Récits érotiques - Slygame
Noirs secrets (gay, terminé) - Version imprimable

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Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 06-09-2020

5 - L'ombre du passé

Mercredi 10 décembre

J'entends leurs cris derrière moi, ils ont retrouvé ma trace, ma ruse m'a fait gagner un peu de temps mais si je ne trouve pas rapidement quelque chose d'autre, c'en sera fini de moi. J'avise un escalier, une idée germe dans mon esprit et je la mets aussitôt en pratique, montant d'un étage au lieu de descendre comme je devrais logiquement le faire, je sors aussitôt de l'escalier et m'éloigne en quête d'un lieu où me cacher, je remonte le couloir jusqu'à atteindre un autre escalier, j'écoute à la porte  mais j'entends crier là aussi, pas bon, je m'éloigne, finis par trouver une porte ouverte, je rechigne un peu à me coincer dans une pièce mais rester visible dans le couloir serait suicidaire, j'entre et constate avec joie que la salle est encombrée de matériel, je louvoie parmi les objets en faisant très attention de ne pas en frôler un, pas de bruit, je finis par me glisser, en serrant les dents car mon ventre me fait toujours mal, sous une bâche qui recouvre une pile de chaises, mon cœur bat la chamade, je tente de contrôler ma respiration haletante, pas de bruit, l'attente se prolonge, ma ruse a-t-elle réussi, croient-ils que je leur ai échappé ? Soudain la porte s'ouvre, des voix, ils ont décidé de fouiller le bâtiment, des pas s'approchent de ma cachette...

Je me réveille en sursaut dans le noir, trempé de sueur, où suis-je, je dois fuir, je pousse un cri de terreur en tombant de mon lit, m'éloigne en rampant, puis ma panique disparaît peu à peu tandis que je reprends mes esprits.

- Ils ne m'ont pas trouvé, dis-je tout haut, quelqu'un les a appelé et ils sont sortis, je m'en suis tiré...
(Ces cauchemars ne vont donc jamais finir ? Heureusement, je n'ai pas eu droit au pire)

Je jette un œil au réveil, 4H30, super, après ça, je ne me rendormirai pas, je prends une douche et je profite du temps qui me reste pour lancer une lessive et faire un peu de ménage, avant de prendre un bouquin. Malheureusement, le texte reste lettre morte pour moi, je n'arrive tout simplement pas à lire, je lance un regard vers mon ordi mais sans que s'éveille en moi le moindre intérêt.

Il faut que je me change les idées, et je me mets à penser à Alex. Du moins, j'essaie, mais mes pensées fuient dans une autre direction.

Vers le passé.
Vers la terreur.

(Non, les cauchemars suffisent, je ne vais pas replonger là-dedans de mon plein gré)
Dégoûté, je sors prendre l'air, et je me dirige vers mon travail.

Évidemment, à cette heure, le bâtiment est fermé, aussi je me dirige vers un café proche.

Le patron m'accueille, habitué à me voir débarquer de bonne heure, certains matins.
- Bonjour, comme d'habitude ?
- Oui, s'il vous plaît.

Il me sert un crème et un croissant. Je les déguste tous deux tout en réfléchissant. Je n'en peux plus de ces cauchemars. Mais comment m'en débarrasser ? Ce passé me revient de plus en plus nettement, malgré tous mes efforts pour l'oublier. Il me faut faire un choix.


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 07-09-2020

Un chapitre un peu mystérieux. On suppose qu'il est raconté par Yann, qui semble avoir de noirs secrets dans son passé. Ça tombe bien, c'est le titre de l'histoire !


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 07-09-2020

Ce chapitre est effectivement raconté par Yann, comme presque tous dans cette histoire.

Et pour les noirs secrets ce n'est pas le seul à en avoir mais on ne s'en aperçoit que beaucoup plus tard.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 07-09-2020

6 – Vide

Assis devant mon ordinateur, je me vide l'esprit en alignant des lignes de code, mes doigts volent de plus en plus vite sur le clavier, le programme avance comme il ne l'a jamais fait auparavant. Alex et Vincent arrivent à leur tour, et s'approchent, attirés par le son et mon manque de réaction à leurs saluts. Alex regarde avec étonnement la danse de mes mains et le texte qui s'affiche à vive allure sur l'écran.

- Quand il est dans cet état, un camion pourrait entrer dans le bureau qu'il ne s'arrêterait même pas. C'est à peine s'il a conscience de notre présence, explique Vincent à Alex.
- Ça lui arrive souvent ?
- Il fait des cauchemars terribles certaines nuits, c'est sa façon de les repousser. Quand il en ressortira, il aura quasiment tout oublié.

Alex me regarde un moment, je suis plongé dans une sorte de transe hypnotique, l'esprit vide de toute pensée en dehors de la pure et claire logique des lignes de code que je suis en train d'aligner. Il avise une tasse de café pleine sur mon bureau, et constate que ma boisson favorite a totalement refroidi, intouchée.

- Je vois ce que tu veux dire. Ça va durer longtemps ?
- Ça peut. Une demi-journée, minimum. Une fois, j'ai éteint son écran pour essayer de le sortir de là, mais il a continué à taper comme si de rien n'était.
- A ce point-là !

Lentement, je reprends conscience du monde extérieur, ma frappe ralentit pour s'interrompre enfin. Je jette un œil autour de moi, Alex et Vincent me regardent.
- Euh, salut.
- Salut, répondent-ils en chœur.
- Ça va ? me demande Alex.
- Oui. (Puis, prenant conscience de l'état de mon estomac) Sauf que je suis affamé !
- Bouge pas.
Alex part un moment puis revient avec un sandwich à la main.
- J'ai pris ça pour toi ce midi, on l'a mis au frais.
- Merci, c'est sympa ! (Ce midi ?)
Je regarde l'heure, ouah ! 16h43, pas étonnant que je meure de faim. Je n'ai pas battu mon record mais je suis quand même resté longtemps ailleurs.
Je fais un sort au sandwich sous leur regard amusé avant de me préparer un café.
Une fois celui-ci bu, je me sens un autre homme.

Vincent nous quitte pour son auto-école, je lui souhaite bon courage.

Alex s'approche de moi.
- Vincent m'a un peu expliqué pour tes cauchemars, tu veux en parler ?
- Je ne l'ai pas dit à Vincent, mais... (*Mais tais-toi !) ...ce ne sont pas que des cauchemars.
- Qu'est-ce que c'est alors ?
(*Tu joues avec le feu !)
- Des souvenirs.
Il me regarde, surpris.
- Mais qu'as-tu donc pu vivre pour faire de tels cauchemars ?
Je détourne le regard.
- Désolé, mais je fais tout pour oublier, je ne reviens vers cette époque que contraint et forcé par mes cauchemars. Je n'ai vraiment pas envie d'en parler. En fait, j'ai tout oublié de ce passé, à part les bribes qui me reviennent certaines nuits... Et que je m'efforce d'effacer de mon esprit. C'est de moins en moins efficace, cependant... Trop de répétitions.
- Allons te changer les idées alors.
- Avec plaisir.

(*Mais qu'est-ce qui te prend ?)
(Il me prend que j'en ai assez de tout ça, les cauchemars, la peur, tout !)
(*Ils font partie de toi, tout comme moi)
(Eh bien je n'en veux plus !)
(*On a déjà eu cette discussion, on ne peut pas sortir de ta tête, pas plus tes cauchemars que moi ou... l'Autre)
(Je trouverai bien un moyen)
(*Tu veux aller voir un psy ? Pour qu'ils t'enferment entre quatre murs capitonnés ?)
(...)
(*Tu sais très bien pourquoi on a décidé de garder un profil bas, tu es en train de tout foutre en l'air)
(C'est ce silence qui est en train de me détruire)
(*C'est grâce à lui que tu es toujours en vie et libre)
(Ce n'est plus d'actualité)
(*Tu es suicidaire)

Je repousse ma Voix dans les profondeurs de mon esprit, je veux être libre, sans tourments ni tourmenteurs.
Alex me regarde avec un mélange d'inquiétude et de compassion tandis que je lutte contre moi-même.
Alors que nous entrons dans l'ascenseur, il pose une main sur mon épaule pour la serrer brièvement, comme pour me transmettre une partie de sa force, et je le regarde avec gratitude et amour.

Alors que nous sortons, je l'interroge du regard.
- Suis-moi, dit-il.
Je ne demande que ça, aussi le suis-je docilement.

Nous marchons pendant un petit quart d'heure, Alex respecte mon silence cette fois-ci, sentant que j'en ai besoin.
J'émerge de mes pensées lorsqu'il ralentit devant la porte d'une résidence, sympa la baraque. J'étais tellement perdu en moi-même que je n'ai rien suivi du trajet, me contentant de suivre en pilotage automatique. Ce n'est que lorsque je le vois sortir un trousseau de clés que je réalise pleinement que nous sommes arrivés chez lui.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 08-09-2020

7 - Désir

Il me fait entrer, et je m'avance en examinant avec curiosité sa maison (Ce sont ses parents qui lui ont payé ça ?). Elle est peu meublée, et des cartons sont entassés dans le salon. Alex m'invite à me déchausser et à laisser mon manteau sur un de ces cartons, puis me guide vers la cuisine.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Oui, dis-je en souriant. Toi.

Je m'approche de lui pour l'embrasser. Nos langues partent en exploration, se trouvent, tournent l'une autour de l'autre, tandis que nous nous serrons l'un contre l'autre.
Lorsque nous nous séparons, il me regarde avec son merveilleux sourire.
- Ta soif est étanchée ?
- Ma soif de toi ne sera jamais étanchée.
- Je croyais que tu voulais prendre ton temps.
- Je le croyais aussi. Mais en fait, j'avais tout simplement peur. Je suis sûr, maintenant, de ce que je veux.
J'approche ma bouche de son oreille et murmure :
- J'ai mille rêves, et tu fais partie de chacun d'entre eux.

Il pose ses lèvres sur les miennes, se retire, m'embrasse dans le cou, remonte en semant des baisers jusqu'à atteindre mon oreille dont il mordille le lobe avant de redescendre, je gémis doucement, ferme les yeux un moment pour mieux sentir ses lèvres sur ma peau, il remonte vers ma bouche avant de redescendre pour s'attaquer à la gauche de mon visage, ma main droite caresse ses cheveux tandis que mon désir monte en une spirale infinie. Je sens ses mains se glisser sous mon tee-shirt et me caresser, déclenchant un délicieux frisson.
Il finit par me l'ôter, et je fais de même pour lui. Son torse est totalement imberbe, un régal pour mes yeux. Je me cale contre la table de la cuisine tandis qu'il reprend ses baisers, avec ma poitrine comme terrain de jeu. Un autre gémissement s'échappe de mes lèvres tandis qu'il s'occupe doucement d'un de mes tétons durcis par le désir.

Il reprend sa descente, lentement, je sens ses mains s'affairer sur mon jean, le descendre jusqu'à mes chevilles, dévoilant un boxer déformé par mon érection. Une main caresse mon sexe à travers le tissu, mon excitation est telle que, rapidement, je sens que s'il continue un tant soit peu, je ne vais plus pouvoir tenir.
- Stop ! Je vais jouir si tu continues.

Il s'arrête, me laissant me reprendre (Facile à dire, rien qu'à le voir torse nu devant moi, j'ai l'impression que je vais exploser). Mon excitation revient toutefois à un niveau raisonnable, et je lui fais signe de continuer. Il baisse mon boxer, lui faisant rejoindre mon pantalon, et je soulève mes pieds pour me débarrasser du tout. Mon sexe se dresse maintenant fièrement.

Il reprend sa série de baisers, approchant lentement de mon sexe. (Il va me faire mourir de désir... Mais c'est  plus qu'agréable). Je frissonne en sentant sa langue venir caresser mon gland décalotté, léchant le liquide qui s'en écoule, preuve du niveau d'excitation qui est le mien. Sa langue devient insistante, s'occupant merveilleusement de mon sexe, bientôt rejointe par ses lèvres. Mes gémissements sont devenus de petits râles de plaisir.
Sa bouche descend le long de ma verge, sa langue vient s'occuper de mes testicules, il en prend un dans sa bouche avant de le laisser doucement émerger de ses lèvres. Il remonte à nouveau le long de mon sexe tandis que sa main prend le relais sur ma bourse. Sa bouche s'empare enfin de mon gland, et il commence à me sucer tout en lançant son autre main dans l'exploration de mes fesses. (Aaahh, c'est trop bon).
Ses doigts atteignent mon anus et commencent à le masser doucement, puis l'un d'entre eux s'insinue doucement en moi, il ralentit pour ne pas me faire partir trop tôt tandis que son doigt travaille à élargir l'ouverture, bientôt un deuxième le rejoint, le massage qu'ils me prodiguent me procure un plaisir inconnu jusqu'à présent.

Je ne vais pas pouvoir tenir plus longtemps, je préviens à nouveau Alex, mais il ne s'arrête pas, je me laisse alors aller, atteignant rapidement le point de non-retour. Je pousse un cri tant est grand le plaisir que je ressens, puis ma semence jaillit en jets puissants dans sa bouche, j'ai l'impression que ça ne va pas s'arrêter, je n'avais jamais ressenti un tel orgasme auparavant.

Alex avale et nettoie jusqu'à la dernière goutte de mon sperme. Je l'embrasse tendrement, et nous restons enlacés un long moment, nos bouches semblent ne pas vouloir se quitter. Nous finissons par nous séparer, cependant, et je rejoins une chaise pour m'y asseoir, encore incapable de parler, savourant ce moment. Alex me regarde, amusé.
- Toujours soif ?
Je ris, puis lui demande une véritable boisson.
Ma soif étanchée, je l'admire un moment avant de lui parler.
- Je n'avais jamais ressenti un tel plaisir.
Le sourire qu'il a me fait fondre.
- A mon tour de te rendre la pareille, dis-je.
– (souriant) C'est tentant, mais ce soir, j'ai envie de ne m'occuper que de toi. Laisse-toi simplement aller, cette nuit sera ta nuit.
– D'accord. Je suis tout à toi.
– Mmm. Tu vas d'abord reprendre des forces.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 09-09-2020

8 – Extase

Alex semble avoir toutes les qualités, car il cuisine fort bien.
- Miam ! C'est un vrai régal.
- Merci.
- Alex... Je n'arrive pas à croire ce qui m'arrive. C'est comme un rêve. Je n'ai pas l'habitude de ressentir un tel bonheur.
- C'est ce que j'ai cru comprendre à plusieurs reprises. Je ne sais pas ce que tu as traversé, mais laisse ton passé derrière toi et vis pleinement cette soirée.
- Tu as raison. Mais toi ? J'ai cru sentir une certaine tristesse en toi.
- J'ai aussi traversé des moments difficiles. J'ai reconnu une vieille douleur familière en toi. Mais passons.

Après avoir fait la vaisselle (Il aime faire durer le plaisir. Ou peut-être est-il tout simplement propre et ordonné en toutes circonstances ?), il m'amène dans sa chambre. Il a commencé par là son emménagement (J'aurais fait pareil) et je la regarde avec intérêt, tentant d'en apprendre plus sur mon amour.

Les murs sont nus, aucun poster n'a encore été mis pour les égayer. Le seul décor est un présentoir où sont disposés deux katanas, dont j'admire les fourreaux un moment. Je fais un tour sur moi-même. Un ordinateur trône sur un bureau, à côté d'une chaîne hi-fi posée sur le sol, une petite bibliothèque est posée contre le mur du fond, et bien sûr, son lit... Tout est soigneusement rangé, aucun objet ni vêtement ne traîne nulle part. Alex me laisse découvrir sa chambre, aussi je m'avance lentement pour examiner son intimité. (Celle de sa chambre, hein... Pour le moment).
Je m'approche de la bibliothèque et lis quelques titres, visiblement il est branché fantasy et SF.
Côté musique... Rien ? Ah, la chaîne est reliée au PC. Je me retourne vers mon amour.

Alex me prend dans ses bras, nous nous embrassons de nouveau, mes mains caressent son dos, réplique de ses propres caresses.
Nos lèvres s'éloignent, partent en quête de nouveaux territoires. Je mordille à mon tour le lobe de son oreille, il gémit et se met à haleter. Ouah! Il a l'air d'aimer ça plus que moi. (Ou alors, j'ai mordu trop fort)
Nos respirations s'accélèrent, nos lèvres se rejoignent de nouveau.
Mes mains descendent, je le libère de son jean, le baissant en même temps que son caleçon, je contemple son sexe dressé, un peu plus long que le mien, il est circoncis. Je le caresse doucement, le faisant gémir.

Il me relève et me guide jusqu'à son lit, sur lequel je m'allonge. Il vient sur moi, nos corps nus sont maintenant collés l'un à l'autre, nos sexes tendus se caressent tandis que mes mains parcourent son dos, ses fesses, sa nuque... Nous nous embrassons avec passion, profitant de nos corps, de notre désir, de notre amour. Sa bouche descend de nouveau le long de ma poitrine, plus directement cette fois, mais fait un arrêt à chacun de mes tétons, il a bien vu que j'aimais ça. Je pousse de petits cris de plaisir, et, satisfait, il reprend sa descente vers ma tige, qu'il honore de sa langue pendant un moment, avant de descendre vers ma bourse.
Désireux de lui faciliter le passage, j'écarte les jambes pour lui offrir libre accès à sa cible, qu'il se met à lubrifier de sa salive, détendant mon sphincter avec ses doigts tout en revenant s'occuper de mon sexe, qu'il caresse de sa langue.
Enfin, il se redresse, mettant mes jambes sur ses épaules, et presse son gland contre mon anus, puis rentre lentement en moi. C'est un peu douloureux, mais avant que j'aie pu dire quoi que ce soit, il s'arrête, et je sens la douleur refluer. Je lui fais signe de reprendre doucement, et il finir par buter contre mes fesses, faisant une nouvelle pause avant de d'entamer de lents va et vient.

Je ressens maintenant un plaisir qui croît à mesure qu'Alex accélère ses mouvements. Je pousse des cris sous ses coups de boutoir, ma main a rejoint mon sexe et le branle en rythme, c'est trop bon, je n'aurais pas cru pouvoir ressentir un tel plaisir, lequel monte de plus en plus en nous, il accélère soudain, ma main suit, et nous poussons tous les deux un cri de jouissance quasi simultané. Je m'arrose copieusement de sperme, tandis qu'il se répand en moi.
Alex rit en me regardant, il faut dire que je ne me suis pas raté. Il se retire pour me nettoyer avant de m'embrasser.

Nous échangeons tendrement caresses et baisers pendant un moment.
- On inverse les rôles ?
- Tu en veux encore ? D'accord.
Il s'accroupit pour m'offrir son intimité, que j'explore à loisir.
Ses fesses sont fort belles, et je les caresse avant de me redresser pour masser sa rondelle avant de commencer un travail de lubrification. Il ne reste pas inactif de son côté, caressant mon sexe et le léchant de bas en haut, il commence à me faire beaucoup d'effet. Je rentre un doigt, puis deux, le préparant, de plus en plus excité.

- C'est bon.
La phrase est à double sens, car ce qu'il me fait maintenant avec sa bouche est absolument délicieux.
Il se retourne alors, et s'accroupit au-dessus de moi, se laissant descendre doucement. Je prends mon sexe humide d'une main, localisant l'ouverture de l'autre, et je guide mon gland vers celle-ci.
Il se presse contre sa rondelle, puis rentre, je glisse en lui tandis qu'il contrôle sa descente, il aspire l'air entre ses dents mais poursuit sa progression jusqu'à se poser sur mon bassin. Il reste un moment sans bouger, puis commence à aller et venir sur ma hampe, nous exprimons notre plaisir mutuel tandis que le rythme s'accélère, je pose mes mains sur ses hanches pour accompagner ses mouvements.

La chaleur, la pression qui entoure mon sexe, les mouvements de plus en plus rapides, font monter mon plaisir de manière vertigineuse, j'atteins bientôt un stade critique.
- Aaah! Je viens !
Il accélère le rythme, je me raidis soudain sous l'effet d'un nouvel orgasme, dans lequel il me rejoint aussitôt, envoyant son sperme à grands jets sur ma poitrine. Je ne suis pas en reste, me vidant en lui.
Il finit par se retirer et me nettoie à nouveau, puis, épuisés, nous prenons une douche rapide avant de nous endormir l'un contre l'autre.

Je me réveille en douceur, émergeant d'un sommeil plus que réparateur. Je reste sans bouger, laissant le souvenir de la soirée remonter dans mon esprit.
Alex dort encore, lové contre moi, et je dépose un doux baiser dans son cou.
Je voudrais rester ainsi à jamais, mais la sonnerie du réveil annonce le début de la journée.
(Quel jour sommes-nous, au fait... Mmm, on doit être jeudi)
Alex s'étire, et se retourne vers moi :
- Bonjour.
- Bien dormi ?
- Je n'avais pas aussi bien dormi depuis... longtemps. Et toi ?
- Merveilleusement, dans tes bras. Prêt pour une nouvelle journée ?
- Prêt pour toutes les journées qu'il me reste à vivre, si c'est avec toi.
- Je t'aime.


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 09-09-2020

Une rencontre de rêve... Pourvu que ça dure !


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 10-09-2020

9 – L'Autre

Jeudi 11 décembre

Il se lève, et je reste un moment à l'admirer. Il se retourne, goguenard, ayant très bien deviné ce que je faisais.
- Allez, debout, paresseux. Ou tu prendras ta douche tout seul.
Il ne faut pas me le dire deux fois.

(*Où est passé le jeune homme timide que je connaissais ?)
(Tiens, tu es encore là toi ?)
(*Je fais partie de toi, je serai toujours là)
(Eh bien, tu n'as qu'à continuer à te taire comme tu le faisais jusqu'à présent, tu ne m'as pas manqué)

(*Je ne suis pas responsable de tes cauchemars)
(Tu essaies de régenter ma vie, et tu espères que je le prenne bien ?)
(*C'est aussi ma vie, je te signale. Trois esprits, mais un seul corps. S'il t'arrive quelque chose, je trinquerai autant que toi. Donc, oui, ça me concerne)
(Fous-moi la paix !)
(**JE NE LAISSERAI PERSONNE NOUS FAIRE DU MAL !)

(L'Autre ! Il est réveillé !)
(*C'est impossible, il n'y a aucune menace !)
Nos deux esprits se taisent, inquiets, à l'écoute des profondeurs de notre inconscient commun, mais plus rien ne vient.
(Comment a-t-il pu ?)
(*C'est ta colère, peut-être)
(J'ai bien peur que tu aies raison...)

Alex s'est retourné, légèrement inquiet de me voir immobile, à fixer le néant.
- Ça va ? Demande-t-il en me voyant bouger à nouveau.
- Euh, oui, désolé, j'ai plongé dans mes pensées, dis-je en prenant l'air penaud.
- Je vais te réveiller, toi, tu vas voir.
Il me pousse dans la douche en riant.

Nous nous lavons mutuellement, tendrement, et après un solide petit déjeuner, partons ensemble au travail.
J'ai l'impression d'être sur un nuage, le bonheur que je ressens est inédit.

- Tu as de la chance d'habiter si près du boulot, tu dors une heure de plus que moi.
- Et si tu t'installais chez moi... chez nous ?
- Je... Je ne demanderais pas mieux Alex, mais... Je dois régler certaines choses avant.
- Bien sûr. Je te garde la place.
Nous nous sourions. Mon amour pour lui est de plus en plus fort, il me transforme d'une manière que je n'aurais pas crue possible.

Mais il y a en effet des choses à régler.
(*Un bel euphémisme...)
(Hélas)
(*Faisons une liste, tiens)
(C'est vite vu)

(*Tes cauchemars : que se passera-t-il si tu fais un cauchemar alors qu'il dort dans tes bras, hein ?)
(Je préfère ne pas y penser)
(*Il va bien falloir)
(Oui)

(*Ensuite, l'Autre)
(L'Autre... Il m'a vraiment secoué tout à l'heure)
(*Il nous a rappelé fort à propos que nous devions le prendre en compte)
(Malheureusement)

(*As-tu un plan ?)
(Peut-être... Je ne peux pas aller voir un psy, aussi il va falloir que je fasse une auto-analyse. Que j'accepte de plonger dans le passé une bonne fois pour toutes, ou les cauchemars continueront éternellement)
(*C'est une possibilité, effectivement. Et puis tu n'es pas tout seul)
(Comme si je pouvais l'oublier)

- A quoi penses-tu, me demande Alex.
- A mes cauchemars.
- Tu as bien dormi, cette nuit, en tout cas.
- Je n'en fais pas toutes les nuits, heureusement !
- Tu as pensé à consulter ?
- Raconter ma vie, mes secrets, à un inconnu ? Je ne pourrais pas.
- Tu veux me raconter, alors ?
(Et te perdre ?)
- C'est gentil, mais c'est un problème entre moi et moi, et je compte bien le régler tout seul.
- Ha-ha. En tout cas, tu sais où me trouver si tu veux m'en parler.
- Si je viens te trouver, ce ne sera pas pour parler.
- Et ce sera pour faire quoi ?
- Surprise, dis-je en souriant.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur une nouvelle journée de travail.


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 10-09-2020

Apparemment les secrets de Yann sont tellement noirs qu'il a honte d'en parler... Big Grin


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 11-09-2020

On en saura plus bientôt.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 11-09-2020

10 – Pourquoi moi

Chaque jeudi matin, j'ai une réunion de travail avec mon chef et un ou deux directeurs. Ils sont ravis d'apprendre que nous sommes en avance sur le planning. (Et pour cause... Un ou deux cauchemars de plus et je l'aurai terminé). Je veille à expliquer cette avance par une excellente synergie entre Alex et moi. (Effectivement, mais pas comme ils l'imaginent). Ils m'indiquent qu'ils comptent modifier le module suivant, et je devrai donc attendre avant de continuer.

Nous mangeons à la cantine, la nourriture n'y est pas mauvaise mais elle est loin de nos bureaux.

Retour au travail, Alex a pas mal de choses à faire (j'ai pris trop d'avance), il est nettement plus doué que moi pour le design de l'application, aussi je me retrouve au chômage technique.
(Je vais faire le tour de mes rares connaissances)

Je lance MSN, et constate que Lisa est en ligne.
Lisa, c'est mon amie, ma confidente, je l'avais rencontrée à 16 ans, et une profonde amitié est née entre nous.

J'ai rompu ma règle de silence pour la première fois avec elle, lui révélant mon homosexualité, puis, plus tard, mes sentiments pour Vincent. Elle m'a donné de précieux conseils, et tant sa compréhension que son amitié m'ont fait beaucoup de bien. Bien sûr, je ne lui ai pas parlé de tout. Impossible, même à ses meilleurs amis, de révéler certaines choses... (Ah, au fait, Lisa, j'entends des voix dans ma tête... Non, sans façon)

Ça fait un moment que je n'ai pas échangé de nouvelles, et j'ouvre une fenêtre de discussion.

- Bisous
- Salut  Comment vas-tu ?
- Merveilleusement bien, merci, et toi ?
- Ça va  Ta dépression est passée, on dirait ? Tu as réglé ton histoire avec Vincent ?
- Longue histoire, tu as du temps ?
- Tant que mon fils dort, tu peux y aller.

Je lui résume les récents évènements.
- Je suis vraiment heureuse pour toi, il était temps que tu trouves le bonheur.
- Oui, il faut maintenant que je m'occupe de mes autres soucis si je veux pleinement pouvoir en profiter.
- Courage, Yann, toutes mes pensées t'accompagnent
- Merci ma belle.

- Jean et moi allons nous marier, j'espère que tu pourras te libérer.
- Bien sûr ! C'est quand ?
- Quand mon homme se sera décidé lol, on n'arrive pas à fixer une date.
- Dis-lui de lancer une fléchette sur un calendrier.
- Oui lol, au fait, Seb va monter par chez toi ce week-end, vous pourriez vous voir.
- Ah, euh, vu tout ce qui m'arrive en ce moment, j'ai un doute.
- Yann, je trouve dommage que vous vous soyez perdus de vue après le lycée, tu as si peu d'amis déjà. Tu veux bien faire un effort ?
- Bon, si tu veux, mais je ne te promets rien.
- OK.

Seb... Des souvenirs remontent à la surface de mon esprit, mais je n'ai pas envie d'y prêter attention. Je ne risque pas d'aller le voir, non. Lisa ne sait pas ce qui s'est passé...

- Bon, je dois te quitter, @+
- @+ ma belle.

La journée de travail se termine, mais je retarde un peu mon départ, Vincent nous quitte, et je reste un moment à contempler mon écran éteint. Alex me rejoint, et commence à me masser les épaules.
- Je vais commencer ce soir, dis-je.
- Bon courage mon amour, me dit-il en m'embrassant dans le cou.
- Merci.
Je reste immobile, peu à peu détendu par le travail de ses mains.

- Alex...
- Oui ?
- Je repense à ce que tu m'as dit au restaurant l'autre jour... Je n'arrive toujours pas à comprendre.
- Encore ? Tu vaux si peu que ça à tes propres yeux pour que tu te poses sans cesse cette question ? Bon. Que ressens-tu pour moi ?
- De l'amour.
- De l'amour, ou juste un désir physique ?
Je me retourne et le regarde, blessé.
- Je t'aime, Alex ! Je t'aime comme je n'avais jamais aimé personne.
- Quand je t'ai vu, quand j'ai vu tes réactions... Ça a touché une vielle blessure en moi, Yann. Je ne sais que trop bien l'effet que je fais, tu crois que je n'ai pas envie d'être aimé pour moi-même et pas juste être considéré comme un morceau de viande à consommer ? Cesse donc de te poser cette question.
- Désolé.
- Tu n'as pas à être désolé, au contraire Yann, tu m'as apporté ce que je désespérais de connaître un jour. Tu m'as apporté l'amour.
Une boule se forme dans ma gorge, je ne connais que trop bien cette douleur.
- Toi aussi tu m'as apporté cet amour que je désespérais de connaître, je n'avais connu que souffrances avant toi.
Il s'agenouille et me serre contre lui, et je me laisse aller contre sa poitrine.
- C'est fini maintenant Yann, je serai là, auprès de toi, comme tu seras là pour moi. Nous ne serons plus jamais seuls.

Après un moment, nous finissons par nous relever, prenant nos affaires, et rejoignons l'ascenseur, où nous échangeons un trop bref baiser avant de nous séparer.

Je reprends ma longue route vers mon appart, mais je ne suis pas vraiment pressé d'y aller. Négligeant les transports, je marche longuement avant de dévier de ma route vers un resto.

Le ventre plein, je reprends ma marche tranquille, la nuit est tombée depuis quelques heures et la température a fait de même, heureusement j'arrive dans mon quartier. C'est alors qu'en tournant au coin de la rue, je heurte violemment deux jeunes qui couraient en sens inverse.

Je suis projeté à terre, où j'atterris rudement.

- Eh ! Ça va pas non ? Tu l'as fait exprès ?  Me crie l'un des jeunes.
(Il est gonflé celui-là)
- C'est un accident, on a passé le coin au même moment, c'est tout, dis-je en tentant de me relever.
- Tu crois que tu vas t'en tirer comme ça ?

(Merde. Ces abrutis cherchent la bagarre, inutile de les raisonner)
Je tente de reculer mais ils s'approchent de moi, se séparant pour me couper toute retraite. L'un d'eux amorce un coup de pied... Et je sens ma conscience repoussée en arrière par une vague de colère bouillonnante... L'Autre prend le contrôle... Je deviens simple spectateur... (Oh, non ! Pas ça !)

...Le temps semble se ralentir, j'analyse son coup et l'esquive aisément. (Ils n'ont aucune chance) Je fais une roulade, me relève d'un même mouvement, (Il analyse tellement vite les attaques) le deuxième s'avance et me lance un coup de poing, trop lentement, mon esprit est trop rapide pour eux, (Je suis refoulé de plus en plus loin) je calcule la trajectoire de son coup alors qu'il n'est qu'amorcé, je me glisse de côté, mon poing part vers sa gorge découverte, (Pas trop fort !) un bruit étranglé très satisfaisant à l'impact, mon genou remonte, (Un de moins) explose son bas-ventre, à l'autre maintenant, très près déjà il frappe, (Attention) je dévie son coup de justesse, il me touche à l'épaule, (Je me perds dans les ténèbres) douleur, il va me payer ça. (*Ne vas pas...)


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 12-09-2020

11 – Réveil

Lorsque je retrouve le contrôle de mes sens et de mon corps, je constate que je suis chez moi. Mon épaule me fait encore mal, je regarde s'il n'y a pas (du sang sur mes mains) d'autres traces de mon récent combat, car depuis le moment où j'ai reçu ce coup, je n'ai plus été conscient de rien, l'Autre ayant totalement pris le contrôle.
Mes mains sont salement écorchées et douloureuses (Je ne me souviens pas de m'être acharné à ce point sur le premier... Mince, le deuxième a dû salement déguster). Je me déshabille et me dirige vers la salle de bains.
Un joli bleu s'étale sur mon épaule gauche, si l'Autre n'avait pas dévié ce coup, je l'aurais senti passer.

(Qu'est-ce que j'ai fait ?)
(*Qu'est-ce qu'il a fait, tu veux dire)
(N'est-ce pas la même chose ? C'est moi, c'est mon corps qui a fait ça)
(*Tu vas arrêter de culpabiliser ? Ce n'était pas ta volonté qui était aux commandes)
(Comme si ça changeait quelque chose. Ça reste moi, malgré tout. Et maintenant ? Je fais quoi ?)
(*Que veux-tu faire ? Je doute qu'ils portent plainte, enfin tout est possible, mais ils étaient éméchés, il faisait nuit, et il n'y a pas eu de témoins, enfin pas pendant que nous étions conscients)
(Mais dans quel état les a-t-il laissés ?)
(*Tu n'auras qu'à surveiller les infos locales demain)
(Génial. Je n'avais pas besoin de ça en ce moment)

Je n'ai pas le cœur à plonger dans mon passé ce soir, aussi, après avoir passé une pommade sur mon bleu et désinfecté mes écorchures, je décide de me coucher.
Mais le sommeil est long à venir, mes pensées se télescopent entre ce qui vient d'arriver et un douloureux rappel du passé..
(Je n'en peux plus de tout ça ! Je voudrais vivre une vie normale, n'avoir aucun problème...)
(*Nous devons tous jouer avec les cartes que le destin nous a mis en main. À nous de faire de notre mieux... Tu as déjà réussi de belles choses par le passé, il te faut continuer, Yann)
(Oui... d'autant que j'ai maintenaient une motivation supplémentaire. Pour Alex, je dois aller au-delà de tous mes problèmes. Même si c'est dur)
Mon esprit s'apaise peu à peu, mes idées noires rejetées tant par ma fatigue que par ma détermination. Je sombre dans un sommeil troublé...

Un coup de pied me frappe à l'estomac, je ne peux l'éviter car ils m'ont attaché.
- Alors pédé ? Rien à dire avant de cramer ?
Je me recroqueville sous la douleur, mon cri est étouffé par un bâillon. Satisfait, Jacques sort et va rejoindre ses potes avant qu'ils aient éclusé toutes les bières.
- Qu'est-ce qu'il fait Michel, il en met du temps.
- Ses parents habitent loin, en plus il doit être discret, il va devoir faire des détours sur le chemin du retour, avec son jerrycan.
Je tente d'oublier la douleur, mes mains s'agitent furieusement, ils ont utilisé une ceinture et non une corde, j'ai une chance, et j'ai intérêt à la saisir. Je me doute bien qu'ils ne parlent de me brûler que pour me faire peur, mais dans tous les cas je n'ai aucune envie de rester plus longtemps ici.
Ma main commence à glisser sous la ceinture, c'est gagné, au tour du bâillon.
(*Non ! Ce sont tes pieds la priorité, et si tu cries de douleur, tu seras bien content d'avoir encore le bâillon, ils sont à côté, ils entendraient)
Quelle est cette pensée qui m'est venue tout à coup ? Une intuition ? Enfin, ce qu'elle dit est juste, aussi je relève mes jambes pour attendre mes chevilles.
-Mmmrffrr ! J'ai reçu trop de coups, mon intuition s'est révélée exacte. Je détache mes pieds, je suis libre, je me relève péniblement, ôte mon bâillon.
Je jette un œil par l'entrebâillement de la porte, ils sont trois, le dos tourné, ils guettent leur ami à la fenêtre. J'avance la tête pour chercher la sortie, elle est là, sur le côté. Je me déplace silencieusement en serrant les dents, 3 mètres, je les vois boire leur bière, des packs sont posés derrière eux, s'ils terminent trop tôt et se retournent pour en prendre une autre...
2 mètres, je voudrais courir vers la sortie mais ils m'entendraient, mon cœur bat la chamade.
1 mètre, je sursaute lorsque Thierry lâche un puissant rot, la panique me prend et je me jette dans l'ouverture.
- Hé !
Ils se lancent à ma poursuite, je fonce dans le couloir, ignorant la douleur, tourne le coin, ouvre une porte, et passe le coin suivant sans entrer.
- On le tient, il est là-dedans !


Je me réveille en sursaut, me relevant d'un coup, mon sang ne suit pas le mouvement, et je suis pris de vertiges.
Lorsque je reprends mes esprits, mon environnement familier me ramène à la réalité.
(Pfff, encore un)
(*Pas difficile de deviner ce qui l'a déclenché)
(Ouais...)

Plutôt que de tenter de chasser ce cauchemar, cette fois je me le remémore, c'est extrêmement pénible. J'aimerais vraiment oublier pour de bon cette histoire.
(Mais... C'est vraiment la première fois que tu m'as parlé ? Tu viens de ce moment-là ?)
(*J'ai toujours été avec toi, mais je ne parvenais pas à te parler avant. Je devais me contenter de regarder ta vie en spectateur, de partager tes pensées sans pouvoir ne serait-ce que communiquer... Yann, je ne veux pas retourner à cette existence horrible)
(Je te comprends... J'ai apprécié ta compagnie tu sais, on n'a pas toujours été d'accord tous les deux, mais j'ai moins souffert de la solitude grâce à toi)
(*Il était temps que tu t'en rendes compte)
(Tu partages mes pensées, tu sais ce que je ressens mieux que moi-même)
(*Le ressentir et me l'avouer sont deux choses différentes)
(Tu ne vas pas me faire une scène, non ?)
(*Non, j'étais juste en train de te faire marcher)
(Pfff)

Ma Voix m'a changé les idées, et je prends une douche avant d'oser regarder l'heure.
Six heures, je désactive le réveil avant de me préparer un café.
(Vendredi... Quelle semaine !)
(*La journée n'est pas terminée)
(Et il reste le week-end)
(*Tu préfères le passer avec Alex ou Seb ?)
Mort de rire, tant la réponse est évidente pour nous deux, je quitte mon appart et me mets à courir pour rattraper le bus.


Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 12-09-2020

Une question aux lecteurs.

Vous avez remarqué que dans cette histoire, il y a de nombreuses transcriptions des pensées qui arrivent dans la tête de Yannick. Qu'elles soient de lui (celui qui contrôle le corps la plupart du temps) dans ce cas, elles sont entre parenthèses, de son confident privilégié, dans ce cas elles commencent par (* ou de ce que les deux appellent "l'autre", dans ce cas, elles commencent par (**

Il y a aussi des rêves (cauchemars).

Sur l'autre forum où le texte a été publié il y a plus de 10 ans, l'auteur utilisait des italiques pour distinguer toutes ces partie du texte ordinaire. Mais je me demande si, pour la lisibilité, il ne faudrait pas faire mieux avec par exemple des couleurs ou des changements de fontes de caractères.

Qu'en pensez-vous ?


Re : Noirs secrets (gay) - emmanolife - 13-09-2020

Il y a un peu beaucoup de monde dans la tête de Yann : ce serait bien qu'il en parle à quelqu'un, ça aiderait peut-être les lecteurs à comprendre ce qui se passe !  Smile
La graphie des pensées n'a pas une grande importance, et, comme ça, ça me semble assez clair : j'arrive à suivre.  Smile
Merci, Inny-2.  Smile



Re : Noirs secrets (gay) - inny-2 - 13-09-2020

Bon, finalement, j'ai quand même préféré faire des changements automatiques sur tout le fichier plutôt que d'éditer à la main chaque fois pour mettre juste des italiques.

Je mettrais à jour ce qui est déjà publié plus tard.