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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 03-04-2022

J’ai mis un petit bout de temps à comprendre le concept de la photo en montage photoshop où le phare est, dans le paysage local, plus parlant qu’un menhir (dont la silhouette générale est pourtant plus… efficace pour ce que Corentin a en tête, avis perso). Par contre, le plan machiavélique du prof qui laisse traîner innocemment le cliché, et le choix de son étudiant clairement le plus candide pour le 'dégoter', a bien plus vite été clair  ???
Pas la première fois que je me dis que les profs de fac se dispensent bien plus facilement du minimum d’éthique attendu de leurs collègues des degrés inférieurs :Smile  Mais bon, Killian n’est pas sorti trop traumatisé de son week-end… Puis le milieu académique permet généralement de se positionner définitivement, principalement du point de vue de la carrière, mais pas que…
Inutile de dire que, si ce n’est pas du Louklouk, c’est rudement bien imité  Wink



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 03-04-2022

pour les profs qui dévergondent leurs élèves, il y a eu  Moloch qui a fait un récit de ce genre, mais il ne participe pas à "À chacun son histoire".
Donc, pour la manière dont ça se finit, je pense aussi à  Louklouk.

Et pour le précédent : lelivredejeremie;


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Tonton Tim - 10-04-2022

Bonjour à tous,
Un petit coucou pour vous dire que je suis de retour à la faveur de vacances en Espagne avec du wifi.
Je vais me régaler à lire vos pépites mais commenter chacune à posteriori aurait il du sens ? Dites moi ce que vous en pensez …
Toniton Tim


Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 10-04-2022

(10-04-2022, 08:53 AM)Tonton Tim link a écrit :Je vais me régaler à lire vos pépites mais commenter chacune à posteriori aurait il du sens ? Dites moi ce que vous en pensez …

Bonjour Tonton Tim

Tu pourrais commenter les dernières, celles dont on se souvient encore.



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Tonton Tim - 10-04-2022

Comment ai-je pu passer six mois sans venir lire vos pépites ? En tout cas, elles m’ont provoqué de belles émotions et érections!

Au jeu des découvertes que je suis toujours fier d’avoir initié en son temps, j’ ai trouvé La patte de Louklouk dans le dernier et de Jérémie dans le deuxième. Les deux autres m’ont également beaucoup plu. Le premier serait bien sûr de Lange, et pour la télé-réalité plus vraie que nature, je n’ai passez de connaissance et d’expérience pour la qualifier.

Le texte de Jérémie est frappant de sincérité dans la description du plaisir de se faire démonter mais avec le dilemme d’y prendre son pied quand même. Le récit de progression de la relation est bluffant, du grand art…qui mériterait sa place dans les bonnes librairies au rayon nouvelles erotiques.

Tonton Tim



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Tonton Tim - 11-04-2022

Bonjour,
Comme le propose Lange, je vais m’essayer à commenter vos productions littéraires les plus récentes et que j’ai lu hier matin et après midi lors d’une sieste prolongée.

Je vais commencer par vos conversations sur les usages de la langue ( française) qui m’a beaucoup amusé aussi en tante que belge habitant en région liégeoise donc pas loin du Renardeau.
Que dire de plus sinon que le belge s’accroche à ses usages, faute de pratiquer le Wallon ( patois local parlé jusqu’ à la génération de nos parents) et qui n’est plus aujourd’hui que folklore ou pièces de théâtre ) . On notera qu’il est évidemment différent à Liège, Namur ou Charleroi ou encore en Ardenne ( province de Luxembourg à ne pas confondre avec le grand duché qui est un état voisin). En France, on dit Les Ardennes mais cela désigne autre chose…

Pour remonter le temps des publications, j’ai été dérouté par la multiplicité des themes qui s’entrecroisent sans vergogne.
Si j’ai bien retenu ( car je n’ai rien noté ) il y avait des textes illustrant une kermesse ( on dit aussi la foire pour les grandes villes comme Liège )  et j’ai bien aimé le style adorable de Jérémie en séjour linguistique chez les Bottomfingers…le récit de ses exploits avec le petit black m’a cependant laissé un peu sur ma faim…
Heureusement, mon membre a eu tout le loisir de se déployer lors de la lectures d’autres textes au sujet du tableau de Nu ou sur l’histoire du facteur dévoué qui a suscité de nombreuses contributions.
J’ai particulièrement aimé ( dans le désordre )
Le petit pianiste
Le romancier de campagne
Le neveu du tonton Lolo
L’initiation au Nu ( actif et passif)
Les lettres d’Aristide ( j’ai mis un temps à comprendre que toutes émanaient du même auteur et que ce n’était pas un échange de correspondance)
Les productions de Louklouk pour leur style reconnaissable un peu enchanteur où tous les personnages bien que présumés hétérosexuels finissent pas appréciés les plaisirs des garçons.
Les productions de Gaëtan BG sont souvent efficaces sur le plan des ph(f)antasmes et des érections.

Et pour terminer, une petite suggestion pour l’animateur de ce topic, si je puis me permettre:
Il serait plus pratique lors de la publication des nominés d’accoler au nom le titre de l’œuvre ou à défaut une phrasette qui permette au lecteur de se souvenir du contexte des contributions de chaque auteur.

Voilà c’est tout pour aujourd’hui.
Je vous envoi plein de soleil et de chaleur de Malaga qui devrait vous arriver en Belgique ce mardi… je n’ai pas vérifié la météo parisienne ou suisse…

Tonton Tim



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 12-04-2022

Cher Tonton Tim, bonsoir,
Juste un petit mot rapide, "au vol", pour te signaler que chez nous, ci-avant la frontière de Quiévrain, nous sommes encore et jusqu'au 24 prochain, en pleine «campagne érectorale» dont la conclusion, un peu cousue de fil blanc, doit nous fournir un "Représentant national-en-Chef" pour les 5 années à venir. Perso, je lui souhaite bien du plaisir, vu les choses à régler!
Et profite bien de la douceur méditerranéenne des "Malaguès" pour garder un long bronzage. Olé!
Bien à toi, KLO.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-04-2022

[Image: toiles-4.jpg]

Cinquième phare :

Je suis le fils prodigue et le vilain petit canard de la famille. Mon père s'arrache les derniers cheveux qu'il lui reste à la suite de mes dernières frasques. Je me suis fait surprendre par le curé en train de faire une gâterie à un de ses enfants de cœur dans le confessionnal de l'église paroissiale.
L'affaire aurait pu faire scandale mais comme la famille du garçon et la mienne sont honorablement connues et respectées dans la région, le curé a préféré en parler en privé à nos parents respectifs.
L'autre garçon a été envoyé illico presto dans une école militaire « pour faire de lui un homme ! » dixit ses vieux, quant à moi j'attends la décision de mon père. Et je pense que cette fois elle sera vraiment terrible.
En attendant, je suis enfermé à double tour dans ma chambre et mes seules occupations sont dormir, lire, attendre ma sanction… et me branler.
Je suis colloqué depuis huit jours, sans possibilité de contact extérieur, hors mon frangin qui m’apporte les repas à heures fixe. Heureusement que nous avons tous notre salle de douche et toilette privée !
C’est à devenir fou et comme j’ai passé ma rage sur le mobilier, il n'y a plus grand chose à casser, ni à lire puisque j'ai aussi déchiré tous les bouquins, je suis allongé à poil sur mon matelas à regarder le plafond les mains croisées derrière la tête.
La clef tourne dans la serrure et mon frère ainé pointe sa tête pour me dire que je suis attendu au salon par notre père. Je m'habille et je les rejoins. Il y a toute la famille.
Après toute une litanie de remontrances où mon père me traite d’irresponsable, de feignant, de ne pas savoir la valeur de l’argent, évidemment, il fait aussi critique de ma lubricité … Bref. J'en passe et des (pas toujours) meilleures.

– Je vais te donner deux choix. Je t'ai trouvé un travail de quelques mois. Tu y seras seul et là où tu vas aller tu ne risques pas d’y faire de bêtises.
Quoique te connaissant, tu vas surement y arriver, ou si tu préfères tu peux t'engager dans l’armée.
– Et si je refuse tes propositions ?
– C'est la porte, sans retour possible et je te déshériterais. Je te laisse jusqu'à demain pour me donner ta décision. Tu peux remonter dans ta chambre.

Connaissant mon père, je sais que ce n'est pas la peine de discuter. Je remonte dans ma chambre et je replonge sur le matelas.

Que faire ? Quitter la maison ? Oui, mais pour aller où et pour faire quoi ? Aller squatter chez un pote ? Et sans aucune thune ?
Des vrais potes, je n'en ai de toutes façons plus, parce que tous, les uns après les autres, je les ai fait chier ou pris pour des cons. Ils m'ont tous tournés le dos au fil du temps.

M'engager dans l’armée, oui, c'est pas mal ça. Il n'y a que des mecs, des douches collectives où se rincer l'œil et ne dit-on pas que l'armée rapproche les hommes ? En revanche se lever à l’aube au son du clairon, obéir à des ordres stupides, les marches interminables avec un sac à dos qui pèse un âne mort, le parcours du combattant… c'est pas trop mon truc ça. À bien réfléchir …non !

Le boulot qu'il m'a trouvé, il n'en a rien dit, sauf que, je serai seul. Déjà, personne sur mon dos c'est une bonne chose ça. Si au moins c'est à la mer ça serait le top. Mais le connaissant il a dû choisir le fin fond de la cambrousse parce qu'il sait que je déteste ça. Bon, après, à la campagne il y a des jolis garçons aussi et, qui sait, il y en aura peut-être un ou deux comme moi. Et puis une fois qu'ils ont bu, ils sont bien moins farouches.

Je ressasse ces possibilisés une bonne partie de la nuit, j'en cherche même d'autres que je pourrais proposer demain matin mais rien ne vient !


J'ai l'impression que je viens juste de m'endormir quand des coups sont frappés à la porte et, sans même l'entrouvrir, la voix du paternel me parvient :

– On t'attend au salon pour connaître ta décision. Descend !

Putain, merde, je leur dis quoi, moi ? Allez, assez tergiversé, je prends le boulot, j’y fais le con, je me fais virer et je reviens tranquillou à la maison dans peu de temps.

– Qu’as-tu décidé ?
– Je prends le boulot, même si je ne sais ce que c’est.
– Très bien. Tu as la journée pour préparer tes affaires. Tu pars au train de ce soir.
– Il va durer combien ce travail ?
– Au pire un an ou un peu plus et au mieux dix mois.
– Putain, mais c'est la galère ton boulot !
– Ça fait trente ans que ta mère et moi on se lève tous les matins pour aller travailler et on n'en est pas morts. Alors, un an… !

Il me tourne le dos et part. Je remonte dans ma chambre et commence à préparer mes affaires. Je ne savais même pas qu'il y avait des TGV de nuit le dimanche soir. 
Finalement ça me fait deux grosses valises, deux sacs énormes, sans compter mon sac à dos, puisque j’embarque tout mon barda. J'espère que je n'ai rien oublié et surtout qu'il me rendra mon téléphone et mon ordi.
Exceptionnellement, ce soir je prends mon repas avec eux. Mon père, à ma demande, me rend mes affaires, chargeurs compris. Je charge mes bagages dans la voiture et direction la gare Montparnasse, sans un mot avant l’arrêt.

– Tient ton billet. Tu vas jusqu’à Brest, ton oncle t'attendra à la gare et c'est lui qui demain t'emmènera à ton travail. Bon voyage.

Je sors mes affaires du coffre et je galère pour tout emmener jusqu'au quai. Le train y est déjà, je trouve ma voiture, ma place, et je remets en route mon téléphone. Je vais voir les nouveautés sur mes réseaux sociaux mais rien de bien transcendant. Je mets en route mon appli de drague favorite et, bof, pas grand monde qui me plait dans le coin. Mais à la dernière minute jackpot ! Un beau blond vient d'apparaitre sur l'appli… et à moins de 100 m de moi. J’engage la conversation.

– Salut, t'es à la gare ?
– Je suis dans le TGV qui va partir pour Brest.
– Cool moi aussi, je suis voiture 14, place 45.
– Je suis juste devant toi. Tu viens me rejoindre ou je viens ? C’est comme tu veux.
– Je préfère que tu viennes parce que je dois surveiller mes affaires.
– Ok, j’arrive. Moi, je voyage léger.

J'ai même pas à tourner la tête puisque je voyage à contre sens et je vois le sexy blondinet franchir la porte… dans un uniforme de la marine. Rien qu'à le voir j'en bande direct. Il me voit et me sourit et vient s'asseoir à côté de moi. Il me fait la bise, en se présentant.

– Salut, moi c'est Titouan.
– Salut Titouan, moi c'est Antoine, enchanté de te connaître. Tu sais que tu me fais bander dur, rien qu'à te voir dans ton costume de marin ?
– Ah oui ?

Et pour s'en assurer il pose sa main directement sur mon service trois pièces.

– Mais c'est vrai. Tu as l'air d'avoir un beau morceau en plus.
– Ça va, j'ai pas à me plaindre. Je peux toucher aussi ?
– Fais comme chez toi mec.
– Heu, ça marche comment ton pantalon ?
– Bouge pas je te montre.

Et je le vois défaire le rabat de son pantalon.

– Pratique ton truc. Je peux ?
– Elle est toute à toi. Mais attends que le train démarre. Ils vont éteindre, ça sera plus discret.

On discute en se caressant discrètement le paquet et comme l'a dit Titouan, juste après le départ les lumières s'éteignent et les veilleuses diffusent une lumière bleutée. On est trois couples en tout dans le wagon, celui près de la sortie dort depuis mon arrivée et, au fond, je vois dans la pénombre le mec embrasser la fille avec passion en lui pelotant les seins. On est tranquille.

Ni une ni deux, je lui rabats le rabat et, après avoir glissé l'élastique de son boxer sous ses couilles, je plonge sur sa bite que je découvre raide et poisseuse. Je me mets à la sucer goulument et Titouan, très directif, m'appuie derrière la tête pour que je m'enfonce plus sur sa queue. Ça me fait bander plus fort de me faire traiter de la sorte. Et quand il me prend par les cheveux pour me donner le rythme, je suis fou de joie, un peu de rudesse ne me déplait pas. Après un bon moment de ce traitement il me fait me redresser, ouvre mon pantalon qu'il descend en même temps que mon boxer et me fait asseoir d’une seule traite sur sa queue. Ça fait un peu mal mais j’aime. Et au bout d'une dizaine de minutes de chevauchée, j'en peux plus je lâche mon jus au sol sans me toucher et Titouan me dose grave les intestins. Il me démonte la tirelire deux autres fois durant le voyage.
Juste avant d'arriver à Brest on échange nos téléphones et réseaux sociaux. On discute aussi un peu de nous. Il a un copain, qui est marin aussi. Ils sont en couple libre et apprécient les plans à plusieurs alors si l'occasion se présente et si je suis partant …

– Il est comment ton copain ?
– Il doit venir me chercher à la gare, tu le verras. Je suis sûr que tu vas le trouver mignon. Et c'est un super bon coup au lit.
– Cool, finalement, cette punition risque de me plaire.

Le train arrive. Titouan m'aide à descendre mes bagages et je le vois aller en direction d’un putain de beau gosse. Ils se tapent innocemment la main et partent ensemble. Mon oncle est là aussi à m’attendre. Il n'y a pas d'effusion familiale ou sentimentale, il me serre à peine la main. On monte en voiture. Pas un mot n'a été échangé jusque-là. De toute façon avec lui c'est jamais la joie. Il est pire que mon père niveau caractère. J’attends qu’il rompe le silence.

– Tu as fait fort cette fois. Tu es malade dans ta tête mon garçon. Cette cure de solitude va te faire le plus grand bien. Tu auras le temps de cogiter, pendant ton travail.
– Mais c'est quoi ce putain de boulot à la fin ?
– Sois Poli s'il te plait. Je vois que ton père ne t'a rien dit. Il y a un phare sur une ile pas très loin de la cote qui a été automatisé. Mais comme il n'a pas encore été homologué, il faut encore une présence humaine. Et la présence humaine ça sera toi.
– Mais j'aurai quoi à faire ?
– Rien, justement. Être présent 24 h sur 24 au cas où il y aurait une panne. Il y a tout le confort moderne que tu puisses désirer à l’intérieur mais c’est une solitude monotone. Ça te permettra de réfléchir et de méditer à ta situation.

Une fois au port, on embarque dans un bateau de la SNSM (la Société Nationale de Sauvetage en Mer) et direction le phare. On ne voit plus la cote que le bateau file toujours.  Au loin une forme commence à se détacher. Elle grossit et finalement on accoste sur un ilot de la taille d'un terrain de foot. Les marins m'aident à charrier mes affaires dans le phare, mon oncle me le fait visiter, me montre où sont les choses utiles et quand ils repartent sa dernière phrase est :

– Surtout tu ne touches à rien là-haut ! On reviendra la semaine prochaine pour t'apporter du ravitaillement… Amuse-toi bien !

La dernière partie de sa phrase est plus qu’ironique parce que niveau amusement, je ne vois pas trop ce que je vais faire de mes journées sur ce caillou. Je monte mes affaires dans la chambre et commence à vider mes valises et mes sacs. J'ai faim. Je descends au frigo qui est plein comme un œuf. Un peu de charcuterie avec du pain, un bout de fromage et le repas est fini.
Comme il fait beau je décide d'aller explorer mon nouveau domaine.
C'est pas une bonne idée que j'ai eue parce que la marée monte rapidement, éclaboussant tout et c'est trempé jusqu'aux os que j’arrive au phare. Du coup je me fous à poil devant la porte et de suite j'ai la chair de poule. Je rentre et fonce sous une bonne douche brulante qui me réchauffe le corps… et la queue. La branlette je me la fais en pensant à Titouan et à son mec, ce qui fait que j'envoie la méga dose.
Je m'allonge sur le lit et m’endors aussitôt. Quand j'ouvre les yeux il fait nuit. Je ne sais plus où je suis. Ah oui, ça y est, le phare. J'ai froid. Je m'habille d’un training et je descends. J’éclaire, je mange un bout. Je regarde l’heure. Il est 21 h. j'allume la télévision et je zappe un peu. Rien d'intéressant comme toujours. Je remonte et je vois que j'ai reçu un message de Titouan qui me demande comment s'est passé mon premier jour de boulot. Pour toute réponse, je me géolocalise et je lui envoie ma position. Presque aussitôt je reçois un SMS.

suite>

               

     



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-04-2022

2/3

– [Tu fous quoi en pleine mer ? Tu es sur un bateau ?]
– [Même pas, je suis dans un phare au milieu de nulle part.]
– [C'est ça ton boulot, gardien de phare ?]
– [Oui c'est ça. Et toi tu es où ?]
– [Bouge pas je te montre.]

Et je reçois une photo de lui et de son mec, les deux à poils dans un lit. J'en fais une de moi, nu, sur mon lit et je leur envoie.

– [Comme tu peux le voir le lit est grand mais j'y suis seul.]
– [C'est une invitation ?]
– [Bien sûr. Quand tu veux, tu viens.]
– [Mon copain est jaloux.]
– [Mais l'invitation vaut pour les deux, bien sûr.]
– [Salope ! Ça t'a pas suffi ce que je t'ai mis dans l’oignon hier soir dans le train ?]
– [La preuve que non !]
– [J'ai tout raconté en détail à Naël de ce qu'on a fait dans le train. Ça l'a tellement chauffé qu'il m'a baisé deux fois de suite et puis il a voulu que je le baise à son tour.]
[Et il dit que tu as l'air d'être un bon coup et qu'il voudrait bien tester avec toi.]
– [Dis-lui que c'est quand il veut. Il sait où me trouver et je ne peux en partir. Et, au fait, moi aussi j'aimerai bien tester vos culs.]
– [Je lui en parle, je te dis ça.]

Une dizaine de minutes plus tard je reçois un nouvel SMS.

– [Vendredi on finit à 17 h, le temps de se changer, d'aller au port, on pourrait être au phare vers 20 h et rester jusqu'à dimanche. Tu en penses quoi ?]
– [Pas de souci pour moi, vous pouvez même rester la semaine, ça me fera de la compagnie.]
– [On va commencer par le week-end, grand gourmand, et on verra après. Ça va aussi dépendre de la météo parce que le phare où tu es, est un des plus exposés aux éléments.]
– [Ne parle pas de malheur, j'ai déjà la queue qui frétille et le cul qui me démange.]
– [On t'apportera des sextoys pour quand tu seras seul. Ça t’occupera !]
– [Connard !]
– [Sur ce gentil mot, je te laisse parce que notre conversation a bien chauffé Naël et il est en train de me tailler une pipe.]
– [Tu te fous de ma gueule ?]

Deux minutes après, je reçois une photo où je vois sa main qui pousse sur la tête de Naël, la gueule emmanchée jusqu’aux couilles. Non, il ne se foutait pas de ma gueule … les salopes !
je me branle en regardant les photos qu'il m'a envoyé.
Au bout de 48 heures, je m'emmerde tellement que je me décide de me mettre au sport. Courir autour du phare me donne vite le tournis, du coup je m'attaque aux escaliers que je monte et descend plusieurs fois de suite.

Le vendredi matin mon oncle arrive avec l'équipage du bateau de la SNSM, ils me donnent des provisions, récupèrent les poubelles et repartent. L'opération aura duré une heure. Le tonton me demande comment ça va, ce que je fais pour faire passer le temps … Je pense que c'est plus par politesse qu'autre chose.
Vendredi midi je reçois un SMS de Titouan.

– [On sera là vers 21 h. Prépare toi, tu vas morfler grave !]
– [Des promesses, toujours des promesses !]
– [Ta rondelle verra si c'est que des promesses. À toute beau gosse.]

Excité comme une puce dans un chenil, je grimpe en courant à l’étage, direction la douche où je me bichonne extérieur et intérieur, rase le haut et le bas. Entre les fesses c'est assez acrobatique et pas le plus facile mais j'y arrive sans me couper. Encore sept heures à attendre, qu'est-ce-que ça va être long !
Vers vingt heures je me vide les couilles pour ne pas faire une éjac précoce rien qu’en les voyant.

Finalement ils arrivent. Pour les recevoir je me suis mis sur mon 31, j'ai opté pour la tenue ‘’ big salope’’. C’est-à-dire, marcel complètement destroy, short en jean usé, tellement court qu'il montre une partie de mon cul et que mes couilles dépasseraient si je n'avais pas mis un jockstrap dessous. Je me suis aussi bien graissé le cul, parce que je suis sûr que je vais méchamment encaisser. Je n'attends que ça… J’en bave !

– Tu vois Naël quand je te dis que ce mec est une chienne en chaleur et tu oses dire que j’exagère. Alors, tu en penses quoi ?
– Que tu as raison Titouan, comme toujours.

Dès la porte refermée, je les déculotte et me retrouve à genoux devant leurs bites raidies.

– Tu sais ce que tu as à faire, la chienne ?

Sans un mot je commence à les sucer et branler en alternance, et après avoir avaler leurs nectars Titouan peut enfin faire les présentations.

– Antoine, je te présente mon mec Naël. Naël c'est Antoine dont on ne fait que parler depuis une semaine.
– Enchanté Antoine.
– De même pour moi Naël. On mange un bout ?
– Avec plaisir.

Pendant le repas on discute de tout et de rien, ils me parlent de leur boulot à l’arsenal, me demandent mes premières impressions sur mon isolement forcé …

– Vous n'avez pas envie d'aller dormir ?
– Dormir, t’es sûr ?
– Enfin, de monter jusqu'à la chambre pour commencer.
– Bonne idée ça.

On se retrouve tous les trois au lit. Et…

Excusez- moi de cette coupure dans la narration mais on ne parle pas la bouche pleine, donc je vous résume :
Bien sûr, on n’a pas joué aux cartes, en plus de tout un tas de configurations buccales et manuelles, ils m'ont sodomisé, à tour de rôle et je le leur ai rendu la politesse, mais après la fougue des premiers assauts, un peu rude, je l’avoue, ça s’est fait en douceur et sans excès de vulgarité. On ne baisait plus, on faisait (quasi) l’amour en version triangulaire. On a fini par s'endormir enlacés tous les trois, nos couilles vides.


Avec Naël on réveille Titouan en le suçant et il nous rend la pareille. Puis on descend prendre le petit déjeuner avant de sortir profiter du soleil sur la terrasse du phare. La marée est descendante et n'est pas loin de l’étale.
Titouan me demande :

– Tu pèches ?
– heu non, pas du tout. Pourquoi cette question ?
– J’ai vu que tu as du très bon matériel ça te dit qu'on aille voir si ça mord ?
– Je ne sais pas pécher moi.
– Ne t’en fait pas, tu vas vite apprendre…

Titouan est un bon professeur et j'ai la chance du débutant. Je viens de prendre un bar énorme qui se bat férocement au bout de ma ligne.

– On va se régaler à midi. Je vais vous préparer ça comme un chef.
– Tu sais cuisiner Naël ?
– Oui et plutôt bien, même. Mais tu me diras ce que tu penses de ma cuisine après l'avoir goutée.



Je crois que ça a été le meilleur week-end de ma vie. On l'a passé à baiser, pécher, discuter, rire, puis parler sérieusement, aussi. Je leur ai dit également pourquoi j'ai atterri là.

– T'es pédophile ?
– Ça va pas, non !
– Tu dis que tu t’es tapé un enfant de cœur !
– Hé, hé ! Attends, j'ai 18 ans depuis quatre mois et le mec en a plus de 17. on peut pas dire que ce soit de la pédophilie ça, on a un an et demi de différence. Et même si ses bigots de parents l’obligent à servir la messe, c’est loin d’être un saint, le ‘’gosse’’ aime aussi manier d’autres goupillons que les consacrés.
– Non, c'est vrai ! Mais sérieux Antoine, faire ça dans une église, tu es complètement fou !
– Bin, on savait pas où le faire ce jour-là. Chez moi ou chez lui, y'a toujours quelqu’un. Et vu la météo de la journée, c'est le seul endroit tranquille qu'on a trouvé.
– Pas assez tranquille puisque vous vous êtes fait prendre et punir.
– Vous voyez, je me demande si c'est pas plutôt un clin d'œil du bon dieu cette punition.
– Ah bon, comment ça ?
– Ça m'a permis de vous rencontrer.

Quand ils repartent le dimanche en fin d'après-midi j'ai un coup de blues. Mais ils m'ont promis de revenir la semaine prochaine. Alors en les attendant dès que la marée est basse j'explore mon domaine. J'ai déjà repéré des huitres énormes sur les rochers mais je ne sais pas comment ça se ramasse, il y a aussi des moules et pour finir, je pèche pour m’occuper. Je relâche presque tous les poissons que j'attrape sauf les plus gros que je mets au congélateur.
Tous les soirs je discute avec Titouan et Naël un petit moment. La solitude me pèse mais finalement, pas tant que ça. Et quand j'ai un moment de déprime, je cours deux fois plus dans les escaliers.

Vendredi matin, la navette de la SNSM passe m'apporter des provisions. ils sont surpris que je leur donne autant de poissons en retour mais apprécient le cadeau. Mon oncle n’est pas avec eux, aujourd’hui. Tant mieux !

Naël et Titouan me font la surprise d'arriver en début d'après-midi. Tout de suite on fait l'amour et on recommence souvent, pendant le week-end. Ces deux-là se connaissent par cœur et ils savent ce qu'il faut faire pour se donner du plaisir au moment où il faut. Je me demande pourquoi ils cherchent ailleurs. Bon, après, je ne me le demande pas trop non plus, parce que j’en profite et sans eux je me serais surement foutu à l'eau depuis longtemps.



Je suis déçu. Cette fin de semaine Naël et Titouan ne peuvent pas venir. La tempête fait rage depuis hier et certaines vagues ébranlent le phare, tellement elles sont violentes. Elle va durer trois jours, selon la météo.

De fait, ce matin, quatrième jours, je peux remettre le nez dehors, le calme est revenu et ô surprise, sur mon ile il y a un bateau de pêche échoué. Mon oncle m'a bien dit de ne l'appeler qu'en cas de problème grave au phare. Sans certitude, je me dis : Tant pis, je l’appelle.

– Bonjour, c'est Antoine.
– Oui, que se passe-t-il, pour que tu me téléphones ?
– Il y a un bateau de pêche échoué sur les rochers à côté du phare et il n'y a personne à bord.
– Quel est son nom ?
– C'est le Gwenaelle. Je fais quoi, parce que la marée va bientôt remonter  et risque de l’emporter.
– Oui, tu as raison d'y penser. Tu vas voir s'il a des avaries et, si comme je le pense, la coque est intacte, tu jettes l'ancre en donnant du mou à la corde pour qu'il puisse flotter quand la marée remontera. Je m'occupe de prévenir les secours. Bon travail Antoine, à plus !

Merde, il doit être malade pour me féliciter ! Je fais ce qu'il m'a dit et, le bateau flotte, dès la marée. De temps en temps je sors pour voir si quelqu'un est là pour le récupérer mais il n'y a toujours personne. Ce n'est que le lendemain en matinée que je vois le bateau de la SNSM arriver, accoster le bateau et qu’un gars monte à bord. Il essaye de le mettre en route. Le moteur démarre, il doit maintenant, encore remonter l'ancre que j’ai laissé filer entre les rochers. Je le vois discuter avec les marins de la SNSM qui repartent en le laissant seul à son bord. Puis je retourne me mettre au chaud, je pense qu’il attend que la marée redescende suffisamment, pour débloquer plus aisément l’ancre. Je n'y prête plus attention, quand j’entends frapper à la porte. Je suis surpris. Je vais ouvrir et je vois un mec, dans la cinquantaine.

– Bonjour et merci d'avoir averti pour le bateau.
– Pas de quoi, c'est normal. Mais comment ça se fait que vous ne soyez pas parti ?
– L'ancre est coincée entre deux rochers et je n'ai rien pour la dégager. Je suis venu voir si tu n'as pas une barre de fer ou quelque chose du genre.
– On va aller voir dans la réserve s'il y a quelque chose qui fera l’affaire, car j'en sais rien, en fait.

Il farfouille un moment dans le bric à brac qu'il y a là et trouve une barre en fer assez longue.

– Ça devrait le faire.

Je l'accompagne et finalement, on arrive à décoincer l’ancre. Il était temps parce que la marée remonte et le mec repart sur son rafiot. Quand je rentre au phare j'ai un message de Titouan. La semaine prochaine ils sont tous les deux en vacances et je suis déçu d'apprendre qu'ils ne viendront pas me voir. Ils vont faire une régate avec un de leurs potes. Je suis un peu en colère contre eux, de ne pas avoir été averti plus tôt.

– Dis plutôt que vous allez baiser comme des bêtes, H 24, pendant ces huit jours.
– Aussi, mais notre pote c'est surtout un romantique, il voudrait se trouver un mec pour lui tout seul et vivre sur une ile déserte avec lui, façon Robinson.
– Vous avez qu'à me le présenter. J'ai l'ile déserte à lui offrir et s’il vient un vendredi, je le rebaptiserais !
– T'es con, toi.
– Il est mignon au moins votre pote ?
– Très et quand ce timide se lâche, une vraie bombe au lit.
– C'est ça, et la marmotte plie le papier autour du chocolat.
– Non, je te jure Antoine que ce mec c'est une perle, il est gentil, joli, propre sur lui, facile à vivre, mais au lit c'est l'extase avec lui. Nous avons été sexfriends il y à quelques années et nous sommes restés amis depuis.
– T'as pas une photo de lui que je vois à quoi il ressemble ?
– Je lui demande d’abord si je peux t'en montrer une et s'il dit oui, je t'envoie ça. Mais il est très secret !
– Tu peux lui montrer les miennes, enfin les montrables si ça peut le motiver à accepter et s'il veut se joindre à vous la prochaine fois que vous viendrez, il est le bienvenu.
– Hé, hé ! Tu perds pas le nord, toi ! Ok, je transmettrai l’invitation. À plus beau gosse.
– Bisous à vous trois et bonnes vacances.

Je suis déçu mais bon, ils ont aussi leur vie. La semaine passe lentement. Leur pote n'a pas voulu que Titouan me montre sa photo. C'est dommage mais je ne lui en veux pas. C'est comme ça.
Lundi ; Naël m'envoie un SMS pour me dire qu'ils sont bien rentrés et qu'ils viendront me voir vendredi soir et resteront le week-end. Rien que de lire ça j'en bande.

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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-04-2022

3/3



On est mercredi, je pèche tranquillement et ça ne mord pas des masses, quand je vois un bateau s’approcher, à l’horizon. C'est rare d'en voir un venir dans les parages immédiats, à part la vedette de la SNSM. Il vient s’accoster au ponton, je vois qu’il s'agit du Gwenaelle. Ce n'est pas le gars qui est venu le récupérer l'autre fois qui en descend mais un mec assez jeune que pour être son fils et qui a l'air grave mignon, vu d’ici. Je vais à sa rencontre tout sourire. Lui en a un éblouissant et le reste est à l’avenant.

– Salut, je me présente, Erwan, et je suis passé te remercier pour le sauvetage de mon bateau.
– Enchanté Erwan, moi c’est Antoine. En tout cas c'est gentil d'être passé. Rentrons, j’ai fini de pécher. Tu es pressé ou tu as le temps de boire un coup ?
– Oui, j’ai quelques heures devant moi, je suis sorti uniquement pour venir te saluer. Je croyais mon bateau perdu à jamais, c’est une belle surprise que tu m’as fait, vu que le phare est automatisé et que je pensais qu'il n'y avait plus personne ici.
– Il est automatisé mais comme ce nouveau système n'a pas encore été homologué, je fais le gardien, sans rien vraiment faire.
– Tu ne t’emmerdes pas trop ?
– Si, grave même. De temps en temps j'ai deux potes qui viennent passer le week-end mais bon, de voir plus de monde me manque malgré tout.
– Tu aurais dû venir ici avec ta copine. Elle t'aurait tenu compagnie.
– Alors, déjà je n'ai pas d’attitré et si ça avait été le cas, ça aurait été un petit copain… Heu, excuse ma réponse un peu brusque. Je ne te choque pas j’espère ?
– Non, t’inquiet’, je ne suis absolument pas un de ces coincés d’homophobe. Crois-moi !
– Ok ! Tu as le temps de manger avec moi ?
– Oui, mais je ne veux pas déranger.
– Tu ne me déranges pas et ça me permet de parler avec quelqu’un. En revanche, j’espère que tu vas aimer car c’est un plat unique. Bar au vin blanc avec tomates et pommes de terre cuites dans le jus.
– Ça me va, je ne suis pas difficile.
– Assois-toi ou tu veux.
– Tu as besoin d'un coup de main ?
– Non merci, ça ira…


Je ne vais pas m'auto féliciter mais c'est juste succulent. Erwan a l'air d'aimer aussi. Je passe plus de temps à le regarder manger qu'à manger. Je suis en crush complet sur lui. Je ne sais pas s'il s'en rend compte. Je ne l’espère pas. Il regarde de plus en plus souvent sa montre.

– Tu es pressé de partir ?
– Non, Ça va mais il ne faut pas que je rate la marée sinon je ne pourrai plus entrer au port.

On discute encore une petite heure, puis il part. Le soir, quand je reçois un SMS de Titouan je suis encore sous le charme d’Erwan.

– Ça va beau gosse ? Tu es en forme pour ce week-end ?
– Grave en forme oui, je vous attends avec impatience.
– Cool alors. Quoi de neuf sur ton ile ?
– J'ai eu de la visite. Un putain de beau gars. Le propriétaire du bateau qui avait échoué sur les rochers.
– C'était pas un vieux qui est venu le récupérer ?
– Si, c'était son père. Lui je crois que j'en suis tombé amoureux direct quand je l'ai vu.
– Le coup de foudre quoi.
– C'est ça. Mais bon, je sais quasi rien sur lui. Je lui ai balancé que je suis gay et il n'est pas parti en courant, c'est déjà ça.

Les semaines passent, moins monotonement. Erwan vient me voir régulièrement et on discute beaucoup. Ce mec me plait de plus en plus et je n'arrive pas à me le sortir de la tête. Titouan et Maël viennent me voir presque toutes les semaines quand le temps le permet. Nous continuons à faire l'amour avec autant de passion et de plaisir.

Je viens de recevoir un SMS de Titouan. Il me demande si ce week-end il peut venir avec Maël et un pote à eux. Celui avec qui ils avaient fait la régate et qui s’est enfin décidé à me rencontrer. Bien sûr, j’accepte. Je ne les vois pas accoster car je suis occupé à préparer le repas du soir. La porte s’ouvre. Titouan et Maël entrent, je ne vois pas leur ami. Rien que de leur faire la bise ma queue gonfle dans mon pantalon.

– Votre ami n'est pas venu avec vous ?
– C'est comme ça que tu nous accueilles ? Si, il est venu avec nous et il t'attend dans notre bateau.
– Hein ! C'est une blague que vous me faites ?
– Non pas du tout. Vas-y et tu verras que ce n'est pas une blague.

J'arrive à bord, je descends dans la cabine. Il y a bien quelqu'un qui se tient dans la pénombre… Ce parfum, je le reconnaitrai entre mille. J’en frémis.

– C'est toi, Erwan ?

Il sort de l'ombre, c'est bien lui. Il s'approche de moi à me toucher, ses yeux dans les miens.

– Antoine, je suis amoureux de toi depuis que je t'ai vu la première fois. Excuse-moi de ne pas avoir dit plus tôt que j’était l’ami de Titouan mais je voulais te connaitre avant, l’échouement de mon bateau me semblait un étrange coup de pouce du destin.
– Evidemment, je te pardonne ! Car moi aussi, Erwan, je suis amoureux de toi.
– Oui, je sais, Titouan me l'a dit. Mais il faut qu'on parle avant de ma conception du couple. Je ne suis pas partageur comme eux. Je suis fidèle et exclusif en amour. Et, évidemment, je demande la réciprocité, je te veux pour moi seul. Es-tu prêt à faire cela pour moi ?
– Bien sûr que oui.

Avant d’aller rejoindre Titouan et Maël qui nous attendaient en buvant l’apéro – des bouteilles de champ qu’ils ont amenés – on s'est embrassé et caressé un bon moment en se susurrant des mots doux.  Quand ils nous voient entrer en nous tenant la main ils comprennent qu’un couple est né et Titouan me dit, d’un air faussement dépité :

– Dommage tu étais un bon coup et on t'aimait bien. Tant pis, on a perdu un amant…
mais trouvé un ami.

Ils se lèvent et nous font la bise pour nous féliciter. La soirée est des plus joyeuse, puis romantique… et très, très chaude ensuite parce que si Erwan est fleur bleue et cœur tendre, il n’est pas pour autant novice sexuellement et – versatile, comme moi - est très, très, doué au lit.
Depuis ce jour, Erwan manque souvent la marée et vient se réfugier au phare où il passe la nuit, parfois il passe me prendre et je vais pêcher avec lui des bars de ligne. Titouan et Maël continuent de venir me voir, bien sûr, mais ils ne m'ont plus jamais demandé de refaire l'amour avec eux. Je ne l'aurai pas accepté.

Ce matin, un bateau a accosté et tout un tas de personnes en a débarqué. Ils viennent homologuer le phare. Tout est bon pour eux.

– Jeune homme, d'ici une quinzaine de jours vous aller retourner sur le continent.
– Déjà ? C'est dommage. Je me plaisais bien ici.
– Vous êtes sérieux ?
– Très, en effet.

La semaine suivante avec la navette je reçois la confirmation de la fin de mon contrat de travail. Les huit derniers jours filent à vitesse grand V, tant je m’affaire à ranger le phare. Mes résolutions sont prises, avant de faire mes adieu au phare.
Ça y est, je rentre définitivement à terre où mon oncle m'attend avec mon père.

– Mets tes affaires dans la voiture, on va te conduire à ton nouveau travail. Ça ne sera pas comme au phare, cinq mois seul sur une ile. Tu ne seras plus isolé mais tu risques d’en baver cette fois. C’est pour un semestre et puis on avisera !
– Mais, dans vos rêves, je me casse.
– Quoi ? Si tu pars…
– Oui je sais, il n'y aura pas de retour, plus d’héritage, et blablabla. J’en ai rien à foutre, alors, adieu !

Je leur tourne le dos et je pars, les laissant sans voix. Erwan m'attend sur son bateau où je grimpe avec mon barda. Direction chez lui. Il habite sur un bel ilot où il n'y a que sa maison - qui est immense, d’après les photos que j’ai vues. Sa mère en avait fait une maison d'hôtes, avant son décès, et son père lui a donné ses parts, aillant ses propres occupations. Aussi, avec Erwan on a décidé de reprendre l’affaire. Enfin, lui continuera la pèche et moi je tiendrai la maison. Nos premiers clients sont, bien évidemment, Titouan et Maël…
Epilogue,
Au fil des ans la clientèle est devenue strictement masculine et le Rainbow flag flotte en haut du mat planté à l’occasion de nos dix ans d’union…
Et, malgré le temps qui passe et la multitude de beaux mâles qui viennent dans nos murs, on vit toujours le grand Amour exclusif.                       
   

               

     



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-04-2022

Coucou les gens,
A tous une joyeuse cloche et que le lapinou distributeur de bon et beaux 'noeux' chocolatés soit généreux avec vous.

[Image: d6ad39477224b98fae56a3beb4b33c75.jpg]



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-04-2022

Re-coucou les gens,

Le prochain défi hors-série sera un titre (rappel, sur une idée que notre Louklouk international m’a soufflée, il faut écrire une histoire y correspondant.) :

« Les malheurs de Sofiane »

Vous avez jusqu’au 22 mai pour me les faire parvenir en MP.



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 18-04-2022

Sympa cette histoire.
Finalement, le père ne s'est pas trompé en disant :
Tu y seras seul et là où tu vas aller tu ne risques pas d’y faire de bêtises. Quoique te connaissant, tu vas surement y arriver.

Vu la quantité de nouveaux messages apparue dans cette page, j'ai pensé que tu avais publié plusieurs récits. Mais c'est juste un texte long avec des passages qui m'ont bien fait rire.

Le phare pourrait être un lieu propice à des moments de solitude et de méditation et le personnage principal s'appelle Antoine comme celui des récits de Nostalgique. Il y a une fin heureuse comme dans les récits de Louklouk.

Ceci dit, je ne donnerai pas ma main aux requins pour affirmer qui est l'auteur.

Sympa le lapin. Mais moi, je suis resté plus classique en offrant à julmer (qui continue à publier son odyssée cosmique par messages privés) un œuf en chocolat.
C'est du chocolat pléiadien 100 % bio sans colorant ni additif.

[Image: big-30825474485.jpg]


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 19-04-2022

Déjà merci à l’auteur qui a produit un looong texte où je ne me suis pas ennuyé une seconde !
La situation d’Antoine, dans tous les sens du terme, puis l’isolement géographique et social, aurait pu donner un truc répétitif, sauf que non, l’alternance des scènes intimes, entre sensuelles et celles à la limite de la domination douce et consentie, couvre tout le champ des possibles entre sex-friends, comme la personnalité des acteurs, du couple ouvert de serial fuckers très sympas, au garçon doux et exclusif.
Et enfin, le jeu des rencontres et du hasard qui fait bien les choses, et amène gentiment au happy ending  Smile
Beau moment de lecture !

Par élimination, les 'usual suspects' : gaetanbg ou le lion lui-même  Wink


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 20-04-2022

Très mognonne histoire. Et puis, quand on aime, le monde pourrait bien s'écrouler... L'Antoine se fiche bien d'une éventuelle "situation" : il a SON Erwann tout chaud à proximité.
P.S : je cherche un petit hors-d'œuvre  pour les malheurs de Sauf y Anne (Des garçons ont porté ce prénom. J'en connais au moins deux).