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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 06-07-2021

J'ai constaté une erreur dans le texte précédent, il s'agit de la BD Hamster Jovial et ses louveteaux et pas Gai-Luron.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 07-07-2021

Quatrième scout,

[Image: 312.jpg]


Sylvain s’approcha lentement. Le captif promis était bien là, prêt à subir les supplices d’un bourreau, un bandeau sur les yeux l'empêchant de voir autour de lui, attaché par les mains en hauteur, dos au poteau de torture…

en fait, un arbre isolé au milieu d’une petite clairière, dans les champs et à dix minutes de marche de la prairie accueillant le camp d’été. Petit raffinement imaginé par le chef Xavier pour bizuter les nouveaux pionniers avant qu’ils ne renouvellent leur Promesse en prononçant leur Engagement.

À la base, simple épreuve de mise en condition, rien à voir avec cette présence opportuniste !

Qu'il avait l'air mignon, ce grand garçon ! De taille moyenne, blond, les
cheveux bouclés, le visage imberbe, des jambes dépourvues de toute pilosité.
Vraiment tout ce que Sylvain aimait. Il n'était vêtu que d'une chemisette rouge, flottante et, par-dessous, d'un bermuda de style militaire bleu marine. Quel âge pouvait-il avoir. Quinze ans, seize ?
Il le saurait le soir même, quand il retrouverait le CP chez lui. Xavier avait respecté une fois encore les termes de leur contrat tacite. Il avait environ une heure devant lui, largement le temps de
profiter de l’ado. Il s'approcha encore, jusqu'à en être tout proche.

Sentant une présence, le garçon sursauta, avant d'interroger.

- Il.. il y a quelqu'un ?
- Oh oui, murmura l’arrivant en modifiant sa voix. La fée… Licité, vient te voir.
- Quoi ??? Une fée ?...
- Oui mon gars. Et elle vient te faire plaisir.
- Me faire plaisir ?  Comment ça ?

Le garçon, interdit, tournait la tête vers Sylvain, bien sûr sans le voir.
Celui-ci, lentement, posa une main sur la joue gauche de l'adolescent, avant de
descendre lentement le long du torse, puis la hanche. Le garçon, dans l’attente, ne disait plus rien.

- Comme ça, par exemple ! finit par répondre Sylvain, posant directement
une main sur le bas-ventre du garçon, qui sursauta vivement.
- Oh, non, non, pas ça... oh, il ne faut pas, non, laissez-moi, s'il vous plait, laissez-moi tranquille.

Il y avait dans sa voix un mélange de peur, d'anxiété, d'inquiétude et… d’incertitude quant à la réaction à avoir, ne sachant si c’était lier à l’épreuve ou non. Il essaya
vainement de se soustraire à cet attouchement on ne peut plus direct, se
tordant dans tous les sens. Sans pour autant crier au secours – inutile de toutes façons, vu l’isolement.

- Mais laisses-toi donc faire, grand couillon, c'est pour ton bien que je
te fais ça... d'ailleurs, j'ai comme l'impression qu'il se passe quelque chose par-là, sous mes doigts. Hum....  Tu dis non mais ta quéquette a l'air d'apprécier ma main, à
ce que je sens....

Le garçon était devenu écarlate sous son bandeau. Il tremblait de tous ses membres pendant que l’excroissance prenait de l’ampleur sous la braguette.

- Oh, laissez-moi... c'est mal ce que vous faites.... Laissez-moi...

Changeant soudain de cible, l’homme remonta ses mains sur la chemisette et la déboutonna en deux secondes, écartant les pans au plus loin, ensuite les doigts glissant sur la peau lisse et chaude, du cou vers le torse puis vers les seins. Il trouva facilement les tétons
saillants. De l'index et du pouce,
il tritura les mamelons, les pointes légèrement rigides. Le jeune garçon,
surpris par cette agréable caresse, frémissait, sursautait. Visiblement cet
attouchement ne le laissait pas insensible. Il renouvela ses protestations, mollement :

- Non, s'il vous plait, arrêtez, arrêtez...


Mais Sylvain, loin de le laisser tranquille, au contraire, redescendit sa
main, pour caresser la bosse maintenant bien visible sous le tissu du
bermuda. Puis, brusquement, d'un geste exercé, il défit les boutons de
celui-ci, le faisant glisser aux genoux, puis tombé aux chevilles. Le caleçon subit le même traitement, descendu des deux mains. Le tourmenteur dévoila le sexe dressé du captif, si tendu qu'il restait plaqué contre le ventre pourvu d’une touffète de poils blonds. Pour son âge, le pénis du garçon était de belle taille, épais à la base, plus effilé à son extrémité. Prépucé, seul le bout du gland était découvert, visible, de couleur violacé.

L’homme poursuivit immédiatement ses attouchements, caressant d'une main
les bourses – ramassées et de belles tailles - flattant de l'autre le membre dressé, découvrant et recouvrant la pointe effilée. Le garçon continuait de protester faiblement :

- Arrêtez, arrêtez, je ne veux pas, non... Ah !... Aaah !....

Visiblement, ce que l’inconnu lui faisait ne lui déplaisait pas. Mais sa
pudeur naturelle l'empêchait de l'avouer. Le jeune adulte, soudain, se releva,
se recula. Il observa le jeune garçon bandant, frémissant, dans l'attente de
ce qu'il allait lui faire. Sortant un petit appareil photo de sa poche, il
se mit à mitrailler le corps du bel adolescent, passant de plans larges à des vues très rapprochées. Xavier allait être content, lui qui appréciait tellement ce genre de photos. L'appareil, silencieux, ne permettait pas au garçon de
réaliser ce qu'était en train de faire son tourmenteur, qui rangea ensuite
soigneusement l'appareil, avant de s'agenouiller devant l'adolescent.

Quand il posa les lèvres sur l'extrémité du pénis, le garçon sursauta,
frémit.  Sylvain se contenta d'abord d'emboucher seulement l'extrémité de la prune violacée, pointant la langue dans le méat entrouvert. Puis, lèvres
toujours serrant le gland, il découvrit celui-ci en tirant lentement la peau
de la verge en arrière, faisant glisser sa langue autour de la corolle
épanouie, titillant le frein sensible.

Le jeune homme ne savait pas combien de temps le garçon allait résister à ses
lèvres.

Il repensa en un éclair aux autres garçons qu'il avait initié aux délices
de la chair. Il en avait vu de tous les genres, depuis le début de ses ‘‘rites de passage’’.
Certains garçons ne bandaient pas, ou trop peu, en raison du stress, d'autres ne jouissaient pas, malgré une érection des plus vigoureuses, certains au contraire très – trop - vite. Mais Sylvain avait peaufiné sa technique et à présent, tous jouissaient leur crème d’ado aux hormones en folie, en des spermations plus ou moins abondantes, plus ou moins consistantes, plus ou moins puissantes. Il n'y avait pas deux garçons identiques. Même le goût de chaque sperme était différent.

Sylvain aimait bien savourer
chacune de ces liqueurs parfumées et encore inconnues de ses papilles.

Rien à voir avec ce que Xavier allait lui envoyer au fond de la gorge le soir même, une fois qu'il l'aura bien sucé - une fois de plus - après qu'il lui aura tout
raconté.... en détail.

Le garçon se mit soudain à gémir, vaincu. Son membre se durcit encore un peu plus.

- Oh Mec, je vais... je vais...
- Allez, mon gars, laisse-toi aller, murmura l’assaillant.

Interrompant quelques secondes sa fellation, regardant le membre ultra-rigide et palpitant comme baguette de sourcier.
Une larme blanchâtre apparut à l'extrémité du gland. Ce n'était pas
le moment d'en perdre. Il engloutit immédiatement le membre en bouche jusqu'à la base. Le garçon se mit à gémir longuement, le corps agité de soubresauts.

Encore un rapide, constata Sylvain, un peu trop rapide même... surement un puceau ou un gay qui s’ignore !

Mais le gourmand savait qu'à cet âge, les garçons peuvent récupérer très
vite. D'autant plus que la verge, dans sa bouche, ne mollissait absolument pas.
Il continua donc à faire glisser l'anneau de ses lèvres le long de la
colonne de chair, le suçant doucement, dégustant les derniers jets au goût de
noisette qui avait bouillonné contre son palais, puis sur sa langue. Sylvain savoura ce sperme un bon moment, avalant finalement le mélange mousseux de sperme et de salive qui emplissait sa bouche.

Quand il libéra le pénis adolescent, celui-ci se redressa immédiatement,
brillant de salive, le gland restant maintenant découvert. Le jeune adulte n’attendit pas qu'il se recroqueville.

Il se retourna, dégrafa son short – seul vêtement, avec ses baskets - qui glissa
à ses pieds. Il l'envoya promener d'un coup de pied un peu plus loin, avant
de se pencher en avant, puis de se reculer lentement, jusqu'à ce que ses fesses soient en contact du bas ventre du garçon. D'une main glissée par derrière, il s'empara du membre viril, l'abaissa à l'horizontal. Habilement, il pointa celui-ci entre ses fesses préalablement graissées, avant de se reculer un peu plus, introduisant la tête de l’ogive en lui. Cette fois, il donna un franc coup de rein, l’enfichant totalement en lui. Il y eu un petit chuintement humide lorsque ses fesses butèrent contre le
pubis du garçon, qui se mit à nouveau à gémir.

- Non... nonnnnn ! Oh, qu'est-ce que tu fais, oh !... oh !.... Ahhhh !..... Il ne faut pas !
.

Mais Sylvain, sans se soucier de ses protestations – peu convaincantes - s'était mis à avancer, puis à reculer d'un petit mouvement sec, renouvelant ce traitement de plus en plus vite. Il savait que le garçon n'allait pas jouir tout de suite. Glissant
une main entre ses jambes écartées, il trouva son chibre depuis longtemps
érigé, le gland noyé dans une mouille abondante. Son sexe était brûlant, vibrant, bavant, gluant.

Chaque allée et venue du rondin dans son fondement lui donnait des élancements de plaisir. Il n'osait pas trop toucher son mandrin, de peur de jouir trop
vite. Il voulait faire durer son plaisir le plus possible. Bientôt ses
gémissements se mêlèrent à ceux de l'adolescent. Plusieurs fois, s'avançant un peu trop, la verge glissait hors de la cavité chaude et tendre de son boyau.
D'un geste adroit il s'enfourchait à nouveau, serrant ses muscles internes,
faisant pousser à l'adolescent un nouveau râle de plaisir. D’ailleurs, son bassin s’était joint au mouvement et ses « non ! » étaient devenus « oui ! »

Quand celui-ci, au
bout d'un bon quart d'heure de cette douce torture, se mit à haleter, à se tendre dans un second
orgasme, tapissant ses entrailles. Sylvain n'eut qu'à frôler son propre sexe pour ressentir les effets d'un
orgasme intense, fulgurant, crachant de longs jets de foutre dans l’herbe, ce qui le tétanisa un moment, bouche ouverte, yeux révulsés, laissant échapper une longue succession de râles rauques.
Il laissa le plaisir continuer à ravager ses entrailles quelques instants,
toujours soudée au jeune garçon en plein pamoison.

Quand, un moment plus tard, il s'avança, le garçon commençait à
débander, la verge poisseuse, brillante au soleil déclinant. Lessivé, anéanti par ce qui s'était passé, le corps en sueur, retenu par ses liens qui l’empêchait de tomber au sol, le garçon ne disait plus rien… un sourire béat sur sa frimousse !

Sylvain se rhabilla rapidement, avant de remonter caleçon et bermuda le long des jambes de l'adolescent. Il ne l'essuya même pas. Le garçon allait garder quelques heures durant le souvenir poisseux de sa jouissance volée… mais phénoménale !

Trois quarts d'heure... Il était dans les temps. Il serait déjà rentrée chez lui, lorsque les autres garçons arriveraient avec Xavier dans la clairière.



Dans quelques instants la cérémonie le ‘libérant’ de son statut d’éclaireurs allait commencer... et comme les autres, ils ne parlera pas de son ‘viol’ !

Au demeurant, très agréable et lui ayant laissé des envies de recommencer… même avec un garçon, il avait fini par le comprendre !



Chance, ce camp durait encore une quinzaine, avant celui du mois d’août… et, Sylvain, le jeune aumônier de la paroisse, avait encore bien des goupillons à essayer d’ici la fin de l’été !




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 07-07-2021

On pourrait tlégèrement chicaner sur la pertinence des guillemets à ‘viol’, vu que… Mais en fiction, il n’y a pas vraiment de limites sinon celles du plaisir de l’auteur et du lecteur.
Je me suis juste demandé en quoi le fait d’être potentiellement gay changeait quoi que ce soit, pour une probable première fois, on est tous égaux devant l’éjaculation précoce, hein  ???  Puis à quel rythme Sylvain se fait ramoner le rectum pour entièrement se prendre un membre, certes d’ado, mais ‘de belle taille’, d’un coup d’un seul  :Smile 
Aussi, comme je n’ai pas repéré de faute d’inattention, j’ai tiqué à ‘baguette de sourcier’, pour googler et découvrir un truc, c’est jamais perdu  Smile
Après, c'est un peu le jeu, mais je n'ai aucune idée de qui aurait pu imaginer l'aumonier scout sexopathe  8)


Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 08-07-2021

(07-07-2021, 11:06 PM)lelivredejeremie link a écrit :On pourrait tlégèrement chicaner sur la pertinence des guillemets à ‘viol’, vu que… Mais en fiction, il n’y a pas vraiment de limites sinon celles du plaisir de l’auteur et du lecteur.
Je me suis juste demandé en quoi le fait d’être potentiellement gay changeait quoi que ce soit, pour une probable première fois, on est tous égaux devant l’éjaculation précoce, hein  ???  Puis à quel rythme Sylvain se fait ramoner le rectum pour entièrement se prendre un membre, certes d’ado, mais ‘de belle taille’, d’un coup d’un seul  :Smile 
Aussi, comme je n’ai pas repéré de faute d’inattention, j’ai tiqué à ‘baguette de sourcier’, pour googler et découvrir un truc, c’est jamais perdu  Smile
Après, c'est un peu le jeu, mais je n'ai aucune idée de qui aurait pu imaginer l'aumonier scout sexopathe  8)

Tu ne connais l’émission  ‘c’est pas sourcier’ présentée par Jaimis et son acolyte, Fred Atoupris dans le camion de Marcel !!! ;D ;D ;D ;D


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 08-07-2021

«Sodome et Gomorrhe seront jugées moins sévèrement, au Jour Dernier, que les villes qui auront refusé de vous accueillir»! J'ai bien l'impression que "M. l'Aumônier" anticipe dare-dare sur la moindre sévérité de Notre Créateur...A-t-il raison? tort? En tous cas, le p'tit jeune se souviendra longtemps de cette admission chez les "Pio"!
Drôles de mœurs quand même...!


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 09-07-2021

Coucou les gens,

Je livre l'ordre des auteurs par récit. Ce qui donne comme "nominationnés" :

1 - [member=206]gaetanbg[/member]
2 - [member=168]lelivredejeremie[/member]
3 - @ Lange128
4 - [member=54]fablelionsilencieux[/member]


[member=206]gaetanbg[/member], c'est ton tour, nous attendons ta photo !

Merci de choisir une photo du web et copier le lien de celle-ci style :
http://--------etc----------.jpg
pour pouvoir faire le transfert. (ça ne fonctionne pas avec un document ne finissant – ou n’intégrant pas – .jpg, du moins pas de façon à être intégré au texte, à ma connaissance)


Au format inférieur à 700Xxxx, pour pouvoir faire le transfert sans sortir du cadre. (mais pas trop petit non plus)



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 11-07-2021

Un dernier scout pour la route,

[Image: 312.jpg]

Armel tomba soudain en arrêt sur un dessin encadré et représentant de jeunes mecs, des scouts prêtant serment à leur drapeau. Il n'en connaissait pas l'auteur et l'aurait bien acheté... si le prix n'en eût été aussi élevé.
Il était entré, ce samedi matin de juillet, chez ce marchand de vieux livres, vieux papiers et autres vieilleries des bords de Seine. Et c'est là qu'il avait vu, dans une vitrine blindée, le beau dessin.
À vingt ans, il suivait des études d'Histoire, et avait une passion pour la beauté... masculine, surtout, bien qu'il n'eût encore osé sauter le pas… vers les beautés réelles.
Le marchand s'approcha de lui :
— Magnifique, n'est-ce pas ? Il est destiné aux enchères, sauf si mon collectionneur préféré le préempte !
— Ah ! Mais le prix, de toute façon...
— C'est un Pierre Joubert,  Monsieur, et signé !
— Connais pas...
Le marchand commença alors à donner des explications au jeune ignorant — mais à son âge, on pouvait le lui pardonner ! Pas longtemps, cependant :
— Ah ! Bérenger ! Tenez, Monsieur, je vous présente mon collectionneur préféré.
L'homme qui entrait était un quadragénaire fort fringant et qui, tout sourire, tendit la main à Armel.
— Bérenger... J'allais explique à Monsieur qui était Pierre Joubert...
— Je m'en occupe, fit le mec, qui avait l'air charmant.
Et de se lancer dans une description claire et simple de l’œuvre de l'artiste, avant de terminer par :
— Victor ! Bien sûr que je te le prends !
Le dessin était affiché à 6000 €...
— Armel... si cette chose vous plaît, auriez-vous plaisir à voir ma collection ?
— Mais... fit Armel, troublé par le sourire du mec.
— Ça ne vous engage à rien d’autre qu'à des Oh ! et Ah ! admiratifs, vous savez ?
Sous les yeux éberlués d'Armel, l'homme signa un chèque en disant :
— Allez, je rajoute cinq cents, car je suis sûr que... Bon ! Vous venez, jeune homme ? J'habite à deux pas.
— Je te livre ce soir, termina le marchand.
Sur le chemin, Bérenger continua son cours sur Pierre Joubert, et il mena Armel à une magnifique maison du XVIIIème, où il occupait tout le premier étage. Un château ! songea Armel, épaté. De fait, les salons baroques s'enchaînaient, sans préjudice des boudoirs Louis XVI...
Partout des tableaux représentant des garçons... On alla se poser dans une petite pièce entièrement consacrée à Pierre Joubert. Compte tenu du prix acquitté pour le groupe de scouts, Armel se dit qu'il y en avait là pour une fortune... Champagne, évidemment !
Bruno entreprit alors une description détaillée, mais non fastidieuse, des dessins de Joubert. Et Armel ne tarda pas à être sous le charme de cet homme étonnant qui, malgré son âge — il avait avoué trente-huit ans — semblait avoir en tête les même rêves que lui.
Et qui était surtout rudement bien conservé, vu de ses propres vingt ans !
Or donc il fut prié à déjeuner — « un truc tout simple », affirma Bérenger, qui apporta tout de même du surgelé haut de gamme dans sa salle à manger rocaille...
— J'ai du monde ce soir : tu te joindrais à nous ? fit enfin Bérenger, alors qu'il avait désiré qu'on se tutoyât.
— Oh ! Je sais pas si... moi...
— T'as raison : il y a un code vestimentaire, ce soir : venez n'importe comment ! Et j'te garantis qu'y en a des capables d'arriver en string !
— Hein ?
— Sous leur redingote !
— Mais... murmura Armel, déconcerté.
— Tu viens comme t'es là. Y aura plusieurs garçons de ton âge, et tout le monde sera charmant. Ça me ferait plaisir... et je pense que tu ne le regretteras pas : tu passeras une bonne soirée en rencontrant des gens délicats, et cultivés, comme toi.
Armel accepta donc, et ce fut bien incertain qu'il rentra chez lui. Est-ce que tous les invités seraient du même niveau social que Bérenger ? Oh ! Que sa timidité maladive était mise à l'épreuve ! Mais... aussi, il comprenait que c'était là une occasion... inratable, et il commença à imaginer une tenue correspondant au « n'importe comment » exigé.
Et il se décida à acheter, sur son chemin, un boxer en lycra aux dessins turquoise et fuchsia... et au-delà de ses prix ordinaires.
Bien moulant, le boxer, quand il l'essaya chez lui ! Mais bon ! Les dés étaient jetés.
Ce fut donc bien nerveux qu’il sonna chez son nouvel ami… De fait il y avait déjà là une demi-douzaine de mecs — bon ! Il avait compris que le patron… — trois de son âge, et trois à peine plus mûrs. Et comme annoncé, deux des minets étaient hautement débraillés, l’un étant en jean en lambeaux laissant apparaître un string à paillettes turquoise fluo…
Les vieux étaient plus sévèrement mis… ce qui n’empêchait pas que leurs chemisettes fussent largement ouvertes sur de fins et velus poitrails…
Bref, Armel sut tout de suite qu’il venait d’enter dans la cour des grands…
Il fut donc présenté pour ce qu’il était : « un nouvel admirateur de Pierre Joubert ». Et vite muni d’une flûte de champagne.
— Bérenger ! fit alors un des jeunes mecs, le mieux ajusté des trois (il portait une chemise blanche bouffante et bien ouverte, sur un jean neuf et moulant…), t’as remarqué qu’il avait exactement la gueule à Joubert ?
— Maintenant que tu me le dis… C’est sans doute pourquoi, sans réfléchir, je l’ai prié ce soir.
Les autres approuvèrent le garçon, Jean-François.
— Armel ! reprit le minet, d’abord j’adore ton prénom, et deuxièmement : est-ce que tu poserais pour moi ?
— Ben… Euh…
— Je te conseille d’accepter, Armel, affirma Bérenger : Jean-François est un artiste de talent. Il étudie aux Beaux-Arts et a déjà son style. Et puis… ce pourquoi il nous plaît tant à tous ici… c’est un nouveau Pierre Joubert.
Murmure d’approbation dans la carrée.
— Ben… Oui, alors !
Jean-François tendit la main et Armel topa. Juste au moment où l’on sonnait : les six autres invités débarquaient en bloc. Là encore mi-jeunes, mi-vieux… mais pas au-delà de quarante ans.
De nouveau, Armel fut présenté… et il eut la surprise de susciter moult sourires engageants…
— Joubert est pas mort… souffla un des quadragénaires en lui faisant la bise.
La soirée prit enfin son envol (image un peu hardie, j’en conviens !) et comme la température ne baissait pas, le patron déclara :
— Bon ! Vu qu’y fait chaud, on se met à l’aise, pour autant que ça reste correct !
— Ah ! Ah ! Ah ! fut la réponse de la salle… qui vira vite fait la moitié de ses fringues.
— Fais en autant, dit Jean-François doucement à Armel, qu’il s’était annexé sur le vaste canapé Louis XV.
Lui-même avait viré sa camisole, pour montrer un torse fort maigre, et seulement orné de mignons poils sombres autour des tétons, entre iceux et plus bas, vers le nombril.
Armel s’exécuta, en regardant le minet dans les yeux — il ne voulait pas voir les regards des autres ! Et le minet lui offrit un adorable sourire… qui lui donna confiance.
— P’tain, souffla le garçon, t’es joli, toi… J’ai envie de te dessiner, là, tout de suite !
— Pas pendant la soirée ?
— Je l’ai fait souvent… Ça les épate ! répliqua Jean-François, avec un petit sourire malicieux. Mais bon : on picole d’abord, c’est du bon !
Ainsi fut fait Puis Jean-François sortit en douce de derrière le sofa un bloc et un crayon.
— Y déconnent sans nous regarder, bébé ! affirma-t-il.
Ce qui était vrai… mais pas pour trop longtemps : car les autres minets avaient déjà perdu le surplus de leurs effets et se retrouvaient tous en string. Tournant la tête, Armel reposa les yeux en ceux de Jean-François, qui crayonnait bravement.
— Sois pas étonné : c’est la règle, ici.
— Mais…
— Tous ont un string… sauf le patron, qui porte rien en dessous. Moi aussi, j’ai un string. Mais ce soir, je le montrerai qu’à toi, Armel. Et toi ?
— J’ai… Je me suis acheté… un boxer moulant…
— Youpi ! Ça va les faire jouir avant terme ! Pour l’instant, tu tiens la pose.
Et de fait, Armel fut étonné de constater que les autres faisaient la java alentour, tout en laissant l’artiste et son modèle travailler sérieusement…
La dernière pose exigée par Jean-François, qui en était à son quatrième dessin, voulait qu’Armel le regardât. Ce qui lui valait de temps à autre un fin sourire du dessinateur.
— T’es beau, Armel, murmura Jean-François sans relever les yeux. Drôlement beau, même.
Or à ce moment, Armel pensait exactement la même chose du jeune Jean-François ; grand, mince et pâle, ce garçon disposait d’un regard bleu ciel sous de légères boucles brunes, et… Oh ! Il était… N’était-il pas ce qu’Armel avait de tout temps espéré ? Armel frissonna.
— Me dis pas que t’as froid ? demanda Jean-François.
— Non, je…
— Tiens la pose, je finis.
Puis on s’alla sustenter. Pour constater que l’ambiance était chaude, dans le quartier : ça niquait à droite et à gauche, et ça suçait, léchait, bécotait partout. On se regarda en souriant.
— Choqué ? demanda Jean-François.
— Non, non, je…
— T’as envie de niquer aussi, toi ?
— Hein ?
— Y a de quoi faire, ici, et c’est que du beau, du bon, du gentil… Mais aussi… S’tu veux, je t’emmène chez moi, pas loin, et tu poses encore un peu… ou on papote ?
— Ben… fit Armel, saisi.
— Dis oui, gentil garçon.
Armel opina, et suivit Jean-François qui réussit à accrocher le regard de Bérenger, qui lui désigna le buffet… où Jean-François saisit au vol une bouteille de champagne…
Jean-François vivait lui aussi dans une maison du XVIIIème, mais non dans un hôtel ; toutefois, il était bien logé. Où il se déloqua immédiatement : il portait un string de dentelle céladon, d’où dépassait une vaste touffe brune.
— J’aime les poils, alors je me rase pas, expliqua-t-il.
Et de s’en prendre aux habits de son invité. Vite nu, Armel n’en fut pas gêné, sous le regard affectueux de Jean-François, qui ajouta :
— Tu me retires mon string ?
Ému, l’Armel ! Qui se trouva nez à nez avec un joli, pâle et long vit, et pourvu d’un beau prépuce. Il hésita quelques secondes avant d’aller poser les lèvres sur le bel objet. Sa première fois ! C’était tout doux et… il recommença, une fois, deux, et plus… Vite, Jean-François banda.
Alors Armel suivit son instinct, et il ouvrit la bouche. Combien il trouva bon de sentir en lui la beauté de ce garçon ! Combien il eut envie d’aller au-delà de l’envie, et combien il se donna à ce sublime instant !
Les soupirs généreux et chauds de Jean-François l’encouragèrent, et il pompa avec ardeur, tant et tant !
Enfin, Jean-François menaça de se répandre, mais Armel tint le choc de cette belle crue : il avala tout.
Après un temps de récupération ès bras l’un de l’autre, Jean-François murmura :
— À ton tour : tu me prends, bébé ?
— Oh ! Tu veux ?
— Aie pas peur : c’est bon pour tout le monde !
Ce dont Armel se rendit compte, effectivement. Et ce fut sous toutes les latitudes qu’il baisa le fin Jean-François.
Armel bandait comme un astre… lui dit Jean-François, qui donna les ordres idoines. Et c’est ainsi qu’Armel perdit son pucelage… avant. La chose lui ayant été plaisante, il sourit doucement quand Jean-François lui proposa de lui ravir sa vertu : oui, il en avait envie !
On n’a pas encore dit qu’Armel était rudement pourvu, et que sa longue, pâle et roide pine en aurait imposé à plus d’un ! Elle fit du moins le bonheur d’un Jean-François qui voulut aussi la dessiner, après que de la prendre en lui…
S’il était sur la même planète que la veille, Armel, n’en eût point juré… Le dimanche fut donc consacré à la représentation de la quéquette d’Armel… dont Jean-François fit des douzaines de dessins, en toutes les positions.
Armel avait oublié le monde. Un appel de Bérenger interrompit brièvement le travail :
— Oui, oui !... Non, non !... On travaille !
On travailla vraiment, et beaucoup, avant que Jean-François murmurât :
— Je suis pas Pierre Joubert, mais toi… t’es l’ange qu’il aurait aimé.
— Oh, Jean-François !
— On fait l’amour ?
Épaté, Armel, sut alors que sa vraie vie commençait, là, avec cette simple et douce demande.
On passa beaucoup de temps avant d’aller revoir le beau Bérenger. Jean-François dessinait, et peignait aussi comme un forcené. Ces garçons se voyaient le plus souvent possible, compte tenu de leurs obligations, mais évidemment, tout l’été fut à eux.
Bérenger organisa à l’automne une exposition des œuvres de Jean-François en une galerie amie. Plus de la moitié des ouvrages représentaient Armel, portraits qui s’en furent aux plus hauts prix… surtout les nus !
Bérenger aussi organisa la fête de mariage de ces jeunes gens, chez lui.



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 11-07-2021

"Allez, je rajoute cinq cents, car je suis sûr que..." … qu’il va pouvoir profiter de la candeur du garçon ? J’aurais dû plus traîner chez les antiquaires  0.0  (nan, je rigoooleuh, roooh).

Après, s’il ressemble à l’un des scouts du dessin de ce Joubert (inconnu de google) et je peux comprendre qu’il inspire un étudiant aux Beaux-Arts, le profil, la ligne du menton…  (¬‿¬)

J’aime bcp la bienveillance de Béranger, il me fait penser à un vrai monsieur que je connais un peu, j’ai envie de lui faire lire cette histoire, il s’y reconnaitrait, et il en sourirait Smile

Oh ! Et aussi, accessoirement, j’adore 'tutoyât', pensée émue pour les étrangers qui découvrent l’imparfait du subjonctif, et admiration pour ceux qui le pratiquent… Il va encore plus disparaître, mais bon…  ¯\_(ツ)_/¯

Dois-je ajouter que je soupçonne très fort que c'est du (toujours élégant) Louklouk ?  Wink



Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 11-07-2021

(11-07-2021, 11:06 PM)lelivredejeremie link a écrit :Après, s’il ressemble à l’un des scouts du dessin de ce Joubert (inconnu de google) et je peux comprendre qu’il inspire un étudiant aux Beaux-Arts, le profil, la ligne du menton…  (¬‿¬)

https://www.bing.com/images/search?q=pierre+joubert+dessins&qpvt=pierre+joubert+dessins&form=IGRE&first=1&tsc=ImageBasicHover



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 12-07-2021

J'aime bien le petit marin blond, mais j'ai lu trop d'histoires de mousses qui se jetaient à l'eau par désespoir :'(


Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - stuka132 - 12-07-2021

(12-07-2021, 12:22 AM)lelivredejeremie link a écrit :J'aime bien le petit marin blond, ... :'(

et  encore  tu n as pas  vu le pompon du marin!!!


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 12-07-2021

Je le précise, à tout hasard, le dernier scout est de la plume de notre - mondialement connu - Louklouk !!!

La photo pour gaetanbg :

[Image: france-village_730-730x394.jpg]


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 12-07-2021

Fab' !
Vous me flattez ! Et comme je dis toujours :
" Je ne sais pas ce que tu veux de moi, mais t'as des chances de l'avoir ! "

Petite précision : le chiffre de 6000 € est inférieur aux plus hautes estimations des originaux de Pierre Joubert. J'ai vérifié ça. C'est pourquoi aussi Bérenger rajoute 500 €, évoquant ainsi l'absence de vente aux enchères.

J'espère en tout cas  avoir fait découvrir aux plus jeunes ce superbe artiste.
Tout en étant étonné qu'il n'en soit pas fait mention dans les autres textes. Signe des temps...

Bisous à tous ! ...et vive la suite !



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 13-07-2021

Cet "additif" bienvenu me réjouit beaucoup. Un moment, je crus que J-F. logeait...dans le XVIIIe vers Barbès ou la Villette.. Pourquoi pas, après tout? Mais ce ne fut qu'un dixième de seconde, mes yeux curieux et avides connurent derechef l'inanité de cette éphémère pensée. Et cela me rassura, surtout avec la réputation actuelle autour d'un certain square...et de son environnement.
Donc, J-F. fréquente  cette école chère à ma mémoire, où j'ai passé de marquantes heures -parfois à poil (sic!)- à essayer de reproduire colonnes et entablements doriques, corinthiens et autres monuments comme le Petit Trianon, le tout dans un atelier d'architecture sous les combles donnant Quai Malaquais. L'hôte et époux d'Armel est donc dans la section "dessin, peinture". A-t-il déjà présenté des œuvres dans la grande salle d'expo de l'école appelée localement «la Melpo» à cause d'une monumentale statue représentant la fameuse Melpomène?


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 13-07-2021

C'est vrai, 6 500€ c'est donné pour une telle œuvre destinée à faire rêver...