vite contactée, la Juliette sauta au plafond — dixit Marc — et les deux mectons renfilèrent vitement leur culotte... pour aller la poser ailleurs. Non sans que Martin eût affirmé :
— Vous inquiétez pas, les mecs ! On va s'en occuper aussi, d'vot' libido ! Ah ! Ah !
Restés seuls, les autres se regardèrent un peu gênés.
— Ils nous ont filé la gaule, avec leurs conneries ! dit enfin Luc.
— C'est p't'êt' pas des conneries vraiment... susurra Killian. Bon ! À l'eau, tu veux ?
On s'agita un peu dans l'eau encore chaude, et l'on finit par s'accouder au bord. Après un petit silence, Luc osa :
— Toi... c'qu'y font... là...
— Rien encore, dit simplement Killian. Toi ?
— Pareil.
On soupira de concert. Après un nouveau silence, Luc reprit :
— En tout cas, y m'ont foutu la gaule... et j'l'ai encore !
— Moi aussi...
— On va être obligés...
— Ce sera pas la première fois !
Car les années précédentes, les trois minets se pignolaient gaiement ensemble.
Reposés sur leur transat, les minets y allèrent joliment.
— C'est ma bite qui t'excite, ou ce que font les autres avec la Juliette ?
— C'est la queue de Marc, feula Killian.
— Oh... P'tain... c'est vrai qu'elle est magnifique... Et Martin ?
— Pareil.
On continua de s'agiter en s'entrematant avec attention.
— J'adore la tienne, aussi, murmura enfin Killian.
— Sympa... Toi aussi, t'es beau, Killian...
On se mit à geindre de plus en plus haut, avant de gicler superbement chacun.
— Ouf ! Ça fait du bien ! affirma Luc sous la douche.
— En attendant que Martin nous mène à l'abattoir !
— Hein ? Tu vois ça comme ça, toi ?
Killian regarda son cousin, grave.
— J'ai réfléchi, depuis l'année dernière, et déjà à Noël...
— ...où tu m'as rien dit !
— Sûr de rien. Mais... Luc ! Je te mentirai pas !
— T'as pas envie de... de baiser ?
— Si, bien sûr. Et je suivrai, s'il faut suivre.
— Oh ! T'as pas l'air d'aller, toi ! fit Luc.
— J'te dirai.
— Tiens ! Avant, ils nous foutaient dans le même lit... Maintenant, on en a chacun un grand, mais pourquoi on dormirait pas ensemble, par-ci, par-là ? suggéra Luc.
— Oh, oui, t'es gentil, fit Killian avec un sourire.
Auquel répondit Luc. Un gentil garçon, çui-là ! pensa Killian, tout en poussant un immense soupir... in petto !
— En tout cas, je serai curieux de voir comment Martin va s'y prendre pour nous faire niquer ! reprit gaiement Luc.
— Oh, ne crains rien ! Y a de la bergère, ici, et mignon comme t'es, il aura même pas besoin de faire dire une annonce à la fin de la messe !
Luc éclata de rire puis objecta :
— C'est valable pour toi aussi, tu sais ?
— Oh, ça... Toi, tu rigoles tout le temps !
— Et toi t'es réellement beau.
Silence. Luc se leva pour gagner la cuisine, suivi de son cousin. On fit une gentille dînette, animée par l'humour léger de Luc.
— Faut prendre des forces, va y avoir de la taure à saillir ! fit soudain Luc avec un fort accent paysan, et faisant s'étrangler un Killian qui ne s'y attendait pas.
— T'es prêt, toi ?
— Chuis une telle cloche que si je me fais pas cornaquer... j'vas rester puceau longtemps !
On alla finalement dormir ensemble. Après de longues parlottes relatives à la situation internationale, on s'endormit... pas si vite.
Au matin, le drap avait été viré, compte tenu de la chaleur... et l'on put admirer deux superbes objets bien raides. Mais, alors que Killian s'empoignait, Luc déclara :
— Moi, je touche à rien...
— T'es toujours dans la vache laitière promise par les deux baiseurs ?
— Ouh ! Ça s'arrange pas, toi ! Ben oui.
— T'as vraiment envie de lui faire un veau, à la meumeuf ? persifla Killian, que Luc ne connaissait pas aussi incisif.
— Non, mais... Oh, Killian ! Qu'est-ce qui va pas ?
— Luc... J'ai presque pas dormi. J'ai pensé. Et... Je le ferai pas.
— Killian ?
— J'te dirai, promis. Mais là, c'est pas le moment. Va t'amuser, mon cousin chéri ! Tu me raconteras, hein ?
Luc fut effondré. On déjeuna en tâchant de parler d'autre chose, m'enfin... c'était pas ça. Martin débarqua alors en fanfare... Vite déloqué, il sauta dans la piscine où il eut les élégances d'un morse en grande forme, puis il vint s'ébrouer devant les minets, qui furent obligés d'en sourire.
— Bon ! Très bonne nuit, les mecs ! Le cheptel est chaud, et y a d'la chatte pour tout l'monde ! J'espère que vous avez pas déjà grillé vos cartouches, hein ? Car on commence ce matin !
Les mecs se regardèrent, indécis. Du moins Luc sembla-t-il amusé... voire émoustillé par ce viril programme. Et il se déclara partant, quand Killian déclara suavement :
— Pas pour moi, ce matin... j'ai la migraine.
— Hep! Tu nous fais quoi, là ? Tu bandes plus ou quoi ?
— Si, si, ça va, ça... Mais laisse-moi le temps de me poser...
— Quelle chochotte ! Toi, Luc, tu triques ?
— Oui, oui !
— Bon ! Tu finis ton bol et tu vas te laver : on commence tout de suite !
Et le rude Martin de quitter la cuisine, laissant les autres éberlués. Luc éclata de rire en voyant la mine décomposée de Killian. Il vida son bol et lança en se levant :
— Bon, à l'attaque ! Tu restes là, toi ?
Il ne vit pas son cousin hausser les épaules, filant vers la salle de bains. D'où il ressortit en coup de vent, faisant la bise à Killian au passage.
— Ouh ! Tu sens la cocotte, toi ! Tu crois que tu vas séduire la vachette, avec ça ?
— Ta gueule... jaloux !
Resté seul, Killian erra un moment dans la grande maison avant de s'aller glisser dans l'onde déjà chaude de la piscine. Où il eut la surprise de voir débarquer le grand Marc. Qui sauta aussitôt dans la piscine.
— T'es pas au dépucelage ? ironisa Killian.
— D'abord, c'est pas moi qui opère... et pis...
— T'es chargé de me convaincre, hein ?
— Ben... oui, mais... j'voulais te parler, surtout.
On nagea un peu, l'air de rien. Avant que Marc demandât :
— Pourquoi tu veux pas ? T'as la trouille ou... c'est pas ton truc ?
— Pourquoi tu dis ça ?
— Parce que... moi, c'est de moins en moins le mien, de truc, justement.
— Marc ? Qu'est-ce que tu veux dire, là ?
— J'en ai marre, de cette comédie.
— Mais.. tu parles de quoi, là ?
— Je sais pas pourquoi t'as pas voulu, mais... moi... moi, j'en ai marre, des nanas. J'ai plus envie qu'en me bouffant la queue, mal d'ailleurs, elles me bouffent surtout la vie.
— Oh, Marc ! Tu... Tu...
Sidéré, Killian ne savait plus qu'articuler. Marc regardait ailleurs, et lui était tétanisé. Il entendit pourtant :
— J'veux pas te gêner, Killian ; mais... tu gardes ça pour toi ? J'ai cru que... tu pouvais l'entendre.
— Oui. T'as compris que... j'avais... pas envie non plus...
Il y eut lors un long silence gêné. M'enfin, on se regarda de traviole et Killian, le cœur battant, osa proposer :
— On peut aller causer dans ma chambre, s'tu veux...
Après la douche de rigueur, ces garçons allèrent se poser sur le lit de Killian, et ce fut Marc qui commença :
— Tu dois te demander...
— ...j'me demande pas ce que je sais déjà, coupa doucement Killian. Toi aussi, tu dois te demander, pour moi, non ? Enfin, je sais pas...
— Des années que je pense des trucs... Excuse-moi !
— Moi, je sais rien... Toi ?
— Pareil... sauf sur Internet !
Où Killian usa alors d'une stratégie inattendue, même pour lui : la parole.
— T'es super beau, Marc, tu sais ? Je pense que c'est pour ça que t'as tant de succès avec les filles !
— Sauf que... elles le disent pas, les nanas, que je suis beau. T'es le premier, toi. Et c'était justement pas d'elles que j'avais besoin de l'entendre.
Killian sentit les larmes lui monter aux yeux. Mais comment faire, et que dire ? Oh qu'il en avait rêvé, d'un tel moment ! Sans jamais imaginer Marc en ce rôle... Et là, ce grand, et masculin garçon était là, près de lui, nu et prêt à tous les aveux...
— Chuis content d'être là avec toi, Marc, souffla-t-il.
— Qu'est-ce qu'on fait ?
— C'qu'on veut... On est tous les deux, non? osa Killian en passant le bras sur la poitrine musclée et déjà velue de Marc... qui soupira.
Et qui lui saisit le poignet et... La suite, vous l'imaginez avec autant d'émotion que ces jeunes Messieurs. Ô combien leurs maladresses leur eurent de charmes, à ces enfants qui quittaient là leur innocence !
— Il faudra leur dire, murmura Killian, lorsqu'on rejoignit la piscine.
— Oui, mais... c'est moi qui serai vachement dans l'embarras, fit le paysan, l'air ailleurs.
— On leur demandera le secret.
Lorsque les autres rentrèrent, Martin demanda à Marc :
— Ben qu'est-ce que t'as foutu ? T'as pas réussi ?
— C'est Killian, qui a réussi.
— Hein ? On peut savoir ?
— Eh ben... on s'est amusés tout les deux. Et bien.
La foudre venait de tomber sur Martin ! Avec un deuxième impact quand Luc déclara :
— J'aurais bien aimé être initié, moi aussi !
— Les chattes te suffisent déjà plus ? fit Martin. Mais on est où, là, les mecs ? Tous pédés, maintenant ?
— Chut ! dit Killian, on t'explique.
Martin dut entendre des choses qui le dépassaient : préférer les bites aux chattes ! Et ce soir-là, il préféra s'incruster chez — et dans — Juliette plutôt que d'assister à... des orgies romaines, comme il dit, faisant rire.
— Tu prieras Juliette de ne plus compter sur mes beautés intimes, demanda Luc à Martin, le lendemain.
Martin leva les yeux aux ciel. L'été commençait, qui lui offrit tout le canton à baiser... quand les trois autres vivaient en une sorte de petit paradis. Vers la fin juillet, un pote de Marc, fils d 'éleveurs lui aussi, vint céans. Pas farouche, il fut vite mis au parfum et... ma foi, Marc ne s'en trouva pas mal.
Et Martin mate tout ce joli monde, entre deux saillies.

Quand on vous dit que la vie peut être sympa !


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 07-11-2022

Ici, pour ce deuxième récit dont je subodore facilement  l'écriture fort caractéristique, nous avons un exemple de se débarrasser d'une ...embarrassante situation.
4  clients qui se découvrent et le seul hétéro de la série qui profite aussi, à la longue, des activités de ses puînés déjà par la vision. Mais, j'ai bien l'impression, au train où évoluent les choses, que même ce séducteur de donzelles ne va pas top tarder à se frotter aux "travaux pratiques", ne se contentant plus de ses yeux*.
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*Lors de ma folle petite enfance, ma chère maman ayant vite remarqué que mes mains ne restaient pas inactives face à des objets  que je convoitais d'examiner de plus près, m'interdisait d'avancer les doigts vers eux. Elle me disait : «Tu touches avec les yeux». Un beau jour, devenu obéissant pour une fois, je posais la tête sur l'objet jusqu'à le toucher...de mon œil droit!  Wink En conséquence, les suites de cette obéissante hardiesse ne firent plus appel à l'initiale recommandation! Shy


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 08-11-2022

Peut-être autant que le style, ou les expression, ce sont surtout les plot-twists / dei ex machina qui me font déceler du pur Louklouk Big Grin
Cette fois aussi, il aurait été prévisible que Killian et Luc découvrent l'autre sexualité alors que les queutards affirmés ramonaient la Juliette, sauf que peut-être trop, jusqu'à ce que l'auteur 'retourne' le sobre Marc, aussi vierge que Killian des autres plaisirs, et les leur fasse partager Smile


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 10-11-2022

Coucou les gens,

Je livre l'ordre des auteurs par récit.
Ce qui donne comme "nominationnés" pour le titre,
Un fermier vachement dans l’embarras :

1 - lelivredejeremie
2 – Louklouk


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 10-11-2022

[Image: 6ba50f000dc1c0d5ba6f21a8ab27a76e.jpg]
Première tribu,

Je m'appelle Tigistu et depuis tout petit, je suis copain avec Markeni. En fait, nous sommes deux amis inséparables. Markeni a toujours été plus grand et plus costaud que moi, mais c'est normal, il est né avant. Mais on a presque le même âge.

Avec notre tribu, nous vivons dans la savane en bordure du fleuve Omo. Il paraît que c'est en Éthiopie, mais comme on se déplace à pied, ça ne sert à rien de connaître le nom de tous les endroits de la terre.


Vu la température dans la journée, nous vivons nus, mais nous aimons nous décorer le corps. Il y a ce qu'il faut sur place. On trouve de la terre presque blanche, de la jaune et de la rouge. Une pierre friable à ramasser dans le fleuve permet d'obtenir du vert. La cendre mélangée à la terre blanche ou utilisée seule permet d'avoir du gris. On n'a pas de bleu, mais peu importe.

Quand je serai plus grand, je serai chasseur comme mon grand frère Yitbarek et comme mon père. Avec ma lance, je protégerai nos troupeaux contre les lions et autres bêtes sauvages. Ouais, enfin, je pensais ça il y a quelques années, mais peut être que ce sera moins facile que ce que je croyais. Enfin, je ferai ce que je pourrai.

Avec Markeni, on a justement l'idée de jouer à ça. Markeni sera un lion sauvage et affamé, et moi, je l'empêcherai d'avancer avec ma lance. Pour commencer, il faut se déguiser. On va à l'endroit où on trouve de la terre ocre jaune, et j'en met sur le corps de Markeni. Pas partout bien sûr. Je trace des traits assez grossiers sur sa peau. Le résultat est joli. La terre lui fait un pelage jaune brun sur lequel ressortent des rayures marron foncé de la couleur de sa peau. En fait de lion, Markeni ressemble plutôt à un tigre mais, en tout cas, il a vraiment l'air d'un bête féroce. Je suis content de mon travail.


C'est au tour de Markeni de me peindre en chasseur. Il commence par me recouvrir les pieds et le bas des jambes d'un mélange de terre jaune et rouge. Ça me fait comme des chaussures. Pour le reste de mon corps, je ne sais pas pourquoi, il veut utiliser du miel comme support. On le fait généralement pour coller des pétales de fleur sur la peau ou des morceaux d'herbe (une autre façon d'avoir du vert), mais, là, je ne voie pas pourquoi il ne se contente pas de terre. Enfin, il me dessine des peintures de guerre de plusieurs couleurs sur le visage, me dessine au milieu du ventre une sacoche pour porter le gibier ou des poissons, car on pêche aussi dans le fleuve, il rajoute une pochette de chaque côté sur la poitrine. Enfin, il remet de la couleur au bout de mon papayou.

Je ne l'ai pas encore dit, mais il y a quelque temps, je me suis aperçu que si je retrousse l'enveloppe du papayou, il y a un bout bien rouge qui apparaît. Ça m'a donné l'idée de peindre le bout de mon papayou de cette couleur et justement Markeni qui le sait, étale du rouge à cet endroit.

Bon, il est temps de jouer au chasseur et au lion. On se sépare. Je prends un morceau de bois assez droit pour me faire une lance et je me promène un peu quelques minutes.

‒ Grrrroouuu !

Tiens, Markeni est arrivé à quatre pattes, il me regarde.

‒ Va-t’en lion !

et je prends une allure menaçante en brandissant ma lance.

‒ Grrrroouuurrrrrrrrrrr !

Je m'avance vers le lion pour le chasser de mon territoire, la lance en avant, mais le lion avance aussi.

‒ GRRRROOOOOoooouuuuuurrrrr !

Je donne des coups sur la crinière du lion pour le faire reculer.

‒ GRRRROOOOOOOOUUUUUUURRRRRrrrrr !

Le lion s'est dressé sur ses pattes arrière et m'a sauté dessus. Je me retrouve sur le dos avec le visage de Markeni à quelques centimètres de ma tête qui montre ses dents blanches. Comme bête féroce, il est impressionnant.

‒ GRRRRRRRROOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUURRRRRRRRRRRRRRRRrr !

Arrête Markeni, c'est un jeu-là.

‒ GRRRRRRRRRRRROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURRRRRRRRRRRRRRRRrr !

Devant sa détermination, je ne pense plus que c'est mon ami Markeni qui est à côté. Je suis à quelques centimètres d'un bête féroce qui va me dévorer. Je me met à pleurer.


Le lion reste silencieux et me regarde, alors que je sanglote, puis il approche sa langue de mes yeux et vient lécher mes larmes. Après les deux yeux, il entreprend de me débarbouiller tout le visage en léchant les peintures de guerre qu'il avait dessiné. Avec du miel, ça doit être meilleur que s'il avait eu à lécher de la terre. Je retrouve le sourire.

Le visage débarbouillé, il vient me lécher la partie de ma poitrine où sont dessinées les pochettes, à proximité de mes tétons qu'il mordille doucement. J'aime. Après quoi, il descend sur le ventre et ses coups de langue sur la sacoche à gibier qu'il a dessiné me font des chatouilles. Je suis tordu de rire.

À présent, Markeni (ou le lion) approche sa bouche des noyaux de mon papayou. Il se met à les sucer en douceur, l'un après l'autre. Ensuite, il lèche mon papayou sous toute sa longueur. Ce dernier est bien raide comme un bâton de bambou. Son enveloppe est retroussée et il y a deux zones rouges, le bout du papayou qui est presque toujours caché et la partie rouge de l'enveloppe qui n'est pas encore entièrement nettoyée.


Markeni a rentré le bout de mon papayou dans la bouche et le lèche consciencieusement. Avec la peinture au miel, il doit se régaler. Mais moi aussi, j'apprécie ses coups de langue à cet endroit. Par contre, je sens du liquide monter. Il faut que je le prévienne.

‒ Attention Markeni, je vais faire pipi.
‒ grraaoouu !

Ça, c'était un rugissement gentil. Markeni a sorti mon papayou de sa bouche, mais il continue à lécher l'extrémité du dessous. Je crois que je vais l'asperger, mais je l'ai prévenu.

‒ AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH ! AAAAAAAAAHHHHHH ! AAAAAHHHH ! AAAAHHHH !AAAHH ! AAaahhh ! aaahhh !

Ce n'est pas du pipi qui est sorti, mais un liquide blanc comme du lait. C'est sorti en plusieurs jets et lorsque c'est sorti, j'ai crié de plaisir. Après examen, ce n'est pas du lait, c'est un liquide plus épais et visqueux. J'en ai reçu sur ma poitrine et sur mon ventre, mais Markeni en a aussi sur sa poitrine et son ventre. Alors qu'il lèche la dernière coulée qui mouille le bout rouge de mon papayou, je lui propose de lécher ce qu'il a reçu sur sa fourrure.

‒ grraaoouu !

Markeni a fait demi-tour. Il est à quatre pattes et lèche à présent les traces sur ma poitrine. J'ai sa poitrine au-dessus de ma tête et je la lèche aussi. Il s'avance en direction de mon ventre et je peux lécher son ventre à lui. C'est de nouveau l'occasion de chatouilles, mais cette fois-ci, on rit tous les deux.

À présent, il est près de mon papayou pour finir de le nettoyer et j'ai le sien à quelques centimètres de ma bouche. À mon tour de lui donner du plaisir. Mon petit lion mérite bien ça. Du coup, comme j'ai commencé à sucer son papayou, il s'est remis à sucer le mien.

‒ AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH ! AAAAAAAAAAHHHHH ! AAAAAAAAHH ! AAAaaaaahh ! aaaaahh !
‒ AAAaaaahhh ! AAaaahh ! aaaaahhh !

J'ai plein du liquide blanchâtre de Markeni dans la bouche, moi, cette fois-ci, j'ai pas dû en envoyer beaucoup, il doit falloir du temps pour le fabriquer.

Markeni me rejoint et colle sa bouche contre la mienne. Nos langues tournent l'une autour de l'autre. Je n'avais pas encore avalé le liquide blanchâtre et Markeni peut y goûter après avoir goûté le mien. J'aime ses pattes (ou ses mains) douces qui caressent mon dos. Je fais de même. Il y a des parties rugueuses, là où j'ai mis la peinture et des parties plus douces où la peau est à nu. Puis Markeni se redresse et me regarde dans les yeux.

‒ Je t'aime Tigistu !

Ça, c'est une phrase qui me fait bien plaisir, d'autant plus que ...

‒ Je t'aime Markeni !
‒ grraooaoooouuu ! hi, hi hi hi hi !
‒ Hi, hi hi hi hi !

Je sens qu'après ces aveux, mon papayou s'est bien redressé et celui de Markeni appuie bien sur ma jambe. Mais on se contente de se caresser en se regardant dans les yeux avec un sourire rayonnant. Et puis ... on baille. On continue à se caresser un peu les yeux fermés pour bien sentir les caresses de l'autre.

On s'est finalement endormis et au réveil, nos papayous sont bien raides tous les deux. Du coup, on recommence les léchouilles qui donnent du plaisir. Cette fois-ci, on a eu tous les deux la même quantité de liquide blanchâtre, moins que la toute première fois, mais tout de même pas mal.

Mais le soleil est à présent assez bas et il faut rentrer pour éviter de se faire attaquer par les esprits de la nuit. Baignade rapide dans le fleuve et on part en se tenant délicatement par la main. Mais cette manière agréable de rester en contact a comme conséquence de redresser nos papayous. On préfère donc arrêter de se ternir la main une fois à proximité du village. Quand on sera plus, grand, chacun d'entre nous devra trouver une femme qui lui fera 3 ou 4 beaux enfants afin que deux d'entre eux atteindre à leur tour l'âge de perpétuer la tribu.

Aujourd'hui, j'ai appris deux choses. Markeni est amoureux de moi. Ça tombe bien car moi, ça fait plusieurs années que je l'aime et pas juste comme on aimerait un copain ou même un ami. Mais on n'avait pas encore eu l'occasion de se le dire. Il faudra trouver d'autres moments comme aujourd'hui pour partager notre amour.

L'autre chose que j'ai apprise c'est qu'il vaudrait mieux que je ne me retrouve pas seul face à un lion ou un tigre affamé. Et puis, si je disparaissais, Markeni risquerait d'en être très malheureux.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 10-11-2022

Coucou les gens,

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Photo du moment : la tribu !
[Image: 6ba50f000dc1c0d5ba6f21a8ab27a76e.jpg]

Les retardataires sont attendus !

*****

Défi en cours, sur une suggestion de notre ami - Lange128 -
Voici trois contes et trois fables :

1/Aladin
2/La Belle et la Bête
3/Hansel et Gretel

4/ la cigale et la fourmi
5/le corbeau et le renard
6/le rat des villes et le rat des champs

En utilisant l'une de ces histoires connues, écrivez un récit à votre convenance.

Seul impératif ; le lecteur doit pouvoir y retrouver la trame d'origine.

Vous avez jusqu'au 25 novembre janvier pour me faire parvenir votre (ou vos) texte(s) les pastichant.

Les plus prolifiques pouvant bien entendu m'envoyer jusqu’à six historiettes.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 10-11-2022

papayou ayou ayou ! Pour lécher de la "peinture", de la terre en réalité, faut avoir du courage! Quand on aime, on ne regarde pas à ces détails. Texte plutôt étonnant et...bien léché, si je peux me permettre. Nous sommes ici en plein exotisme et ça me fait penser au film "Les dieux sont tombés sur la tête". Un ami m'a montré des photos prises "en cachette" d'une tribu d'Afrique limite zone équatorienne/tropicale où les personnes des deux sexes vivent en effet sans aucun vêtement mais ce n'est pas en Éthiopie. Les "naturels"(c'est le cas de l'écrire!) redoutent d'être pris en photos non pas par pudeur mais par peur "spirituelle" : ils pensent que le photographe va leur prendre leur âme pour la mettre dans la boîte...Donc, prudence!
Merci à M. l'Auteur pour cette histoire pleine de couleurs. Serait-ce le "Père de l'avatar félin à la fabuleuse crinière"?


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 11-11-2022

La narration est adorable de candeur, et l'histoire, finalement, est empreinte d'un fond d'innocence jusqu'à son terme, où ils ont bien conscience de ce que leur groupe social attendra d'eux, mais c'est pour plus tard, leurs jeux d'enfants viennent slmt de devenir ceux d'ados, il faut laisser le temps au temps :-) Pour l'instant, Markeni a dit à Tigitsu les mots qu'il rêvait d'entendre sans lui-mm oser les prononcer, tout va bien ;-)

Mention spéciale sur le localisation du récit, *en bordure de l'Omo*... Ils ont même mis un pied dedans, là ¬‿¬

Le lion n'étant désormais plus endémique qu'en Afrique, et le sujet de leur jeu de rôle, donne un indice sur leur auteur :-)


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 12-11-2022

(11-11-2022, 11:59 AM)lelivredejeremie a écrit : Le lion n'étant désormais plus endémique qu'en Afrique, et le sujet de leur jeu de rôle, donne un indice sur leur auteur  :-)

Qui que c'est donc ? Huh


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 13-11-2022

[Image: 6ba50f000dc1c0d5ba6f21a8ab27a76e.jpg]
Deuxième tribu,

L’ethnologue que j’avais suivi comme assistant en Papouasie-Nouvelle-Guinée aurait pu me l’expliquer, je me serais senti moins bête, mais il est retourné en Europe ce matin.


Si j’avais essayé de l’aider autant que je le pouvais dans ses recherches, je l’avais souvent vu lever les yeux au ciel ou secouer la tête de dépit devant mes erreurs ou mes manquements envers les protocoles de la vie en société du peuple Bajau des Philippines.
Ma participation à l’expédition n’avait tenu qu’au fait que j’étais devenu surnuméraire au sein de l’administration de la fac où je travaillais, un peu à la réputation absolument infecte du professeur Auster qui, en trente ans de carrière, s’était montré odieux auprès de tous ses collègues et de générations d’étudiants en sociologie, et beaucoup au fait qu’il est mon oncle.
Mais la date de sa retraite approche dangereusement, et le statut dont je bénéficiais ne serait dès lors plus vraiment assuré pour très longtemps.
Semblant comprendre mes hésitations, il a dit assez pompeusement ‘cette expédition est mon chant du cygne’, avant de me lancer un clin d’œil

— Je comprends, tonton. Euh… je veux dire, professeur.
— Tu ne comprends rien du tout ! Si tu savais comme je me fous des Bajaus, mon petit Sébastien, des dégénérés, qui n’ont officiellement renoncé au cannibalisme qu’il y a un siècle, mais pour le remplacer par l’alcoolisme et une sexualité débridée, ils baisent comme des bonobos ! En cent ans, le taux de natalité est passé de 6,1 à 10,4’’.
J’avais été plus intrigué que vraiment intéressé par cette donnée, mes préférences m’attirant plus vers des orifices dont jamais aucun petit humain ne sortirait un jour. J’avais pourtant osé la question…
— Pourquoi ? Parce que le budget est disponible, et que je ne le dépense pas, l’abruti de doyen de notre faculté l’attribuera à la décoration de son bureau, je préfère être bouffé par les Bajaus que lui donner cette satisfaction.
— Mais tu as dit qu’ils ne sont plus…
— Je plaisante, Sébastien, bon sang, tu es bien le fils de ma sœur, aucun sens de l’humour ! Ceci dit, une fois que je serai parti, tes chances de survie au sein de l’université seront infiniment plus faibles que dans une tribu qui pratique encore vraiment le cannibalisme de nos jours. Car il y en a, et je peux toujours modifier la destination de notre voyage…
J’ai sobrement décliné, pensant que si Mathieu, Louis, Jérôme ou Romuald admettent une certaine partie de moi dans leur bouche, ils me la rendent intacte et dûment salivée.


Avec la perspective de passer un mois isolé du monde, au milieu d’un peuple pour lequel le sexe est naturel, mais aussi, tristement hétérosexuel, j’ai consacré les dix-huit heures de vol vers Manille à la visite des toilettes A-350, vastes et confortables, et à celle du rectum de Jürgen, un jeune steward, aussi mignon que gourmand, puis avec Franklin, un solide Américain qui m’a fait redécouvrir ma prostate trop longtemps ignorée.

— Moins confortable que l’Airbus, n’est-ce-pas’’ a dit tonton, dans le coucou rafistolé au duct-tape qui nous amène à l’île de Jolo, isolée du reste de l’archipel, alors que je vomis pour la troisième fois dans un sachet de plastique ironiquement marqué ‘Supermercado Deliciosas’.
Le pilote ne s’est pas attardé, renforçant mon impression que les traditions ancestrales des Bajaus n’étaient pas forcément entièrement oubliées…

(…)

Ça fait une semaine que la navette aérienne vers Manille a emporté le professeur… enfin, Tonton, quoi.
— Alors, tu restes ici ? Je suppose que ta mère sera un peu triste’’ avait-il dit, peu convaincant sur le coup, avant d’ajouter, un peu cruellement ‘’Mais je peux te comprendre, aucune perspective professionnelle chez nous, mais que ferait-tu, aussi ? Puis, aucune copine connue à vingt-cinq ans… Peut-être une jeune fille Bajau se contentera-t-elle de toi.’’
J’ai profité de ce qu’il se penchait pour prendre ses sacs de voyage pour jeter un clin d’œil et une grimace lubrique à Ujan, le petit-fils du chef, un mètre soixante-dix plus dix-sept centimètres de virilité…

(…)

Finalement, je me dis que certains profs de fac ne méritent pas vraiment la considération qu’on leur porte, tonton moins qu’un autre ! Un ethnologue se doit d’être observateur, non ? Sauf qu’il n’a jamais remarqué la parade amoureuse qu’Ujan a déployée dès qu’il m’a vu. Il a tout au plus noté l’intérêt que le garçon me portait, à me proposer dès le lendemain de l’accompagner à la pêche.
— Vas-y, c’est intéressant’’, m’a dit tonton, ‘’ils utilisent une canne de bambou effilée qu’ils enfoncent dans le poisson avant de le sortir de l’eau, encore frétillant…’’
Sentant l’excitation du jeune Bajau, mais craignant un échange trop violent, j’ai initié Ujan aux préliminaires ‘à l’européenne’, le surprenant de mes lèvres sur son gland, et de ma langue sur la porte de son intimité, gestes qu’il a reproduits, avant de m’appliquer une version décalée de leur technique de pêche, plus proche de celle de Franklin dans l’avion, et qui m’a fait frétiller, plus que les interludes récréatifs avec Mathieu, Louis et les autres ne l’avaient jamais fait.

Après, ce que tonton aurait pu m’expliquer, c’est que le rite d’initiation des jeunes Bajaus à la vie adulte inclut (1) un droit de cuissage pour le chef de clan, qui (2) ne s’applique pas qu’aux filles, et (3) est indépendant de l’âge de l’initié.
Et le chef est le grand-père d’Ujan, vieillard sénile et édenté, mais dont le sourire vicieux me laisse comprendre que les membres de taille honorable sont un trait de famille. Et c’est pour demain…
Après une semaine à échanger les plaisirs avec le jeune corps vigoureux de mon amant, abandonner le mien aux assauts poussifs du pépé me soulevait le cœur, mais ma réception dans la tribu passait par là…

C’est alors que les rares informations de mon oncle professeur me sont revenues en tête ! Non, pas que les Bajaus baisent comme des lapins, ça, Ujan me le prouvait trois fois par jour, mais leur propension à l’alcoolisme. Si l’arak, boisson fermentée, était leur ordinaire depuis des siècles, la ‘civilisation’ leur avait apporté d’autres alcool, dont certains faisaient une consommation indécente. Et en premier le chef de clan, qui se taillait la part du lion des marchandises venues de l’île principale, et devrait logiquement en être mort depuis longtemps.
N’était que la probabilité qu’il passe l’arme à gauche cette nuit était ridiculement marginale, la perspective de percer un jeune Européen blond aux yeux clairs le tiendrait clairement éveillé toute la nuit, et bien vivant le lendemain, pour la cérémonie.

Ujan vient de s’endormir, après que je l’aie chevauché en andromaque, jusqu’à éjecter mon plaisir en longues trainées qui sèchent maintenant sur son torse. Et il y a encore de la lumière dans la case du chef…
Je m’habille sommairement pour la rejoindre, avec une bouteille d’un tord-boyaux slovaque, dont je verse discrètement mes portions entre les lattes du plancher, sous le prétexte de mettre au point les détails de l’initiation du lendemain, dans nos deux versions finalement pas trop différentes d’un espagnol improbable.
— Tengo que orinar’’ a-t-il soudain bafouillé.
Je lui ai proposé de l’aider, en suggérant d’aller le faire au bord de l’à-pic à faible distance du village, et l’idée lui a plu, probablement soutenue par la pensée lubrique de me montrer l’outil qui servira à mon initiation de demain…
Vu son équilibre désormais plus que précaire, ça a été facile.

Ujan vient de me réveiller avec l’annonce du décès de son grand-père, mort de sa chute dans la nuit, je me dois de le consoler, mais je vous laisse, on ne parle pas la bouche pleine.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 13-11-2022

L'alcool est un "pousse au crime", c'est bien connu. Encore un exemple ici même. Heureusement que le Sébastien est habile et n'a pas consommé la même chose que le vieux chef, futur défunt! Mais au fait, est-on "chef de tribu" de père en fils -voire de mère en fille- chez ces braves gens? Ou bien sont-ils démocratiquement élus par acclamation en fonction de la longueur d'un certain "bidule" qui déterminerait les candidatures en faisant les délices des plus chaudes participantes à l'élection*? C'est vrai : pourquoi n'y aurait-il que les garçons qui posséderaient ce droit aux essais? Un grand pas en avant dans la marche arrière vers un retour à l'égalité des sexes sera effectué lorsque les dames** auront les mêmes droits que ces messieurs! Na!
Un sérieux et très documenté écrivain nous a régalé de ce texte : on a vraiment l'impression qu'il a vécu de telles recherches ethnographiques. J'hésite entre deux : l'ami "ailé" ou un  outsider dont le pseudo commence par un "B".
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*J'ai failli mettre une "R" à la place d'une "L"!
**Alors, Zola Émile aura anticipé pour le titre de son roman : «Au bonheur des dames».


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 13-11-2022

Il y a des traces de Jérémie, là-dedans...
Un mot m'a fait tiquer : l'arak, qui n'est pas des Philippines (qui elles sont bien de cheval, évidemment).
Manque un peu de sentiment, mais la fin est mignonne...