Récits érotiques - Slygame
Noirs secrets (gay, terminé) - Version imprimable

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Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 11-10-2020

Qui sont tous ces nouveaux mecs ? Paul, Didier, Mathieu ? Les mecs passent dans la vie de Yann, ils font un petit tour et ils s'en vont.
Alex, je me souviens de lui, Pierre, c'est son père, mais les autres ? Il faudrait un glossaire pour lire cette histoire : j'ai oublié qui est qui et je n'ai pas le courage de vérifier. Dommage !
Merci, Inny-2.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 11-10-2020

Ce sont juste des connaissances anciennes ou plus récentes d'Alex et on n'avait pas encore entendu parler d'eux.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 11-10-2020

8 - Préparatifs

- Je vais aller rendre une visite à ce Mathieu.
- Tu es sûr que c'est prudent ?
- Bien sûr que non, mais Alex est peut-être chez lui, ou je pourrais trouver une trace de lui qui pourrait m'expliquer ce qui se passe.
- Une trace ?
- Une lettre, un mail, n'importe quoi...
- Attends une minute... Tu n'as pas l'intention de l'interroger mais d'aller fouiller chez ce type ?
- Oui.
- Et comment comptes-tu t'y prendre ?
- Chacun ses secrets, non ? Lui dis-je en souriant.
- Hum.
- J'ai besoin d'outils, par contre, et vu que je ne les trouverai pas dans le commerce, je vais devoir les fabriquer. Et pour ça, il me faut quelques pinces, une lime, un étau et une meuleuse, plus un chalumeau. Et la possibilité de travailler discrètement.

Vincent me regarde, les yeux ronds.
- Pardon ?
- Je suis sérieux.
- Je n'ai pas ça en stock, et je ne vois pas où tu pourrais aller.
- Tu as une cave, non ? Le reste, ça s'achète. J'ai suffisamment d'argent, grâce à mon oncle.
- J'y crois pas...
- Tu pourras les garder après.
- Pfff. Ils vont surtout prendre la poussière. Bon, je t'emmène.
- T'as une voiture, maintenant ?
- Ouais.
- Cool.

J'imprime les images en taille réelle des crochets, puis plaque soigneusement chaque dessin sur une lamelle d'acier avant de repasser le tout pour transférer l'encre sur le métal. Même principe que pour des tee-shirts. Voilà, mes ébauches sont prêtes, je peux maintenant les travailler. Passage à la meuleuse. J'ai l'impression de revenir six ans en arrière. Je pourrais presque voir Sylvie en tournant la tête.
(- Procède par à-coups, Yann. Si le métal surchauffe, il deviendra fragile.
- J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part. Ah, j'y suis, les dix fois précédentes.
- Faut que ça rentre dans ta tête pour le restant de tes jours.
- Oui, maman.
- Maman ? Quelle horreur ! J'ai l'impression d'être vieille, tout à coup.
- Pourquoi, où est le problème... Aaah ! Arrête ! Pitié, Sylvie ! Je suis trop chatouilleux ! D'accord ! Tu es jeune et belle !)


Un coup de lime, maintenant, pour ôter toute irrégularité qui fausserait mes sensations. J'enrobe le manche dans une gaine et examine soigneusement le résultat, puis, satisfait, le pose de côté.

Une fois mes crochets terminés, je passe aux entraîneurs.
(- Il y a un cycliste dans le quartier qui va faire la gueule.
- C'est tout le côté amusant de l'exercice, Yannou.
- Yannou ? Beurk ! Oublie tout de suite ce surnom, Sylvie.
- À condition que tu réussisses.
- Attends, tu plaisantes ? Ce n'est pas si compliqué que ça.)


Je prends l'un des rayons de bicyclette de mon stock et le lime soigneusement avant de le courber à 80°. Les suivants me fournissent divers autres modèles pour compléter ma collection. Je les trempe ensuite en les chauffant au chalumeau avant de les plonger brusquement dans l'eau glacée... les voilà suffisamment solides.
- Fini les Yannou, Sylvie.
- C'est bien.

Je me passerai de pick gun... Cet outil est très pratique, mais il est tout sauf discret.
(Ultime étape... La vérification.)
Je prends ensuite les verrous que j'ai acheté et teste mes outils l'un après l'autre.
(Bon. J'espère que ça ira. Pas le choix, Pierre est aussi sur le coup, il finira par le contacter, ce qui le mettra en alerte. Je dois agir rapidement.
Cette nuit. En espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.
C'est vraiment imprudent de ma part... Mais je veux savoir... Je ne sais rien de ce qui lui est arrivé...
Si ce n'est...
Si ce n'est qu'il...
...qu'il est avec son ex.)


Le fait auquel je me refusais de penser a fini par venir s'imposer à ma conscience. Je range les outils dans une pochette en sanglotant, avant de remonter vers ce monde cruel qui m'a pris l'homme de ma vie.
Je veux savoir, même si c'est pour souffrir plus encore.
Je suis déterminé.
Et déchiré.


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 12-10-2020

Yann retombe rapidement dans ses anciennes mauvaises habitudes. Son ex lui a dit qu'il ne voulait plus le voir, et ne donne plus signe de vie : du coup il va aller cambrioler le dernier mec auquel Alex a téléphoné. Ça semble un peu mince comme motivation, mais, vu le reste du récit, on s'attend à tout maintenant.
Merci Inny-2. Smile


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 12-10-2020

9 - Intrusion

Dimanche 9 mai

Deux heures du matin. Tout le monde dort profondément dans le quartier... Et, espérons-le, dans la maison qui m'intéresse.
Il y a eu de la lumière aux fenêtres, mais les épais rideaux m'ont empêché de voir combien de personnes s'y trouvent. Entrer par effraction dans une maison habitée, ce n'est pas un exercice que j'apprécie particulièrement. Plus jeune, oui, ça m'a excité, mais plus maintenant.
Je remue mes doigts gantés, puis gratte ma tête à travers ma cagoule. Six ans depuis la dernière fois, et les mêmes petits gestes nerveux. Je me faufile dans le jardin, puis approche de la porte. J'ôte mon gant droit pour bénéficier du maximum de sensations, et m'agenouille avant d'insérer un entraîneur dans la serrure. Puis, tout en douceur, je fais rentrer un crochet et inspecte l'intérieur au toucher. Hum. Pas du toc. Je travaille patiemment, la haie me cache des regards extérieurs, j'ai tout mon temps. Le but du jeu est de faire un minimum de bruit. Pas facile quand on doit tâter plusieurs goupilles avec une tige de métal, certaines de ces goupilles étant des dispositifs « anti-crochetage » qui ne m'arrêteront pas. Ça demande juste plus de temps et de délicatesse.
Voilà, la dernière se met en place, je fais pivoter l'entraîneur... Un demi-tour, et il se coince, quelque chose est tombé. Je cherche avec un crochet simple, finis par localiser la goupille fautive, et la remonte avant de finir le tour qui déverrouille le premier verrou. Au deuxième... Ah, ce blocage... Si je ne me trompe pas, il y a quelques-uns de ces maudits champignons là-dedans.... trois, précisément.
(Quitte à ne pas vouloir qu'on ouvre votre porte par crochetage, choisissez une serrure profilée, plutôt que de m'insulter avec ce genre de gadget.)

Le deuxième verrou pivote, et je pousse très légèrement la porte. Aucun bruit.

J'entre et allume ma mini-torche. Un tissu attaché au bout diffuse la lumière, la rendant moins agressive. Je ne tiens pas à réveiller quelqu'un qui se serait endormi dans un fauteuil. Une fois m'a suffi. Pas envie de me remettre à traverser toute la ville en courant. Surtout si ces types-là sont du genre de Didier.
(J'aurais dû parler à Thomas des cambriolages, tant que j'y étais. Mais le pauvre en a assez entendu sur moi comme ça.)

J'explore la cuisine, avant de rentrer dans le salon. Je l'explore un moment, avant de poursuivre ma route. La maison n'a qu'un rez-de-chaussée, mais dispose probablement d'une cave. Je regarde les portes qui s'offrent à moi, et décide que celle de droite doit mener à l'escalier. Par quoi commencer ? J'ouvre doucement celle de gauche.
Bingo.
Mon rayon éclaire des rangés de livres contre les murs, me faisant repenser à la bibliothèque. Un bureau attire mon attention, et je m'en approche. Je constate qu'un téléphone y est posé, et je débranche le fil pour éviter qu'il sonne pendant que je suis ici.
Si Vincent a réussi à contacter ses amis hackers, le mobile de ce cher Mathieu est lui aussi temporairement en dérangement. Je me demande s'ils peuvent vraiment faire ça ou si c'est de la vantardise, mais peu importe. C'est une aide bienvenue. Rien de plus effrayant - en dehors d'une sirène - qu'un téléphone qui sonne au beau milieu d'une intrusion nocturne. Je m'installe dans le fauteuil et tente d'ouvrir les tiroirs. Fermés. Qu'à cela ne tienne...

J'ai pris le risque d'allumer la petite lampe du bureau. Je flingue ma vision nocturne, mais je peux parcourir plus facilement les documents que j'ai trouvés dans le troisième tiroir. Rien de passionnant, toutefois, mais une chose retient mon attention. Un agenda. Je prends des photos en commençant une semaine avant la disparition d'Alex. Certaines pages retiennent mon attention, mais je me fais violence pour ne pas les lire et me dépêcher. Je ne dois oublier à aucun moment où je me trouve.

Je remarque qu'une bonne partie du texte est incompréhensible. Codé ?
(Qu'est-ce que ça veut dire ? Pas le temps.)
Je range enfin l'agenda dans le tiroir, soigneusement, et verrouille les trois tiroirs en faisant pivoter l'entraîneur jusqu'à sa position initiale. Je m'approche enfin de l'ordinateur qui se trouve dans un angle. Je branche au dos une clé USB. Vincent m'a assuré que cela suffirait pour que son programme soit installé au prochain démarrage de l'ordinateur. Je dois bien lui faire confiance sur ce point.
Je sors ensuite du bureau après avoir éteint la lampe.
Je devrais en rester là et partir, mais Alex dort peut-être à quelques mètres de moi... C'est un risque terrible que je vais prendre là, mais je veux savoir. Trop dangereux tant que ma vision nocturne ne s'est pas rétablie convenablement. Je décide de faire un tour à la cave en attendant.

Je reste dans le noir un moment, fixant l'obscurité totale, laissant mes pupilles se dilater, avant de rallumer ma mini-torche.
J'explore soigneusement la cave, au cas où, mais elle ne recèle rien de particulier.
Je remonte et examine les deux portes restantes.
Je m'approche de celle de droite, et écoute au battant. Rien. J'ouvre doucement...

Une chambre, la lumière de ma lampe frôle un lit, je la masque en serrant l'extrémité dans ma main. Le cœur battant, je sors mon appareil photo et le commute en mode nocturne, avant de laisser échapper un filet de lumière entre mes doigts.
Je vois sur l'écran qu'il y a deux personnes dans le lit. Le seul visage que je vois m'est inconnu, un jeune homme qui doit avoir 18 ou 19 ans. L'autre est invisible derrière. Je dois m'approcher.
Mon cœur accélère ses battements, je fais un pas, puis l'autre, vers le lit, craignant de les voir se réveiller à tout instant. Je finis par voir l'autre visage, c'est une femme. Je prends une photo des deux, puis reviens en arrière. J'écoute un moment, mais ils restent immobiles. Je referme doucement la porte.

La dernière chambre.
Je prends le temps de me calmer avant d'entrer.

La chambre est plus grande, et s'orne d'une bibliothèque. Je suppose que Mathieu est là, dans ce lit. Mais y a-t-il quelqu'un avec lui ? Alex ? Je suis fou, ce n'est pas possible autrement. Mais je m'avance doucement pour vérifier. Il est seul. Je le photographie à son tour, puis éteins l'appareil avant de reculer vers la porte.
C'est alors que le rayon de ma lampe me révèle un lit de camp, dont le drap a été repoussé. Vide.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'un choc violent me projette à terre.
Je heurte le sol, laissant échapper mon appareil photo qui glisse sous une armoire. Ma torche roule dans la direction opposée.
Je ne sais pas qui m'attaque, mais il a entrepris de m'immobiliser par une prise qu'il a fort bien réussi, à mon grand désespoir. Je sais déjà que je suis foutu, avant même d'entendre l'occupant du lit se lever.

La lumière s'allume, blessant mes yeux. Je me débats vigoureusement, mais en vain.
C'est mal barré. S'ils sont impliqués dans un truc louche, c'en est fini de moi. Et sinon, la police se fera un plaisir de s'occuper de mon cas.
Ma vision s'accommode enfin à la lumière, et je peux regarder mon environnement immédiat. Pas mon agresseur, toutefois, qui est dans mon dos.
- Qui est-ce ?
- Je ne sais pas. Enlève-lui sa cagoule.
(Cette voix ?!)
- Alex ?!
- Hein ? C'est pas vrai !
Mathieu arrache ma cagoule et me pointe un pistolet sur le visage. Alex me retourne, et nous nous contemplons, incrédules.
- Tu le connais ?
- Oui, répond Alex. C'est... mon ex.
Je laisse échapper une plainte douloureuse.


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 12-10-2020

Bon, il s'est fait gauler, il y a une justice, le crime ne paie pas. On va peut-être savoir ce qui se passe maintenant. Ou alors ils vont peut-être simplement se débarrasser de lui si ce sont des truands qui ont peur que Yann ne les dénonce.
Merci, Inny-2.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 13-10-2020

10 - Chantages

- Ton ex ? C'est une blague ?
- Non... Mais qu'est-ce que tu fous là ?!
- Je te cherchais...
- Mais comment as-tu pu savoir qu'il était ici ? Demande Mathieu.
- Sa boîte aux lettres croulait sous le courrier. Et il y avait dedans sa facture de téléphone. L'un des numéros donnait directement ici. Vu que le Mathieu qui vivait ici m'était totalement inconnu, je me suis dit qu'il fallait que je jette un œil.
- Ah, c'est pas vrai, Alex ! Tu déconnes complètement, là !
La porte s'ouvre, laissant entrer le jeune qui dormait dans l'autre chambre.
- S'pass'quoi ici ?
- Des ennuis.
- Qui c'est lui ?
Il écoute Mathieu en bâillant, puis me regarde.
- Alors ça, c'est la meilleure. On fait quoi, maintenant ?
- On le laisse partir, dit Alex.
- T'es malade ou quoi ?
- Vous en faites pas pour lui. Il ne dira rien à la police, vu qu'il est recherché pour meurtre. Et qu'il n'a pas envie d'attirer l'attention sur lui, n'est-ce pas Yann ?
Je laisse échapper un nouveau gémissement.
(C'est pas vrai, il n'a pas dit ça !)
- Je persiste à dire que ce n'est pas une bonne idée.
- Viens me le redire de plus près.
- La ferme, tous les deux ! Alex... tu es vraiment sûr de toi ?
- Oui.
- Alors donne-moi les détails. Je veux vérifier que tu ne me racontes pas d'histoires. Nico, surveille-le.

Vincent attend devant son ordinateur, plongé dans une partie d'échecs. Impossible de dormir, de toute façon. Un bip retentit soudain, et il bascule sur son programme de contrôle.
(Mais qui est en train d'activer un de mes zombies à cette heure ? Je n'en ai pas tant que ça. Et celui-ci est nouveau... Mais... Ce n'est quand même pas celui que Yann devait mettre en place ?
Que fait-il ? Une recherche sur Michel Dupuis...)


Vincent prend des notes, regardant le résultat de la recherche. Il tape une série de commandes et prend le contrôle de la webcam de l'ordinateur distant, puis active le micro.
- Alors, c'est ce type qu'il aurait tué ?
- Oui.

(Alex ? C'est sa voix ! Dommage que je ne puisse pas bouger la caméra, mais je me ferais remarquer. Voila, j'ai désactivé le suivi automatique du visage.)

- Ça dit que l'enquête a été récemment relancée mais qu'ils cherchent toujours qui a tué ce gamin.
- Je sais que c'est lui, Mathieu. Fais-moi confiance, je t'en prie.
- Désolé, mais je n'aime pas l'idée de laisser partir ce fouineur.

(Oh-oh. On dirait que Yann s'est fait attraper. Mais quel rapport avec cette vieille histoire ?)

- Et qu'en ferais-tu ? Il tiendra sa langue, bon sang ! Il ne peut pas faire autrement ! Il ne sait rien, de toute façon.
Mathieu se recule sur sa chaise pour pivoter vers Alex, que Vincent peut maintenant voir.
- Avec ce qui est en jeu en ce moment, je ne peux pas me le permettre. Et maintenant, tu vas arrêter de me contredire, ou je pourrais décider que tu mérites une leçon... Comme laisser Nico buter ton ex. Et tu sais comme moi à quel point ça l'exciterait.
- Ouais... Il est complètement cinglé.
- Certes, mais avoir quelqu'un qui n'hésite pas à faire le sale boulot est très pratique.
- Et après, tu te débarrasseras aussi de moi quand je ne te serai plus utile ?
- Pas besoin, avec ce que j'ai de côté te concernant.

(Voilà qui est intéressant... Mais que faire ? Appeler Pierre signerait la fin de beaucoup de choses pour Alex... et Yann aussi, d'ailleurs. Mais, c'est de lui qu'ils parlaient quand... Oh, merde, Yann.
Pfff... dans quoi est-ce que je me suis fourré ?

Je ne peux quand même pas le laisser tomber.)

Vincent tape une commande, puis active son propre micro.
- Intéressante conversation. J'ai toute enregistré, audio et vidéo, dit-il en faisant bouger la caméra.
La réaction de Mathieu est fort amusante.
Celle d'Alex n'est pas mal non plus, même si elle inquiète un peu Vincent. Il est évident qu'il a reconnu la voix, mais il se tait. Ouf.
- Maintenant, je n'ai rien à perdre, moi. Alors soit vous relâchez votre prisonnier, soit le tout arrive à la police.
- Si la police est informée, petit merdeux, ton ami ira passer un bon bout de temps à l'ombre.
- Ça, c'est son problème. Perso, je ne sais même pas de qui vous parlez, et je me fiche pas mal de ce que vous faites. Je suis juste un hacker qui a pris le contrôle de votre ordinateur, et qui s'amuse comme un petit fou. Alors, commencez par l'amener ici, que je puisse lui parler. Allez, plus vite que ça ! J'ai tout, vos noms, votre adresse, vos téléphones... Et, bien sûr, cette séquence très compromettante. Alors bougez-vous ou je vais me faire un plaisir de tout balancer.

(Oh, la tête qu'ils font, tous les deux, pour des raisons différentes, certes. Et en plus, c'est enregistré.)
Mathieu sort de la pièce, furibard, et Alex s'approche.
- Vincent ?! C'est toi ?
- Oui. Chut.
- Merci à toi.
Il recule contre le mur. Yann entre dans la pièce, menacé par un pistolet tenu par un petit jeune qui doit être Nico.

- Salut, toi. Approche de l'écran. Les autres, reculez. Maintenant, lis bien les instructions qui s'affichent. Elles te diront comment me prouver que tu es sorti sain et sauf. C'est mémorisé ?
- Oui.
- OK, c'est effacé. Tchao les gars !

Vincent voit Yann s'éloigner et sortir de la pièce.
Il croise les doigts.


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 14-10-2020

Tous des truands, et il se disputent. Que va devenir Yann ?


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 14-10-2020

11 - Sacrifice

Je serre longuement Vincent dans mes bras, secoué de sanglots.
- Il m'a quitté pour un autre, et il n'a même pas eu le courage de me le dire. En plus, pour rejoindre des truands...
- Ce n'est pas ça, Yann. J'ai entendu une conversation entre Alex et Mathieu. Il agit sous la contrainte. Mathieu le fait chanter.
- Tu es sérieux ?
- Viens voir.

Je regarde la séquence vidéo avec intérêt.
- Oh, bon sang. Mais pourquoi a-t-il dit que j'étais son ex ?
- Peut-être le pense-t-il vraiment. Je suis désolé, Yann, mais il a beaucoup souffert de votre séparation.
Je reste silencieux, assimilant cette vérité douloureuse.
- Yann... Tu as vraiment tué quelqu'un ?
Je me crispe, puis soupire.
- C'était lui ou moi, Vincent. Il était décidé à me tuer, et il s'est jeté sur moi avec un cran d'arrêt. Dans la lutte, je l'ai retourné contre lui.
(Et le fragment de moi-même qui avait le contrôle à ce moment-là y a pris beaucoup de plaisir... Mais c'est une autre histoire.)
- Mais pourquoi voulait-il te tuer ?
Mes pensées reviennent à contrecœur à ce tragique mois d'août 2002.
- C'est... une longue histoire. Le traumatisme que j'ai subi à l'époque, suite à cet évènement, a provoqué une amnésie sélective. J'ai tout effacé... Ou presque. C'était ça, les cauchemars que je faisais. Je revivais sa mort, encore et encore, sans arrêt. Sans arrêt.
- Terrible...
- Quand la mémoire m'est revenue, il y a quelques jours, je me suis souvenu aussi de ce que j'avais refoulé... Je n'en reviens toujours pas, d'ailleurs, car j'avais oublié bien plus de choses que je ne l'imaginais... Je n'avais pas seulement effacé la mort de Michel, mais aussi tous les évènements qui y ont mené. C'est dingue.
- Comment ça ?
- Comme je te l'ai dit, c'est une histoire aussi longue que compliquée... Et je n'ai pas vraiment envie de la raconter. Ce n'est pas le moment, d'ailleurs.
Je soupire.

- Oui, répond Vincent, tu as raison. Je suis désolé, Yann.
- Tu devais poser la question. Et connaître la réponse.
- Je... je préfère cette réponse à d'autres. Tu étais en état de légitime défense, non ?
- Je n'ai aucun témoin pour le prouver. Et certaines choses plaident contre moi... Enfin, laissons le passé de côté. Ce qui compte en ce moment, c'est Alex.
- Que peut-on faire ?
- Je le tirerai de là, Vincent.
- Quitte à être arrêté ?
- Si c'est le prix à payer, je suis prêt à le faire. Je ne me soumettrai pas à ce chantage. Quand je vivais avec Alex, je me suis dit que je donnerais ma vie pour lui. Ce n'étaient pas des paroles en l'air. Je suis prêt à aller en prison si je peux le sauver au passage. Maintenant... C'est trop pour moi. J'ai fait une grave erreur en agissant seul. Je dois appeler Pierre.

- Allô, Pierre ?
- Yann ? Du nouveau ?
- Tu es à ton bureau ?
- Oui.
- J'arrive. J'ai de terribles nouvelles.
- Quoi ?!
- Il est vivant, mais on le fait chanter. La suite à ton bureau...
- Non. Viens à la maison, j'y vais tout de suite.
- OK.

Je revérifie la présence du CD dans ma poche, puis enfile mon blouson.
- Vincent... Merci pour tout.
- Pas de quoi.
Je me penche sur lui et l'embrasse rapidement sur les lèvres, ce qui le fait sursauter. Je lui fais un clin d'œil moqueur.
- Un vieux rêve... J'en aurai besoin, là où je vais.
- Yann...
- On ne se reverra pas de sitôt, et peut-être même pas. Mais je te dis tout de même au revoir.
- Au revoir. Fais attention à toi.
J'avance vers la porte lorsque Vincent me rattrape et me retourne.
- Prends plutôt ce rêve-là, me dit-il avant de m'embrasser à pleine bouche.
Je reste surpris un moment avant de réagir et de répondre à ce baiser.
- Que... que me vaut un pareil baiser ? Lui dis-je lorsqu'il s'écarte de moi.
- Ne cherche pas à comprendre. Contente-toi d'apprécier, me dit-il en m'offrant ses lèvres pour la troisième fois. Toujours aussi incrédule, je l'enlace, longuement, et m'abandonne à ce baiser, vivant ce vieux rêve que je pensais mort il y a deux ans. Ou deux siècles.
Je ferme les yeux, tremblant, lorsqu'il se retire, pour mieux retenir cet instant, ce souvenir.
- Merci, Vincent.
- Je t'apporterai des oranges.
- Hum. C'est gentil à toi.

(Ce n'était pas de l'amour ni du désir... Tu me faisais un baiser d'adieu, tu m'offrais un beau cadeau par amitié... Vincent, comme je t'ai sous-estimé par le passé... Au fond de toi, il y a un gars super.)

- Voilà, Pierre, tu sais tout. Je voulais éviter de te faire souffrir en te révélant le véritable passé d'Alex, mais là il est dans un tel pétrin que ça n'a plus d'importance. Je ne pourrai pas l'en tirer seul. Quitte à être arrêté et à payer pour mes crimes.
Pierre reste silencieux un long moment, assimilant le long récit que je lui ai fait, tant du passé de dealer d'Alex que de ce que j'ai découvert chez Mathieu - transformant juste l'aide de Vincent en intervention miraculeuse d'un hacker.
- C'est une sacrée histoire que tu me racontes là.
- J'ai une preuve. Une séquence vidéo. Sauf qu'elle m'incrimine aussi. Et Alex. Pas le choix, lui dis-je en sortant le CD. Il y a aussi les données récupérées sur l'ordinateur de Mathieu.
Je le lui donne, et Pierre le prend distraitement, me regardant fixement.
- Tu l'aimes à ce point que tu es prêt à tout sacrifier pour lui.
- Oui.
- Bien qu'il ne t'aime plus.
- Pitié ! Ça me fait mal d'entendre ça.
- Désolé.
- Il a tout fait pour me sauver.
- Ça t'étonne ?
- Bien sûr que non.

Pierre visionne la séquence.
- Comment as-tu découvert qu'il était chez ce Mathieu ?
- En posant diverses questions, à droite et à gauche.
Il me regarde fixement.
- Laisse tomber, lui dis-je, je ne parlerai pas de ça.
- OK pour la version officielle. Et la vérité ?
- Hum ?
- Celle qui restera entre nous.
- Euh... Je ne préfère pas. Pas une question de confiance, mais de loyauté envers celui qui m'a probablement sauvé la vie.
- Ton ami hacker.
- Je n'ai rien dit, note bien.
- Cette séquence est intéressante, mais je préfèrerais largement avoir une autre preuve. Quand aux données, elles sont incompréhensibles.
- Ils ont certainement tout détruit après mon départ... Une minute ! Mon appareil photo ! J'ai pris tout un mois de leur agenda, il était couvert de notes - la plupart codées.
- Tu l'as ?
- Non, quand Alex m'a sauté dessus, il a glissé sous l'armoire de la chambre de Mathieu. Je l'ai entendu cogner contre le mur. Je pense qu'Alex l'a entendu aussi, mais il n'a rien dit.

- Je vais tout de suite m'occuper de ça. Quant à toi...
- Je te suis...
Il prend une feuille et écrit furieusement.
- Tu as de l'argent ?
- Euh, pas mal, oui. Mais quel rapport ?
- Lis ça.
Je regarde la feuille, sur laquelle il a inscrit une série de conseils et d'instructions.
Quoi ?
- Mais que... Je n'arrive pas à croire que tu fasses ça pour moi. Il y a deux ans, tu voulais m'arrêter.
- Et aujourd'hui, tu as tout sacrifié pour sauver mon fils. Alors disparais.
- Merci, Pierre. Merci beaucoup... Euh... Il y a une chose que j'aimerais voir faite, une fois que toute l'affaire sera retombée...

J'appelle un taxi, et me fais déposer non loin de l'adresse que m'a indiquée Pierre. Je relis les instructions.
(La liste est longue, mais intéressante. À croire qu'il avait déjà préparé un plan... pour Alex ? Se doutait-il de son véritable passé ? En savait-il plus que nous ne le soupçonnions ?)

Je frappe à la porte.
- Oui ?
- Roche m'envoie.
- Entrez.
J'avance, et l'homme qui m'a accueilli referme la porte derrière moi.
- Que voulez-vous ?
- Pierre me fait dire que le moment est venu pour vous de payer votre dette envers lui.

(Je vous ai tous perdus.
David, Laurent, Julien...
Vincent, Alex, Olivier...
Stef, Isa, Marc...
Et même Inny, qui fait partie de moi mais ne me parlera plus jamais...

Je vous dis adieu.)



Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 15-10-2020

Il a perdu tous ses personnages, et au moins un de ses lecteurs ! Je me suis accroché, mais là j'ai perdu le fil et je n'ai pas vraiment le courage de revenir sur les épisodes précédents pour le retrouver. Mais l'histoire est bientôt finie, d'après le sommaire du début, ce n'est peut-être pas si grave...


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 15-10-2020

En effet, c'est bientôt fini.


Re : Noirs secrets (gay, terminé) - inny-2 - 15-10-2020

12 - Épilogues

Mardi 18 mai

Yann
J'active mon nouveau compte MSN, et ajoute dans mes contacts celui que m'a indiqué Pierre dans ses recommandations.
- C'est Yann.
- Ah ! Tu es arrivé à destination ?
- Oui, mille fois merci, Pierre. Quelles nouvelles ?
- J'ai pu récupérer mon fils, Yann, et c'est grâce à toi. Je ne saurais assez te remercier pour ce que tu as fait pour lui.
- Tant mieux ! Je n'aurai pas fait tout ça en vain !
- Il veut te parler.
- Yann ? Papa m'a dit ce que tu as fait pour moi... Je...
- Alex...
- Yann... Je te demande pardon. J'ai voulu te protéger en t'éloignant de moi... Jamais je n'aurais imaginé que tu prendrais de tels risques quand même. J'ai cru mourir quand je t'ai vu chez Mathieu. J'ai dû mentir encore, pour tenter de te sauver. Je t'aime, Yann ! Je n'ai jamais cessé de t'aimer ! Me pardonneras-tu pour tous ces mensonges ?

Je lis et relis le texte, incrédule. Mes yeux s'emplissent de larmes.
- C'est... c'est vrai ?
- Je te le jure !

Je pleure maintenant sans retenue.
- J'ai tellement souffert, Alex !
- Je le sais... J'ai souffert moi aussi, chaque mot que j'ai dû prononcer pour t'éloigner de moi m'a arraché le cœur. Je t'en prie, Yann, je voulais...

Je devine qu'il pleure, lui aussi. Je dois le lui dire.
- Je comprends ce que tu essayais de faire. Je veux que tu saches que je t'aime toujours, moi aussi ! Tu me manques horriblement !
- Toi aussi, tu me manques !

- C'est de nouveau Pierre. Alex va te rejoindre... Si tu le veux bien.
- Oui ! Mille fois oui !

Jeudi 27 mai

Chaque jour écoulé a été une torture.
Chaque heure d'attente un cauchemar.
Chaque minute une éternité.
Tant de choses pourraient mal tourner. Si Alex a dû prendre la même route que moi, c'est que son passé l'a rattrapé lui aussi. Le prix à payer pour le délivrer de son esclavage a encore une fois été trop coûteux...

Une voiture s'arrête devant la maison, et je me penche à la fenêtre pour voir qui arrive ainsi.
Puis je fonce ouvrir la porte.

Alex est là, devant moi. Je le regarde, n'osant y croire, mais c'est pourtant la réalité, il est là, vraiment là. Je l'attire à moi et referme la porte avant de le serrer dans mes bras.
- Alex !
- Yann, Yann, Yann ! Je pensais ne plus jamais te revoir. J'ai cru te perdre.
- Alex, j'ai cru t'avoir perdu, moi aussi. J'ai tout tenté, tout donné pour te retrouver. Tout sacrifié pour te sauver.

Je pose mes mains sur ses joues, et me penche vers lui, lentement, avant de l'embrasser, d'abord doucement, timidement, puis, tandis qu'il répond à ce baiser et que mon cœur se met à battre plus fort, je continue, à pleine bouche, retrouvant le goût de ses lèvres, tandis que nos langues se retrouvent, et que nos respirations s'accélèrent. Je retrouve enfin mon homme, mon amour, tandis que coulent de nos yeux des larmes de joie.
Plus jamais je ne le quitterai. Plus jamais je ne le lâcherai. Je ne vivrai plus que par lui, pour lui, jusqu'à la fin de mes jours.

Olivier
<MSN>
- Salut Jean.
- Salut Olivier. Comment vas-tu ?
- Bien, et toi ?
- Ça va. Quoi de neuf ?
- J'ai une question à te poser. Est-ce que tu m'aimes toujours ? Est-ce que tu voudrais qu'on revive ensemble ?
- Ça fait deux questions... Et tu sais que la réponse est oui aux deux, non ?
- Je l'espérais... Jean, j'ai réalisé que nous séparer pour nos études a été une grosse erreur.
- On en avait discuté assez longuement... et douloureusement. Tu sais comme moi que nous avons fait le choix de...
- C'était un mauvais choix ! Je n'aurais jamais dû rester ici.
- Tu ne peux pas laisser tomber tes études...
- C'est déjà fait. Je me suis planté de voie. Et planté de choix.
- Olivier...
- J'arrive, Jean. Si tu veux toujours de moi. Je me battrai pour m'assurer un avenir, mais auprès de toi.
- Dans ce cas... Couvre-toi bien, Olivier. Il fait froid à Lille en ce moment. Mais je te garde une place au chaud.

Laurent
Je regarde une nouvelle fois la statuette posée sur l'étagère.
Une tête se pose sur mon épaule, tandis que des bras m'enlacent.
- Yann nous a fait là le plus beau des cadeaux.
- C'est clair... On dirait exactement celui qu'on nous a volé. Que de souvenirs sont liés à ce dragon...
- Oui... Je me demande où il l'a trouvé.

Vendredi 11 juin

Yann
Mes doigts courent sur le clavier.
« Après tous les obstacles que le destin a dressés devant moi, je peux enfin goûter au bonheur.
Oh, la vie me réservera encore des surprises, mais je peux désormais les affronter sereinement. Je suis en paix avec moi-même, et j'ai un homme merveilleux qui est en ce moment même en train de me déconcentrer en m'embrassant dans le cou alors que je tente de rédiger la conclusion de mon histoire. Bon, je reprends dans une heure. Hum. Quelques heures.
Ou demain. »

FIN


Re : Noirs secrets (gay, terminé) - emmanolife - 16-10-2020

Une fin qui n'explique pas grand chose, le récit va nettement trop vite.
Au global, le récit est un peu décevant : il y a tellement de trucs qui partent dans tous les sens qu'il faut vraiment une motivation d'enfer pour arriver à suivre.
Merci quand même, Inny-2, d'avoir pris la peine de nous faire revivre une partie des riches heures de Doctissimo Récits Erotiques. Smile


Re : Noirs secrets (gay, terminé) - inny-2 - 18-10-2020

La fin indique que tout finit bien pour l'ensemble des personnages. Le titre Épilogues est bien adapté.

Il y a 2 bonus qui sont en relation avec l'histoire qui suivra dans lesquels on retrouvera des personnages introduits récemment, tout comme Yann quelques années avant à l'époque où ils étaient lycéens.


Re : Noirs secrets (gay, terminé) - inny-2 - 28-10-2020

Bonus

- Yann... On a parlé de toi dans le journal... Je sais pas quoi dire, là. Dis-moi que c'est pas vrai, t'as quand même pas tué Michel ?!
- Laurent, je suis désolé, mais je ne peux pas te dire ce que tu voudrais entendre... Oui, c'est bien moi qui l'ai tué. Mais c'est lui et sa bande qui ont tenté de me tuer les premiers, et j'ai dû passer sur Michel pour m'en sortir... C'est son propre couteau que j'ai retourné contre lui.
- Bordel ! Mais pourquoi ?
- Ça, c'est compliqué... C'était la suite logique des évènements qui ont commencé en mai. Une longue histoire, comme tu peux le voir.
- Ah... C'est pour ça que tu nous as demandé le récit de cette époque ?
- Entre autres choses, oui. Je voulais aussi le faire découvrir à Alex.
- J'ai... j'ai besoin de réfléchir un peu à tout ça.
- Je t'en prie, Laurent, je te prie de croire qu'il n'était pas dans mes intentions de le tuer.

Ma réponse se perd dans le vide, il s'est déconnecté de MSN.

- Ah, c'est dur, Alex ! C'est dur d'être en pleine lumière, d'être considéré comme un criminel !
- Oui... Tout ce que nous pouvons faire, c'est nous soutenir mutuellement. Et puis, certains voient au-delà de nos crimes. Vincent et mon père.
- Oui... Mais je souffre beaucoup du rejet de Stef.
- C'est un homme de principes. Il t'adore, vraiment, mais là, c'est beaucoup trop pour lui. Il considère que tu devrais te livrer.
- Pour être séparé de toi ? Jamais, Alex, jamais ! Plutôt mourir !
Alex me serre contre lui, et je l'enlace en retour, fort, cet homme qui est ma raison de vivre.
Quelques notes provenant de l'ordinateur attirent mon attention, et je constate que Laurent est de nouveau en ligne.

- Bon, j'ai discuté avec David et Julien, on est encore un peu sous le choc, mais on a décidé de t'accorder le bénéfice du doute... enfin, un peu plus, même. Michel a toujours été un salopard, et entre lui et toi, on a facilement choisi... Écoute, sa famille a fait tout un mélo sur l'ange adorable qu'elle a perdu, il est temps de rétablir certaines vérités... On va contacter le journaliste qui a écrit l'article. À nous trois, on devrait apporter un peu de poids dans la balance. Enfin, on verra. En attendant, on a décidé de poursuivre le récit, mais de ton côté, tu dois t'engager à tout nous dire, tu m'entends ?
- Ouah ! Merci, merci à vous trois ! C'est vraiment super de votre part de faire ça pour moi... D'accord, je révèlerai tout, même si je suis assez réticent à le faire, vous imaginez bien... Ça va vraiment être dur quand on en arrivera au mois d'août, mais bon, on n'en est pas encore là.
- Bon, c'est réglé, alors. Tenez bon, vous deux, et bonne chance.
- Merci, merci encore. Je craignais de vous avoir perdu...
- Pas de risque.

- Ils sont vraiment super, tes amis.
- Oui, Alex. J'ai vraiment vécu quelque chose de formidable avec eux. Beaucoup souffert, également.
- Dis-moi... Laurent et toi... vous avez...
- Je ne vais pas te gâcher la surprise, non ? Attends donc que le récit parvienne à ce point.
- Hum hum ! Je ne crois pas que je vais attendre jusque-là.
- Je serai muet comme une tombe.
- Mmm... Je crois me souvenir que tu es très chatouilleux, non ?
- NOOOOON !