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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 11-11-2021

J’hésite parfois à écrire car je ne désire pas être le premier, c’est difficile de trouver ensuite une photo qui convienne à tout le monde.

J’avais pensé à un personnage japonais, comme gaetanbg, mais j’en ai déjà un dans un autre récit et je n’ai pas pu répondre à cette question existentielle : peut-on décalotter un pénis avec des baguettes ?



Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 12-11-2021

(11-11-2021, 09:57 PM)Lange128 link a écrit :J’hésite parfois à écrire car je ne désire pas être le premier, c’est difficile de trouver ensuite une photo ...
Même logique, j'avoue  :-\

(11-11-2021, 09:57 PM)Lange128 link a écrit :... question existentielle : peut-on décalotter un pénis avec des baguettes ?
Doigts et lèvres me plaisent, mais le risque de me prendre une écharde de bambou...  :'(

Mais pourquoi ne pas poster ton histoire avec un perso japonais, exceptionnellement bien monté ?  8)


Re : Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 12-11-2021

(12-11-2021, 01:16 AM)lelivredejeremie link a écrit :Doigts et lèvres me plaisent, mais le risque de me prendre une écharde de bambou...  :'(

Mais pourquoi ne pas poster ton histoire avec un perso japonais, exceptionnellement bien monté ?  8)

Les baguettes laquées chinoises seraient plus appropriées à cette usage.

Je n’ai pas encore écrit l’histoire avec le perso japonais mais je pourrais le recycler pour la photo de la brasserie.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 12-11-2021

Je publie cette histoire moi-même car c’est impossible de ne pas deviner que je l’ai écrite. Je la dédie à Fab en espérant qu’il puisse revenir le plus vite possible.

Dernier sushis ou première brasserie

Je suis devenu le héros d’un roman.

Ceci n’est pas un roman me direz-vous, c’est vrai, ce n’est que le récit de quelques heures de ma vie. Je vais vous expliquer, j’espère que vous comprendrez mieux à la fin. Je suis Japonais, mon prénom est Fumihiko, 郁彦, ce qui signifie vif et bel homme. Sans fausse modestie, on peut dire je suis un bel homme, pas très vif puisqu’à 18 ans je suis encore puceau.

Je vis depuis plusieurs années en France et je suis tombé amoureux de ce pays et de sa langue. J’y compte y rester, faire des études de lettres, même si mes parents envisagent un retour au pays natal. Un des hommes qui m’a fait aimer le français est le jeune romancier sexy Daniel L’Ange, vous avez certainement entendu parler de lui. J’ai lu tous les romans qu’il a publiés jusqu’à présent, cinq, et il m’a surtout fait découvrir mon homosexualité par l’intermédiaire de ses personnages.

Il y a quelques mois, je suis tombé sur une interview où il parlait de ses habitudes, en particulier les déjeuners qu’il prend dans une brasserie parisienne, Le Petit Oiseau, en référence aux nombreux tableaux accrochés à ses mur. Prétextant la visite d’une exposition consacrée aux estampes japonaises, j’ai pris le TGV un samedi matin pour passer le week-end à Paris, trois heures de voyage depuis ma lointaine province. Arrivé vers 11 heures, j’ai déposé ma valise à l’hôtel près de la gare et je me suis immédiatement rendu à la brasserie où j’avais réservé une table.

Il n’était pas là. J’ai commandé un steak frites et attendu. Je me disais que j’étais ridicule et que cela me servirait de leçon. Pourtant, vers 12h30, il est arrivé dans l’indifférence générale, il ne devait pas encore être connu ou les gens respectaient sa vie privée. Mon cœur battait très fort, je l’observais discrètement. Il ne m’a pas remarqué, il avait les yeux fixés sur son smartphone. Il a pris le plat du jour et un pichet de vin rouge.

Lorsqu’il a eu fini de manger, j’ai sorti son dernier opus de mon sac à dos et je me suis approché de sa table, je tremblais.

— Bonjour monsieur, je suis confus de vous déranger. Êtes-vous bien Daniel L’Ange ?
— Oui, c’est bien moi, et un de mes lecteurs ne me dérange jamais.
— Voudriez-vous me dédicacer mon livre ?
— Avec plaisir. Comment vous appelez-vous ?
— Fumihiko.

J’ai épelé mon prénom. Il m’a rendu le livre et j’ai lu la dédicace :

Paris, 22 mai 20xx.

À Fumihiko, au hasard d’une rencontre au Petit Oiseau. Était-ce bien un hasard ? Amitiés. Daniel L’Ange.


Je suis resté debout devant lui, ne pouvant pas me résoudre à retourner à ma place.

— Elle vous plaît ma dédicace ?
— Oui, beaucoup, vous avez raison, ce n’était pas un hasard. Pourrions-nous discuter quelques instants ? Je désire aussi devenir écrivain.
— Je n’ai malheureusement pas le temps, d’autres dédicaces m’attendent dans une librairie. Je vous invite chez moi ce soir si vous êtes libre.

Il m’a tendu une carte de visite et m’a dit de venir à 18 heures. J’ai balbutié quelques remerciements et je l’ai quitté.

L’après-midi m’a paru interminable, j’ai visité l’exposition distraitement, m’arrêtant devant les estampes sans les regarder. J’ai passé à mon hôtel, pris une douche. J’ai réfléchi longuement au sous-vêtement que je devais mettre : un fundoshi traditionnel ou un slip blanc ? Je me suis à nouveau dit que j’étais ridicule, j’étais invité pour parler littérature, pas pour… J’ai choisi un fundoshi rouge.

À 18 heures, j’ai sonné à sa porte, il m’a ouvert. Il avait une tenue décontractée : tee-shirt blanc et pantalons d’intérieur. Son appartement était plus petit que je me l’étais imaginé, on ne devient pas riche en écrivant. La décoration était simple, quelques reproductions de statues antiques d’éphèbes à la petite bite et des copies de peintures homoérotiques aux murs. Nous nous sommes assis, lui sur le sofa et moi dans un fauteuil. Il a ouvert une bouteille de Crémant de Savoie et un paquet de chips, s’excusant de ne pas avoir de saké. Nous avons trinqué et décidé de nous tutoyer.

Nous avons parlé littérature pendant une bonne heure, je lui ai montré quelques-uns de mes textes, il m’a donné quelques conseils. Il m’a ensuite dit :

— J’ai commandé des sushis pour le dîner en pensant à toi, j’aime bien, et surtout ils ont un livreur charmant.

Celui-ci a sonné quelques minutes plus tard. Il a déposé le carton directement sur la table basse devant moi.

— Je vois que tu es en charmante compagnie ce soir, dommage.
— Relation professionnelle. Tu n’as de toute façon jamais le temps.
— C’est exact, la fièvre du samedi soir, ce sera un autre jour. Sushi Haïku toujours à votre service.

Daniel s’est excusé de ne pas mettre les sushis sur un plat, il ne savait pas recevoir. Il a pris une boîte oblongue dans un tiroir.

— Je préfère les baguettes chinoises laquées aux japonaises. Fais comme tu veux.
— Je trouve les japonaises plus hygiéniques.

Nous avons dégusté les sushis directement dans la barquette en plastique noir tout en buvant du Crémant. Ils étaient délicieux, c’est du moins le souvenir que j’en ai mais j’étais dans un état second. Après avoir terminé le repas, Daniel m’a soudain demandé :

— Tu es circoncis ?
— Non, ai-je fait, très étonné. Pourquoi cette question ?
— J’aimerais savoir s’il est possible de décalotter un gland avec des baguettes. Une idée pour mon prochain roman. Tu as déjà essayé ?
— Non.
— Montre-moi. Je n’ai plus de prépuce, moi.

Il a pris des baguettes propres dans la boîte.

— Te montrer ? Mon…
— Seulement si tu le désires, je ne veux pas que te sentes contraint.

Je n’ai pas hésité, j’ai ouvert ma braguette et sorti mon pénis, c’était difficile avec le fundoshi. Je l’ai rejoint sur le sofa, il a fait quelques essais puis il y est arrivé très facilement en positionnant les baguettes à la hauteur de la couronne et en tirant le prépuce en arrière. J’avais légèrement durci, ce qui lui a facilité la tâche.

— Ça marche ! J’ai triché, j’avais regardé une vidéo. Désolé de t’avoir pris comme cobaye, je vois que je t’ai fait bander. Je suis surpris, tu as une très longue bite, je croyais que les Japonais en avaient une toute petite.
— Il ne faut pas se fier aux préjugés. Je n’ai jamais pu comparer avec d’autres hommes.
— Puceau ? Voudrais-tu devenir le héros de mon prochain roman, sous un autre nom ? Il sera lui aussi puceau et se fera déniaiser par un écrivain.
— J’en serais flatté. Il faut faire quoi ?
— Coucher avec moi. N’est-ce pas cela que tu désirais en venant déjeuner dans cette brasserie ?
— Je n’osais pas y croire.

Daniel m’a d’abord demandé de poser, il a fait de nombreuses photos avec son smartphone, d’abord de face, puis de dos, il a ensuite essayé de m’enlever le fundoshi sans y arriver, je l’ai aidé. Il a immortalisé mes fesses, ma longue queue bandée avec mes petites couilles collées au corps.

Daniel m’a conduit dans sa chambre et m’a dépucelé, il a été très doux et prévenant. La plus belle nuit de ma vie. Il m’avait cependant prévenu que cette liaison n’aurait pas de suite, que je devrais plutôt chercher un ami de mon âge dans la région où j’habitais, il avait dix ans de plus que moi. C’était également la trame du roman qu’il projetait. Il me réinviterait une fois celui-ci écrit pour en parler et voir si mon destin avait été le même que celui de son personnage ou pas.

J’ai donc quitté son appartement après le petit déjeuner car il avait un repas de famille. Après avoir passé à l’hôtel pour rendre la clef, j’ai erré sans but toute la journée dans Paris, réfléchissant à ce qui m’était arrivé. Je suis retourné déjeuner dans la même brasserie.

Je n’ai pas suivi son conseil, au moment où j’écris ces lignes je n’ai toujours pas de petit ami. Le facteur a déposé un colis dans ma boîte ce matin, l’expéditeur est un éditeur parisien. Le titre du livre de Daniel l’Ange est Le Petit oiseau, sur la couverture une photo de mon corps nu vu de dos devant la reproduction de La Mort d’Hyacinthe de Jean Broc. Pas de dédicace manuscrite, mais une imprimée :

À F., son petit oiseau qui n’était pas si petit que ça m’a envoûté par son doux piaillement.

Je tourne la page et je débute la lecture.

Je suis le héros d’un roman.

Je vais vous expliquer, j’espère que vous comprendrez mieux à la fin. Mon prénom est Fumihiko, 郁彦, ce qui signifie vif et bel homme. Sans fausse modestie, on peut dire je suis un bel homme, pas très vif puisque à 18 ans je suis encore puceau.


Perpetuum mobile…


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - stuka132 - 12-11-2021

quel plaisir  les deux  recits de sushi......  merci a  vous

le melange des deux photos par  Daniel est parfaite !!!!



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 12-11-2021

Notre @Lange128 préféré, toujours égal à lui-même...
Merci, M'sieur, c'est mignon comme tout !



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - emmanolife - 12-11-2021

Magnifiquement réussi !
Réservé au cénacle des amateurs des œuvres de Daniel L'Ange, très jouissif pour ceux qui en font partie !


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 12-11-2021

Très entreprenant le Daniel de l'histoire.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 13-11-2021

Merci pour vos commentaires. Je vais finir par croire que je suis vraiment cet auteur jeune, sexy et entreprenant. Mes rencontres (imaginaires) avec mes lecteurs finissent toujours mal, dans un autre récit c’était un vampire et ici je suis pris dans une boucle temporelle.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 14-11-2021

Trèèès important, le choix des sous-vêtements, au contraire, c’est le dernier rempart du mystère de notre nudité ! Après, j’avais googlé le funtoshi avec le récit de Gaëtan, pas trop pratique en effet, si ce n’est qu’il permet de demander de l’aide pour le retirer, et même avec des boxers, c’est un moment que j’aime bien  Smile
Sinon, bah, Daniel L’Ange doit être un amant exceptionnel pour que Fumihiko ne cherche pas à reproduire l’expérience, persuadé d’être désormais déçu  8)
Le garçon m’a rappelé un récit sur docti dont le 'héros' rêvait de rencontrer Maxime Chattam et de coucher avec lui, ça a infiniment plus de classe d’avoir un crush sur un vrai artiste que sur le finaliste de Koh-Lanta ou Fort-Boyard  :Smile Si ce n’est pas encore arrivé, je te souhaite qu’un fan te fasse la même surprise, et que ça se passe mieux.



Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 14-11-2021

(14-11-2021, 12:35 AM)lelivredejeremie link a écrit :Si ce n’est pas encore arrivé, je te souhaite qu’un fan te fasse la même surprise, et que ça se passe mieux.

Merci [member=168]lelivredejeremie[/member] pour ton commentaire.

Je n’ai eu que des relations épistolaires ou par vidéo avec mes lecteurs (et une lectrice tout au début), même si l’une de ces relations a été longue et beaucoup plus qu’une simple amitié. La distance joue certainement un rôle, ainsi que d’autres facteurs rendant une rencontre physique impossible.

Je serais cependant surpris qu’un jeune homme de 18 ans désire avoir des relations sexuelles avec moi, je me poserais des questions sur sa motivation et je ne pense pas que je serais un initiateur idéal (des ans l'irréparable outrage…). C’est pour cela que le personnage de ce récit était plus jeune que moi.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 15-11-2021

Merci, cher Daniel, pour ce court et fructueux petit conte nippo-parisien. Tu m'as fais repenser à un vrai jeune japonais quelque peu isolé (père parti et mère hôtesse de l'air : très souvent seul! et heureux que je m'occupe de lui) que j'ai pas mal aidé dans ses études et aussi un peu sa vie d'ado, en "tout bien tout honneur" (il préférait les blondes "comack" et ce n'étaient pas les cigarettes...). Et puis, très brusquement, à 20 ans et quelques mois, il a quitté la France sans m'en avertir et sans laisser une adresse!
Pas facile d'oublier...le zozo!
Bien à vous tous,
KLO.


Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 15-11-2021

(15-11-2021, 12:36 AM)KLO7514 link a écrit :Merci, cher Daniel, pour ce court et fructueux petit conte nippo-parisien. Tu m'as fais repenser à un vrai jeune japonais quelque peu isolé (père parti et mère hôtesse de l'air : très souvent seul! et heureux que je m'occupe de lui) que j'ai pas mal aidé dans ses études et aussi un peu sa vie d'ado, en "tout bien tout honneur" (il préférait les blondes "comack" et ce n'étaient pas les cigarettes...). Et puis, très brusquement, à 20 ans et quelques mois, il a quitté la France sans m'en avertir et sans laisser une adresse!
Pas facile d'oublier...le zozo!
Bien à vous tous,
KLO.

Merci [member=156]KLO7514[/member] pour ce souvenir.

Dommage que tu n’aies plus eu de nouvelles de ce « zozo », cela aurait été intéressant pour toi de savoir ce qu’il est devenu. Lorsque j’écris un récit je pense souvent au destin qu’auront mes personnages, même si je ne raconte qu’une courte période de leur vie.

Ton témoignage pourrait être une idée de récit qui se terminerait différemment, pas « en tout bien tout honneur ». Il n’y aurait pas de blondes, n’étant pas fumeur il est rare que mes personnages le soient et n’étant pas hétéro il est rare que mes personnages le soient…

Bien à toi.
Daniel


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 16-11-2021

Coincé entre le silence méprisant de mon père et la curiosité maladroite de ma mère, j’avais passé le pire repas de nouvel an de ma vie, picorant l’entrée, chipotant sur le plat, à en esquiver le dessert. Prétextant la nécessité de prendre mon train, j’ai précipité la fin du repas, à la satisfaction de tous, au final.
Signe de tête sobre à papa, sourire tendu à maman qui a trop vite empoigné ses clés de voiture…

Sorti de la gare des Guillemins, je me suis dirigé vers l’arrêt de bus qui me ramènerait à mon logement d’étudiant, en réalisant que je mourrais littéralement de faim, mais quoi ? Retourner vers le Starbucks pour un donut et un frappucino ? Même pour clore une année pourrie, je méritais mieux !
C’est alors que j’ai remarqué ce resto discret, jusque là juste vu du coin de l’oeil ‘Le Héron Cendré’. Persuadé qu’il s’agissait d’une gargote alsacienne bizarrement perdue ici, j’en ai poussé la porte, pour découvrir derrière le bar plusieurs peintures d’oiseaux d’inspiration étrangement asiatique…
J’étais à peine assis à l’une des tables qu’un toussotement a surgi derrière moi suivi d’une question.
- Tu m’as stalké comment ? Je n’ai jamais parlé du restaurant !
Je me suis retourné sur… ‘Light’.
- Que… Que fais-tu ici ?’’ ai-je gémi.
- Je te retourne la question.
- C’est vraiment par hasard, je te jure’’ ai-je répondu.

Son silence méfiant m’a donné le temps de me remémorer notre rencontre d’il y a quelques jours, sur Grindr, où j’avais été intrigué par son avatar, le perso principal de mon manga préféré, Death Note. J’avais glissé le doigt à droite, pour avoir accès direct à un profil finalement austère, et une adresse messenger… Après quelques échanges, il m’avait ouvert l’accès à son dossier de photos privées, très sobres, qui présentaient un garçon asiatique d’une vingtaine d’années.
Nous avions convenu de nous rencontrer après les fêtes, période compliquée pour lui.

Un regard sur le menu (réduit) de fin d’année – sushis, tempura, katsudon, gyosa - m’a fait demander ‘’Mais alors, tu es vraiment japonais, comme Light Yagami, dans le manga ?’’
- Euuuh, nan, pas vraiment, on est Coréens, mais malgré les séries Netflix, c’est toujours pas trop porteur pour un resto, du coup, la déco vaguement japonaise, ça le fait plus, tu vois…
- Les surprises jusqu’au bout, quoi ?
- Tu veux dire quoi, là ?’’ a-t-il claqué.
- Rien ! Juste que tu es Coréen plutôt que Japonais, puis bon… plus mignon qu’en photo, voilà.
- Oh ! Ben, merci, et t’es mieux en vrai, toi aussi’’ a-t-il soufflé, radouci. ‘’Moi, c’est Twan, en fait’’.
- Et moi, tu as compris avec mon pseudo, Jérémie…
- Il y a beaucoup de chrétiens en Corée, un célèbre missionnaire du 19è siècle s’appelait Yelemiya. Mais je suis bouddhiste.
- Je pourrais te convertir ? Même si je ne suis pas croyant. Enfin, dans le sens religieux…
- A quoi, alors ?
- A l’amour universel, disons ?
- Notre nouvel-an lunaire, ce sera le premier février, pour le vôtre, mes parents sont en famille à Maastricht, je ne suis resté que pour la table d’habitués au fond, mais dès qu’ils sont partis…

(***)

Twan a bousculé beaucoup de clichés ce soir, déjà celui de l’infinie politesse des Asiatiques, en poussant le couple âgé qui partageait la salle à partir au plus tôt, puis en me tirant vers l’appartement du premier, et enfin, en enfonçant en moi un sexe aux dimensions plus qu’européennes, du moins plus que celles que j’ai connues.

La notion évidente de protection, ajoutée aux détails moins ragoûtants de mon manque de… préparation, ont évidemment imposé le latex et quelques feuilles de sopalin, mais son sexe maintenant libre à l’air suinte un filet de semence terriblement appétissant, que je meurs d’envie de téter, au risque évident de lui provoquer une nouvelle érection…

Risque calculé, on dira.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - stuka132 - 16-11-2021

c est du rapide , enlevé!! mais  diablement  efficace!!!