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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 3) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (110 / 150) (Paris) (Florian)


Il n’est pas encore si tard et je n’ai ni envie de rentrer, ni d’aller bosser mais simplement de me balader et pourquoi pas d’aller rendre visite à un de mes amis.

Tout naturellement je pense à Luka et je souris en me disant que ce ne serait pas une mauvaise idée d’aller lui faire un petit coucou histoire de voir comment il va et surtout s’il s’habitue à sa nouvelle vie.

C’est donc d’un bon pas que je rejoins la gare RER la plus proche, je n’ai pas longtemps à attendre et le peu de monde dans la rame me permet de m’installer tranquillement et de regarder le paysage par la fenêtre, appréciant à sa juste valeur ce moment de solitude qui me permet de réfléchir à tout ce que j’ai appris dernièrement.

Déjà la bonne nouvelle de ce matin quand Louis mon banquier m’a confirmé qu’il avait mis un de ses meilleurs agents boursiers au rachat des actions disponibles du laboratoire Bohringer qu’avec mes associés et amis nous convoitons, Louis était tout heureux de m’apprendre que déjà j’étais possesseur d’un bon petit paquet d’action obtenue à un prix raisonnable.

Sachant que Ming et Hassan en faisaient tout autant, il ne restera plus grand-chose à récupérer lors de la prochaine OPA avant que nous soyons détenteurs de la majorité décisionnelle et que nous commencions le lancement des prochaines molécules qui devraient soulager un grand nombre de personnes sur la planète.

L’aspect financier n’est pas le plus important pour moi mais je suis conscient qu’il faille en passer par là pour financer mon projet et surtout faire en sorte qu’il soit pérenne sur le long terme, sachant très bien les sommes colossales que ça implique.

Me revient ensuite la conversation à table d’avec le président sur ma présence souhaitée au prochain congrès de Kyoto, j’imagine la tête que j’ai dû faire alors pour qu’il éclate de rires comme il l’a fait et il y a été de son argumentaire pour que j’accepte d’y être présent.

Maurice a dû très bien le briffer sur mes passions, car il a su mettre en avant des mots qui m’ont touché et dont je ne pouvais pas ne pas me rallier, obtenant ainsi l’accord qu’il attendait de ma part malgré ma réticence certaine à prendre l’avion pour m’y rendre.

L’écologie étant après la médecine le deuxième de mes points d’intérêts, je lui ai exposé quelques idées qui je crois devraient permettre à chaque nation de prendre conscience de l’urgence d’un tel accord et je me battrai bec et ongles pour me faire entendre.

« Jacques » l’a bien compris tout comme sa femme d’ailleurs qui n’a eu de cesse de me féliciter d’avoir malgré mon âge une telle connaissance du sujet mais surtout d’y amener des idées novatrices en la matière dont il ne pourra pas elle en est certaine, ne pas être entendu.

J’en suis là dans mes pensées quand la rame entre en gare et que je m’aperçoive que c’est celle où je dois descendre, j’envoie un texto à Thomas et Yuan pour leur demander de ne pas m’attendre pour dîner, ayant bien l’intention de me faire inviter chez mes amis et pourquoi pas passer la soirée avec eux s’ils m’en font la demande.

C’est un grand sourire aux lèvres que je lis leurs réponses qui bien sûr ne m’étonnent pas plus que ça.

« Texto »

• Nous aussi on aimerait bien voir Luka et Raymond, du coup on te rejoint là-bas ! Dis-leur qu’on ne vient pas les mains vides et qu’ils ne se cassent pas la tête pour la bouffe.

« Deuxième texto »

• Hors de question que tu découches Hi ! Hi ! Plus que trois nuits ensemble avant un mois !!

J’éclate de rire dans la rue, faisant se retourner sur moi quelques visages curieux.

- Ha ces deux-là Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (111 / 150) (Paris) (Raymond)


Rémi reste introuvable malgré l’imposant dispositif mis en place et Raymond commence à sérieusement s’inquiéter pour son collègue et ami, il est devant l’immeuble où habite Rémi, frappant depuis un moment à la porte de son appartement.

Une voisine ouvre sa porte pour voir qui tambourine ainsi depuis tout ce temps, elle reconnaît Raymond pour souvent l’avoir aperçu avec son voisin de palier et sort dans le couloir pour lui parler.

- Il n’est pas rentré !! Je viens juste de terminer son ménage, mais si vous voulez l’attendre je peux vous ouvrir ?
- Volontiers, merci !

La femme va chercher les clés chez elle et lui ouvre la porte.

- S’il n’est pas de retour quand vous repartirez, prévenez-moi pour que je referme.
- Entendu madame, merci beaucoup.

La femme voit bien aux traits tirés de Raymond que celui-ci se fait du souci, elle connaît son métier et s’en inquiète aussitôt, aimant beaucoup Rémi qui a toujours un mot gentil à son égard.

- Rien de grave j’espère ?
- J’aimerais tellement vous répondre que non, si vous saviez !!
- Oh !! Mon Dieu !!

Raymond ne veut pas l’affoler plus que nécessaire, aussi c’est d’une voix se voulant rassurante qu’il la laisse dans le couloir en entrant dans l’appartement.

- Je suis certain que je me fais du souci pour rien, sans doute est-il chez un ami ou en courses.

Il referme la porte pour ne pas lui laisser le temps de poser de nouvelles questions et va directement s’asseoir sur un des fauteuils du salon afin de passer quelques coups de téléphone pour prendre des nouvelles.

Ce n’est que devant les réponses négatives de ses collègues interrogés, qu’il se décide à appeler Maurice.

- Allô ? C’est Raymond, mon collègue a disparu, où en êtes-vous avec l’espion russe ?
-…

Raymond pâlit soudainement :

- Comment ça ??
-…
- Je suis chez Rémi mon collègue !!
-…
- Mais !!!
-…
- Entendu, j’attends que vos hommes arrivent, je vous donne l’adresse.

Raymond indique l’adresse à Maurice et raccroche la voix devenue tremblante de ce qu’il vient d’apprendre, Luka ou plutôt celui qui se fait passer pour lui non seulement n’est pas rentré dans le studio de ce dernier, mais en plus après l’inspection des hommes de Maurice, ceux-ci n’ont pu que constater l’état désastreux de l’appartement qui de toute évidence a été abandonné après avoir été mis à sac.

***/***

Maurice fait le rappel de tous ses hommes disponibles, il les envoie partout où il pourrait y avoir une chance que Stanislas aille et bien sûr en premier lieu chez Raymond où il sait que le vrai Luka se trouve.

Un rapport lui arrive en mail et il fronce les yeux en le lisant, une exclamation de rage s’échappant alors de ses lèvres montrant l’inquiétude que lui apportent les dernières nouvelles.

- Manquait plus que ça !!

Il décroche une énième fois son téléphone et attend avec impatience que son interlocuteur décroche.

***/***

Je suis sur l’avenue qui mène au pavillon de Raymond quand j’entends mon portable sonner, je le sors de ma poche et regarde qui est l’appelant, un sourire me vient quand je lis le nom de Maurice et je décroche en lançant un « Kikou !! » enjoué.

-…

Je pile dans l’avenue.

- De quoi ??
-…
- Tu crois qu’il viendrait jusque-là ?
-…

Une étrange colère peu coutumière me prend soudainement.

- Arrête tes hommes !! Je vais m’en occuper moi-même !!
-…
- Je sais ce que je fais !! Par contre demande-leur d’intercepter Yuan et Thomas qui doivent eux aussi venir chez Raymond, je préfère qu’ils ne prennent aucuns risques, tu comprends ?
-…
- Je suis à quelques minutes à peine du pavillon, ne te fais pas de bile, tout ira bien !! ……….. Du moins… pour nous !!


2eme ANNÉE avant Pâques : (112 / 150) (Paris) (Florian) (suite)


Luka et son beau-frère sont depuis quelque temps déjà à l’intérieur de la maison quand la sonnette de l’entrée résonne, Luka s’empresse d’aller ouvrir en se demandant qui peut bien venir à une heure pareille en semaine.

- Florian !!! Quelle bonne surprise !! Mais entre !!!

J’entre après lui avoir fait la bise, mon air sérieux ne manque pas de l’inquiéter et son sourire disparaît aussi vite qu’il lui était venu.

Je traverse en quelques pas nerveux le couloir et me retrouve dans la pièce à vivre où un jeune homme me regarde arriver avec curiosité, j’ai un soupir de soulagement en constatant que ce n’est pas celui qui se fait passer pour Luka alors que le vrai aurait très bien pu le faire entrer étant donné qu’il n’a qu’une vague idée de ce à quoi il ressemble.

C’est Luka qui m’a suivi sans rien dire qui nous présente.

- Patrick le petit frère de Raymond !

Je hoche la tête.

- Enchanté !
- Florian, celui qui m’a sauvé la vie !

Patrick ressent bien l’atmosphère lourde qui vient d’emplir subitement la pièce, il se lève néanmoins pour saluer le jeune garçon aux yeux d’un vert si spécial qu’ils lui glacent le sang.

- Ton ami semble préoccupé ?
- (Luka) Qu’est-ce qu’il se passe « Flo » ? Je ne t’ai jamais vu comme ça ? Quelque chose ne va pas ?

Je lui réponds d’une voix que moi-même ai du mal à reconnaître tellement elle est empreinte de haine.

- Il connaît la vérité !! Je pense qu’il va venir ici !!

Luka devient blanc comme un linge.

- Comment a-t-il su ??
- J’ai bien peur qu’un ami de Raymond le lui ait dit !!
- (Luka incrédule) Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ?
- Pas difficile à imaginer, j’ai bien peur qu’il lui ait fait son compte.

Luka sent ses jambes se dérober sous lui et c’est Patrick qui vient le soutenir pour l’asseoir sur le canapé du salon.

- Mon Dieu et Raymond !!!
- Il va bien !! Du moins aux dernières nouvelles et Maurice s’en occupe !!
- (Patrick alarmé) Il faut appeler la police !!

Je stoppe son geste de vouloir prendre le téléphone et joindre l’acte à la parole.

- Ils sont déjà au courant !! Je leur ai demandé de ne pas intervenir.
- (Patrick sidéré) Mais enfin pourquoi ? Luka nous a tout raconté et ce mec est un meurtrier !!
- Pourquoi ?? Tout simplement parce que j’ai bien l’intention de m’en occuper moi-même, voilà pourquoi !!

Luka d’une voix apeurée :

- Tu es fou Florian !! Ce type est un tueur et il n’hésitera pas à nous faire subir le pire, rappelle-toi ce qu’il m’a fait en me laissant pour mort ?

La différence et que tu ne t’y attendais pas et surtout que tu n’es pas moi !! Il va payer ce qu’il t’a fait et aussi ce qu’il a sans aucun doute fait au collègue de Raymond, sans compter certaines choses que j’ai apprises sur lui avant ça !!

Luka est surpris du ton inhabituel de son ami.

- Tu me fais peur Florian ! Je ne te reconnais plus là !!

J’ai un petit rictus involontaire, sans répondre je vais ouvrir la porte-fenêtre du salon sous les regards curieux des deux garçons.

Le froid entre aussitôt et nous fait frissonner mais je n’en ai cure et laisse entrouvert avant de revenir près d’eux non sans être passé avant pour déverrouiller la porte d’entrée.

Une fois dans le canapé entre eux deux, un son sort de ma gorge devenant au fil des secondes de plus en plus inaudible pour mes compagnons qui se serrent contre moi pour se réchauffer, n’osant pas poser la question qui pourtant leur brûle les lèvres.

***/***

Stanislas marche rapidement dans l’avenue en lisant les numéros sur les portes des maisons jusqu’à ce qu’il arrive devant le bon et sonne à la porte sa main tenant son couteau à cran d’arrêt fermement dans le fond de sa poche.

Une voix qu’il a l’impression de connaître lui parvient alors aux oreilles et lui fait froncer les sourcils.

- Entrez les gars !! C’est ouvert !!


2eme ANNÉE avant Pâques : (113 / 150) (Paris) (Florian) (suite)


Stanislas croit comprendre qu’il y a quelqu’un d’attendu et sourit en se disant qu’il va devoir faire vite ou peut-être s’amuser plus que prévu suivant comment la situation va se présenter à lui.

Il ouvre la porte et entre dans le pavillon, referme derrière lui en ne faisant pas attention au froid qu’il règne dans la maison, moins prononcé quand même qu’à l’extérieur.

- Nous sommes dans le salon !! Vous arrivez juste à temps pour l’apéro les mecs !!

***/***

Dans l’avenue quatre hommes se rejoignent l’air soucieux.

- Il est rentré !! Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- Tu connais les ordres !! Nous devons attendre et informer le patron de ce qu’il se passe au fur et à mesure des événements.
- Mais il y a Florian à l’intérieur !! Tu imagines s’il lui faisait du mal ?
- Tu connais les ordres aussi bien que moi, non ? Maurice doit savoir ce qu’il fait.

Deux collègues à eux apparaissent au coin de l’avenue accompagnés d’un autre homme qu’ils reconnaissent aussitôt comme étant l’inspecteur qui habite le pavillon.

Celui-ci semble dans tous ses états et c’est d’une voix criarde qu’il s’adresse à eux dès qu’ils sont suffisamment près pour l’entendre sans ameuter tout le quartier.

- Luka est rentré ?
- Oui !!
- Qu’est-ce qu’on attend alors pour le prévenir ?
- Nous avons des ordres !!
- Et si l’autre taré venait à arriver ? Vous y avez pensé ?
- Il est déjà à l’intérieur !!
- De quoi ??

Raymond passe la main dans son manteau pour prendre son arme de service, il est immédiatement stoppé dans son geste par les deux hommes qui sont venus le chercher chez Rémi.

Raymond se débat quelques secondes, jusqu’à ce qu’une prise lui bloque le bras suffisamment fort pour qu’il ressente la douleur occasionnée par la torsion.

- Aïe !! Vous êtes cinglé !! Il va le tuer !!
- Luka n’est pas seul à l’intérieur !! Du calme inspecteur !!
- (Raymond fébrile) Comment ça, il n’est pas seul ? Qui est avec lui ? Des hommes à vous ?
- Florian et un autre garçon que nous ne connaissons pas !!

Raymond tente une nouvelle fois d’échapper à la prise, en vain et ça ne lui rapporte qu’une douleur encore plus forte quand l’homme accentue sa prise.

- Calmez-vous inspecteur, ça ne sert à rien qu’à vous faire du mal !! Nous devons attendre et suivre nos ordres !!

Raymond sent ses nerfs le lâcher et s’écroule en larmes, rattrapé juste à temps par les deux hommes de la DST qui lui évitent ainsi la chute brutale sur le bitume.

- (D’une voix implorante) Il va les tuer !! Vous ne savez pas ce dont il est capable !! Pourquoi n’intervenez-vous pas enfin !! Vous voulez avoir leurs morts sur la conscience ?
- Nous ne faisons qu’exécuter les ordres, c’est Florian lui-même qui a demandé que nous n’intervenions pas.
- Il ne ferait pas de mal à une mouche, vous le savez aussi bien que moi, non ?

L’homme esquisse un faible sourire.

- Lui non, mais les mouches ???

***/***

Stanislas entre dans le salon et se fige en reconnaissant le jeune rouquin entre les deux autres garçons qui eux sont raidis par la peur, le jeune rouquin le fixe de ses yeux si étranges qu’un frisson lui parcourt l’échine.

D’une voix rauque pleine de menace :

- Bonjour Luka !! Ou devrais-je plutôt dire Stanislas !!


2eme ANNÉE avant Pâques : (114 / 150) (Paris) (Florian) (suite)


Thomas et Yuan sont surpris au moment de quitter l’appartement quand ils se retrouvent nez à nez avec deux des hommes de Maurice qu’ils connaissent très bien, vu qu’ils faisaient partie de l’équipe qui était au cirque avec eux.

Thomas aussitôt ressent l’inquiétude due à leurs présences.

- (D’une voix blanche) Florian !!!

L’homme d’un geste rassurant :

- Il n’a rien, ne t’inquiète pas Thomas, c’est juste Maurice qui vous demande de ne pas le rejoindre pour l’instant. Nous pensons que le faux Luka a découvert la supercherie et c’est Florian lui-même qui a demandé que nous vous protégions au cas où.
- (Yuan) Et lui, il est où ?
- Une équipe veille sur lui jour et nuit, il ne court aucun risque.

Thomas sent au plus profond de lui qu’on lui cache quelque chose, c’est comme une lueur qui brille dans son cerveau lui signalant que son chéri est en danger.

- Puisque c’est ainsi, conduisez-nous à lui, il n’y a que comme ça que je serai certain que tout va bien.
- (Yuan) Thomas à raison !! Si Florian ne risque rien, nous pouvons donc le rejoindre !!

Un des deux agents s’éloigne et ils le voient parler dans son micro près de son oreillette, celui-ci revient peu de temps après en faisant un signe de tête affirmatif à son collègue qui se tourne alors vers les deux garçons en souriant.

- Très bien !! Suivez-nous !!

***/***

Dans la rue près de chez Raymond, les choses sont comme figées.

Un mouvement alerte un des hommes qui plisse les yeux pour mieux apercevoir les formes qui s’approchent du pavillon, son regard s’arrondit alors de stupeur avant qu’un ricanement irrépressible ne le prenne quand il comprend enfin la nature de ce qui l’a d’abord interpellé.

Sa main se tend dans la direction des mouvements de plus en plus nombreux, faisant par la même occasion se retourner les autres hommes vers la direction qu’il indique et qui déjà se demandaient ce qui pouvait bien lui amener ce rire sardonique.

- Je crois que les troupes sont en marche Hi ! Hi !

Raymond qui n’a encore jamais assisté à ce genre de chose, ne comprend évidemment rien au comportement des hommes de la DST qui maintenant ont comme par miracle retrouvé le sourire et perdu tout le stress des dernières minutes par la même occasion.

- Quelles troupes ?? De quoi parlez-vous ?? Je ne vois que des pigeons !!

Un des hommes éclate de rire.

- Voyons voir !! Nous avons déjà eu droit aux commandos du Siam, aux tigres panthères (prononcé par l’homme « panzer »), aux régiments de sapeurs et maintenant voilà l’aviation Hi ! Hi ! Manque plus que la marine et il nous les aura tous faits Hi ! Hi !

Raymond le regarde d’un œil soucieux.

- Vous avez fumé ou quoi ?
- Attends encore quelques minutes et tu vas très vite comprendre de quoi je parle.

Raymond préfère se taire, malgré tout il n’a jamais vu autant d’oiseaux dans le quartier et il lui semble même qu’ils en arrivent encore de plus en plus, ce n’est de toute évidence pas qu’une impression car certains voisins commencent à sortir de chez eux intrigués eux aussi d’en voir autant surgir de partout et se posant calmement sur la pelouse de leur voisin en attendant ils ne savent quoi exactement.

Un des hommes reçoit un appel et applique sa main sur son oreillette pour mieux entendre, il fait un résumé succinct de ce qu’il se prépare assurément et revient vers eux avec le sourire.

- C’était le patron qui venait aux nouvelles et nous prévenir que Thomas et Yuan étaient en chemin avec les collègues.
- (Un autre agent) Tu lui as dit ce qu’il se passe ici ?
- Oui et crois-moi, j’aurais bien aimé voir sa tête Hi ! Hi !

***/***

Maurice s’affale sur son fauteuil le visage marquant encore l’énorme surprise de ce qu’il vient d’apprendre, son agent visiblement amusé de lui faire son rapport et de lui annoncer que l’aviation était prête à décoller à la moindre alerte.

Ses hommes sont tellement imprégnés depuis leurs séjours au cirque des « dons » pour le moins spéciaux de Florian qu’ils n’y voient plus que l’aspect comique des choses et ont perdu tous sens communs, ne s’étonnant plus de rien de sa part comme si tout ce qu’il faisait était des plus naturels.

Maurice en est au même point sans vraiment s’en rendre compte car il est au même moment en train de se demander s’il ne devrait pas emmener « Flo » aux îles Galápagos rien qu’au cas où…

Un énorme éclat de rire lui échappe alors et Maurice ne peut s’empêcher de s’exprimer à haute voix en se claquant les cuisses, le visage couvert de larmes.

- C’est que je le verrais bien sur une tortue moi le preux chevalier au casque roux, la bête cavalant après un truand pour lui bouffer le cul Hi ! Hi !



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (115 / 150) (Paris) (Florian) (fin)


« Dans le salon »

- (Stanislas sarcastique) Je vois que tu en connais suffisamment sur moi pour que je n’aie plus d’hésitations sur la suite.
- De toute façon tu étais venu pour ça, non ?
- Exact !! J’aime bien terminer mon travail

Stanislas regarde Luka et a un hoquet de surprise.

- Comment est-ce possible !!!
- Peut-être que ce qui se dit sur moi est exact !
- Dommage alors !!
- Tu peux préciser ta pensée ?
- Que plus personne ne puisse jamais en profiter !!
- Crois-tu que ce sera aussi simple ?

Stanislas sort un revolver qu’il avait pris soin de récupérer dans une consigne quelques heures plus tôt et le pointe sur la poitrine de Florian avec une grimace de déception.

- J’aurais préféré prendre mon temps avec toi mais je doute maintenant d’en avoir suffisamment.
- Ta réputation va en souffrir assurément !!

Stanislas n’en revient pas de l’aplomb du jeune rouquin qui ne semble pas plus terrorisé que ça alors que les deux autres en sont presque à faire dans leurs pantalons.

- Tu n’as donc pas peur de mourir ?
- Et toi ?
- C’est moi qui tiens le revolver je te signale !! Mais avant j’aimerais comprendre ce que tu es en réalité ?

Il pointe son arme vers Patrick.

- Ne me fais pas attendre sinon il n’aura pas le temps de l’entendre !! Celui-là peut mourir vite, je n’ai rien contre lui.
- Oh !! Mais c’est avec grand plaisir que je vais te répondre, tu veux savoir ce que je suis ?
- C’était la question en effet !!
- Ton rédempteur !!!

Stanislas sent une nouvelle fois un frisson lui remonter l’échine, les yeux du rouquin luisent et ses iris d’un vert perçant entourent des pupilles qui ne forment plus que deux longs traits verticaux comme ceux des félins.

Son corps se met à trembler comme pris dans un étau de peur primaire, il lui faut une énorme volonté pour que sa main tenant l’arme arrête ses tremblements et revienne vers Patrick en pointant sa poitrine, le doigt crispé sur la détente.

- Tu n’es pas humain !!!
- Je vois que tu commences à comprendre, quoique je n’aurais pas employé exactement ses termes. Es-tu conscient que tes actes ne vont pas plaire à celui qui t’emploie ?
- Comment le saurait-il ?
- Ta décision est donc prise ?
- Vous en savez trop sur mon compte maintenant, je n’étais venu que pour terminer un travail bâclé avant de quitter le pays mais vous n’auriez pas dû être là. C’est trop tard maintenant pour que je revienne sur ma décision, ce que j’ai fait tout à l’heure au flic qui suivait l’affaire ne me laisse plus le choix.

Luka pousse un cri de détresse qui les surprend tous.

- Raymond !! Nonnnn !!!

Je profite de cet instant de flou pour reprendre mes sons de gorges et une nuée de pigeons entrent par la porte-fenêtre toujours ouverte pour venir se poser sur moi et sur le dos du canapé.

Stanislas fait un pas en arrière.

- Qu’est-ce que c’est !!!
- Juste des amis qui vont te faire ce que tu as fait subir à Luka !!

Je sens que la peur commence à le prendre et qu’il va appuyer sur la détente, mon corps se tend et fait basculer le canapé en arrière juste au moment où le coup part et que la balle va se perdre dans les coussins.

Commence alors l’attaque des pigeons qui entrent de plus en plus nombreux dans la pièce et se jettent becs et pattes en avant sur l’espion qui pousse un hurlement de terreur, bientôt remplacer par un gargouillement quasiment inaudible à cause les battements d’ailes des oiseaux furieux qui le lacèrent.

Je me relève sans regarder ce qu’il se passe dans la pièce, j’aide les deux garçons à en faire autant et je sors dans le jardin avec eux sans cette fois-ci rappeler ceux qui me sont venus en aide, les laissant achever ce qu’ils font sans ressentir la moindre émotion sur la fin inéluctable et atroce mais combien mérité de cet être vil et méprisant.


2eme ANNÉE avant Pâques : (116 / 150) (Paris) (Retrouvailles après la bataille)


Thomas et Yuan voient bien l’attroupement dans l’avenue quand ils arrivent accompagnés de leurs deux gardes du corps, quelque chose vient sûrement de se passer car des véhicules de police barrent le passage et une ambulance attend porte arrière grande ouverte.

Yuan blêmit quand lui aussi comprend que tout n’a pas dû se passer sans incident et cherche des yeux tout comme Thomas, la chevelure rousse en pétard qui le rassurerait sur le fait qu’il n’ait rien.

C’est un des hommes de Maurice qui aperçoit en premier Florian et qui le montre du doigt aux deux jeunes à côté de lui.

- Tenez !! Ce n’est pas Florian là-bas ??

Les deux amis tournent en même temps la tête dans la direction indiquée et c’est avec un énorme soupir de soulagement qu’ils le voient suivre deux infirmiers tenant un brancard et monter avec eux dans l’ambulance, il n’a que le temps de grimper que déjà celle-ci repart toutes sirènes hurlantes vers l’hôpital le plus proche.

- (Yuan) Il y a eu du grabuge on dirait bien ?

Le deuxième agent qui les accompagne est déjà en communication avec ses collègues pour prendre des nouvelles et prévenir qu’ils arrivent dans le périmètre de police.
Il revient vers les deux garçons et son collègue pour leur rapporter ce qu’il vient d’apprendre.

- L’espion était bien venu jusqu’ici, il a eu son compte !! Ne me demandez pas comment, quand j’ai posé la question on m’a répondu d’un air sarcastique qu’il s’était fait pigeonner, comprendra qui pourra !! Le mieux c’est d’y aller voir nous-même maintenant qu’il n’y a plus de danger.

- (Thomas) L’ambulance c’était pour qui alors ?
- Un des frères de l’inspecteur Baltot qui se trouvait là avec Florian et Luka, le vrai ! Il aurait pris une balle dans le cul à ce que j’ai compris, rien de grave d’après le collègue et Florian est parti avec lui pour s’en occuper.

Il n’a pas terminé ses paroles qu’un fourgon arrive et se positionne en marche arrière devant le pavillon, les portes arrière claquent et deux hommes sortent rapidement de la maison en tenant un sac noir contenant visiblement une forme humaine.

Des policiers en uniformes repoussent quelques curieux pendant le transfert de ce qui semble être un cadavre, les portes se referment et le véhicule redémarre aussitôt pour s’éloigner rapidement en reprenant le chemin par où il était venu.

L’agitation n’arrête pas pour autant, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent, des détails jusque-là trop éloignés pour qu’ils les remarquent leur sautent alors aux yeux et donnent aux deux amis une idée sur ce qui a pu se passer.

Un nombre impressionnant d’oiseaux sont éparpillés dans les arbres et sur la pelouse semblant attendre quelque chose qui visiblement n’arrive pas.

Thomas est le premier qui voit Raymond et son pas s’accélère pour venir à sa rencontre très vite suivit par Yuan alors que leurs deux gardes du corps se dirigent eux directement vers leurs collègues pour en toute vraisemblance connaître les détails de l’affaire en cours.

Raymond tient contre lui le jeune Luka qui visiblement a été particulièrement chamboulé par les derniers événements, son visage est marqué par les larmes et ses yeux rougis leur font comprendre qu’il a vécu quelque chose d’éprouvant dont le souvenir le marquera longtemps.

- (Thomas) Ça va vous deux ?

Raymond surpris se retourne et reconnaît son interlocuteur, son visage tente un sourire rassurant qui n’est pas du meilleur effet et qui prouve bien que lui aussi vient de connaître des moments particulièrement difficiles.

- Ça va aller, oui !!
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Celui qui se faisait passer pour Luka était venu pour le supprimer quand il a appris qu’il était toujours en vie et qu’il avait été mené en bateau depuis le début.

Luka d’une voix blanche :

- Si Florian n’était pas passé nous rendre visite, il nous aurait certainement tués.

Thomas regarde les pigeons s’envoler un à un.

- Il a encore une fois trouvé des alliés on dirait ?
- (Raymond) Comment ça encore une fois ?
- (Yuan) Florian est un garçon spécial vous le savez bien !! Les animaux ressentent sa particularité et lui obéissent, ils prennent sa défense quand le besoin s’en fait sentir comme vous avez pu vous en rendre compte.
- (Thomas) Luka ou du moins celui qui voulait se faire passer pour lui a dû en subir les conséquences !

Raymond revoit le cadavre baignant dans son sang au milieu du salon quand avec les autres policiers il est rentré chez lui et frissonne devant le spectacle macabre qu’il a eu sous les yeux.

Malgré la haine qu’il portait à cet homme, le cadavre sans visage lui a amené les larmes aux yeux.

- Je n’aurais souhaité à personne une mort pareille, malgré tout ce que cet homme a fait et j’espère pour lui qu’il est mort très vite tellement c’était horrible à voir.

Thomas frissonne en s’imaginant la scène.

- Brrreee !!! J’en ai froid dans le dos !!

Yuan préfère changer de sujet.

- C’était ton frère dans l’ambulance d’après ce que j’ai cru comprendre, j’espère que ce n’est pas trop grave ?

Luka ne peut s’empêcher de sourire quand il revoit Patrick sauter dans tous les sens en se tenant les fesses une fois qu’ils se sont tous les trois retrouvés sur la pelouse.

- Ça aurait pu être pire Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (117 / 150) (Paris) (Retrouvailles après la bataille) (suite)


Il raconte alors comment juste avant le coup de feu, Florian a fait basculer le canapé en arrière.

La balle a perdu beaucoup de sa vélocité en traversant les coussins et est venue se perdre dans une fesse de Patrick qui sur le coup de la peur qui lui nouait le ventre ne s’en était même pas aperçu.

Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’une brûlure est venue le rappeler à l’ordre et qu’ils se sont alors rendu compte qu’une tâche de sang commençait à traverser son pantalon.

***/***

« Hôpital de Meaux »

L’ambulance s’arrête devant la porte des urgences et les deux infirmiers en sortent morts de rires, ils viennent alors ouvrir la porte arrière et entendent de nouveaux les cris d’orfraie que pousse le jeune homme depuis qu’il s’est retrouvé sur le brancard.

Florian en sort à son tour les yeux brillants d’amusement, il a dû subir lui aussi les cris de Patrick qui devait se croire à l’entendre à l’article de la mort malgré la blessure sans réelle gravité qu’il venait de subir.

- Emmenez-le directement au bloc Hi ! Hi !

Patrick voit bien qu’ils se moquent de lui alors que pourtant il vient de recevoir une balle à bout portant et s’en insurge avec véhémence depuis qu’ils ont quitté le pavillon, ce qui bien sûr a été l’élément déclencheur du foutage de gueule du jeune rouquin qui a fini par occasionner ce fou rire irrépressible des occupants de l’ambulance.

- Vous voyez bien que je perds tout mon sang !!

Je soulève la couverture de survie :

- Houlà !! C’est vrai en plus !! Regardez les gars, ce n’est pas une tâche là ? Pressons-nous avant qu’il se vide complètement Hi ! Hi !

Les deux infirmiers complètement bidonnés entrent dans le jeu et se mettent à courir, pénétrant dans le couloir au pas de charge et Patrick n’est pas loin de penser en voyant une telle précipitation de leur part que sa vie ne tient plus qu’à un fil.

Un médecin urgentiste leur barre la route, son visage marque la désapprobation d’un tel chahut quand il les apostrophe vertement.

- À quoi rime tout ce cirque !!!

L’infirmier de tête tente en vain de reprendre son sérieux, le médecin voit bien que quelque chose dans cette histoire lui échappe et va pour lui en remettre une dose quand il aperçoit le jeune homme suivant le brancard, son début de colère part alors en fumée comme par miracle devant l’allure du garçon au visage épanoui et les yeux brillants de malices.

La dégaine du petit rouquin est tellement comique qu’il s’y laisse prendre lui aussi et c’est d’un ton beaucoup plus cordial qu’il revient à la charge.

- Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce qui se passe ici !!

Je lui fais un clin d’œil.

- Ce garçon a reçu une balle perdue dans la fesse et se croit à l’article de la mort Hi ! Hi ! Je vais lui réparer ça vite fait ne vous inquiétez pas pour ça, je pense que vous avez d’autres chats à fouetter.
- Comment ça vous allez réparer ça ??? Vous êtes ici dans un hôpital jeune homme !! Pas dans un salon de couture !!

Je regarde le blessé qui écoute notre conversation l’air ahuri.

- Tiens !! C’est une idée ça Hi ! Hi ! Je vais te faire un beau point de croix à la place des sutures.
- (Le médecin suffoqué) Mais enfin où vous croyez-vous jeune homme !!! Et d’ailleurs qu’est-ce qui vous fait penser qu’on va vous laisser intervenir sur ce patient ?
- Parce que je suis chirurgien moi aussi pardi !!
- C’est ça oui !! Et moi je suis John Lennon !!
- (Je lui souris) D’habitude c’est moi qui la fais celle-là Hi ! Hi !
- Je sors rapidement ma carte d’interne de mon portefeuille et la lui mets sous le nez.
- Là !! Vous voyez bien que je ne vous mens pas !!

La carte militaire bleu blanc rouge lui fait un certain effet et c’est avec sérieux cette fois que ses yeux reviennent sur moi, il hèle alors une infirmière passant dans le couloir.

- Mademoiselle !! Conduisez ces messieurs au bloc quatre s’il vous plaît, nous vous y rejoindrons dans quelques minutes.
- Entendu docteur !! Si vous voulez bien me suivre ?
- Quant à vous jeune homme, veuillez m’attendre ici un instant je vous prie !! Je me dois de vérifier votre identité.
- C’est tout à fait normal !!

Le médecin retourne pensif dans la pièce d’où il était sorti et c’est avec nervosité qu’il recherche dans les journaux officiels placés sur une table basse, l’article où il lui semble avoir déjà lu ce nom de De Bierne qui le titille étrangement depuis qu’il l’a lu sur la carte d’identité du garçon.

L’article a été tellement lu souvent que la page s’ouvre quasiment d’elle-même dessus et c’est les yeux ronds marquant la plus grande surprise qui soit, qu’il comprend alors à qui il a affaire.


2eme ANNÉE avant Pâques : (118 / 150) (Paris) (Retrouvailles après la bataille) (suite)


Thomas et Yuan entrent dans le pavillon à la suite de Raymond et Luka qui leur ont demandé s’ils voulaient bien attendre chez eux que leur ami revienne, ceux-ci acceptent volontiers et regardent ébahi l’état du salon couvert de plumes, une couverture étalée sur le sol à l’endroit où se trouvait le cadavre.

- (Thomas) Je ne connaîtrais pas ce qu’il s’est passé, j’aurais pensé tout de suite à une énorme bataille de polochons.
- (Yuan) C’est sûr !! Reste plus qu’à faire le ménage !!

Paroles qui sont aussitôt suivies d’effet, le salon retrouve très vite son aspect normal et une petite heure plus tard, plus rien n’aurait fait penser qu’un drame venait de s’y dérouler ne serait-ce le trou sur l’assise de droite du canapé.

Yuan met un doigt à l’intérieur en poussant un petit sifflement.

- Pffff !!! Il s’en sort bien ton frangin !! Si le canapé n’avait pas basculé et fait écran, je ne lui donnais pas cher de sa peau !!
- (Luka) Florian a eu un sacré réflexe sur ce coup-là c’est sûr !! Nous étions tellement morts de trouille que nous n’y aurions pas pensé Patrick et moi.
- (Thomas) Il lui doit une fière chandelle ton frangin !! Mais tout fini bien en fin de compte et vous allez pouvoir vivre normalement maintenant.
- (Raymond) Ça ne va pas arranger les affaires de Maurice, le Kremlin va vite se rendre compte que son espion n’envoie plus rien et ça risque de relancer les emmerdes pour Florian.

Luka fait la grimace

- Ça craint !!

Raymond hoche la tête.

- C’est sûr !! Maintenant je me demande bien comment il a pu découvrir tout ça ?
- (Yuan) On savait qu’il était dangereux, il devait en plus être très méfiant et sans doute quelque chose lui aura mis la puce à l’oreille, j’ai bien peur que personne ne sache jamais exactement ce qui l’a amené jusqu’ici.

Raymond redevient blanc comme un linge, il était tellement heureux que Luka et son frère s’en sortent sans trop de casse, qu’il avait complètement oublié Rémi qui n’a toujours pas donné signe de vie.

Il s’excuse auprès de ses amis et part dans la pièce qui lui sert de bureau pour passer quelques coups de fil, ce n’est qu’un bon quart d’heure plus tard qu’ils le voient revenir l’air complètement défait.

- (Luka alarmé) Qu’est-ce que tu as ?
- Rémi est mort !! Ils viennent de le retrouver mutilé dans une cave pas loin du commissariat.
- (Yuan) Le salaud !!
- (Luka) Il mérite bien ce qui lui est arrivé !!

Thomas voit bien que Raymond ne leur a pas tout dit.

- Comment ça mutilé ?
- Il lui a coupé les oreilles, le nez et plusieurs doigts, il avait un œil de crever également et beaucoup de traces de lacérations, mais ce n’est pas ce qui l’a tué !!

Luka attend la suite en ravalant sa salive.

- C’est quoi alors ?
- (Raymond la voix brisée) Il lui a coupé le sexe et Rémi s’est vidé lentement de son sang, il a dû se voir mourir et souffrir le martyre le pauvre.
- (Yuan révolté) Mais ce n’est pas humain de faire des choses pareilles !! Il était complètement cinglé ce mec !!!

***/***

« Bloc quatre, hôpital de Meaux »

Florian termine d’extraire la balle qui était restée dans le muscle de la fesse de Patrick, le médecin urgentiste et les deux infirmières qui l’assistent n’ont d’yeux que pour le jeune rouquin qu’ils dévisagent avec intérêts.

Comme certainement quasiment tout l’ensemble de la profession, ils en avaient entendu parler et l’avoir devant eux, opérant qui plus est, les laisse admiratifs devant son jeune âge et sa réputation dans le milieu hospitalier.

Les filles se réjouissent déjà de pouvoir raconter à qui voudra l’entendre qu’elles étaient là quand le « grand » Florian De Bierne a opéré chez eux, mais ne s’attendent sûrement pas à l’énorme crise de fou rire qui va bientôt les prendre.

Patrick est allongé sur le bloc parfaitement conscient, seulement anesthésié localement pour l’intervention somme toute bénigne même si dans son for intérieur il pense toujours qu’il a failli y perdre la vie.

Il entend le bruit métallique de la balle quand Florian la laisse tomber dans la coupelle mise là à cet effet près de lui et il tourne la tête pour voir ce que fait maintenant celui qui est déjà pour lui un ami.

Je vois bien son regard porté sur moi et je prends immédiatement un air inquiet voir indécis qui tout de suite à l’effet escompté et c’est presque en prononçant ses mots en même temps que lui dans ma tête que je l’écoute m’en faire la remarque.

- Un problème Florian ?
- On peut dire ça oui !!

Le médecin et ses deux assistantes me regardent alors sans comprendre car de toute évidence le plus dur est fait et le reste ne doit pas prêter à hésitation vu que quelques sutures suffisent maintenant pour terminer l’intervention.
- (Patrick d’une voix blanche) Qu’est-ce qu’il y a encore ?

C’est le plus sérieusement du monde que je capte son regard, je le vois frissonner d’appréhension quand je lui réponds.

- Il m’avait pourtant semblé n’avoir entendu qu’un seul coup de feu ?
- Exact pourquoi ?
- Alors là je ne comprends plus !!

Patrick recommence à s’affoler.

- Qu’est-ce qu’il y a encore !!
- Il y a que je vois deux trous de balles et le deuxième m’a l’air beaucoup plus profond Hi ! Hi !




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (119 / 150) (Paris) (Retrouvailles après la bataille) (fin)


« Chez Raymond et Luka, jeudi vingt heures trente »

Les quatre garçons prennent l’apéritif en attendant que Florian et Patrick arrivent pour qu’ils puissent dîner tous ensemble, un SMS de Florian leur annonçant leur sortie de l’hôpital.

Le calme est revenu dans la maison et ils discutent maintenant de choses beaucoup plus plaisantes, les trois plus jeunes cherchant à faire oublier la mort atroce de son collègue et ami à Raymond qui participe à la conversation sans réellement être avec eux.

Un bruit de moteur s’arrêtant devant la maison leur fait tourner la tête et se lever rapidement pour aller coller leurs nez à la fenêtre, un taxi garé devant le portail duquel sortent leurs deux amis les font soupirer visiblement rassurés de les voir arriver enfin.

Thomas commence à sourire en observant son chéri fouiller fébrilement dans ses poches et regarder d’un air désolé le petit frère de Raymond en lui faisant certainement comprendre qu’il n’a pas la somme demandée pour payer la course.

- C’est bien de lui ça !!! C’est bien la peine d’être multimillionnaire pour ne pas avoir un sou en poche Hi ! Hi !

Patrick règle la course et les deux amis restent un instant debout à regarder le taxi reprendre sa route avant de se tourner vers la maison et de remarquer les visages écrasés contre la vitre à les regarder.

La démarche de Patrick quoique légèrement boitillante les rassure sur sa blessure et de les voir chahuter comme ils le font leur amène le sourire avant de tous aller à leur rencontre et leur ouvrir la porte pour les accueillir comme il se doit.

Ils entendent la fin de leur chamaillerie et sourient en comprenant qu’une amitié très forte vient de se nouer entre eux.

- (Patrick) Tu me le paieras, je n’ai pas dit mon dernier mot sale gosse !!
- Hé !! Comment tu me causes toi !! N’oublie pas que tu me dois la vie, alors un peu de respect devant le maître OK ?
- Pour te foutre de ma gueule c’est sûr que tu es passé maître Hi ! Hi !

Raymond trop content de voir son cadet en si bonne forme, le prend dans ses bras avec une émotion si forte qu’elle déclenche les larmes qu’il retenait depuis un moment déjà.

Thomas et Yuan les font rentrer pour ne pas qu’ils soient à la vue des voisins et puissent s’épancher tous leurs saouls dans l’intimité.

Luka me prend dans ses bras à peine j’ai franchi le seuil et me serre fortement contre lui en laissant échapper quelques borborygmes inintelligibles tellement lui aussi est fortement ému et éprouve le besoin de me marquer toute sa reconnaissance, conscient de tout ce que j’ai encore fait pour lui.

Je me sens un peu gêner devant son geste, n’étant pas habitué à recevoir ses marques de gratitude devant ce qui pour moi allait de soi et n’était qu’un réflexe de défense devant l’inéluctable.

- Allons Luka !! Ne te mets pas dans un état pareil !!

Le jeune russe s’écarte légèrement sans pour autant détacher ses yeux des miens et parvient à reprendre quelque peu le contrôle de ses émotions.

- C’est la deuxième fois que tu me sauves la vie Florian !
- Pour la deuxième fois, j’étais aussi concerné tu sais ?
- (Patrick) Et moi donc !!

C’est juste en disant ça que Patrick fait attention pour la première fois aux deux autres garçons légèrement en retrait et il en perd le fil de sa pensée en marquant un instant de bug que bien sûr tout le monde remarque en souriant.

Il comprend alors qu’il doit réagir rapidement avant de se faire moquer de lui une nouvelle fois par le petit rouquin qui déjà le regarde avec l’œil pétillant d’amusement.

- C’est qui les deux laiderons ?


2eme ANNÉE avant Pâques : (120 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi)


Le lever des couleurs terminées, le général Mathéi rejoint ses quartiers en passant par la cour principale, il s’arrête un instant le regard figé vers l’entrée donnant sur l’avenue et plisse les yeux en cherchant à mieux voir le manège qui s’y passe.

Le planton est de toute évidence complètement dépassé par les événements et tente certainement de faire entendre raison au chauffeur du minibus arrêté devant sa barrière.

Voyant que tout ce cirque commence par créer un attroupement, le général se décide à y aller voir par lui-même, ce qui n’est certes pas dans ses habitudes et qui déstabilise encore plus le soldat qui du coup en l’apercevant en perd carrément toute son assurance.

- Vous devez vous tromper d’établissement, ici c’est un hôpital militaire pas un hôpital public !!

Le chauffeur visiblement fatigué par une longue route, commence à s’énerver à son tour.

- Nous savons ce qu’est cet établissement soldat !! Écoutez !! Nous venons d’Aix en Provence avec les enfants, la jeune femme que nous avons eue au téléphone nous a bien donné cette date pour nous présenter ici. Je ne suis pas fou !! Vous n’avez qu’à vous renseigner au lieu d’être aussi obtus, ce n’est pas possible d’être aussi bouché !!

- Qu’est ce qui se passe ici !! Soldat !! Votre rapport !!

Le planton se met au garde à vous.

- Mon général !! Ces personnes prétendent avoir rendez-vous pour hospitaliser ici des enfants, j’ai eu beau leur dire qu’ils faisaient certainement erreur mais ils ne veulent rien savoir et bloquent l’accès depuis un quart d’heure.

Marcel s’approche du minibus en regardant à l’intérieur, il y a bien sur le chauffeur, un homme d’une quarantaine d’années et à la place passager une femme d’à peu près le même âge qui le regarde avec anxiété.

Le général ne pose qu’un bref instant les yeux sur les deux adultes car ce qui l’intéresse vraiment se trouve à l’arrière du véhicule, deux petits garçons y sont sanglés et le dévorent du regard semblant impressionner à la vue de l’uniforme et des deux étoiles qui ornent ses épaulettes.

Deux fauteuils roulants repliés complètent l’intérieur du véhicule ainsi qu’un empilement de sacs à dos qui bouche entièrement la vitre arrière, Marcel soupire en se disant que quelqu’un aurait quand même pu le prévenir et éviter ainsi ce quiproquo.

- Laissez entrer soldat !! (Il se tourne vers le couple) Excusez-nous mais il est évident que l’information de votre arrivée s’est perdue en route, suivez les flèches indiquant l’accueil médical et je vous y rejoindrai après avoir fait prendre les dispositions pour votre prise en charge.

Le couple respire enfin, visiblement rassuré cette fois-ci car ils ont bien cru un instant qu’on leur avait monté une sinistre plaisanterie.

- (L’homme au volant) Merci monsieur !! Excusez-moi, je voulais dire mon général.

Marcel sourit gentiment aux deux garçonnets qui le dévisagent toujours avec un air craintif et se tourne vers les deux accompagnateurs.

- Il n’y a aucun mal ! Je vois que vous avez besoin de repos, rendez-vous à l’endroit que je viens de vous indiquer et nous nous occupons du reste, les deux enfants seront pris en charge et il vous sera donné à chacun une chambre pour vous y reposer. Le… (Il sourit)… Chirurgien qui va s’occuper d’eux ne devrait normalement plus tarder à arriver, je le ferai prévenir dès qu’il sera là et il vous enverra un de ses assistants pour vous donner ses directives.

L’homme voyant la barrière se lever commence à enclencher une vitesse quand une question se pose à lui.

- Excusez-moi mon général ! Mais ce jeune homme qui nous a conseillé de nous présenter ici est-il un parent à vous ?
- (Le général surpris) Il ne vous a donc rien dit sur lui ?

La femme en se penchant pour lui parler.

- Non pourquoi ?
- (L’homme sourit) Tout ce que nous savons de lui c’est qu’il est clown dans un cirque.

La femme sourit à son tour.

- Et un très bon croyez-moi, les enfants et nous-mêmes n’avons jamais ri autant.

Le général préférant leur garder la surprise.

- Vous ne m’apprenez rien Hi ! Hi !
- (L’homme curieux) C’est votre fils ?
- Un ami de mon fils plutôt, mais vous n’allez pas tarder à le revoir car il est avec nous cette semaine.

La femme tourne la tête vers les enfants :

- Vous avez entendu les garçons ?

Les deux petits sont visiblement heureux.

- Ouiiii !!!

Le général ne peut empêcher l’émotion le prendre devant leurs mines réjouies alors qu’ils sont cloués dans leurs fauteuils depuis il ne sait combien de temps et préfère entrer d’un bon pas dans la guérite pour y prendre le téléphone afin de donner les instructions nécessaires à leur accueil pendant qu’il voit s’éloigner le minibus.

Quand il raccroche enfin, le planton le fixe ayant visiblement une question qui lui brûle de lui poser.

- Permission de parler mon général ?
- Accorder !!
- Ce ne serait pas Florian le clown du cirque ?
- (Marcel sourit) Qui voulez-vous d’autre Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (121 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)


Romain sort du RER et regarde l’heure à sa montre.

- Putain de merde !! Je suis à la bourre !!

Il va pour partir en footing faire les quelques centaines de mètres qui le séparent encore de Begin quand il se sent attraper par le bras et se retourne surpris.

- Relax beau brun !!
- Florian ?? Toi aussi tu es en retard ?
- Oui mais moi j’ai une bonne excuse et toi ?

Romain rougit violemment ce qui bien sûr attise ma curiosité.

- Dis donc toi !! Tu ne dors pas à la caserne d’habitude ?
- Heu !! Si !!
- Alors qu’est-ce que tu fais là ?
- J’ai passé la soirée chez un ami et comme il se faisait tard, il a préféré que je reste coucher chez lui.
- Hum !!! Tu es sûr ?
- Bien sûr que oui !! Pourquoi ?
- Parce que tu rougis comme une pucelle à son premier rencard Hi ! Hi !

Il ne me répond pas et se contente de hausser les épaules en reprenant sa marche, je le suis toujours autant intrigué et je cherche ce qu’il peut bien vouloir me cacher, un doute me vient à l’esprit et c’est avec le sourire que j’accélère l’allure pour me retrouver près de lui.

- « JB » va bien ?
- Impec !!

Je vois ses oreilles redevenir bien rouge.

- Il est plutôt beau mec tu ne trouves pas ?

Romain s’arrête d’un coup pour me regarder dans les yeux.

- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Parce qu’il te plaît suffisamment pour que tu passes la nuit chez lui.
- Et comment tu peux savoir ça d’abord ?
- Dis-moi que je me trompe alors Hi ! Hi !
- C’est juste un ami !! Ne commence pas à te faire un film surtout.
- Donc je te repose la question, pourquoi tu as piqué ton bol ?
- C’est à cause de toi et tes allusions.

Je soupire :

- Pfff !!!! Je ne te croyais pas comme ça !

Romain plisse les yeux :

- Comment ça ?

Je commence à reprendre la marche :

- Je pensais que tu étais un mec qui s’assumait.

Romain me suit en silence pendant plusieurs dizaines de mètres avant qu’il ne reprenne la parole.

- Tu as raison, c’est un beau mec.

Je souris en accélérant le pas, certain que maintenant que la machine est lancée, il ne me reste plus qu’à attendre la suite.

- Mais ce n’est qu’un ami !
- Hum !!!
- Quoi hum ? Tu ne me crois pas ? Qu’est ce qui te fait penser que ce serait plus que ça ?

Je m’arrête à nouveau et me tourne vers lui amusé.

- L’expression de ton visage quand je te pose des questions, tu peux me raconter ce que tu veux mais lui, il ne cache rien de tes sentiments.
- Mais enfin « Flo » !! Il n’y a rien entre « JB » et moi je t’assure !!
- Peut-être pas encore, mais avoue que tu y penses ?
- Et alors !! C’est mal ?
- Bien sûr que non, où tu vas chercher ça !! Juste que je me croyais ton ami et que je vois bien que tu n’as pas suffisamment confiance pour me le dire franchement.
- Mais c’est pas ça enfin !! Ça ne fait que deux jours que je le connais et je ne sais pas encore ce que je ressens vraiment pour lui, pour l’instant nous ne sommes que des amis et c’est déjà bien, maintenant il me faut un peu de temps pour faire le tri dans ma tête de toutes les pensées qui s’y chamboulent.
- Mais tu aimerais bien ?
- Oui, là !! T’es content !!

Je lui fais un clin d’œil :

- Oui !!


2eme ANNÉE avant Pâques : (122 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)


Valérie scrute le couloir depuis plusieurs minutes déjà, n’y voyant personne autour des douches réservées aux hommes si ce n’est Antoine qui y est entré juste avant qu’elle ne se poste dans l’angle pour s’assurer qu’il y est seul et surtout que personne d’autre ce matin-là n’a l’envie de se doucher.

Consciente que ce qu’elle a l’intention de faire serait très mal pris si ça venait à se savoir et qu’elle risque même de graves ennuis, malgré tout l’envie est trop forte d’aller mater son copain et peut être aussi de le décider à être plus entreprenant que ce qu’il s’est autorisé jusqu’à maintenant.

Valérie sent son cœur cogner très fort dans sa poitrine quand elle entre furtivement dans la pièce remplie de buée où seul le bruit de l’eau s’échappant d’un pommeau de douche lui démontre qu’elle est bien occupée.

Elle s’approche furtivement jusqu’à entr’apercevoir la forme du corps élancé d’Antoine et ses yeux brillent devant les deux belles pommes d’amour que font ses fesses toutes blanches quand elles se plaquent sur la vitre fermant la douche.

Sa blouse d’infirmière tombe au sol et la jeune femme se retrouve nue et déjà fortement excitée, les deux derniers pas l’amènent tout contre la vitre et elle entend la respiration calme et sereine du jeune homme qui se délasse visiblement sous le jet chaud qui lui masse le corps.

Doucement pour ne pas se faire trop vite surprendre, elle l’entrouvre et se glisse à l’intérieur, Antoine ne semblant s’être aperçu de rien.

Faut dire que le garçon est particulièrement occupé à se donner du plaisir et que la respiration qu’elle croyait sereine n’était en fait que celle d’un plaisir grandissant.

Antoine est presque arrivé au moment crucial et ses reins commencent à se cambrer devant l’orgasme qui s’annonce quand il sent enfin une présence derrière son dos et que deux mains fermes viennent s’approprier ses fesses musclées et déjà durcies par le plaisir.

Antoine en se retournant vivement :

- Hé !! Qu’est-ce que c’est !!!

Malgré la surprise de découvrir son amie, il ne peut arrêter l’inévitable et son sexe pulse en envoyant sa semence d’un blanc laiteux qui termine son trajet sur le ventre de Valérie visiblement intéressée de regarder ce bâton frémissant dans toute sa splendeur, décalotté et se répandant sur son corps en plusieurs jets puissants.

Valérie comprend qu’elle doit agir avant que son copain n’éprouve de la honte de s’être ainsi soulagé sous ses yeux et elle l’enlace rapidement pour cueillir ses lèvres dans un baiser tendre et langoureux.

Baiser qu’Antoine lui rend avec ferveur malgré la gêne qu’il éprouve de s’être laissé surprendre pendant qu’il s’adonnait à son plaisir solitaire, son sexe toujours aussi tendu se frotte contre le pubis de sa copine qui en éprouve alors une forte remontée de chaleur due au contact de ce membre viril d’une douceur et d’une dureté incomparable.

Valérie ondule alors des hanches pour aviver encore plus l’excitation de son compagnon qui soudainement pris dans ses émotions et ses envies de sexe, la soulève en la prenant à son tour par les fesses pour la plaquer à bonne hauteur et entrer en elle jusqu’à ce que leurs deux pubis se retrouvent intimement en contacts.

La jeune femme tressaille et ses jambes viennent se refermer sur les hanches de son mâle qui la saillit maintenant avec l’ardeur de sa jeunesse, la faisant geindre et pousser une longue plainte d’extase sous l’assaut viril de cette hampe qui lui emplit l’intimité de si belle façon qu’elle arrive à son tour rapidement à l’orgasme puissant qui lui laisse retomber la tête en arrière, le corps vidé de ses forces.

Un moment passe ne laissant entendre que le bruit de l’eau et les respirations rauques des deux amants qui lentement retrouvent leurs souffles, toujours imbriqués l’un dans l’autre le sexe d’Antoine ayant gardé toute sa vigueur malgré les deux jouissances rapprochées qu’il vient de connaître.

Des bruits de voix les font revenir à la réalité et comprendre qu’ils doivent très vite quitter les lieux sous peine de s’y faire prendre et d’avoir à s’expliquer de ce qu’ils y faisaient, chose qui bien sûr au sein d’une caserne ne manquerait pas de leur amener des ennuis certains.

La porte s’ouvre malgré tout avant qu’ils n’aient pu en sortir et une voix rieuse et masculine résonne dans la pièce s’adressant de toute évidence à quelqu’un se trouvant près de lui.

- J’ai l’impression qu’on arrive au bon moment Hi ! Hi !






Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (123 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)


« Quelques heures plus tôt »

Une musique douce sortant du réveil fait ouvrir les yeux à Erwan, sa main part à sa rencontre et appuie sur le bouton pour l’arrêter, il tourne la tête et sourit en regardant l’heure.

Il avait avancé celle-ci volontairement pour pouvoir profiter un peu de son chéri avant de se lever pour commencer sa journée de travail et avoir ainsi l’occasion d’un supplément de câlin, malgré que la soirée et une partie de la nuit, n’aient servi qu’à cet effet.

Le bras posé sur sa poitrine n’a pas bougé d’un poil, prouvant que Ramirez dort toujours profondément et le jeune homme tourne son visage vers lui pour admirer une fois de plus les traits endormis de celui qui remplit jours après jours toutes ses pensées.

Le visage fin de son ami même s’il n’a pas la beauté stéréotypée qui est à la mode, lui convient tout à fait ainsi que ce corps svelte tout en muscles et d’une souplesse incroyable prouvant les innombrables heures de gymnastique qui lui ont sculpté cette silhouette d’acrobate.

La main d’Erwan se pose doucement sur celle de son ami et remonte lentement le long de son bras recouvert d’un fin duvet qui lui amène un doux frisson de plaisir, sa peau comme tout d’ailleurs dans ce garçon qui partage son lit et son cœur est d’une douceur extraordinaire, sans commune mesure avec ce qu’il avait connu jusqu’alors et il se repaît de tous ses sens de ce corps alangui tout contre lui.

Les paupières de Ramirez s’ouvrent lentement et un sourire resplendissant apparaît sur son visage en captant le regard de son ami porté sur lui, il peut y lire tellement de choses qui l’émeuvent au plus haut point qu’il en reste un instant comme hypnotisé avant de se reprendre et de relever la tête pour l’embrasser fugacement sur le coin des lèvres.

- Bonjour toi ! Il y a longtemps que tu es réveillé ?
- Quelques minutes à peine !

Ramirez se blottit contre le corps de son ami et ses lèvres se posent doucement dans son cou pour l’embrasser avec une affection si forte qu’elle en laisse perler une larme dans les yeux d’Erwan qui se sent comme dans un nuage dans les bras de celui qu’il aime.

- J’aime te regarder quand tu dors !
- Hummm !!!

Ramirez bascule lentement son corps tout chaud encore rempli de sommeil sur celui d’Erwan qui vibre sous les sensations qui lui remontent au cerveau de cette douceur virile et câline qu’il apprécie par-dessus tout.

- Tu es tout doux et tout chaud !
- Toi aussi !
- Tu dois vraiment aller bosser ?
- Et oui hélas, mais j’ai encore un peu de temps avant pour un câlin.

Ramirez se frotte langoureusement en l’embrassant cette fois de façon beaucoup plus appuyée.

- J’en ai envie aussi tu sais ?

Erwan sent bien le monstre de chair qui roule contre le sien aussi tendu que possible, déjà tout humide d’excitation.

- Je sens ça ! J’ai envie de te sentir dans mon ventre, prends moi !!

Les yeux de Ramirez s’assombrissent sous l’excitation et capturent ceux de son chéri qui en frissonne tellement ce regard porté sur lui le transperce jusqu’au plus profond de son âme.

Les deux jambes d’Erwan se plient jusqu’à toucher sa poitrine, comme une invitation silencieuse à ce que son amant exécute sa demande.

Demande qui lui devient impérative tant il n’attend plus qu’à recevoir ce bâton de vie bouillonnant pour qu’il l’amène une fois de plus dans des strates de plaisirs intenses.

Ramirez descend lentement son corps jusqu’à ce que son sexe s’insinue dans le sillon légèrement poilu mais combien caressant et que son gland découvert et luisant se présente devant l’entrée palpitante qui n’attend que son visiteur avec l’exaltation du plaisir qu’il va comme à chaque fois lui procurer.

Un coup de reins souple et d’une virilité manifeste l’engloutit tout entier au plus grand plaisir d’Erwan qui ressent la saillie dans une énorme bouffée de chaleur soudaine qui lui prend le visage et les intestins.

- Arhh !!! Ouiii !!!


2eme ANNÉE avant Pâques : (124 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)


Une deuxième voix se fait entendre toute aussi railleuse.

- On dirait bien oui Hi ! Hi !

Valérie et Antoine reconnaissent les voix de leurs amis et respirent mieux d’un seul coup.

- (Antoine) Fallait que ça nous tombe dessus et qu’en plus ce soit ses deux-là qui nous captent !! Dites les gars ? Ça vous dérangerait pas de sortir cinq minutes, le temps qu’on soit présentable ?
- (Romain) Et se priver de vous voir à poils ? Vous rêvez vous deux !! T’en penses quoi « Flo » ?
- Qu’ils rêvent en effet Hi ! Hi ! Je serais vous, je ferais fissa parce qu’il me semble qu’il vient du monde !! Allez gros nibards !! Sors de là qu’on puisse mater un peu le matos Hi ! Hi !

Valérie amusée malgré la situation dans laquelle elle se trouve.

- Passez-nous plutôt les serviettes bande de sales vicieux !!

Antoine entend les ricanements de ses amis et comprend que si ce n’est pas lui qui y va, elles n’arriveront pas toutes seules, aussi il ouvre la porte vitrée de la douche et sort nu sous les regards moqueurs de ses deux amis pour aller lui-même les chercher.

Il se plante quelques secondes devant eux leur exposant sans complexe son service trois pièces encore dans un état de forte excitation et les nargue d’une voix moqueuse.

- Alors les nains !! Ça vous laisse songeur pas vrai ? C’est certain qu’après ça vous allez droit vers un énorme complexe Hi ! Hi ! Bah !! Comme ça au moins vous saurez comment c’est fait un mec !!

Romain a le sourire jusqu’aux oreilles :

- Ça ira les chevilles !! Tu veux qu’on montre à « Val » ce que c’est un vrai mec ? Je serais toi je n’insisterais pas de peur de me prendre un vent après coup Hi ! Hi !
- (Antoine surpris) Houlà !!! Qu’est-ce qu’elle nous fait la crevette !! Allez oust !! Du balai les deux gnomes !! Laissez ma copine se rhabiller tranquillement, allez plutôt voir dans le couloir si blanche neige vous y attend Hi ! Hi !

Nous nous regardons tous les deux Romain, les yeux brillants d’amusement mais décidons quand même de les laisser tranquille et sortons les attendre un peu plus loin, ils ressortent quelques minutes plus tard en se tenant par la main en nous montrant ainsi à quel point leur couple a maintenant évolué.

C’est en traversant la cour pour nous rendre jusqu’au bureau de Marcel que nous voyons arriver Erwan et que nous nous arrêtons un instant pour l’attendre, je souris en voyant son visage encore marqué par la nuit qui n’a pas dû être de tout repos.

Un petit clin d’œil suivit d’un sourire de connivence lui démontre que je ne suis pas dupe et c’est tout naturellement que je lui en fais la remarque.

- À voir ta tête je présume que ton invité ne doit pas être mieux que toi !!

Erwan embrasse son ami :

- Qu’est-ce qu’elle a ma tête ?
- Celle de quelqu’un qui a abusé de son corps une bonne partie de la nuit Hi ! Hi !
- Tu ferais mieux de regarder la tienne alors parce que ce n’est pas mieux !!
Pas pour ce à quoi tu penses en tous les cas, ou du moins il n’y a pas eu que ça pour être plus exact !! Mais ce n’est pas le moment pour parler de ça et nous ne sommes pas en avance alors allons plutôt voir Marcel pour nous excuser de notre retard et voir s’il a besoin de nous.

***/***

« Bureau du général Mathéi ce matin-là »

Marcel est en pleine lecture des dossiers médicaux des deux enfants quand il entend le chahut dans le couloir lui annonçant sans risques d’erreurs l’arrivée de Florian, il referme le dossier en soupirant et attend avec le sourire l’arrivée du jeune garçon en se disant que décidément beaucoup de choses ont changé depuis sa première apparition et que la rigueur habituelle de ce lieu en a pris un sacré coup dans l’aile depuis lors.

L’accès à son bureau qui jusqu’alors était d’un silence absolu voire même assez sinistre il doit bien le reconnaître, est devenu depuis aussi bruyant qu’une rentrée en classe de maternelles et ce matin n’y fait pas abstraction car c’est un vrai concert de ricanements et de paroles dites à voix haute qui retentit soudainement à ses oreilles avant que sa porte ne s’ouvre à la volée en laissant apparaître un visage malicieux au sourire irrésistible dont les yeux verts se fixent dans les siens presque hypnotiques.

- Repos soldat !! Ce n’est que nous Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (125 / 150) (Paris) (Chez les Novak) (suite)


« Dans la chambre des triplés, vendredi matin tôt »

Comme s’ils avaient un réveil interne, les trois frères s’éveillent au même moment et se tournent les uns vers les autres avec le sourire aux lèvres comme chaque matin quand ils se retrouvent après une bonne nuit de sommeil.

Les secondes qui suivent sont privilégiées par la fratrie qui ressent alors la complémentarité qu’ils forment pour le bien de leurs santés mutuelles.

Un même mouvement qui consiste d’un geste viril de la main à pousser sur sa queue tendue rien que pour le plaisir de la sentir bien dure et de former un chapiteau sous la couette sous le regard égrillard des deux autres.

- (Johan) Wouah !! J’en tiens encore une sévère ce matin !!
- (Jonas) Et moi donc !!
- (Jordan) Pareil pour moi les mecs !!

Les triplés éclatent de rires et pour mieux montrer la véracité de leurs paroles, virent d’un coup sec les couettes pour exhiber leurs sexes tendus aux glands bien décalottés.

Comme pour le reste de leurs corps, cette partie de leur anatomie est parfaitement semblable au millimètre près et ne serait-ce celle de Jonas qui pulse plus violemment à la vue de celles de ses frères, rien ne pourrait décidément faire la différence entre eux trois.

- (Johan amusé) J’en vois un qui s’excite encore une fois à voir ma bite, pas toi « Jo » ?
- (Jordan en souriant) Bah !! Il aurait tort de s’en priver puisque on la lui met sous le nez Hi ! Hi !

Jonas s’étire alors comme un chat et commence tranquillement à se la manipuler devant ses deux frangins qui se regardent l’air égrillard.

- (Jordan) Humm !!! Ça me donne envie, pas toi « Jo » ?

Johan ne rate rien des manipulations de plus en plus précises de son frère.

- Je veux, oui !!

Jonas sourit car il sait très bien comment ça va se finir, c’est quasiment chaque matin qu’ils se donnent du plaisir et c’est toujours lui qui met la machine en route, donnant ainsi le prétexte que ses jumeaux attendent pour s’y mettre à leur tour.

- Qu’est-ce que vous attendez alors ? Putain !! Je sens bien que je vais cracher vite fait !!

Jordan qui se caresse maintenant sans pudeur, cherchant lui aussi à atteindre l’orgasme que ses reins lui réclament.

- J’imagine à quoi tu penses !! Ce ne serait pas un petit rouquin par hasard ?

Johan se manipule avec autant de ferveur, respirant déjà très fort sous les sensations qui commencent à lui monter au cerveau.

- Tu lui poses la question comme si tu ne le savais pas !!
- (Jonas amusé) Vous êtes jaloux ou quoi ?
- (Jordan) Dans tes rêves !!
- (Johan) Putain !! Je sens que ça vient !!

Les trois garçons se taisent en se secouant cette fois la bite de plus en plus rapidement, leurs genoux se soulèvent et s’écartent dans un ensemble parfait, les respirations deviennent plus rauques quand c’est Johan cette fois qui lance la phrase déclenchant les hostilités.

- Tireur numéro un, vu et prêt !!

Jordan accélère sa masturbation :

- Tireur numéro deux, vu et prêt !!

Jonas sent les prémices de la jouissance arriver comme un Stromboli et c’est d’une voix déjà chevrotante qu’il enchaîne.

- Tireur numéro trois, vu et prêt !! Feu à volonté !!

Les triplés se cambrent, leurs testicules viennent se coller à la base de leur hampe disparaissant presque dans leur toison rousse pendant que leurs glands d’un rouge purpurin gonflent encore plus en expulsant violemment la purée sur leur poitrine avec des râles de plaisir.

« Arrhhh !!!! »

Johan reçoit la première giclée jusque dans l’œil et s’exclame aussitôt.

- Incident de tir !! J’ai le viseur qui en a pris un coup Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (126 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)


« Salle de débriefing, Begin »

Valérie arrive et pose son plateau contenant la cafetière, les tasses et le sucre pour tout le monde.

Elle le pose sur la table inoccupée et commence à servir ses amis tout en surveillant du coin de l’œil Florian plongé dans les fichiers informatiques des scanners effectués sur les deux enfants à plusieurs mois d’intervalles, ceci afin de voir l’évolution de leur handicap.

- Alors ? Ça dit quoi ?
-…
- Hé !! Florian !! C’est à toi que je m’adresse ?
- Hein !!! Ah oui !! Pardon !! Tu disais quoi ?
- Je te demandais si c’était grave pour les deux petits ?
- Rien qui ne puisse s’opérer en tous les cas.

Erwan prend la tasse que lui présente sa copine.

- Merci ! C’est cool alors !! Ils vont pouvoir remarcher ?

Je tourne la tête vers lui en lui faisant un gros clin d’œil.

- C’est un peu le but de leurs venues, tu ne crois pas ?
- (Antoine curieux) Pourquoi ils ont attendu si longtemps alors ?
- (Romain) Des histoires de gros zouf très certainement !!
- Pas que ça mais c’est vrai que c’est une des raisons.

Valérie m’amène ma tasse fumante qui me fait saliver du plaisir de cette boisson dont je suis devenu addict.

- Tu veux dire quoi par « pas que ça » « Flo » ?
- C’est jamais facile ce genre d’intervention sur de jeunes enfants tu sais, il y a toujours des risques avec la croissance qui n’est pas terminée et certains cas ont démontré que la partie opérée avait perdu le potentiel de se structurer, la croissance ne se faisant plus comme le reste du corps, très peu de chirurgiens tenteraient quelque chose avec ce risque qui au final ne serait pas mieux que le mal.
- (Antoine) Pourquoi tu le fais alors ?
- Parce que c’est aussi le meilleur moyen quand l’acte chirurgical est un succès pour qu’une fois adultes, ils en ressentent beaucoup moins les séquelles. Leurs corps en développement répareront beaucoup mieux les articulations et les os.
- (Valérie troublée) J’espère que tout se passera bien alors !! Pauvres gosses, déjà qu’ils n’ont plus de parents.
- C’est vrai pour l’un des deux mais pas pour l’autre.
- (Erwan sidéré) De quoi !!!
- Et oui que veux-tu !! Certains préfèrent abandonner leurs enfants plutôt que d’avoir à s’occuper de leur handicap.
- (Erwan) Mais c’est dégueulasse !!!

Je me contente de hocher la tête en terminant ma tasse de café et la reposer assez sèchement sur la table.

- Bon !! Il est temps d’y aller !! Romain et Valérie, vous allez préparer le premier et toi Antoine tu préviens l’anesthésiste qu’il se prépare également.

Une fois resté seul avec Erwan, je le prends par le bras ce qui ne manque pas de l’interpeller.

Je lui glisse un flacon dans la main en le regardant dans les yeux.

- Planque ça dans ta poche !! Je ne devrais pas en avoir besoin, c’est juste au cas où mais s’il le fallait, tu devras en remplir une seringue quand je te le demanderai.

Erwan a les yeux qui s’arrondissent d’incompréhension.

- Qu’est-ce que c’est ?

Je comprends alors que comme à mon habitude, je ne lui ai jamais fait part de mon « don » étant persuadé qu’il était au courant et je ne suis pas plus étonné que ça que la « muerta » ait encore bien fonctionné du côté de mes amis.

- Je pensais bien que tu étais au courant !! Faudra qu’on parle tous les deux !! Pas maintenant ce serait trop long, alors contente-toi de me faire confiance.
- C’est un des secrets sur toi dont mon père refuse de parler ?
- Exactement !! Seuls mes véritables amis le connaissent et je pensais vraiment que tu étais au courant, ne serait-ce déjà par ton père.
- Ah !!! Eh bien non tu vois !!
- Je te dirai tout, promis !! Allons-y, les autres doivent déjà nous attendre.





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (127 / 150) (Paris) (Raymond et Luka)


« Bureau du directeur de la DST, vendredi matin »

Maurice n’a quasiment pas quitté son bureau depuis les événements de la veille tant il avait à faire pour que rien ne filtre de la mort de Stanislas.

Il lui a fallu dans un premier temps faire disparaître le cadavre de là où il avait été emmené et qui aurait fait poser bien trop de questions sur le pourquoi de son état, état qui il le reconnaît en grimaçant n’était vraiment pas beau à voir.

Le juge qui devra instruire le dossier a du mouron à se faire pour arrêter les coupables pense-t-il en ricanant nerveusement, l’interrogatoire des volatiles tout comme leurs motivations n’étant pas gagné d’avance.

Le plus important pour Maurice est quand même de pouvoir continuer à faire comme si Stanislas était toujours de ce monde et faire parvenir régulièrement ses rapports pendant encore quelque temps avant de cesser complètement et de laisser les Russes chercher par eux-mêmes pourquoi leur espion est devenu soudainement silencieux.

Heureusement qu’ils ont réussi à remonter la filière suffisamment à temps pour connaître l’identité, l’adresse IP et le numéro de téléphone de celui qui récupère les informations des agents en activité sur le périmètre nationale.

Certaines langues se sont déliées et des preuves trouvées dans leurs appartements, suffisamment probantes pour qu’il soit certain que ce n’est pas un leurre et pouvoir envisager ainsi de continuer sa propagande auprès du FSB.

Le téléphone sonne, le faisant sursauter, pris comme il l’était dans ses pensées.

- Oui !!!
-…
- Faites entrer !!!

Maurice range rapidement les papiers confidentiels étalés sur son bureau et attend le sourire aux lèvres ses deux visiteurs, ceux-ci ne tardent pas à frapper à la porte et entrer après en avoir obtenu l’autorisation.

Raymond et Luka viennent lui serrer la main et s’assoient à sa demande sur les chaises en face de lui, Maurice prend le temps de les regarder attentivement et se retrouve ému devant la façon qu’ils ont de se serrer l’un contre l’autre, montrant ainsi combien ils sont déjà fortement attachés l’un à l’autre.

- Ça va vous deux ?
- (Raymond) Mieux maintenant que tout ça est terminé.
- Et ton jeune frère ?
- Patrick ? Il va bien merci !
- Vous avez pu dormir un peu ?
- (Luka sourit) Pas trop en fait ! Florian, Yuan et Thomas sont restés assez tard et nous avons beaucoup discuté.

Maurice lui rend son sourire.

- On ne s’en lasse pas, pas vrai ?

Raymond ne lâche pas des yeux le visage épanoui de son chéri.

- Toi qui te plaignais de manquer d’amis, te voilà servi avec ces trois-là !!
- Quatre avec Patrick !! Ce n’est pas le dernier pour la déconne tu le reconnaîtras ?
- Il fait une belle paire avec Florian celui-là Hi ! Hi !

Raymond reprend son sérieux quand il reporte son regard vers Maurice.

- Si nous sommes venus te voir, c’est au sujet de Luka !! Ou plutôt de sa fausse identité pour savoir ce qu’il en est maintenant que le danger est passé.
- Je crains qu’il ne doive la garder encore quelque temps, quand ses employeurs s’apercevront de la disparition de leur espion, ils risquent de se poser beaucoup de questions et d’envoyer quelqu’un pour voir ce qu’il en est. Le mieux je pense serait même qu’il la garde pendant l’année entière, il y aurait moins de choses à expliquer, comme par exemple à la fac qui risque de s’apercevoir que ce n’est plus la même personne qui suit les cours. Ça te dérangerait beaucoup ?

Luka après quelques secondes de réflexions :

- Luka (prononcer Louka) ou Lukas (prononcer Luchasse) c’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet, quant au nom de famille je m’y ferais bien et puis un an ça passe vite, surtout si je continue à être rémunéré par l’état Hi ! Hi !
- (Maurice) Je vois que tu ne perds pas le nord !! Entendu !! Tu continueras à toucher ton défraiement jusqu’à ce que tu retrouves ta véritable identité, c’est le moins que nous pouvons faire après tout ce qu’il t’est arrivé. Tu devras juste attendre pour pouvoir profiter du cadeau que t’a fait Florian.
- (Raymond surpris) Quel cadeau ? Je pense qu’il lui a déjà fait le plus beau que Luka pouvait espérer en lui rendant son apparence et en lui sauvant la vie, non ?

Maurice ne peut laisser échapper un grand sourire quand il ouvre son tiroir et en sort une enveloppe que Florian lui a remise la semaine précédente alors qu’il était à Reims, en venant le voir au commissariat spécialement à cet effet.


2eme ANNÉE avant Pâques : (128 / 150) (Reims) (Monsieur Martins)


***/***

« Retour en arrière »

« Semaine précédente, Caisse d’Épargne Reims Sainte Anne »

Patrick Meunier est dans son bureau, l’agence venant à peine d’ouvrir ses portes quand il lève la tête en entendant la sonnerie de l’entrée annonçant l’arrivée d’un client.

Qu’elle n’est pas sa surprise quand il reconnaît l’homme qui entre en souriant et se dirige tout droit vers lui, Louis Martins le grand patron de la banque qui est depuis sa remise en fonction grâce à Florian devenu presque un ami.

Les deux hommes se serrent une main franche, Patrick prie alors son patron de prendre un siège et de s’asseoir pendant qu’il va demander à l’hôtesse d’accueil de leur préparer un bon café.

Ce n’est quand revenant à sa place, qu’il pose la question qui lui brûle les lèvres depuis son arrivée.

- Je n’ai pas été prévenu de ta visite ?
- Normal puisque moi-même je ne le savais pas encore ce matin en me levant !
- Ah !!
- Pour tout dire c’est l’appel d’un client qui m’a fait faire le déplacement, il voulait me voir pour un placement en Bourse.
- J’aurais très bien pu m’en occuper tu sais, ça t’aurait évité presque deux heures de route. En plus je ne vois pas qui parmi les clients de l’agence a une importance si grande pour ça ?

Louis sourit avec les yeux brillants de malice mal contenue.

- Tu as la mémoire courte alors ! Te rappelles-tu de celui qui a fait virer en moins de deux ton remplaçant ?

Ça fait tilt dans la tête de Patrick.

- Florian !!
- Tu sais bien !! Le gamin qui a tout un tas de zéro sur son compte en banque et qui cherche encore la virgule ? Bien sûr que c’est lui, qui d’autre voulais-tu que ce soit ?
- Il vient ici ce matin !!

Louis regarde sa montre.

- Il sera là dans moins d’une heure, le temps de prendre ce café que nous amène cette charmante jeune fille.
- Ça tombe bien parce que comme ça, il va pouvoir récupérer sa nouvelle carte et le carnet de chèques dont il a fait la demande.
- Tiens donc !! Je croyais qu’il utilisait le compte de son ami ?
- C’est toujours le cas, son copain a procuration sur ce compte et j’ai cru comprendre que c’était réciproque.
- Et bien !! Quelle confiance !!
- J’ai idée qu’ils sont beaucoup plus que de simples copains à entendre Florian quand il m’en a parlé.
- L’un explique l’autre alors !! Décidément ce gamin n’a pas fini de me surprendre.
- (Patrick rêveur) Ça doit être quelque chose Hi ! Hi !
- (Louis surpris) De quoi tu parles ?
- D’être le petit ami d’un loustic pareil pardi !! Hi ! Hi ! Je serais bien curieux de le connaître celui-là, il doit avoir quelque chose de pas banal non plus pour être aussi proche.

C’est encore une fois la sonnette de l’entrée qui lui fait relever la tête, deux personnes entrent dans la banque et se dirigent vers le guichet, Patrick revient alors à son interlocuteur visiblement déçu que ce ne soit pas le petit rouquin.

- Il t’a dit ce qu’il te voulait ?
- Juste ce que je t’ai rapporté tout à l’heure, une histoire de placement en Bourse si j’ai bien compris.
- C’est étonnant de lui ça !!
- C’est aussi ce à quoi j’ai pensé en raccrochant, il doit avoir ses raisons et nous les connaîtrons d’ici peu.

Patrick regarde les deux clients ressortir en soupirant, son visage s’anime alors d’un grand sourire quand il voit arriver un jeune garçon roux les cheveux en pétards et le visage rayonnant de son habituelle joie de vivre.

- Encore plus vite que tu le penses, le voilà qui arrive !!

La jeune fille voit également arriver le petit rouquin et un grand sourire illumine son visage.

- Florian !!

Elle se lève pour l’embrasser.

- C’est toujours un plaisir quand tu nous rends visite mon grand

J’éclate de rire.

- C’est parce que tu es la seule à m’appeler comme ça Hi ! Hi ! Tiens !! C’est pour toi, je viens d’en acheter pour le père d’un ami et je me suis dit que ça te ferait plaisir.
- Il te suffisait juste de me demander ma main tu sais, même sans les chocolats j’aurais dit oui.
- C’est mon chéri qui en ferait une tête Hi ! Hi ! Monsieur Martins est avec Patrick je vois, j’ai rendez-vous avec eux et j’espère qu’il reste du café, il sent vraiment trop bon !!
- Je vais t’en refaire du frais !! En attendant tu connais le chemin !


2eme ANNÉE avant Pâques : (129 / 150) (Reims) (Monsieur Martins) (suite)


C’est avec un grand plaisir que je revoie les deux hommes, nous parlons de banalités le temps que mon café me soit servi et ce n’est qu’une fois ma tasse vide reposée sur le plateau, que les choses sérieuses commencent.

- (Patrick) C’est quoi cette histoire d’achats boursiers ?
- J’ai des vues sur une entreprise dont mes associés et moi en voulons pour un temps le contrôle, l’idéal serait même qu’il ne reste que très peu d’actions sur le marché après coup.
- (Louis) La bourse en ce moment n’est pas le mieux pour placer son argent Florian, de plus il faut savoir diversifier et ne pas tout parier sur une seule entreprise, même si elle semble des plus prometteuses. Beaucoup de grandes fortunes y ont perdu des plumes à ce jeu-là crois-moi, j’aimerais bien connaître les raisons qui te poussent à devenir boursicoteur ? J’avoue que je m’étais fait une tout autre image de toi et de tes relations avec l’argent.
- (Patrick) Sauf si bien sûr derrière tout ça il y a quelque chose d’autre que nous ne savons pas encore, tu nous as parlé d’associés ? Qui sont-ils ? Des amis à toi qui souhaitent faire un bon placement ?
- Ils sont tout cela à la fois, sauf que vous n’avez pas idées de leur fortune personnelle, s’ils adhèrent à mon projet c’est sans nul doute parce qu’ils y trouveront leur intérêt. Pour tout vous dire, j’ai fait quelques découvertes intéressantes dont j’ai la ferme intention d’en déposer les brevets très prochainement et si j’ai des vues sur cette entreprise en particulier, c’est simplement pour passer plus rapidement de l’état de projet à celui de mise sur le marché. Une fois propriétaire de cette entreprise et après quelques remises à jour techniques, la commercialisation ne devrait plus poser de problèmes et l’argent devrait rentrer rapidement dans les caisses. D’après mes calculs, il ne nous faudrait qu’à peine quelques mois pour avoir le retour sur investissement escompté, ensuite c’est tout bénéfice et l’action de la nouvelle entreprise que je compte ainsi créer, devrait prendre une courbe ascendante à deux voire trois chiffres sur plusieurs années.

Patrick et Louis l’ont écouté sans rien dire, n’osant pas ternir le tableau qu’il leur brosse en lui faisant remarquer qu’une telle hausse n’était encore jamais arrivée dans les milieux boursiers, du moins sur le long terme et qu’il n’est sans doute pas suffisamment informé sur ce milieu ou le meilleur côtoie trop souvent le pire.

- (Louis) Tu t’emballes bien vite jeune homme !! Si les choses étaient aussi simples ça se saurait et il n’y aurait que des milliardaires sur cette terre.
- Vous ne me croyez pas ?
- C’est juste une mise en garde, tu es encore bien jeune pour connaître les méandres du capitalisme et tu vois ça comme un jeu où tu vas obligatoirement en sortir gagnant, mes paroles n’étaient qu’une mise en garde amicale rien de plus. Maintenant c’est ton argent et tu es libre d’en faire ce que bon te semble, mon rôle de conseiller se borne simplement à t’alerter sur les risques encourus.
- (Patrick) Louis a raison Florian, tu pourrais aussi bien tout perdre car rien ne dit que tes brevets quels qu’ils soient ne feront pas un flop comme beaucoup d’autres restés depuis dans les cartons de personnes qui elles aussi pensaient avoir trouvé le Graal.
- Il y a pourtant une énorme différence entre ces personnes et moi vous savez ?

Louis esquisse un sourire.

- C’est certain qu’elles n’ont certainement pas ton look ni ton caractère bien trempé ! Du moins pour beaucoup d’entre elles. Je parlais du caractère bien sûr !!
- Connaissez-vous le montant exact de la fortune que m’ont léguée mes parents actuellement sur mon compte personnel ?
- (Louis) Nous sommes bien placés pour le savoir, tu ne crois pas ?
- A la seconde et au centime près ?
- (Patrick) Tu sais bien que c’est impossible !!
- Et bien pas pour moi !!

Les deux hommes sourient de façon plutôt ironique, sachant pertinemment que seuls des ordinateurs très puissants pourraient calculer une telle fortune à la seconde près.

- Vous n’êtes en train de vous dire que je me vante pas vrai ? Si vous voulez que je vous prouve mes paroles c’est pourtant très simple. (Je regarde ma montre) Il est dix heures cinquante-quatre, le temps que vous vous connectiez et disons pour onze heures pétantes, chacun de nous donnera le chiffre qu’il pense exact.

Louis regarde son collaborateur qui hoche la tête en guise d’acquiescement.

- Très bien !! Faisons comme tu le dis alors !!

Pendant qu’ils interrogent les données de l’ordinateur et qu’ils le questionnent sur les avoirs disponibles à une heure donnée, je sors mon calepin et après m’être mis en mode « calculette », je note rapidement la somme qui devrait apparaître sur l’écran.

J’ai en tête le dernier relevé de décembre avec la date et l’heure exact à la seconde près où il a été transmis, rien de plus « simple » alors d’y cumuler les intérêts des derniers jours du mois et des quelques jours de janvier puisque ce sont des placements à taux fixes et qu’aucune transaction ne s’y est encore produite depuis qu’il a été ouvert à mon nom.

Je repose mon calepin et les regarde attendre les résultats qui devraient apparaître dans quelques secondes.

- Eh bien quoi !! J’attends Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (130 / 150) (Reims) (Monsieur Martins) (fin)


Louis et Patrick relèvent la tête vers le petit rouquin qui les observe d’un œil narquois qui en dit long sur ce qu’il pense des lenteurs informatiques, leurs yeux se fixent sur le petit calepin où un chiffre pour beaucoup considérable est écrit très lisiblement.

Un son venant du PC les alerte alors que celui-ci a fini ses calculs et en effet un chiffre s’affiche sur l’écran, Louis prend le calepin d’une main fébrile et suit avec le doigt les chiffres en mêmes temps qu’il les compare à ceux qu’il a maintenant devant lui.

Patrick s’est contenté de relever les cinq derniers qui sont assez convaincants pour qu’il comprenne alors que le garçon qui se trouve souriant assis devant lui est certainement beaucoup plus qu’il n’y paraît et qu’ils vont devoir revoir très vite leurs façons de penser à son égard.

- (Louis abasourdi) Comment tu as fait ça !!!
- J’ai toujours aimé le calcul mental voyez-vous !! Bon !! Maintenant que vous semblez convaincus, reste plus qu’à vous expliquer ce que j’attends de vous. Vous connaissez très certainement la firme de recherche pharmaceutique Bohringer ? Oui ? Donc vous n’ignorez pas que plusieurs sites de cette même firme sont situés en France, dont une à Reims ?
- (Patrick) Certains de nos clients y travaillent en effet.
- Je lance donc un ordre d’achat sur toutes les actions disponibles en France de cette société, mes associés se chargent d’en faire autant sur les places étrangères. Le cours de l’action est actuellement très bas, je vous autorise donc à un rachat des titres avec une plus-value de vingt-cinq pour cent pour les vendeurs. Cette somme devrait faire réfléchir les petits porteurs et les inciter à vendre leurs parts, surtout si le bruit court que ce n’est qu’une bulle financière provisoire.
- (Louis subjugué) Et si au contraire ils préfèrent attendre ?
- Vous lancerez alors des ordres de ventes en dessous de la valeur actuelle, mes associés en feront autant et vous vous échangerez ses titres entre vous pour ne pas que d’autres s’en emparent en sentant le coup, en continuant bien sûr à racheter tout ce qui se présente à moindre coût cette fois-ci.
- (Louis) Ce n’est pas chirurgien que tu aurais dû vouloir faire comme métier mais trader ma parole !!!

Patrick qui interrogeait l’ordinateur sur cette société pour en savoir un peu plus, se tourne vers nous et prend la parole d’une voix enrouée.

- Vous avez vu la valeur en bourse de cette boîte ??? Elle dépasse de loin tes possibilités Florian !!
- Je le sais bien !! Mais pas celles de mes associés.
- Cinq milliards de dollars quand même, ce n’est pas rien et vous voulez en être majoritaire ?
- Pour quelque temps oui !! Mais une fois que nous aurons séparé la branche Française de l’entreprise par un rachat en propre, le reste ne nous intéressera plus et nous revendrons alors pour récupérer la plus grosse partie possible de notre mise.
- (Louis) Ça coûterait certainement beaucoup moins à construire du neuf !!
- Je le sais mais nous n’avons pas le temps, cela prendrait des années alors qu’en faisant de cette façon il n’y en a que pour quelques mois tout au plus.
- (Louis) Et si les possesseurs d’actions ne voulaient pas vendre ?
- Ils vendront t’inquiète, quel que soit le prix !! Quitte à déclencher une OPA hostile, mais j’aurais ces laboratoires !! Maintenant vous connaissez les raisons de ma présence, faites pour le mieux et tenez-moi informé sur l’avancement de l’affaire. Je signerai tous les papiers nécessaires.
- (Patrick) Tu as l’air bien sûr de toi Florian ? Tu risques quand même ta fortune sur ce coup-là, tu en es bien conscient j’espère ?
- Une partie de ma fortune seulement, celle qui ne me sert à rien en plus et les risques sont calculés. J’ai toujours mon entreprise qui tourne bien et elle me rapportera toujours beaucoup plus que je ne pourrai jamais dépenser.
- (Patrick soupire) Vu comme ça, il n’y a plus rien à dire en effet.

Louis tout en écoutant la conversation, continue à pianoter sur l’ordinateur et pousse une exclamation sourde.

- Bon Dieu !! Ça a déjà commencé !! L’action vient de prendre deux points en quelques minutes !!
- Mes associés perdent moins de temps que vous Hi ! Hi !
- Je donne immédiatement les ordres d’achats !! Pas besoin d’enchérir plus pour l’instant, les ventes sont stables !! Personne n’a encore compris ce qu’il se passe, mais ça ne durera pas au rythme où ça va !!

Patrick me fait signe de le suivre pour laisser son patron en paix faire ce qu’il sait faire de mieux et nous nous retrouvons derrière le guichet, duquel il sort une enveloppe à mon nom.

Il l’ouvre et me tend ma nouvelle carte bancaire ainsi qu’un carnet de chèque.

- Nous avons transféré ce que tu avais sur ta carte jeune ainsi que la somme que tu as demandée.

Je lis le relevé qu’il me tend, satisfait que tout soit en ordre de ce côté-là.

- C’est très bien ! Merci !
- (Patrick) Ça fait une grosse somme, elle serait mieux placée tu sais ?
- Peut-être mais si Thomas a besoin, je préfère qu’il y ait de quoi. En plus la plus grande partie n’y restera normalement pas longtemps.

J’ouvre mon carnet de chèque et pour la première fois de ma vie, je le remplis fièrement et le paraphe en souriant.

- Tu n’aurais pas une enveloppe s’il te plaît ?
- Bien sûr !! Tiens !!
- Merci !!
- C’est ton premier ? Je pourrais dire que ça s’arrose Hi ! Hi !
- Celui-là servira pour un ami qui s’est retrouvé sans rien plus ou moins à cause de moi, il l’aidera à reprendre sa vie en main et j’espère qu’il saura en faire bon usage.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (131 / 150) (Paris) (Raymond et Luka) (fin)


« Retour au présent »

Luka voit l’enveloppe que lui tend Maurice.

- C’est pour moi ?
- Florian a tenu à ce que je te la remette en main propre.
- Pfff !! Il aurait pu le faire lui-même !! Il était avec moi hier en plus.
- (Maurice sourit) Une chose que tu ne sais peut-être pas encore sur Florian mon garçon, c’est un grand émotif.

Luka secoue l’enveloppe avec le sourire :

- Ne me dites pas qu’il m’écrit une lettre d’amour Hi ! Hi !
- Regarde et tu comprendras ce dont je parle.

Luka jette un œil sur Raymond tout aussi étonné et curieux que lui, il passe son doigt dans la fente de l’enveloppe et la déchire en faisant visiblement attention de ne pas trop l’abîmer, son regard change quand il voit ce qu’il y a à l’intérieur.

- Mais !! Pourquoi un chèque ? Il ne me doit pas d’argent que je sache ?

Luka sort le morceau de papier d’une main tremblante et le porte à sa vue en changeant soudainement de couleur.

- Deux cent cinquante mille euros !!! Qu’est-ce que ça veut dire ???

Maurice ayant eu les explications de Florian :

- C’est pour lui une façon de s’excuser pour tout ce qu’il t’est arrivé par sa faute.
- (Raymond ahuri) Mais il n’y est pour rien !! C’est lui qui était visé il me semble !!
- (Maurice) Accepte si tu ne veux pas perdre un ami Luka, cette somme ne représente pas grand-chose pour Florian et il te la donne de bon cœur pour t’aider à démarrer une nouvelle vie. Tu n’étais pas là quand il est venu me voir pour me remettre cette enveloppe, tu aurais vu son visage alors je pense que tu aurais mieux compris que ce geste il l’a fait pour un ami qui a souffert par sa faute.

Luka toujours tremblant, remet le chèque dans son enveloppe et la tend à Maurice.

- Je préfère que tu la gardes le temps que je retrouve mon identité, j’aurais trop peur de le perdre tu comprends ? Pour Florian, je pense qu’une petite conversation entre quatre yeux s’impose. Émotif ou pas, il va entendre ce que j’ai à lui dire. Ce n’est pas possible un gars pareil.

Les larmes s’écoulent soudainement de ses yeux.

- Enfin quoi !!

Raymond lui entoure les épaules de son bras en le faisant se lever.

- Je pense qu’il serait mieux que nous rentrions chez nous.

Maurice est ému lui aussi.

- Je le pense également, nous reprendrons cette discussion plus tard, quand Luka sera remis de ses émotions.

Ce n’est que quand la porte de son bureau se referme derrière eux que Maurice repose l’enveloppe dans son tiroir en en sortant un paquet de kleenex, il en sort un et s’éponge les yeux en reniflant comme un gamin et une fois qu’il sent que cela va mieux, il ressort ses dossiers et se remet à son travail.

***/***

Ce n’est qu’une fois chez eux que Raymond reprend Luka dans ses bras, il voit bien que son chéri est encore troublé par le geste de Florian et que son compagnon a lui aussi l’émotivité à fleur de peau.

Il l’aide à ôter son manteau et le pousse doucement jusque dans le salon où il le fait asseoir près de lui, ses lèvres cherchent alors les siennes et un long baiser plein de passion les unit alors, aidant plus que n’importe quels mots à réconforter Luka qui s’accroche alors au cou de Raymond comme si sa vie était en jeu.

- (Luka) Il est fou !!
- Il t’apprécie beaucoup tu sais.
- (Luka sourit) Ça n’empêche qu’il est complètement barjot Hi ! Hi !

Raymond préfère l’embrasser à nouveau, l’effet devient vite visible car une énorme bosse se forme au niveau de l’entrejambe du jeune homme, bientôt suivit par là même dans le pantalon de Raymond qui d’un geste doux allonge Luka sur le canapé pour ensuite venir sur lui.

Les caresses deviennent de plus en plus précises, amenant l’envie dans les reins des deux garçons qui très vite s’échauffent et commencent à se dévêtir fiévreusement jusqu’à se retrouver nus dans les bras l’un de l’autre, la pièce devient alors le témoin de leur amour jusqu’à la nuit tombée où leurs yeux se ferment d’épuisement et de bien-être, les corps enlacés et rassasiés de plaisir.



2eme ANNÉE avant Pâques : (132 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)


« Milieu d’après-midi »

Je quitte enfin le bloc où j’étais enfermé depuis mon arrivée le matin, Valérie avec Romain emmènent le deuxième bambin opéré pour le mettre en salle de réveil avant de le reconduire dans la chambre près de son ami.

Antoine s’occupe de la désinfection de la salle et des divers instruments que j’ai utilisés, ne reste donc plus qu’Erwan qui me rend le flacon inutilisé.

- Tiens !! Tu n’en as pas eu besoin !! Tu ne peux pas savoir comme j’aimerais avoir tes mains, elles valent de l’or et si les minots s’en sortent, ils pourront allumer un cierge à saint Florian.
- Je ne savais pas qu’il existait celui-là !!
- Maintenant oui !
- Ne dis donc pas d’ânerie tu veux bien ? J’ai fait mon métier sans plus et pour te rassurer, ils s’en sortiront tous les deux.
- Je peux te poser une question « Flo » ?
- Bien sûr !
- Il y a quoi dans le flacon ?
- Rien que ma salive, elle a des propriétés que personne ne saurait expliquer, moi le premier mais le fait est là, force est de le constater.
- Ça explique beaucoup de choses alors !! C’est comme ça que tu as soigné Luka ?
- Entre autre oui !! Tu ne savais vraiment rien sur tout ça ?
- Vraiment je t’assure, ou alors je n’y ai pas fait attention !!
- Ce serait trop long à expliquer !! Le mieux c’est d’en parler avec ton père, tu lui dis simplement qu’il a mon accord et qu’il ne doit rien te cacher.
- Il y a donc tant que ça à dire sur toi ?
- Oh oui, crois-moi !! Allons voir comment va notre premier opéré de la journée, je n’aime pas trop discuter de ça dans les couloirs.

***/***

« Dans la chambre des enfants »

- Tu te sens bien mon doudou ?
- Oh oui Nanou !!
- Ton copain ne va pas tarder, rappelle-toi que vous devez vous reposer.
- Oui Nanou !

Quelques instants de silence.

- Dis Nanou ? Tu crois que nous pourrons remarcher ?
- Mais bien sûr !! Seulement il vous faudra être patient pendant toute la durée de la rééducation et bien écouter le docteur.
- Tu crois qu’il viendra nous voir ?
- Qui ça ? Le docteur ?
- Non Nanou, le garçon du cirque ?
- Tu aimerais bien le revoir alors ?
- Oh oui !! Hi ! Hi ! Il est trop drôle.
- (La femme sourit) Je verrais avec le général, il nous a dit qu’il le connaissait bien et qu’il était là cette semaine.

L’accompagnateur qui était resté jusque-là silencieux, assis à lire son journal :

- Je vais me renseigner pour voir si c’est possible, rien de tel pour les enfants de pouvoir rire un peu.
- Le gros chat noir sera là aussi ?
- (La femme amusée) Ce n’est pas un gros chat mon chéri, c’est un fauve, une panthère et il ne peut pas quitter le cirque car les gens auraient bien trop peur.
- Il est gentil pourtant ?
- Toi tu le sais mais eux l’ignorent, en plus ce n’est pas permis par la loi.

Pendant cette discussion entre le petit garçon et la directrice de l’orphelinat, l’homme est sorti dans le couloir à la recherche de quelqu’un pouvant le renseigner sur une personne qui connaîtrait bien le fameux Florian et lui donnerait une adresse ou un numéro de téléphone pour le contacter.

Une fois au bout du couloir, il aperçoit un officier, un commandant lui semble-t-il et il se dirige droit vers lui pour lui poser la question.

- Excusez-moi commandant !!

Alain se retourne :

- Oui ??
- Je suis un des accompagnateurs des enfants qui viennent d’être opérés aujourd’hui.
- Ah !! Enchanté !! Que puis-je faire pour vous ?
- Ma question va sans aucun doute vous paraître bizarre mais je cherche un clown !!



2eme ANNÉE avant Pâques : (133 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (fin)


Alain le regarde en se demandant s’il est sain d’esprit.

- Un clown !!! C’est un hôpital militaire ici monsieur, pas un cirque à ce que je sache !!
- Pourtant hier le général qui nous a accueillis avait l’air de bien le connaître, il nous a même dit qu’il avait ses entrées dans l’enceinte de cette caserne.
- Vous m’en voyez fortement étonné !! Le mieux serait d’aller le lui demander parce que je ne vois vraiment pas de qui vous parlez.
- Je pourrais vous le décrire, c’est un jeune rouquin aux cheveux hirsutes qui se prénomme Florian.
- (Alain surpris) Vous devez faire erreur et confondre avec le chirurgien qui vient d’opérer les enfants.

Un sourire lui vient d’un seul coup, changeant l’aspect martial de son visage.

- Remarquez que lui aussi n’est pas le dernier à faire le clown, peut-être parlons-nous de la même personne en fin de compte Hi ! Hi ! Plus rien ne devrait m’étonner venant de lui, si vous me racontiez plutôt comment vous l’avez connu ?

L’homme explique alors en quelques phrases l’occasion qu’ils ont eue de faire sa connaissance, Alain l’écoute avec attention et son sourire s’accentue jusqu’à éclater de rire.

- Nous parlons bien de la même personne alors Hi ! Hi !

Un mouvement dans le couloir lui ramène son attention.

- D’ailleurs vous allez très vite en être persuadés vous aussi puisque le voilà qui arrive Hi ! Hi !

L’homme se tourne à son tour et le doute ne lui est plus permis quand il voit les deux jeunes hommes s’avancer dans le couloir dans leur direction.

***/***

J’aperçois « Atchoum » en pleine discussion avec un homme et qui a l’air d’être des plus joyeux, ce qui ne manque pas de nous surprendre Erwan et moi.

- Et bien en voilà un scoop dis donc !! « Atchoum » sait rire !! Personne ici ne voudra nous croire si on leur raconte ça !!
- (Erwan narquois) Comme quoi on ne devrait plus s’étonner de rien, il discute avec un civil on dirait ! Je me demande bien ce qu’il fait là celui-là.
- C’est un des types qui accompagnaient les gosses au cirque avant Noël.
- Ah d’accord !! Je comprends mieux pourquoi il est là alors, regarde la tête qu’ils font « Flo » !! Je crois bien que c’est toi qu’ils attendent !!

Ça ne fait aucun doute pour moi et je souris en m’avançant vers eux.

- Bonjour !! Vous m’attendiez ?
- (Alain hilare) Le clown ou le chirurgien ?
- Rien n’empêche l’autre !! Comment va le petit ? Son copain devrait bientôt se réveiller et le rejoindre, les opérations se sont bien passées et d’ici quelques mois ils pourront de nouveau courir et s’amuser avec leurs amis.

Je vois bien que l’homme n’en revient toujours pas de me voir devant lui non pas comme le jeune homme qui les a fait rire à Aix mais comme celui qui vient d’opérer ses deux pupilles.

Je le laisse donc dans le couloir avec Alain et j’entre dans la chambre pour ma première visite post-chirurgicale, mon entrée ne manque pas de faire pousser des cris de joie au petit bonhomme dans son lit.

- Nanou !! Le voilà !!! C’est lui !!!

De le voir aussi heureux me donne envie d’en rajouter et mes pitreries lui amènent bientôt les larmes aux yeux et m’oblige à m’arrêter pour ne pas qu’il en subisse le contrecoup alors qu’il est encore trop fragile de sa sortie du bloc.

La femme a les yeux brillants d’amusement et du bonheur de voir ce petit bout d’homme oublier complètement le temps d’un fou rire qu’il vient d’être l’objet d’une opération très difficile, voire capitale pour sa vie future.

Je l’ausculte pendant qu’il me suit des yeux avec un regard d’adoration qui met mon émotivité à rude épreuve, je ne vois pas entrer l’homme accompagné d’Alain ni ne l’entends chuchoter à l’oreille de sa collègue et je sursaute en l’entendant s’exclamer d’une voix aiguë.

- Non !! Tu déconnes !!!



2eme ANNÉE avant Pâques : (134 / 150) (Marc)


***/***

« Vendredi soir, chez Mireille »

Sébastien et Marc sont dans leur chambre, chacun à un bout du grand bureau à bûcher sur leurs devoirs et le silence n’est à peine interrompu que par les pages qui se tournent ou encore le crissement d’un stylo sur un cahier.

Ils sont là depuis la fin des cours, chacun avec la volonté de réussir leurs examens pour obtenir leurs diplômes le plus rapidement possible.

Les trois ou quatre années qu’ils leur restent pour ça ne prêtant pas à un redoublement s’ils tiennent à suivre leurs amis dans leurs aventures.

Mireille tend parfois l’oreille pour s’assurer que tout va bien, elle comprend très bien leurs raisons mais aimerait qu’ils profitent aussi de leurs jeunesses en ne restant pas cloîtré comme ils le font les trois quarts de leur temps libre.

Son ragoût qu’elle a préparé pour le repas du soir mijote tranquillement, elle baisse encore un peu le gaz car ses autres locataires ne sont pas encore rentrés et elle passe dans la salle à manger pour vérifier qu’il n’y manque rien.

Elle a dû tirer les rallonges pour les invités surprises qui lui ont demandé si cela ne la dérangeait pas de les recevoir pour cette soirée, lui expliquant le pourquoi de leurs venues.

Mireille était seule quand elle a reçu l’appel téléphonique, elle a écouté sans rien dire, les larmes s’écoulant sur ses joues tout le long de la conversation et depuis elle évite Marc pour ne pas une nouvelle fois s’effondrer en larmes devant lui qui ne comprendrait pas.

Dorian et Gérôme ont été mis au courant et ont tout naturellement proposé leur chambre aux deux invités, Flavien et Carole également pour la troisième et les deux couples après la soirée iront coucher chez les parents de Sylvain.

Ceux-ci arrivent enfin et viennent embrasser la vieille dame avec l’énorme tendresse qu’ils éprouvent pour elle.

- (Flavien) Ils ne sont pas encore arrivés ?
- Dorian et Gérôme s’occupent d’aller les chercher à la gare, ils ne devraient plus tarder maintenant.
- (Carole) Marc va avoir un sacré choc !!
- (Flavien) Il n’y a pas que lui.
- (Carole) Tu penses à Arnault ?
- (Flavien) Lui qui considère Marc comme son grand frère, tu imagines la surprise quand il apprendra que c’est bien le cas.
- (Mireille) J’espère juste qu’ils se remettront de tout ça !!
- (Flavien surpris) Comment ça ?
- (Mireille) Ils ont eu des relations plus qu’amicales ou fraternelles rappelez-vous !!
- (Carole) Pas longtemps, ils se sont vite aperçus que ce n’était pas ce qui était le mieux pour eux.
- (Flavien) Au cirque pendant nos vacances, nous avons tous remarqué que leur amitié s’en était trouvée renforcée et il n’y a pas de raisons pour qu’ils ne soient pas heureux de la nouvelle, même si elle va leur causer un choc, c’est certain.
- (Carole) Et pour son père ?
- (Flavien) Lequel ? Jean ?
- (Carole) Non ! L’autre !!
- (Mireille) Il a quitté le manoir depuis qu’il a appris la vérité, il a toujours su que Marc n’était pas de lui mais de savoir qui en était le vrai père lui a fait un choc qu’il n’a pu supporter. À ce que j’en sais, ils parleraient de se séparer et si vous voulez connaître mon avis, je trouve que c’est la meilleure solution pour tout le monde.

***/***

« Gare de Reims »

Arnault quitte le train le visage marqué par le souci qu’il se fait de cette conversation qu’il a eue avec son père et qui lui a demandé de venir à Reims ce jour-là pour y avoir une conversation les concernant lui et Marc.

Il a bien sûr cherché à en savoir plus mais son père est resté muet comme une tombe, arguant que ce n’était pas un sujet à débattre au téléphone et que sa mère et lui seraient là pour tout expliquer.

Dorian l’aperçoit sur le quai et s’exclame :

- Ah !! Le voilà !!




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (135 / 150) (Les deux frères)


Les quatre personnes attendant avec Dorian se tournent dans la direction indiquée, ils voient bien le visage soucieux d’Arnault et comprennent toutes les questions qu’il doit se poser sur cette demande pour le moins bizarre de les retrouver ici.

Jean et Yvonne se serrent encore plus fort la main, les paumes moites d’appréhensions à connaître les réactions de leur fils quand il apprendra ce qu’ils ont à lui dire.

Anne Laure sourit, émue de revoir Arnault qu’elle a toujours aimé en secret car son mari n’aurait pas compris cet attachement de son épouse pour le fils des domestiques de la maison.

Depuis son départ ce jour-là, la gaîté est entrée à nouveau dans le manoir, Yvonne étant venue la voir le jour même quand son mari lui a appris le résultat étonnant de sa liaison avec celle qui pour lui a toujours été considéré comme une amie plutôt que comme son employeur.

La soirée qui s’est ensuivie leur a permis de se parler à cœur ouvert et les choses étant dites, l’ambiance au manoir s’en est portée que mieux.

Le départ de Jean Philippe étant pour eux tous un soulagement car sa suffisance était vraiment une réelle gageure à supporter au jour le jour.

Que le jeune homme qu’elle a vu grandir près de son fils soit le demi-frère de Marc et le sache enfin lui réchauffe le cœur et c’est elle qui la première l’enserre dans ses bras au plus grand désarroi d’Arnault qu’une telle démonstration venant de sa part étonne plus que tout.

***/***

« Chez Mireille »

Les deux garçons referment leurs livres et rangent leurs affaires après avoir constaté que l’heure du dîner approche à grand pas.

Un sourire en se prenant la main, suivit d’un long baiser dont ils mourraient d’envie depuis un moment mais n’osaient pas se le donner de peur de ne plus être assez studieux ensuite pour poursuivre leurs devoirs.

Une caresse puis une autre les mettent dans un état d’excitation intense et ne serait-ce l’heure qui les rappelle à l’ordre, ils auraient bien pris une petite avance sur la soirée quand ils seront enfin dans l’intimité de leur lit.

Marc après un baiser encore plus appuyé :

- Hum !! Nous ferions mieux de descendre.
- Tu ne perds rien pour attendre.
- J’espère bien !

Ils sortent de la chambre en riant et dévalent les escaliers quatre à quatre pour se retrouver devant l’énorme tablée, ce qui ne manque pas de les interpeller.

- Nous attendons des invités ? Qui c’est ? Florian et la fratrie ?
- (Mireille amusée) Pas cette fois-ci mon grand, ceux-là viennent d’un peu plus loin.
- Thomas et ses cousins ?
- (Carole) Non plus !! Vous verrez bien, c’est une surprise.
- (Sébastien curieux) Pour qui ?
- (Flavien) Nous n’en dirons pas plus, un peu de patience et vous le saurez.

Ils discutent ainsi quelque temps, les uns cherchant à tirer les vers du nez des autres et ceux-ci restant muets en jouant avec leurs curiosités, jusqu’à ce que la porte s’ouvre et que tous se précipitent vers l’entrée.

Marc aperçoit sa mère en premier et son cœur se pince cruellement, s’imaginant le pire au sujet de son père.

- Mère !!!
- Bonjour mon chéri !!

Cette fois-ci il en est certain, le fait d’employer ce terme alors qu’il ne l’avait plus entendu depuis son enfance lui donne la conviction qu’un malheur est arrivé et son corps en ressent le contrecoup en se mettant à trembler sans qu’il ne puisse se contrôler.

Apparaissent alors dans l’entrée, Jean, Yvonne et Arnault qui lui aussi à la mine soucieuse, la conviction qu’il ne se trompe pas sur la raison de leur venue lui amène les larmes et une extrême tristesse remontant du plus profond de son âme.

C’est d’une voix presque inaudible qu’il prononce cette phrase, sentant ses jambes ne plus le soutenir.

- Il est arrivé quelque chose à père !!

Flavien se porte vers lui pour le soutenir et l’aide à rester debout, il lui glisse alors à l’oreille :

- Reprends-toi « Marco », tu n’y es pas du tout.



2eme ANNÉE avant Pâques : (136 / 150) (Les deux frères) (suite)


Arnault voyant Marc flanché s’est précipité également vers lui et avec Flavien, ils le font asseoir sur le canapé en restant chacun d’un côté pour le soutenir.

Anne Laure entre à son tour dans le salon pendant que Jean et sa femme se présentent à la maîtresse de maison qui les débarrasse de leurs manteaux en les priant de s’installer et de faire comme chez eux.

Dorian fait un signe de tête à Flavien qui comprend le message et se lève non sans avoir encore une fois pris le temps de quelques paroles de réconfort à son meilleur ami, il prend le bras de Carole en passant et imités par les deux policiers, ils remontent un instant dans leurs chambres afin de les laisser s’expliquer en famille.

Mireille elle aussi s’éclipse dans sa cuisine, il ne faut que quelques secondes pour que sa voix se fasse entendre.

- Sébastien !! Tu peux venir m’aider mon grand ?

Le garçon qui n’attendait que cette excuse pour les laisser sans paraître impoli, ne demande pas son reste et file en cuisine rejoindre la brave femme qui referme mais pas complètement la porte derrière lui et se penche pour écouter ce qu’il se dit, trop curieuse de connaître les réactions de Marc quand il va apprendre ce qu’ils sont venus lui dire.

Sébastien sourit et vient se positionner derrière elle pour écouter lui aussi.

Marc a bien remarqué leurs manèges, ce n’est d’ailleurs pas pour le rassurer et quand Jean les repousse gentiment lui et Arnault pour venir s’asseoir entre eux deux en entourant leurs épaules de ses bras, il ne sait vraiment plus à quoi s’en tenir et préfère attendre que les paroles d’explications viennent de l’un d’entre eux.

C’est Anne Laure qui prend alors la parole d’une voix douce qui encore une fois interpelle son fils, ne l’ayant plus entendu prendre ce ton depuis de bien trop nombreuses années.

- Avant toutes choses, sache mon grand que toi et ton ami Aléxie, vous serez toujours à partir de maintenant les bienvenus dans notre maison.
- Je vous remercie mère mais Aléxie n’est plus avec moi quoique nous sommes restés de très bons amis, il est avec « Nono » maintenant.
- Ah !! Tu m’en vois désolé.
- Il ne faut pas mère, ce sont des choses qui arrivent et j’ai trouvé l’âme sœur qui vit avec moi dans cette maison, Aléxie s’est épris d’Arnault et les choses sont très claires entre nous.
- Ce qui compte mon chéri, c’est que tu sois enfin heureux. Tu dois te demander pourquoi nous sommes ici ce soir ?
- En effet mère !! J’ai cru comprendre que père va bien ?
- C’était le cas la dernière fois que je l’ai vu, nous nous sommes séparés au lendemain de son retour de l’hôpital.


Marc en reste bouche bée.

- Vraiment ? Puis-je savoir pourquoi ?
- C’est pour ça que nous sommes là Marc et aussi également pour cette raison que nous avons demandé à Arnault d’être présent car ça le concerne également. Vois-tu ! Jean Philippe t’a renié une fois de trop alors qu’il avait retrouvé sa santé grâce à ton intervention auprès de ton ami et je ne l’ai pas supporté, aussi je lui ai révélé ce qu’il ignorait encore depuis ta naissance.

Anne Laure regarde les deux garçons avec une expression qu’ils ne lui avaient encore jamais vue, elle voit bien leurs troubles et accentue encore plus son sourire maternel.

- Jean Philippe n’est pas ton père mon chéri, il le savait depuis ma grossesse mais ignorait qui m’avait mise enceinte et ce secret je le lui ai révélé ce jour-là sous la colère, quand il n’a même pas eu la chose d’avoir un minimum de reconnaissance pour ce que tu as fait pour lui.

Marc sent la main autour de son épaule se raffermir tendrement et il tourne un visage incrédule vers Jean qui lui sourit alors avec une émotion mêlant plusieurs sentiments contradictoires.

Anne Laure suit le cheminement des pensées de son fils, un doute puis une compréhension qui lui fait alors prononcer cette phrase qui marquera Marc pour toujours.

- Jean est ton père Marc, c’est une longue histoire qui a commencé dès notre plus jeune âge et qui te sera racontée en détail un autre jour, quand nous aurons tout notre temps pour ça. Sache juste qu’il n’a été mis au courant que ce jour-là où je l’ai avoué à Jean Philippe, je sais qu’il t’a toujours considéré un peu comme un fils et regarde-le !! Il tremble de connaître ta réaction.

Marc digère ces paroles, ses yeux pendant tout ce temps, sont restés fixer sur celle qu’il a toujours appelée « nounou » et qui l’a élevé comme son propre fils tout au long de ses années, elle a les yeux remplis de larmes où il peut y lire toute la tendresse qu’elle a toujours éprouvée pour lui.

C’est dans ses bras que Marc court se réfugier, des bras qui l’accueillent et le serrent avec une tendresse toute maternelle, des bras qui lui font comprendre toute l’affection qu’elle éprouve pour lui et dans lesquels il s’abandonne vaincu par les larmes.



2eme ANNÉE avant Pâques : (137 / 150) (Les deux frères) (fin)


Mireille se redresse en même temps que Sébastien qui lui aussi a le visage décomposé par ce qu’il vient d’entendre, elle s’en aperçoit et lui prend une main en la tapotant de l’autre.

- Allons mon garçon !! Ce n’est pas si terrible que ça !! Marc retrouve une famille qui l’a toujours aimé en plus de sa mère qui ne reflète pas le sentiment que je m’en étais fait.
- Je n’aime pas le voir dans un tel état c’est tout, pour le reste je suis heureux pour lui.
- Alors qu’est-ce que tu attends pour aller le lui dire ?
- Ce n’est peut-être pas le moment !!
- Ah tiens donc !! Et pourquoi ça ? Il est avec toutes les personnes qui l’aiment et tu en fais partie si je ne me trompe ?

***/***

« Dans le salon »

Jean regarde tour à tour son amie de toujours et Arnault, la réaction de Marc les ayant visiblement surpris tous les trois car c’est bien la dernière personne vers qui ils s’attendaient qu’il aille se réfugier dans ses bras.

Anne Laure comprend alors que par sa faute elle a gâché sa relation d’avec son fils, en prenant toujours le parti de son mari au détriment de ses sentiments réprimés et qu’elle en paie maintenant les pots cassés.

Yvonne est celle qui a toujours été là, que ce soit pour le changer, le soigner, le nourrir et lui donner ce qu’il réclamait le plus, l’affection.

Jean ne s’y trompe pas lui aussi et même si au plus profond de lui il en éprouve une immense joie, il plaint son amie qui n’a su être là quand il le fallait.

Arnault en est encore à comprendre que celui qu’il a toujours considéré comme un frère en fait l’était réellement, les quelques rapports extra-fraternels qu’ils ont eus ne lui posent pas plus de problèmes que ça, se disant à juste raison qu’ils étaient alors ignorants de tout et qu’ils y ont vite mis fin, ni trouvant ni l’un ni l’autre l’épanouissement qu’ils en espéraient.

Yvonne n’a jamais remis en cause l’affection qu’elle a toujours eue pour cet enfant malingre mais si attachant, de savoir qu’il est le fils de son mari n’y a rien changé, sachant très bien qu’il n’y est pour rien et que la faute si faute il y a, ne concerne que son mari, elle et sa patronne.

Elle a toujours connu les sentiments de Jean envers cette femme avec qui il a été élevé et qui représente beaucoup pour lui, il lui a raconté toutes les frasques qu’ils faisaient quand ils étaient enfants ainsi que ce bref moment de passion qu’ils ont connu un été où chacun des deux se sentait seuls et avaient le plus besoin d’affections.

Leur position sociale et le mariage d’Anne Laure y ont vite mis fin non sans qu’ils en gardent un souvenir marqué de tendresse et une affection que chacun gardait au plus profond de son cœur sans plus jamais l’extérioriser aux yeux du monde.

Il y a fallu cette crise pour que tout remonte à la surface comme une bulle s’échappant de l’eau, la mise au point qui s’est ensuivie leur a permis de passer au-delà des jalousies ou des rancœurs en retrouvant une sérénité qui avait disparu depuis longtemps des vieux murs du manoir.

Marc se détache lentement de sa nourrice et de sa mère de cœur, ses mains se tendent alors vers Jean qui se lève d’un bond pour venir dans les bras qui le réclament.

L’instant d’effusion est encore très fort en émotions, Arnault se lève à son tour pour rejoindre les deux hommes qui avec Aléxie sont ceux qui comptent le plus pour lui.

- (Jean) Tu ne m’en veux pas ?
- (Marc surpris) Que tu sois mon père ? Bien sûr que non !! Tu l’étais déjà dans mon cœur rappelle-toi, il me faut juste le temps de me faire à l’idée que le sale mioche qui me tirait les cheveux est mon frère pour de vrai Hi ! Hi ! Aïeee !!


Arnault s’en essuie les yeux avec sa manche.

- C’était qui le sale mioche ?
- Ne recommence jamais ça sinon gare à toi gamin !! N’oublie pas que c’est moi l’aîné !!


Anne Laure a le visage ravagé par la tristesse.

- Je vais vous laisser !! J’ai tout gâché et je m’en rends bien compte maintenant en vous regardant, peut-être qu’un jour tu reviendras vers moi mon chéri.

Marc fixe sa mère avec attention.

- Laissez-moi du temps mère, j’ai été trop longtemps rejeté par vous et celui qui pour moi était mon père, n’attendez pas de moi que je vous saute au cou sur l’instant, ce serait me forcer et n’amènerait rien de bon, il nous reste de nombreuses années j’en suis persuadé pour qu’un jour nous y parvenions. Restez avec nous je vous prie et soyez comme une amie en attendant de pouvoir reprendre la place qui devrait être la vôtre dans mon cœur.

Marc voit Sébastien sortir de la cuisine, un grand sourire s’épanouit alors sur son visage.

- Sébastien ! Viens mon chéri que je te présente à ma famille !!



2eme ANNÉE avant Pâques : (138 / 150) (Paris) (Steven & Michaël)


« Vendredi soir dans l’appartement de Chan et Dante »

Quelqu’un qui passerait devant l’appartement ne pourrait pas ignorer qu’il y a des jeunes à l’intérieur tellement le boucan qu’ils font est révélateur.

Depuis les deux heures où les deux couples sont installés confortablement dans le salon à jouer au Monopoly, c’est à celui qui fera le plus le pitre et l’ambiance amicale qui en résulte, leur amène un plaisir certain à être ensemble.

Steven et Michaël ont prévu de passer la nuit chez leurs amis, depuis qu’ils ont fait connaissance lors de la soirée chez Yuan, ils sont devenus quasiment inséparables et leur amitié se renforce chaque jour davantage au plus grand plaisir des deux couples.

Les affinités sont flagrantes, il suffit de remarquer les rapprochements où le tactile est autant sollicité que le mental, un besoin de se toucher qui a la moindre occasion se termine en mêlée comme le feraient des gamins s’amusant sur une pelouse un jour d’été.

- (Chan) J’en ai appris une bonne ce matin les gars !!
- (Steven) Par qui ? Florian ?
- (Chan amusé) Exactement Hi ! Hi ! Figurez-vous que Thomas et « Yu » ont fait un pari complètement débile Hi ! Hi !
- (Dante) Ça t’étonne ??
- (Chan) Pas vraiment, mais celui-là est particulièrement cocasse Hi ! Hi ! Rendez-vous compte qu’ils ont parié sur nous quatre, l’un prétendant que nous nous mettrions ensemble et l’autre que non.
- (Dante) Ensemble comment ça ? Comme « Flo » avec Raphaël et Éric ?
- (Chan) C’est l’idée générale je crois bien !
- (Michaël) Ils ont parié quoi ?
- (Chan) Celui qui gagne pourra passer une nuit juste avec Florian et une autre avec le perdant tandis que le troisième devra se contenter de regarder sans rien faire.
- (Steven) Houlà !! C’est un peu bizarre comme pari, s’ils ont envie de le faire je ne vois pas ce qui les en empêche sans avoir besoin d’une excuse aussi débile.
- (Chan) Ce sont exactement les paroles de « Flo », sauf que lui a envie de voir ça et nous demande de jouer le jeu pour ne pas attendre la saint-glinglin.
- (Michaël) Il voudrait qu’on leur fasse croire qu’on couche ensemble ?

Chan avec un clin d’œil :

- Tu as tout compris.

Dante avec un sourire bizarre :

- Et pourquoi ferions-nous semblant ?

Chan qui n’a rien remarqué :

- Pour s’amuser à leurs dépens et faire plaisir à Florian.
- (Steven) Ça pimentera leurs nuits de folies Hi ! Hi !

Michaël fixe Dante avec attention :

- Ce n’était pas la question de Dante, pas vrai ?
- (Dante) Ça a l’air d’être plutôt kiffant leur histoire avec leurs potes et en plus ils en ressortent encore plus soudés, rappelle-toi chéri la tête de « Raphi » les dernières nuits au cirque !! Éric n’était pas mieux et j’ai bien vu comment ils avaient le bourdon de savoir qu’il allait bientôt repartir.
- (Steven) Tu voudrais qu’on ne fasse pas semblant si j’ai bien compris ?
- (Dante) Je n’ai pas dit ça ! Du moins pas comme ça, mais si nous en avons envie pourquoi pas !! J’avoue que cette idée est nouvelle pour moi et que je suis le premier étonné d’y avoir pensé, mais j’avoue aussi qu’avec vous deux je me sens bien et que vous me plaisez beaucoup.

Chan a écouté jusque-là sans rien dire, il étudie les réactions de Michaël et Steven qui en font autant de leur côté et reporte ensuite son attention sur son chéri qui attend de toute évidence de savoir comment ils prennent sa proposition pour le moins osée.

- (Chan) Cette conversation prend une tournure surprenante, l’idée est lancée mais je pense qu’il serait bon de laisser faire tranquillement les choses sans précipitations. Je vous apprécie également beaucoup tous les deux, vous êtes des amis maintenant et je ne voudrais pas que cette amitié tourne court après coup, maintenant si ça devait se faire je n’y vois rien de mal à condition que ce soit dans le même style d’idée que Florian et Thomas.
- (Steven) Ça me troue le cul cette histoire !! Si je m’attendais à ça !!

*
Dante le fixe en rougissant :

- N’en parlons plus alors, c’était sans doute une idée débile venant de ma part.
- (Steven) Arrête !! Ce n’est pas ce que je voulais dire, juste que cette idée arrive comme ça alors que j’y avais déjà pensé.
- (Michaël surpris) Ah oui !! Toi aussi ?




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (139 / 150) (Paris) (Jean Baptiste)


« Vendredi après-midi, laboratoire de radiographie médicale privé »

Jean Baptiste pousse la porte et entre dans la salle d’attente du laboratoire où sa sœur travaille depuis plusieurs années comme assistante médicale.

C’est un appel de sa part venant aux nouvelles qui l’a décidé à venir, sa sœur s’étant fortement étonné qu’il ait été opéré pour un nodule cancéreux et en soit ressorti presque aussitôt.

Il s’avance à l’accueil et fait la bise à l’hôtesse qu’il connaît de vue depuis le temps, venant souvent y attendre Lisbeth sa sœur quand il n’était encore qu’adolescent et sa sœur qu’une jeune stagiaire.

- Tu es toujours aussi beau et l’uniforme en rajoute un max !! Ta sœur t’attend en salle de pause, tu connais le chemin.
- Merci « Caro » !

Lisbeth n’est pas seule quand il entre dans la salle, son patron est là également et ils ne le voient pas arriver, trop pris dans une discussion où son cas est de toute évidence évoqué avec une certaine verve.

- Ils n’auraient pas dû le laisser sortir !! C’est ce que je lui ai dit au téléphone.
- Je ne sais quoi répondre, tu as entièrement raison.
- C’est pour cette raison que je lui ai demandé de venir, ça ne te dérange pas de t’en occuper ?
- Bien sûr que non « Lise » !!

Jean Baptiste referme la porte derrière lui suffisamment fort pour qu’ils l’entendent et se tournent vers lui, aussitôt la jeune femme vient prendre son cadet dans ses bras.

- Tu as fait vite, Mathieu va te faire repasser une radio pour s’assurer que tout va bien.
- (Mathieu) Bonjour « JB », ça va mon garçon ?
- Oui professeur, mais vous connaissez ma sœur !! Il faut toujours qu’elle s’inquiète.
- Bah !! C’est normal !! Et puis ce qu’elle m’a raconté me semble quand même ahurissant, je sais bien que dans l’armée les pratiques ne sont pas forcément aussi draconiennes que dans le civil, mais je trouve quand même que ta sortie a été bien rapide. Passons dans mon bureau que je regarde cette cicatrice !! Elle me donnera déjà une idée des compétences du chirurgien qui s’est occupé de toi.

Jean Baptiste est prêt à lui révéler le nom de celui qui l’a opéré, quand il se reprend en se disant qu’il serait bon de connaître l’avis d’une personne n’en ayant pas la moindre idée et qu’en plus il n’est pas sûr d’y être autorisé

Mathieu le fait asseoir et observe déjà le pansement tout propre qui lui démontre déjà que la cicatrice ne suppure pas, ce qui est plutôt bon signe au vu d’une intervention ne datant que d’à peine deux jours.

Il l’enlève avec douceur et regarde maintenant attentivement la petite marque à peine visible, c’est à ce moment-là que son comportement surprend tout autant Lisbeth que son frère et la fébrilité soudaine du vieil homme n’est certainement pas pour les rassurer.

Celui-ci prend une loupe dans un des tiroirs de son bureau et se penche une nouvelle fois sur l’objet de son attention.

- Tu es sûr que ton intervention n’est pas plus ancienne qu’avant-hier ?
- (Jean Baptiste surpris) Certain oui !! Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a ?
- Elle a qu’elle est parfaitement refermée comme si elle datait de plusieurs années, voilà ce qu’elle a !! Ce que j’ai sous les yeux est une impossibilité chirurgicale !!

Jean Baptiste fixe sa sœur toute aussi incrédule que lui aux paroles de cet homme qui pourtant exerce son métier depuis déjà une bonne trentaine d’années.

- Tu sais bien qu’elle est récente puisque c’est notre labo qui a réalisé les examens de mon frère !!
- Allons prendre cette radio !! Elle nous en dira certainement plus, pendant ce temps-là « Lise », tu vas me chercher une copie du dossier de ton frère.

***/***

« Un bon quart d’heure plus tard, de retour dans le bureau »

Mathieu analyse les résultats radiographiques en poussant un soupir d’incompréhension.

- Cette radio ne montre rien !!
- (Lisbeth étonnée) Comment ça rien ??
- C’est comme s’il n’y avait jamais rien eu, il n’y a absolument aucune trace résultant d’un acte chirurgical et si je n’avais réalisé moi-même ce cliché, j’aurais certainement pensé à une erreur quelconque de manipulation ou autre.
- (Jean Baptiste) Il y a quand même une cicatrice ?

Mathieu pose un doigt sur la radio.

- Oui mais regarde bien !! Elle n’est qu’au niveau de l’épiderme, en dessous tout est normal.

Le vieil homme sort un cliché du dossier qui est sur son bureau et le plaque près de l’autre.

- Un tel nodule ne peut être enlevé sans qu’il y ait un manque de matière au moment de refermer !! Du moins pendant un temps beaucoup plus long que ces quelques heures !! Et là nada !! Pas une trace !! C’est tout simplement impossible.

Lisbeth ne retient qu’une chose de toute cette diatribe :

- Mon frère est complètement guéri alors ?
- Bien mieux que ça jeune fille !! C’est comme s’il n’avait jamais eu son cancer !! « JB » ? Te rappelles-tu du nom de la personne qui a réalisé cette intervention ?



2eme ANNÉE avant Pâques : (140 / 150) (Paris) (Jean Baptiste) (fin)


- Oui bien sûr !!
- Alors ??
- Je ne pense pas être autorisé à le nommer, j’ai fait sa connaissance lors d’une mission confidentielle défense et il nous a été recommandé plusieurs fois de façon insistante à ne rien révéler de son identité.

Mathieu en plissant les yeux :

- Je n’insisterai donc pas plus, sache quand même que cet homme quel qu’il soit a sûrement ce que j’appellerais un « Don » pour ce métier qu’il exerce, un tel résultat en si peu de temps se heurte à mes connaissances et j’aimerais savoir où il a appris ses nouvelles méthodes qui doivent être le fruit d’une très longue pratique, bien que je maintiens avec certitude qu’elles nous sont encore inconnues dans ce que j’en sais de la chirurgie actuelle.
- (Lisbeth) Un moine Shaolin peut être ? J’ai vu dans des films qu’ils avaient leurs secrets pour soigner les gens.

C’en est trop pour Jean Baptiste, l’idée de Florian en bonze lui amène un fou rire incontrôlable qui surprend autant sa sœur que son patron.

- (Lisbeth) Qu’est-ce qu’il t’arrive d’un seul coup ?

Jean Baptiste en a les yeux qui pleurent :

- Si vous le connaissiez Hi ! Hi ! C’est l’antithèse de tout ce que vous venez de dire Hi ! Hi ! Promis « Lise », s’il est d’accord, je te le présenterai Hi ! Hi ! Rappelle-toi de tes paroles ce jour-là surtout Hi ! Hi ! Je tiens à voir ta tête Hi ! Hi !

Mathieu se retient de rire car celui du jeune homme est communicatif, il préfère retourner à son travail et les laisser seul en tête à tête, comprenant bien qu’il n’en saura pas plus et qu’il va lui falloir mener son enquête seule pour espérer connaître un jour le fin mot de cette histoire.

Il se promet de contacter rapidement quelques collègues dont un en particulier qui travaille justement à Begin et qui s’il arrive à amener le sujet avec suffisamment d’insistance, ne manquera pas de le renseigner s’il sait quelque chose.

Lisbeth s’est rapprochée de son petit frère qui lentement retrouve son calme, elle ne cache pas l’immense joie de ce qu’elle vient d’apprendre sur sa guérison car elle doit bien reconnaître que ses nuits n’étaient plus ce qu’elles étaient depuis qu’elle avait appris son cancer.

- C’était si risible que ça ?
- Oh oui crois-moi !!
- Tu en parles presque comme un ami, serait-il plus que ça ? J’en serai heureuse tu le sais bien et « lui » aussi s’il te voit d'où il est.

Les paroles de sa sœur lui ôtent soudainement toute envie de rire, l’allusion à Nicolas lui remonte comme à chaque fois qu’il y pense une boule de tristesse dont il n’a encore pas fait le deuil, même si l’accident qui lui a fait perdre la vie remonte maintenant à deux longues années.

- Il me manque toujours tu sais.
- C’est normal, il me manquera toujours à moi aussi.
- Tu l’aimais aussi mais de nous deux c’est moi qu’il avait choisi.
- J’en étais heureuse pour vous deux tu le sais bien, de toute façon il me l’avait dit depuis le début mais malgré ça je ne pouvais m’empêcher de l’aimer.
- Il était comme ça que veux-tu, sa joie de vivre faisait qu’on ne pouvait qu’être attiré par lui. Maintenant pour répondre à ta question, c’est juste un ami rien de plus.
- (Lisbeth sourit) Mais !!!
- Rhaa !! Tu me connais trop bien !!
- Je vois surtout que tes yeux ne sont plus aussi tristes, je l’avais déjà remarqué quand tu es entré tout à l’heure.
- Il faut bien passer à autre chose, je ne vais pas rester toute ma vie avec le souvenir de Nicolas !! Enfin !! Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais….
- J’ai très bien compris ne t’en fais pas !! Il sera toujours dans un coin de ton cœur tout comme pour moi mais il ne faut pas en oublier d’être heureux pour autant et c’est très bien que tu l’aies enfin compris, je me faisais du souci pour toi tu sais ? Nos parents aussi et tu ferais bien d’aller leur rendre visite et de leur parler. (Elle fixe son frère avec malice) Alors comme ça mon petit frère est de nouveaux amoureux ?

Jean Baptiste esquisse un petit sourire.

- Ça se pourrait oui.
- Ne me dis rien !! Laisse-moi deviner !! Je verrais bien un grand blond aux magnifiques yeux bleus, super-musclé, dis-moi si je brûle ?

Jean Baptiste éclate de rire.

- Alors là pas du tout, un vrai glaçon Hi ! Hi (Il redevient sérieux) Crois-tu vraiment que je rechercherais quelqu’un qui me rappelle autant Nicolas ?
- Non bien sûr !! Moi non plus d’ailleurs, ça me ferait vraiment trop bizarre.
- Toujours célibataire alors ? Personne en vue ?
- Je n’ai pas ta chance.
- Rien n’est encore fait avec Romain tu sais ? Je ne suis même pas certain qu’il soit comme moi, même s’il y a des signes qui sont encourageants.
- Comment pourrait-il résister à un beau garçon comme toi ? Arrête de te rabaisser, tu es jeune et tu as tout ce qu’il faut pour plaire alors fonce !! Tu as suffisamment porté ton deuil de « Nico », s’il te plaît n’hésite pas.
- J’ai peur !! Tu peux le comprendre ça ?
- Mais de quoi as-tu donc peur à la fin ?
- D’aimer encore une fois et que ça recommence.
- Allons Jean Baptiste !! C’était un accident !!
- Bien sûr que c’en était un !! Mais j’en vois tellement !!



2eme ANNÉE avant Pâques : (141 / 150) (Paris) (Chez Yuan)


« Vendredi soir après le dîner »

Les trois amis quittent la cuisine après avoir tout rangé et mis le lave-vaisselle en route, ils vont s’installer au salon juste au moment où le film commence et c’est serré les uns contre les autres dans le canapé, qu’ils se mettent en mode cocooning pour le regarder.

C’est Florian qui décroche le premier ne le trouvant pas vraiment à son goût, il est néanmoins trop bien entouré de ses deux compagnons pour bouger ne serait-ce d’un millimètre et se réfugie dans sa tête pour repenser à cette semaine qui déjà bientôt se termine, pas qu’il regrette de retourner à Reims mais juste qu’il va lui falloir attendre un mois complet avant d’avoir à nouveau Thomas près de lui.

La semaine défile dans sa tête aussi précisément que s’il la revivait en réelle, la visite à l’Élysée, l’opération de « JB », des deux petits garçons, la mort de Stanislas, le pari entre Thomas et Yuan, mais surtout la rencontre avec Johan qu’il visualise en boucle et qui lui amène à chaque fois ce sentiment troublant qu’il connaît trop bien pour ne pas comprendre ce qu’il lui arrive.

C’est incontestable que ce garçon lui a tapé dans l’œil dès son apparition dans sa vie, les quelques paroles et sourires échangés le confortent dans son analyse tout comme les attitudes de Johan démontrant que c’est réciproque.

Du coup l’image de Raphaël et d’Éric souriant s’impose à lui et il ne peut s’empêcher de ressentir un effet de manque qui lui crispe l’estomac.

Le sixième sens de Thomas quand il s’agit de son chéri lui fait tourner la tête vers lui juste au moment où une légère grimace le dépare de son éternel sourire et Thomas s’en inquiète aussitôt.

- Quelque chose qui te préoccupe en dirait ? Tu veux nous en parler ?
- Je pensais à « Raphi » et Éric.
- Ils te manquent ?
- Oui !! Toi tu vas bientôt pouvoir être près d’eux alors que moi j’en ai encore pour un moment avant de les revoir, vivement que nous ne soyons plus obligés d’être sans arrêt séparés.

Yuan avec une pointe de moquerie dans la voix :

- On ne te suffit plus ?
- Pff !! Ce n’est pas ça, tu le sais très bien !! J’aimerais tellement qu’ils soient avec nous et passer nos soirées tous ensemble.
- (Thomas moqueur) Faudra prévenir les voisins !!

Yuan imitant un crieur de foire :

- Mesdames et messieurs !! Voici son altesse sérénissime Florian et son harem !! Bouchez-vous les oreilles et surtout emmenez les enfants chez leurs grands-parents !!
- (Je ris) Mais arrête !! T’es con !!
- (Yuan) J’imagine leurs têtes c’est tout !! Déjà qu’avec nous trois ça doit pas mal jaser.
- (Thomas) Pas certain qu’ils ne soient pas demandeur, rappelez-vous comment réagissent ceux qui entendent « Flo » quand il est parti dans son trip.
- (Yuan) Tiens oui !! Ça me fait penser qu’il est drôlement sage ce soir, t’en penses quoi « Thom » ?
- Que c’est le calme avant la tempête ou encore qu’on l’a mis sur les genoux depuis lundi Hi ! Hi !

Je les regarde amusé.

- Dans vos rêves les gars, juste que j’avais pitié de vous et que je voulais vous laisser regarder votre film tranquillement. Ça me fait penser à un truc, j’ai invité un gars que j’ai rencontré cette semaine à venir demain soir pour passer la soirée avec nous.
- (Yuan) C’est marrant maintenant que tu le dis, moi aussi.
- (Thomas ahuri) Moi c’est pareil !! Je voulais justement vous en parler, c’est drôle comme coïncidence vous ne trouvez pas ?
- Humm !!

Mes deux amis se tournent vers moi intrigués, je les fixe en montrant mon scepticisme au fait que ce soit un pur hasard.

- Ça me paraît gros les gars, deux je veux bien mais trois ça fait beaucoup et encore plus que ce n’est pas dans nos habitudes.
- (Yuan) Tu crois que c’est un piège contre toi ? Pourtant Johan m’a paru très bien comme mec !

Thomas sursaute tout comme moi.

- Johan !! Si c’est un coup monté, ce n’est pas très malin parce que le mien aussi s’appelle Johan.
- (Thomas) Pareil pour moi !!
- Et il est comment ton Johan ?
- Il ressemble assez à Thomas physiquement je dirais, sauf que niveau coupe et couleur de cheveux c’est à toi qu’il m’a fait tout de suite penser.
- On parle bien du même alors !!
- (Thomas) C’est bien Johan !! C’est bizarre quand même qu’on ait rencontré le même gars dans la semaine !!
- (Yuan) Sauf s’il l’a fait exprès !!
- Une question les gars, répondez y sans réfléchir d’accord ? Est-ce qu’il vous a fait kiffer quand vous l’avez rencontré ? Parce que moi oui et grave en plus !!



2eme ANNÉE avant Pâques : (142 / 150) (Afrique)


Aomé sort de la case en remettant en place son étui pénien, un sourire de satisfaction sur les lèvres et un dernier coup d’œil à la fille de sa tribu qui vient de perdre sa virginité dans ses bras.

C’est beaucoup plus « léger » qu’il va rejoindre Taha dans la case d’à côté, sauf que son frère n’en a pas encore terminé avec sa compagne et qu’il peut voir ses petites fesses nerveuses s’agiter en cadence sous les petits cris visiblement de plaisirs de la jeune fille qui reçoit ses assauts.

La réputation des deux frères commence à faire le tour du village et les anciens en ont déjà fait la remarque à Okoumé, celui-ci gardant un avis mitigé sur ce qu’il entend.

La fierté d’avoir des fils si virils est contrebalancée par les traditions ancestrales qui n’acceptent les rapports sexuels entre adultes qu’après le mariage.

Bien sûr il n’est pas né de la dernière pluie et connaît bien les rencontres furtives entre jeunes pour y avoir lui aussi participé en son temps, seul le manque de discrétion de ses deux fils amène la vindicte des sages et il leur fait la promesse de leur faire cesser leurs agissements immatures.

Okoumé comprend très bien son aîné qui jusque-là était resté chaste à cause de ses propres blocages et qui maintenant rattrape le temps perdu avec un entrain qui fait sourire le brave homme.

Taha par contre suit son frère avec la même ardeur, mais n’a certainement pas les mêmes excuses qu’Aomé car Okoumé se souvient bien des expériences qu’a eues son deuxième fils avec plusieurs de ses amis avant qu’il ne devienne un homme et il devrait être plus respectueux des traditions, sauf si comme il n’est pas loin de le penser, le contact des hommes blancs aux mœurs si différentes l’a détourné des préceptes tribaux qui veulent que la femme ne soit que la mère respectée qui donne naissance aux enfants et non un moyen de soulager ses envies.

Taha est loin de toutes ses pensées et termine sa saillie dans un grand coup de reins nerveux qui fait jouir sa partenaire en même temps que lui la féconde de sa sève de jeune mâle en exhalant un énorme soupir dû à l’orgasme qui le parcourt de la tête aux pieds.

Si les filles du village recherchent autant son contact c’est justement parce qu’il fait l’amour comme un blanc et qu’elles éprouvent un plaisir extrême dans ses bras, sa façon de leur prodiguer des caresses et choses jusqu’alors inconnues, comme de mettre sa langue dans les endroits les plus sensibles avant de les prendre tout en douceur a vite fait le tour des célibataires du village.

D’ailleurs ce sont-elles qui l’aguichent et profitent du moindre instant de solitude avec lui pour bien lui faire comprendre leurs envies de connaître ce plaisir des sens dont leurs mères ne leur ont jamais laissé entendre qu’elles l’avaient connu ou qu’il puisse même exister.

Taha n’est pas peu fier de sa notoriété auprès des filles de la tribu et remercie sa curiosité ainsi que ses amis qui même s’il n’y a jamais participé, ne se cachaient pas de lui pour s’adonner à leurs amours le croyant certainement endormi ou encore n’étant pas gênés outre mesure par sa présence.

Aomé attend qu’il ait remis son étui pénien avant de se faire remarquer par son frère qui lui sourit en le découvrant à l’entrée de la case, il a beaucoup parlé avec lui des filles et même s’il n’ose pas leur faire toutes les choses que son cadet lui a racontées, il en a adapté quelques-unes qui il doit bien le reconnaître, ont donné un résultat étonnant pour ne pas dire détonnant.

Les deux garçons s’éloignent en empoignant leur arc au passage et quittent tranquillement le village pour faire ensemble la deuxième chose qu’ils aiment le plus après les filles, la chasse.

Ils ne voient pas bien sûr le garçon qui les espionne en se cachant de leurs vues, d’ailleurs il ne vaudrait mieux pas pour lui que quelqu’un le remarque car la position de son étui pénien dressé contre son ventre amènerait certainement les pires problèmes au jeune garçon devenu depuis peu un homme.

Un peu plus jeune de quelques lunes que Taha, Naomé n’en est pas moins son meilleur ami depuis toujours mais aussi un de ses principaux partenaires lors des nombreuses années passées à la découverte de leurs jeunes corps et des besoins qui en ont découlé.

Le problème de Naomé est qu’il n’a pas réussi comme son ami à passer le cap des jeux entre garçons et pour cause, il est amoureux depuis toujours de Taha qui ne s’est jamais rendu compte de rien, même pendant leurs jeux qui n’en étaient pas pour Naomé et qui alors vibrait de tout son corps et son âme des caresses et des saillies de celui qui maintenant l’ignore ou du moins est beaucoup moins présent pour lui depuis qu’il a retrouvé l’amitié d’Aomé et qu’il découvre les filles du village avec un autre œil.

Les yeux du garçon deviennent humides d’un chagrin qu’il ne pourra jamais partager avec quiconque car ce serait pour lui avouer l’inavouable et encourir au courroux des anciens qui le chasseraient du village comme tant d’autres avant lui.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (143 / 150) (Afrique) (suite)


Okoumé qui suivait des yeux le départ à la chasse de ses fils, remarque le garçon les épiant derrière l’arbre centenaire et son visage d’abord surpris, prend une expression particulière en comprenant le drame émotionnel de celui qu’il a reconnu et dont il se doute depuis déjà longtemps des sentiments cachés qu’il a pour Taha.

Naomé s’apprête à quitter sa cachette quand il sent une main ferme lui serrer l’épaule, la peur qui lui noue alors l’estomac fait descendre à la vitesse de l’éclair la preuve manifeste de son émoi et fait sourire Okoumé qui s’en est rendu compte.

- Tu ne devrais pas faire ça Naomé, ce n’est pas sain pour ton esprit. Mon fils et toi avez beaucoup partagé je le sais, mais le temps est passé pour ces choses-là, prends une femme et oublie Taha.

Naomé tourne vers le chef du village un visage ravagé par la tristesse, Okoumé en a un sursaut de stupeur, ne croyant pas jusque-là que les sentiments du jeune homme étaient aussi forts.

Okoumé sait qu’un jour il fera la faute qui lui vaudra l’exclusion de la tribu, son éducation auprès du père Antoine lui donne une autre vision du jeune guerrier que celle qu’auront les anciens s’ils apprennent sa différence et il n’aimerait pas à avoir à prendre cette décision cruelle envers ce jeune garçon qu’il a vu grandir et qu’il doit bien se l’avouer, il aime très fort du fait peut-être qu’il était le meilleur ami de son fils.

- As-tu entendu mes paroles ?
- Je ne pourrai jamais oublier Taha tu le sais bien. Je suis maudit par nos dieux !! Pourquoi les femmes ne m’attirent-elles pas ? Pourquoi seul le visage de mon meilleur ami arrive à faire se dresser mon sexe ?

Les larmes s’écoulent à nouveau sur son visage.

- Nous étions si bien ensemble pourtant !!

Naomé éclate en sanglots, ce qui déstabilise fortement Okoumé pour qui un homme ne doit pas pleurer et doit toujours montrer sa force de caractère quelles que soient les conditions.

Il comprend que Naomé ne sera jamais un dur et fier chasseur mais que son cœur sera tendre, une décision prend jour dans son esprit qui devient très vite une évidence.

S’il ne veut pas apprendre un jour que Naomé a perdu la vie seule dans la jungle loin de son peuple, il faut qu’il l’éloigne dès maintenant et qui mieux que le père Antoine pourra le prendre en charge et lui donner une vie agréable en le faisant travailler dans son dispensaire qui manque toujours de bras forts pour les tâches de tous les jours.

- Si tu ne te sens pas capable de changer, tu dois quitter la tribu avant d’en être exclu par nos anciens. Je dis ça pour ton bien Naomé, comprends-le !! Je t’aime beaucoup mon garçon et je ne voudrais pas être celui qui te condamnera à une mort certaine, comme beaucoup qui comme toi l’ont hélas connue avant toi.

Naomé est effondré par ses paroles.

- Pourquoi est-ce si mal ?
- Je n’ai pas de réponses !! Sans doute fut-il une époque où cela avait de l’importance, nos traditions et notre culture datent depuis des temps immémoriaux et l’interdit est encore trop fort pour qu’on ne puisse rien y faire.
- Mais toi ? Tu penses autrement, sinon tu ne me parlerais pas comme tu le fais ?
- J’ai eu la chance de connaître une personne de bien qui m’a fait beaucoup réfléchir et me remettre en question.
- Le père Antoine ?
- Lui-même !! Accepterais-tu de passer quelque temps à son dispensaire ? Il a besoin d’un garçon fort comme toi pour l’aider aux tâches de tous les jours et ça te donnerait le temps de te poser les bonnes questions, avant que d’autres moins enclins que moi à la clémence s’aperçoivent de ce qui te ronge.
- Je devrai quitter la tribu ?
- Oui mais dans de bonnes conditions, nettement meilleurs en tous les cas que ce qui risque de t’arriver si quelqu’un découvre ce que tu es.
- Mais lui !! Sera-t-il au courant ?
- Je ne saurai lui mentir mais comme je te l’ai dit, c’est un homme de bien et puis comme ça, tu pourras voir aussi Taha avec Akim, ils aiment bien rendre visite au vieux père ainsi qu’à « Kinou » qui est resté près de lui.
- Je pourrai revenir voir mes parents ?
- Bien sûr mon garçon !! Et même qu’ils seront fiers de toi à te savoir là-bas pour aider ce brave homme, plus tard, d’ici un été ou deux, nous reprendrons cette discussion pour voir si tu es prêt à revenir parmi nous et prendre femme, tu pourras aussi reprendre la place qui est la tienne comme chasseur de la tribu.

Naomé voit le petit sourire aux lèvres de son chef.

- Pourquoi souris-tu ?
- Parce que je ne pense pas que tu le feras, vivre avec et comme les hommes blancs va te changer, certaines choses vont chambouler notre vie à tous d’ici peu et tu en seras un des précurseurs qui connaîtra ce changement.
- Taha m’a dit que le garçon aux cheveux de feu viendra et qu’il guérira mieux que notre sorcier, est-ce vrai ?
- Ce garçon est bénit des dieux, ne t’y trompe pas, il est très puissant.
- Taha dit aussi que c’est son ami et qu’il aime lui aussi un garçon.
- Peut-être alors amènera-t-il le changement nécessaire et y trouveras-tu ta place, c’est ce que je te souhaite de tout cœur Naomé, pour toi et pour ton père qui est un vaillant chasseur, respecté par toute la tribu.
- Quand m’emmèneras-tu chez le père Antoine ?
- Au prochain lever de soleil si ta décision est prise, parle avec mon fils et dis-lui les vraies raisons de ton départ, il doit savoir pourquoi son ami quitte le village.
- Ne va-t-il pas renier notre amitié quand il saura ?
- Taha comprendra !! N’oublie pas que pour lui aussi tu es son ami.


2eme ANNÉE avant Pâques : (144 / 150) (Paris) (Chez Yuan) (fin)


Yuan et Thomas prennent le temps d’assimiler les dernières paroles de Florian et se jettent un coup d’œil perplexe devant l’implication future de leurs sens qui ne prêtent pas à confusion.

- (Yuan) Je crois bien que cette fois tu vas te prendre un vent « Flo », si nous parlons comme je le pense du même gars.
- (Thomas) C’est aussi mon avis, du peu que j’en sais il m’a paru plutôt cent pour cent hétéro !! Et puis tu n’en as donc pas assez avec nous ? Qu’il te faille encore quelqu’un dans ta vie ?

Je vois bien qu’ils n’approuvent pas ce que je viens de leur dire.

- Vous n’avez vraiment rien ressenti ?
- (Thomas) Non !! Enfin si mais pas ça !!
- (Yuan) C’est vrai qu’il est plutôt beau gosse, en plus il a un physique qui me rappelle un peu vous deux mais si je l’ai invité c’est juste parce que je me suis bien entendu avec lui et que j’ai pensé qu’il pourrait devenir un ami pour nous. Je t’avoue que je n’ai ressenti rien de plus pour Johan et il semblerait que pour « Thom » ce soit le même cas de figure.
- (Thomas) Pour moi c’est pareil, il m’a demandé s’il pouvait envisager un stage à la boîte et j’avais envie de l’aider, alors je lui ai demandé de passer pour te le présenter et aussi parce qu’il me semblait super-sympa, mais rien de plus.
- (Yuan) De toute façon le problème n’est plus là !! Je cherche toujours à comprendre pourquoi il nous a rencontrés tous les trois et ne me dites pas que c’est une coïncidence puisque vous-même avez trouvé ça bizarre il n’y a pas cinq minutes.

Thomas fixe son chéri.

- Tu n’as pas l’air convaincu ?
- Mais si !! Moi aussi je me pose la question !! C’est juste que… enfin !! Laissons tomber, nous verrons bien demain ce qu’il en est.
- (Thomas) Tu n’en démords pas, pas vrai ?
- De quoi donc ? Que je le kiffe ? Je n’y peux rien, c’est comme ça, dès que je l’ai vu ça m’a fait une boule au ventre et vous pouvez dire ce que vous voulez, je suis certain que c’était pareil pour lui.

Je vois bien la tête qu’ils font et je sais que je n’irai pas à l’encontre de l’avis de Thomas, lui le sait aussi et c’est pour cette raison qu’il me sourit en venant me prendre dans ses bras.

- Allez !! N’y pense plus !! Si ça tombe tu ne ressentiras plus rien quand tu le reverras.
- Hum !!!

Thomas avec un sourire moqueur.

- À moins qu’il finisse par compter plus que moi ?

J’ai un sursaut d’horreur qu’il n’ait pu même rien que penser une telle chose et bien que je comprenne au ton de sa voix qu’il plaisante, mon cœur hurle de douleur qu’il puisse un jour se détacher de moi ou même croire ne serait-ce qu’un instant que ça pourrait arriver.

Je me dégage de ses bras et le regarde avec effroi, je sens mes yeux devenir humide d’une détresse que je n’arrive pas à contrôler et je m’enfuis dans la chambre pour me jeter sur le lit en sanglotant comme un enfant.

Yuan prend fermement le bras de Thomas, le visage décomposé par ce à quoi il vient d’assister et dont il ne s’attendait certainement pas à ce que ça prenne une telle ampleur.

- Tu es fou Thomas !! Pourquoi lui as-tu dit une chose pareille, tu sais pourtant quelles sont ses réactions dès qu’il s’agit de vous deux ?

Thomas devenu livide.

- Mais c’était juste pour plaisanter !!
- Va le lui dire alors !! Tu connais sa sensibilité, tu dis toi-même que parfois il est dans son monde et son monde crois-moi n’est bâti qu’autour de toi et de votre relation.

Thomas baisse la tête, un son qui lui déchire le ventre lui parvient de la chambre et c’est en se ruant vers celle-ci qu’il laisse Yuan en plan, la main figée dans le vide comme s’il lui tenait encore le bras.

Des voix sourdes lui arrivent par bribes jusqu’à ce que plus un son ne se fasse entendre, Yuan se dirige alors doucement vers la chambre et entrouvre la porte suffisamment pour observer ce qu’il se passe à l’intérieur.

Un sourire empreint d’une vive émotion s’affiche alors sur son visage quand il voit les deux garçons qu’il aime, enlacés l’un à l’autre en s’embrassant avec passion.

Il referme doucement la porte et s’habille chaudement pour sortir et leur laisser l’intimité dont ils ont besoin, ses pas le conduisent tout naturellement jusqu’au petit bar où il a fait connaissance avec Johan.

Plus il y réfléchit et plus les paroles de Florian sur la prétendue attirance que Johan a éprouvé pour lui semble déplacé, le garçon ne lui ayant pas donné l’impression qu’il puisse être attiré par les hommes bien au contraire car son petit côté macho ainsi que la façon à laquelle il s’est tenu à lui alors qu’il boitait démontrait visiblement le contraire.

Yuan boit une gorgée du thé qu’il a commandé, des pas venant de la rue lui font lever le regard juste par curiosité et les deux personnes qui passent devant la vitrine du bar lui donnent un hoquet de surprise qui le fait avaler de travers en recrachant une partie de sa boisson.

Le patron jette un œil sur son client qui tousse en se tenant fortement la poitrine.

- Ça va aller jeune homme ?

Yuan se lève rapidement, sort quelques pièces de monnaie qu’il dépose sur le bar et après un bref salut, il s’élance dans la nuit pour s’assurer qu’il ne s’est pas trompé sur ceux qu’il vient de voir passer.

2eme ANNÉE avant Pâques : (145 / 150) (Paris) (Mathieu enquête)


« Samedi matin, cabinet de radiologie privé »

Le radiologue contemple une fois de plus les deux clichés pris à quelques jours d’intervalle, l’incompréhension se lit encore et toujours sur son visage quand il finit par les repousser d’un geste sec.

- Qu’est-ce que ça veut dire à la fin !!

Il regarde nerveusement sa montre en soupirant d’exaspération à ce que les aiguilles n’avancent pas assez vite pour lui et la personne qu’il attend depuis son coup de fil de la veille au soir, qui lui a promis de passer avant de commencer sa journée de travail.

C’est donc lui qui ce matin est arrivé bien avant l’heure habituelle, passant son attente à revérifier le dossier qu’il a en mains sans en trouver d’explications logiques.

Un coup porté sur le carreau de la porte d’entrée lui fait relever la tête et se lever pour aller ouvrir.

- Salut Henry !! Merci d’avoir accepté de passer me voir si tôt.
- Ta voix était bizarre au téléphone Mathieu et que tu ne veuilles rien me dire de plus que de passer te voir ce matin a mis ma curiosité à rude épreuve, tu ne m’as pas habitué à ce genre de chose depuis qu’on se connaît.
- Suis-moi dans mon bureau, j’aimerais avoir ton opinion sur un dossier médical avant de te demander un renseignement.

Le radiologue fait entrer son ami de fac dans son bureau et lui met le dossier dans la main.

- Regarde et dis-moi ce que tu en penses !!

Henry examine un moment le dossier et va placer les clichés sur la plaque lumineuse accrochée au mur, il les examine attentivement avant de se retourner vers son ami qui ne l’a pas lâché des yeux, surveillant ses réactions.

- Je n’y vois rien d’extraordinaire, on peut voir un nodule certainement cancéreux sur l’une des images et rien de spécial sur l’autre ne serait-ce cette petite cicatrice à peine visible, je ne vois pas où tu veux en venir.
- Regarde les dates de prises veux-tu ?
- Oui et alors ?
- Si je te dis que c’est la même personne ?
- Impossible allons !! Il doit y avoir eu une erreur lors du classement !!
- C’est moi personnellement qui les ai faites, je suis certain qu’il n’y a pas d’erreurs.
- Ah !! Je ne te ferais pas l’affront de te traiter de menteur, alors dis-moi plutôt ce que tu attends de moi ?
- Le jeune homme qui s’est fait opérer est le frère de mon assistante, il m’a parlé un peu du chirurgien qui s’est occupé de lui en me disant qu’il était extraordinaire. Mais là vois-tu !! Ce n’est plus dans l’extraordinaire que nous sommes mais plutôt dans l’impossible et ta réaction de tout à l’heure me conforte bien dans mon idée.
- Et alors ?
- Nous sommes amis de longue date Henry, tu sais que ça restera entre nous mais si tu sais quelque chose sur cet homme, dis-le-moi s’il te plaît. Depuis hier je n’arrête pas de penser à ça et comme l’intervention s’est faite à Begin, je suis sûr que tu dois savoir de qui je parle.

Le colonel Bientz parce que c’est bien lui l’ami de Mathieu, prend le temps de réfléchir en s’asseyant. Il pose ses deux mains sur le bureau en soupirant, cherchant les mots qui vont bien pour ne pas vexer un ami de longue date dont en plus il a toute confiance.

- Tu ne reçois pas les journaux officiels donc ?
- Si bien sûr !! Mais si tu crois que j’ai le temps de les lire !!
- Tu devrais pourtant, ça te permettrait de mieux comprendre ce que je vais te dire. Si tu as encore ceux de ses derniers mois, je te ferai déjà lire quelques articles très intéressants.

Mathieu quitte son bureau pour se rendre à son secrétariat où il y trouve facilement ce qu’il cherche et les ramène pour les poser devant Henry qui sourit en voyant qu’ils n’ont même pas été déballés de leurs films plastifiés.

C’est donc grâce aux tampons de la poste qu’il en choisit plusieurs, les ouvre et les pose en évidence devant son ami par ordre de parution, ouvert à la page de l’article qu’il compte lui faire lire.

Mathieu lit le premier sans trop en comprendre le rapport avec ce qu’il cherche à savoir, pourtant au fur et à mesure qu’il prend connaissance des autres articles son visage devient plus attentif, jusqu’à enfin se fixer dans celui d’Henry qui sourit d’amusement à avoir suivi son cours de pensée.

- (Henry) Incroyable pas vrai ? Un garçon de cet âge au potentiel si prometteur ?
- C’est ce gamin qui a opéré Jean Baptiste ?
- Je ne vois que lui en effet et comme à son habitude l’acte ne prête à aucune critique.
- Te rends-tu compte que cela ne se peut pas ? C’est médicalement impossible qu’il ne reste plus de traces ou si peu !!
- Rien ne semble impossible pour Florian !! Je ne suis pas autorisé à te révéler certaines choses qui sont encore confidentielles, mais vois-tu mon ami ! J’ai appris à ne plus m’étonner de rien venant de lui, tu ne me croirais pas de toute façon mais sache qu’il est depuis son enfance sous haute protection et que ce n’est pas juste parce qu’il attire le regard. Si tu veux un conseil, ne cherche pas à en savoir plus sur lui au risque que certaines personnes ne l’apprécieraient pas forcément.
- C’est une menace ?
- Un conseil, rien de plus !! (Henry se lève) Je verrai avec lui s’il accepte de te rencontrer et peut-être comprendras-tu enfin à qui tu as affaire.





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (146 / 150) (Paris) (Mise au point technique)


« Vendredi soir vingt-deux heures, chez Yuan »

- Alors tu es rassuré ?
- Vouii !!!
- Fais pas le gamin tu veux ?
- Vouiii !!!
- « Flo » !! Arrête s’il te plaît Hi ! Hi !
- Nan !!
- Rhaa !! Décidément quand tu as mis ta tête de cocker Hi ! Hi !
- Tu ne me quitteras jamais « Thom », tu me le promets hein ??
- Combien de fois faudra-t-il que je te le dise pour que tu me croies !! Si quelqu’un devait poser cette question ce n’est certainement pas toi, tu le sais bien.
- Et c’est qui ?
- Cherche un peu et tu auras ta réponse.
- C’est à cause de Johan que tu dis ça ?
- Tiens !! Ton cerveau fonctionne à nouveau on dirait ?
- Ça n’a rien à voir avec nous deux, tu veux que je te le prouve encore ?

Thomas répondrait bien que oui parce qu’il sait bien que des câlins comme celui qu’ils viennent de se faire, il n’en aura jamais assez.

Seulement ça fait déjà presque deux heures qu’ils ont laissé Yuan seul dans le salon et Thomas même s’il compte bien avoir encore droit aux câlins ce soir, aimerait aussi que Yuan soit avec eux pour en profiter au lieu de se morfondre devant la télé à les entendre gémir de plaisirs.

- Un membre du harem est resté seul dans le salon, l’as-tu oublié ?
- Tiens oui au fait !! Pourquoi il n’est pas là « Yu » ?
- Parce qu’il a sans doute pensé qu’il valait mieux nous laisser un peu seuls tous les deux.
- Dis-moi Thomas ? Tu n’aurais pas une petite préférence pour lui par apport à Éric et Raphaël ?
- Tu sors ça d’où toi ?
- Tu ne veux pas me répondre ?
- Autant que toi pour « Raphi » je pense !!
- Je me disais aussi ! Cette histoire de pari ou de toute façon vous passeriez la nuit tous les deux était un peu bizarre j’ai trouvé.
- Ça te dérange ?
- Pas du tout au contraire.
- Comment ça au contraire ?
- Éric aime Raphaël, moi je t’aime et Yuan nous aime tous les deux autant, alors je trouve normal que ce soit réciproque pour nous c’est tout.
- C’est Éric le laisser pour compte alors ?
- Ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit !! J’aime beaucoup Éric autant que « Yu » et « Raphi », je fais juste allusion à des moments où Raphaël me fait craquer un peu plus c’est tout. Je ne trouve pas vraiment les bons mots je m’en rends bien compte, c’est pour ça que je te posais la question pour « Yu ».
- Bah dis donc !! Pour une fois que tu en perds tes mots Hi ! Hi ! Il faut que ce soit sur ce genre de sujet en plus Hi ! Hi ! Tout ça pour en revenir à Johan je parie ?
- Meu non !! Qu’est-ce que tu vas chercher encore !! Quoique malgré tout je trouve quand même étonnant que vous ne ressentiez rien pour lui, avec les autres ça a été réciproque rappelle toi ?
- Tu te trompes « Flo » !! Yuan n’a jamais laissé entendre qu’il aimerait faire quoi que ce soit avec nos potes.
- Au début je ne dis pas, mais j’ai bien remarqué le rapprochement qu’il y a eu entre nous au cirque et s’il ne s’est rien passé, c’est juste parce que personne n’a osé en parler. On n’a qu’à lui demander et tu verras bien ce qu’il répondra
- C’est une idée ou ce ne serait pas plutôt toi qui aimerais faire quelque chose tous ensemble ?
- Hum !!!
- Et voilà !! Pourquoi tu ne le dis pas au lieu de tourner autour du pot comme tu le fais ? En plus je pense avoir compris pourquoi.
- Tiens donc !!
- Tu n’aurais pas l’intention de leur demander de descendre un week-end à Paris par hasard ?
- J’ai pensé à eux tout à l’heure et ils me manquent.
- J’ai donc raison !!
- Tu me connais trop bien, ça devient flippant.
- Bah alors tu n’as pas fini !! Bon !! On se bouge ! Je commence à me demander ce que fait Yuan moi !
- Tu as raison, allons l’embêter un peu Hi ! Hi ! En plus de parler de ça, ça m’a donné une envie grave d’aller à la pêche !! Pas toi ?
- Quelle idée !! Je ne vois pas le rapport !!
- Moi si regarde !! Je tiens déjà la gaule Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques : (147 / 150) (Paris) (À quiproquo, quiproquo et demi)


C’est nus, le sexe tendu au maximum qu’ils sortent de la chambre pour retrouver leur ami et c’est tout bête qu’ils se retrouvent dans cette tenue au beau milieu d’un salon vide, cherchant Yuan des yeux qui de toute évidence n’est plus là.

- (Thomas) Allons voir dans la chambre d’amis, il dort peut être vu l’heure !!
- Plus pour longtemps alors !! Je vais en faire du « sushi » dès que je l’aurai au bout de ma canne.

Au bout de quelques minutes et après avoir été jusqu’à regarder dans les toilettes, force nous est de constater que Yuan n’est pas dans l’appartement.

On se regarde un moment et d’un même élan nous retournons dans la chambre attraper nos téléphones, je fais signe à Thomas qu’il peut appeler en reposant le mien sur la table et c’est un grand soupir rassuré que je pousse quand je l’entends discuter à voix basse avec Yuan.

Thomas raccroche rapidement visiblement tranquilliser lui aussi.

- Il arrive !! Paraît qu’il a un scoop pour nous et il ne voulait pas en parler de peur qu’on l’entende.
- À une heure pareille !! Qu’est-ce qu’il foutait dehors !!
- Tu lui demanderas, il m’a juste dit ça et qu’il serait là d’ici cinq minutes. On pourrait déjà se rhabiller, qu’est-ce que tu en penses ?
- Pourquoi ça ?

Thomas fixe mon entrejambe en se mordillant les lèvres.

- Comme tu veux, qu’est-ce qu’on fait en l’attendant ?
- J’ai soif !! Pas toi ?

Thomas me suit dans la cuisine, j’ouvre le frigo pour sortir une canette de soda et vais m’asseoir les jambes pendantes et grandes ouvertes sur la table en le fixant dans les yeux.

- Je ne t’ai pas proposé un soda parce que je sais bien de quoi tu as soif, sers-toi direct à la pompe Hi ! Hi !

Les yeux de Thomas descendent vers la touffe ardente.

- Un peu rouillée la bécane, non ?
- Ce n’est pas pire que la tienne bouffée à l’eau de javel Hi ! Hi !

Thomas ne répond pas, trop obnubilé par ce qu’il a sous les yeux et qui prend un développement des plus subjectifs, il s’agenouille devant la table et ses mains se plaquent sur le fessier de son chéri pendant que sa bouche englobe sa hampe avant qu’elle ne soit en complet déploiement.

C’est dans cette position que Yuan les trouve en rentrant chez lui, le tableau est loin de lui être indifférent et il ne faut que quelques secondes pour qu’il se retrouve nu à son tour à s’asseoir à côté de Florian, tapant sur l’épaule de Thomas en lui montrant sa hampe toute raide.

- Ça va on s’emmerde pas les gars ? Tiens pendant que tu y es !!

Thomas passe alors de l’une à l’autre avec un empressement et une gourmandise qui fait sourire ses compagnons, j’en profite pour discuter avec Yuan pendant la durée de notre petite gâterie.

- Où tu étais passé ?
- Je n’ai pas voulu jouer les troubles fêtes, alors je suis allé faire un tour et je me suis arrêté boire un thé là où j’ai rencontré Johan.

"Ahh !!"

- Doucement morfale ! Ne va pas le faire jouir trop vite non plus. Continue « Yu » !! Et après ?

Yuan donne le rythme pendant quelques secondes à Thomas en lui mettant la main dans ses boucles blondes et lui appuyant doucement tout en y emmêlant ses doigts dedans avec un plaisir évident.

- C’est là où vous n’allez pas me croire les gars !! Ouii !!! Comme ça « Thom », putain c’est trop bon !!

Je claque mon sexe sur sa joue.

- Occupe-toi de moi sinon nous ne saurons jamais ce qu’il a vu !!

Thomas lève ses yeux vers nous et libère Yuan après une grande succion sur son gland qui je le vois bien, manque de le faire jouir, son regard braqué sur moi il me reprend entre ses lèvres et doucement me fait aller et venir dans sa bouche, sa langue s’enroulant de temps en temps sur mon gland à m’en faire frémir d’excitation.

Yuan est captivé par toute la sensualité que dégage Thomas dans ses gestes dénotant son extrême plaisir à s’occuper de nos virilités déployées au maximum, ses mains caressent doucement nos bourses en se glissant de temps en temps suffisamment loin pour titiller légèrement nos petits trous qui frémissent rien qu’à en ressentir l’approche.

J’arrive néanmoins à retrouver le fil de mes pensées et je reviens vers Yuan qui a fermé ses yeux de plaisirs, sous les attouchements doux et lancinants de Thomas.

- Tu disais qu’on n’allait pas te croire ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé donc ?
- J’ai aperçu deux types passer devant le bar et je les ai suivis pour être certain de ce que j’avais vu, c’est quand ils se sont tournés de profil pour traverser la rue que…

« Ahhh ! »

- Arrête Thomas sinon nous ne saurons jamais ce qu’il a vu !!

« Ahhh ! »

- Salaud ! Tu le fais exprès !

Le beau blond sourit jusqu’aux oreilles, fier de lui et de l’emprise qu’il a sur nous, aussi c’est sans répondre qu’il reprend ses attouchements avec encore plus de passion.

Je comprends qu’il va nous faire jouir et l’envie devenant impérieuse dans mes reins, je reporte à plus tard les explications de Yuan et laisse l’orgasme m’emporter et mon membre déverser dans sa gorge le jus épais qu’il avale avec avidité.


2eme ANNÉE avant Pâques : (148 / 150) (Paris) (À quiproquo, quiproquo et demi) (fin)


Yuan m’entoure de son bras, son corps chaud se resserrant contre le mien et il me caresse le ventre pendant que Thomas le prend en bouche pour lui faire subir les mêmes affres de plaisirs qu’à moi, ses doigts fins et doux courant sur mes abdos me font frissonner et ils semblent se repaître de mon contact jusqu’au moment où ils se crispent et qu’un râle animal s’échappe de sa gorge quand il jouit à son tour sous les succions goulues de mon chéri.

Thomas se redresse fièrement, son sexe laissant échapper un long filet de sperme que son excitation libère en continu et nous tombant à notre tour à ses pieds, contemplant cette virilité larmoyante surplombée par sa toison blonde magnifique et sous laquelle pend une belle paire de couilles glabres, d’un ovale parfait.

Nos lèvres prennent son sexe à la peau laiteuse en sandwich et nous le masturbons ainsi un long moment en y mettant un petit coup de langue de temps en temps qui le fait se pâmer et trembler sur ses jambes jusqu’à ce que nous recevions la juste contrepartie de nos efforts.

Ma main empaume ses deux couilles imberbes qui remontent brutalement quand il libère son plaisir qui nous balafre les joues en nous amenant un rire gras d’amusement à nous regarder le visage recouvert de son jus crémeux.

Thomas semble encore en manque, sa langue nous parcourt le visage et efface les traces de sa jouissance, sans manquer de nous le faire partager en nous embrassant à plusieurs reprises, mélangeant ainsi son sperme à notre salive.

Il nous prend enfin par la main pour que nous nous relevions et nous conduit sans rien dire dans notre chambre pour nous faire nous y allonger et venir s’étaler à son tour sur nos deux corps qui le reçoivent avec un plaisir évident.

- C’était qui ces deux types ?

J’éclate de rire.

- Maintenant que tu as eu ce que tu voulais, tu es prêt à entendre ce qu’il a à nous dire Hi ! Hi !
- Il ferait bien de se dépêcher de parler, parce que je sens que je ne vais pas tarder à vous en remettre une dose.
- (Yuan amusé) Tu lui as fait quoi « Flo » pour transformer notre Thomas en nymphomane ?
- J’aimerais bien le savoir, tu as bouffé du lion ou quoi ?

Thomas les yeux pétillants :

- Appelez-les comme vous voulez les gars du moment que je peux leur faire ce que je veux.

Je m’écarte un peu de Yuan pour que Thomas se retrouve entre nous deux et je lui mets une bonne claque sur le cul qui lui amène un gémissement de plaisir qui ne manque pas de me surprendre.

- Allez « Yu », raconte !
- Ce sont des jumeaux !!

Thomas le regarde intrigué.

- Qui ça ?
- Johan n’est pas tout seul, il a un frère jumeau et croyez-moi les gars c’est franchement bluffant.
- À quoi jouent-ils ces deux-là !!
- (Thomas) Quelqu’un qui veut se moquer de nous sûrement.
- Tu crois ? T’en penses quoi « Yu » ?
- (Yuan après réflexion) Possible que quelqu’un veuille nous faire une farce, de toute façon je ne pense pas qu’il y ait un danger quelconque avec ces gars-là.
- Qu’est ce qui te rend si sûr de toi ?
- (Yuan sourit) Déjà tu ne serais pas tombé amoureux de l’un d’entre eux si ça avait été le cas et je n’ai ressenti que de l’amitié avec Johan ou quel que soit son vrai prénom.
- (Thomas) C’est pareil pour moi, je pencherai moi aussi pour une plaisanterie à nos dépens.
- Oui mais qui en serait l’instigateur alors ?
- (Yuan) Un de nos proches sans doute, dites-moi vous deux !! C’était à quel moment précis que vous vous êtes rencontrés avec un des jumeaux ? Moi c’était jeudi à la sortie de la fac, j’ai un peu discuté avec Steven alors je pense qu’il devait être aux environs de dix-huit heures. Et vous ?
- (Thomas) J’ai dû rencontrer l’autre alors parce que moi c’est aussi jeudi en sortant du boulot et il devait être à peu près la même heure à un quart d’heure près, de toute façon les deux endroits sont trop éloignés pour que ce soit le même. Et toi « Flo » ?
- Je crois les gars que celui qui nous a monté le coup s’est cru beaucoup plus malin que nous et il a failli nous faire tomber dans le panneau.
- (Yuan) Explique-toi !!
- L’histoire des jumeaux ne tient pas debout, j’ai rencontré mon Johan exactement à la même heure à quelques minutes près que vous les vôtres.
- (Thomas effaré) Je n’y crois pas !! Des triplés ??? C’est possible ça ? Je veux dire, qu’ils se ressemblent à ce point ?
- C’est rare, extrêmement rare je dirais même mais c’est possible. En plus ils n’ont pas à se ressembler tant que ça, juste assez pour une description sommaire.
- (Thomas) Je n’en vois pas l’intérêt dans ce cas !
- (Yuan) Moi non plus ! Et les deux de ce soir se ressemblaient plus qu’un peu croyez-moi !!
- Donc c’est qu’ils sont monozygotes Hi ! Hi ! Il ne nous reste plus qu’à nous amuser à leurs dépens et de retourner la blague contre eux et celui qui leur a demandé de nous la faire.
- (Yuan) Je me demande bien qui ça peut être !
- Il nous reste la journée de demain pour le découvrir et organiser notre vengeance, je comprends mieux maintenant pourquoi vous souteniez que Johan était hétéro Hi ! Hi ! M’est avis qu’un des trois ne l’est certainement pas tant que ça et c’est tant mieux.
- (Yuan surpris) Comment ça tant mieux ?

Je leur fais un grand sourire :

- Il reste une chance que le mien vous plaise comme ça. Hum !!! Je me sens tout exciter d’un coup, rien que d’y penser Hi ! Hi ! Alors !! Lequel de vous deux va se mettre à quatre pattes le premier pour une petite visite de…

Je n’ai pas terminé ma phrase que j’ai deux magnifiques popotins offerts à ma vue, se trémoussant au-dessus de bonnes paires de boules bien pendantes qui m’amènent la salive à la bouche et je sens ma libido exploser, annonçant les prémices d’une nuit qui ne va pas encore cette fois être de tout repos.




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 2) - laurentdu51100 - 02-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques : (149 / 150) (Paris) (Enquête)


« Huit heures, samedi matin »

Matin tête dans le cul, c’est la première idée qui me vient quand j’ouvre les yeux ce matin-là et que la seule envie qui me prend est de les refermer, ce que d’ailleurs je m’empresse de faire.

« Onze heures, samedi matin »

J’ouvre un œil en cherchant à me rappeler où je suis, un sourire me prend quand je m’en souviens et je me redresse doucement pour ne pas réveiller les autres qui sont en week-end eux alors que moi non et que je devrais déjà être à Begin à cette heure-là.

Quelle nuit !!! J’en ai encore des palpitations d’avoir autant pris mon pied et à la vue de mes deux compères qui ronflent près de moi, ils ne sont pas près d’ouvrir les yeux tellement ils étaient lessivés quand nous avons cessé nos ébats tard dans la nuit ou plutôt tôt ce matin.

Y’a pas ! Il faut que je me lève, au moins pour prévenir que je serai en retard et c’est avec la pêche d’un paresseux (l’animal) excité (quand même) que je sors de la chambre pour mettre la main sur mon portable.

Plusieurs messages me donnent la température de l’inquiétude qu’ont mes amis de ne pas me voir au taf et je prends un appel entrant juste quand j’allais les prévenir.

- Allô !!
-…
- Je ne me suis pas réveillé !!
-…
- Un peu fatigué oui, mais ça va aller.
-…
- Ça ne te dérange pas ? Tu es sûr ?
-…
- Merci alors, tu as raison un peu de repos me fera du bien.
-…
- J’essayerai de passer dans l’après-midi pour dire au revoir, je ne reviens pas avant cinq semaines rappelle-toi !
-…
- Entendu et encore merci !
-…

Je raccroche en souriant, Marcel est vraiment un chic type et il a compris que j’avais besoin d’un peu de détente, ce qui m’arrange bien en fait.

Du coup à savoir que j’ai mon week-end de libre, ça me redonne du courage et je m’habille en vitesse pour aller jusqu’à la boulangerie chercher des croissants afin de préparer un bon petit-déjeuner avec mes deux loustics qui en écrasent encore de bon cœur.

Quand je rentre les bras chargés dans l’appartement, j’entends qu’ils sont réveillés et qu’ils discutent dans la cuisine, le sifflement de la cafetière me prévient quand même que ça ne fait pas si longtemps que ça qu’ils sont levés.

La surprise se lit sur leurs visages quand ils me voient arriver dans la cuisine avec mes paquets.

- (Yuan) Je te croyais déjà parti bosser !!
- J’ai eu ma journée, de toute façon je n’avais pas trop envie d’y aller.

Thomas sourit en versant le café dans nos bols et pose le mien près du sien en s’asseyant et en tapant doucement sur ses genoux pour que je vienne m’y asseoir, ce que je m’empresse de faire au plus grand plaisir de mon chéri qui m’embrasse et me serre contre lui en guise d’accueil.

Le froid de l’extérieur plus le breuvage bien fort me remettent les idées en place et chassent la fatigue de la nuit, me redonnant les idées claires.

- (Thomas) On fait quoi après ?
- (Yuan) On ne devait pas chercher à en savoir plus sur les triplés ? Tu en dis quoi « Flo » ?
- Bonne idée !! Tu as vu où ils habitaient ?
- (Yuan) Non !! Il faisait nuit et je n’avais pas vraiment envie de m’éloigner trop de l’appart.
- (Thomas) Ça va être coton alors !! Avec le peu qu’on sait sur eux et en plus nous ne sommes même pas certain que c’est le vrai prénom de l’un d’entre eux qu’ils nous ont donné.
- Ils ne doivent pas habiter bien loin, nous irons voir dans la direction où ils se rendaient et en interrogeant quelques commerçants, nous devions en savoir plus très rapidement.

Je me relève de sur les genoux de Thomas et je vais m’asseoir dans le salon en prenant mon calepin au passage, je remets l’image de Johan en arrière-plan dans ma tête et je croque son portrait.

Thomas fait un clin d’œil à Yuan qui bien sûr ne connaît pas mon « don » pour le dessin et le prend par le bras en venant me rejoindre sur le canapé.

Quelques minutes plus tard, le visage de Johan apparaît tel que je l’ai vu la première fois et mes deux amis se penchent sur le croquis pour mieux voir, Yuan poussant un cri d’admiration.

- Wouah !! C’est bien lui !! Où t’as appris à dessiner comme ça toi ? C’est bluffant le réalisme du visage !!

Thomas est amusé mais pas moins admiratif :

- Quand il était tout petit !! Tu as un sacré coup de patte quand même « Flo », c’est aussi bon qu’une photo.
- Avec ce portrait, on devrait vite avoir des résultats. Le vôtre avait les mêmes traits alors ?
- (Yuan) Je ne le saurais pas, je croirais que c’est lui.
- (Thomas) Pareil pour moi !! Maintenant je lui trouve un air plus doux, c’est peut-être aussi ta façon de le percevoir qui rend cet effet-là.
- (Yuan) Hum !! Ouaih ! Peut-être bien que tu as raison mais ça reste subjectif, sinon c’est bien le même visage il n’y a aucun doute la dessus.
- Dans ce cas nous le saurons très vite parce que ça doit quand même se remarquer trois gars qui se ressemblent autant.
- (Yuan curieux) On fait quoi une fois qu’on les a retrouvés ?
- On cherche à en savoir plus et surtout qui nous les envoie, j’ai quand même ma petite idée et en y réfléchissant bien ça me paraît même évident.

Thomas fixe son chéri avec adoration, émerveillé comme toujours par son intelligence et son esprit d’analyse.

- Avec le peu qu’on en sait ? Moi je t’avoue que je suis dans le potage.
- (Yuan) Pareil !!



2eme ANNÉE avant Pâques : (150 / 150) (Paris) (Enquête) (fin)


- Réfléchissez un peu les gars ! Si quelqu’un les envoie, c’est qu’il nous connaît tous les trois et qu’il veut nous faire une farce.
- (Yuan) Admettons !! Ça laisse quand même un certain nombre de possibilités.
- Je suis d’accord avec toi mais si je pousse plus loin mon raisonnement, nous pouvons en éliminer pas mal. Déjà je retirerais Chan, Michaël et leurs chéris, s’ils avaient connu des rouquins et encore plus des triplés, ils en auraient parlé bien avant. En plus ils nous ont dit eux-mêmes qu’ils n’avaient pas d’amis à Paris, je serai donc enclin à les retirer de la liste.
- (Thomas) Il reste tes potes de Begin ?
- Non plus à part Erwan ils ne vous connaissent pas et « Wanou » nous en aurait parlé également, en plus je me rappelle bien qu’il n’a jamais fait allusion à des rouquins quand il me parlait de ses amis.
- (Yuan) Il pensait peut-être déjà à nous faire la farce.
- Hum !! Non !! Ce n’est pas son style.
- (Thomas) Un de ceux avec qui tu bosses alors ?
- Ils ne vous connaissent pas non plus donc difficile pour eux de donner votre description pour que les Johan vous tombent dessus.
- (Yuan) Patrice ou Camille ?
- Trop jeunes ou trop vieux !!
- (Thomas) Comment ça ?
- Nos Jonas ont dix-sept ans, c’est la seule chose de sûr que l’on sait sur eux. Trop jeunes pour être des amis de Camille et Patrice, trop vieux pour être les enfants d’amis à eux.
- (Yuan) De la famille peut être ?
- C’est une possibilité mais c’est trop tiré par les cheveux et en plus ils ne sont pas originaires de la région.
- (Thomas) Raymond ?
- (Je ris) Il a autre chose à penser en ce moment Hi ! Hi ! Et puis Patrick m’a assez fait rire en me disant que c’est la première fois qu’il voyait un rouquemoute de près, comme son frère était toujours avec eux j’en déduis que c’est sûrement pareil pour lui.

Yuan pris dans le jeu cherche dans sa mémoire qui le connaît suffisamment depuis le peu de temps qu’il est à Paris, tout comme Thomas d’ailleurs qui n’y vient que depuis peu également.

- Un des hommes à Maurice alors !! Ils nous connaissent bien tous les trois et ça pourrait le faire.
- Pourquoi cherchez-vous si loin ? Je ne vois pas où ils y trouveraient quelque chose d’amusant pour eux ? Ils ne sont pas suffisamment intimes avec moi ou même avec vous pour ça, par contre je verrais bien Maurice dans ce coup-là !! Et plus j’y pense, plus l’idée me paraît être la bonne.
- (Thomas) Il est trop sérieux et puis ce n’est pas le genre blagueur, tant s’en faut.
- Détrompe-toi mon pote, Maurice à un humour bien à lui mais un humour tout de même et si l’occasion s’y prête, je ne pense pas qu’il soit le dernier. Je ne serai d’ailleurs pas étonné si nous avions des nouvelles de lui disons dans la soirée, histoire d’être là pour voir nos têtes.
- (Thomas) Remarque ce n’est pas con comme résonnement, celui qui a monté cette farce voudra certainement y assister.
- Je vous parie que ce sera lui !! Maintenant si vous pensez à quelqu’un d’autre, mettez vos mises sur le tapis Hi ! Hi !
- (Yuan amusé) C’est quoi la tienne ?
- Johan !! Le mien pas le vôtre !!
- (Thomas) Je te vois venir avec tes gros sabots.
- (Clin d’œil) Je ne pensais pas aux sabots Hi ! Hi !
- (Yuan) Pff !! Quand tu as quelque chose dans le crâne, tu ne l’as pas ailleurs toi.

Yuan prend le calepin et regarde une nouvelle fois le visage qu’a dessiné Florian, Thomas en fait autant derrière son épaule et les deux garçons soupirent dans un ensemble parfait, ce qui ne manque pas de les faire sourire.

- (Yuan) C’est vrai que celui-là a quelque chose de spéciale que je n’ai pas remarqué quand j’ai rencontré son frère, sans doute parce que tu y as mis ce que tu as ressenti toi.
- (Thomas) Il a un petit quelque chose dans le regard, une fragilité ou un truc comme ça qui donne envie de le protéger.

Je reprends mon calepin en les observant avec attention et quelque chose me dit qu’ils pourraient bien eux aussi se retrouver comme moi sous le charme de Johan, ce qu’ils n’ont pas ressenti pour ses frères ne remet pas en cause l’attirance que pourrait leur amener le troisième car ils ont reconnu tous les deux que celui qu’ils connaissent était bien foutu et que ce n’est qu’au niveau mental qu’ils n’ont pas eu comme moi le déclic tout en souhaitant fortement le garder comme ami au point de le leur présenter.

Je ne préfère donc pas insister pour ne pas paraître lourd et vouloir leur imposer quelqu’un dont ils n’éprouveraient pas les mêmes sentiments que moi, sachant très bien qu’il est hors de question pour moi d’aller plus loin si ce n’était pas le cas.

C’est donc avec un léger pincement au cœur d’appréhension que je change de sujet et reviens à l’idée première de partir tous les trois aux renseignements.

- Habillez-vous et nous déjeunerons quelque part après avoir trouvé où ils habitent.

Il ne faut pas le leur redire deux fois, visiblement autant amusés que moi à jouer les détectives et c’est vers quinze heures après de nombreuses demandes de renseignements infructueuses, prêt à abandonner les recherches que nous tombons sur une vieille dame qui me regarde en souriant.

Je vois bien qu’elle regarde ma coupe en pétard et ça me met la puce à l’oreille, stoppant net mes deux copains en les retenant par la manche.

- (Yuan) Tu as vu quelque chose ?
- La femme là-bas a souri en regardant ma coiffure, j’ai idée que ça lui rappelle quelque chose.
- (Thomas) Il serait temps parce que je commençais à désespérer.
- Allons lui montrer le portrait, on ne sait jamais.

Nous nous dirigeons donc vers la vieille dame, elle s’en aperçoit et arrête de balayer le devant de sa maison pour se redresser, ses yeux marquant la curiosité de nous voir nous diriger vers elle.

- Bonjour madame, nous cherchons quelqu’un qui doit habiter le quartier, si vous pouviez nous renseigner ce serait très aimable de votre part. Il s’appelle Johan et la même coiffure que la mienne, j’ai vu que vous la regardiez tout à l’heure alors je me suis dit que peut-être vous le connaissiez ?

Je lui montre le portrait.

- Voilà à quoi il ressemble !
- Bonjour les garçons !! Bien sûr que je le connais !! Quoique je doive plutôt dire que je les connais, ce sont les enfants Novak les fils de Victor et Catherine, de très gentils garçons au demeurant quoiqu’ils aiment beaucoup plaisanter. Mais ce n’est jamais méchant, juste qu’ils adorent faire tourner les gens en bourriques avec leurs ressemblances. Je les connais depuis qu’ils sont tout petits et encore maintenant je ne saurais dire qui est qui.
- Johan nous a parlé de ses deux frères, je ne me souviens plus de leurs prénoms.


La vieille femme me regarde étonnée.

- Tiens donc !! Vous devez être vraiment amis alors parce qu’ils ne se montrent jamais tous les trois, deux tout au plus et il n’y a pas grand monde qui connaisse leur secret, car s’en est un pour eux et ils en jouent à la perfection croyez-moi, mais vous devez le savoir puisque vous connaissez Johan.

La vieille dame rit toute seule.

- Maintenant est ce que vous avez toujours à faire au même ? Rien n’est moins certain, Catherine leur mère m’a souvent dit qu’elle-même n’en était jamais sûre Hi ! Hi ! D’ailleurs dans le quartier on les surnomme les affreux « Jojo » Hi ! Hi ! Faut dire aussi !! Quelle drôle d’idée ont eue leurs parents de les appeler Johan, Jordan et Jonas Hi ! Hi ! Oui vraiment !! Quelle drôle d’idée.
- Vous pourriez nous indiquer où ils habitent ?
- Ça c’est facile !! C’est la maison avec le grand porche là-bas !





A suivre : [url][/url]