Récits érotiques - Slygame
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

+- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr)
+-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3)
+--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7)
+--- Sujet : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (/showthread.php?tid=7)



Re : Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 06-12-2020

(06-12-2020, 06:45 PM)lelivredejeremie link a écrit :Oooh ! Un crime passionnel… par procuration  O.O 
Et avec une dimension historico-socio-politique, en plus.
On passe quelques niveaux, là  Smile

[quote author=fablelionsilencieux link=topic=55.msg6052#msg6052 date=1607210975]
Bonne saint Nicolas à tous !
[Image: 4edc437d00602_m.jpg]
Portez-vous bien et prenez soins de vous.
Rien dans mes petits souliers cette année, les plaisirs se déplacent Wink
[/quote]

Moi j’attends le passage du père Noel dans ma cheminée avec impatience… zwarte Piet en ayant eu la primeur avant St Nico !


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 07-12-2020

Défi, sans photos au préalable !

Exceptionnellement pour cette fin d’année, un début d’histoire à compléter :

À moitié réveillé, J'enfile mon bas de pyjama et sors de ma chambre. Je croise papa noël en combijama rouge et vert qui est sur le point d'entrer dans la salle de bain. Il me regarde et aperçoit la protubérance qui déforme mon pantalon de flanelle. Il sourit et me lance :

— Mon petit elfe devient un homme on dirait ! Tel père tel fils, rajoute-t-il, tu lui ressemble de plus en plus.

Je baisse les yeux sur le pyjama. Je vois ma pointe de sapin qui le tend ! J'ai honte, le rouge doit atteindre la pointe de mes oreilles et je file aux toilettes ! Un long pipi me fait du bien et calme mon pingouin qui retrouve sa taille normale...


Les textes seront publiés après le 25 décembre, sans interférences avec le suivi normal d’ACSH, tous à vos claviers !!!

Soyez nombreux à participer.



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 08-12-2020

Pour passer le temps, en voici une brève mais authentique et vécue. Je l'ai entendue de la bouche du célèbre  et facétieux académicien Jean Dutour habitué de l'émission quotidienne «Les Grosses Têtes».
«Lorsque j'étais jeune étudiant en khagne (Prépa à Normale Sup') je m'étais fait embaucher pour vendre des pianos. Un client  entre et demande à voir un "quart de queue coupé" (→Ça existe dans la série des très courts pianos à queue). Je lui en présente plusieurs de différents décors. Et je lui dis :"Voilà monsieur. Nous avons dénommé cette série Abélard*". Dès le client parti, le patron m'a flanqué à la porte!»
------------------------------
*Rappelons-nous l'aventure de Maître Abélard qui séduisit son élève la douce Héloïse...et fut pris sur le fait par le papa! En punition, ...couic!


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 08-12-2020

Sixième clocher,

[Image: 05-curaysuparroquiap-copia.jpg?w=593]


À peine sorti du séminaire, il fut envoyé dans un petit village de Lombardie, suite au décès du curé en place depuis des décennies – d’ailleurs, mort la veille de son 50ème anniversaire dans la paroisse à 81 ans.

Du haut de ses 26 ans, si la population comptait lui montrer le respect dû à sa charge, les bigotes voyaient d’un mauvais œil son arrivée prochaine. La jeune, Stella, servante qui officiait depuis trois ans au presbytère étaient, d’après ces vieilles pies, « une dangereuse tentation pour un homme de son âge ». Monsieur le maire – qu’elles harcelaient au point de le rendre fou – n’avait pas de réponse, surtout que le délai était très court. C’est le bedeau qui – ayant de plus en plus l’idée peu catholique de trucider ces grenouilles de bénitiers – trouva une solution au conseil communal :


— Mon benjamin rentre du service militaire demain et il pourrait occuper le poste. Ceci, en attendant d’autres possibilités, calmera les furies en croisade. Après tout, d’ordonnance du colonel à la bonne tenue de la cure, il n’y a pas grande différence et il cuisine aussi bien que sa mère. Le travail aux champs continuera sans lui !

— Ok, mention voté ! clama aussitôt le maïeur - sans laisser le choix aux membres présents - de toutes façons, c’est ça ou je suis bon pour l’asile ! 


Trois jours plus tard ; Flavio avait pris ses marques dans la maison curiale, Stella, avait regagné la ferme parentale sans rechigner – le jeune ouvrier fraichement embauché, peut être ! - et le train de Rome était prévu à l'heure. Que demander de plus !

Don Finocchio fut accueilli en grande pompe à sa descente du wagon. Les paroissiennes tombèrent sous le charme du servant de dieu, même les mégères revêches se perdirent dans le bleu de ses yeux bienveillants. Évidemment son physique avantageux, son sourire perpétuel et sa voix, posée mais claire, de bariton lyrique, ne furent pas absents de l’équation.

Hommes et enfants l’apprécièrent très vite, les uns pour ses connaissances du monde rural – il était fils de métayer – et les autres parce qu’il n’hésita pas à participé à leurs jeux – courir derrière un ballon ne lui faisait pas peur. Même en soutane. Idem pour les non croyants – ou se déclarant comme tel – qu’il côtoyait et aidait si besoin, sans discrimination.

Bref, au bout de deux mois, il faisait partie du décor. On aurait pu le croire enfant du pays, tant il s’était bien intégré.

Flavio, lui, bien rodé dans son boulot, avait même pris une partie de la charge de son père et supportait avec le sourire les vielles biques qui défilaient pour se plaindre de futilités, sous couvert de l’aider dans ses tâches à l’église. Elles avaient essayé de mettre leur grain de sel au presbytère déjà mais il les avait rembarrées, gentiment mais fermement, dès le début. C’était son domaine, point final !

Pour ne plus perdre de temps en aller-retours – la demeure familiale se situant à l’autre extrémité du petit bourg -, il avait été décidé que la deuxième chambre du presbytère sera mise à sa disposition. Il y emménagera fin de semaine, son emploi ayant été officialisé par un contrat à durée indéterminée.


***

Seul dans l’église, comme chaque fin de journée, depuis mon arrivée - bientôt trois mois - je prenais un moment pour faire le point, face à l’autel.


— Seigneur, toi seul sait à quels points j’appréhendai ma prise de fonction ici, j’avais espéré une place dans l’une des sections de la bibliothèque vaticane et ainsi approfondir mes études théologiques et philosophiques. Mais il en a été autrement, ce qui me fit peur, je l’avoue. Je ne me pensai pas encore prêt à affronter la prise en charge d’ouailles !

— Tu te mens, don Finocchio ! et tu sais très bien quelle est la vraie raison de tes craintes ! Fit une voix dans ma tête.


Je ne réfléchit pas plus avant, quelqu’un toquait à la petite porte de côté.


— Qu’est-ce que c’est ? 

— Monsieur le curé, vous pouvez passer à table, le souper est servi !

— Merci Flavio, j’arrive ! … ‘il faudrait que je songe à lui demander pourquoi son humeur s’assombrit depuis qu’il habite la cure’ …
Hum, l’odeur qui vient du four sent très bon. Que nous as-tu fait ce soir ?

— Une recette de ma nona, de l'osso bucco à la milanaise servi avec de la polenta !

— Tu vas me faire grossir, à force de me faire d’aussi bonnes choses, hier ton risotto de fruits de mer était déjà une tuerie. Et la veille, ton minestrone… hummmmmm, mamma mia !
La femme que tu épouseras en aura bien de la chance. Je te regretterai bientôt je suppose, beau jeune homme d’âme comme de physique, tu ne dois pas manquer de prétendantes !


Il se leva d'un bond et s’élança dans la cuisine comme s'il était poursuivi par le diable en personne. Je le rejoignis, inquiet, et le pris par les épaules alors qu'il me présentait son dos. Son corps frissonna.


— Laissez-moi, s’il vous plaît ! me dit-il d'une voix chevrotante.

— Pourquoi pleures-tu, j'ai dit quelque chose de mal ?


Il mit du temps à me répondre.


— Je… je peux vous parler sous le sceau de la confession, mon père ? Après … je m’en irai …

—- Tu… mais… je ne comprends rien ! Viens, retournons à table, je pense qu’un verre de Chianti nous fera le plus grand bien et la table remplacera aisément la paroi du confessionnal.


Installés devant nos verres (le second pour Flavio, ayant bu cul sec le premier) j’attendais son explication avec une certaine impatience, si pas une impatience certaine. Me rendant compte que l’annonce de son départ futur me chagrinait beaucoup plus que ce qui serait la norme.

J’allais le presser quand il prit une grande inspiration et, sans lever les yeux de son breuvage, comme y cherchant du courage, il rompit le silence.


— Je suis homosexuel, mon père ! et je suis malheureux… pas d’être qui je suis, non, mais de ne pas pouvoir maitriser mes sentiments ! Je suis amoureux … de vous et depuis que j’habite le presbytère, c’est devenu une véritable torture.

Il m'expliquera que ce qu’il pensait une simple attirance, sa présence augmentant à mes côtés, devenait plus forte au fil du temps et le faisait souffrir. Il espérait mon aide pour fournir un motif qui ne jetterait pas le déshonneur sur sa famille… Puis plus tard que c’était son colonel – sportif quadragénaire et bons pères de familles – qui avait deviné ses penchants et, ayant son accord, n'était pas en reste pour s'accorder quelques privautés avec son subalterne. Gentille amourette à court terme. Le gradé lui apprenant les amours garçonniers sous tous les angles. Mais surtout, il avait appris à être d’une discrétion absolue… sauf qu’il n’arrivait plus à se mentir à lui-même !

Il vida son verre et osa lever ses noires prunelles humides sur moi.

J'en fus à la fois fort troublé et pourtant ... dans ce malheur, très heureux !
Ce charmant garçon qui me paraissait un agréable camarade, compétent travailleur et depuis peu, discret cohabitant, était parvenu à se rendre indispensable. En réalité, j'avais succombé à son charme, sans que je le veuille…ni m’en être rendu compte !

J'aimais les hommes, ça je le savais… mais, comme j'avais suivi le célibat tel mes confrères – en apparence, du moins, ne connaissant pas leurs secrets -, j'avais mis cela dans un recoin de ma tête et ce garçon avait conquis mon cœur sans même avoir rien fait pour cela, Réveillant le tout, puisqu'il venait de manifester un certain intérêt précis à ma personne. C’était le tumulte dans ma caboche.


— Pardonne-moi, Fabio ! Ne crois pas que je cherche une échappatoire… ‘ni que tu ne me plais pas, c'est plutôt et très franchement le contraire’… mais je dois d'abord en parler avec mon… "patron", dis-je, pointant mon index vers le plafond. Tu ne bouges pas d’ici, essaye de manger un peu, je reviens au plus vite !


Et, assez perturbé, je retournai dans le chœur de l’église.


— Seigneur, que dois-je faire ? Vous l’avez entendu ! Je l’apprécie énormément mais je ne peux répondre positivement à sa requête, la prêtrise et la religion me l’interdisent. Pourtant, ça me fendrait le cœur de le voir partir et en même te…

— Stop ! Je résume, don Finocchio. Il se confesse et dit t’aimer ; toi, je le sais, tu viens de t’avouer que tu l’aimes et tu ne sais pas comment le lui dire, ni s’il faut le lui dire, vu ton sacerdoce…en plus des dix commandements, te souviens-tu de : « Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » ? Ce sont les hommes qui ont mis des restrictions à l’amour… pas moi ! j’ai bon dos, dans bien des cas. Peu importe la façon dont ils me nomment, ils sont capables du pire comme du meilleur, sous prétexte que c’est en mon nom qu’ils opèrent et certains s’étonnent de se retrouver au sous-sol plutôt qu’au ciel, après avoir fait un carnage ou eu une vie de fanatique obtus et intolérant ! Si le libre arbitre existe, ce n’est pas pour rien… sinon pourquoi l’auriez-vous eu ? Donc, si votre amour est sincère et partagé, je n’y vois pas d’inconvénient. Mais selon l’adage : pour vivre heureux vivons cachés. L’époque est loin d’être prête à la tolérance ! Maintenant ne tarde pas rejoindre Fabio, il va s’offrir un ulcère, à force de se morfondre… Allons, sauve-toi !

— Je… j’ai … Oui, seigneur. J’y vais ! Bonne nuit, seigneur.


la perspective de cohabiter côte à côte durant mon temps ici m’enchantait, cela allait nous permettre de vivre sans doute bien des choses importantes et agréables ensemble, mais sous un autre aspect, cela m'angoissait car j'espérai tout de même retrouver mes paroissiens sans laisser paraître la moindre possibilité de soupçon, sinon... qu'allais-je devenir ? Qu’allait-il devenir ? Quel serait notre avenir ?

Mais, n’avais-je pas eu l’accord le plus important… l’instant n’était plus à se poser des questions et ‘IL’ m’attendais !

Je retournais auprès de l’angoissé, m’asseyant à son coté cette fois. L’air dubitatif que prit son visage alors que je lui dévoilais mon ressenti, ma nature similaire à la sienne, mon envie de partager ses connaissances spécifiques… et mon refus de sa démission !
Il était resté muet de la tournure des chose, persuadé d’être seul dans son tourment et condamné à partir. Et à mon tour, je venais de mettre ma vie entre ses mains et lui proposais mon corps en plus.

Ma main s'approcha de la sienne sur la toile cirée et nos doigts se mêlèrent.

— Tu en as envie ? lui demandai-je, étonné de ma propre audace.

Il me fixa, plus incrédule encore.

— Tu ne me réponds pas… tu n'en as donc pas envie ! On va en rester là, alors.

Je fis mine de me lever, il me retint aussitôt, me tirant à lui. Je lui souris, il finit par me rendre mon sourire.

L'un contre l'autre, nous nous embrassâmes partout sur les joues, le nez, le front, le cou, les lèvres.  Dans mon slip c’était l’ascension.

Notre repas resta dans les plats - four éteint, évidemment. Sans nous lâcher, on migra vers sa chambre, cocon ou nous nous sommes découverts. Au sens biblique comme au sens littéral, bien sûr, d’ailleurs nos tenues d’Adam furent vite exposées et explorées… 

Il nous mena progressivement à l’apprentissage de l’autre, tout en douceur et tendresse. Je voulu connaître ce qui était pour moi encore un mystère et lui laissais le champ libre vers ma petite porte, de longs et délicieux préliminaires me firent frôler l’explosion à plusieurs moments. Il avait une maitrise certaine de la chose..
Après m’avoir chevaucher de façons paradisiaques, il inonda mon calice, les doigts crochés à ma taille, son goupillon vibrant sur ma prostate, profondément enfoncé en moi, hurlant des « mon dieu, mon dieu ! » à tue-tête et la bouche à cinq centimètres de mon conduit auditif, ce furent les grandes orgues.  Pourtant mes oreilles apprécièrent cette divine litanie. Ma jouissance fut d’extrême onction, puisque petite mort il y eu !

Dans ma tête, ce fut comme l'illumination du sapin de Noël, je crus en défaillir !

Était-il donc possible de vivre pareille chose ? J'eus bien du mal à y croire vraiment, persuadé sur l'instant que j'étais en train de rêver. (Quand même fort poisseux, le rêve.)

Nous avions eu notre quota d’émotions fortes et c’est étroitement serrés en se donnant de doux bisous que nous avons sombré dans le sommeil, sans se douter que cela allait devenir une habitude de longue durée.

***

Nos occupations avait repris leurs cours normaux. Hors de notre sanctuaire, rien d’autre qu’une saine amitié. À l’intérieur, comment dire… c’était à l’intérieur !


Un peu plus de deux mois après nos premières galipettes, repas de midi avaler, j’étais dans mon bureau à rattraper mon courrier en retard quand un démon tentateur vint me troubler l’esprit à grand renfort de patins fiévreux !

Le début d'après-midi passa à une vitesse folle bien trop pris que nous fûmes par nos occupations plus... ludiques et charnelles que spirituelles. Ce fut les coups répétés sur la porte qui nous ramenèrent au temps présent !

Fabio sauta dans un short et parti vers la porte, en criant « Un instant, j’arrive ! », réenfilant son tee-shirt.

Moi, pour faire au plus vite, j’endossai – sans rien d’autre dessous – ma soutane, la boutonnant tout en me chaussant. (c’est fou ce que l’on peut faire dans l’urgence)

Fabio avait retenu notre visiteur autant que possible et grâce à lui, ils arrivèrent au moment où je sortais innocemment de mon bureau pour me rendre à la salle à manger. Je vît l’arrivant préoccupé, alors qu’il me saluait.

— Bonjour Alejandro, veux-tu t’assoir ?

— Merci mais non, Monsieur le curé. En effet, l'affaire dont je viens vous entretenir est des plus urgentes. Vous êtes demandé au plus tôt chez la vieille Maria-Térésa, le médecin m’envoi vous chercher car il ne lui donne plus beaucoup de temps. Elle réclame votre visite avant son grand voyage !

Fabio avait déjà été récupérer la petite pochette contenant l’huile sainte et les quelques accessoires utilisés pour ce sacrement.

J’ai eu un fou rire nerveux en rentrant à la cure trois heures plus tard, personne n’avait deviné ma nudité sous ma robe mais, même aussi peu couvert, j’avais eu trèèèès chaud. Puis la tête de mon chéri qui avait découvert le reste de mes vêtements en allant dans la chambre et qui m’attendait fébrile, presque en panique, fut l’élément déclencheur. Nous en avons souvent ri par après. Mais notre vigilance redoubla.


***

Les années passèrent et notre amour perdura tant et si bien qu’aujourd’hui encore, celui-ci demeure intact dans mon cœur !

Certes, nous dûmes affronter bien des vicissitudes et quelques crises comme dans tous les couples au fil des années mais même pour tout l’or du monde je ne les échangerai pas. Évidemment, il nous fallut nous battre au quotidien pour préserver notre secret.

Ce fut mission réussie, jusqu’à son décès à la suite d’une brutale rupture d’anévrisme cérébrale, il n'avait pas 63 ans. j'écrivais mon sermon dominical, il est venu me faire un câlin pour me dire qu'il s'allongeait une demi-heure, « un léger mal de tête ! » m'avait-il dis, mais il voulait son bisou d'amour pour faire de beaux rêves... Pour moi ce jour fut un cauchemar !

À son enterrement l’église était pleine comme un œuf !

Plus encore que le jour où, une dizaine d’années plus tôt, nous avons mis en terre l’ancien bedeau, son père, qui rejoignait sa femme dans le caveau familial.
Et au cimetière sa sœur et ses deux frères, au prétexte de ma longue amitié, me firent prendre la place de tête pour recevoir les condoléances, j’ai eu l’impression que pour sa famille et une bonne partie des gens, notre histoire était un secret de Polichinelle.

Mais jamais personne n’y fit allusion.

***

Huit ans s’étaient écoulées. Mes discussions avec notre seigneur m’avait soutenu mais mon cœur souffrait toujours un peu de l’absence de mon aimé et ma santé déclinait, j’avais 77ans à présent, je fis la demande d’un remplaçant à monseigneur. Il répondit favorablement à ma requête et un matin du printemps suivant j’accueillais le nouveau vicaire. Je resterai en poste jusqu’à l’automne, le temps qu’il prenne ses marques. À part sa blondeur, j’eu la sensation de me voir débarquer il y a… un demi-siècle ! 

Cet avenant jeune prêtre était une bouffée de bonne humeur permanente. Un caractère bien trempé mais diplomatie et gentillesse arrondissaient les angles sans heurts.

Lucia – la servante depuis le décès de mon amour – ayant (enfin, à 38 ans) trouvé un mari dans un village voisin, allait nous quitter fin juin et le problème se représentait : jeune curé et risque à éviter. J’en souris quand le maire vint me soumettre son souci, sachant que c’est ce qui fit le départ de ma vie avec mon irremplaçable Fabio. 

La mi-juin était largement dépassée que je reçu la visite d’un postulant particulier, — je l’avais baptisé, ce grand gaillard — le petit neveu de mon Fabio, il voulait suivre l’exemple de son grand-oncle et donc quitter l’exploitation familiale. Avec le soutien du grand-père (frère ainé et maintenant patriarche), il avait convaincu ses parents qu’à 24 ans il savait ce qu’il faisait. « s’il vous plaît, don Finocchio, tant que vous êtes là, vous pourriez me guider, laissez-moi essayer ! » termina-t-il sa demande.


***

Le douze septembre je quittais le presbytère, laissant ma chambre au nouveau servant et futur bedeau, puisqu’il avait été conforté dans sa fonction. Mon successeur avait apprécié les efforts fournit par l’arrivant et semblait être en bonne entente avec lui.



Ho ! vous ai-je dis que ce beau jeune homme se prénommait Fabio ?



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 08-12-2020

Superbe histoire, tout à fait dans mon style !

Juste une remarque : elle viole le droit canon (à deux endroits) : en effet, les bonnes de curé sont soumises à ce qui s'appelle "l'âge canonique".
Cette règle stipule que les servantes d'ecclésiastiques ne peuvent être âgées de moins de 40 ans.
On pensait, au temps où elle a été écrite, que c'était un âge qui n'éveillerait pas la concupiscence de ces saints hommes... Aujourd'hui...

Très belle nouvelle, bravo !






Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 08-12-2020

Ah bien, que voilà une affaire d'interprétation du 2ème Commandement qui tombe à pic. J'ai ressenti une certaine ressemblance avec le célèbre Camillo de Giovannino  Guareschi, de bonne mémoire s'il en fut mais dans un registre tout différent : les voies du Seigneur sont impénétrables, assure un adage mais pas ...sa voix si j'en crois l'auteur de ce charmant et charmeur "petit poulet". Merci à lui : je me suis pris à ce petit récit. Il prouverait, s'il était réel, qu'une petite partie de l'humanité représentée par les gens de ce village, peut être très compréhensive ("...secret de Polichinelle...").
Pour l'ami [member=87]Louklouk[/member]  : pour l'emploi de bonnes de nos curés, j'avais entendu parler de 60 ans minimum. On m'aurait menti? C'est vrai que je ne suis pas-du moins pas encore!- "canoniste" ni même ...canonnier même si j'ai vécu dans le 75. Et ce renseignement remonte, pour moi, à quelque 50 ans en arrière. Il y a prescription Big Grin.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Tonton Tim - 08-12-2020

Fort bien joli récit qui s’il n’est pas réel est probablement inspiré de faits réels.

J’en ai connu plusieurs qui ont pu mener une vie de prêtre avec un compagnon discret mais très peu ont pu avoir une vie épanouissante dans la durée car comment garder un tel contact dans la discrétion totale...

L’histoire est idéalisée dans le sens où rien n’est venu se mettre dans le chemin de leur amour, ni jalousie ni mutation.

De nos jours, les prêtres sont censé se débrouiller seuls et doivent trouver d’autres prétextes pour côtoyer un amant sans éveiller la curiosité ....

Et peu de jeunes hommes pensent encore à la prêtrise comme une voie d’épanouissement de leur sexualité hors normes’ hormis ceux qui la refoulent très activement, en témoigne leur comportement homophobe notoire.

Tonton Tim



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 09-12-2020

Héhéhé… Don 'Finocchio', bien sûr  ;D
Dans mon esprit cartésien agnostique, les petites conversations avec Dieu ne sont que des arrangements avec sa conscience (mais on en fait tous), et ici elles restent très amusantes  Smile
Juste un détail, malgré le passage de la troisième personne à la première, j’ai eu un peu de mal à la charnière entre les deux sous-récits, entre celui de Fabio et celui du curé, mais bon, je chipote un peu, là…
C’est tout gentil, semé de bonnes intentions de de bonnes gens, puis sobre et implicite, j’ai envie d’y voir la patte du lion  Big Grin



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 10-12-2020

Réponse à [member=156]KLO7514[/member]@ sur le droit canon.

Songe que la durée de vie n'était pas la même autrefois : une femme de 60 ans était déjà dans le 4e âge.
Peu avant 1900, Alphonse Allais écrit : "Elle était encore fraîche, bien qu'elle eût déjà trente ans."
C'est te dire !





Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 11-12-2020

Précision pour le défi de "Noel"


Première ou troisième personne, au présent ou au passé. c’est chacun son choix, selon sa préférence ‘scriptatoire’ :


À moitié réveillé, J'enfile mon bas de pyjama et sors de ma chambre. Je croise papa noël en combijama rouge et vert qui est…

À moitié réveillé, il (ou prénom) enfila son bas de pyjama et sortit de sa chambre. Il croisa Papa Noël en combijama rouge et vert qui était…

etc.

:-*





Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 12-12-2020

Coucou les gens,

Je livre l'ordre des auteurs par récit. Ce qui donne comme "nominationnés" :


1 - [member=156]KLO7514[/member]
2 - [member=28]Lange128[/member]
3 - [member=168]lelivredejeremie[/member]
4 - [member=87]Louklouk[/member]
5 - [member=206]gaetanbg[/member]
6 - [member=54]fablelionsilencieux[/member]

KLO7514, c'est ton tour, nous attendons ta photo !




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 13-12-2020

Le choix de KLO7514

[Image: G._Bruno_-_Le_Tour_de_la_France_par_deux..._p181b.jpg]

à vos plumes, sans oublier le défi en cour i


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 17-12-2020

Premier train,

[Image: G._Bruno_-_Le_Tour_de_la_France_par_deux..._p181b.jpg]

 
À quinze ans et demi, je me suis enfui de chez les fermiers où j'avais été placé en prenant quelques francs qu'il y avait dans le tiroir du buffet. Je n'en pouvais plus !

Le patron me faisait bosser comme une bête de somme, de l'aube au crépuscule et la nuit ses deux fils m'utilisaient comme la pire des catins !
Au début ça me faisait mal et il se moquaient de moi parce que je pleurais et puis je m'y suis fait.
Et depuis un mois l’aîné s'est marié ! Alors je n'ai plus que Pierrot qui vient se vider tous les deux ou trois jours entre mes fesses.
Il y a quelques jours, le tirage au sort a eu lieu et Pierrot a tiré le mauvais numéro ! Il va devoir partir pour trois ans au service militaire.
Hier le notaire est passé et ils ont discuté dans la grange avec le père Lanthier. Mais ce qu'ils ne savaient pas c'est que j'étais caché dans le foin et que j'ai tout entendu !

— Mais enfin Lanthier, vous ne pouvez pas faire ça ! Il n'a que 15 ans !
— Qui sait avec ces gamins de l'assistance ! Il est grand pour son âge et il passera pour avoir 18 ans facilement. Préparez les papiers je vous dis et je les lui ferai signer et s'il ne veut pas, je ferai une croix à sa place.
— Vous savez qu'il vous faut — témoins comment vous ferez ?
— Ne vous en faites pas pour ça, j'ai plusieurs personnes qui me doivent de l'argent et contre une petite ristourne de leur dette, ils se porteront témoins que le gosse a signé.
— Mais si le gamin ne veut pas ?
— Avec le papier timbré il n'aura pas d'autre choix ! Ça sera l'armée ou la prison !
— Bon, c'est comme vous voulez père Lanthier, je vous fais ça pour dans deux jours.

Ils se serrèrent la main et le notaire partit.
Je ne voulais pas partir à l'armée moi ! Je décidais donc de m’enfuir. Mais que demain, parce que ce soir il y avait une troupe de comédiens qui faisaient un spectacle au village et on y allait tous.
Mes patrons et leur fils étaient assis devant et moi debout au fond.
Le spectacle me fit bien rire même si je ne comprenais pas tout. Et les filles quelle dégaine elles avaient !
Une fois le spectacle fini je m'approchais de leurs roulottes et l'un d'eux m’aborda.

— Holà gamin, pourquoi tu traînes autour de nos roulottes ? Tu n'as pas de mauvaises intentions j'espère ?
— Non, non, pas du tout, je voulais juste vous voir pour vous dire que vous m'avez beaucoup fait rire.
— Je te remercie mais le spectacle aurait dû être plus hilarant encore mais il nous manque une servante… Approche-toi un peu à la lumière du feu. Vous en pensez quoi vous autres ? Vous ne trouvez pas qu'il ferait une jolie servante ?
— Mais je ne peux pas ! Je suis un garçon !
— Et alors, ici il n'y a que des garçons et des hommes !
— Pourquoi tu te moques de moi ? Il y avait bien deux femmes dans votre spectacle.
Paul, Henri venez ici et prouvez à ce jeune homme que vous n'êtes pas des filles.

Ils arrivèrent et soulevèrent leurs robes devant moi et je pus voir leurs services trois pièces.

— Alors tu me crois maintenant ?
— Pourtant quand elles parlaient, on aurait vraiment dit des femmes !
— C'est ça d'être professionnel garçon ! Mais bientôt Paul sera trop vieux pour jouer des rôles féminins alors si ça t'intéresse on part demain matin à l’aube.
— Mais je ne suis pas un artiste moi.
— Ne t'en fait pas, on t'apprendra tout ce qu'il faut savoir en route. Alors tu te joins à nous ?
— D'accord ! Je serai là, demain matin à l’aube.
— Si tu ne veux, tu pas rester cette nuit.
— Non je ne peux pas, je dois préparer mon balluchon et prendre quelques affaires.

Ses patrons ne l'avaient pas attendu et il dut rentrer à pied à la ferme.
Ouf ! La porte était ouverte. Il monta discrètement dans sa mansarde et prépara ses affaires. Il dormit peu cette nuit-là et quand il entendit sonner quatre heures à la pendule il descendit à la cuisine, prit de quoi manger dans le cellier, la menue monnaie dans le tiroir du buffet et il courut jusqu'au village où les comédiens finissaient de tout plier.

— Tu tombes bien garçon, aide nous charger et on part.

Ils avaient quitté le village depuis quelques heures et de nombreuses fois, ils avaient dû descendre pour pousser les roulottes lourdement chargées, quand la route montait trop.
À la halte de midi ils se contentèrent de pain et de fromage. Mais au moment de reprendre la route Oreste — qui était le chef de la troupe — me demanda de monter dans la roulotte avec lui et Paul.

— C'est quoi ton nom gamin ?
— Je m'appelle Jacques. Mais tout le monde m'appelle Jacou.
— Bon Jacou, tu te mets à poil et toi Paul tu me l'habilles en femme et à partir de maintenant tu resteras habillé comme ça. C'est pour que tu t'habitues à ton rôle.

Je quittais mes frusques et quand je fus nu devant eux ils me firent tourner sur moi-même. Paul rigolait et me dit :

— Tu es mignon toi ! Tu vas en avoir des galants !
— Tu veux dire quoi par-là ?
— Tu sais, il y a beaucoup de spectateurs qui après le spectacle viennent nous voir et contre quelques pièces on passe un petit moment avec eux.
— Mais pour faire quoi ?
— Oh, en général ils veulent que tu les suces et après ils te la mettent dans le cul. Tu en a déjà pris dans le cul ?
— Heu… oui, les fils de mon patron me l'ont souvent mise.
— Bon, une affaire réglée alors et tu sais, on se la met aussi entre nous pendant le voyage et ce soir tu vas avoir droit à celle de Oreste. Mais tu n’es guère ragoutant !
Henri tu t'arrêtes à la prochaine rivière ! Notre ami Jacou est plus sale qu'un porc et il pue plus qu'un bouc !.

Quelques minutes après Henri stoppa près d'un ruisseau et toute la troupe se retrouva à poil se lavant l'un l’autre.

— Mais c'est qu'il est tout beau et tout mignon notre Jacou maintenant qu'il est tout propre. Allez repartons.
— Je lui fais enfiler quelle robe ?
— On va commencer simple. Mets-lui la robe de la servante, la rouge. Tu lui mettras aussi le corset blanc et la perruque blonde. Et tu la maquilleras légèrement.

Oreste entra dans la roulotte une fois la transformation terminée.

— Bon sang Paul, tu as fait un vrai miracle. Tu t'es vu… Jacotte ? Ça sera ton nom de scène ! Putain mais tu me fais bander ma salope ! Allez mets-toi à genoux et suces moi la queue et quand elle sera bien dure je te la mettrais dans le cul.
— Mais j'ai jamais sucé une queue moi !
— Allez, approcher toi Jacotte, je te dirai comment faire.

Oreste m'expliqua comment faire avec ma langue puis ma bouche et avant de me prendre il me bouffa le cul et pour la première fois de ma vie à 15 ans je fis l'amour !
Enfin Oreste me fit l’amour.
Puis Paul et Henri me prirent à leur tour. Antoine et Aurélien ne le faisaient qu'entre eux.
On faisait quelques spectacle en route mais bon on ne recevais pas beaucoup d'argent mais les gens compensaient en nourriture. C'était déjà ça !
Tous m'apprenaient les répliques que je devais dire et quel geste ou quelle grimace faire …

Un soir on stoppa dans un château et le châtelain me prit pour passer la nuit avec lui. Il avait une petite queue qui ne bandait pas dur et il jouissait très vite. Il me donna 10 francs pour ma prestation et 2 francs de pourboire que je cachais dans un repli de ma robe.

On remontait de Marseille sur Paris. On jouait tous les soirs si le village était assez important et mine de rien notre pécule grossissait rapidement ! Parce que même si Antoine et Aurélien ne le faisaient qu'entre eux, si un quidam désirait avoir l'un ou l'autre dans son lit, il y allait.
Il y avait même des femmes qui nous invitaient à passer un moment avec elles. Mais j'ai toujours refusé !

Par contre Oreste, Paul et Henri ne s'en privaient pas ! Et je suppose même qu'ils les préféraient à moi !

Aujourd'hui on est arrivé à Lyon ! Je n'avais jamais vu de ville aussi grande ! On a monté la scène sur une petite place et dès le soir on a joué et je ne sais pas ce que les gens ont ici mais toute la première semaine personne n'a dormi dans les roulottes. On a tous dormi chez l'habitant et mon petit pécule personnel est devenu plutôt important.

Depuis quelques jours, tous les soirs un jeune homme en uniforme assiste à nos représentations et chaque fois que je le regarde il me fait un sourire.
Il est bien fait de sa personne, il est grand, a de jolis yeux bleu, et ses cheveux noirs ont des reflets bleutés. Paul l'a repéré aussi et il me dit :

— Tu devrais aller l’aborder, il te mange des yeux.
— Oui j'ai remarqué mais ce soir encore je suis réservé par quelqu'un et puis peut être croit-il que je suis une fille ?
— Non je ne pense pas. Il sait que tu es un garçon seulement il ne doit pas avoir d'argent pour te réserver. Tu sais, personne ne t'empêche de le faire pour ton plaisir. Tu devrais aller lui parler.

Plus je m'approchais de lui, plus je voyais son visage devenir rouge.

— Bonsoir, tu aimes nos spectacles ?
— Oui beaucoup vous me faites beaucoup rire. C'est pour ça que je reviens tous les jours.
— Ah, dommage ! J'ai cru que tu venais pour moi !

Il manqua de s'étrangler en entendant ça. Puis osa :

— Oui je viens pour toi surtout mais je n'ai pas encore assez d'argent pour pouvoir te réserver pour une nuit entière.
— Pour une nuit non, mais dans la journée on pourrait se voir et tu n'aurais pas à payer.
— C'est vrai ? C'est possible ça, que tu voudrais bien me voir et que je n'aurais pas à payer ?
— Oui, c'est tout à fait vrai et si j'en crois la bosse dans ton pantalon je vais monter au septième ciel rapidement.
— Mais c'est que je travaille dans la journée. Laisse-moi réfléchir un instant... Oui, bien sûr, c'est ça. Tu pourrais venir me rejoindre chez moi pour 1 h 32 de l'après-midi et on aurait jusqu'à 2 h 48 pour faire l’amour. Et après on pourrait recommencer jusqu'à 4 h 47.
— Hein, mais c'est quoi ces heures bizarres que tu me donnes ?
— Je suis garde barrière et c'est les heures où les trains passent.
— C'est comment des trains ?
— Tu n'en a jamais vu ?
— Non jamais.
— C'est des grosses machines à vapeur en fer qui fument beaucoup et qui tirent des wagons, un wagon c'est un peu une très grosse caisse sous laquelle tu as mis des roues, comme d’énormes carioles attachées entre elles. Et mon travail consiste à mettre des barrières sur la route pour empêcher les gens de passer quand le train arrive. Tu en verras passer, si tu viens.
— Tu habites loin d’ici.
— Il faut une heure en marchant bien mais souvent il y a des charrettes et pour quelques sous, les conducteurs te prennent comme passager. Alors on se voit demain à 1 h 32 ?
— Oui, mais avant suis moi.

Je l'emmenais dans la roulotte où il n'y avait personne. J'approchais ma bouche de la sienne et je l'embrassais tout en massant son sexe turgescent à travers son pantalon. Il se mit à trembler. Puis rapidement je descendis jusqu'à sa braguette que j'ouvris et j'en sortis un sexe bien droit assez long et épais que j'embouchais directement.
Il gémit de plaisir et au bout de quelques allers retours de ma bouche, il jouit une énorme quantité de sperme que j'eus du mal à avaler.

— Je suis désolé c'est arrivé si vite, je n'ai pas pu me contrôler.
— Tu as aimé ?
— Oui beaucoup. Tu es le deuxième à me faire ça et c'est trop bon. Dis-moi tu la prends et tu la mets aussi ?
— Je la prends et je n'ai jamais essayé de la mettre.
— Tu voudras essayer de me la mettre aussi ? J'aime bien ça tu sais.
— Oui je veux bien essayer. Mais maintenant il faut que tu partes, le spectacle va bientôt commencer.

C'est avec impatience que j'attendis midi, le lendemain, pour partir. Je trouvais une charrette qui me prit et j'arrivais chez Ernest avec une bonne demie heure d’avance. Il habitait une toute petite maison devant laquelle il y avait une espèce de route avec des longueurs de fer qui n'en finissaient pas. Tous les mètres ces barres de fer étaient fixées sur des poutres posées sur un lit de cailloux.
Je frappais à la porte et comme personne ne répondais, je l'ouvris et je vis Ernest nu dans un baquet en train de se laver.

— Bonjour Ernest, je suis un peu en avance.

Il sursauta en entendant ma voix et me sourit.

— Je me fais propre pour toi.
— Je peux venir te rejoindre ?
— J'ai fini. Mais l'eau est encore chaude, alors, si tu veux en profiter.

J'attendis qu'il sorte du bac et je me mis nu à mon tour et je pris sa place dans le baquet. Il me frotta le dos et regardant sa montre pendue sur la cheminée, il s'habilla vite et sortit. Je finis de me laver et je le rejoignis, alors qu'il fermait les barrières.
Au loin je vis un panache de fumée se dirigeant vers nous. Quand le train arriva et s'engouffra dans le tunnel qu'il y avait un peu plus loin je fus complètement terrifié et Ernest dut m'aider à regagner sa demeure.

— C'est ça un train ? Mais ça va vite, très vite même et ça fait un bruit d’enfer.
— C’est ça ! rit-il, Viens je vais m'occuper de toi.

Il commença à me dévêtir et une fois nu, il m'embrassa sur tout le corps. Il me fit allonger sur le lit et il prit mon sexe en bouche. Mais encore effrayé celui-ci ne voulait pas grossir. Il se mit nu et me présenta le sien qui bavait de plaisir.
Et ce beau sucre d'orge me fit vite oublier ma frayeur. Et quand il pénétra mes entrailles il me fit frémir de plaisir.
Quand à mon tour je visitais les siennes, je ne pus me retenir bien longtemps. Mais Ernest ne m'en voulut pas pour autant.

Depuis tous les jours je vais le rejoindre chez lui. La troupe s'est enrichie de quatre nouveaux membres depuis quelques semaines et nous avons dû acheter une nouvelle roulotte. Il y a trois jeunes de mon âge auxquels j'apprends les rôles de soubrettes et un garçon plus âgé, il a la vingtaine et lui joue les rôles de jeune premier. Tout comme nous, les nuits ils vont coucher chez l’habitant.


Aujourd'hui c'est le grand jour !

J'ai empaqueté mes affaires. Je pars, je quitte la troupe. Je vais rejoindre Ernest et vivre avec lui.

Sur les quais de Saône j'ai trouvé cette gravure qui représente presque notre chez nous. Je la ferai encadrer et elle décorera bien notre foyer.     
               




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 17-12-2020

Le fermier a srmt renoncé à son plan tordu et mm monstrueux, sinon Jacou serait recherché comme déserteur, là  :o 

Après avoir été utilisé et maltraité de trop de manières, jusqu’à la charnière du récit, où il découvre que le sayxe peut être agréable s’il est pratiqué dans le respect et le plaisir mutuels, et il remplace "prendre dans le Q" par "faire l’amour", c’est quand même plus joli  Smile 

Sinon, bah... Si je me souviens bien, KLO avait un train comme PdP sur docti, le thème aurait pu doublement le motiver... Ou bien le Lion, ça pourrait bien être son style Wink


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 17-12-2020

Mignon, mais un peu rapide... comme le train du même nom !
Cette gentille histoire mériterait quelques développements.
Car il y a une vraie petite intrigue...
Bien !