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Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love - Version imprimable

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Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 19-09-2020

(19-09-2020, 03:33 PM)emmanolife link a écrit :En fait, ça donne aux frangines un petit côté extraterrestre, je ne sais pas si je vais m'habituer. Pour Koen, on avait compris, mais si tous les personnages sont pareils, cela devient une autre paire de manche.
L'hymen, ce n'est pas une grosse affaire (sauf chez les arabes). Chez certaines femmes, ça peut être douloureux de le perdre, chez d'autre c'est parfaitement indolore, d'après ce que j'ai compris. Mais cela fait partie des sujets dont on ne parle pas trop : à vrai dire, je n'en ai jamais discuté avec aucune femme... Je me demande ce que donnerait la conversation si je demandais à une amie : au fait, c'était comment quand tu as perdu ton hymen ? Je pense qu'elle répondraient plutôt sur leur premier mec (comment elles ont perdu leur virginité) ou alors elles ne répondraient pas du tout.
Merci L'Ange.  Smile

J’ai continué à réfléchir au sujet de ton avant-dernier commentaire, tu vois que ce n’était pas inutile que tu le fasses.

Ce manque de sentiment pourrait provenir du fait que je pense trop à l’humour en écrivant et essaie toujours de faire sourire mes lecteurs. L’humour peut aussi tomber à plat et ne faire rire que son auteur. Comme la littérature, ce n’est pas une science exacte.

J’ai relu les répliques de Marie, la plupart sont sarcastiques ou ironiques et c’est peut-être exagéré. Si son ami est sur la même longueur d’onde et comprend, cela peut passer, ou ce pourrait même un jeu entre eux. Par contre cela peut déranger un observateur externe.

Je vais essayer de me modérer, mais je ne vous garantis pas que j’y arriverais. J’ai déjà souvent pris des bonnes résolutions au sujet de ma façon d’écrire et je ne les ai pas tenues. Je ne parlerai des soeurs que de manière sporadique, on se retrouvera bientôt entre hommes.

Je crois que l’éducation sexuelle a été introduite au début des années 1970 dans le canton de Vaud où se déroule ce récit. En 1964, la plupart des jeunes hommes ne devaient même pas savoir ce qu’était un hymen et ils n’auraient pas remarqué son absence. Par contre, je pense que pour les jeunes filles c’était un acte assez fort de le perdre volontairement entre elles et c’est pour cela qu’elles en parlent. Ou c’était un conseil de leur mère pour que leur « première fois » soit moins douloureuse. L'homme n'a rien de comparable à l'hymen, est-ce pour cela que l'on fait des circoncisions rituelles à la place ?

L’éducation sexuelle pouvait être lacunaire. Je me rappelle avoir emprunté un livre dans une bibliothèque, on n’y parlait pas de masturbation et encore moins d’homosexualité. L’acte sexuel c’était quand un homme et une femme s’aiment très fort et qu’ils veulent faire un enfant. J’avais même pensé qu’on ne faisait l’amour que pour faire un enfant, donc pas très souvent…


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - emmanolife - 20-09-2020

Bonjour L'Ange.
L'écriture amateur ne doit pas non plus justifier l'autocomplaisance, mais les lecteurs étant libres de te lire (ou non), il s'établit une sorte d'équilibre.

J'ai un peu de mal à trouver des textes qui m'intéressent sur Scribay. Il y a beaucoup de récits courts, issus des défis en général, et ça j'en ai déjà ma claque, je ne lis plus sauf cas exceptionnel. Et dans les récits longs, si je tape dans le tas, un peu au hasard, ou en suivant le fil d'actualité ou les listes de lecture des autres, je suis systématiquement déçu. Je trouve le niveau d'écriture très médiocre, et souvent les thèmes de récits ne m'intéressent pas. D'où retour aux anciens textes de Docti (où j'ai encore pas mal de découvertes à faire) ou alors à des livres publiés.

L'hymen est quand même lié à la grande symbolique de la virginité, et je crois que tous les garçons en ont entendu parler, en particulier des draps tachés de sang qu'on expose à la fenêtre le lendemain de la nuit de noces. La présence ou non de l'hymen chez une jeune fille supposée vierge a une charge affective forte - en général.

Merci L'Ange !  Smile



Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 20-09-2020

(20-09-2020, 10:00 AM)emmanolife link a écrit :Bonjour L'Ange.
L'écriture amateur ne doit pas non plus justifier l'autocomplaisance, mais les lecteurs étant libres de te lire (ou non), il s'établit une sorte d'équilibre.

J'ai un peu de mal à trouver des textes qui m'intéressent sur Scribay. Il y a beaucoup de récits courts, issus des défis en général, et ça j'en ai déjà ma claque, je ne lis plus sauf cas exceptionnel. Et dans les récits longs, si je tape dans le tas, un peu au hasard, ou en suivant le fil d'actualité ou les listes de lecture des autres, je suis systématiquement déçu. Je trouve le niveau d'écriture très médiocre, et souvent les thèmes de récits ne m'intéressent pas. D'où retour aux anciens textes de Docti (où j'ai encore pas mal de découvertes à faire) ou alors à des livres publiés.

L'hymen est quand même lié à la grande symbolique de la virginité, et je crois que tous les garçons en ont entendu parler, en particulier des draps tachés de sang qu'on expose à la fenêtre le lendemain de la nuit de noces. La présence ou non de l'hymen chez une jeune fille supposée vierge a une charge affective forte - en général.

Merci L'Ange !  Smile

Bonjour [member=67]emmanolife[/member].

Je pense être assez critique envers moi-même et je ne suis pas satisfait de tout ce que j’écris. Je trouve souvent mes textes courts plus réussis, mais je n’aimerais pas écrire que ça.

Être amateur signifie pour moi que je ne dois pas peaufiner un texte jusqu’à qu’il soit parfait pour être présenté à un éditeur, donc je préfère publier un épisode tous les 5 jours plutôt qu’un tous les 15 jours. Ce n’est que le « premier jet » que je publie. Chaque lecteur choisit ensuite les textes qu’il veut lire, des textes gratuits sur Slygame ou Scribay ou s’il les achète (j’ai quand même publié la première partie de « Deux cousins » sur Amazon pour satisfaire mon ego, vous pouvez l’acheter sous forme de livre broché ou Kindle).

La qualité de mes textes peut aussi varier, il y a des jours où je suis plus inspiré que d’autres, des thèmes qui me paraissaient intéressants au départ et qui ne le sont pas, ou l’inverse. Je comprends que je puisse aussi frustrer mes lecteurs fidèles si je ne suis pas à la hauteur de leurs attentes. Cela aurait été plus simple si j’avais commencé à écrire il y a 40 ans, personne n’aurait jamais lu mes textes…


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 20-09-2020

Je ne sais pas ce qui m’a pris en voulant vous décrire des couples hétérosexuels, m’enfin, quand le vin est tiré il faut le boire. Je vous promets que ne le referai plus (méfiez-vous cependant des serments d’ivrogne).

Chapitre 1 - Le jour d’après (6)

Samedi 18 juillet 1964, maison de Frédéric, Lausanne

Les deux couples, Marie et Guy, Michèle et Jacques, entrèrent dans la cabane de bois qui n’était pas fermée à clef. Celle-ci était rectangulaire, assez grande. Elle avait deux fenêtres avec des rideaux, Michèle en ouvrit une pour aérer. À l’entrée, une table recouverte d’une nappe carrelée rouge et blanche, avec quatre chaises. En suivant deux lits superposés à droite, un autre lit à gauche, recouverts de draps blancs. Au fond une armoire.

— C’est presque luxueux, dit Guy, je m’attendais à quelque chose de plus simple pour une cabane d’enfants.
— Chez nous rien n’est simple, fit Marie. Elle sert parfois pour d’autres personnes. Le fils du jardinier nous a demandé s’il pouvait y venir avec sa copine, c’est plus discret que chez lui. On change les draps après, c’est plus poli. Et nous ne savons pas qui peut encore l’utiliser.
— Vous aviez prévu que nous viendrions ici ? demanda Jacques.
— Non, on peut retourner à la maison si vous préférez.

Jacques chuchota quelque chose à l’oreille de Michèle.

— Je suis d’accord, dit-elle, on va aller ailleurs, on vous laisse la cabane. Ce ne serait pas pratique de le faire dans les lits superposés, on pourrait se taper la tête.

Michèle et Jacques ressortirent.

— Je ne voulais pas le faire devant ta sœur, dit Jacques. Ça ne te dérange pas ?
— Pas du tout. On va dans ma chambre ?
— On peut rester dehors, je suis naturiste, j’aime bien le contact avec la nature.

Ils cherchèrent un endroit abrité dans le parc où l’on ne pouvait pas les voir depuis la maison et s’embrassèrent. Ils l’avaient déjà fait souvent au camp, profitant de promenades vespérales réservées normalement à la prière et à la méditation.

— Je t’aime, Michèle, j’ai tant attendu ce moment.
— Je t’aime, Jacques.

Jacques caressa le corps de Michèle, lui effleurant les seins, le bassin, les cuisses. Son pénis était dressé, Michèle le prit dans sa main, elle se rappela qu’elle avait fait la même chose avec celui de son cousin Daniel au début du mois. Les deux sœurs avaient décidé de cacher cet épisode à leurs amis. Les préliminaires furent courts, Michèle se coucha sur son linge. Jacques s’agenouilla.

— Tu as déjà mis un préservatif ? demanda Michèle.
— Non, jamais, je suis puceau.
— Je vais t’aider, notre mère nous a donné des conseils.

Michèle en prit un dans la boîte et le déroula sur le membre de son ami. Elle le guida à l’intérieur de son vagin.

À l’intérieur de la cabane, Marie et Guy se couchèrent sur le lit étroit et se prirent dans les bras l’un de l’autre.

— Tu es prêt ? demanda Marie.
— J’ai le cœur qui bat très fort. Et toi ?
— J’ai aussi un cœur tendre. On n’arrive pas à exprimer nos sentiments dans notre famille, on les cache sous une certaine dureté.
— C’est parce que vous êtes des riches commerçants ?
— Ou des calvinistes. On le fait dans quelle position ?
— Celle que tu voudras.
— Couche-toi sur le dos. Tu as déjà mis un préservatif ?
— Non, jamais.

Guy ne précisa pas qu’il était puceau car il n’aimait pas mentir. Il s’était fait dépuceler lors d’une visite au bordel après une soirée bien arrosée avec d’autres gymnasiens. Il ne se rappelait plus de tout, mais c’était la prostituée qui lui avait mis le préservatif, dans la même position. Il n’avait pas cru non plus à cette histoire de perte de l’hymen entre les sœurs, le fils du jardinier devaient les avoir aidées.

Marie prit une capote dans la boîte et la mit en place avant de s’empaler sur le membre de son ami.

Koen était toujours plongé dans la lecture de ses bouquins lorsque les sœurs et leurs amis revinrent, ils avaient passé leurs linges autour du corps pour cacher leur nudité.

— Tu es seul ? demanda Marie. Les autres sont où ?
— Urbain est en train de laver la deuche qu’il trouvait vraiment trop sale pour le standing de la maison, Frédéric se branle dans sa chambre, Daniel et Dom font l’amour dans la chambre d’amis.
— Tu laisses Frédéric se branler seul ?
— C’est bon pour son psychisme, il a certainement des fantasmes qu’il n’ose pas partager avec moi.
— Et toi, tu as aussi des fantasmes que tu n’oses pas partager avec lui ?
— Bien sûr. Pas de soucis avec vos zizis ?
— J’ai trouvé bizarre, Guy ne décalotte pas automatiquement en bandant, c’est normal ?
— C’est peut-être comme Daniel, suggéra Michèle.
— Ah bon ? fit Guy, vous avez vu le zizi de votre cousin en érection ?
— Euh non, dit Marie, c’est notre mère qui nous l’a dit, ma tante lui en avait parlé, les femmes ça bavarde.
— J’espère que tu ne lui parleras pas de notre vie sexuelle.
— Non, promis.

Guy n’était pas convaincu de la sincérité de Marie.

— Je pourrais examiner Guy, proposa Koen.
— Il est un peu fatigué en ce moment, dit Marie.
— Alors demain matin, au réveil ? En attendant regarde ce bouquin, il y a plus de 100 photos de pénis.

Koen le feuilleta et trouva rapidement celle d’un pénis en érection pas décalotté.

— Tu vois, ça existe, Guy n’est pas le seul.
— Je ne savais pas que notre père avait de tels livres et qu’il s’intéressait aux pénis, fit Michèle. Serait-il aussi…
— Oui, fit Marie, il est aussi…
— Tu me n’en avais jamais parlé.
— Je n’en étais pas sûre. Guy et Jacques doivent se demander dans quel guêpier ils se sont fourrés.
— Je préfère savoir la vérité que des secrets de polichinelle, dit Jacques. C’est aussi une preuve que vous nous faites confiance.
— On va se doucher, dit Michèle, et s’habiller pour l’apéro. Koen, va réveiller Frédéric, tu auras tout le reste de ta vie pour voir des bites, en photo ou en réalité.



Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 21-09-2020

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très belle suite. Tu abordes les relations hétéros en laissant bien entendu le lecteur imaginer ce qui se passe.
C'est la découverte de l'amour pour les deux garçons (Guy et Jacques), ils sont pratiquement puceaux tous les deux. (Guy ne se souvient plus de ce qui s'est passé avec la prostituée)
Les deux sœurs découvrent les "secrets" de leur père et se posent des questions. Il n'y a pas à avoir de doute, c'est clair et limpide!
Les deux garçons entrent dans dans l'intimité de la famille. On ne parle pas beaucoup de sexualité, mais elles ne sont pas tombées de la dernière pluie non plus!

Bonne semaine.
Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 21-09-2020

(21-09-2020, 10:36 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très belle suite. Tu abordes les relations hétéros en laissant bien entendu le lecteur imaginer ce qui se passe.
C'est la découverte de l'amour pour les deux garçons (Guy et Jacques), ils sont pratiquement puceaux tous les deux. (Guy ne se souvient plus de ce qui s'est passé avec la prostituée)
Les deux sœurs découvrent les "secrets" de leur père et se posent des questions. Il n'y a pas à avoir de doute, c'est clair et limpide!
Les deux garçons entrent dans dans l'intimité de la famille. On ne parle pas beaucoup de sexualité, mais elles ne sont pas tombées de la dernière pluie non plus!

Bonne semaine.
Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member].

Je ne pouvais pas décrire en détail leur découverte de l’amour, je n’ai pas les qualifications nécessaires (même si, je l’avoue, il m’est déjà arrivé d’aller trouver des prostituées, mais je réserve ça pour mon autobiographie que je n’écrirai jamais).

Tu as bien relevé que mes personnages ne sont pas des êtres idéaux, ils ont presque tous des petits secrets à cacher. Lorsque Frédéric a montré les livres de son père à Koen dans un épisode précédent, je n’avais pas pensé que les sœurs les verraient aussi. J’ai dû donc tenir compte de cette découverte car c’était clair et limpide, comme tu le dis. Dans cette deuxième partie j’ai dû vieillir les personnages, elles ont donc 19 ans et connaissent plus de choses. Elles semblent bien s’entendre avec le fils du jardinier, je laisse chacun imaginer ce qu’il aurait pu se passer.

On va revenir aux hommes et je prévois qu’Urbain passera la soirée avec Frédéric et Koen.

Bonne semaine.
Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - emmanolife - 21-09-2020

Bonsoir L'Ange !
Personne ne devrait être traumatisé après la lecture de tes scène de sexe hétéro !  Wink


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 21-09-2020

(21-09-2020, 10:42 PM)emmanolife link a écrit :Bonsoir L'Ange !
Personne ne devrait être traumatisé après la lecture de tes scène de sexe hétéro !  Wink

Bonsoir [member=67]emmanolife[/member] .

Les films ont parfois deux versions pour être autorisés à des âges différents selon les pays ou le support. C’était la version soft « Mademoiselle Âge Tendre ».

Je vais essayer quelque chose de plus hard dans le prochain épisode avec le chauffeur Urbain, un fantasme que je n’ai encore jamais utilisé dans aucun de mes récits si je me souviens bien. J’espère ne pas vous traumatiser, je rappelle que mes personnages peuvent toujours refuser de se soumettre à mes caprices, mais ils ne le font heureusement jamais.

Je ne sais pas encore si Frédéric et Koen se fixeront des limites à ne pas dépasser lorsqu’ils ne seront pas seuls, par exemple refuser la sodomie avec une tierce personne. Cela pourrait aussi dépendre de la situation.


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 23-09-2020

Chapitre 1 - Le jour d’après (7)

Samedi 18 juillet 1964, maison de Frédéric, Lausanne

Michèle montra à Koen où se trouvait la chambre de Frédéric. Le Néerlandais frappa à la porte, n’obtenant pas de réponse il l’ouvrit. Son ami dormait sur le grand lit aux draps blancs, il n’était pas couvert et il bandait. La fenêtre était grande ouverte, cela ne suffisait pas à masquer l’odeur de la peinture fraîche. Koen comprit que la chambre avait été rénovée. Les murs était blancs avec deux tableaux, l’un représentant un homme nu et l’autre un paysage lémanique.

Koen s’assit sur le bord du lit, prit le pénis de son ami dans sa main et le caressa doucement. Frédéric gémit, s’étira et ouvrit les yeux. Il dit :

— Ah, c’est toi.
— Oui, c’est moi. Tu pensais à quelqu’un d’autre ?
— Je rêvais que c’était Alix qui me suçait.
— Alix ? Une fille ?
— Non, Alix est un héros de BD, je te montrerai une autre fois, mes livres sont dans des cartons.
— Il est plus beau que moi ?
— Tu es jaloux ? Non, c’est toi le plus beau du monde. Que penses-tu de ma nouvelle chambre, Koen ?
— Les meubles sont biens, mais trop modernes pour moi. Je préférerais ceux d’une maison de la vieille ville d’Amsterdam. Par contre le tableau avec l’homme nu me plaît.
— C’est une surprise, mon père ne m’en avait pas parlé, il devait déjà les avoir achetés pour sa collection privée ou celle de son entreprise. Prends la notice sur la table, ils ont été peints par Ferdinand Hodler.

Koen la lut :

Blick ins Unendliche (Regard vers l’infini), 1903 / 1904. Et l’autre : Le lac Léman vu de Chexbres, 1904. Il faudra que je t’invite aux Pays-Bas pour visiter des musées. Chez nous ce sont plutôt des canaux gelés avec des patineurs.
— Merci pour l’invitation, je serais enchanté de rencontrer tes parents. Ils savent ?
— Quoi ?
— Que tu as un ami, que tu es homosexuel.
— J’ai écrit que je dormais avec un Suisse très sympathique et que l’école favorisait les contacts entre les étudiants. J’espère qu’ils auront compris, mais il faudra rester discrets, mon père a des adversaires politiques qui pourraient profiter de cette information ou des journalistes.

Koen continuait à masser Frédéric, celui-ci regarda sa montre :

— Il se fait tard, je dois préparer l’apéro.
— Vous n’avez pas de barman ?
— Non, nous avons déjà un chauffeur, un jardinier, un cuisinier et une femme de ménage. Nous restons simples. Je vais passer à la salle de bain, tu viens avec ? Je te montrerai où elle est. Celle de cet étage est réservée aux filles, j’utilise celle des invités au premier.

Les deux amis descendirent, ils croisèrent Urbain qui montait.

— Monsieur, je suis désolé de vous surprendre dans cette tenue, dit le chauffeur.
— Vous n’allez pas me le dire chaque fois que vous me voyez nu.
— La première fois vous ne bandiez pas, si je peux me permettre d’utiliser ce mot vulgaire.

Frédéric baissa les yeux :

— C’est vrai, mais elle a déjà diminué de volume.
— Je peux la remettre au garde-à-vous, proposa Koen.
— Cela ne servirait à rien, Urbain ne veut pas me dire ce qu’il en pense car je suis le fils de son employeur.
— Et la mienne, demanda Koen, qu’en pensez-vous ? Je ne suis pas de la famille.
— Elle est pas mal, j’en ai vu des plus moches, il faudrait une érection pour vous donner une appréciation définitive.
— Nous n’avons pas le temps maintenant, on verra ce soir, fit Frédéric, je dois préparer l’apéritif.
— C’est pour cela que je venais, Monsieur, je pourrais le faire à votre place.
— Vous êtes très polyvalent.
— Lorsque j’étais au bordel, je devais servir les clients pour les faire consommer avant de les baiser, si je peux me permettre d’utiliser ce mot vulgaire.
— Il y a toujours des bouteilles de vin mousseux Mauler au frigo, essaie de trouver aussi des biscuits salés et des chips qui n’ont pas dépassé la date de péremption, ou autre chose.
— Bien Monsieur.

Koen et Frédéric allèrent d’abord réveiller Dominique et Daniel, qui ne dormaient pas, puis se rendirent à la salle de bain pour une toilette rapide, ils renoncèrent à se masturber, laissant la place aux autres. Ils retournèrent ensuite dans la chambre de Frédéric.

— On s’habille comment ? demanda Koen.
— Mon père est plutôt vieux jeu, je dois mettre une veste et une cravate pour le souper.
— À l’école aussi, à la rentrée l’uniforme sera obligatoire.
— J’avais oublié, je me demande si c’est une bonne idée de continuer mes études avec toi. Ce soir, ce n’est pas nécessaire, on va manger dehors sur une terrasse au bord du lac.

Les deux amis s’habillèrent de manière décontractée, mais élégante, Frédéric renonça à une chemisette à fleurs pour un polo blanc Lacoste plus sobre. Ils descendirent, Urbain avait préparé l’apéritif sur la terrasse, il avait aussi trouvé du salami, du fromage et des pickles.

— Magnifique, dit Frédéric, je demanderai à mon père de doubler vos gages.
— Merci, Monsieur, rassurez-vous, j’ai déjà un salaire très confortable.

Lorsque tout le monde fut arrivé, Urbain servit le vin mousseux.

Vers 18h30, il se déplacèrent au restaurant Le Major Davel à Cully, les deux cousins et Koen dans la voiture de Dominique. Ils dégustèrent des filets de perches accompagnés de Calamin, un vin blanc de chasselas, du vignoble de Lavaux. Tous purent faire plus ample connaissance, Dominique expliqua pourquoi elle était une femme malgré son corps masculin. Ils firent une promenade sur le quai après le coucher du soleil, il faisait encore très chaud.

Dominique reconduisit Frédéric et Koen à Lausanne avent de rentrer chez elle avec Daniel. Urbain ramena les sœurs et leurs amis, ceux-ci montèrent directement dans les chambres des filles, ils avaient encore beaucoup de découvertes à faire.

— Vous restez un moment avec nous ou voulez-vous rentrer chez vous ? demanda Frédéric à Urbain.
— Je vis seul, je n’ai personne qui m’attend, et vous savez que votre père me permet de dormir ici, je sais dans quelle chambre aller.
— Et vous pourrez boire un verre d’alcool, précisa Koen.
— Oui, Monsieur, vous aurez remarqué que je n’en ai pas bu jusqu’à présent.
— C’est très bien.
— Mon ami ne connaît pas encore les bonnes manières, fit Frédéric, je vous prie de l’excuser.
— Je reconnais qu’il m’a vexé en insinuant que je n’étais pas sobre quand je conduisais.
— Vous pensez qu’il mériterait une punition ?
— Je ne me permettrais pas de suggérer quelque chose de ce genre pour l’ami du fils de mon employeur, mais je n’en pense pas moins.

Les tableaux dont j'ai parlé se trouvent en réalité au Musée Cantonal des Beaux-Arts à Lausanne

https://www.mcba.ch/collection/blick-ins-unendliche/
https://www.mcba.ch/collection/le-lac-leman-vu-de-chexbres/


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - fablelionsilencieux - 23-09-2020

Coucou Lange,

J’ai toujours autant de plaisir à suivre tes personnages -ok, plus certains que d’autres- et après ce diner au resto, j’attends le ‘digestif’ pris avec Urbain (cet urbain chauffeur)


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 23-09-2020

(23-09-2020, 09:55 PM)fablelionsilencieux link a écrit :Coucou Lange,

J’ai toujours autant de plaisir à suivre tes personnages -ok, plus certains que d’autres- et après ce diner au resto, j’attends le ‘digestif’ pris avec Urbain (cet urbain chauffeur)

Coucou [member=54]fablelionsilencieux[/member] et merci de me suivre toujours.

Je suis aussi moins inspiré par certains de mes personnages et des épisodes sont moins bons que d'autres. C’est le couple Frédéric/Koen que je préfère, mais j’essaie de mettre un peu de diversité dans mon récit et de ne pas parler que d'eux. J’ai prévu de créer de nouveaux personnages secondaires ou de reprendre certains qui n’ont fait qu’une courte apparition dans la première partie.


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 23-09-2020

Bonsoir [member=28]Lange128[/member] !
C'est toujours un enchantement de te lire!

Cette suite montre bien l'éducation de Frédéric qui reste fidèle à ce qui lui a été inculqué par ses parents et ses professeurs. Koen lui découvre aussi cette ambiance aristocratique helvétique qui est différente de sa vie de fils de premier ministre des Pays-Bas!
Urbain est très conciliant vis à vis des propos de Koen. Il semble être un employer assez polyvalent. Il accepte de boire un verre avec le fils de son employeur et avec Koen.

Merci Daniel pour ce beau moment.
Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 23-09-2020

(23-09-2020, 10:14 PM)Philou0033 link a écrit :Bonsoir [member=28]Lange128[/member] !
C'est toujours un enchantement de te lire!

Cette suite montre bien l'éducation de Frédéric qui reste fidèle à ce qui lui a été inculqué par ses parents et ses professeurs. Koen lui découvre aussi cette ambiance aristocratique helvétique qui est différente de sa vie de fils de premier ministre des Pays-Bas!
Urbain est très conciliant vis à vis des propos de Koen. Il semble être un employer assez polyvalent. Il accepte de boire un verre avec le fils de son employeur et avec Koen.

Merci Daniel pour ce beau moment.
Je t'embrasse!
Philou

Merci [member=19]Philou0033[/member] pour tes compliments.

J’ai imaginé que le père de Koen est un homme politique resté très simple, qui va travailler à vélo et en train. C’est le cas dans d’autres pays, dont la Suisse, il y a aussi des ministres (conseillers fédéraux) qui prennent le tram ou le train.

C’est un contraste avec Frédéric dont la famille a un train de vie en rapport avec sa fortune. Nous étions dans les années 1960, les conventions sociales étaient certainement plus strictes qu'à présent, mais le père de Frédéric est très actif dans l’aide aux LGBTQIA+ (comme on dirait de nos jours) avec sa fondation, il n’ose évidemment pas le dévoiler au grand jour. Je pense que Frédéric n’a pas encore découvert tous les secrets de son père.

Je n’ai cependant jamais vécu dans une telle aristocratie, ce que je décris est imaginaire et ne correspond pas forcément à la réalité.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - emmanolife - 24-09-2020

Bonjour L'Ange.
J'ai bien aimé les tableaux de Ferdinand Hodler, notamment le Regard vers l'infini, pas tellement pour l'homme lui-même (il n'est pas très sexy) mais plutôt pour la perspective dans l'environnement, il vogue au dessus des nuages (il doit aussi avoir un peu froid, c'est peut-être pour ça qu'il a des traces bleues sur le corps). Quant au bleu du Léman sur l'autre tableau, c'est du jamais vu, mais je suppose que c'est un effet artistique.
Les discussions entre Koen et Frédéric ne m'ont pas trop intéressé, je dois être plus à l'aise avec les prolos. Urbain, le chauffeur, a été recruté dans un bordel ?
Merci L'Ange. Smile



Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 24-09-2020

(24-09-2020, 02:44 PM)emmanolife link a écrit :Bonjour L'Ange.
J'ai bien aimé les tableaux de Ferdinand Hodler, notamment le Regard vers l'infini, pas tellement pour l'homme lui-même (il n'est pas très sexy) mais plutôt pour la perspective dans l'environnement, il vogue au dessus des nuages (il doit aussi avoir un peu froid, c'est peut-être pour ça qu'il a des traces bleues sur le corps). Quant au bleu du Léman sur l'autre tableau, c'est du jamais vu, mais je suppose que c'est un effet artistique.
Les discussions entre Koen et Frédéric ne m'ont pas trop intéressé, je dois être plus à l'aise avec les prolos. Urbain, le chauffeur, a été recruté dans un bordel ?
Merci L'Ange. Smile

Merci [member=67]emmanolife[/member].

J’ai vu par hasard ces tableaux hier au musée et cela m’a donné l’idée de les utiliser. Je pense en effet qu’Hodler a peint un homme nu pour la symbolique plus que pour l’érotisme, il n’était pas gay.

Pour le paysage, il nous présente le lac tel qu’il le voit et pas tel qu’il est vraiment. C’est le privilège de l’artiste de le faire et je le fais aussi dans mes histoires, je vous présente ma vision du comportement des personnages et de leur environnement, on pourrait trouver beaucoup d’invraisemblances dans mes récits.

Je dois insérer des dialogues dans mon roman, je ne peux pas écrire que des scènes de sexe. Ces dialogues sont-ils intéressants ? Je laisse chacun juger. Ils auraient aussi pu philosopher au sujet de la symbolique des tableaux. C’est un point que voudrais éclaircir, lire le roman d’un autre auteur et noter de quoi parlent les personnages. Je me rappelle d’un roman de SF se passant sur la planète Mars où, en buvant le café, on parlait des coucheries des uns et des autres. Serait-ce nécessaire d’aller sur Mars pour reproduire exactement la vie sur la Terre ?

J’ai gardé le vouvoiement avec Urbain, j’aime bien ce côté décalé qui s’accentuera dans l’épisode suivant. J’ai raconté son histoire dans la première partie. Il a quitté ses parents qui n’avaient pas accepté son homosexualité, s’est retrouvé dans un bordel où il se droguait. Je reviendrai sur sa rencontre avec le père de Frédéric dans l’épisode suivant. Ensuite il a pu suivre une cure de désintoxication, il a appris un métier et a été engagé comme chauffeur. Il servira en quelque sorte d’initiateur à Frédéric et Koen.