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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 16-11-2020

Jérémie, je l'avais pensé aussi, mais pas osé le dire !


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 17-11-2020

Sixième jardin,

[Image: tripnight.tumblr_push+mower.jpg]

Un magnifique dimanche de juillet, dix heures du matin. Je me promène dans la campagne et je traverse un village. Quelques maisons cossues parmi les fermes, probablement des citadins exilés. Devant l’une d’elles, des nains de jardin. Je dis des nains de jardin, mais pas les modèles habituels et colorés tirés d’un film de Walt Disney, ils ressemblent plutôt à des vrais hommes, pas si petits que ça, et ces hommes sont nus, le sexe en érection. Je fais quelques photos avec mon smartphone.

— Ils vous plaisent mes nains ?

Je sursaute, l’homme qui vient d’arriver est aussi nu, il pousse une vieille tondeuse à gazon sans moteur.

— Ils sont très originaux.
— Venez, je vous offre l’apéro.
— Avec plaisir.

Je suis l’homme, nous contournons la maison et il m’invite à m’asseoir sur la terrasse, sous un parasol. Il entre dans la maison et revient avec une bouteille de champagne rosé et deux coupes.

— Du champagne ? dis-je. Un événement à fêter ?
— Votre visite, c’est rare que quelqu’un s’arrête chez moi. À votre santé !
— À la vôtre !
— Je ne me suis pas présenté, Thibault.
— Pierre-Yves.

Thibault m’explique qu’il travaille dans un atelier protégé, que c’est lui qui fabrique ces nains de jardin.

— Félicitations, dis-je. Vous êtes doué.
— Merci. Vous ne voulez pas vous mettre à l’aise ?
— Que voulez-vous dire ?
— Vous déshabiller, il fait si chaud.

J’hésite, puis je me dis que c’est une bonne idée. Cela fera plaisir à mon hôte. Je fais un strip-tease rapide.

— Jolie bite circoncise, me dit Thibault. Vous permettez que je me branle ? Je n’ai pas eu le temps ce matin.

Sans attendre ma réponse, il décalotte et caresse son pénis, il bande rapidement.

— Vous pouvez faire la même chose, me dit-il, ça ne me choque pas.
— Je n’ai pas eu le temps non plus ce matin, fais-je en riant.

La situation est inhabituelle, mais plaisante. Nous prenons notre temps pour nous masturber, Thibaut a l’air très concentré, perdu dans les méandres de son cerveau. Il éjacule, le sperme tombe sur le gravillon.

— Je peux vous sucer ? demande Thibault.

Il s’agenouille et prend mon pénis dans sa bouche, il est habile et je suis déjà assez excité, je jouis rapidement. Il avale ma semence.

— C’était sympa de vous être arrêté, me dit-il, maintenant je dois finir de tondre le gazon.

Je suis surpris, Thibault va chercher un bouchon pour la bouteille et la met dans mon sac à dos.

— Vous la terminerez plus tard. Au revoir.
— Euh… au revoir.

Thibault prend la tondeuse et se dirige vers le fond du jardin. Il ne me reste plus qu’à me rhabiller et à reprendre ma promenade. Je suis encore ébranlé par ma rencontre trop rapide avec ce jeune homme.

J’ai décidé de le revoir. Le dimanche suivant, même heure, je me retrouve devant la maison. Je sonne, une dame d’un certain âge m’ouvre, un homme se tient quelques mètres derrière elle.

— Bonjour madame, dis-je, je suis désolé de vous déranger, je pensais qu’un jeune homme habitait ici, je l’ai vu dimanche passé.
— Thibault ? Notre petit-fils. Il n’est pas là aujourd’hui. Je peux lui laisser un message de votre part ?
— Je… Non, mais pourriez-vous me dire où je pourrais le contacter ?

La dame me donne l’adresse de l’atelier où travaille Thibault.

— Merci, dis-je, et encore désolé de vous avoir dérangé.
— Nous avons l’habitude, dit-elle, avec ses nains de jardin. En partant, regardez, il y en a un nouveau.

La dame baisse les yeux et les pose sur mon entrejambe.






Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 17-11-2020

Là, je verrais assez bien [member=28]Lange128[/member] !


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-11-2020

septième jardinet,

[Image: tripnight.tumblr_push+mower.jpg]


18**, en cette abbaye de Matélèmme, restaurée depuis peu aux confins de la Brenne et bordée de l'Indre finissante, de jeunes étudiants s'instruisaient pour devenir bacheliers. Nul lycée dans un rayon de quarante lieues. L'abbé avait donc accepté de grand cœur que ces futures élites de la province vinssent parfaire leur éducation et s'instruire de même en fréquentant assidument la foisonnante bibliothèque. La vie y était réglée de belle façon. Les frères, peu nombreux, encadraient les études de ces jeunes gens. L'abbé, exilé en Angleterre durant les troubles ayant suivi la mémorable année 1789, y avait pris le goût des gazons bien taillés, chaque brin ne devant dépasser la hauteur d'un pouce-et-demi quel que fût l'endroit où il se trouvait. Cet homme foncièrement bon mais paraissant assez rigide, avait institué une pénitence particulière pour chaque manquement. Adepte des préceptes du grand ministre de Louis le Treizième, l'abbé prévoyait le maximum de cas possibles afin que nul n'en échappât sous le très fallacieux prétexte d'être gaucher ! Il avait donc fait fabriquer spécialement par le maître forgeron du proche petit bourg, deux paires de ciseaux : une pour main droite et une autre destinée à la main gauche. Et la fameuse pénitence consistait à se mettre à genoux, une main posée en avant d'iceux et l'autre devait égaliser les petits brins en vérifiant fréquemment à l'aide d'un petit gabarit taillé en sycomore rouge, pour être bien visible dans le vert du végétal. Il nous faut préciser que les élèves n'étaient pas revêtus de la bure, juste d'un léger vêtement genre sarrau, propre à bien évacuer les chaleurs superflues lors des pénitences estivales.

L'un des jeunes disciples, Adhémar, fils du comte Bertrand-Honoré de la Mortadelière, riche propriétaire foncier du département intéressé par l'industrie textile, avait trop souvent la tête dans les nues, passionné de la mythologie grecque, faisant ses délices des aventures "héroïques" de ces messieurs les dieux, demi-dieux et de leurs rapports parfois avec les jolies et aguichantes adoratrices rencontrées sur les pentes olympiennes. Certains jeux de ces messieurs, pourtant, n'avaient rien...d'olympiques. Mais Adhémar en redemandait, ayant subrepticement caché l'un de ces grimoires à l'intérieur même de sa paillasse. Les frères appelés à la chapelle pour matines, il en profitait pour dévorer, en cachette, les prouesses des habitants de l'Olympe à la lueur tremblotante d'une petite chandelle. Alors, il éprouvait les sensations bas-abdominales propres à son âge et...un linge était bien utile lorsque la cloche annonçait le retour des religieux dans leur cellule.

Hélas, ce pauvre Adhémar était très souvent et plus qu'à son tour obligé de s'en aller s'accroupir dans l'herbe et faire fonctionner ses phalanges dans les deux orifices des ciseaux de gauche, poussant le petit gabarit de bois exotique. Un jour de plein été, occupé à cette besogne dans un coin reculé du parc, il repensait aux transformations des dieux en animaux volants pour séduire les belles bergères et cela le mit en émoi. Voilà que tout à coup, il perçut un battement d’ailes juste à une demi-toise de ses pieds légèrement décalés. Ce bruit cessa brusquement et un froissement se produisit. Intrigué, il tourne la tête et voit un magnifique jeune homme blond à la chevelure bouclée et qui lui adresse un angélique sourire. Il n'en croit pas ses yeux, pose le ciseau et se passe la main sur le visage. Le bel inconnu, portant un tout simple brassard de linon ne lui tenant qu'aux aisselles, s'approche de lui, descend ses deux mains vers ses hanches du coupeur et très légèrement les effleure. Adhémar tressaille, genoux toujours au sol. Le garçon, alors, repousse doucement le sarrau vers les épaules d'Adhémar, redescend ses deux mains, puis d'un geste calculé s’empare de la boucle de ceinture du jardinier, tire pour dégager la petite pointe de métal et, très lentement fait glisser vers les chevilles d'Adhémar son haut de chausses. Ce dernier, surpris mais quasi inhibé, ne dit mot. Il sent maintenant, sur les rondeurs de son fondement, la très douce caresse d'une main légère. Il se cambre alors un tout petit peu et...un doigt fin et assez long vient alors entrouvrir la petite porte bien gardée cependant jusque-là. « Que c'est bon, pense-t-il déjà ». Le doigt se retire et, au bout d'un petit moment, après plusieurs entrées et sorties nouvelles, ce n'est plus le doigt mais quelque chose de gabarit nettement supérieur qui vient prendre la place. Un joli bras vient se poser à côté du sien sur la droite et la tête blonde bouclée arrive contre la sienne. Il sent des lèvres sur sa joue puis le corps de l'inconnu contre le sien. Enfin, une main entoure son ventre et, benoîtement, s'en vient lui rendre hommage afin que lui profite pleinement de cette exquise et inattendue apparition.

On ne sut jamais si Adhémar fit exprès de mériter des pénitences herbeuses mais il fut assidu, même aux premières fraîcheurs de l'automne, à revenir égaliser le gazon de l'abbaye, surtout hors la vue des braves frères occupés aux travaux intérieurs. À qui s'étonnait de son vêtement léger, il déclarait que lui n'avait jamais froid, M. le comte son père travaillant à produire un maillot thermique en coton d'Égypte dont il équiperait en premier les animaux du célèbre cirque Amar pour les frimas de régions septentrionales. D'ailleurs, le futur slogan publicitaire rappellera ces essais couronnés de succès heureux : « Moi, froid ? Jamais : j'équipe les animaux d’Amar !»





Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 18-11-2020

Dans le 6è, Granny a capté direct la source d’inspi de la dernière œuvre, la ressemblance avec Pierre-Yves (mm habillé, là) doit être frappante  ;D  Puis Thibault n’est pas slmt doué, mais rapide, il a le tps de réaliser une sculpture en une semaine, après le boulot  :o 
Après, elle est plutôt cool de laisser son petit-fils blinder son jardin de plus de statues d’éphèbes à poil qu’il n’y en a au musée d’Orsay  Big Grin

Et un 7è ! La photo avait tardé à inspirer, mais une fois le process lancé…  Smile  Contexte historique, des noms perchés, des imparfaits du subjonctifs appliqués avec art, c’est du Louklouk, non ? Il ne reste qu’un doute, Hermès, Apollon… Ganymède ?  Wink 



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - emmanolife - 18-11-2020

Pour trouver l'auteur du 7, je me dis que Louklouk a déjà pondu le 4, et que le slogan final n'est pas trop de son style.

En fait, le spécialiste des ecclésiastiques, c'est plutôt L'Ange, non ? Et puis je le sens parfaitement capable d'employer l'imparfait du subjonctif, ne serait-ce que pour brouiller les pistes. Mais Jérémie a déjà attribué le 6 L'Ange, il a sûrement raison.

Tout ça pour dire que je n'ai aucune idée de l'auteur du n°7. Parler pour ne rien dire, c'est tout un art auquel je m'entraîne assidûment...




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Tonton Tim - 22-11-2020

Ce sujet ( je parle du conducteur de la tondeuse)
semble inspirer beaucoup de monde et le jeu dès imitation a repris son cours...
La faille de Gianfranco semblait un peu grosse... pour nous faire croire à l’univers de Jeremie...
donc je donne ma rondelle à lécher
Version toute personnelle de l’expression bien connue ...
Beaucoup d’erotisme et de naturisme
Et puis si le mec était tout simplement en train de faire semblant de tondre...

Donc pas de pronostic mais beaucoup de plaisir à lire et beaucoup de roideur , pour paraphraser Louklouk , en mon bas-ventre...

Tonton Tim



Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 22-11-2020

(22-11-2020, 10:53 PM)Tonton Tim link a écrit :La faille de Gianfranco semblait un peu grosse... pour nous faire croire à l’univers de Jeremie...
donc je donne ma rondelle à lécher
Et pourtant… J’y ai poussé les clichés habituels (et mes gimmicks trop ? récurrents) à l’abus, et c’est clairement pas bon, j’aurais pu rester anonyme sur ce coup-là (ou m’en dispenser)  ¯\_(ツ)_/¯ 
Mais je me soumets (virtuellement) de bonne grâce au gage (ce serait une première)  Wink


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 23-11-2020

Huitième gazon,

[Image: tripnight.tumblr_push+mower.jpg]


Ouf, je suis arrivé à cette baraque, j'espère qu'il y aura du monde. J'ai bien fait de quitter le blouson, mais malgré tout, je transpire. Voyons voir ...

Tien, à propos de transpirer, je ne dois pas être le seul. Le jeune mec pousse une tondeuse à main. Pas mal le gars !
En fait de transpirer, il s'est carrément mis tout nu. pourquoi pas ! Entre les haies et l'absence de voisins, on ne risque pas trop de le surprendre, et ça ne dérange personne. Tien, il m'a vu et il vient vers moi.

- J. Salut ! Wouaouh, bel engin !

- M. Oui, j'en suis content.

- J. Moi, j'en ai une plus petite.

- M. Tu pourras me la montrer à l'occasion.

- J. Pas de problème. Attend, j'ouvre.

- J. Voila, tu peux la rentrer.

- J. Elle est vraiment splendide la tienne. Je l'essaierai bien. J'ai ce qu'il faut. Enfin, comme on se connaît à peine, juste monter dessus, je te laisserai piloter. Par contre, pour essayer la mienne, ce serait plus dur. Je manque de jus en ce moment.

- M. Ce sont des choses qui arrivent.

- J. Qu'est-ce que tu fais dans le coin ?

- M. Je suis en vacances, je visite la région.

- J. Cool. Donc, tu n'es pas à la bourre. Tu as mangé ?

- M. Non, pas encore.

- J. Moi non plus. Si ça te dis, on peut faire ça ensemble. Au menu, côtelettes d'agneau et flageolets. Et puis n'hésites pas à te mettre à l'aise, je vois que tu transpires. Fais comme chez toi. Enfin, je ne sais pas comment tu fais chez toi, mais ici, ne te gêne pas.

Après tout pourquoi pas ! Il a l'air sympa ce mec. Super mignon en plus. Sûr que ça me dirait de passer quelques heures avec lui. Allez, j'enlève tout ça pour faire comme lui.

- J. Voilà, tu dois être mieux. En plus, hi, hi, je crois bien que tu commençais à te trouver à l'étroit.

Merde ! C'est vrai, je bande ! Bon, ça n'a pas l'air de le gêner, plutôt de l'amuser.

- J. Un petit pastis en apéro ?

- M. Ça marche, un pas trop tassé.

- J. T'en fais pas, je ne veux pas t'achever.

Vraiment pas mal mon visiteur. Il a l'air d'apprécier le repas. En plus, il n'arrête pas de me regarder. Avec un peu de chance, j'arriverai à le faire rester un peu plus. Ce n'est pas souvent que j'ai de la compagnie. Et puis, il a l'air sympa.

- J. Alors, bien mangé ?

- M. Oh oui.

- J. Tu vas repartir ?

- M. C'était prévu en effet.

- J. Par contre, j'aurai besoin de te demander un service ...

- M. Moi aussi, je passais devant chez toi pour ça. C'est de quoi que tu as besoin ?

- Jardinier : D'essence, je n'en ai plus du tout. Juste des bidons vides. Tu pourrais m'emmener au prochain village à 5 km ?

- Motard : Oh merde ! Moi non plus, je n'ai plus d'essence. Je suis arrivé en poussant la moto.

- J. Ah ! C'est pour ça que je ne l'ai pas entendue, et qu'en arrivant tu transpirais, bien que tu aies enlevé le casque, le blouson et les gants.

- M. Et donc, toi aussi, tu n'as plus d'essence dans ta moto ?

- J. Il y en restait un peu, mais comme j'ai un problème de jus, la batterie à changer, j'ai utilisé le contenu du réservoir pour la tondeuse. Mais l'herbe était haute et quand la tondeuse à moteur a été à sec, j'ai décidé d'en faire un peu plus avec la tondeuse à main.

- M. La grosse galère en somme.

- J. On pourra voir demain, ce sera lundi. En attendant, tu peux rester ici, si tu veux.

- M. J'ai de quoi camper, mais je ne voudrai pas te déranger.

- J. Pas la peine, j'ai de la place dans la maison. Tu es invité. Et puis, je pense à un truc. Si tu restes jusqu'à mardi, comme le concessionnaire moto réouvrira, tu pourras m'emmener à 40 km d'ici chercher un batterie neuve. En échange de ce service, je te fais à manger jusque là et tu pourras dormir avec moi. Et si ça te dis, quand ma moto sera réparée, on pourra faire une virée de quelque jours. Je pourrai te montrer des trucs.

Finalement, s'il accepte, ça me fera un pote et de bons moments pour la semaine qui arrive. Je lui fais un beau sourire, en plus, il me plaît ce mec.

- M. Ça marche mec !

Lui aussi a un beau sourire.

- J. Comme tu restes ici, tu rebois quelque-chose ?

- M. Oui, un autre pastis. Tu peux faire le plein maintenant !

- J. Pas de problème, de ça, j'en ai.

Tentons le coup.

- J. Par contre, avant de trinquer à notre amitié, je prendrai bien un petit bisou.

Je me demande que ça, il est trop craquant ce mec. Je m'approche de lui et le serre dans mes bras. Je dépose un bisou. J'ai l'impression que je bande, mais aux sensations tactiles, je ne suis pas le seul. Je recule le visage pour voir. Oui, on est tous les deux bien tendus. A son tour, il se rapproche de mes lèvres. Nos bouches s'ouvrent et nos langues s'emmêlent. Hummm, c'est bon !
Pas de problème pour passer la semaine avec toi, et plus, si affinités.



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 23-11-2020

Eh ben !
Y en a un qui fait de l'encore plus irréel que du Louklouk !



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 23-11-2020

Huitième texte très habile avec l’ambiguïté du début. De quoi parlent-ils donc ? Je n’ai pas pensé à une moto…


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 24-11-2020

Oui, je pense que dans les heures qui vont suivre "ça va embrayer sec" même si les réservoir des engins (motorisés) le sont aussi. Je sais encore que tous les "réservoirs" ne sont pas vides, même si cet aspect n'est pas évoqué, seulement subodoré.
C'est chouette, quand même, la vie à la campagne! Bon "pastaga"*, les gars!
-------------------------------
*Une de mes connaissances nommait le pastis "un lait de panthère". Joli, non?


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 25-11-2020

Neuvième tondeur,

(exceptionnellement en deux parties)

[Image: tripnight.tumblr_push+mower.jpg]

1/2

J’étais tranquillement en train de finir mon petit-déjeuner en lisant le journal au soleil du matin, quand ce petit gars s’est amené. Je le connaissais depuis qu’il était tout petit, c’était Jérôme, le fils de la voisine, mais je crois bien que c’était la première fois qu’il s’adressait à moi directement. On s’est dit bonjour, et puis il a pris un air un peu gêné :
— Dis, j’aurais quelque chose à te demander…
— J’espère que tu ne vas pas me demander de te dessiner un mouton, parce que je te préviens : je ne sais pas dessiner !
Oui, c’était ça l’effet qu’il me faisait, un petit prince. Un petit prince mignon comme tout. Il était à poil, tout comme moi, mais ici c’était habituel. Il faisait déjà chaud, et comme nos maisons étaient les dernières au bout d’un chemin en cul de sac, ici on ne risquait pas trop de se faire voir. La terrasse était du côté opposé à la porte d’entrée, et, comme Il n’y avait pas de clôture, il avait juste fait le tour de la maison.
— Non, en fait, voilà. J’ai arrêté la fac, c’était pas pour moi, les études. Je vais reprendre le brevet agricole l’année prochaine, mais là, en attendant, je me demandais si tu n’aurais pas du boulot.
— Ça peut se discuter. Qu’est-ce que tu sais faire ?
En fait, vu ma profession, horticulteur, j’avais souvent besoin de main d’œuvre, et les jeunes du coin le savaient.
Il est apparu qu’il ne savait rien faire, mais vu qu’il était fils d’agriculteurs, je me doutais bien qu’il avait quelques connaissances pratiques, mais qu’il ne savait simplement pas les mettre en valeur.
— Tu pourrais commencer par me tondre la pelouse ?
Depuis qu’Ella était partie, je n’avais pas eu le courage de m’y mettre. A quoi bon entretenir le jardin s’il n’y avait personne pour le regarder ?
Je lui ai donné un outil basique, une tondeuse mécanique, je voulais voir s’il avait vraiment l’envie et l’énergie de bosser. Et il y est allé de bon cœur, il n’avait pas la technique, mais ça s’apprend. En revanche, il avait l’envie, et ça, ça ne s’apprend pas. Toujours à poil ! Il avait un beau petit cul, quand même quand il poussait sur la tondeuse.


Le test a été concluant, et j’ai embauché Jérôme pour six mois. Jusqu’au début de sa formation, en fait. Pas de vacances ! Il a fallu insister un peu, parce que c’était surtout en été qu’il me fallait de la main d’œuvre. En ce moment, c’était la morte saison, je n’avais pas vraiment besoin de lui pour la culture, mais avec son aide je pouvais me lancer dans des travaux que j’avais envie de faire depuis un moment. Mon terrain se prolongeait dans la montagne par toute une zone aménagée en terrasses, qui a été délaissée du temps de mon grand-père, probablement avant la deuxième guerre mondiale. Il fallait débroussailler, renforcer la maçonnerie, apporter l’eau pour l’arrosage. La zone était bien exposée, adaptée à la culture des primeurs, et j’envisageais de la mettre en exploitation dès qu’elle serait prête.

Evidemment, je lui ai demandé de s’habiller quand il venait ici. A poil, c’était bien pour le farniente. Pour le boulot c’était une autre histoire. Je crois que j’aimais trop le regarder bouger, il était vraiment mignon. Bien foutu. Il avait encore besoin de se faire un peu de muscle, mais ça allait lui venir en bossant ici, ce n’était pas un travail intellectuel.


Samedi : jour de marché à Apt. La veille, nous avions mis les légumes en cageots, chargé le camion, départ à six heures du matin, installation à partir de sept. Un gros boulot que je faisais seul depuis le départ d’Ella, l’aide de Jérôme était la bienvenue.

Sur place, je l’ai mis rapidement à la vente : au moment du coup de feu, nous n’étions pas trop de deux. Il se débrouillait très bien avec les clientes. Il baratinait les vieilles, séduisait les jeunes. Et s’il ne savait pas quelque chose, il me posait la question, il comprenait vite. Et en plus, il savait faire les additions !

Vers onze heures, comme nous n’avions presque plus rien à vendre, je l’ai laissé tenir le stand, et suis parti boire un café au bistrot avec un vieil ami qui était passé par hasard. Il m’a demandé des nouvelles d’Ella, qu’il avait connue, à l’époque où elle était la parisienne venue en vacances :
— Elle est partie.
— Elle revient quand ?
— Bientôt, j’espère. Elle est partie il y a trois mois. Je crois qu’elle en avait un peu marre de la campagne l’hiver, du maraîchage.
Il a compris que le sujet était un peu délicat, et il a vite parlé d’autre chose :
— J’ai vu ton nouvel employé. Il a l’air de plutôt bien se débrouiller.


Avec la recette du marché, j’ai donné à Jérôme son premier salaire. En me remerciant, il m’a dit :
— Je le mets de côté. J’aurai besoin d’une piaule l’année prochaine.
Il était décidément trop bien, ce petit. Je craquais.

Le lendemain, j’ai craqué encore, mais d’une autre façon. Ce jour-là, nous avons abattu un vieux chêne, pas très grand, mais un large tronc et des racines profondes. A un endroit où la pelle hydraulique ne pouvait pas aller. Nous avons tout fait à la main, avec la tronçonneuse et la cognée pour couper les grosses racines. C’était long, c’était physique, nous avons tous les deux bien transpiré. Nous étions épuisés quand nous avons fini par dégager la souche.

Au sous-sol de la maison, j’avais fait aménager un local, avec une petite cuisine, une douche et quelques lits d’appoint, qui servait parfois, l’été, à loger les ouvriers saisonniers. C’était destiné à du dépannage, il n’y avait aucune intimité. Mais c’est là que nous faisions notre toilette tous les jours, après le travail. Ce jour-là, je suis passé le premier, je me suis désapé, j’ai pris ma douche, sans penser à rien, pour le simple plaisir physique de l’eau chaude sur ma peau.

Jérôme attendait son tour. En me retournant, je le vis, debout à deux mètres de moi. Il me matait. Et il avait l’air d’apprécier ce qu’il voyait. Je ne m’y attendais pas, même si j’étais bien conservé, j’avais presque deux fois son âge, quand même.

D’habitude, c’était moi qui prenais plaisir à le voir nu, ce bel animal.

Et aujourd’hui, c’était un peu particulier, il bandait. Aucun doute là-dessus, sa belle queue était complètement dressée, bien droite et bien raide, devant ses abdominaux bien dessinés. Et, pas gêné du tout, il continuait de me regarder, en souriant.

Je ne savais pas où me mettre… Mais, action-réaction, mon corps a parlé pour moi, j’ai commencé à bander moi aussi. Il s’est approché, il a pris ma queue, et a commencé à la branler doucement. Alors, que pouvais-je faire ? J’ai fait pareil. Et puis nous nous sommes rapprochés, embrassés en nous caressant mutuellement. Et puis ma bouche est descendue vers sa queue, je l’ai sucé. Et puis nous avons échangé les rôles. Et puis nous nous sommes branlés de concert, les yeux dans les yeux. Nous nous sommes éclaboussés de sperme, le mien sur lui, le sien sur moi.

Rien de bien méchant, juste une activité agréable, et nous arborons tous les deux un grand sourire. Je crois que j’en avais bien besoin après cette longue période d’abstinence, et en même temps, je me demandais si je ne venais pas de faire une grosse connerie.

Pour un patron, c’est toujours risqué de baiser avec un employé, ça peut être une source d’embrouille. J’avais un peu peur qu’il ne tombe amoureux de moi, ce qui aurait été très gênant. Mais j’ai été finalement assez vite rassuré : après s’être rhabillé, il est parti rapidement, sa mère l’attendait à sept heures pour le souper et il se serait fait engueuler s’il était arrivé en retard. Le lendemain matin, il a repris le boulot comme s’il ne s’était rien passé entre nous la veille.

Ce genre de touche-pipi n’était pas nouveau pour moi. En fait, au lycée, c’était assez habituel, après les séances de sport, dans les douches collectives, on se branlait souvent ensemble. Mais ça n’empêchait pas de sortir avec les filles. Ce n’était pas sentimental, c’était juste une occasion de prendre du bon temps avec les copains. On ne s’embrassait pas entre mecs. Et quelques gars aimaient bien sucer les queues des autres. Mais c’étaient des jeux de gamins, les mecs n’étaient pas gays, à ma connaissance, il n’y avait aucun homosexuel déclaré dans ma classe. En fait, c’était le genre de sujets tabous, dont on ne parlait jamais, les mecs n’avaient pas envie que leur famille ou leur copine soit au courant.

J’avais 19 ans quand ma vie s’était compliquée. Mon père avait fait un AVC, et il ne s’en était jamais remis, et il était mort moins d’un an plus tard. J’étais alors en prépa ingénieur, j’ai dû arrêter les études, pour reprendre l’exploitation familiale, alors que je n’y connaissais rien. J’ai été aidé par ma mère, qui gérait la comptabilité, et un vieil employé de mon père, qui connaissait bien le travail mais qui n’était pas vraiment du genre à imaginer une solution quand il était confronté à un problème nouveau. J’ai eu le nez dans le guidon pendant cinq ans : les deux premières, les résultats ont été catastrophiques, puis j’ai commencé à comprendre comment fait, et les trois années suivantes n’ont simplement été que difficiles.

J’ai pris mes premières vacances à 25 ans, il y a sept ans, et c’est à ce moment-là que j’ai fait la connaissance d’Ella. Nous sommes tout suite tombés amoureux l’un de l’autre. Et puis elle est restée. Elle venait de terminer ses études d’infirmière, elle a facilement pu trouver du travail dans la région. Nous nous sommes mariés trois ans plus tard, mais nous n’avons pas réussi à avoir un bébé : ce n’était faute d’avoir essayé, pourtant.

Comme mon métier ne me permettait pas de prendre des vacances pendant la belle saison, d’habitude, nous partions tous les deux en janvier, deux ou trois semaines, dans un pays chaud. Cette année, elle était partie toute seule. Elle m’avait dit qu’elle avait besoin de faire le point, qu’elle m’aimait toujours, mais qu’elle n’était pas sûre que la vie avec moi lui convenait. Elle était partie chez une amie, qui habitait en Grèce. Pas de téléphone là-bas, elle ne répondait jamais quand j’appelais, et elle ne rappelait pas. Parfois, je recevais juste un message, quelques mots : « je vais bien, il fait beau, bises. » Ou « tout va bien ici, tu as le bonjour de Sophie ». Cela faisait maintenant trois mois, et je commençais à avoir un peu peur qu’elle ne revienne pas, qu’elle se soit trouvée un autre mec. J’ai appelé sa sœur, dont elle était proche, mais elle n’avait pas plus de nouvelles que moi.




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 25-11-2020

2/2

Trois mois que j’étais célibataire. Les séances avec Jérôme étaient plutôt les bienvenues. Elles étaient devenues un rite agréable.
Un soir, il m’a fait une demande à laquelle je ne m’attendais pas :
— Benoit, je voudrais que tu me prennes.
Au début, je n’ai pas trop bien compris ce qu’il voulait dire :
— Que je te prenne ? Comme employé ?
— Non. Je voudrais que tu m’encules. S’il te plaît. J’en rêve la nuit.
— Eh bien, si je m’attendais à ça ! Tu l’as déjà fait ?
— Non. Mais j’ai envie.
— OK. Laisse-moi réfléchir, Je te donne une réponse demain.
Et puis, comme c’était l’heure qu’il s’en aille, je lui ai passé la main sur les épaules, c’était un geste d’affection, et j’ai voulu lui faire un petit bisou sur la joue, et il a tourné la tête, et ses lèvres ont rencontré les miennes. Pas longtemps, juste une seconde, nous nous sommes souris, et puis il est parti.


Le lendemain, j’avais plusieurs rendez-vous prévus en ville, j’avais endossé mon costume de commercial. Quand Jérôme est arrivé, et je lui ai indiqué qu’il travaillerait toute la journée au repiquage des tomates avec les ouvriers permanents.
Comme il avait l’air un peu dépité, j’ai complété :
— Tu pourras venir faire ta toilette ici ce soir comme d’habitude. Je suis à l’extérieur toute la journée, mais je serai rentré à ce moment-là.
Ce qui a eu l’air de le rassurer.


Le soir, il était déjà sous la douche quand je suis rentré. J’ai pu admirer ce plaisant spectacle. Il était mignon avant, le travail au grand air lui avait plutôt réussi. On voyait sur son corps les traces d’un « bronzage agricole » que je trouvais assez réussi.
Je me suis assis devant lui pendant qu’il se séchait, et je lui ai dit :
— Prends ton temps, j’ai quelque chose à te montrer.
Je l’ai emmené dans la réserve, et j’ai sorti la vieille valise cuir, avec des lanières à boucles. C’était un ensemble que j’avais acheté d’occasion sur un site spécialisé, à une époque où Ella avait semblé intéressée par le sujet. Je n’ai jamais trop su d’où le vendeur le tenait, mais les objets semblaient propres et de bonne qualité, plutôt récents. La valise ne contient pas moins de six godemichets en latex ou en silicone, de diverses tailles et couleurs, et même un magnifique phallus en bois vernis, au gland proéminent et aux veines superficielles bien marquées, une vraie œuvre d’art. Je les ai étalés devant Jérôme, et lui dis :
— Voilà de quoi t’entraîner, parce que, si tu ne t’es jamais fait enculer, il parait que, la première fois, ça fait très mal. Tu as intérêt à te préparer avant, pour assouplir le trou de balle. Je n’ai jamais essayé, mais c’est ce qu’on dit. Renseigne-toi sur Internet, tu verras. Je te prête tout ce que tu veux dans cette boite. Aujourd’hui, prends le plus petit, et essaye-le. Ce soir, avant de t’endormir, tu te le mets dans le cul et puis tu te branles. Quand tu seras à l’aise, tu le ramènes et tu prends la taille au-dessus.
— Et ta bite, elle correspond à quel numéro ?
— 3 ou 4, je dirais. Mais ne t’inquiète pas trop, si ça ne passe pas la première fois, on n’insistera pas. Entraîne-toi, c’est tout. Attention, il faut utiliser un lubrifiant. Normalement, on prend du gel anal, mais je n’en n’ai pas. Le plus simple, c’est d’emprunter une petite bouteille d’huile d’olive à ta mère. T’en mets bien sur le gland, pas partout, sinon ça te glissera dans les mains, et puis tu t’en mets dans le cul, ça aidera à passer.
Ses parents ont une petite production artisanale d’huile d’olive, il devrait pouvoir se débrouiller pour en trouver.
— Et les autres trucs, là ?
Il y avait encore dans la boite des menottes, un battoir, une cravache…
— C’est plutôt pour les nanas, ces trucs. Ça par exemple, c’est des boules de geisha, c’est le seul objet qu’Ella a essayé. Elle a vite arrêté, ce n’est pas que ça ne marchait pas, c’était plutôt trop efficace, ça lui a fait peur.
— C’est pour ça qu’elle s’est barrée ?
Direct, le petit. Il veut tout comprendre.
— Non, rien à voir. Ça fait plus de trois ans qu’on l’a, ce truc.
Enfin, je crois que ça n’a rien à voir. Mais en même temps, je n’avais rien vu venir.


La semaine suivante, j’avais d’autres activités et je ne revenais pas prendre ma douche le soir. Mais j’ai bien vu que Jérôme allait régulièrement dans la réserve. Je l’ai croisé une fois ou deux, et il me faisait des commentaires sur l’avancée de son autoformation :

— « le petit modèle, aucun souci. C’est juste le début qu’est un peu dur, mais avec l’huile, ça va. »
« J’en suis au numéro 2, et puis, en se branlant en même temps, c’est vraiment super. »

« Aujourd’hui, j’ai même gardé le plug anal au boulot toute la journée. Personne n’a rien remarqué. »

« Le rosebud, non merci ! C’est vraiment un gros morceau, il me fait un peu peur. »

« Ça y est, c’est bon ! Le numéro 3, ça fait trois jours que j’y suis habitué, y me fait vraiment des choses à l’intérieur, et à la fin, ça gicle bien ! »


Lundi, c’était le grand soir. Après que Jérôme avait pris sa douche, je l’ai invité à se mettre à plat ventre sur un des lits.
— On va commencer par un petit massage, si tu veux.
Il a acquiescé, mais j’avais l’impression que personne ne lui en avait jamais fait. Il n’a pas posé de question, il me faisait confiance. J’ai commencé par les muscles du haut du dos, les trapèzes, les rhomboïdes. Après avoir versé une bonne dose d’huile d’olive, j’y ai mis de l’énergie, je travaillais avec les mains et les avant-bras. Il était un peu contracté au début, et puis il s’est détendu, il a commencé à pousser des petits grognements de satisfaction. Mes gestes se font fait plus amples, plus doux, je suis descendu le long du dos, jusqu’aux lombaires, et puis aux fesses. Il avait des fesses bien fermes, des fesses de joueur de foot, un vrai plaisir à pétrir. Je suis un peu descendu jusqu’aux cuisses, et même les mollets avec des mouvements enveloppants. En remontant vers les fesses, j’effectuais des mouvements plus arrondis, je rajoutais de l’huile. Il a grogné un peu, encore plus quand je lui ai caressé les couilles, doucement, par en dessous. J’avais l’impression qu’il bandait déjà, le petit cochon. Moi aussi d’ailleurs.

Doucement, progressivement pour ne pas le prendre par surprise, j’ai approché mon doigt de son anus. Je l’ai introduit en douceur, c’était ferme, mais sans blocage. Il avait bien fait ses travaux pratiques à domicile. J’ai rajouté de l’huile, puis remis un doigt, deux doigts, et j’ai gentiment commencé à lui chatouiller la prostate. J’entendais sa respiration qui s’accélérait un peu, il avait l’air d’apprécier, concentré sur ses sensations.

Je me suis alors mis à genoux sur le lit, je lui ai fait lever les fesses afin qu’elles soient à la bonne hauteur. Je lui ai d’abord fait sentir ma bite, pour le prévenir, et je l’ai pénétré doucement. Son sphincter anal résistait un peu, mais c’est passé sans difficulté.
J’ai commencé des mouvements d’aller et retour, sans me presser, et puis j’ai attrapé sa bite bien bandée et j’ai commencé à la masturber avec douceur, sans le brusquer. Il ne disait pas grand-chose au début, puis sa respiration s’est amplifiée, en rythme avec mes mouvements, et petit à petit il a commencé à témoigner de son plaisir. Mes mains ont alors attrapé ses hanches, pour accompagner le mouvement, j’y suis allé un peu plus à fond, un peu plus vite. Je me suis laissé aller au plaisir. Il gémissait, de plus en plus fort. Et il a joui. Et je lui ai joui dans le cul. Merde ! J’avais complètement oublié le préservatif. Tant pis. J’aurais dû culpabiliser un peu, mais le plaisir était tel que j’avais vraiment autre chose en tête ! La sensation avait vraiment été très forte, un vrai pied. Et j’avais l’impression qu’il avait apprécié également.

Je me suis retiré, Il s’est retourné, je me suis couché à côté de lui, je l’ai pris dans mes bras, nous nous sommes fait quelques bisous, tendrement. Et puis nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre.

Juste un petit somme. Nous nous sommes réveillés dix minutes plus tard, toujours enlacés. Quand il me regardait, je voyais comme des petites étoiles dans ses yeux. Il allait pour dire quelque chose, je lui ai mis un doigt sur la bouche :
— Ne dis pas des mots que tu pourrais regretter plus tard. Tu as aimé ce que nous avons fait, moi aussi. C’était bien.
— Benoit, c’était super. Putain, c’était génial. On recommence quand tu veux !
— Au fait, on a oublié le préservatif, ce n’est pas bien du tout, je m’en veux un peu. Pour nous deux, je me dis qu’il n’y a pas grand risque, mais quand même.
Il ne répondit pas. Nous étions bien, là, tous les deux.
Je laissais durer un peu ce moment. Et puis, tant pis, je me suis lancé.
— Tu sais, Jérôme, je trouve vraiment que tu es un gars super, et je suis vraiment heureux que tu sois venu. On ne se connaissait pas trop avant que tu viennes, il y a deux mois, et puis on a fait connaissance. Quand tu es arrivé, j’avais vraiment l’impression que tu étais le petit prince et mois l’aviateur. Et puis, petit à petit, on s’est apprivoisé tous les deux. Ça a commencé doucement, et puis ça a pris un sens nouveau quand nous avons commencé à nous retrouver, le soir, après le boulot. Tous les soirs, en fin d’après-midi, je commençais à penser à toi et j’en étais heureux. Et je suppose que c’était pareil pour toi. « Quand on est apprivoisé et qu’on arrête de se voir, on est un peu triste, c’est normal. Et là, je suis un peu triste. » Ecoute, je ne sais pas si tu es gay, mais, moi, une chose est sûre, c’est que je ne le suis pas. Tu l’as déjà fait avec une fille ?
Moue négative.
— Alors, essaie avec une fille, et puis tu pourras comparer. Tu pourras prendre une décision, en connaissance de cause. Tu sais, ce n’est pas facile d’être gay, ici, à la campagne. Tu serais à Paris, ce serait peut-être différent.
Il commençait à avoir l’air un peu inquiet.
—Je viens de recevoir un message d’Ella, là, à l’instant, pendant que tu étais sous la douche. Elle rentre demain… Alors, tu comprends, je ne pourrai plus aller avec toi, ça ne sera plus possible…
Que pouvais-je lui dire d’autre, sinon la vérité ? Je ne lui avais jamais fait de promesse.
— C’est pas vrai… C’est pas possible.
Son visage se décompose. Je vois les larmes qui lui viennent.
— Je suis désolé, Jérôme, mais je ne peux pas…
Il ne me laissa pas finir ma phrase. Il s’habilla rapidement et partit précipitamment. J’entendis comme un sanglot étouffé au moment où il passait la porte.
M’y étais-je mal pris ? Il était adulte, après tout. Que pouvais-je faire d’autre. J’espérais qu’il allait continuer le boulot, je risquais d’avoir du mal à le remplacer…


Le lendemain, j’ai retrouvé mon Ella. J’étais un peu inquiet, elle en avait peut-être marre de moi, j’avais peur qu’elle ait trouvé quelqu’un. Je le lui ai dit. Elle m’a rassuré. Ce n’était pas moi, c’était juste la façon dont nous vivions. Si nous avions des enfants, ce serait mieux.

Ce soir-là, nous avons fait l’amour tendrement, et puis nous avons décidé qu’elle allait retourner voir le gynéco, et si ça ne marchait pas, nous allions adopter.
Jérôme a continué le boulot, comme prévu, jusqu’à la reprise des cours. Nos relations étaient plus distantes, il ne venait plus prendre sa douche à la maison. Puis il a recommencé ses études, et je n’ai plus eu de nouvelles. J’ai su par des tiers qu’il avait obtenu son diplôme, qu’il était revenu s’installer au pays, qu’il s’était marié. Je l’ai revu quelques années plus tard : ses enfants étaient dans les mêmes classes que les nôtres, nous nous sommes arrangés pour le transport scolaire.

Nos rapports étaient cordiaux, comme deux voisins, parents d’élèves. Mais il est arrivé que la discussion prenne un tour plus personnel. Il m’a dit que le stage qu’il avait fait dans mon entreprise avait été déterminant pour le choix de son orientation, qu’il avait beaucoup appris et qu’il avait bien écouté mes conseils. J’ai admiré le double niveau du message, et nous n’avons jamais mis d’autres mots pour reparler de ce qui s’était passé. Mais il était resté une certaine connivence entre nous, et il y a même parfois eu des gestes un peu tendres qui, entre deux pères de famille, auraient pu surprendre un éventuel observateur.




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 25-11-2020

J'ai souri aux références au livre (pour enfants, mais pas que), puis au double sens du dialogue indirectement rapporté de la fin... Un peu aussi à la maladresse de Jérôme qui lie le départ d'Ella à la découverte des boules de geisha  ;D
Pour l'auteur, je ne vois pas trop, c'est différent de ce qu'on lit souvent sur ce topic, l'histoire de deux mecs 'installés' dans leur vie théoriquement hétéro jusqu'à une 'parenthèse enchantée', brève rencontre, quel que soit le terme... Avant que l'astéroïde B612 et l'avion reprennent leurs trajectoires respectives, ils se sont mutuellement fait un cadeau, que le narrateur garde au fond d'un placard, et que le garçon ressort de temps en temps de sa boîte, du choix de chacun de rentabiliser les petits présents de la vie, voilà...  Smile